8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 P., S.E.P.E., 1950, in-12, 251 pp, cartonnage souple bleu orné d'un insigne de police argenté de l'éditeur, coiffe inf. lég. abîmée, qqs marques d'usure sur mors et coiffes, bon état (Coll. Soir-Police)
La carrière de Gypsy Rose Lee, célèbre danseuse de music-hall et strip-teaseuse (1911-1970), fut à ce point extraordinaire qu'une comédie musicale à Broadway, puis deux films, lui furent consacrés. Son truc : elle parlait en se déshabillant, improvisant des dialogues absurdes et grivois avec le public. Cela dura trente ans, sans qu'elle ne se montre jamais tout à fait nue… Elle est l'auteur d'un roman policier, "Mort aux femmes nues", adapté en français par Léo Malet. Gypsy Rose Lee, narratrice géniale et sulfureuse, nous emmène dans les coulisses d'un double meurtre au cœur d'un cabaret burlesque du New York des années 1940. Une plongée violente et sensuelle dans un monde où les femmes gagnent leur argent à coups de déhanchés et n'ont rien à cacher, à part leur passé... Ce roman met en scène Gypsy Rose Lee elle-même ; il a été écrit en collaboration avec Craig Rice, et adapté au cinéma en 1943 par William Wellman sous le titre "Lady of Burlesque", avec Barbara Stanwyck. C'est une enquête hilarante : "Les strip-teaseuses de l'Old Opera ne vont pas se laisser marcher sur les pieds. Que cette soi-disant princesse Nirvena, danseuse vaguement russe débarquée d'un bastringue de Toledo les snobe, passe encore. Mais qu'elle sème la perturbation dans le programme et fasse son strip en enlevant tout, au mépris du règlement de la boîte, c'est trop. Qu'est-ce que les filles peuvent faire après ça ? leur numéro est fichu en l'air... Sans compter que ce genre d'exhibition attire toujours un tas d'empoisonnements. Car aussi bizarre que ça paraisse, tout le monde n'aime pas les femmes nues..." — Le livre sera réédité chez Fayard en 1963 (Coll. L'Aventure criminelle) et aux éditions du Masque en 1987 (Coll. Les Reines du crime).
P., Editions Pierre Lafitte, s.d. (v. 1920), in-12, 256 pp, mention de 29e mille, reliure demi-percaline vermillon, dos lisse avec titres, fleuron et double filet dorés en queue (rel. de l'époque), papier jauni, bon état (Coll. Les Aventures extraordinaires de Joseph Rouletabille, reporter)
L'ouvrage n'est pas daté mais la liste des ouvrages du même auteur mentionne « La Bataille invisible » (10e mille), titre publié pour la première fois en volume chez Lafitte en décembre 1920. — Par Gaston Leroux (1868-1927), avocat et grand reporter, surtout connu pour ses romans policiers. Son roman « Le Mystère de la chambre jaune », chef-d'œuvre d'ingéniosité qui inspirera les surréalistes, lui vaut le succès en 1908. Il continue à écrire des romans dans la même veine, Le Fantôme de l'Opéra en 1910, La Poupée sanglante en 1923 et la série des Chéri-Bibi à partir de 1913...
Hachette, 1929, in-12, 252 pp, broché, état correct
Par Lucien Romier (1885-1944), historien, journaliste et ministre d'Etat du maréchal Pétain. Il entre au quotidien lié au patronat La Journée industrielle, en 1921, et en devient l'un de ses directeurs. Puis il rejoint Le Figaro comme rédacteur en chef politique et éditorialiste, du 1er février 1925 au 25 avril 1927, puis au poste de directeur, de juin 1934 à décembre 1940. Il collabore également à la Revue des deux mondes et à d'autres journaux. Dans les années 1930, ses éditoriaux au Figaro ont souligné la crise du régime parlementaire français, la nocivité des parlementaires et des partis politiques, voire du suffrage universel. Il appelait alors à un régime d'autorité fondé sur l'union nationale. Il approuva sans surprise la Révolution nationale du maréchal Pétain à partir de juillet 1940. Proche de celui-ci, il est membre du Conseil national (1941) et chargé de mission en tant que délégué du maréchal au conseil, puis ministre d'Etat du 11 août 1941 à sa démission le 31 décembre 1943. À ce poste, il est considéré comme une sorte d'éminence grise du maréchal Pétain. Il assume cette tâche bien qu'il soit gravement malade du cœur. Politiquement, il fait partie de ceux qui ont poussé au Procès de Riom. On le surnomma d'ailleurs "Riomier". Quotidiennement, il analyse la situation stratégique dans la guerre. Il est très critique envers Laval et pousse Pétain à enregistrer le discours du 13 novembre 1943. Les Allemands demandent son départ de Vichy. Il meurt d'une crise cardiaque, en janvier 1944. "... il commença cette série de longs voyages en Amérique, aux Indes néerlandaises, en Chine, au Japon et en Europe centrale, d'où il devait retirer une plus grande expérience des choses et des hommes. Aussi, ayant beaucoup vu et appliqué sans cesse son esprit critique au spectacle de la vie moderne., comme il l'avait fait naguère à l'étude des documents, se fera-t-il un devoir d'exposer à ses contemporains ses propres réflexions et de leur proposer les conclusions qui, pour lui, en découlent. A ce titre, 'Explication de notre temps', parue en 1925 aux Cahiers verts de Daniel Halévy, peut être considérée comme un ouvrage de base, dont ceux qui suivirent ne feront que développer certains chapitres. La révolution économique que la guerre de 1914-1918 a précipitée a créé une nouvelle physique des peuples et, en 1927, il pose la question : 'Qui sera le maître. Europe ou Amérique ?' en mettant l'accent sur les réserves de puissance du Nouveau Monde. Mais cette révolution a aussi transformé radicalement les conditions de vie de l'individu : en 1929, il définit ce qu'est 'L'Homme nouveau', en proie à la multitude..." (Michel François, Bibliothèque de l'école des chartes, 1944)
P., Simon Kra, 1926, in-12, 192 pp, broché, état correct (Coll. Les Documentaires). Edition originale, exemplaire numéroté sur vélin
Esquisse de biologie internationale ; L'importance de l'Europe ; Les hasards merveilleux ; Réhabilitation des formules aristocratiques. Par Lucien Romier (1885-1944), historien, journaliste et ministre d'Etat du maréchal Pétain. Il entre au quotidien lié au patronat La Journée industrielle, en 1921, et en devient l'un de ses directeurs. Puis il rejoint Le Figaro comme rédacteur en chef politique et éditorialiste, du 1er février 1925 au 25 avril 1927, puis au poste de directeur, de juin 1934 à décembre 1940. Il collabore également à la Revue des deux mondes et à d'autres journaux. Dans les années 1930, ses éditoriaux au Figaro ont souligné la crise du régime parlementaire français, la nocivité des parlementaires et des partis politiques, voire du suffrage universel. Il appelait alors à un régime d'autorité fondé sur l'union nationale. Il approuva sans surprise la Révolution nationale du maréchal Pétain à partir de juillet 1940. Proche de celui-ci, il est membre du Conseil national (1941) et chargé de mission en tant que délégué du maréchal au conseil, puis ministre d'Etat du 11 août 1941 à sa démission le 31 décembre 1943. À ce poste, il est considéré comme une sorte d'éminence grise du maréchal Pétain. Il assume cette tâche bien qu'il soit gravement malade du cœur. Politiquement, il fait partie de ceux qui ont poussé au Procès de Riom. On le surnomma d'ailleurs "Riomier". Quotidiennement, il analyse la situation stratégique dans la guerre. Il est très critique envers Laval et pousse Pétain à enregistrer le discours du 13 novembre 1943. Les Allemands demandent son départ de Vichy. Il meurt d'une crise cardiaque, en janvier 1944. "... il commença cette série de longs voyages en Amérique, aux Indes néerlandaises, en Chine, au Japon et en Europe centrale, d'où il devait retirer une plus grande expérience des choses et des hommes. Aussi, ayant beaucoup vu et appliqué sans cesse son esprit critique au spectacle de la vie moderne., comme il l'avait fait naguère à l'étude des documents, se fera-t-il un devoir d'exposer à ses contemporains ses propres réflexions et de leur proposer les conclusions qui, pour lui, en découlent. A ce titre, 'Explication de notre temps', parue en 1925 aux Cahiers verts de Daniel Halévy, peut être considérée comme un ouvrage de base, dont ceux qui suivirent ne feront que développer certains chapitres. La révolution économique que la guerre de 1914-1918 a précipitée a créé une nouvelle physique des peuples et, en 1927, il pose la question : 'Qui sera le maître. Europe ou Amérique ?' en mettant l'accent sur les réserves de puissance du Nouveau Monde. Mais cette révolution a aussi transformé radicalement les conditions de vie de l'individu : en 1929, il définit ce qu'est 'L'Homme nouveau', en proie à la multitude..." (Michel François, Bibliothèque de l'école des chartes, 1944)
Hachette, 1927, in-12, 243 pp, reliure demi-basane noire, dos orné en long, titres dorés, bon état
"... il commença cette série de longs voyages en Amérique, aux Indes néerlandaises, en Chine, au Japon et en Europe centrale, d'où il devait retirer une plus grande expérience des choses et des hommes. Aussi, ayant beaucoup vu et appliqué sans cesse son esprit critique au spectacle de la vie moderne, comme il l'avait fait naguère à l'étude des documents, se fera-t-il un devoir d'exposer à ses contemporains ses propres réflexions et de leur proposer les conclusions qui, pour lui, en découlent. A ce titre, 'Explication de notre temps', parue en 1925 aux Cahiers verts de Daniel Halévy, peut être considérée comme un ouvrage de base, dont ceux qui suivirent ne feront que développer certains chapitres. La révolution économique que la guerre de 1914-1918 a précipitée a créé une nouvelle physique des peuples et, en 1927, il pose la question : 'Qui sera le maître. Europe ou Amérique ?' en mettant l'accent sur les réserves de puissance du Nouveau Monde. Mais cette révolution a aussi transformé radicalement les conditions de vie de l'individu : en 1929, il définit ce qu'est 'L'Homme nouveau', en proie à la multitude..." (Michel François, Bibliothèque de l'école des chartes, 1944) — Par Lucien Romier (1885-1944), historien, journaliste, puis ministre d'Etat du maréchal Pétain. Il entre au quotidien lié au patronat La Journée industrielle, en 1921, et en devient l'un de ses directeurs. Puis il rejoint Le Figaro comme rédacteur en chef politique et éditorialiste, du 1er février 1925 au 25 avril 1927, puis au poste de directeur, de juin 1934 à décembre 1940. Il collabore également à la Revue des deux mondes et à d'autres journaux. Dans les années 1930, ses éditoriaux au Figaro ont souligné la crise du régime parlementaire français, la nocivité des parlementaires et des partis politiques, voire du suffrage universel. Il appelait alors à un régime d'autorité fondé sur l'union nationale. Il approuva sans surprise la Révolution nationale du maréchal Pétain à partir de juillet 1940. Proche de celui-ci, il est membre du Conseil national (1941) et chargé de mission en tant que délégué du maréchal au conseil, puis ministre d'Etat du 11 août 1941 à sa démission le 31 décembre 1943. À ce poste, il est considéré comme une sorte d'éminence grise du maréchal Pétain. Il assume cette tâche bien qu'il soit gravement malade du cœur. Politiquement, il fait partie de ceux qui ont poussé au Procès de Riom. On le surnomma d'ailleurs "Riomier". Quotidiennement, il analyse la situation stratégique dans la guerre. Il est très critique envers Laval et pousse Pétain à enregistrer le discours du 13 novembre 1943. Les Allemands demandent son départ de Vichy. Il meurt d'une crise cardiaque, en janvier 1944.
France-Empire, 1979, pt in-8°, 251 pp, préface de Michel François, 16 pl. de photos et fac-similés hors texte, bibliographie de Lucien Romier (ouvrages et brochures, préfaces, revues et périodiques, quotidiens), broché, couv. illustrée, bon état
Seule biographie du journaliste-historien Lucien Romier, ministre d'Etat du maréchal Pétain, emporté par une crise cardiaque le 5 janvier 1944, réalisée par une jeune universitaire franco-américaine qui a eu accès aux archives personnelles de Lucien Romier.
P., Les Editions France-Amérique, 1939, in-8°, 31 pp, introduction par Gabriel Hanotaux, broché, bon état (Coll. Cahiers de politique étrangère, 79). Peu courant
Prévoyant les éventualités de l'avenir, le Président prépare la défense de l'Amérique. L'entente de Berlin et de Tokyo ne paraît aujourd'hui être une menace que pour la Russie. Mais le Président prévoit que demain une Amérique désarmée pourrait trouver à sa porte ces deux adversaires joignant leurs flottes et leurs avions, avec la complaisance d'un voisin gagné à leur politique...
Seuil, 2004, in-8°, 446 pp, index, broché, bon état (Coll. L'Univers historique)
A l'aube du XXIe siècle, la démocratie est à la fois triomphante et incertaine. L'évidence désormais universellement revendiquée de ses principes s'accompagne en effet d'une perplexité croissante sur les formes de son accomplissement. D'un côté, on en appelle à davantage de pluralisme et de décentralisation, à l'extension des contre-pouvoirs ; de l'autre, on demande plus de politique et on souhaite l'instauration d'un lieu central où prendrait forme une volonté commune efficace. Si le procès de la centralisation et du jacobinisme a mille fois été instruit depuis Tocqueville, une autre histoire reste encore à prendre en compte : celle des fortes résistances à ce jacobinisme. Car ce "modèle" n'a pas cessé d'être massivement dénoncé en même temps qu'il était généralement décrit comme dominant: il n'est donc pas figé mais s'est largement amendé. Pierre Rosanvallon est ainsi conduit à proposer une nouvelle interprétation d'ensemble du système politique français.
JC Lattès, 1998, gr. in-8°, 627 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Somme sans précédent, enquête sans égale, lieu de débat, de critique et de confrontation sans concession, voici le seul livre qui pose dans son entier, dans toutes ses dimensions, l'énigme "Hitler". Parti du choc des photographies d'enfance, le grand écrivain et journaliste américain Ron Rosenbaum a consacré dix années à exhumer des archives inédites, à examiner toute la littérature sur le sujet, à investiguer tous les terrains du savoir (histoire, sociologie, philosophie, psychanalyse...), à visiter les lieux de mémoire, à rencontrer les témoins, et à questionner les plus éminents spécialistes de ce domaine (Alan Bullock, Daniel Goldhagen, George Steiner, Emil Fackenheim, Claude Lanzmann...) De ce voyage inouï au sein de la réalité de la Shoa, mais aussi de l'essence de la culture et de la conscience humaine ressort, adressée à chacun, la question : "Pourquoi Hitler" ?"
Grasset, 1967, in-8°, 355 pp, traduit par Armand Pierhal, préfacé et annoté par Georges Haupt, biblio, broché, couv. lég. salie, bon état
"Dans cet ouvrage publié pour la première fois en Allemagne en 1932, A. R., membre eminent du P.C. allemand jusqu'en 1927, écrivait l'histoire du bolchevisme, et, en outre, tentait une esquisse générale des modèles révolutionnaires de 1848 à 1917. Son ouvrage est particulièrement intéressant concernant les choix de Lénine en octobre 1917 et les débuts du régime bolchevik jusqu'en 1922. Il éclaire de manière très utile la reconstitution des pouvoirs de répression dans le régime né de la révolution et contribue à faire comprendre ainsi l'évolution qui conduira au stalinisme. La préface et les notes de G. Haupt enrichissent heureusement ce texte qui méritait d'être arraché à l'oubli." (Revue française de science politique, 1970)
Seuil, 2014, in-8°, 375 pp, traduit du suédois, 19 photos et une carte dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Chaque chemin qui part d'Auschwitz est un miracle individuel, à la différence du chemin vers Auschwitz, qui est un enfer collectif identique pour tous. L'itinéraire au départ du camp emprunte les trajectoires les plus variées, bifurque vers les destinations les plus imprévisibles et traverse les lieux les plus inattendus. Et de même que chacun de ces chemins au départ d'Auschwitz est une exception, chacun des êtres qui ont emprunté l'un d'entre eux constitue, lui aussi, une exception.Dans ce livre personnel et intense, Göran Rosenberg suit les traces de son père, survivant du ghetto de Lodz et du camp de concentration d'Auschwitz, jusqu'à la petite ville industrielle suédoise de Södertalje. L'auteur interroge ce lieu, où le jeune David Rosenberg descend du train un soir d'août 1947 pour tenter de reconstruire sa vie. Ce lieu où lui-même, le fils, ouvrira les yeux et qu'il fera sien.Ce lieu, une impasse pour son père, enfermé dans le silence et rattrapé par les ombres du passé qui obscurcissent à jamais les espoirs de l'après-guerre. Parcours individuel et destin collectif, témoignages intimes et documents d'archives s'imbriquent ici en un récit subtil et bouleversant.
Maspero, 1977, fort in-8°, 623 pp, traduit de l'américain, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, trace de mouillure ancienne au bas du dus, du 2e plat et du cahier de photos, 4 lignes soulignées au stylo sur une page, état correct (Coll. Cahiers Libres)
Laffont, 1975, gr. in-8°, 330 pp, 12 pl. de photos et documents hors texte, contient un choix de lettres de L. Trotsky (octobre 1929-décembre 1938), index, broché, couv. illustrée, bon état
« Le Vieux » : ce surnom c’est celui qu’entre les deux guerres, des jeunes gens, intellectuels pour la plupart, donnèrent à cette figure qui semble aujourd’hui devenue mythique : Trotsky. Gérard Rosenthal était l’un d’eux. Avocat, surréaliste, il va durant douze ans collaborer avec « le Vieux » dans son combat contre Staline. C’est cette lutte qu’il évoque ici en publiant des documents inédits – des lettres de Trotsky, notamment. Au centre de la bataille de Rosenthal et de Trotsky, des morts : car le Guépéou assassine les camarades du « Vieux » : son fils Léon Sedov, mort mystérieusement dans une clinique parisienne. Ses représentants : Ignace Reiss, attiré dans un guet-apens en Suisse ; Rudolf Klement, dont on trouvera le corps dépecé dans la Seine. A suivre jour après jour ces événements dramatiques, à mesurer le courage de Trotsky, à découvrir la toile d’araignée du Guépéou, s’éclairent enfin les conditions de l’assassinat de Trotsky par un agent soviétique en 1940. Gérard Rosenthal est, pour Trotsky, l’enquêteur, le défenseur, le héraut qui alerte la justice ou l’opinion. C’est donc l’un des derniers témoins d’épisodes essentiels de l’histoire contemporaine qui parle ici.
Le Cherche Midi, 2003, gr. in-8°, 357 pp, broché, bon état
En trois douzaine de tableaux tragiques et désopilants à la fois, Iulius Rosner, témoin privilégié et docteur en médecine, procède à l'implacable dissection d'un système totalitaire. Un témoignage stupéfiant et drolatique sur la Roumanie stalinienne où l'absurde et la terreur allaient de pair.
Plon, 1981, in-8°, 458 pp, 27 documents dans le texte, 36 photographies hors texte, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine)
"Din, le maître que je me suis particulièrement choisi et qui m'a ouvert les yeux, est un guérisseur d'un quartier populaire de Douala. Il ne savait ni lire ni écrire et ne parlait pas français. Tout mon livre témoigne, au nom d'une ascèse commune, de la puissance d'introspection et de connaissance de ces nganga africains qu'on appelle improprement des sorciers, alors que, étant des guérisseurs, ils en sont les ennemis jurés." Ainsi s'exprime Eric de Rosny, jésuite français, qui a vécu cinq ans dans ce quartier de Douala. Les "Maîtres de la nuit" l'ont adopté. Au terme de son initiation, une chèvre lui est présentée. Elle doit mourir de sa propre mort, se substituant à lui pour prendre sur elle les malheurs et les sorts. Elle donne au prêtre ses deux yeux afin qu'il "voie" l'invisible. Ce document rare raconte avec précision l'itinéraire de l'auteur qui se trouve, au Cameroun, confronté à des problèmes très actuels que les nganga s'efforcent de résoudre : tension et haines familiales, chômage, maladies, folie et mort. Son expérience personnelle a été poussée à la limite du permis et du possible.
P., Informations Techniques des Services Vétérinaires, Revue du Syndicat National des Vétérinaires Inspecteurs du Ministère de l'Agriculture, 1985, in-4°, 343-325 pp, préface d'Edouard Boureau, très nombreuses illustrations et photos en noir et en couleurs dans le texte et hors texte, cartonnage illustré de l'éditeur, bon état
Numéro spécial 92 à 95 de la revue Informations Techniques des Services Vétérinaires. — Depuis quelques années, les Informations Techniques des Services Vétérinaires s'attachent à présenter des synthèses sur des sujets d'actualité : didactiques, abondamment illustrées, rédigées par plusieurs spécialistes, elles offrent à un public averti une connaissance mise à jour sur des thèmes variés qui touchent aussi bien à la pathologie animale, sous ses divers aspects, qu'à l'hygiène, à la transformation, à la qualité des produits. L'année qui marque le centenaire de la vaccination contre la rage offrait aux Informations Techniques l'occasion de célébrer l'événement en consacrant à cette maladie un numéro spécial qui soit un ouvrage d'une portée et d'une ambition plus larges qu'à l'accoutumée. Ce numéro spécial rassemble les contributions d'un grand nombre de personnalités compétentes et présente un ensemble qui est moins un thuriféraire de l'oeuvre pastorienne qu'un ouvrage historique et un document scientifique faisant le point de nos connaissances sur l'infection rabique.
Le Cherche Midi, 2000, gr. in-8°, 235 pp, avec la collaboration de Sophie Benech, broché, couv. illustrée, bon état
Né en France en 1909, Jacques Rossi passera 19 ans au Goulag. Français et agent du Komintern en Espagne pendant la guerre civile, Jacques Rossi est rappelé à Moscou en 1937. Happé dans le mécanisme des purges, il est condamné sans procès à huit ans de travaux de redressement pour "espionnage au profit de la France et de la Pologne". En 1948, sa qualité de "contre-révolutionnaire" lui vaudra une rallonge de dix ans. Il sera libéré en 1956 après le congrès. Ces quelque vingt années au goulag dont pas fait de Jacques Rossi un homme amer mais un homme libre à jamais, terriblement lucide, dont l'humour noir ravageur va déconcerter plus d'un lecteur. Ne dit-il pas que ce séjour dans les bagnes soviétiques, qu'il qualifie de "laboratoires de sociologie appliquée", a été l'occasion unique d'observer le système soviétique à nu, sans masque. Dans ses récits, Jacques Rossi nous décrit l'univers du goulag au quotidien. Son témoignage hallucinant est servi par une écriture d'où est exclue toute sensiblerie. Il nous donne à voir l'humanité souffrante au travers des existences mutilées, brisées de femmes et d'hommes dont le seul crime, aux yeux du régime stalinien, était pour la plupart d'être nés. Un livre essentiel pour qui veut comprendre comment une utopie fut dévoyée en une barbarie qui fit des millions de victimes.
Editions Abbeville, 1997, in-8°, 225 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Après la Seconde Guerre mondiale, la France connaît sous l'impulsion des Etats-Unis une période de modernisation brutale et massive qui provoque d'importants changements sociaux et culturels. En une dizaine d'années (1955-1965), la société de consommation envahit la vie quotidienne et prétend défaire les inégalités. Mais quels en furent les effets véritables ? Avec un humour et un recul salutaire, Kristin Ross interroge la place accordée aux icônes de l'époque - l'automobile, l'hygiène, les biens de consommation standardisés -, ainsi que les types sociaux et représentations - l' « homme nouveau », le cadre dynamique, le couple moderne, le culte de l'efficacité... Pour penser ce nouveau modèle culturel, l'auteur met à contribution le cinéma de Tati, Demy et Godard, les écrits de Fanon, Barthes, Debord et Lefebvre, les romans de Sagan, Robbe-Grillet, Beauvoir, Triolet, ou Perec, mais aussi l'idéologie de L'Express et de Elle.
Stock, 1931, in-12, 187 pp, broché, pt mque au dos, bon état
Préliminaires. Les Preuves du transformisme. L'Origine de la vie. Le Lamarckisme. Le Darwinisme. Le Mutationnisme. L'Origine de l'homme. Index des principaux ouvrages consultés. —"Bonne vulgarisation, tributaire d'ailleurs d'excellents ouvrages cités en index." (Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1933)
Plon, 1953, in-12, iv-245 pp, broché, bon état (Coll. Présences)
« Comment se peut-il que l'homme soit capable, non seulement de nier Dieu, mais encore de se construire une existence propre et un univers comme coupés de Lui ? » Par le philosophe belge Paul Rostenne (1911-1999), un ouvrage publié dans la collection dirigée par Daniel Rops, et symboliquement dédié à Albert Camus dont il fut l’ami.
Neuchatel, Editions de La Baconnière, 1944, pt in-8°, 203 pp, préface de Maurice Bourquin, broché, couv. à rabats, bon état
Une étude claire et bien informée. Par l'ancien sous-secrétaire d'Etat à l'industrie en Pologne.
Editions Serpenoises, Presses universitaires de Nancy, 1983, gr. in-8°, 275 pp, 16 pl. de photos hors texte, sources et biblio, répertoire des principaux journalistes de la Lorraine mosellane (1871-1940), broché, couv. illustrée, pelliculage de la couv. lég. décollé au 2e plat, bon état, envoi a.s.
Fayard, 2008, in-8°, 656 pp, 33 photos sur 8 pl. hors texte, sources et biblio, chronologie, 2 index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Le 9 mai 1950 naissait la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), ancêtre de l'actuelle Communauté européenne. A l'origine de ce projet historique qui bouleversa le vieux continent, un homme discret et méconnu : Robert Schuman. Né en 1886 à Luxembourg, Robert Schuman est alsacien-lorrain, donc sujet de l'Empire allemand. Il ne deviendra français qu'en 1918, à l'âge de 32 ans. Élu député de la Moselle, sous-secrétaire d'État aux Réfugiés dans le gouvernement de Paul Reynaud, il est arrêté par les nazis et emprisonné pendant sept mois avant d'être envoyé en résidence surveillée dans le Palatinat. Il poursuivra une brillante carrière politique après la guerre. Ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1953, il est, entre autres, l'initiateur d'une nouvelle politique française à l'égard de l'Allemagne, qui vise à mettre fin aux affrontements meurtriers du passé. Homme de la frontière, marqué par deux conflits mondiaux qui concernèrent en premier chef ses deux patries successives, Robert Schuman, ce "saint en veston" comme certains le baptiseront, était sans doute prédestiné à devenir le visionnaire de la réconciliation franco-allemande et de la pacification de l'Europe.
Fayard, 1972, in-8°, 358 pp, 3 cartes, notices biographiques, biblio, broché, état correct
"Les souvenirs que M. Robert Rothschild, ambassadeur de Belgique à Paris, vient de publier sous le titre la Chute de Chiang Kai-shek, sont consacrés aux six dernières années que le Kuomintang et son chef ont passées sur le continent chinois. En dépit de la modestie avec laquelle il présente son travail, l'auteur a véri- tablement fait œuvre d'historien, et ses réflexions apportent une contribution précieuse à l'éclairage d'une période souvent mal connue ou négligée de l'histoire contemporaine de la Chine et de l'Extrême-Orient." (Revue des Deux Mondes, 1972) — "L'empire du Milieu, devenu la république de Chine en 1911, a été gouverné de 1927 à 1949 par Chiang Kai-shek et le Parti national du peuple (Kuomintang). Ceux-ci, épuisés par huit années de guerre contre le Japon, prisonniers de formes de pensées archaïques incompatibles avec la civilisation technologique, enfermés dans un conservatisme agraire farouche, ont été, à partir de 1944, mis en échec par Mao Tse-tung et le Parti communiste chinois. Cinq années de guerre civile ont alors permis à l'Armée de libération populaire, pauvrement équipée et mal armée, de détruire les forces nationalistes et de chasser Chiang Kai-shek du continent. C'est l'histoire de cinq années décisives qui est racontée ici par un diplomate qui fut le témoin des événements. La difficile stratégie des Alliés en Extrême-Orient, la Conférence de Yalta, le bombardement d'Hiroshima, l'immense espoir des populations chinoises après V. J. Day, bientôt suivi de désillusions amères, les souffrances de la guerre civile sont la toile de fond au-devant de laquelle M. Robert Rothschild a vu se mouvoir les protagonistes de la tragédie, les deux empereurs ennemis, Chiang et Mao, leurs principaux collaborateurs, T.V. Soong et Chou En-lai, leurs généraux, leurs fonctionnaires, et aussi les représentants des Etats-Unis qui, avec des talents divers, se sont efforcés sans succès de changer le cours de l'histoire, en tentant de réconcilier les factions dans le cadre d'une démocratie représentative." — L'auteur, diplomate belge, a été chargé d'Affaires à Chungking en 1944, puis consul général à Shanghai en 1946.
Seuil, 2008, in-12, 159 pp, broché, bon état, envoi a.s. "Pour M. le Président de la République ... en respectueux hommage"
Mai 68 : un coup de tonnerre dans un ciel serein ? Une révolution ? Une crise de civilisation ? Quel sens donner, quarante ans après, aux événements de 68 ? Loin des partis pris et de la mythologie, Patrick Rotman revient sur les faits avec un regard lucide et distancié : il est temps d'accepter de voir dans la crise de 68 un événement historique, aujourd'hui achevé. Si l'héritage des événements de Mai continue à diviser, il reste les faits et l'interprétation rigoureuse qu'on peut en proposer. Il importe ainsi de replacer Mai 68 dans une vague de fond plus large qui déferla sur le monde et qui marqua durablement la France des années 70. L'analyse ici menée avec vivacité et sans concessions, au-delà des querelles idéologiques et des reconstructions partisanes. Une explication clé pour un mois de Mai qui ne cesse de fasciner.