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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Chez l'Auteur, 1973, in-8°, 221 pp, préface de Lysiane Sarah-Bernhardt, 40 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
La dame de Penhouët, une autre Sarah... Sur les séjours de la comédienne de théâtre Sarah Bernhardt à Belle-Ile-en-Mer en Bretagne. Comment Sarah Bernhardt a découvert cette île et acheté le Fort. La transformation de celui-ci en résidence d'été, l'aménagement intérieur. L'agrandissement de la propriété par l'achat du château voisin. La vie de Sarah Bernhardt à Belle-Ile ; ses rapports avec les habitants, les amis qu'elle recevait. Son nationalisme pendant la guerre de 1914. Ses dernières années. Sa volonté, non respectée, d'être enterrée sur un rocher de l'île. La vente de sa propriété...
Nouvelles Editions Latines, 1968, in-8°, 222 pp, 8 pl. de photos hors texte, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Un livre inévitable : la thèse du complot était trop tentante pour ne pas être illustrée. Ainsi « le mystérieux chef d'orchestre clandestin qui a agi dans les coulisses de la subversion se trouve en Allemagne de l'Est. Les groupuscules extrémistes qui ont agi récemment en France... sont actionnés depuis Berlin par les services spéciaux de la National Volks Armée (Armée populaire est-allemande) qui leur fournissent argent, matériel et techniciens » (p. 50). Une explication qui ne s'appuie que sur des affirmations sans nuances et des révélations sans indication de sources." (Revue française de science politique, 1969)
Presses de la Renaissance, 1986, gr. in-8°, 538 pp, principales oeuvres, index, broché, bon état
Roland Dorgelès (1885-1973) fut sa vie durant une figure de proue de la scène littéraire parisienne. Avant la Grande Guerre, il fréquente la bohème de Montmartre, en compagnie dApollinaire, Picasso, Modigliani, Mac Orlan, Carco, Max Jacob. Puis c'est en tant qu'engagé volontaire qu'il vit l'un des conflits les plus meurtriers du siècle. De cette terrible épreuve, il tire un récit qui connaîtra un immense succès : publié en 1919, Les Croix de bois reste un inoubliable témoignage sur la guerre des tranchées. En 1929, Roland Dorgelès entre à l'Académie Goncourt, institution qu'il présidera vingt-six ans plus tard. Correspondant de guerre en 1939-1940, il racontera son expérience dans Retour au front (1940), Carte d'identité (1945) et Bleu horizon (1949). Suivront des ouvrages plus polémiques qui témoignent de la diversité de son talent. Fondée sur des dossiers inédits, sur les carnets intimes et les correspondances personnelles confiés par Madeleine Dorgelès à Micheline Dupray, cette biographie évoque non seulement la personnalité d'un homme d'envergure mais permet aussi de revivre une époque passionnante.
Chancelade, La Clavellerie, 2008, in-8°, 95 pp, un portrait photo, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'Harmattan, 2002, in-8°, 183 pp, 15 photos, 2 fac-similés, broché, bon état
Pierre Dupuy, prêtre-ouvrier, mécanicien aux chantiers navals de Valparaiso, vous fait découvrir la grandeur et la richesse du peuple chilien qui construit l'Unité populaire couronnée par l'élection du Dr Salvador Allende, et qui sera réduite en poussière par le coup d'Etat de Pinochet.
Stock, 1998, in-8°, 284 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'aventure spatiale européenne des Lanceurs est une histoire d'hommes et de technologies audacieuses qui ont donné naissance, en 1979, à la fusée Ariane. Née d'une volonté gaullienne d'indépendance, cette folle entreprise se heurta à bien des difficultés : manque de concertation entre Européens, tentatives américaines de déstabilisation, luttes d'influence entre les autorités militaires et le pouvoir politique. Fruit de très nombreux entretiens entre l'auteur et les acteurs de l'histoire spatiale, cet ouvrage laisse une place de choix au témoignage, au souvenir personnel, à la vision parfois subjective ou contradictoire des événements relatés par ceux qui les ont vécus aux avant-postes. Si des divergences d'opinion ou d'interprétation se font jour, c'est la sincérité et la passion qui l'emportent toujours. Cette épopée racontée par une femme fait revivre les débuts prometteurs des fusées-sondes Véronique, les lancements des Diamant et les errements du programme Europa. Un livre clé pour comprendre toutes les étapes décisives qui ont conduit au succès international d'Ariane.
Fayard, 1999, gr. in-8°, 573 pp, repères chronologiques, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
La Roumanie d'aujourd'hui ne s'est pas construite à la manière des Etats-nations de l'Ouest ni au même rythme qu'eux. Cette histoire particulière impose de parler non d'une histoire de la Roumanie, mais d'une histoire des Roumains. C'est pourquoi la reconstitution d'une architecture de la mémoire, de la conscience collective permet d'éclairer les structures, les repères et les fractures du temps présent mieux que ne le ferait un récit linéaire strictement événementiel. Le livre est construit autour des temps forts, des appartenances acceptées ou rejetées au sein d'un environnement géopolitique marqué successivement par l'apogée et la chute des empires romain, byzantin, ottoman, Habsbourg, russe, soviétique, dans un cadre territorial mouvant. Dès lors, c'est le cheminement du sens et des modalités de l'accession des Roumains à la modernité et à la souveraineté qui guide le choix des séquences. Le lecteur suit le tracé d'un questionnement - de quelles expériences se nourrit la roumanité ? - dans un climat où le malheur et l'euphorie alternent pour composer une musique identitaire. La roumanité s'est développée comme une identité réactive, dans une tension relationnelle avec l'Ouest, avec l'Orient, avec la Mitteleuropa comme avec les Balkans. Percevoir et comprendre cette obsédante tension, voilà la meilleure manière d'entrer dans le temps des Roumains.
Grancher, 2003, in-8°, 286 pp, biblio, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
La CIA est le bras armé des États-Unis. En avant-poste de tous les conflits, la CIA a œuvré, avec des bonheurs divers, dans les plus grandes affaires de politique extérieure de ces cinquante dernières années. N'hésitant pas à tuer, ou à pactiser avec les plus sinistres interlocuteurs, quitte à les trahir ensuite, la CIA est au cœur de bien des polémiques. Cet ouvrage inédit, fruit d'une longue enquête menée en France et aux États-Unis auprès de nombreux acteurs des services spéciaux, permet de comprendre comment fonctionne la "hiérarchie de l'ombre" ; il montre très clairement que la politique américaine est, au fond, très chaotique. Le rôle – décrit longuement ici, et avec une rigueur chirurgicale – qu'a joué la CIA auprès de Ben Laden ou de Saddam Hussein, donne ainsi la pleine mesure des réticences actuellement éprouvées par nombre de dirigeants européens.
Moscou, Editions du Progrès, 1977, in-8°, 262 pp, 28 pl. de photos et documents hors texte, chronologie, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Un récit des événements qui ont suivi la prise du Palais d'Hiver en octobre 1917 et qui marquent, à travers des péripéties dramatiques, la victoire définitive de la Révolution (1917-1921).
Messidor/Temps Actuels, 1983, in-8°, 320 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. La Vérité vraie)
"Avec Pierre Durand, c'est à lire le récit d'une vie que nous sommes conviés – et quelle vie : celle d'un « pitau » (enfant des hôpitaux, donc de l'Assistance publique) qui devint ministre ; celle d'un leader syndicat qui fut aussi un héros de la Résistance ; celle d'un marin dont le destin fut lié à la fameuse « fée Électricité » ; celle de Marcel Paul, né avec le siècle, mort le jour du 11 novembre 1982." — Biographie de Marcel Paul (1900-1982), ouvrier électricien, conseiller municipal de Paris de 1937 à 1939. Résistant, déporté à Buchenwald, député de la Haute-Vienne de 1945 à 1947. Ministre de la Production industrielle de novembre 1945 à novembre 1946 (c'est sous son ministère qu'a été votée la loi de nationalisation de l'électricité approuvant le statut du personnel de ces deux industries, le 22 juin 1946). Il occupe successivement les mandats de président, secrétaire général et Président d'honneur de la fédération CGT de l'énergie de 1946 à 1982. Membre du comité central du PCF de 1945 à 1964. Président fondateur de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP). — Une centaine de pages de l'ouvrage concernent la seconde guerre mondiale (la Résistance, la déportation à Buchenwald...)
Hachette, 1979, in-8°, 267 pp, préface de Jacques Lacarrière, broché, qqs rousseurs en page de garde, bon état. Peu courant
Jean-Michel Durand-Souffland (1929-1985), responsable de la rubrique Tourisme et Loisirs du journal "Le Monde", y publiait régulièrement ses impressions de voyage. Les 50 chroniques rassemblées dans ce livre ont paru entre 1971 et 1979. — "Auteur des savoureuses rubriques gastronomiques du "Monde" intitulées « Fourchette en l'air », Jean-Michel Durand-Souffland est aussi un vagabond au long cours humant en toutes saisons l'atmosphère des régions et continents. Joliment écrits, ses meilleurs reportages sont réunis dans « Entre l'hiver dernier et... l'hiver prochain », pressante invitation au voyage mêlant la poésie et l'humour aux renseignements dits touristiques. D'une plume aussi vive que son regard, Durand-Souffland évoque avec la même sensibilité la Beauce et la Bolivie, la Côte d'Ivoire et la Sologne, allant toujours au-delà du banal inventaire. L'appétit ne l'abandonnant pas entre savane et musée, il parle à l'occasion gastronomie, narrant son premier repas chinois, nous entretenant des auberges écossaises au-dessus d'un pur malt, regrettant l'absence d'épices au Japon, avalant quelques lampées de slivovitch avec une soupe au lard slovène. A lire sans faute, l'ouvrage d'un globe-trotter cultivé sachant se tenir à table." (Jacques-Louis Delpal, Lui, le magazine de l'homme moderne, oct. 1979)
La Manufacture de livres, 2021, in-8°, 201 pp, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Bernard Natan, émigré d'origine roumaine, a 34 ans quand il fonde sa première société de production cinématographique. Entrepreneur visionnaire, passionné par le 7ème art et certain de son essor malgré les crises économiques et politiques de l'entre-deux guerres, il investit sans relâche, modernise, transforme en précurseur. Production, diffusion, premiers films parlants, importation des dessins animés de Walt Disney en France, il est de toutes les avancées modernes du grand et du petit écrans, à l'instar des Goldwyn, Mayer et Warner américains. Il acquiert en 1929 le groupe Pathé qu'il tentera de sortir de la faillite. Ses difficultés économiques, les attaques constantes des médias et une cabale publique sur fond d'antisémitisme, le conduiront à son emprisonnement en 1939 puis à sa déportation en 1942, jusqu'à sa mort dans le camp d'Auschwitz. Personnage fascinant et pilier français du cinéma des années 1920 et 1930, Bernard Natan deviendra le monstre sacré oublié du cinéma, l'investisseur génial dont la mémoire fut sacrifiée aux heures noires de l'Histoire.
Forest-sur-Marque, Groupement pour la Recherche sur les Mouvements Familiaux, 1984, in-8°, 253 pp, biblio (pp. 165-168), broché, commentaires au stylo sur la dernière page (blanche) du livre, bon état (Cahiers du GRMF, n° 2)
Un historique de ce mouvement créé en 1941, issu de la Ligue ouvrière chrétienne fondée dans le sillage de la JOC en 1934. Cette période fut marquée par l'ouverture au monde et la déconfessionnalisation.
Fayard, 1969, in-8°, 208 pp, traduit de l’américain, préface du colonel Charles A. Lindbergh, annexes, broché, couv. illustrée, bon état
Fayard, 1988, fort in-8°, 1077 pp, notes, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
"Né" républicain – en plein Bocage vendéen ! – en 1841, Georges Clemenceau dut, tout jeune, combattre le pouvoir issu du 2 Décembre. Jusqu'à sa mort (1929), il garda de cet apprentissage la conviction que la vie publique était une lutte : lutte pour consolider la République quand d'aucuns prêchaient un modus vivendi avec ses adversaires ; lutte pour la laïcité, lutte pour Dreyfus, lutte pour renforcer l'armée quand la paix paraissait à ce prix, lutte enfin pour la victoire quand la guerre devint inévitable. Ni l'intérêt personnel – il refusa plusieurs fois le pouvoir à des conditions qui ne lui convenaient pas – ni l'idéologie – il évolua de l'extrême gauche vers le "centre" et s'opposa, lui l'athée convaincu, aux excès de l'anticléricalisme – ne le guidèrent jamais. La République et la France s'identifiant à ses yeux, il entendait les fortifier et non les diviser. Passionné, orgueilleux, d'une lucidité terrible sur les hommes, dur, brutal à l'occasion, il ne cessa, par le verbe comme parlementaire (élu de Paris, puis du Var), par la plume comme journaliste, écrivain et patron de presse, d'appeler à la vigilance et à l'effort. Et quand, en 1917, tout parut perdu, quand les politiciens et les généraux routiniers eurent échoué, il fallut bien se tourner vers le seul homme qui ne fût pas compromis dans les expériences antérieures, le seul aussi dont la combativité et l'ardeur fussent inentamées en dépit de l'âge – soixante-seize ans ! – : Clemenceau. C'est lui, on le sait, qui mena le pays à la victoire, mettant un terme à d'indicibles souffrances. A cet homme exceptionnel – au jeune médecin des pauvres, au maire de Montmartre sous la Commune, au "tombeur de ministères", au directeur de journal qui trouva le titre 'J'accuse' pour le célèbre article de Zola, à l'ami de Monet, au voyageur, à l'amoureux, à l'auteur de 'Démosthène' et de 'Au soir de la pensée' , au collectionneur de Kogos japonais, au duelliste et à ses mille autres facettes –, Jean-Baptiste Duroselle a consacré un ouvrage non moins exceptionnel, foisonnant d'informations nouvelles admirablement maîtrisées – une biographie définitive.
CDU, 1967, in-4°, 105 pp, paginées de 86 à 190, texte dactylographié, broché, bon état (Coll. Les cours de Sorbonne)
Cinquième volet du cours de J.-B. Duroselle sur les relations franco-allemandes de 1918 à 1950. Les 15 dernières pages concernent la période 1945-1950.
Dalloz, 1953, in-8°, 744 pp, biblio, index, broché, bon état
"L'un des grands ouvrages d'histoire des relations internationales. La période embrassée est considérable et dépourvue d'unité, ne serait-ce que du fait de la cassure de la Seconde Guerre mondiale et de l'émergence d'un système international comprenant plus de 150 États. L'œuvre de J.B. Duroselle unit clarté et précision : le récit, remarquable puzzle, part des événements, les analyse et reconstitue avec minutie les enchaînements chronologiques. Enfin, le livre est d'un index et d'une bibliographie, qui en font un instrument de travail exceptionnel." (Philippe Moreau Defarges, Politique étrangère)
Dalloz, 1974, fort in-8°, 871 pp, 6e édition révisée, biblio, index, broché, bon état
"L'un des grands ouvrages d'histoire des relations internationales. La période embrassée est considérable et dépourvue d'unité, ne serait-ce que du fait de la cassure de la Seconde Guerre mondiale et de l'émergence d'un système international comprenant plus de 150 Etats. L'oeuvre de J.-B. Duroselle unit clarté et précision : le récit, remarquable puzzle, part des événements, les analyse et reconstitue avec minutie les enchaînements chronologiques. Enfin, le livre est doté de tableaux, d'index et d'une bibliographie, qui en font un instrument de travail exceptionnel." (Philippe Moreau Defarges, Politique étrangère)
P., Imprimerie Nationale, 1982, gr. in-8°, 611 pp, 15 cartes, notes bibliographiques, index, imprimé sur papier de Rives, reliure percaline grise de l'éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Politique étrangère de la France)
"Faisant suite à 'La décadence', paru en 1979, ce livre sur la politique étrangère de la France de 1939 à 1944 était impatiemment attendu. J.-B. Duroselle est le premier à avoir accédé à l'ensemble des archives de Vichy, Alger et Londres récemment ouvertes. Ces sources inédites, jointes à une connaissance parfaite de la production des historiens des relations internationales (dont beaucoup sont ses élèves), lui ont permis de réaliser un livre très riche, qui fait la synthèse de tous les acquis récents (et aussi de quelques-uns à venir, car J.-B. Duroselle a pu utiliser les travaux en cours de ses élèves). La partie consacrée à la drôle de guerre est celle qui innove le moins. Les recherches de F. Bédarida, F. Kersaudy et quelques autres avaient bien déblayé le terrain. Pas de réelles nouveautés donc, mais un tableau d'ensemble très solide et très clair. En revanche, l'affrontement Vichy-Alger-Londres restait encore largement dans le brouillard, moins éclairé qu'embrouillé par les multiples témoignages des acteurs de ce drame, savamment reconstruits après coup. J.-B. Duroselle nous en donne pour la première fois une présentation fondée sur des sources d'archives qui, si elles n'apportent pas de révélations fracassantes, rectifient maints détails et permettent souvent de démêler le vrai du faux. Par exemple, elles mettent en lumière le rôle capital de Weygand dans la non-application des accords de Paris par lesquels Darlan ouvrait aux Allemands les colonies françaises. Se trouve ainsi rectifiée l'image abusive de Vichy uniformément « collaborationniste » proposée par Robert Paxton. (...) Un livre très clair et parfaitement documenté qui nous permet de mieux comprendre une période sur laquelle nous n'avions jusqu'à présent que des travaux partiels ou des écrits engagés." (Hervé Coutau-Bégarie, Politique étrangère, 1983)
P., Imprimerie Nationale, 1979, gr. in-8°, 568 pp, notes bibliographiques, index, reliure percaline grise de l'éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Politique étrangère de la France)
La diplomatie française de 1932 à 1939. — "... De droite ou de gauche, tous les gouvernements qui se succèdent à Paris de 1932 à 1939 ont leur part dans cette « décadence » que Jean-Baptiste Duroselle analyse en puisant aux meilleures sources. En effet, directeur de l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines et président de la Commission pour la publication des documents relatifs aux origines de la guerre 1939-1945, J.-B. Duroselle a admirablement sélectionné et interprété une énorme masse d’archives pour aboutir à un récit vivant et nuancé..." (Claude Julien, Le Monde diplomatique) — "L'histoire des relations internationales pendant les sinistres années 30 ne cesse de s'enrichir. J.-B. Duroselle nous livre sa contribution ; elle porte sur la diplomatie française entre 1932 et 1939. Il a eu accès aux archives françaises (ainsi qu'aux documents diplomatiques étrangers) ; c'est là un gros progrès par rapport aux travaux antérieurs. Il a également utilisé de nombreux mémoires, rapports et thèses rédigés par ses étudiants. Nous voici donc en présence d'une synthèse scrupuleuse et rigoureuse. J.-B. Duroselle consacre d'abord cinq chapitres à la période qui va du retour d'Edouard Herriot en juin 1932, à la crise rhénane de 1936. Il examine aussi la politique d'Herriot (seul « apport positif » : l'accord franco-soviétique), celle de Paul Boncour, qui cherche à se rapprocher de l'Italie, le redressement trop vite interrompu de « l'ère Barthou », la diplomatie complexe et fuyante de Laval, ainsi que « l'enlisement » auquel aboutit l'affaire de la Rhénanie. Puis Duroselle examine ce qu'il appelle l'ambiance, l'état du civisme, les aspects casaniers de la France de cette époque, le choc en retour de l'immigration, les effets des propagandes étrangères sur l'opinion. Il étudie les intérêts économiques de la France dans le monde, la situation militaire – doctrine, forces et commandement – et la « machine diplomatique », dont il brosse un tableau nuancé et plutôt positif. Enfin, il revient à l'histoire proprement dite : le Front populaire, Munich, la période d'incertitude qui suivit Munich, l'échec de la négociation avec l'URSS, la marche à la guerre. (...) L'ouvrage vaut à la fois pour le tableau d'ensemble qu'il nous donne, et pour les détails. On retiendra en particulier l'analyse précise des intérêts bancaires, industriels et commerciaux à l'étranger, celle des divergences et nuances qui séparèrent Daladier et Bonnet, celle des dernières manœuvres de Bonnet entre le 1er et 3 septembre 1939. Duroselle, comme d'autres, montre l'attitude cavalière des dirigeants anglais à l'égard de la France, tenue en laisse, et la dépendance acceptée par les dirigeants français, surtout à partir de 1936. Ce n'est certes pas la faute de l'auteur si cet ouvrage mesuré et documenté est un livre accablant." (Stanley Hoffmann, Politique étrangère, 1980) — "Grâce à une documentation, souvent inédite, et notamment par l'étude des archives encore inexplorées du Quai d'Orsay, l'auteur nous propose une analyse sévère, implacable de la politique étrangère de la France durant les années 30. Dans sa grande majorité, le personnel politique de la Troisième République était incapable, inconscient. Les dérobades, les abandons, les capitulations des dirigeants français devaient permettre à Hitler d'affermir son régime. L'auteur n'épargne aucun responsable, il déboulonne certaines réputations. Bien avant que le sort des armes lui soit défavorable, la France était battue sur le front de la diplomatie." (Lectures n° 14, juillet-août 1983)
Flammarion, 1930, in-12, 337 pp, reliure demi-chagrin vert à coins, dos à 2 nerfs et faux-nerf vertical soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), bon état. Edition originale sur papier d’édition
Par Luc Durtain (1881-1959), un récit de voyage et un tableau critique de la situation de la France en Indochine. Saïgon, Pnom-Penh, la Cochinchine, etc. Ouvrage très bien écrit. — "L'auteur de “L'Autre Europe” et de “Hollywood dépassé” apporte ici son premier témoignage sur l'Asie. “Dieux blancs, hommes jaunes” est d'abord un récit, bourré d'observations précises jusque dans les passages les plus lyriques, du voyage que fit, l'an dernier, Luc Durtain en Malaisie anglaise et en Indochine française. Mais, arrivé là-bas, le voyageur élargit son rapport personnel en une vaste fresque. : Singapour, Saigon, l'industrie asiatique, la Jungle qui recule, les plantations d'hévéas, la vie quotidienne des Blancs et des indigènes, tout est peint avec ce vigoureux attachement au réel qui rend si fourmillantes les descriptions de Durtain. Fidèle à son mot d'ordre : « tout voir, tout dire », il n'a ménagé ni les critiques ni les éloges à l'oeuvre que les Occidentaux ont accomplie en Extrême-Orient ; le livre où il a donné la parole aux Annamites mécontents aussi bien qu'aux nobles constructeurs européens demeurera comme un bel exemple de vision loyale et généreuse. Surtout on lui saura gré d'avoir posé les questions dans toute leur ampleur..." (René Lalou, La Quinzaine critique des livres et des revues, juillet 1930)
Gallimard, 1928, in-12, 351 pp, broché, bon état
Luc Durtain (1881-1959) publia ce récit de voyage en Russie soviétique en 1928. — "Cet ouvrage qui parut d’abord dans "Europe" fut, après ceux de Béraud et de Duhamel, un des premiers récits de voyage en Russie soviétique, d’un écrivain français. Le point de vue y était celui d’un observateur sympathique, admirant les réalisations du régime dans de nombreux domaines (hygiène, santé publique) mais déplorant les dangers d’une culture de parti. Durtain apparaissait dans les années trente comme un « compagnon de route » au sens large, dans la mesure où il se faisait le défenseur de l’expérience soviétique." (Nicole Racine, dans Maitron, Dictionnaire biographique...)
Complexe, 1996, in-8°, 372 pp, une carte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Retracer l'histoire de l'idée de l'Europe, c'est déterminer les rapports entre l'idée d'Europe et l'idée d'Occident qui coexistent depuis l'aube des Temps modernes. Il s'agit d'un essai délibérément rédigé dans la dernière décennie du XXe siècle, qui prend en compte l'héritage des siècles précedents et qui met en perspective les espérances des Européens pour le XXIe siècle. Le regard porté sur l'Europe ne se veut pas européocentriste.
Editions Autrement, 1991, gr. in-8°, 287 pp, plan d'Oxford, glossaire, lexique, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Mémoires)
Oxford au début du siècle. Des images intemporelles comme autant de clichés : clochetons rêveurs, dômes majestueux, murs de pierre blonde aux gargouilles malicieuses, jardins paysagers où l'on joue Shakespeare, processions d'étudiants et de professeurs en toges... Si les traditions anciennes et les rites se perpétuent entre la ville médiévale, les "Colleges" et, nouvelle venue, la "Motopolis" des usines Morris, Oxford, pendant les années 1920-1930, change de nature. L'arrivée d'une nouvelle génération d'étudiants qui ont connu la guerre et les tranchées, et de nombreux réfugiés continentaux - polonais, juifs russes et allemands - provoque des mutations dans les habitudes et les mentalités. Le recrutement se libéralise. Les femmes deviennent membres à part entière de l'université. Et les règlements de comptes très élitistes entre les anciens des public schools, les "Hearties", amateurs de bière et de sports, et les esthètes, héritiers d'un dandysme à la Oscar Wilde, laissent la place à une prise de conscience politique. Face aux convulsions qui agitent le monde occidental, la majorité des étudiants et des professeurs reste d'un conservatisme bon teint, mais les idéologies nouvelles - pacifisme, communisme et fascisme - commencent à troubler les esprits et à fasciner. Avec, entre autres les témoignages inédits de Isaiah Berlin, Graham Greene, Anthony Powell, Stephen Spender.