8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Plon, 1959, in-8°, 293 pp, broché, couv. lég. salie, qqs rares annotations crayon en marge, bon état, envoi a.s.
Aubier, 1964, pt in-8°, 165 pp, 3 pl. hors texte et 2 croquis,
Aix, Impr. des Croix Provençales, 1941, in-8°, 117 pp, broché, bon état. Edition originale de ce texte qui sera réédité en 1946 chez Aubier
"L'auteur considère l'art de penser, en moraliste, comme une partie de l'art de vivre ; il désire éveiller les dispositions qui font naître la pensée et l'orientent dans la voie droite. Pour qu'il se mette à penser, un esprit doit être tiré de l'incuriosité et de l'indifférence blasée ; c'est pourquoi un premier chapitre sera consacré à faire naître ou renaître l'étonnement. L'esprit devra aboutir à l'invention et au jugement : l'invention mettra en œuvre l'imagination ou simplement la faculté de combiner les idées ; le jugement aura à conclure et à systématiser. Entre deux, il y aura place pour trois ordres d'opérations consistant à « élire », à « distinguer », à « contredire ». Elire : faire un choix, même dans les lectures ; ce choix qui ne doit pas dégénérer en étroitesse d'esprit, fera l'unité d'une pensée. Savoir distinguer ; des mots comme « raison », « nature », « amour », « habitude » prêtent à l'équivoque ; celui qui sait distinguer leurs sens a, de ce fait déjà, su se créer une philosophie. Enfin contredire, en ce sens qu'une pensée vivante est un perpétuel dialogue avec un contradicteur, une discussion avec l'étranger ou avec soi ; le paradoxe, l'ironie, l'humour, la dialectique sont autant de manifestations d'une lutte intime dans la pensée. Guitton a voulu, selon la bonne tradition classique, énoncer des conseils valables pour chacun et cependant donner au dialogue un caractère personnel et intime ; c'est pourquoi il a eu soin d'adresser à une personne déterminée des propos que chacun adaptera à soi. L'interlocutrice à laquelle il dédie son écrit s'appelle Irène. (...) L'art de penser de M. Guitton ne se sépare pas nettement d'un art de bien lire les beaux livres et de goûter les belles choses ; ce n'est pas un art de créer, mais un art de bien comprendre." (Robert Feys, Revue Philosophique de Louvain, 1947)
Albin Michel, 1983, gr. in-8°, 346 pp, repères chronologiques, annexes, sources, index, broché, bon état
1945-1946, le monde émergeait de la guerre ; l'Europe commençait à relever ses ruines, la France elle-même sortait exsangue de l'occupation et des destructions, elle était libérée mais elle allait être confrontée à une longue période d'instabilité politique, au conflit d'Indochine et aux soulèvements nationalistes en Afrique du Nord. C'est cette période, celle des "années difficiles", mais essentiellement entre 1945 et 1954, que Nerin Gun explore à travers ce deuxième tome des Archives américaines. De nombreux documents inexploités – notamment les rapports des ambassadeurs en poste à Paris au Département d'État – lui permettent de reconstituer les coulisses de la politique intérieure française et des grandes confrontations internationales. Le lancement du plan Marshall et la "guerre froide", les rapports entre le général de Gaulle et les États-Unis, la démission du général et l'exclusion des ministres communistes du gouvernement, le cheminement difficile de la "Troisième Force" entre deux oppositions puissantes, la guerre d'Indochine, etc., sont ainsi revécus, touche par touche, à travers de nombreuses conversations et confidences, loin des interprétations classiques et officielles.
New York, 1992, fort gr. in-8°, xii-593 pp, 16 pl. de photos hors texte, reliure demi-toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Grasset, 1997, in-8°, 519 pp, préface de Jean Mauriac, présentation historique de Paul-Marie de La Gorce, postface de Madame Claude Guy, 34 photos sur 16 pl. hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Le journal du capitaine Claude Guy s'ouvre dramatiquement, le 21 janvier 1946, le lendemain même du brusque abandon du pouvoir par le Général devant un pays médusé. Il s'achève, dans le chagrin, le 7 septembre 1949. Voici donc Claude Guy, l'aide de camp du Général, s'entretenant, pendant quatre années, de la manière la plus libre, la plus simple, parfois même la plus désinvolte, avec De Gaulle. Qui, mieux que ce jeune homme de 29 ans, sait ouvrir une conversation en choisissant le sujet qui aura le meilleur écho, l'entretenir, la ranimer, et demeurer silencieux quand le Général se lance dans un monologue qui devient un cours d'histoire ? Ce Journal est un document unique pour l'histoire."
Jacques Bernard, "La Centaine", 1930, in-12, 121 pp, édition originale numérotée sur papier vélin, broché, bon état
Delagrave, 1917, in-12, ix-323 pp, préface de H.-G. Wells, index, broché, état correct (Coll. Bibliothèque d'histoire et de politique)
Félix Alcan, 1913, in-8°, xviii-543 pp, biblio, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs, titres dorés (rel. de l'époque), bon état
"Nous nous proposons moins d'étudier dans ce livre les groupements socialistes anglais qui, à différentes reprises, ont attiré l'attention de l'historien que de chercher à marquer, tant au point de vue politique qu'au point de vue économique, le sens général de l'évolution de l'Angleterre depuis 1880." (avant-propos) — "Une véritable révélation pour les lecteurs français." (Revue générale du droit, 1916) — Un chapitre est consacré au socialisme de H.-G. Wells.
Flammarion, 2010, gr. in-8°, 314 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Yves Guéna est l'une des figures de la Ve République, l'un de ces grands du gaullisme engagés dès le plus jeune âge dans de combat pour une France qui ne plie pas. Parti en Angleterre dès le 19 juin 1940, à 18 ans, engagé dans les Forces françaises libres, ce Breton débarque en 1944 avec la 2e DB et se voit grièvement blessé en Normandie. Devenu ensuite énarque, maître des requêtes au Conseil d'Etat, c'est l'un des hommes qui a travaillé, avec un petit groupe informel, sous le contrôle du général de Gaulle à la rédaction de la Constitution de 1958. En 1959, il devient directeur adjoint de cabinet de Michel Debré, lui-même Premier ministre. Sa vie, ensuite, passe par des missions en Afrique et de nombreuses fonctions ministérielles : aux Postes et à la Télécommunication, à l'information, aux Transports... Sans oublier de multiples activités au sein de l'UDR et du RPR. Elu de Périgueux, député et sénateur, cet expert de la vie politique livre donc ici ses Mémoires. Il raconte avec esprit et anecdotes aussi bien les batailles électorales, sa passion pour l'oeuvre du général de Gaulle, les conseils de ministres sous Georges Pompidou, le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, les années Jacques Chirac, ses activités de ministre... que la suite : les présidences du Conseil constitutionnel et de l'Institut du monde arabe. Autant de fonctions qu'il a exercées dans le souvenir du général de Gaulle, comme l'illustre le titre du présent ouvrage où il cisèle d'une plume alerte le récit de quarante ans d'engagement au service de la France. Un témoignage pour l'histoire.
Editions Véga, 1964, in-8°, 118 pp, 3e édition, broché, trace de mouillure ancienne en marge inf. des feuillets, sinon bon état (Coll. L'Anneau d'Or)
Publié en 1929 à la suite des tensions entre l'Action française et l'Église catholique, "Autorité spirituelle et pouvoir temporel" est un essai dans lequel René Guénon aborde la question des rapports entre la religion et la politique. Le livre traite de la suprématie du spirituel sur le temporel avec comme point de départ la révolte des Kshatriyas (la caste chevaleresque) contre les Brâhmanes (la caste sacerdotale) dans la civilisation hindoue. En Occident, cette querelle s'incarne en l'opposition du pape et de l'empereur, dont Victor Hugo parlait comme des "deux moitiés de Dieu". — "À des époques fort diverses de l'histoire, et même en remontant bien au delà de ce qu'on est convenu d'appeler les temps historiques, nous trouvons les indices d'une fréquente opposition entre les représentants de deux pouvoirs, l'un spirituel et l'autre temporel, quelles que soient d'ailleurs les formes spéciales qu'aient revêtues l'un et l'autre de ces deux pouvoirs pour s'adapter à la diversité des circonstances, selon les époques et selon les pays. L'opposition des deux pouvoirs spirituel et temporel, sous une forme ou sous une autre, se rencontre ainsi à peu près chez tous les peuples, ce qui n'a rien de surprenant, puisqu'elle correspond à une loi générale de l'histoire humaine, se rattachant d'ailleurs à tout l'ensemble de ces « lois cycliques » auxquelles, dans presque tous nos ouvrages, nous avons fait de fréquentes allusions." (R. Guénon)
Julliard, 1968, in-8°, 604 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, cartonnage toile de l'éditeur, jaquette illustrée (pt accroc au bas du dos de la jaquette), bon état, envoi a.s.
Par un spécialiste des coulisses de la guerre froide, une bonne biographie du « général gris », Reinhard Gehlen, le chef du service d'espionnage « Armées étrangères de l'Est » au cours de la seconde guerre mondiale, puis le créateur du B.N.D. (les services secrets ouest-allemands) après une longue période de collaboration avec les Américains. — “Comment le général Gehlen peut-il diriger, depuis 26 ans, l'espionnage allemand ?” — "ll s'en va. Atteint par la limite d'âge, l'homme le plus mystérieux d'Allemagne, d'Europe peut-être, prend sa retraite. Reinhard Gehlen, cet extraordinaire personnage est depuis vingt-cinq ans la terreur ou le dieu des espions du monde entier... Qui donc est Gehlen ? Ce livre projette pour la première fois une lumière vive et crue sur ce « général gris », comme I'appelaient les S.S. Alain Guérin, l'auteur, y a travaillé pendant des années. Ce Iivre permet d'éclaircir quelque peu le mystère qui pèse depuis quinze ans pur l'Allemagne fédérale..." (Jean-François Kahn, L'Express)
Julliard, 1968, in-8°, 574 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Par un spécialiste des coulisses de la guerre froide, une bonne biographie du « général gris », Reinhard Gehlen, le chef du service d'espionnage « Armées étrangères de l'Est » au cours de la seconde guerre mondiale, puis le créateur du B.N.D. (les services secrets ouest-allemands) après une longue période de collaboration avec les Américains. — “Comment le général Gehlen peut-il diriger, depuis 26 ans, l'espionnage allemand ?” — "ll s'en va. Atteint par la limite d'âge, l'homme le plus mystérieux d'Allemagne, d'Europe peut-être, prend sa retraite. Reinhard Gehlen, cet extraordinaire personnage est depuis vingt-cinq ans la terreur ou le dieu des espions du monde entier... Qui donc est Gehlen ? Ce livre projette pour la première fois une lumière vive et crue sur ce « général gris », comme I'appelaient les S.S. Alain Guérin, l'auteur, y a travaillé pendant des années. Ce Iivre permet d'éclaircir quelque peu le mystère qui pèse depuis quinze ans pur l'Allemagne fédérale..." (Jean-François Kahn, L'Express)
Julliard, 1969, in-8°, 427 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources, index, cart. toilé de l'éditeur (sali), coiffes abîmées, sans la jaquette, intérieur propre, état correct
GUÉRIN (Mathieu), Andrew Hardy, Nguyen Van Chinh, Stan Tan Boon Hwee.
Reference : 114972
(2003)
ISBN : 9782747532884
L'Harmattan, Irasec, 2003, in-8°, 354 pp, préface de Yves Goudineau, photos, cartes, tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Comment peut-on être vietnamien sans être viêt ; être cambodgien sans être khmer ? C'est la question qui se pose aux Jaraï, Brou, Mnong et autres Stieng, populations autochtones des hauts plateaux, à la frontière entre les deux pays. Ces peuples, longtemps indépendants sur les hautes terres de la chaîne Anamitique, doivent aujourd'hui faire face à des mouvements migratoires sans précédent. Les nouveaux venus, colons des plaines, fonctionnaires, forestiers, commerçants, planteurs de café, gagnent peu à peu sur leurs terres, bouleversant fondamentalement leur mode de vie. Contraints à l'intégration, les habitants des hauts plateaux se battent pour éviter une assimilation pure et simple ; pour que leurs cultures ne soient pas sacrifiées sur l'autel du développement national. Ce livre fait émerger les enjeux de leurs revendications et des réponses qui leur sont apportées par les gouvernements du Cambodge et du Viêt Nam.
Ophrys, 1989, in-8°, 144 pp, préface de Pierre Guiral, lexique, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Synthèse et Histoire)
"Si le souci démographique n'est pas neuf, les méthodes des statistiques pour traiter le problème se sont de plus en plus affinées durant ces dernières années. C'est de ces réflexions et de ces méthodes que J.C. Gégot nous fait aujourd'hui profiter. L'ouvrage excellent est complété par de précieux appendices ou par d'éclairants dossiers. L'analyse est vivante et par conséquent passionnante." (Pierre Guiral)
Calmann-Lévy, 1994, in-8°, 177 pp, broché, couv. illustrée, bon état, bel envoi a.s. et carton de l'auteur indiquant sa nouvelle adresse
"Sur fond de France provinciale des années trente, le comédien met en scène l'histoire de ce père de l'ombre, un homme « qu'encore aujourd'hui il admire le plus au monde ». D'Angers où il est employé de l'usine de toilerie-corderie Bessonneau, à Saint-Malo, où il en devient le représentant, la vie d'Alfred Gélin aura été celle d'un pionnier enthousiaste et tolérant. Jugez plutôt : après s'être rendu compte que son fiston était vraiment trop cancre pour pouvoir un jour postuler chez Bessonneau, Papa Gélin se met en tête d'en faire un de ces fameux capitaines de chalutier, capables de dégotter au flair les concentrations de morues (c'était avant l'invention des radars !). Réponse du gamin : « Tu sais, papa, j'aime pas les bateaux. Je veux faire du cinéma, du théâtre, je veux faire rigoler ! » ... Et Monsieur Gélin accepte. L'histoire d'amour entre « l'homme de bonne volonté » et son saltimbanque de fils est simplement belle. D'autant que le comédien, qui sait ici demeurer en coulisse, se révèle un véritable auteur. Son récit échappe au lyrisme débordant et à l'émotion facile. Un vocabulaire savoureux, une plume alerte font de ce livre une véritable bouffée d'air frais... et marin !" (Alexis Lorca, Lire)
P., Les Iles d'Or/Librairie Plon, 1950, in-8°, 220 pp, transcription de Julian Gorkin, traduction de Jean Talbot, broché, couv. lég. salie, bon état
Général républicain, héros de la guerre d'Espagne, Valentin Gonzalez, dit "El Campesino", se réfugie au paradis du communime en URSS lorsque la guerre est perdue. Vite déçu et esprit critique il est rapidement emprisonné par Staline pour déviationnisme et envoyé au Goulag. Il finira par s'évader et sera un des premiers à dénoncer l'existence du Goulag et la dictature stalinienne. — Valentin Gonzales (1909-1983), connu sous le pseudonyme d'El Campesino (le Paysan). Simple militant communiste d'Extramadure, il rassembla dès le début de la guerre civile (1936), des masses paysannes avec lesquelles il constitua une division. Il combattit les franquistes sur leurs arrières et battit progressivement en retraite vers le Pays basque où il continua la lutte le plus longtemps possible. Il se rendit coupable de nombreux assassinats, particulièrement contre des prêtres. Lors de l'arrestation des poumistes et de leur procès truqué, fidèle au P.C.E. et aux ordres de Moscou, il réclama la tête de Julian Gorkin. À la chute de la République, il fut évacué par les Soviétiques et se réfugia en URSS où il découvrit que la réalité du régime était à l'opposé de ce qu'il avait cru et, courageusement, le fit savoir. Il fut arrêté, emprisonné et torturé à la prison de la Loubianka. De constitution particulièrement robuste, il survécut à ce traitement et fut alors affecté comme d'autres prisonniers politiques à la construction du métro de Moscou où ses compagnons, enchaînés, mouraient les uns après les autres. Ayant survécu à cette nouvelle épreuve, il fut déporté dans un camp de concentration de Sibérie, dont il parvint à s'évader (en étranglant ses gardiens) avec quelques autres Espagnols. Il marchèrent durant des centaines de kilomètres, échappant aux patrouilles lancées à leurs trousses et périrent les uns après les autres. Seul El Campesino parvint jusqu'à la frontière iranienne et passa dans ce pays. De Téhéran, il réussit à faire parvenir un télégramme à Julian Gorkin qui vivait à l'époque à Saint-Mandé. Celui-ci n'hésita pas, malgré le fait qu'il avait jadis demandé sa mort, à aller le chercher et à le ramener en France où ils œuvrèrent ensemble pour faire connaître la vérité sur l'univers concentrationnaire soviétique. Ils feront également une tournée de meetings en Amérique latine, au cours de laquelle julian Gorkin sera victime d'un nouvel attentat stalinien. De leur collaboration sortira un livre dans lequel Gorkin transcrira les souvenirs d'El Campesino : ce sera “La Vie et la Mort en URSS”. Peu après sa parution, le PCF achètera la majeure partie des exemplaires imprimés afin de les retirer de la circulation, pour que l'on ne puisse pas mettre en doute le dogme stalinien, en faisant pression sur l'éditeur pour qu'il ne soit pas réédité.
Laffont, 1972, gr. in-8°, 456 pp, broché, couv. illustrée à rabats, dos insolé, sinon bon état (Coll. Vécu). Edition originale
Une femme, poussée à bout, prend son fusil. Elle monte dans sa voiture, se rend au restaurant où dîne celui qui l'a abandonnée et veut l'éloigner de son fils. Posément, elle ajuste et tue cet homme – son mari. Puis elle attend la police. Condamnée à dix ans de réclusion, Nicole Gérard a été libérée en 1970, après avoir fait « sept ans de pénitence ». Lorsqu'elle était en prison, elle s'était juré d'écrire son livre. Le voici. Nicole Gérard a côtoyé tous les aspects de cet univers pitoyable et presque inconnu de la détention féminine. Incarcérée d'abord pendant trois ans et demi à la Roquette, elle a vu défiler la troupe, souvent pittoresque, des voleuses à la tire, des prostituées, des « faiseuses d'anges ». Elle a vécu le climat turbulent et sordide de la maison d'arrêt, assisté aux liaisons homosexuelles qui y prolifèrent, rencontré aussi quelques-unes de ces grandes criminelles que, après son procès, elle allait retrouver dans l'austère et sinistre maison de Rennes, la seule Centrale réservée aux femmes. (...) Un document passionnant.
Fournier-Valdès, 1949, in-12, 246 pp, broché, bon état, amusante jaquette "faite maison" par un précédent propriétaire représentant une "Une" du journal "L'Action française" sur laquelle a été collée un portrait de Maurras
P., RATP, Groupement Prospective, s.d. (1989), in-8° carré, 134 pp, 26 photos, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Etude socio-historique, ethnologique, d'un dépôt d'autobus. Catalogue de l'exposition organisée sur le site des Lilas en 1989 (dir. scientifique Noëlle Gérôme).
New York, Oxford, Berghahn Books, 2006, gr. in-8°, xxi-298 pp, biblio, index, reliure cartonnée de l'éditeur, bon état. Texte en anglais
Recently, there has been a major shift in the focus of historical research on World War II towards the study of the involvements of scholars and academic institutions in the crimes of the Third Reich. The roots of this involvement go back to the 1920s. At that time right-wing scholars participated in the movement to revise the Versailles Treaty and to create a new German national identity. The contribution of geopolitics to this development is notorious. But there were also the disciplines of history, geography, archeology economics, ethnography, and art history that devised a new nationalist ideology and propaganda. Its scholars established an extensive network of personal and institutional contacts. This volume deals with these scholars and their agendas. They provided the Nazi regime with ideas of territorial expansion, colonial exploitation and racist exclusion culminating in the Holocaust. Apart from developing ideas and concepts, scholars also actively worked in the SS and Wehrmacht when Hitler began to implement its criminal policies in World War II. This collection of original essays, written by the foremost European scholars in this field, describes key figures and key programs that supported the expansion and exploitation of the Third Reich. In particular, they analyze the historical, geographic, ethnographical and ethno-political ideas behind the ethnic cleansing and looting of cultural treasures.
Presses Universitaires de Nancy, 1989, gr. in-8°, 226 pp, traduit de l'allemand, préface de Pierre Chaunu, index, broché, couv. illustrée, bon état
"L'Europe d'Otto de Habsbourg n'est pas celle des eurocrates qui ne rêvent que d'un Super-Etat, peuplé d'âmes mortes, mais une grande communauté qui serait faite de toutes nos différences additionnées en une gerbe étincelante." (Pierre Chaunu)
Fayard, 2007, gr. in-8°, 560 pp, index, broché, bon état (Coll. Témoignage pour l'Histoire)
Cinquante ans après la signature du traité de Rome, nul n'était mieux placé que l'archiduc Otto de Habsbourg pour dresser le bilan de la construction européenne à travers le temps et évoquer ses perspectives d'avenir. Héritier en titre de la maison d'Autriche, familier des grands de ce monde, député européen pendant une vingtaine d'années, Otto de Habsbourg possède une expérience sans équivalent de l'histoire de notre "vieux continent" et de ses enjeux à la fois séculaires et immédiats. Il évoque ici longuement la mémoire de sa dynastie depuis Charles Quint et sa propre aventure personnelle depuis près d'un siècle, sa condition d'exilé permanent comme ses engagements incessants en faveur de la paix entre les peuples. Il aborde dans le même temps tous les nouveaux défis auxquels l'Europe est confrontée : les conséquences de l'échec de la Constitution, les critiques, souvent légitimes, de l'opinion à l'égard de la bureaucratie bruxelloise, la question de l'élargissement à de nouveaux Etats, celle, cruciale, de l'intégration de la Turquie et le nécessaire dialogue entre chrétiens et musulmans face au terrorisme. Il met en garde contre les menaces pour la paix et l'équilibre de l'Europe que représente à ses yeux la Russie de Poutine, dont il dénonce ouvertement les pratiques totalitaires. Mais c'est avant tout un message d'espoir et de confiance en l'Europe que Otto de Habsbourg nous livre, à 95 ans, dans cet ouvrage riche d'informations et d'analyses inédites, et résolument à contre-courant de bien des idées reçues.
P., J.-J. Pauvert aux Editions Garnier Frères et Suger, 1982-1987, 2 vol. gr. in-8°, xvii-356 et xx-528 pp, préfaces de Jean-Jacques Pauvert et Vercors, 32 pl. de photos et documents hors texte, annexes, sources, index, brochés, couv. illustrées, gardes illustrées, bon état
Tomes 1 et 2 seuls (sur 4). — 1. Naissance d'une école libre, 1871-1891. –2. L'école de la légende, 1891-1922. — "Sous le titre Naissance d'une école libre 1871-1891, G. Hacquard publie le premier tome d'une histoire en quatre volumes consacrée à l'École alsacienne. Quelle que soit l'évidente sympathie de l'auteur pour son sujet (G. Hacquard a présidé aux destinées de cette maison pendant plus de trente ans), cet ouvrage n'est pas un banal plaidoyer pro domo. Il évoque avec beaucoup de rigueur non seulement l'histoire matérielle de l'École, mais ce qui fut sa véritable raison d'être : la démarche éducative originale d'un établissement qui s'est voulu, dès sa création, un anti-lycée par excellence. Née dans les milieux protestants de « l'exode » alsacien à Paris, l'École est, à plus d'un titre, issue de la guerre de 1870. (...) L'analyse des principes pédagogiques mis en oeuvre sous la direction de F. Rieder constitue la partie la plus intéressante de l'ouvrage (qui comporte utilement, en annexe, l'essentiel des rapports des enseignants ainsi que les programmes détaillés des classes)..." (Yves Gaulupeau, Histoire de l'éducation n° 22, 1984)