8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Payot, 1927, in-8°, xii-346 pp, préface de Guillaume de Tarde, 5 cartes dépliantes hors texte et 21 graphiques, reliure demi-basane rouge, dos à 5 nerfs pointillés, pièces d'auteur et de titre basane carmin, couv. conservées, bon état
"L'inventaire précis et exact que M. Welter dresse de nos ressources économiques en 1927 est assuré de répondre à son objet pendant quelques années au moins. L'auteur, en s'aidant de nombreuses données statistiques, des enseignements de la géographie économique, de documents publiés ou privés, énumère les forces productives de la France, décrit son outillage économique, expose le mouvement et la situation de son commerce tant intérieur qu'extérieur. On trouvera là, réunis dans une classification commode, présentés avec clarté et sous une forme matérielle qui en facilite la consultation, une quantité de renseignements qu'on ne trouve, en général, qu'à l'état dispersé et cachés dans des publications encombrantes. C'est dire combien ce livre rendra service, comme aide mémoire, à tous ceux qui ont à écrire ou à traiter de questions d'économie nationale." (Revue d'histoire économique et sociale, 1927)
Desclée de Brouwer, 1987, in-8°, 684 pp, sources, biblio, index, broché, bon état
Rome et Moscou. Deux protagonistes de l'histoire contemporaine. On sait leurs différences, on ignore presque tout de leurs relations. Antoine Wenger compose, pour la première fois, le dossier vivant et pratiquement complet des rapports entre le Saint-Siège et la Russie des tsars puis l'Union soviétique pour la première moitié de notre siècle. La Révolution d'octobre suscite, chez les catholiques, des espoirs de liberté et d'influence. La chronique est alors celle des gestes de rapprochement. Mais déçu, Pie XI opte bientôt pour l'organisation clandestine de l'Eglise catholique en Russie ; c'est le tournant de cette histoire. Dès 1926, à Berlin, le nonce Pacelli sacre clandestinement le père d'Herbigny, jésuite ; le Père d'Herbigny, à son tour, sacre clandestinement, à Moscou, le Père Neveu, assomptionniste. Mgr d'Herbigny, frappé de disgrâce au Vatican en 1933 et 1937, et Mgr Neveu, empêché en 1936 par le Guépéou de revenir à Moscou, sont les principales figures de ce grand récit. Le Père Braun, assomptionniste, assurera une presence difficile jusqu'aux heures noires du siège de Moscou, comme aumônier de l'Ambassade américaine. Fait surprenant, l'Ambassade à Moscou de la France laïque est le meilleur relais de communication pour le Vatican. Cette histoire familiarise le lecteur avec les visées du Vatican et son système d'information, avec la politique religieuse de I'URSS, la vie clandestine des catholiques, l'étouffement de l'Eglise orthodoxe. Les actes des martyrs s'inscrivent comme les moments les plus émouvants de cette chronique souvent dramatique. Pour rédiger ce chapitre inédit de l'histoire contemporaine, Antoine Wenger a mis en oeuvre une abondante documentation jusque-là inaccessible ou inexplorée : le fonds Neveu à Rome, le fonds d'Herbigny à la Bibliothèque Nationale, les archives du Quai d'Orsay. L'oeuvre est marquée par la persévérance du chercheur, la curiosité infatigable du journaliste, la rigueur d'information du diplomate, métiers que l'auteur a tous exercés comme chercheur au CNRS, professeur des Facultés catholiques de Lyon et de l'Université de Strasbourg, rédacteur en chef de La Croix, conseiller diplomatique à l'Ambassade de France près le Saint-Siège. — "Comme l'indique le titre, l'ouvrage retrace les relations entre Rome, c'est-à-dire le Vatican, et Moscou de 1900 à 1950. Pour cela, l'auteur recourt à peu près exclusivement à des fonds d'archives jusqu'ici peu ou guère exploités : en premier lieu les Archives des Assomptionnistes, subsidiairement le fonds d'Herbigny de la Bibliothèque nationale et les Archives du Quai d'Orsay (p. 637-643). C'est le premier fonds qui fournit la plus grande somme de documentation, et son contenu détermine les grandes lignes de l'exposé. Ce fonds, à son tour, est constitué, pour sa partie majeure et la plus intéressante, par les textes (correspondance et rapports) de Pie Neveu, présent en Russie de 1906 à 1936. En conclusion, l'ouvrage est en quelque sorte une biographie de Pie Neveu, dont la vie s'identifie à son apostolat en Russie ou pour la Russie. Ordonné prêtre en 1905, Pie Neveu arriva en Russie l'année suivante. Après un bref séjour à Saint-Pétersbourg, il gagna en 1907 Makievka, dans le bassin du Donetz, où il devait passer vingt années. Sacré évêque en 1926, il résida à Moscou pendant dix ans (1926-1936). Pie Neveu devint l'informateur du Vatican après la révolution d'Octobre ; il entretint, de 1921 à 1936, une correspondance abondante et suivie avec ses supérieurs et avec les organismes compétents du Saint-Siège. Ses écrits reflètent les opinions que l'Église catholique professait alors, dans sa majorité, envers les autres Églises chrétiennes. Nourri de la pensée du fondateur des Assomptionnistes, le Père d'Alzon, Pie Neveu partait en Russie comme pour une nouvelle croisade et pour la conquête des âmes dissidentes. Il convient de préciser que le correspondant romain de Pie Neveu n'était pas directement le pape ou son secrétaire d'État, mais la commission Pro Russia, c'est-à-dire, pendant les années décisives (1925-1933), Mgr Michel d'Herbigny, qui fut sacré évêque titulaire d'Ilion pour aller consacrer à son tour, clandestinement, Pie Neveu. Une partie de l'ouvrage est ainsi consacrée à ce personnage dont la carrière et la disgrâce gardent leur zone d'ombre..." (Albert Failler, Revue des études byzantines, 1988)
Gallimard/Julliard, 1981, gr. in-12, 282 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Le Parti sous Staline : non pas le P.C.U.S., mais, pour une fois fois, le parti des communistes. Présentés par N. Werth, voici les textes qui racontent les tâches, les ambitions et les hantises quotidiennes des militants. Autobiographie, interrogatoires, enquêtes, rapports, directives et confessions, souvent titrés des inapréciables Archives de Smolensk, disent l'idéal et la misère de ceux qui avaient rêvé d'inventer l'homme nouveau et de mériter dans l'effort et dans la peine le digne nom de communistes.
Hachette, 1984, in-8°, 410 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Dès 1917, spontanément, les paysans russes se soulèvent contre le tsarisme. Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le salut de la révolution. Ce "malentendu" historique s'accompagne d'une incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement, déshérité, isolé, s'est développée une civilisation paysanne originale et autonome. Elle va de l'art de construire une izba à une conception du droit de propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour les bolcheviks, cette civilisation n'est que barbarie et crétinisme. Ils lancent contre elle des "croisades culturelles", des missionnaires athées, de jeunes communistes qui "liquideront" l'analphabétisme et célèbreront dans les villages le 1er mai, la "Trinité prolétarienne". Pour briser les résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies – 1920-1940 – l'Ancien et le Nouveau s'affrontent et coexistent. La fin de la Russie paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de cette Vie quotidienne des paysans russes..." (4e de couverture)
Hachette, 1952, in-8°, 254 pp, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Choses vues, Aventures vécues)
Raymond Paul Pierre Westerling (1919-1987), dit « Le Turc », est un citoyen néerlandais né à Istanbul dans une famille hollandaise installée en Turquie depuis trois générations. Après avoir participé à la Seconde Guerre mondiale, il est parachuté aux Indes néerlandaises pour combattre les nationalistes. Lorsque les Pays-Bas reconnaissent l’indépendance du pays en 1949, il refuse un État dominé par les seuls Javanais et entre en dissidence. Il combat alors les nouvelles autorités et tente de prendre le pouvoir. Après quelques succès initiaux, il échoue et doit se réfugier à Singapour puis en Belgique...
Londres, Private Eye, 1974, pt in-8°, viii-196 pp, 8 pl. de photos hors texte, une carte, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Flammarion, 1965 in-12, 236 pp, annexes, broché, bon état
La réponse du général Weygand aux Mémoires du général de Gaulle. — "... Les Mémoires du Général comblaient incontestablement un vide historique au moment de leur parution : si nombre d’ouvrages s’étaient penchés sur la Résistance, seuls les ouvrages de Soustelle, Catroux et Passy avaient, de manière partielle, évoqué l’histoire de la France Libre. Mais, s’il apportait nombre d’éléments nouveaux (notamment grâce aux documents, inédits pour la plupart, publiés en annexe de chacun des trois volumes), le récit gaullien était aussi un vibrant plaidoyer pro domo, dans lequel l’homme du 18 Juin inscrivait son action dans l’Histoire et se justifiait par rapport à elle. Après la parution du premier tome, le Maréchal Weygand publia une réplique où il mit en cause plusieurs éléments clés de la version gaullienne de son rôle lors de la débâcle militaire, et en particulier le défaitisme dont il aurait fait preuve en juin 1940..." (Hazareesingh Sudhir)
Flammarion, 1950, in-8°, 247 pp, un portrait hors texte, broché, bon état
"Ecrit à l'aide des souvenirs d'anciens subordonnés du général Frère, ce livre n'est pas seulement un hommage mérité à l'une des plus pures figures de ce temps, beau soldat, instructeur et éducateur hors de pair, grand chef et, finalement, martyr de la Résistance. Les historiens en retiendront de très intéressants détails sur les discussions d'avant-guerre relatives à l'emploi des chars, sur les magnifiques efforts déployés par les troupes de la VIIe armée au cours de la bataille de juin 1940, sur l'armée de l'armistice et la création de l'O.R.A., ainsi qu'un mot sévère de Pétain sur l'attitude résistante de Frère, détails qui prennent, sous la plume de l'auteur, un intérêt plus grand encore." (Général Lestien, Revue Historique, 1951) — "C'est un très beau livre, qui devrait être mis non seulement entre les mains de tous les officiers, mais entre les mains de tous les jeunes gens. Le général Weygand a retracé la brillante carrière du général Frère, depuis ses débuts, jusqu'à la bataille de 1940, où il fit preuve de ses qualités exceptionnelles de chef, jusqu'à sa fin de martyr lors de sa déportation dans un camp allemand. Après l'armistice, le général Frère, comme toute l'armée, comprit que la guerre n'était pas finie, et que les soldats de France reprendraient le combat pour achever la défaite de l'Allemagne, dont il ne doutait pas. Il exprimait sa conviction avec chaleur, il la communiquait aux jeunes officiers. Après avoir été chef de l'armée du Sud-Ouest, il fut le chef de l'armée secrète. Il continua de travailler à son œuvre en France, sous l'œil des Allemands. Il fut victime de cet héroïsme. Arrêté par les Allemands, déporté, traité comme on le devine, il succomba, toujours digne de l'admiration et du respect de tous ceux qui connaissaient sa vie." (Revue des Deux Mondes, 1950)
Flammarion, 1970, fort in-8°, 503 pp, 44 photos et 4 illustrations sur 24 pl. hors texte, 8 pl. de documents en fac-similé hors texte, pièces annexes, broché, couv. illustrée, bon état
"Le général Weygand tenait, depuis le début de sa carrière, des cahiers de notes où il s'exprimait librement sur les faits et les hommes. S'il s'en est certainement servi pour rédiger ses “Mémoires”, son fils y a puisé plus largement encore et il en cite souvent des extraits suffisants pour en montrer l'intérêt. Jacques Weygand s'est étendu davantage sur les époques que les “Mémoires” de son père laissent quelque peu dans l'ombre : la vie de garnison de l'officier de cavalerie d'avant 1914 (c'est tout un aspect de l'histoire de la société de la IIIe République), la Pologne et plus encore le commandement au Levant, surtout, enfin, les années de guerre et d'après-guerre, à partir de novembre 1941 : la résidence surveillée dans le Midi, la captivité en Allemagne, le retour et le jugement... L'auteur se montre amer envers bien des hommes, et porte un jugement mitigé sur le maréchal Pétain. L'ouvrage ne manque ni de vie ni d'intérêt." (J.-M. d'Hoop, Revue historique, 1971)
Laffont, 1962, gr. in-8°, 482 pp, traduit de l'américain par Léo Dilé, introduction de Marc Laporte, préface de Cornélius Ryan, 16 pl. de photos hors texte, reliure pleine toile bordeaux, dos lisse, titres dorés, bon état (Coll. Ce jour-là), envoi a.s.
"Best-seller pendant un an aux Etats-Unis, cette « histoire narrative de la politique américaine en action » valut à son auteur en 1962 le Prix Pullitzer. Cet ouvrage passionnant se lit comme un roman (élimination progressive de candidats éventuels à la Présidence, match souvent pathétique entre les deux finalistes) ; ils comprend deux parties : la première va des « premiers mouvements » des démocrates et des républicains jusqu'à la désignation de Nixon et de Kennedy ; la seconde décrit la campagne proprement dite et donne un extraordinaire récit des « débats télévisés ». Ce livre n'est pas seulement la chronique au jour le jour de la campagne présidentielle, l'évocation des immenses moyens mis en œuvre pour « faire » un président, mais aussi une fresque de la vie politique et de la société américaines. Noter l'introduction à l'édition française de Marc Laporte. sur la machine électorale aux Etats-Unis." (Revue française de science politique, 1963)
Editions du Réseau, s.d. (1945), in-8°, 32 pp, agrafé, bon état. Rare
Editions Jacques Lafitte, 1992, fort in-4°, 1752 pp, reliure pleine basane rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
Dictionnaire biographique des principales personalités françaises et des étrangers notables résidant en France.
Belfond, 1986, in-8°, 466 pp, broché, couv. illustrée, état correct
Seuil, 1994-1996, gr. in-8°, 559 pp, 22 photos sur 16 pl. hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée, bon état
Enfance heureuse à Sighet, petite ville des Carpates longtemps épargnée par la guerre. Fureur et ténèbres d'Auschwitz et de Buchenwald : l'adolescent en sort exsangue, l'esprit muet, sans patrie. Mais il conserve en lui ses rêves messianiques, le sourire de Tsipouka, la petite sœur aux cheveux d'or, le regard et les ultimes paroles de son père - secrets qui hantent toute l'œuvre d'Elie Wiesel et qu'il révèle ici. Quarante ans plus tard, consécration de l'écrivain lorsqu'il reçoit le prix Nobel de la paix. Ce sont là trois repères dans une vie fertile en bouleversements, ruptures et découvertes. Elie Wiesel a 17 ans. Le voici à Paris, ballotté dans un univers inconnu. Apprendre le français lui paraît alors moins ardu que séduire toutes les jeunes filles dont il tombe amoureux. La naissance d'Israël l'exalte, mais comment aider le jeune Etat ? Le voici apprenti journaliste, un métier qui lui fera parcourir le monde, traquer les scoops, se lier d'amitié avec François Mauriac et Golda Meir, côtoyer personnalités et chefs d'Etat. A 30 ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de La Nuit, à témoigner pour les martyrs de l'Holocauste. Ainsi commence une œuvre vouée au souvenir des victimes, à la défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l'amour et parfois de la colère, cette œuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l'oubli et la mémoire. Combat d'un inlassable témoin de la violence des hommes et de leur rêve d'une Jérusalem pacifiée, idéale.
Seuil, 1994-1996, 2 vol. gr. in-8°, 559 et 543 pp, 39 photos sur 24 pl. hors texte, glossaire, brochés, couv. illustrées, bon état
Tome 1 : Enfance heureuse à Sighet, petite ville des Carpates longtemps épargnée par la guerre. Fureur et ténèbres d'Auschwitz et de Buchenwald : l'adolescent en sort exsangue, l'esprit muet, sans patrie. Mais il conserve en lui ses rêves messianiques, le sourire de Tsipouka, la petite sœur aux cheveux d'or, le regard et les ultimes paroles de son père - secrets qui hantent toute l'œuvre d'Elie Wiesel et qu'il révèle ici. Quarante ans plus tard, consécration de l'écrivain lorsqu'il reçoit le prix Nobel de la paix. Ce sont là trois repères dans une vie fertile en bouleversements, ruptures et découvertes. Elie Wiesel a 17 ans. Le voici à Paris, ballotté dans un univers inconnu. Apprendre le français lui paraît alors moins ardu que séduire toutes les jeunes filles dont il tombe amoureux. La naissance d'Israël l'exalte, mais comment aider le jeune Etat ? Le voici apprenti journaliste, un métier qui lui fera parcourir le monde, traquer les scoops, se lier d'amitié avec François Mauriac et Golda Meir, côtoyer personnalités et chefs d'Etat. A 30 ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de La Nuit, à témoigner pour les martyrs de l'Holocauste. Ainsi commence une œuvre vouée au souvenir des victimes, à la défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l'amour et parfois de la colère, cette œuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l'oubli et la mémoire. Combat d'un inlassable témoin de la violence des hommes et de leur rêve d'une Jérusalem pacifiée, idéale. — Tome 2 : "Je vais devenir militant. Et enseigner. Partager. Témoigner. Révéler et diminuer la solitude des victimes.". Tels sont les défis que se lance, à 40 ans, Elie Wiesel. Les lieux où règnent la guerre, la didacture, le racisme et l'exclusion déterminent la géographie de son engagement et son histoire au jour le jour : URSS, Moyen-Orient, Cambodge, Afrique du Sud, Bosnie ... Conférences, manifestes, interventions : pour le romancier de l'angoisse et du doute, la parole devient une arme. Il dénonce la libération du terroriste Abou Daoud par la France, la visite de Reagan au cimetière militaire allemand de Bitburg, les contrevérités de Mitterrand, Walesa ou Simon Wiesenthal, les excès de l'armée ou de la justice en Israël. Et combat ces intellectuels inquisiteurs qui comptent les "dividendes d'Auschwitz", ces producteurs pour qui l'Holocauste est prétexte à grand spectacle, cette intelligentsia qui jette le trouble entre Israël et la Diaspora. Avec le prix Nobel de la paix viennent la célébrité, les honneurs, les désillusions. Et parfois la solitude, malgré la présence, au cœur des rêves, de la famille disparue, malgré la chaleur des étudiants de New York, Boston ou Yale, malgré le cercle des amis et l'Ahavat-Israël, l'amour pour Israël. "Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est pas remplie". Et pourtant, comment l'adolescent miraculé de Buchenwald renoncerait-il à son rôle de témoin et de défenseur des droits de tous les hommes ?
Laffont, 2005, gr. in-8°, 452 pp, glossaire, index, broché, bon état, bande éditeur conservée, prière d'insérer, envoi a.s. (nom du destinataire découpé)
Agressions, profanations de cimetières, violences verbales, menaces : le XXIe siècle est-il celui du retour de l'antisémitisme en France ? Après deux ans d'une enquête menée avec une équipe de douze sociologues, Michel Wieviorka présente un état des lieux approfondi et répond à toutes les questions soulevées par les manifestations actuelles d'antisémitisme. L'antisémitisme en France est-il lié à l'existence d'une importante population musulmane, comme l'assure une idée répandue ? Doit-il beaucoup à la rencontre de l'islamisme et d'une extrême gauche résolument antisioniste ? Le phénomène est-il favorisé par la tendance au communautarisme des juifs de France ? Trouve-t-il un débouché dans une extrême droite puissante, comme semble en témoigner l'Alsace ? Rencontre-t-il dans l'institution scolaire un espace favorable, susceptible de le rendre vivace ? Dans chaque cas, une étude de terrain fournit une réponse nuancée et concrète qui permet de comprendre les origines et le contenu de la haine des juifs aujourd'hui, comme d'en apprécier l'ampleur. Loin de tout excès, un ouvrage rigoureux et objectif qui dépasse toute polémique.
WILDENSTEIN (Daniel) et Yves STAVRIDÈS.
Reference : 110538
(1999)
ISBN : 9782259192071
Plon, 1999, in-8°, 236 pp, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Ce ne sont ni des mémoires ni une somme autobiographique. C'est juste un homme qui parle. Mais pas n'importe qui : Daniel Wildenstein, 82 ans, empereur et patriarche des marchands d'art. Basée à New York, la Wildenstein Inc s'adosse à un stock évalué en milliards de dollars, qui balise près de six siècles de peinture. Petit-fils de Nathan, fils de Georges, « Monsieur Daniel » – c'est ainsi qu'on l'appelle à son institut ou sur les hippodromes – est donc le troisième maillon de la dynastie de marchands de tableaux la plus puissante au monde et la plus secrète qui soit. Depuis près d'un demi-siècle et du bout des lèvres, Daniel Wildenstein n'acceptait de parler que de ses chevaux. De rien d'autre. Il ne répondait à aucune question, à aucune attaque, à aucune polémique. Une véritable abstraction vivante. Pour la première fois de son existence, il a brisé son mutisme légendaire. Aujourd'hui, il nous raconte « quelques petites choses vues, entendues ou vécues ». Passent alors dans le paysage : Clemenceau, Picasso, Maurice de Rothschild, Randolph Hearst, Bonnard, Malraux, Paul VI et « quelques » autres... Daniel Wildenstein nous convie à une promenade intime, à travers des instants de sa vie, des portraits, des récits, des éclairages, des révélations, des réflexions. Et promène son oeil aigu de faucon pèlerin sur la fabuleuse planète des arts.
Plon, 1950, fort in-8°, x-613 pp, broché, bon état
Vouées à la destruction selon les ordres d’Hitler, les archives de la Wilhelmstrasse, le ministère des Affaires étrangères du IIIe Reich, échappent de peu à l’embrasement de Berlin à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour tomber dans leur grande majorité aux mains des Alliés. Un immense travail d’analyse de ces archives fut mené, de 1946 à 1948, par les gouvernements américains, anglais et français. Ses résultats sont regroupés dans volumes, qui contiennent l’ensemble des documents diplomatiques de l’Allemagne nazie de septembre 1937 à juin 1940. Sources inestimables sur la politique étrangère du IIIe Reich, ils nous font entrer dans les coulisses de la diplomatie allemande et apportent un éclairage fondamental sur la préparation de la guerre, le jeu des alliances et la stratégie du Führer. — "... On y trouve les procès-verbaux de toutes les réunions importantes, des notes et des télégrammes, toute une correspondance qui porte les signatures de Hitler, de Ribbentrop, de Neurath, de Neville Henderson, d'André François-Poncet, etc." (Le Figaro) — "Ce ne sont que des documents publiés à la suite des uns des autres, mais des documents capitaux, riches de sens, et de renseignements inédits et à qui cette succession confère toute leur signification et une sorte de vie secrète... L'ouvrage aide à comprendre l'histoire de l'avant-guerre, de ces années tragiques qui précédèrent 1939." (La Revue des Deux Mondes) — "Ce livre est d'un grand intérêt pour mieux apprécier les prodromes du conflit qui mettra aux prises les puissances de l'Axe et leurs adversaires. Il montre les failles qui auraient pu être exploitées, les occasions manquées. ... Les étudiants en diplomatie y prendront des leçons de psychologie et de rédaction." (Les Nouvelles Littéraires)
P., Sansot, 1926, pt in-8°, xxiv-207 pp, broché, bon état
Biographie controversée du peintre, illustrateur et caricaturiste Adolphe Willette (1857-1926) par sa soeur Henriette. — "... l'on devrait donner le prix nobel de la paix à cet artiste qui a fait presque autant de dessins contre la guerre que contre l'hypocrisie de ceux qui détestent la beauté." (Guillaume Apollinaire)
P., Hazan, 1997, in-12, 199 pp, traduit de l'anglais, 129 pages d'illustrations en noir et en couleurs, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Lumières)
"Né à Berlin en 1891, John Heartfield grandit en Allemagne à l'époque où apparaissent les grands mouvements modernes - expressionnisme, cubisme, futurisme - dont l'empreinte est reconnaissable dans les photomontages qui le rendront célèbre. Violemment critique à l'égard de la République de Weimar qui voit grandir son talent, son œuvre est interdite en Allemagne pendant tout le Troisième Reich hitlérien. A Londres, où il passe toute la période de la guerre comme exilé anti-fasciste, il reste une figure marginale, même après son retour en Allemagne de l'Est en 1950. Ce n'est qu'à partir des années soixante-dix que sa reconnaissance devient générale en Europe, sinon dans le monde."
Presses de la Cité, 1964, in-8°, 251 pp, cart. éd., jaquette illustrée, bon état. La catastrophe aérienne du 15 novembre 1959.
Bruxelles, Le Cri édition, 2001, gr. in-8°, 246 pp, 16 pl. de photos hors texte, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Selon l'accusation, Schacht fut "l'homme néfaste qui sut grouper autour de lui pour les conduire à Hitler toutes les puissances financières et industrielles pangermanisantes, qui aida Hitler à prendre le pouvoir, qui par sa présence inspira confiance en l'Allemagne nazie, qui sut doter par ses artifices financiers l'Allemagne de la plus puissante machine de guerre de l'époque, qui le fit pour permettre à l'appareil parti-état de se lancer à la conquête de l'espace, cet homme fut l'un des principaux responsables de l'activité criminelle de l'appareil parti-état. Son intelligence financière fut celle de l'Etat nazi, sa participation au crime de l'Etat n'est pas équivoque. Sa culpabilité, sa responsabilité sont entières". Malgré le sévère réquisitoire du 29 juillet 1946 du procureur Jackson, le tribunal international de Nuremberg acquitta Hjalmar Schacht. Horace Greeley Hjalmar Schacht (1877-1970), le "magicien des finances", crut que tout ce qui pouvait sauver l'Allemagne de la misère était justifié. Il n'a pas été auteur de crimes de guerre, il s'est ouvertement opposé à l'antisémitisme nazi, une idéologie qu'il présenta au Führer comme dommageable aux intérêts du Reich. Ce sont sans doute quelques-unes des raisons qui ont poussé le tribunal, alors en fin de session et qui avait déjà fait le plein de peines de pendaisons, à ne pas le condamner. Les approches qui guidèrent la vie et la carrière de Schacht furent celles qui aujourd'hui triomphent. D'abord celle de l'indispensable indépendance d'une banque centrale. A deux reprises il démissionna quand celle de la Reichsbank avait été menacée. Surtout, et ce fut sa plus tragique erreur, il était profondément convaincu, comme le sont les politiques d'aujourd'hui, que la société devait inéluctablement être modelée en fonction d'impératifs économiques. En logique avec lui-même, il crut que cette vérité finirait par s'imposer à Adolf Hitler, alors que pour ce dernier l'économique ne fut jamais qu'un instrument pour façonner le type de société qu'il voulait imposer à l'Allemagne et une partie du monde.
Editions du Rocher, 1993, in-8°, 212 pp, biblio, broché, couv. illustrée, soulignures stylo, bon état
Denoël, 1994, fort gr. in-8°, 1288 pp, traduit de l'anglais, 32 pl. de gravures et photos, 7 cartes, annexes, index, broché, couv. illustrée, sous étui cartonné illustré en couleurs, bon état
I : Archéologie et voyages, 1888-1914 ; II : Les années de conflit, 1914-1922. III. L'écrivain et l'homme de troupe, 1922-1935. — "Un livre qui par la solidité de son érudition et la richesse de ses informations est la « Bible » de toutes les études sur Lawrence." (Henry Laurens, “Lawrence en Arabie”, 1992)
Amiot-Dumont, 1952, fort in-8°, 508 pp, traduit de l'anglais, 49 photos sur 30 pl. hors texte, broché, sans la jaquette, bon état (Coll. Archives d'histoire contemporaine)
Mémoires de Edouard VIII (1894-1972), roi du Royaume-Uni et empereur des Indes du 20 janvier au 11 décembre 1936, il provoqua une crise constitutionnelle en demandant en mariage la mondaine américaine Wallis Simpson qui avait divorcé de son premier époux et était en instance de divorce d'avec le second, et dut finalement abdiquer. — "Le grand public ne cherchera sans doute dans ce livre qu'un roman royal relevé d'une abdication sensationnelle. Au vrai, il ne trouvera à ce sujet – discrétion louable – que l'exposé des difficultés politiques nées d'une liaison. Mais l'historien aurait tort de le négliger. De nombreux faits sont à glaner : qu'il s'agisse des règles imposées aux souverains anglais pour leur mariage, des liens entre la couronne et la religion, de la position prise par Baldwin et par Churchill – ce dernier soutenant, contre le premier, qu'il ne peut y avoir crise constitutionnelle tant que la question litigieuse n'a pas ete portée devant le Parlement – doctrine à peine esquissée d'un parti mort-né, le parti du roi. Une moisson plus ample peut encore être faite. Ce récit qui vibre, en maint endroit d'un accent très personnel, n'éclaire pas seulement la psychologie d'un prince en révolte contre les traditions et le cérémonial qui lui semblent surannés, et plus soucieux peut-être que ses parents du social et des réalités du monde contemporain ; il apporte quantité de menus faits révélateurs sur l'éducation des jeunes princes anglais, sur le caractère d'Edouard VII et de George V, sur l'évolution de la monarchie britannique..." (Henri Calvet, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1954)