8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Albert Savine, 1887, in-12, 308 pp, reliure demi-percaline ocre, pièce de titre basane havane, dos lisse orné d'un fleuron et d'un filet doré en queue, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Miss Blood, lady Colin-Campbell. Procès célèbre pour adultère impliquant le frère du gendre de la Reine. Il y a des détails dans cette cause célèbre, qui ouvrent un jour des plus curieux, sur la haute société anglaise.
Alphen (Pays-Bas), N. Samsom, 1967, in-8°, 155 pp, 16 photos à pleine page, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
Ouvrage collectif sur les différents aspects de la guerre du Vietnam. Faits et contexte (H. J. M. Mennes), Les points de vue officiels (américain, chinois et russe), Un point de vue asiatique (S. C. Prabasi), Une conception polémologique (P. Everts), L'aspect économique et militaire (Gén. Broekmeijer), Aspects éthiques (J. de Graaf), Le Viet-nam dans la politique mondiale (J. de Kadt).
Saint-Paul Editions religieuses, 2005, gr. in-8°, 450 pp, préface de Mgr F.-X. Nguyen Van Thuan, repères chronologiques, généalogie, broché, couv. illustrée, bon état (Oeuvres complètes, 1)
Ecrits autobiographiques de Marcel Van (1928-1959), élève spirituel de Thérèse de Lisieux. Van renoncera au sacerdoce et entrera comme frère rédemptoriste au monastère de Hanoï. Alliant une grande sensibilité à une audace folle, celle d'un "saint", il brûle sa vie dans le silence, avec comme toile de fond des bouleversements politiques jusqu'à sa mort dans un camp du Nord-Vietnam.
P., SEDES, 1990, gr. in-8°, 270 pp, texte dactylographié, 77 pages de documents et 17 tableaux statistiques, broché, annotations stylo en marges de 6 pages, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
"Comme l'indique son sous-titre, le livre de J.-L. Van Regemorter se propose de retracer l'évolution économique de la Russie d'Alexandre II à Gorbačev. Cette synthèse très dense, de lecture parfois ardue, se veut délibérément iconoclaste. Le premier chapitre intitulé « Indications de méthodologie et de bibliographie » expose les présupposés de l'entreprise. L'auteur cherche à rétablir la continuité de l'histoire russe ; pour cela, il n'hésite pas à briser les cadres chronologiques traditionnels et à remettre en cause la coupure de la révolution : c'est ainsi que le chapitre VI (p. 57-73) traite la période 1914-1920 comme un tout. À maintes reprises, J.-L. Van Regemorter souligne les éléments de continuité entre la Russie tsariste et l'Union soviétique, qu'il s'agisse de la « contrainte budgétaire douce », de l'organisation des usines, du rôle de l'alcool dans le budget de l'État ou de l'obsession du retard russe. Pour écrire une histoire économique de la Russie, « il importe d'écarter au préalable les grilles idéologiques qui ont déformé la perception et l'analyse des faits chez les contemporains eux-mêmes, donnant naissance à des idées reçues qui sont passées ensuite sans critique dans l'historiographie courante » (p. 1). La vulgate, qu'elle soit libérale, léniniste ou autre, doit être passée au crible de la critique. Donnons quelques exemples de ces remises en cause qui aboutissent à une vision décapée de l'histoire : — Il n'est pas évident que la paysannerie ait connu une paupérisation croissante à la fin du XIXe siècle : il faut pour le moins nuancer l'accusation portée à l'époque contre Witte d'avoir financé l'industrialisation aux dépens de l'agriculture ; — En dépit des analyses léninistes, la concentration industrielle et la domination du capital financier ne constituent pas des symptômes indiscutables d'un capitalisme développé : il s'agit plutôt d'archaïsmes dissimulés sous des apparences de modernité, — contrairement à l'opinion répandue dans les classes supérieures et même dans la majorité de l'intelligentsia, en 1917 les classes inférieures « n'obéissaient pas uniquement à des instincts anarchiques ni à la haine de classe : leurs aspirations répondaient à un programme positif qui comportait essentiellement la garantie de l'emploi et la vie à bon marché, ces deux "promesses d'Octobre" qui sont demeurées jusqu'à nos jours une contrainte permanente pour le régime soviétique, contrainte moins visible mais plus astreignante que l'idéologie » (p. 62). Le chapitre X consacré au « système autoritaire et bureaucratique de commandement » est particulièrement neuf : il met à mal les clichés sur « l'économie de commandement » et la « société totalitaire » en montrant que dans la pratique les agents économiques gardaient une marge d'autonomie non négligeable. Même un mouvement aussi ouvertement manipulé par le pouvoir que le stakhanovisme a permis aux ouvriers de mener des contre-attaques masquées et de limiter la toute-puissante théorique des directeurs. L'ouvrage de J.-L. Van Regemorter comporte d'importantes annexes : 77 pages de documents et 17 tableaux statistiques. Les documents, inédits en français, proviennent aussi bien de recueils soviétiques que de publications de l'émigration. Certains constituent de véritables révélations : c'est le cas par exemple des textes émanant du mouvement ouvrier indépendant de 1918 (p. 195-198). Ce compte rendu serait incomplet si l'on ne signalait pas les qualités formelles du livre : aisance et clarté du style, sens de la formule frappante. Ajoutons-y une discrète note d'humour qui ne gâte rien en ces matières austères. Le travail de J.-L. Van Regemorter vient à son heure : il était temps de faire le point des recherches récentes. Il comble une lacune de l'historiographie française dans un domaine dominé jusqu'alors par les Anglo-Saxons." (Jean-Paul Depretto, Revue des études slaves, 1992)
Hatier, 1981, gr. in-8°, 221 pp, 6 cartes et schémas, broché, bon état (Coll. d'Histoire contemporaine)
"Une synthèse originale à bien des égards ; le texte, très compact, de l'ouvrage fourmille de notations et de jugements qui forcent à une relecture, à une réflexion ; ils traduisent la volonté et la capacité de l'auteur à saisir et à faire saisir globalement tous les centres d'intérêt de cette période. Signalons le chapitre tout particulièrement dense où le servage est analysé des points de vue économique et social, comme sans doute l'une des pages les plus éclairantes écrites sur ce sujet..." (Jean Saussay, Revue des études slaves, 1977)
Tournai, Casterman, 1960, in-8°, 273 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Eglise vivante)
Divergences capitales entre l'Est et l'Ouest ; L'Est regarde l'Ouest ; La mentalité japonaise ; La femme japonaise ; Le monde universitaire au Japon ; Problèmes économiques et sociaux ; L'Asie regarde le christianisme ; La mission chrétienne en Orient.
CDU, 1952, 2 vol. in-4°, 153 pp, pagination continue, texte dactylographié, brochés, bon état (Institut d'Etudes Politiques)
De Boccard, 1926, in-8°, 240 pp, broché, bon état (Coll. Histoire du monde, sous la direction de E. Cavaignac)
P., Del Duca, s.d. (1955), in-4°, 60 pp, 79 photos reproduites en héliogravure, 6 pl. en couleurs hors texte, une carte, introduction et légendes des photos en français, anglais et allemand, cart. éditeur, jaquette illustrée (lég. frottée), pt mque au dos de la jaquette, bon état (Coll. Couleurs du Monde)
Hachette, 1956, in-8° carré, 126 pp, 61 pl. en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Albums des Guides Bleus), envoi a.s.
Bogotá, Biblioteca Banco Popular, 1974, pt in-8°, 237 pp, 13 gravures hors texte, broché, couv. à rabats, bon état. Texte en espagnol. Mémoires de Richard Longeville Vawell (ou Vowell, 1795-1837), officier de la Légion britannique de Bolivar en 1817. Réimpression de l'édition de Madrid, 1916.
JC Lattès, 1990, in-8°, 296 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale
Devant le grand Dupleix, il ouvre large sa veste : cousues à l'intérieur sont des noix muscades volées aux Hollandais. Dupleix n'apprécie pas : il a raté la même expédition trois ans plus tôt. Les muscades de Monsieur Poivre seront sabotées en cette île Maurice qu'il voulait rendre riche...Telle est l'histoire du plus illustre chasseur d'épices qui consacra la moitié de sa vie à la conquête de la muscade et du girofle. Poivre, au nom prédestiné, jeté dans l'aventure par un boulet anglais, têtu comme un Lyonnais, renversé par dix échecs et puis, soudain, vainqueur, en amour comme en politique, et surtout en ses jardins, où le girofle enfin... Traversent cette histoire quelques grands personnages, tel La Bourdonnais, ennemi juré de Dupleix, mais surtout des aventuriers fascinés par la plus précieuse des denrées végétales : «l'épicerie fine». Sans oublier l'enivrant parfum de Françoise Poivre, la jeune et belle épouse du chasseur que courtisa un certain Bernardin de Saint-Pierre, futur auteur de Paul et Virginie.
Mesnil-sur-l'Estrée (Eure), Typographie Firmin-Didot, 1927, gr. in-8°, 37 pp, broché, bon état
Gallimard, 1963, in-8°, 270 pp, 44 photos sur 24 pl. hors texte, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, qqs annotations crayon, bon état (Coll. Géographie humaine)
"Admirablement informé, l'auteur, qui dirige l'Institut français d'études andines de Lima, décrit, avec précision, les conditions de vie des populations du Haut-Plateau bolivo-péruvien. Après une brève description du milieu géographique et du climat, l'essentiel est consacré à l'étude de l'économie de la région, à celle de la communauté indigène et de son évolution, enfin à la description, particulièrement bien venue, de la réforme agraire promulguée en Bolivie par le Mouvement national révolutionnaire et des difficultés que rencontre son application." (A. A., Population, 1964)
Gallimard, 1939, in-8°, 188 pp, préface de P. Rivet, 24 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Géographie humaine)
"Ce livre n'a rien de commun avec cette littérature superficielle et hâtive que le goût de l'exotisme et la facilité des communications ont si fâcheusement mise à la mode... C'est un documentaire tourné sur place, au péril de sa vie, que J. Vellard offre au public, et non un de ces films truqués exécutés dans un confortable studio. J'ai lu avec passion ces pages, dont beaucoup ne sont que la transposition de notes de route, écrites hâtivement le soir après une rude étape, dans le repos précaire du campement de nuit. Tout leur mérite et tout leur charme viennent de là. Elles exhalent le parfum troublant de la forêt mouillée et moite, à l'heure où la vie mystérieuse s'éveille dans les sous-bois impénétrables et hostiles. II s'agit d'une véritable monographie géographique et ethnologique des Guayakis, Indiens de la grande forêt, qui, refoulés par l'avance de la civlisation de type européen, se sont réfugiés dans la cordillère de Caaguassu, sur la ligne de partage entre le rio Parana et le rio Paraguay..." (Albert Demangeon, Annales de Géographie, 1941)
P., La Bonne Presse, 1937, in-12, 181 pp, lettre-préface du maréchal Franchet d'Esperey, 8 pl. de photos hors texte, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 double-nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
"La vie exemplaire de ce grand Français et de ce fier chrétien, sa merveilleuse épopée au sein des mers glaciales à bord de son légendaire “Pourquoi-Pas ?”, sa fin dramatique et si belle. tout cela revit en ce livre passionnant. Le maréchal Franchet d'Esperey, dans son émouvant avant-propos, nous présente ce héros tout auréolé de légendes et nous incite à lire son héroïque histoire." (La Croix, 1937) — "Au moment où nous écrivons ces lignes, ceux qui n'oublient pas, c'est-à-dire tous les Français, pensent avec émotion qu'il y a un an sombrait le “Pourquoi-Pas ?” et, avec le vaillant bateau, une de nos gloires nationales, l'homme des deux pôles, Charcot. Il vient donc bien à son heure, ce petit livre où Mlle Marguerite Verdat retrace avec piété et avec science toute la vie et toute la carrière du médecin, du marin, de l'homme d'action et de bien." (Le Monde Colonial illustré, octobre 1937)
Les Indes savantes, 2011, gr. in-8°, 504 pp, biblio, index, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Créée à Beyrouth dans le dernier quart du XIXe siècle, l’Université Saint-Joseph reste l’oeuvre la plus prestigieuse de la mission jésuite de Syrie. Ce « phare spirituel de la Méditerranée », selon l’expression de Maurice Barrès, symbolise à la fois son rayonnement, la présence française au Levant, et les rivalités entre les puissances occidentales au Proche-Orient. Cet ouvrage retrace la genèse de cet établissement en étudiant le développement de la mission jésuite au Mont-Liban puis en Syrie dans une période troublée, celle de la Question d’Orient, marquée notamment par l’occupation égyptienne et les massacres de 1860. De plus en plus nombreux, soutenus par la France impériale, les religieux de la Compagnie de Jésus ne cherchent pas à convertir les musulmans et se consacrent surtout à l’instruction, religieuse et profane, des catholiques orientaux. Leur action s’inscrit ainsi dans l’histoire des différentes Églises chrétiennes du Proche-Orient et plus généralement dans celle de l’empire ottoman.
Payot, 1936, in-8°, 212 pp, préface du Général Bouscat, 14 croquis et 37 photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique)
Ce livre, riche en observations inédites, illustré de magnifiques photographies documentaires dues à un spécialiste (M. Vergiat, adjudant aviateur, s'est longtemps occupé de photographie aérienne) intéressera passionnément tous ceux qui aiment la brousse africaine et la forêt vierge et qui s'attachent à l'étude de la vie encore si mystérieuse des peuplades de cette forêt. L'A. a observé de près, pendant trois ans, les Noirs de l'Oubangui. Il sut gagner la confiance d'un grand féticheur de la forêt de Bangui, et grâce à lui, il put, sans avoir besoin de se dissimuler, assister à de nombreuses cérémonies secrètes d'initiation : rites de la circoncision et de l'excision, réunion des sociétés secrètes et des confréries groupées sous un signe animal, pratiques d'envoûtement, exorcismes, etc. De ces cérémonies, il n'a pas seulement rapporté des notes prises sur le vif, mais aussi des photographies de scènes qu'aucun Européen n'avait pu encore observer. C'est ce qui fait la grande valeur de ce livre. L'Auteur nous révèle aussi la part importante que les plantes tiennent dans les rites d'initiation. Religion, magie, médecine sont intimement liées et on passe insensiblement de l'une à l'autre. La vie végétale débordante de la forêt fait peur au Primitif : il a le culte des phénomènes naturels. Nombre de plantes ont des propriétés magiques et leur connaissance, leur usage jouent un grand rôle dans les phénomènes d'initiation. Avec le concours d'un botaniste distingué le R. P. Tisserant, l'A. pu vérifier la plupart des plantes magiques qu'il cite et il en donne non seulement les noms vernaculaires en banda et mandja, mais aussi les noms scientifiques, ce qui donne encore une valeur plus particulière à ses observations. M. Vergiat ne s'est pas contenté de dépeindre des cérémonies souvent grossières et cruelles : il en a recherché le pourquoi et il a montré qu'elles avaient souvent un rôle éducatif. L'initiation a pour objet de préparer l'homme à sa fonction sociale future. Les épreuves ont pour but de purifier le Primitif, de le rendre insensible à la douleur physique, de lui apprendre à dominer ses sens, d'élever son esprit par le silence et la méditation, de lui révéler les anciens usages de la tribu, grâce auxquels elle se maintient forte. Condamné à un régime frugal et végétarien, l'individu voit ses qualités morales se développer. S'il n'est pas capable de les supporter, le néophyte peut être mis à mort, car l'homme ne doit pas reculer, il doit toujours aller vers le but à atteindre. Les initiations auraient donc aussi une portée spirituelle et religieuse. « Cette étude nous montre, écrit l'A. page 77, l'indigène digne d'intérêt et profondément humain dans ses aspirations vers l'idéal, dans ses tâtonnements gauches, dans ses recherches incertaines parfois brutales et sanglantes, dans ses efforts maladroits pour accéder à une vie spirituelle supérieure. Nous devons l'aider, l'instruire et le diriger dans cette marche progressive, dans cette ascension vers la clarté, vers la vraie civilisation ». Le livre de M. Vergiat en nous révélant la vie mystérieuse des Noirs de l'Oubangui a donc aussi un but très humain. « Grâce à lui, écrit le Général Bouscat, c'est comme un rayon de lumière qui est projeté dans cette case impénétrable qu'est la vie secrète des populations de l'Oubangui ». (Auguste Chevalier, Journal de la Société des Africanistes, 1936)
P., La Renaissance du Livre, 1930, in-12, 308 pp, un portrait de Dumont d'Urville en frontispice et 3 gravures hors texte dont une double (la corvette l'Astrolabe), annexes et pièces justificatives, broché, bon état (Coll. La Grande légende de la mer)
"... Non seulement M. Camille Vergnol a procédé à un dépouillement étendu et critique de la littérature mais il a cherché à réunir tout ce que les archives publiques ou privées pouvaient renfermer sur son sujet, puis il a essayé de voir ce qu'avait été son héros, et, trait unique ! il ne l'a pas vu uniquement en beau, en héros ! Son Dumont d'Urville est donc bien un homme, l'homme qui a existé, avec, il faut l'avouer, bien des petitesses, et pire, peut- être dans le caractère : orgueilleux, misanthrope, acariâtre, toujours prêt à se plaindre – il devançait même les injustices ! – et assez peu généreux même dans des circonstances où il eût été assez facile de l'être, comme lorsqu'il accepta la mission de conduire en exil Charles X et sa famille et s'en acquitta de manière à blesser profondément ses hôtes illustres et malheureux ; tout n'est donc pas également à admirer dans cette carrière, en somme heureuse et facile, mais ce qui reste doit suffire à faire honorer un grand navigateur. Navigateur, en effet, voilà tout ce que fut Dumont d'Urville : non pas tout ce qu'il voulut être, car si de bonne heure il dédaigna la gloire des armes, il aurait voulu être un grand écrivain et un grand savant ; mais, – heureusement pour lui ! – son poème sur les Néo-Zélandais n'a jamais été imprimé, et ses travaux lui ont valu les méchancetés d'Arago, qui s'y entendait ! En somme, il fut un bon observateur, collectionneur de petits faits d'histoire naturelle et de linguistique et comme tel, utile ; mais son très grand mérite est d'avoir mené à bien deux et même, si l'on compte son embarquement comme second de Duperrey, trois voyages de circumnavigation ; il est réel et son nom doit être conservé. Il est seulement intéressant de remarquer que cet esprit actif, curieux et qui voulait être de l'avenir, ne semble jamais avoir soupçonné que ces contrées lointaines où il aspirait à aller pussent présenter un autre intérêt que celui d'enrichir les et les cahiers d'observations ; à aucun moment, on ne voit poindre en lui une velléité d'esprit « colonial ». A un moment où par ailleurs, des aspirations de cet ordre bouillonnaient, souvent jusqu'à en être dangereuses, dans l'esprit de tant d'autres ce fait vaut d'être noté, d'autant plus qu'il n'est pas isolé ; dans les milieux de la marine, dont l'influence en ces questions est décisive, l'état d'esprit « anticolonial » ou la simple indifférence ont presque toujours été aussi fréquents que la passion pour l'expansion." (Revue de l'histoire des colonies françaises, 1931)
Félix Alcan, 1893, in-12, 375 pp, 6e édition, suivie d'un résumé des événements jusqu'à nos jours par Paul Bondois, broché, couv. abîmée réparée, dos muet, état correct
Table : Frédéric-Guillaume II, 1786-1797. – Règne de Frédéric-Guillaume III de 1797 jusqu'au démembrement de la Prusse en 1807. – Règne de Frédéric-Guillaume III depuis le traité de Tilsitt jusqu'au second traité de Paris (1815). – Depuis le second traité de Paris jusqu'à la mort de Frédéric-Guillaume III (1840). – De l'avènement de Frédéric-Guillaume IV à la Révolution de 1848. – De la Révolution de 1848 à la régence du prince Guillaume (1857). – Depuis la régence du prince Guillaume jusqu'au traité de Prague (1866). — "J'ai tâché de rendre ce résumé aussi complet que possible, en insistant sur les grands traits qui déterminent la direction et la physionomie de l'histoire de la Prusse. Mon but, en réalité, était moins de rappeler ce qui s'est fait que de mettre le lecteur en état de comprendre le présent et d'entrevoir en une certaine mesure l'avenir..." (Introduction).
Tours, Alfred Mame, 1866, in-8°, (4)-412 pp, 13e édition, 4 planches gravées sous serpentes (par J. Outhwaite d'après K. Girardet) y compris le titre gravé avec vignette, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs orné de caissons dorés, tranches dorées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état (Bibliothèque de la Jeunesse chrétienne). Les planches gravées sur acier présentent des vues de Fribourg (la cathédrale et une partie de la ville vues de la région de la Motta), la cathédrale de Berne et le pèlerinage d'Einsiedeln. La vignette de titre gravée représente la prière au chalet.
Sorlot, 1942, in-12, 148 pp, broché, bon état (Bibliothèque de l'Institut maritime et colonial)
"... L'empire colonial pouvait encore incarner les valeurs de la « Révolution nationale ». Éloigné des cafés « décadents » de Paris et de l'influence délétère de l'esprit de la IIIe République, il serait un terreau propice à la mise en œuvre de ces valeurs. La plus grande partie de l'empire avait certes été l'oeuvre de cette République tant honnie, mais la propagande vichyste surmonta cette difficulté en faisant la distinction entre les politiciens, qu'elle accusait d'avoir tout fait pour saper l'entreprise coloniale, et les pionniers qui oeuvraient sur le terrain. Ce sont ces bâtisseurs d'empire, courageux, dévoués à la patrie jusqu'à l'abnégation, sans se laisser rebuter par les épreuves, la maladie, voire les dangers mortels qui les guettaient partout, qu'elle glorifiait comme l'incarnation des « nouveaux Français ». [René Viard, L'Empire et nos destins, 1942]" (Cantier et Jennings, L'Empire colonial sous Vichy, 2004)
Seghers, 1989, gr. in-8°, 306 pp, 16 pl. de photos hors texte, 5 croquis de bateaux, 7 cartes, 2 dessins, qqs fac-similés, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etonnants voyageurs), envoi a.s.
As de l'aviation, champion de tennis, héros de l'Atlantique, écrivain à succès, défenseur des peuples de Polynésie... Sous ses couronnes de gloire, Alain Gerbault (1893-1941) reste encore une énigme. Héros ou mystificateur ? Idéaliste ou opportuniste ? « Il faut être exceptionnellement équilibré pour supporter sans accident la dualité de personnalité qu'impose la solitude », écrivait-il. En solitaire sur un voilier, le Firecrest, il traversa en effet l'Atlantique et effectua le tour du monde (1923-1929). Reparti en 1932 dans les îles du Pacifique, il y mourut de la malaria.
Grasset, 1953, pt in-8°, 284 pp, 10e tirage, illustré de nombreux croquis et de cartes par l'auteur (dont 2 cartes dépliantes in fine) et de 16 pl. de photos en héliogravure hors texte, broché, couv. illustrée, jaquette illustrée, non coupé, très bon état, envoi a.s. du grand explorateur daté du 4.2.1958
En 1934, l'explorateur Paul-Emile Victor, embarqué sur le Pourquoi pas du commandant Charcot, découvre le Groenland et les Esquimaux d'Ammassalik. 14 mois durant, il vit seul au milieu d'eux. Boréal est le récit de cette expérience unique. La chasse au narval, la rencontre avec l'ours, les récits des magiciens, Victor retranscrit tout dans son journal. Il partage sa joie de vivre au quotidien et évoque son histoire d'amour avec la jeune Inuit Doumidia. Un véritable documentaire ethnographique, qui est aussi un formidable récit de vie.