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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1965, in-8°, 539 pp, 16 pl. de chronologie hors texte, index, reliure pleine toile bleue de l'éditeur avec une vignette illustrée au premier plat, bon état
Ce premier volume de cette monumentale histoire de la IVe République commence lorsque, dans ce pays ruiné, exsangue, mais animé d'une rare vitalité qu'est la France de 1945, deux forces s'affrontent, le général de Gaulle et le parti communiste. C'est autour d'eux que la vie du pays se détermine. Nul n'aurait alors imaginé qu'en moins de deux années de Gaulle aurait quitté le pouvoir et que les communistes auraient été éliminés du gouvernement. Sur ces événements, comme sur tous ceux qui marquent ces années souvent dramatiques, La République des Illusions fait le point et apporte des éclairages inattendus. C'est une invraisemblable époque où les drames, les intrigues se succèdent. Des scandales politico-policiers éclaboussent les dignitaires du régime: l'affaire des vins met en cause un chef d'Etat, l'affaire des généraux incrimine le chef d'état-major général des armées. La France vit à l'heure de la cassure du monde en deux blocs. C'est le temps du rideau de fer entre Moscou et Washington, de la guerre froide qui menace de dégénérer en troisième conflit mondial. La France connaît en 1947 et 1948 des grèves d'une violence aujourd'hui inimaginable. Etait-elle à la veille d'un coup de force communiste ? Certains l'ont pensé. Avaient-ils raison ? A travers les crises mondiales, l'instabilité ministérielle, la IVe République accomplissait cependant une oeuvre considérable. La France se modernisait, elle jetait les bases de la construction européenne, une initiative française. En 1951, avec la fin de la première législature de la IVe République, c'en est fini des illusions qui avaient accompagné l'immédiat après-guerre. Le régime doit affronter la réalité: le problème de la décolonisation qui devait précipiter, sept ans plus tard, sa chute... — "Les révélations de Georgette Elgey sont nées de l'étude de papiers officiels donnés par les acteurs des années 1945-1957, de témoignages oraux (240 personnes de toute opinion interrogées), du dépouillement de correspondances privées et de journaux. Ces sources sont classiques pour quiconque travaille sur une période récente, les archives officielles étant refusées pendant cinquante ans. Mais elles exigent un grand travail de « critique ». Georgette Elgey – il faut saluer ici une honnêteté réelle – l'a fait bien qu'elle se laisse parfois entraîner à une regrettable précipitation, notamment lorsqu'elle rapporte des propos qui, d'après des témoins, auraient été tenus." (Colette Ysmal, Revue française de science politique, 1966)
Fayard, 1965, in-8°, 555 pp, chronologie, index, broché, couv. à rabats, état correct (Coll. Les Grandes études contemporaines)
"Les révélations de Georgette Elgey sont nées de l'étude de papiers officiels donnés par les acteurs des années 1945-1957, de témoignages oraux (240 personnes de toute opinion interrogées), du dépouillement de correspondances privées et de journaux. Ces sources sont classiques pour quiconque travaille sur une période récente, les archives officielles étant refusées pendant cinquante ans. Mais elles exigent un grand travail de « critique ». Georgette Elgey – il faut saluer ici une honnêteté réelle – l'a fait..." (Colette Ysmal, Revue française de science politique, 1966)
Flammarion, 1958, in-12, 298 pp, broché, non coupé, bande conservée, ex. du SP
Editions Jannink, 1980, pt in-4°, 158 pp, très nombreuses illustrations et photos, broché, couv. illustrée, bon état
"Le constat sans complaisance d'un historien contestataire."
Grasset, 1977, in-8°, 248 pp, broché, état correct
Jean Elleinstein analyse les origines, l'épanouissement et le dépérissement du phénomène stalinien dont l'apogée se situe entre le début des années trente et la mort de Staline en 1953. C'est dans l'histoire de la Russie pré-révolutionnaire, des conditions de la première révolution socialiste et de la guerre civile qu'il faut en chercher les racines profondes. Jean Elleinstein étudie tous les aspects complexes et contradictoires de ce phénomène qui joua un rôle tellement important dans l'histoire contemporaine que son influence idéologique et politique s'étendit aux Etats socialistes nés de la Deuxième Guerre mondiale et à tous les partis communistes. Il tente d'en donner une explication marxiste qui ne peut se réduire au seul "culte de la personnalité" dénoncée par le vingtième congrès du parti communiste de l'URSS en 1956. En étudiant le rôle de l'État socialiste soviétique et ses rapports avec l'économie et la société, Jean Elleinstein nous permet de comprendre la coexistence d'un développement économique et culturel sans précédent dans l'histoire et d'un État autoritaire et despotique. Le phénomène stalinien ne naît pas avec Staline et il ne disparaît pas totalement avec lui. À la question fondamentale de notre temps, le "stalinisme" fût-il la conséquence nécessaire du socialisme ou bien un accident provoqué par des causes secondes, Jean Elleinstein répond, preuves à l'appui – celles de l'histoire – qu'il fut la conséquence des conditions dans lesquelles naquit et se développa le premier État socialiste du monde.
Fayard, 1984, in-8°, 574 pp, 6 cartes et plans, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Comment un militant révolutionnaire clandestin, emprisonné et déporté, devient-il un des tyrans les plus sanguinaires de l'histoire ? Quelle est la part du système et celle de l’homme dans ces événements ? Quelle fut vraiment la vie de celui qui fut adulé comme le Vojd (le Guide) de l’Union Soviétique ? Avec passion et rigueur, sans complaisance, Jean Elleinstein tente de répondre à ces questions. La révolution de 1917, la guerre civile, la NEP, la collectivisation des terres, l’industrialisation, la terreur de masse contre les communistes, tous les peuples de l’URSS et toutes les catégories sociales, le pacte germano-soviétique, la seconde guerre mondiale, Stalingrad, Téhéran, Yalta et Potsdam, la fondation d’un Empire, la guerre froide, la reconstruction, à nouveau la terreur : tels sont les épisodes d’une vie qui est au cœur de l’histoire contemporaine. Jean Elleinstein n’hésite pas, à ce propos, à comparer la vie et l’œuvre des deux grands dictateurs du XXe siècle : Hitler et Staline qui, s’il n’a pas créé Auschwitz, a créé des centaines de Buchenwald et de Dachau, et a fait tuer des millions de Soviétiques. Ce livre irritera peut-être certains lecteurs qui restent reconnaissants à l’Union Soviétique d’avoir aidé à libérer l’Europe. C’est la ruse de l’Histoire que l’un et l’autre points de vue soient vrais. Comme disait Marx : « les faits sont têtus ». Staline restera à la fois comme le vainqueur de Stalingrad et le fondateur du Goulag. (4e de couverture)
Gallimard, 1954, in-8°, 254 pp, traduit de l'américain, préface par Jean Chazal, broché, bon état (Coll. L'Air du temps)
Les lecteurs français seront étonnés, mais aussi bouleversés par les aventures de Duke, jeune noir, chef de bande à Harlem ; par celles de Lucky et de Tomboy qui, à l'âge de la première adolescence, mènent déjà la vie d'irréguliers sociaux ; par la triste existence, plus triste que sa mort, de Mick. Tous ces jeunes mettent la même ardeur à être des réfractaires et à plonger dans la délinquance, mais leur agressivité, leur besoin de destruction, leur révolte, ne sont pas exclusifs de la fraîcheur de l'adolescence. C'est là le grand drame de l'enfance délinquante. Elle détruit, mais elle connaît les premiers émois de la tendresse. Elle pille et parfois tue, mais la chaleur d'une amitié sait l'exalter. Elle est audacieuse, mais elle a peur, et son audace n'est souvent que détresse. L'auteur, spécialiste de l'organisation des loisirs, passe, depuis huit années, neuf heures par jour avec la jeunesse délinquante d'une importante institution new-yorkaise. Ce qui, comme le dit le Dr Frédéric Wretham dans sa préface, lui a permis de nous donner un document d'une authenticité effrayante autant que bouleversante. Lors de sa parution aux États-Unis, le livre de Hal Ellson a été salué comme le premier qui situait le problème dans son véritable cadre. Il ne s'agit pas ici d'un ouvrage sur les troubles psychologiques profonds dont souffrent, paraît-il, tous les enfants. Hal Ellson se contente de faire vivre pour nous quelques-uns de ces pathétiques héros, chefs de gangs en herbe, pour lesquels le vol, les orgies sexuelles et parfois le crime sont monnaie courante. De ce thème principal, un second thème émerge, celui de la terne dégradation des adultes, et aussi, admirablement rendu à travers le personnage du jeune Duke, le thème de la peur. L'auteur ne conclut pas, cela n'est pas nécessaire. La conclusion jaillit d'elle-même. On est trop souvent tenté de découvrir l'anomalie chez l'individu (et plus particulièrement chez l'enfant), et de considérer la société comme normale par définition. Il faut que cela cesse si l'on veut que les enfants d'aujourd'hui puissent devenir des adultes aptes à un bonheur sain. L'enfance délinquante est un mal grave dont souffre la société. Ce mal fait aux États-Unis de véritables ravages. Pour l'auteur de cet ouvrage, il n'est pas de remède tant que ce problème sera mal posé.
Time-Life Books, 1979, in-4°, 216 pp, traduit de l'anglais, très nombreuses photographies en noir et en couleurs, cartes, biblio, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état (Coll. La Deuxième Guerre mondiale)
En Allemagne, les années 1920 à 1933 furent une période de libertinage et d'insouciance pour certains privilégiés, de disette et de misère pour la majorité du peuple. La montée du nazisme en Allemagne et du fascisme en Italie, la révolution russe, l'invasion de la Chine par le Japon, la guerre d'Espagne, l'invasion de l'Ethiopie par l'Italie, l'immobilisme de la France, de l'Angleterre et des Etats-Unis, l'inefficacité de la Société des Nations, autant d'éléments qui menèrent à la guerre...
Fayard, 1961, in-8°, 196 pp, broché, bon état, envoi a.s.
"Ce recueil de réflexions écrit au jour le jour porte sur des problèmes très divers : la leçon qu'il faut tirer des opérations militaires de 1940, l'exercice de l'autorité, les événements de mai 1958. Pour l'ancien chef d'Etat-major général, l'armée doit contribuer à réaliser un nouvel équilibre national et, en face de responsabilités singulièrement étendues, faire preuve du plus strict respect de la discipline." (Revue française de science politique, 1962)
Editions Albatros, 1975, gr. in-8°, 204 pp, préface de Georges Albertini, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. du préfacier
"Léon Eméry fut, avant la guerre, un militant pacifiste, agissant en liaison étroite avec les mouvements appartenant à une gauche socialiste et socialisante. On pouvait, à ce titre, espérer des mémoires dont nous n'aurions que trop besoin pour tenter de mieux cerner les contours, et de mieux apprécier le poids, dans les événements de l' entre-deux-guerres, d'un phénomène fondamental, quasi consubstantiel à l'opinion française. Nous nous trouvons ici en présence d'un raccourci historique sur trente-cinq années d'histoire française. L'ouvrage témoigne d'une volonté évidente de dépassionner le débat et d'écrire le présent comme on écrirait l'histoire de Rome ou celle de la Restauration..." (Jean-Paul Cointet, Revue Historique, 1977)
P., Editions du Centre d'études de l'Agence Inter-France, 1943, in-12, 212 pp, avant-propos de Dominique Sordet (pp. 5-18), broché, état correct
"Voici les bases d'un national-socialisme français et nous avertissons le lecteur que « La IIIe République » et sa préface forment un événement politique au vrai sens du mot." (Henri Jamet, 'La Chronique de Paris', décembre 1943) — Personnalité importante de la gauche française, Léon Emery (1896-1981) préside pendant quatre ans la Ligue des Droits de l'Homme. Pendant l'Occupation, il collabore à L'Œuvre et à Germinal, où se retrouvent les militants de la gauche pacifiste. Ouvrage interdit le 15 mars 1945.
[Encyclopédie Socialiste] – RAPPOPORT (Charles) et COMPÈRE-MOREL.
Reference : 8556
(1912)
P., Aristide Quillet, 1912, pt in-8°, 521 pp, qqs photos, reliure cuir souple éditeur lég. abîmée, état correct (Collection de l'Encyclopédie Socialiste, syndicale et coopérative de l'Internationale ouvrière, publiée sous la direction de Compère-Morel)
Stock, 1989, in-8°, 368 pp, traduit de l'américain, notes, index, broché, bon état
L'auteur nous fait passer de l'autre côté du miroir pour démonter les mécanismes de la guerre des taupes qui a ruiné bien des carrières dans les services de renseignements, à l'Est comme à l'Ouest. Il étudie dans le détail cette guerre des mots que se livrent les agences de propagande des deux camps. Un document riche en révélations explosives...
Stock, 2011, in-8°, 341 pp, index, broché, bon état
Une croyance erronée circule à propos du judaïsme d’avant la tourmente : les Juifs du monde auraient été à la fois soumis au destin qui allait être le leur, et peu conscients de leur appartenance au judaïsme, soucieux qu’ils auraient été de montrer avant tout leur nationalisme. Il n’en est rien. Pour le démontrer, Simon Epstein a choisi l’année 1930, trois ans avant la prise du pouvoir par Hitler, pour faire un tour d’horizon du judaïsme mondial, pays après pays. Se fondant sur les archives des communautés, sur les journaux publiés en yiddish comme dans les langues des principaux pays, Simon Epstein montre que les Juifs de 1930 conciliaient très clairement leur appartenance au judaïsme et leur citoyenneté. Il montre aussi tous les efforts que les diverses communautés et organes consistoriaux ont entrepris pour aider les Juifs, les prévenir du danger, leur procurer des subsides, etc. Alors pourquoi, en 1939, cette déroute ? Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas les moyens de lutter contre l’adversaire qu’était l’Allemagne nazie, dans un contexte où les Occidentaux n’étaient pas le moins du monde disposés à les aider.
Flammarion, 1989, in-8°, 402 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. Première édition
A sa parution en 1989, cinq ans après la mort de Foucault, cette biographie fut internationalement saluée comme un événement. Explorant les archives inédites, Didier Eribon y restituait magistralement les mille visages, connus et inconnus, d'un philosophe dont toute l'oeuvre peut se lire comme une insurrection contre la violence des normes et de la normalité. Captant la singularité d'un homme énigmatique et d'une pensée passionnément critique, il la réinscrivait dans ses différentes époques et dans ses multiples dimensions - philosophique, politique, sexuelle... - pour proposer une vaste fresque de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du XXe siècle.
Grasset/Paris-Match, 1968, fort in-8°, 659 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale
Aristocrate et anarchiste, despote et révolutionnaire, Georges Clemenceau fut généralement considéré comme une contradiction vivante. En fait, il fut toujours passionnément fidèle aux deux principes qui le guidèrent : le culte de la patrie poussé jusqu'au sublime, le culte de la République poussé jusqu'au fanatisme. Jamais il n'oublia l'intolérable blessure causée par la défaite de 1870, ni les leçons de son père, fervent de Robespierre et des "grands ancêtres" de la Convention. Pendant un demi-siècle, Clemenceau exerça une influence considérable sur la vie politique française et sur le destin du monde ; il combattit pour ses idées avec l'énergie féroce, la sauvage indépendance qui lui valurent d'être surnommé le Tigre. Il eut la joie, après des luttes homériques, de voir triompher la République de ses rêves, il connut, au soir de son existence, la gloire suprême de sauver son pays au bord de l'abîme, de lui rendre une place privilégiée dans le concert des nations. L'homme politique exécré, vilipendé, objet des accusations les plus infamantes, devint alors le Père la Victoire, symbole de la renaissance de son pays. Il ne manqua pas à son auréole cette ingratitude réservée par les peuples à leurs plus grands serviteurs. Clemenceau a connu la haine et l'idolâtrie, il a eu sa légende noire et sa légende épique. Il en fut de même pour Philippe le Bel, pour Louis XI, pour Henri IV, pour Richelieu, pour Louis XIV , pour Napoléon, ces bâtisseurs de l'histoire de France. Philippe Erlanger, cette fois, a choisi son sujet tout près de notre époque. Sa lucidité, son talent aigu, son extraordinaire don d'évocation nous rendent claire une longue suite de malentendus et de violences historiques. Il y a plus, il a su nous rendre sensible le duel prodigieux que Clemenceau mena toute sa vie contre la fatalité. Si bien qu'ayant lu cette épopée, le lecteur en sort bouleversé comme au sortir d'une tragédie grecque.
Plon, 1978, in-8°, 285 pp, traduit du yiddish, 9 illustrations et une carte dans le texte, 16 illustrations hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale en français
Il existe une géographie singulière qui, depuis la Diaspora, a dispersé les Juifs aux quatre coins du monde. En Europe orientale, à la fin du siècle dernier, le foyer du peuple juif est le Schtetl, bourgade dont l'espérance, le but unique de la vie est le Shabbath. Dans ce livre, écrit en yiddish, Josef Erlich nous fait assister, minute après minute d'un rigoureux hiver, à la préparation et au déroulement de ce jour sacré. L'auteur n'est pas un romancier : né à Wolbrom (ville polonaise proche d'Auschwitz) où il a vécu jusqu'à 24 ans et dont la mémoire l'habite, c'est avec une minutie d'ethnographe qu'il décrit, sans omettre un détail, les rites très précis suivis en famille, les offices réservés aux hommes, les vêtements, les nourritures spéciales de la cérémonie. Peu à peu, on est comme envoûté ; on partage l'intimité nimbée de tendresse de cette famille pauvre et courageuse. C'est avec une ferveur grave et émerveillée, dans le respect des prescriptions divines, qu'est vécu ce temps du Shabbath, moment d'éternité.
ERLINGSEN-CRESTE (Hélène) et Mohamed ZEROUKI.
Reference : 117032
(2012)
ISBN : 9782708969407
Toulouse, Privat, 2012, in-8°, 175 pp, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. des 2 auteurs
"Nous allons parler de cette guerre, de cette ignoble guerre. D'un côté, des soldats d'une armée régulière qui devaient remplir leur mission et, de l'autre, des moudjahidines d'unités clandestines qui se battaient pour la liberté de leur pays." Hélène Erlingsen-Creste et Mohamed Zerouki, dont les pères ont été soldats et adversaires pendant cette guerre ont fait le pari d'écrire un livre de paix, où se mêlent l'histoire de leur père et leur parcours d'enfant en plein conflit. Clovis Creste a été tué en 1958 lors d'une embuscade dans le djebel de Tacheta-Zouggara et Ibrahim Zerouki a disparu dans l'Ouarsenis en 1959 ; son corps n'a jamais été retrouvé. A travers ce livre, écrit à quatre mains, nous sommes transportés dans le plus intime de cette guerre : le courage de ces deux hommes face à leurs engagements militaires, l'amour de leur pays mais aussi leur crainte de mourir au combat et de ne plus revoir leur famille.
Bayard, 2007, in-8°, 703-(15) pp, nombreuses photos dans le texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre retrace l'histoire de Clovis et Kléber Creste. Deux garçons pauvres et moralement abandonnés, engagés dans la Résistance du Sud-Ouest de la France puis dans l'armée coloniale pour l'un, la Légion étrangère pour l'autre. Deux simples soldats embarqués dans la tourmente des guerres coloniales : l'Indochine, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le canal de Suez, et l'Algérie. À travers eux, c'est toute une génération sacrifiée qui renaît sous la plume de l'auteur, et le quotidien de ces petits soldats, bien éloigné de toute représentation héroïque. Pendant quinze ans, Hélène Erlingsen a sillonné la France, et même le monde, pour rencontrer des témoins directs de ces guerres coloniales, ouvrir des cartons d'archives, compilé des documents militaires, médicaux, politiques... Pendant quinze ans, elle a nourri pièce par pièce ce dossier à charge. Pour prouver la responsabilité de la IVe République dans ces massacres. Pour réhabiliter ces soldats, français, vietnamiens, africains ou algériens, qu'elle a abandonnés.
Editions Jacob-Duvernet, 2012, pt in-8°, 210 pp, un croquis de l'assaut final, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre suit pas à pas l’itinéraire d’une dérive sanglante. Celle de Mohammed Merah, « le tueur au scooter », l’homme aux mains tâchées par le sang des innocents. Pour la première fois, ce livre retrace précisément les deux opérations du Raid, dont l’une devait s’achever par la mort du « djihaddiste Merah ». Pour la première fois également, on peut lire la dernière discussion entre Mohammed Merah et le négociateur du Raid avant l’assaut final. Les auteurs ont découvert la voix de Mohammed Merah : celle d’un fanatique froid, déterminé, au discours structuré et au vocabulaire choisi qui a pris depuis longtemps la décision de mourir les armes à la main. Après une enquête minutieuse, sur le terrain, où les auteurs ont rencontré les amis de Merah, les surveillants de prison qui se souviennent de lui, l’éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse qui l’a suivi, mais aussi et surtout les policiers de la Direction régionale du renseignement intérieur (OCRI) qui l’ont surveillé à son retour d’Afghanistan. Enfin, les auteurs racontent comment Mohammed Merah a pu tromper le dispositif de surveillance mis en place autour de son domicile par la PJ et la DRRI, quelques heures avant la première intervention du Raid, avec, en filigrane, cette question épineuse : les services de renseignements ont-ils failli ?
Grasset, 1938, in-12, 238 pp, biblio, broché, bon état
"... Quant au livre de M. J. Escarra, chacun en appréciera la composition, l'aisance, la lucidité. Son auteur ne nous cachera pas « que le pays chinois, jusqu'au jour où le gouvernement national fut consolidé, vécut pendant seize ans (1912-1928) dans la plus complète anarchie ». Il ne craindra pas d'évoquer une expérience parlementaire qui a sombré dans le ridicule ; un monde officiel lancé à corps perdu dans les intrigues et les combinaisons ; une immoralité qui a sévi à tous les degrés de la hiérarchie administrative ; des équipes qui ont vécu au jour le jour sous la dépendance des tou-kiun, des « Seigneurs de la guerre ». « Concussions, trahisons fiscales, dévastation des campagnes, il n'est pas de vices et de crimes qu'on n'ait pu reprocher à la plupart de ces militaires qui, bons pour la guerre civile, eussent été incapables de protéger leur pays contre une agression étrangère. » Seulement, M. Escarra ne se borne pas à ces constatations péjoratives : il fallait dire ces choses, ne fût-ce que pour mieux faire ressortir combien la Chine actuelle, en plein effort de reconstruction, mérite l'admiration. (...) Un excellent ouvrage." (Roger Lévy, Politique étrangère, 1938)
Presses de la Cité, 1990, in-8°, 370 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. On trouve en annexe la liste des oeuvres de Simenon et sa filmographie
Il est un des écrivains les plus féconds du siècle, il a vécu sur le devant de la scène littéraire pendant plus de cinquante ans, il a été assailli par les chiffres - combien de livres, de pseudonymes, de personnages créés, de pages chaque jour, de femmes, de domiciles ? -, il a écrit sa propre histoire, mais de manière toujours fragmentaire et parfois contradictoire, et finalement domine le sentiment de ne pas savoir vraiment qui fut Georges Simenon. Stanley Eskin a voulu rechercher la vérité de l'homme en reconstituant rigoureusement l'itinéraire de sa vie et en analysant en parallèle sa production littéraire. Il dresse ainsi le premier inventaire systématique des événements qui marquèrent son existence - celle d'un vagabond hautement organisé dans la vie comme dans la littérature. De cette biographie, qu'il a en quelque sorte "autorisée", Simenon a écrit : "C'est probablement et même certainement le livre le plus complet écrit sur moi." Un livre désormais fondamental sur l'un des écrivains les plus lus du monde.
Grenoble, Arthaud, 1941 in-8°, xv-302 pp, préface de l'Amiral de la Flotte F. Darlan, 16 pl. de photos hors texte, broché, bon état
"Un ouvrage de commande publié en mai 1942 par « Espagnac du Ravay », pseudonyme du commissaire général de la marine Louis de La Monneraye, membre du cabinet de Darlan qui en signe la préface : il s’agit d’une défense et illustration quasi officielle de sa politique menée dans les années 1930, influencée en outre par l’idéologie de Vichy. La Monneraye minore l’action des prédécesseurs de Darlan, Salaün et surtout Durand-Viel. Le livre garde pourtant un certain intérêt en ce qu’il présente de nombreux documents et aborde des thèmes peu traités ailleurs : personnel, bases, pétrole, etc. Surtout, il occupe une place singulière par son étonnante postérité : pendant un demi-siècle, il a été utilisé par les historiens français, sans que soient toujours critiquées ses hypothèses et conclusions (la tâche n’a été menée à bien qu’en 1989, par Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan). À ce titre, La Monneraye a atteint son but : asseoir durablement le mythe de « la marine de Darlan »." (Martin Motte et Jean de Préneuf, L’écriture de l’histoire navale française à l’époque contemporaine, Revue Historique des Armées, 2009)
Payot, 1934 in-8°, 297 pp, traduit par Adrien F. Vochelle, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. illustrée conservé, bon état (Coll. Etudes, documents et témoignages pour servir à l'Histoire de notre temps). Bel exemplaire, très bien relié
Par Lev Nussimbaum (1905-1942), juif azéri converti à l'islam, proche de l'extrême-droite nationaliste allemande, écrivain politique sous le nom d'Essad Bey, connu aussi sous celui de Kurban Saïd. Né à Bakou, alors située en Russie, il était le fils unique de l'industriel du pétrole géorgien Abraham Nussimbaum et de la bolchévique russe Berta Slusky, qui se suicida en 1911. — "L’auteur donne le chiffre officiel de 662.000 détenus au 1er mai 1930 pour les seuls camps de Solovki et parle de plusieurs millions de déportés pour l’ensemble du pays. Il raconte qu’après intervention du Guépéou, inquiet de la réputation de Solovki à l’étranger, « on put lire dans les feuilles soviétiques une protestation générale des prisonniers contre les “inventions calomnieuses des bandits de la plume du camp capitaliste” »." (Christian Jelen, Thierry Wolton, L'Occident des dissidents, 1979)
Editions Françaises de la Nouvelle Revue Nationale, s.d. (1923), in-12, vi-288 pp, index, une carte dépliante hors texte
Les réglements de la paix. L'Orient et les Balkans. Le problème des réparations. Le Rhin et l'équilibre européen.