8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., Librairie de La Nouvelle Revue, 1897, gr. in-8°, viii-375 pp, nouvelle édition, suppléments et pièces justificatives, 13 tableaux de marche, reliure demi-toile chocolat, pièce de titre basane noire, bon état
Georges Gilbert fait partie de l’école de la manœuvre napoléonienne, qui considère qu’il n’y a pas de modification significative à apporter à la doctrine française suite à la guerre ; le système napoléonien est indépassable. Georges Gilbert, né le 18 janvier 1851, est entré à l’Ecole polytechnique en 1869. Capitaine d’artillerie (1876), major de la première promotion de l’Ecole supérieure de guerre (1876-77), il a été rapidement attaché à l’état-major du général Miribel, puis à celui de la fameuse 11e division d’infanterie (“division de Nancy” ou “division de fer”). Gravement malade, il a quitté l’armée en 1884 pour se consacrer à l’étude et à l’écriture. Ses principaux ouvrages sont : Essais de critique militaire, Paris, Librairie de la Nouvelle Revue, 1887 ; Sept études militaires, Paris, Librairie de la Nouvelle Revue, 1892 ; Lois et Institutions militaires, Paris, 1895 ; La guerre sud-africaine, Paris, Nancy, Berger-Levrault, 1902. Très lié avec les milieux militaires français officiels et très apprécié par ces derniers, le général Bonnal a pu dire de lui au moment de son hommage funèbre : “Avec Gilbert disparaît le plus grand penseur et le plus illustre écrivain de l’armée française contemporaine”. — "Ce n'est pas en revenant à la tradition militaire napoléonienne, comme l'y invitent beaucoup d'officiers distingués, que la France échappera à cette servile émulation du militarisme allemand qui paralyse ses facultés propres de defense et d'action. Depuis quinze ou vingt ans, il y a eu, dans notre jeune armée, même républicaine, comme un réveil napoléonien, un retour aux idées tactiques et stratégiques du grand manieur d'hommes, du grand manœuvrier. C'est, je crois, le capitaine Gilbert qui a été un des initiateurs de ce mouvement ; c'est lui du moins qui lui a donné la forme la plus nette et la plus forte. Ses études, qui parurent d'abord dans la Nouvelle Revue, de Mme Adam, et qui furent publiées en deux volumes, en 1890 et 1892, sous le titre : Essais de critique militaire, et Sept études militaires, ont eu sur l'esprit de l'armée une grande influence ; et presque tous les officiers qui pensent ou qui écrivent s'en inspirent à quelque degré. Notre enseignement de l'École supérieure de guerre en procède dans une large mesure. Nombreux sont dans l'armée ceux qui considèrent l'œuvre du capitaine Gilbert comme géniale et qui lui empruntent toute leur philosophie militaire. Et il est vrai qu'elle est remarquable par la netteté de ses formules, par la précision des vues, par la vigueur de l'esprit de synthèse..." (Jean Jaurès, L'Armée nouvelle, chap. 4)
SEVPEN, 1961, gr. in-8°, xxvii-192 pp, index, broché, non coupé, bon état (Ecole pratique des hautes études. VIe section. Centre de recherches historiques. Affaires et gens d'affaires. 25)
"Le 7 juin 1810, l'Empereur crée auprès du ministre de l'Intérieur un Conseil des Fabriques et Manufactures composé de soixante membres nommés par le ministre sur la proposition de l'Empereur. Celui-ci recherche l'appui des industriels pour lutter contre l'hégémonie économique de l'Angleterre, il estime que les bureaux du ministère de l'Intérieur sont très insuffisants pour l'éclairer sur les questions économiques, enfin des signes de crise apparaissent, l'avis des intéressés mérite d'être recueilli. Le Conseil est un organe consultatif destiné à renseigner le pouvoir en matière industrielle, mais il n'hérite d'aucune des attributions contentieuses du Bureau du Commerce de l'ancienne monarchie. Le Conseil, maintenu par la Restauration, est réorganisé en 1819, en 1825, en 1830 et en 1831. L'inventaire analytique des procès-verbaux que publie M. Gille permet de suivre les vicissitudes du recrutement du personnel et les préoccupations du Conseil au début du XIXe siècle. Hostile à tout rétablissement de l'organisation de l'Ancien Régime, favorable à une certaine police des manufactures, résolument protectionniste, intéressé par le problème des brevets, par la législation des faillites et par les problèmes douaniers, son activité décline sous la monarchie de juillet quand les industriels constituent les premiers grands syndicats patronaux dont l'influence politique est immédiatement plus marquée et plus efficace. Désormais les intérêts des industriels sont portés devant une Chambre Législative facilement acquise à leurs vues. On saura gré à M. Gille d'avoir mis cette ample documentation à la disposition des chercheurs et des historiens." (R. Besnier, Revue économique, 1964) — "Le Conseil général des manufactures fonctionna de 1810 à 1829. Organe consultatif, il avait pour mission de renseigner le pouvoir en matière industrielle et était appelé à donner des avis sur les projets de lois concernant les tarifs de douane, les licences, les permis d'exporter... Cet ouvrage, après une liste des membres du Conseil, contient un résumé analytique des procès-verbaux des séances avec référence aux dossiers d'archives." (Revue française de science politique, 1962)
Club des Editeurs, 1959, in-8°, (54)-327-xxv pp, 44 gravures et photos sur 32 pl. hors texte sur papier crème, copieuse chronologie (47 pp), index biographique (17 pp), biblio, imprimé sur pur alfa d'Avignon et numéroté, reliure pleine toile carmin de l'éditeur avec photo de Tolstoï en médaillon, titres et encadrements dorés, gardes illustrées, bon état (Coll. Hommes et faits de l'histoire)
« Une biographie écrite comme elles le sont habituellement, passant sous silence tout le côté vicieux et coupable de ma vie, serait fausse, et si elle doit être écrite, l'entière vérité doit être dite... » Ainsi s'exprimait Léon Tolstoï, parlant de lui-même. En reprenant de fond en comble tous les matériaux biographiques sur Tolstoï, Daniel Gillès n'a pas voulu seulement parler, bien entendu, de la culpabilité tolstoïenne. Tolstoï a connu bien des défaillances, mais il est surtout un magnifique patriarche et un prodigieux exemple d'écrivain prométhéen, comme le fut Victor Hugo ou, dans un autre domaine, Beethoven. Ces géants, ces « phares » représentent une source d'inspiration intarissable... Le livre de Daniel Gillès apparaît comme un prodigieux tableau, ressuscitant toute une époque et montrant comment Tolstoï sut concilier le rôle écrasant d'écrivain de génie, d'homme exemplaire et de prophète inspiré.
Aubier, 1997, in-8°, iii-452 pp, une carte, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, ex. du SP
Le livre retrace la longue marche des républicains pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet, quand opposition souterraine, lutte clandestine et féroce répression étaient leur lot quotidien. — À partir de nombreuses recherches dans les archives (correspondances, rapports de police ou notes diplomatiques), Jeanne Gilmore retrace dans ce livre la « longue marche » des républicains pendant la Restauration et la monarchie de Juillet. Tout au long de ces années, on l’oublie parfois, opposition souterraine et lutte clandestine ne cessèrent pas. Il y eut d’innombrables complots. La répression fut terrible. Dès 1822, un coup d’État préparé sous le patronage de La Fayette échoue faute de coordination et jusqu’en 1830 le pays connaîtra une agitation endémique. Lorsque les erreurs de Charles X eurent précipité la chute des Bourbons, la république sembla à portée de main mais Louis-Philippe, aidé par Thiers et Talleyrand, rafla la mise. Le combat continuera, plus violent, dans un climat lourd de menaces. Les ministres de Louis-Philippe, Thiers et Guizot en particulier, se serviront d’armes multiples pour écraser les républicains : procès, agents doubles, arrestations, emprisonnements… mais toujours, sous les coups, les têtes de l’hydre repoussaient et toujours le phénix renaissait de ses cendres! Les républicains apprirent enfin à s’organiser, formés aussi bien par la stratégie révolutionnaire que par les mille aspects de la répression. Si la République est proclamée en 1848, ce sera pour peu de temps : il n’y avait pas, parmi tous ces hommes héroïques, de chefs incontestables. On trouvera ici l’histoire d’une «traversée du désert» aux épisodes parfois bouleversants ou poignants et qui ramène au jour un nombre impressionnant de noms, les noms oubliés de ceux-là mêmes qui modelèrent, dans les ténèbres de la clandestinité, la République.
P., Pierre Lafitte & Cie, s.d. (1912), in-12, iii-356 pp, 15 planches hors texte, index, reliure demi-percaline verte à la bradel, dos lisse avec pièce de titre carmin, fleurons et double filet doré en queue, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état
"Une amusante et pittoresque revue des événements grands et petits dont s'occupaient la ville et la cour à la veille de l'Année terrible. Comme tout cela paraît ancien ! Les Tuileries, leurs usages et leur étiquette, l'intimité des souverains, la vie de leur entourage, le monde, l'Académie, le bal Mabille, la politique, le théâtre, le Salon de peinture, les courses à Longchamp, les journaux, le Palais." (Le Temps, 6 mars 1912) — "MM. Paul Ginisty et Quatrelle l'Epine nous offrent, en des pages très vivantes, très alertes et documentées, la Chronique parisienne des six derniers mois du second Empire ; c'est l'évocation amusante, curieuse, colorée, tragique aussi pour nous qui savons ce que devait être le lendemain, du Paris de 1870, du Paris laborieux, mondain, sérieux ou frivole." (Le Figaro, 8 mars 1912)
P., Pierre Lafitte & Cie, s.d. (1912), in-12, iii-356 pp, 15 planches hors texte, index, reliure demi-percaline brique, dos lisse avec pièce de titre basane noire, fleuron et double filet doré en queue, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état, ex-libris Jean-Claude Lachnitt
"Une amusante et pittoresque revue des événements grands et petits dont s'occupaient la ville et la cour à la veille de l'Année terrible. Comme tout cela paraît ancien ! Les Tuileries, leurs usages et leur étiquette, l'intimité des souverains, la vie de leur entourage, le monde, l'Académie, le bal Mabille, la politique, le théâtre, le Salon de peinture, les courses à Longchamp, les journaux, le Palais." (Le Temps, 6 mars 1912) — "MM. Paul Ginisty et Quatrelle l'Epine nous offrent, en des pages très vivantes, très alertes et documentées, la Chronique parisienne des six derniers mois du second Empire ; c'est l'évocation amusante, curieuse, colorée, tragique aussi pour nous qui savons ce que devait être le lendemain, du Paris de 1870, du Paris laborieux, mondain, sérieux ou frivole." (Le Figaro, 8 mars 1912)
Editions des Femmes, 1976, pt in-8°, 298 pp, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état
Cette traduction de "Pierres de l'Oiseau Jingwei" et les commentaires qui l'accompagnent ont fait l'objet d'une thèse de 3e cycle en chinois en juin 1975 à l'Université de Bordeaux. Qiu Jin a écrit ce document dans un but de propagande politique. C'est un appel angoissé aux femmes chinoises qui vivaient en état d'esclavage dans un pays décadent et ruiné. Qiú Jin est une jeune poétesse chinoise venant d'une famille de petits fonctionnaires, elle se marie en 1896. Née au Fujian et de parents originaires de la ville de Shaoxing, elle arrive à Pékin pour suivre son mari dans son travail. C'est en 1903 qu'elle commence peu à peu à penser et à agir autrement après le mouvement des Boxers réprimé en 1900. A cette époque, pour montrer son sentiment envers la dynastie Qing et son gouvernement, elle s'habille en homme et manie le sabre. En 1904, pendant ses études, elle se révolte contre les autorités japonaises qui interdisent à tout étudiant des actions allant à l'encontre de la politique du gouvernement. En 1906, elle dirige la revue Femmes de Chine (Zhongguo nubao) à Shangai. De retour à Shaoxing, elle occupe le poste d'enseignante dans une des premières écoles destinées aux filles. Depuis la ville de Shaoxing, elle tente de provoquer un coup d'Etat qui renverserait la dynastie des Qing mais cette action se traduit par un échec. Par ordre impérial, elle est condamnée à mort et est exécutée le 15 juillet 1907.
Gallimard, 1954, in-12, 236 pp, nombreuses planches hors texte, broché, dos uniformément passé, bon état (Coll. Les Documents bleus)
"... Ceux – et ils seront nombreux – qui étudieront plus tard l'oeuvre d'Anatole France et voudront connaître les multiples raisons qui font de ses écrits un miroir exact de sa personnalité, trouveront dans ce livre pénétrant et consciencieusement documenté les matériaux les plus précieux. Rarement homme fut plus exactement, plus exclusivement même, pourrait-on dire, le produit de son éducation, de l'atmosphère où s'écoula son enfance et des lectures où se forma son esprit, que le grand homme qui vient de mourir. Fils, on le sait, du libraire François-Noël Thibaut qui, après avoir été lui-même commis de librairie et avoir pris la succession de son patron, ouvrit en 1842 un commerce de livres 19 quai Voltaire, le jeune Anatole, qui devait illustrer le prénom de son père, prononcé à la façon angevine, grandit, enrichit son esprit et façonna ses sensibilités dans la boutique où s'écoulèrent les jours de son enfance et de sa jeunesse..." (Le Figaro, supplément littéraire, 1925)
P., A La Cité des Livres, 1924, pt in-8°, 101 pp, 4 fac-similés sous serpentes sur 4 pl. hors texte, broché, couv. à rabats défraîchie, état correct. Edition originale, ex. numéroté sur vergé d'Arches
"Le plus fort est que toutes ces lettres existaient. Oui, les lettres de Jules César, de saint Jérôme, de Boèce, de Cassiodore, de Grégoire de Tours, de saint Augustin, de Charlemagne et d'Alcuin. Et aussi, les lettres dont ne parle pas ici M. Chasles, de Sapho, de Marie-Madeleine et de Lazare – et toutes, notez-le bien, rédigées en français du XVIe siècle : beaux autographes écrits d'une écriture ancienne avec une encre passée sur du papier jauni, et dont l'aspect seul avait assuré l'éminent savant de leur authenticité. Mais c'était à tort, quoique avec les plus fortes apparences de raison, que M. Chasles se refusait à croire que toutes fussent l'oeuvre d'un même faussaire. Cet homme de génie existait. Et il avait nom – vous l'avez deviné – il avait nom : Vrain Lucas." (Introduction, p. 16-17) — Remarquable et savoureuse anthologie où le chartiste Georges Girard célébre ironiquement, sous le titre : Le parfait secrétaire des grands hommes, les mérites un peu particuliers du fabricant d'autographes Vrain Lucas ; avec le texte de quelques-unes (63) des 27.000 lettres autographes fabriquées entre 1862 et 1869 par l'escroc génial (et beauceron), pour assouvir la passion de l'amateur d'autographes Michel Chasles, géomètre génial (beauceron également). Pour le candide et crédule mathématicien Chasles, Vrain Lucas, prince des faussaires, si l’on peut dire, composa des lettres de Thalès, Sapho, Socrate, Platon, Jules César, Vercingétorix, Cléôpatre, Dagobert, Charlemagne, Jeanne d'Arc, Christophe Colomb, Rabelais, Pascal, Newton, etc.
Albert Méricant, 1913, in-12, 288 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 44 photographies, autographes, dessins (par C. Léandre, Albert Guillaume, Fabiano, Léal da Camara, etc.), cartonnage demi-papier crème à la bradel, pièce de titre basane havane, couv. illustrée conservée (lég. abîmée) (rel. de l'époque), état correct
"Sous ce titre, M. Henry Girard publie un très intéressant volume. Par ses travaux antérieurs et par sa connaissance du monde parlementaire, M. Henry Girard était désigné pour écrire une vie de M. Raymond Poincaré qui ne fut pas un panégyrique, mais un livre d'histoire vécue et hautement impartiale. En un récit alerte, émaillé de nombreuses anecdotes, l'auteur retrace la carrière du nouveau Président de la République et en place les diverses étapes dans le cadre de la vie générale du pays, pendant ces vingt-cinq dernières années. Toute l'importance du rôle joué, durant celle période si agitée et parfois si dramatique de la troisième République, par celui qu'on a appelé le « Président National », est ainsi mise eu lumière." (L'Union agricole et maritime, 1913)
Albert Méricant, 1913, pt in-8°, 288 pp, préface de Gabriel Hanotaux, 60 photographies, autographes, dessins (par C. Léandre, Albert Guillaume, Fabiano, Léal da Camara, etc.), broché, couv. illustrée lég. salie, bon état
"Sous ce titre, M. Henry Girard publie un très intéressant volume. Par sa connaissance du monde parlementaire, M. Henry Girard était désigné pour écrire une vie de M. Raymond Poincaré qui ne fut pas un panégyrique, mais un livre d'histoire vécue et hautement impartiale. En un récit alerte, émaillé de nombreuses anecdotes, l'auteur retrace la carrière du nouveau Président de la République et en place les diverses étapes dans le cadre de la vie générale du pays, pendant ces vingt-cinq dernières années. Toute l'importance du rôle joué, durant celle période si agitée et parfois si dramatique de la troisième République, par celui qu'on a appelé le « Président National », est ainsi mise eu lumière." (L'Union agricole et maritime, 1913)
P., Librairie Nouvelle, 1856, 3 vol. in-12, iv-372,347 et 352 pp, un portrait en frontispice, reliures demi-chagrin noir, dos lisses à triples filets et fleurons dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), rares rousseurs, bon exemplaire
De 1836 à 1848 Delphine de Girardin a publié dans "La Presse", quotidien dirigé par son mari Emile de Girardin, un feuilleton hebdomadaire : "Le courrier de Paris", sous le pseudonyme du vicomte de Launay. Ces Lettres - en édition intégrale -, véritable chronique du monde à la mode, sont un reportage au jour le jour sur la vie parisienne au temps de Louis-Philippe. "La verve ne tarit jamais dans ces pages charmantes dans lesquelles l'esprit pétille sans cesse et qui resteront le modèle du genre. Ces chroniques sont de plus, très précieuses pour l'histoire de la vie parisienne sous la monarchie de Juillet et il arrivera plus d'une fois au chercheur en quête d'un renseignement de s'oublier longtemps à feuilleter cet ouvrage agréable et spirituel." (Paul Lacombe, Bibliographie parisienne, 941)
P., Garnier Frères, s.d. (1877), in-12, xvi-128 pp, préface d'Emile de Girardin, reliure demi-chagrin, dos lisse, titres et filets dorés (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
"Demain, 24 septembre 1877, s'ouvrira la période électorale. Les collèges électoraux sont convoqués. Dans vingt jours, le 14 octobre prochain, auront lieu les élections générales. Dans vingt jours, la France, itérativement consultée par le dépositaire du pouvoir exécutif, répondra à son appel. Par ces deux dates s'explique la publication de ce volume, destiné à éclairer le vote des électeurs. Soit qu'ils donnent, soit qu'ils refusent leur suffrage à un candidat impérialiste, il importe qu'ils sachent ce qu'ils font. Les interventions de la France dans les affaires intérieures des autres nations, et ses expéditions militaires lui ont coûté trop cher pour que, désormais, elle s'expose aveuglément à une troisième invasion et à un troisième démembrement, qui, cette fois, serait le dernier, car ce serait le partage du territoire français entre l'Allemagne et l'Italie, dont l'alliance touche à la complicité. Ce volume, uniquement composé de documents officiels et de pièces acquises à l'histoire, convaincra tous ceux qui le liront que, d'avril 1854 à juillet 1870, la France a constamment marché vers le fatal dénouement de janvier 1871, par le fait de l'impéritie de l'empereur Napoléon III et de l'incurie de ses ministres..." (Préface)
P., Amyot, 1844, in-8°, 360 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 nerfs filetés et caissons, filets sur les plats (rel. postérieure), coupes lég. frottées, coins émoussés, sinon bon état, envoi a.s.
Alexandre, comte de Girardin (1776-1855) se distingua à Austerlitz, où il reçut sur le champ de bataille la croix d'officier de la Légion d'honneur ; Louis XVIII le nomma premier veneur, titre qu'il conserva jusqu'en 1830. Il était le père naturel d'Emile de Girardin.
CDU, 1960, in-4°, 313 pp, texte dactylographié, broché, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
CDU, 1957, 2 vol. in-4°, 270 pp, pagination continue, texte dactylographié, biblio, broché, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
Aubier, 1985, in-8°, 277 pp, biblio, broché, couv. illustrée, soulignures crayon, bon état (Coll. historique)
"Ce livre, qui tient à la fois du manuel et de l'essai, rendra les plus grands services. Vingt-quatre chapitres denses suivent le fil chronologique et refusent les facilités du présent de narration. Des phrases concises retracent une histoire politique débarbouillée du jargon que certains disent sociologique... Les faits essentiels montrent, en action, les libéraux et leurs adversaires. Les textes constitutionnels racontent les avatars des droits politiques. L'exposé des doctrines s'agrémente du portrait des penseurs..." (Jacques Léonard, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1985)
Fayard, 1986, in-8°, 550 pp, chronologie, 4 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Triomphalement – et démocratiquement – élu en 1848 puis approuvé par une large majorité lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, Napoléon III n'a pu ni su exploiter les immenses chances qui s'offraient à lui. Il ne parvint pas à rallier la "gauche" (encore moins des républicains) et perdit l'appui de la "droite". Prisonnier du coup d'Etat, coupé d'une partie croissante de la population (sauf dans les campagnes), mal vu des élites intellectuelles, le Second Empire ne fut plus qu'un régime d'ordre frappant tantôt à gauche, tantôt à droite, selon les circonstances et ne se libéralisant, tout à la fin, que contraint et forcé. Sa générosité et son modernisme (qui étaient les justifications de ses origines "impures") ne seraient bientôt plus qu'un souvenir. Comment s'étonner que la postérité ait oublié certaines réussites évidentes, comme l'établissement d'un très dense réseau de chemin de fer, la construction d'un système bancaire moderne, l'adoption du libre-échange, ou comme les travaux de Paris et des grandes villes ?
P., Association pour la publication d'une histoire de Paris, 1981, in-4°, 471 pp, 308 illustrations dans le texte et hors texte, sources et biblio, index, reliure vélin éditeur, bon état (Coll. Nouvelle histoire de Paris)
"Toujours concrète et vivante, souvent pittoresque, complétée par une illustration d'une richesse et d'une diversité admirables, fondée sur une immense érudition (la bibliographie compte 455 titres), l'oeuvre de Louis Girard sera appréciée la fois par le grand public que séduiront la simplicité du plan, la sobriété et la clarté du style, et par les spécialistes qui y verront un exemple d'histoire « totale » et d'élégante synthèse." (Pierre Lévêque, Annales ESC, 1984)
CDU, 1959, 2 vol. in-4°, 215 pp, pagination continue, texte dactylographié, brochés, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
Les 2 premiers fasciciles seuls (sur 3).
Calmann-Lévy, 1976, in-8°, 302 pp, biblio, chronologie, index, broché, bon état (Coll. Diaspora)
Ouvrage issu de thèse. — "Par le décret du 13 novembre 1791, les Juifs sont devenus citoyens français. Mais cette émancipation fut partielle et l'égalité juridique complète ne fut acquise qu'en 1846 avec l'abolition du serment 'more judaico'. A partir d'un volumineux corpus documentaire constitué par des articles de la presse juive de l'époque et des témoignages biographiques, I'auteur relate d'abord les étapes de la conquête de la complète égalité devant la loi. Il étudie ensuite les conséquences de I'émancipation sur l'évolution des structures socio-professionnelles des Juifs de France. II décrit, enfin, les institutions communautaires et analyse les mutations des mentalités intervenues de 1789 à 1860. On trouve, en annexe, une importante bibliographie et de nombreux textes utiles pour la connaissance de l'histoire du judaisme français au XIXe siècle. Les documents qui inspirent les analyses de l'auteur sont connus des spécialistes, mais P.G. a le mérite d'en présenter une excellente synthèse accessible au lecteur non initié." (Doris Bensimon, Archives de sciences sociales des religions, 1976)
Editions Sociales, 1971, in-8°, 318 pp, un plan, sources, chronologie, index, broché, couv. illustrée, bon état
"L'extrême-gauche bordelaise a fait plusieurs tentatives pour soutenir le mouvement parisien, à défaut d'instaurer une Commune à Bordeaux. Mais le préfet Fernand Duval (futur préfet de la Seine) restera maître de la ville et il n'y aura pas de « journées » à Bordeaux." (Le Quillec, 2038) — "Pourquoi la Commune n'a-t-elle pas été proclamée a Bordeaux ? Jacques Girault répond à cette question en faisant une étude approfondie de la situation du grand port du Sud-Ouest au moment de la guerre franco-allemande. La première explication mise en avant, c'est que Bordeaux n'est pas une grande cité ouvrière. Le prolétariat est loin d'y être majoritaire dans la population active et il s'agit essentiellement d'ouvriers d'anciens types. (...) L'étude est suivie d'une assez copieuse publication de textes souvent fort intéressants. On y trouve les idées, fort peu marxistes, de Lafargue en octobre 1870. Du même Lafargue, une relation extrêmement vivante de son séjour à Paris entre le 7 et le 8 avril 1871 ou il décrit les grands bâtiments publics occupés par un peuple bon enfant. On peut lire enfin des rapports très précis extraits de l'enquête parlementaire, orientés bien sûr vers la thèse du complot, mais qui dressent un tableau minutieux et clair de la situation des forces républicaines bordelaises en 1870 et 1871." (J. Estèbe, Le centenaire de la Commune par le livre, 1974) — "Trop longtemps circonscrite à l'insurrection parisienne, l'histoire de la Commune commence, depuis quelques années, à couvrir la province. L'ambiguïté de l'idée républicaine, d'une part, l'interpénétration d'intérêts entre le mouvement ouvrier et la bourgeoisie radicale, d'autre part, font qu'en dépit du rôle de Lafargue, Bordeaux ne se sent guère solidaire de Paris. S'appuyant sur une documentation solide, l'ouvrage de J. G. constitue une contribution importante à l'histoire du mouvement ouvrier." (Revue française de science politique, 1974)
Masson, 1979, gr. in-8°, 256 pp, 5 cartes, biblio, index, soulignures crayon (et stylo sur 3 pp.), bon état (Coll. Relations internationales contemporaines)
Pour comprendre les nationalismes actuels, il est obligatoire de revenir au XIXe siècle, qui crée en Europe les Etats-nations dominateurs des relations internationales. Il faut connaître la colonisation, qui trouve son apogée entre 1870 et 1914. Il faut aussi s'interroger sur le sens des impérialismes. Enfin, il faut saisir les causes de la Première Guerre mondiale, véritable guerre civile européenne qui engendre un monde nouveau, celui du XXe siècle. Ecrit par le regretté René Girault, ce livre propose une approche globale des relations internationales. Il rend compte non seulement de l'histoire diplomatique, mais aussi des relations économiques internationales et des mutations culturelles. — "Par cet ouvrage de vulgarisation scientifique, R. Girault a réussi à mettre à la portée des étudiants le fruit des recherches qui se sont développées dans la voie tracée par P. Renouvin pour l'étude des relations internationales. En ce premier volume consacré à la période 1870-1914, il s'attache à mettre en relief les « forces profondes » des relations internationales à la fin du XIXe siècle, qu'il s'agisse des conditions politiques, économiques et démographiques, des cadres psychologiques et sociaux ou des mentalités collectives, pour aborder ensuite deux périodes, celle des « constructions diplomatiques stabilisatrices » (1871-1890) et le « temps des impérialismes » (1890-1914). Sans négliger les apports de l'histoire diplomatique, l'auteur y intègre avec bonheur l'acquis de la recherche des vingt dernières années, particulièrement féconde dans le domaine des relations économiques et financières internationales et de l'impérialisme, sans négliger pour autant l'analyse de l'action des hommes d'État et des processus de la prise de décision en politique extérieure. La clarté et le style alerte de l'exposé permettront au lecteur d'aborder avec une relative facilité un domaine aussi attachant que complexe." (G. Kurgan-Van Hentenryk, Revue belge de philologie et d'histoire, 1983)
Laffont, 1988, in-8°, 260 pp, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Elle était une fois)
"La légende d'Alma Mahler est tenace. On aimerait toujours se la figurer telle qu'elle était à quinze ans, svelte et irrévérencieuse, fustigeant les faiblesses amoureuses de sa mère, lisant Nietzsche dans les jardins de Vienne. On aimerait oublier l'image de la veuve replète qui, dans son appartement de New-York, divaguait sur sa passion insensée pour les "petits juifs du genre de Mahler", expurgeait la correspondance de ses fameux amants et maris, biffait dans son propre Journal les passages qui risquaient de ternir son auréole. Séductrice à quinze ans, reine déchue à cinquante : Alma Mahler avait beau maquiller sa destinée, s'établir dans son rôle de salonnière vieillissante, elle ne parvenait pas à nous faire oublier qu'à la fin de sa vie on la voyait souvent arpenter les rues de New-York, les dialogues de Platon dans une poche, un flacon de Bénédictine dans l'autre. Dans son autobiographie, "Ma vie", Alma Mahler avait légué à la postérité quelques fragments qui devaient contribuer à sa mythologie ; mais çà et là perçait une note de mélancolie et d'amertume, comme l'aveu d'un échec. C'est cette fêlure, ce ratage qu'a cru déceler Françoise Giroud dans l'existence de la trop glorieuse Alma. La plus célèbre veuve de Vienne nous apparait dans une pose moins avantageuse. Grâce à cette biographie, écrite dans un style allègre, mi-moqueur, mi-sympathique, les adorateurs d'Alma Mahler la découvriront moins inaccessible, ses ennemis moins arrogante." (Le Monde, 15 janvier 1988)
Laffont, 1992, in-8°, 249 pp, 8 pl. de gravures hors texte, repères chronologiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Elle était une fois)
Jenny von Westphalen a été pendant trente-deux ans l’épouse du Diable, c’est-à-dire de Karl Marx. Étrange combinaison que celle d’une aristocrate prussienne et d’un révolutionnaire impécunieux, ébloui d’avoir été choisi pour mari. Intelligente, belle, altière, étroitement associée au travail de son mari, Jenny a vécu avec lui une authentique histoire d’amour, à travers les péripéties d’une existence tumultueuse marquée par l’exil et, parfois, la misère. C’est un beau visage de femme qui se profile derrière un redoutable visage d’homme.