8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Belin, 1961, gr. in-8°, 255 pp, 195 illustrations et 26 cartes en noir et en couleurs, cart. illustré de l'éditeur, très bon état (Manuel scolaire, classe de 5e)
Félix Alcan, 1905, gr. in-8°, xxxii-367 pp, broché, couv. lég. défraîchie, dos toilé factice, état correct
Hachette, 1872, 4 vol. gr. in-8°, xi-575, 582, 544 et 438 pp, imprimé sur papier vergé, table générale, reliures demi-chagrin vert bouteille, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres, tomaisons et fleurons dorés, encadrements à froid sur les plats, fer doré du Prytanée militaire aux 1er plats (rel de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état
Première édition, avec son importante table analytique (128 pp). La France n'a-t-elle jamais essayé de se gouverner elle-même ? Le sujet avait été mis au concours par l'Académie des sciences morales et politiques en 1866, quand sous la houlette d'Emile Ollivier, la formation du tiers parti consacrait le virage libéral du Second Empire.
Le Mont Saint-Michel, Hambye, 1956, in-8°, 46 pp, 9 illustrations, broché, qqs piqûres, bon état. On joint un prospectus de l'époque pour le spectacle imprimé en noir sur papier vert (13,5 x 21)
PUF, 1992, gr. in-12, x-218 pp, préface de Jacques Pirenne, avertissement de F. Vercauteren, 3 cartes hors texte, broché, qqs marques au stylo sur 6 pages, bon état (Coll. Quadrige)
Selon Henri Pirenne, l'avancée de l'islam serait à l'origine de la rupture avec l'Antiquité. Séparant définitivement l'Orient et l'Occident, elle aurait mis fin à l'unité méditerranéenne et repoussé l'axe de la civilisation du Sud vers le Nord. L'État franc, confiné au Nord, aurait donné naissance à un monde nouveau : le royaume mérovingien, dans lequel la dynastie des Carolingiens s'imposait. Le Moyen Age commençait. Et Pirenne de conclure par cet aphorisme célèbre : "Sans l'islam, l'Empire franc n'aurait sans doute jamais existé, et Charlemagne sans Mahomet serait inconcevable." Cette thèse, qui aujourd'hui encore suscite de nombreux débats, occupa Henri Pirenne durant les vingt dernières années de sa vie. Elle compte désormais parmi les classiques.
PIRENNE (Henri), Edouard Perroy, Augustin Renaudet, Marcel Handelsman, Louis Halphen.
Reference : 124310
(1931)
Félix Alcan, 1931, in-8°, 324 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Peuples et Civilisations)
"Ce n'est pas seulement un exposé de l'histoire politique de ces temps que les auteurs ont voulu donner ; une place, une grande place même, est réservée à l'histoire économique, sociale, religieuse, intellectuelle et artistique, bref, à toutes les manifestations de l'activité des peuples et des grands hommes. Vaste et heureux plan, parce qu'il englobe tous les pays occidentaux et orientaux de l'Europe, et qu'il permet une compréhension plus exacte de l'Histoire prise dans son sens le plus large. (...) Bref, ce livre est le bienvenu et il témoigne d'un très gros effort. Le lecteur y trouvera tout ce qu'il y a d'essentiel à connaître sur l'histoire du XVe siècle." (Fritz Quicke, Revue belge de philologie et d'histoire)
Genève, Mégariotis, 1981, in-8°, lx-440 pp, index, reliure toile éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Réimpression de l'édition de Bruxelles, 1896
Une belle publication du livre de comptes de Guillaume de Ryckel, abbé de Saint-Trond (1249-1272). C'est une sorte de manuel destiné à gérer les biens de l’abbaye bénédictine, qui tient à la fois du cartulaire, du document d’enregistrement, du censier, du polyptyque et du registre de comptes, et qui détaille la renaissance économique de l'abbaye de Saint-Trond, sous son impulsion énergique et sage. Renseignements importants pour l'histoire économique, administrative et religieuse.
P., J. Rothschild, 1891, in-8°, xvi-639 pp, 300 illustrations, portraits et plans en noir dans le texte et hors texte, broché, couv. illustrée, dos factice, état correct. Edition originale
Excellent et très érudit livre sur le Quartier des Halles à Paris, en particulier sur les demeures seigneuriales qui ont précédé l'hôtel de Soissons où vécut Catherine de Médicis. — Table des matières : Histoire du quartier de la Halle au blé. Topographie du quartier de la Halle au blé. Notes et documents historiques. Plans chronologiques. Noms et sceaux de tous les propriétaires des hôtels. Bibliographie. Appendice et pièces justificatives. Table analytique des matières. — "M. Piton a dû se borner, par suite de l'abondance des documents, à nous faire l'histoire de l'emplacement qu'occupaient la Halle au blé et ses environs immédiats. L'origine de ce quartier remonte au XIIe siècle. C'est en effet à cette époque que l'on trouve la mention de plusieurs maisons, telles que celle des seigneurs de Nesle, et c'est le récit des transformations successives de cette maison illustre que M. Piton s'est surtout attaché à nous retracer. Le premier propriétaire connu est Jean Ier, de Nesle en Picardie. La maison de Nesle devait être de quelque importance, car Louis IX la convoita pour y loger sa mère, la reine Blanche. C'est ainsi que cet hôtel devint, très légitimement, la propriété des rois de France, jusqu'au jour où Philippe de Valois le donna au roi de Bohême Jean de Luxembourg. A la fin du XIVe siècle, l'hôtel de Nesle devient l'hôtel d'Orléans. Mais le duc d'Orléans est assassiné en 1407... Un siècle passe sur l'hôtel d'Orléans, un instant devenu couvent pour abriter les pauvres Filles repenties, lorsque Catherine de Médicis, dont l'hôtel était voisin, mais trop à l'étroit, acheta cette antique demeure pour la faire abattre, et les bâtiments rasés firent place à des jardins qui vinrent à propos agrandir ceux de son hôtel. Devenu l'hôtel de Soissons au XVIIe siècle, il subsista jusqu'au milieu du siècle suivant. C'est, en effet, vers 1755 que fut décidée la construction d'une halle aux grains, ce qui fut fait sur l'emplacement du palais de Catherine... Telle est, résumée d'une façon très incomplète, l'histoire du quartier de la Halle au blé. Je regrette de ne pouvoir parler des notes, parfois si intéressantes, qui accompagnent le texte de cette consciencieuse monographie ; notes si abondantes qu'elles occupent les deux tiers du volume. Elles se trouvent réparties entre la Topographie historique, les Documents historiques suivis de plans, et les Pièces justificatives ; on aurait fort à faire de citer tous les noms de famille parisiens qui s'y trouvent mentionnés..." (A. Trudon des Ormes, Bibliothèque de l'École des chartes, 1892)
Société Libre de l'Eure, 1986, in-8°, 230 pp, broché, bon état
Evreux, Société Libre de l'Eure, 1978, in-8°, 300 pp, 103 illustrations, 5 tableaux, index, broché, couv. illustrée (lég. défraîchie), bon état
"Bien présenté, bien illustré, de lecture agréable, cet ouvrage, appuyé sur une documentation parfaitement maîtrisée, prolonge et complète utilement les travaux de Suzanne Deck sur la cité d'Evreux, capitale d'un comté, d'un diocèse et d'un bailliage. Une ville moyenne (5000 habitants par hypothèse, au début du XIVe siècle), avec ses clercs, ses gens de loi, mais aussi ses artisans, son industrie textile. Une cathédrale, deux abbayes, huit paroisses, un château, un « bourg » et une « cité » juxtaposés, des faubourgs qui demeurèrent sans protection, même au temps du conflit franco-anglais. Tel est l'organisme que la guerre de Cent Ans allait frapper de plein fouet (siège de 1356, incendie de 1358, conquête par Charles en 1378, siège et conquête par Henri en 1417-1418, « recouvrement » par Charles VII en 1441). L'accent est mis, à juste titre, sur le développement des institutions municipales, rendu quasi obligatoire par les nécessités militaires. (...) Autre pôle de l'ouvrage : la vie économique, centrée dans le bourg (comme il est naturel), avec sa grande halle des bouchers, munie de deux rangées de boutiques, sa halle au blé, où tournent les moulins et où se tiennent les boulangers, son marché aux poissons, celui-là à ciel ouvert, son pilori... Les « fêtes et extravagances », les « mascarades » donnent lieu à des pages stimulantes et nuancées. Aucun aspect de la vie de la cité n'est négligé. Notons encore la fine analyse des sentiments politiques des habitants, au total très réservés à l'égard du roi de France, et montrant une évidente faiblesse envers le roi de Navarre, puis, au XVe siècle envers le roi d'Angleterre..." (Philippe Contamine, Annales ESC, 1980)
Seuil, 1981, in-4°, 256 pp, 500 illustrations et cartes en noir et en couleurs (photos, gravures, estampes, tableaux, miniatures, dessins, cartes et tableaux), index, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Il s'agit de la version française de “The Atlas of medieval man”, London, Macmillan, 1979. Pour tenter de donner une image synchronique des sociétés humaines pendant cinq siècles de leur histoire et dans le monde entier, il fallait beaucoup d'audace sinon de témérité ; on conçoit que le projet ait séduit Colin Platt qui fut l'un des créateurs et demeure l'un des principaux animateurs de la brillante et ambitieuse revue “World's Archaeology”. L'auteur a choisi pour point de départ l'an mil et pour terme final l'an 1500. (...) L'ouvrage est illustré de quelque cinq cents images judicieusement choisies ; les figures en couleur, présentées assez souvent en pleine page, sont vraiment somptueuses. D'un aussi riche rassemblement de données historiques, sociologiques et archéologiques jaillissent des thèmes de réflexion et de recherche que l'auteur suggère çà et là. Bref, la lecture de ce bel Atlas de l'homme médiéval est aussi enrichissante que stimulante." (Michel de Bouard, Archéologie médiévale, 1982)
Mayenne, Joseph Floch, 1966, pt in-8°, 167 pp, préface du prince Jean de Broglie, 2 cartes, 5 tableaux généalogiques, biblio, broché, couv. très lég. salie, bon état
La Conquête de l'Angleterre ! Un tel fait peut nous sembler du domaine d'une fabuleuse Chanson de Geste ou de quelque épopée fantastique, pour ne pas dire chimérique... Le matin du 28 septembre 1066, le Duc Normand et ses troupes débarquaient sur la côte anglaise du Sussex, à Pevensey. Deux semaines plus tard, le 14 octobre, non loin de Pevensey, près de la ville d'Hastings, Guillaume de Normandie remportait sur l'armée anglo-saxonne, la célèbre et immortelle victoire qui le faisait Roi d'Angleterre. Pour l'Histoire, il devenait à jamais Guillaume le Conquérant...
Armand Colin, 1908, in-12, 286 pp, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons dorés très ornés, tranches dorées, encadrements à froid sur les plats, fer doré de la Ville de Paris au 1er plat (rel. de l'époque), bon état. Edition originale
"Dans ce volume, M. Poëte a voulu mettre à la portée du grand public les résultats des travaux auxquels a donné lieu l'histoire de Paris des origines à l'année 1180 et en tirer quelques vues nouvelles sur la formation de l'agglomération parisienne. Il a surtout insisté sur l'intérêt que présente l'étude du sol sur lequel s'est développée cette agglomération, idée juste et féconde." (Revue Historique, 1908) — Table : Paris à la haute époque gallo-romaine ; à la basse époque gallo-romaine ; au VIe siècle ; aux âges mérovingien et carolingien ; Paris et les invasions normandes ; La formation féodale de Paris par les établissements religieux ; Saint-Germain-des-Prés, élément formateur de Paris ; La Cité aux XIe et XIIe siècles ; La rive droite aux XIe et XIIe siècles ; La rive gauche aux XIe et XIIe siècles ; La collectivité parisienne ; Paris, centre intellectuel et artistique (XIIe siècle).
P., Auguste Picard, 1927, gr. in-8°, (4)-338 pp, broché, pt annotation stylo au 1er plat, bon état
Tome II seul (sur 4, dont un album de 600 illustrations légendées).
Nouvelle Librairie de France, 1953, gr. in-8°, 384 pp, très riche iconographie dans le texte et hors texte : 64 pl. hors texte en noir, 11 pl. hors texte en couleurs, 6 cartes, plus des illustrations et armoiries dans le texte, biblio, reliure plein vélin décorée de l'éditeur, gardes illustrées, bon état
Archiviste-paléographe, Edmond Pognon (1911-2007) a mené de front un parcours d'administrateur au sein de la Bibliothèque nationale et une carrière de médiéviste pour l'essentiel consacrée au tournant si controversé de l'An Mil. On lui doit une synthèse sur ce moment crucial (L'An Mille, 1947), une biographie pionnière d'Hugues Capet (Le Mémorial des siècles, Albin Michel, 1966), et un très accessible essai, La Vie quotidienne en l'An Mille (Hachette, 1981). Entré en 1935 comme bibliothécaire au département des manuscrits de la BN, il passe à celui des estampes, avant de devenir conservateur en chef.
Club des Libraires de France, 1966 in-8°, 398 pp, une miniature en couleurs hors texte, nomenclature du siècle, chronologie, biblio commentée, reliure toile rouge ornée d'une vignette de l'éditeur, rhodoïd, ex. numéroté, bon état (Coll. Le Mémorial des siècles, Xe s.)
"E. Pognon rappelle en un récit alerte et bien informé les événements auxquels les Robertiens, de Robert le Fort à Hugues Capet, furent mêlés. Il conclut contre Ferdinand Lot que la conduite d'Hugues fut « celle d'un fin manoeuvrier, d'un vrai politique et d'un ambitieux digne de l'être » (p. 143) ; il conclut contre Guizot qu' « aux yeux des contemporains, l'avènement d'Hugues Capet ne parut certainement pas une péripétie de plus grande conséquence que celui d'Eudes ou celui de Raoul », son résultat le plus clair étant de marquer la fin de l'influence germanique en France (p. 149). (...) On prendra plaisir à lire ici les troisième et quatrième livres de l'Histoire de France où Richer traite des années 954-995 et multiplie les traits et les anecdotes propres à éclairer la mentalité des contemporains de Hugues Capet, leur histoire politique, religieuse, artistique, leur vie quotidienne. Mais le dossier offert au lecteur comprend, en outre, un répertoire des actes royaux de Hugues Capet, la traduction des quelques lettres de Hugues Capet rédigées par Gerbert et conservées dans ses papiers, et même quelques extraits du poème épique qui, au XIVe siècle, raconta à sa façon la vie du fondateur de la dynastie." (Bernard Guenée, Annales ESC)
Perrin, 1991, in-8°, 461 pp, 2 cartes, 8 tableaux généalogiques, biblio, index, broché, bon état
Quand Philippe le Bel devient roi de France, en 1285, le royaume est à son apogée. La France est l'Etat le plus peuplé, le plus riche et le plus important d'Europe, depuis qu'en 1261, la papauté, contrainte, s'est installée en Avignon. Le 29 novembre 1314, à sa mort, le temps de Saint Louis est devenu une sorte de Belle Epoque parce qu'il y a eu l'attentat d'Anagni, le bûcher des Templiers, la manipulation des monnaies, le scandale de la Tour de Nesle. Le péché semble avoir souillé une dynastie dont la sainteté avait fait la force. Entre ces visions contrastées, l'ouvrage documenté et équilibré de Dominique Poirel, puisé aux meilleures sources de la littérature médiévale par ce chartiste, établit le portrait d'un homme scrupuleux, pieux, chevaleresque, intransigeant sur quelques principes et influençable sur l'ordinaire, capable d'être aussi sanguinaire et conquérant que les meilleurs condottiere de Venise, comme soucieux de la dignité de sa fonction. Philippe le Bel ne se contente pas de moderniser la France, il lui lègue un droit, des institutions, une monnaie, une image qui l'installent au Panthéon national.
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1992, in-4°, 174 pp, 113 figures dans et hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
PUF, 1980, pt in-8°, 511 pp, 6 figures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Qu'est-ce que la féodalité ? Les historiens ont longtemps distingué les institutions féodales – qui s'étaient épanouies vers l'an mille pour décliner avec les progrès du pouvoir monarchique – et la société dite "féodale", alors même que fief et vassalité n'y apparaissaient pas comme prédominants – l'accent étant alors mis sur la dislocation du pouvoir central et la constitution de la seigneurie. Pourtant, la généralisation du lien féodo-vassalique et l'établissement de la seigneurie banale sont les éléments d'une même mutation où achève de disparaître en Europe occidentale, au seuil de l'an mille, un très ancien mode de production. Ni l'esclavagisme antique, ni son succédané, la corvée carolingienne, n'avaient réussi à soumettre les communautés paysannes libres. Il fallut pour cela l'hypertrophie d'une structure, elle aussi très ancienne, celle des "maisons" guerrières érigées en innombrables et agressives chefferies de canton. La vieille société campagnarde presque partout se disloqua, et la paysannerie dut mettre sa force productive au service d'une nouvelle aristocratie. Les cavaliers qui brisèrent les résistances populaires n'étaient pas tous de noble lignage. Nombre d'entre eux étaient issus de la "koulakisation" progressive de la société campagnarde. Les liens féodo-vassaliques assurèrent la cohésion de la nouvelle classe dominante en formant sa structure juridique. Après sa victoire, loin de "dégénérer", ils devinrent la justification de son gouvernement. Ni plus ni moins imaginaire que le "Capital" ou l' "État prolétarien", le Fief fut l'idée dominante de la société médiévale, fondant en droit une durable hiérarchie politique, allant même jusqu'à investir le geste de la prière chrétienne – mains jointes à genoux devant le Seigneur – ou les rapports amoureux - tant d'hommages désormais présentés aux dames, alors que leur rôle social allait se restreignant. Une pédagogie de la soumission, à l'origine d'un État construit non contre la féodalité, mais à partir d'elle. — "J.-P. Poly et E. Bournazel ont étudié la mutation féodale où ils ont englobé des observations sur les châteaux, sur la seigneurie banale et la chevalerie ; ils ont de ce fait étudié davantage le « féodalisme » que la féodalité, voire même les mentalités ; d'autre part, tous deux juristes, leur vision part du haut vers le bas de la pyramide sociale : on y trouvera beaucoup plus de traits sur les formes et les institutions, les pouvoirs et le droit que sur la vie quotidienne." (Robert Fossier, Revue Historique, 1984)
Klincksieck / SHF, 1990, gr. in-8°, 220 pp, index, broché, bon état
Etude de 4 textes particulièrement significatifs de propagande politique pour comprendre l'essor du sentiment national en France à la fin du Moyen Age. Débats et appointements, Super omnia, Réponse d'un bon et loyal François, Fluxo biennali spacio. — "« Débats et appointements », le premier des textes publiés, comprend trois parties : un récit historique, comme il en est tant, pour prouver l'ancienneté des rois de France, leurs droits sur la Normandie et l'Aquitaine face aux prétentions anglaises qui ne pèsent pas d'un grand poids. Suit un discours de Vérité, et enfin un entretien entre France et Vérité, rédigé plus tard, selon toute vraisemblance pendant les préliminaires du traité de Troyes. Le thème de « Super omnia vincit veritas » et de « La réponse d'un bon et loyal François » est identique ; l'argument est dicté par les circonstances. Il s'agit de répondre aux propositions de paix formulées par Henri V et acceptées par le duc de Bourgogne. Or ces propositions sont inacceptables, car le roi est prisonnier et malade, tout engagement de sa part lui serait extorqué, donc nul. Les droits des Français sont bafoués. Les deux textes, retrouvés dans les registres du parlement et de la chambre des comptes, ont manifestement une même inspiration. Cependant, dans la forme, le texte latin est plus juridique, il s'adresse à la raison ; le second, plus émotionnel, parle au cœur. Enfin, la dernière partie de l'ouvrage est consacrée à l'édition du « Fluxo biennali spacio », qui fait suite à un texte plus long, « Dialogus inter Francum et Anglum ». Le libelle, édité parmi les œuvres de Gerson, a connu quelque fortune ; il est pourtant relativement peu connu. Dans sa forme manuscrite, il nous est parvenu à l'état de brouillon. De tous les textes ici publiés, c'est sans doute le plus original. Ces courts traités forment un tout homogène. S'ils n'ont pas eu le succès des œuvres de Jean de Montreuil ou de Juvénal des Ursins, ils n'en sont pas moins fort représentatifs d'une époque et d'un milieu. Il faut savoir gré à N. Pons d'en avoir donné une édition de qualité qui ne mérite que des éloges. La publication en effet, comme la présentation, sont parfaites. Un petit livre qui fait honneur à la collection qui l'a accueilli." (Jean-Louis Gazzaniga, Bibliothèque de l'école des chartes, 1991)
Poitiers, Labouygue, 1942, gr. in-8°, 174 pp, importante biblio, broché, 1er plat de couverture déchiré (manque un quart du 1er plat), sinon bon état. Edition originale (Saffroy II, 32099). Rare
Seuil, 1977, in-8°, 503 pp, traduit de l'anglais, index, broché, couv. illustrée, état correct (Coll. L'Univers historique)
Ce premier volume (sur 2), dû à M. Postan pour la période médiévale (du IIe au XVIe siècle) et à Ch. Hill pour la période moderne (de la Réforme à la révolution industrielle, 1530 à 1780), dresse une vaste fresque des transformations économiques, sociales, démographiques, intellectuelles et religieuses qui ont placé l'Angleterre dans le lot de tête des grandes forces politiques médiévales et lui ont fourni ensuite ce que Rostow intitule « les conditions préalables du démarrage économique ».
Tours, Mame et Cie, 1856, in-12, 307 pp, 6 gravures hors texte sur acier, cartonnage romantique pleine basane violet foncé, dos à 4 faux-nerfs orné de caissons dorés, décor doré et à froid sur les plats (cart. de l'époque), mors, coiffes, coupes et coins émoussés, état correct
Cressé, Editions des Régionalismes, 2010, in-8°, 176 pp, 2 cartes, sources, broché, couv. illustrée, bon état
Prince d'un empire atlantique s'étirant de l'Ecosse à la Navarre, homme orgueilleux, courageux jusqu'au téméraire, stratège incomparable des guerres de son temps, homme d'état méconnu, mort à 42 ans, Richard Coeur de Lion est le type même du héros "romantique". Mais quelle a été sa vie véritablement ? Alors ce petit ouvrage vous le dira et vous donnera les clés pour mieux comprendre cette folle existence dans un XIIe siècle ténébreux et cruel mais où les princes sont aussi troubadours... Où les protagonistes s'appellent Coeur de Lion, Henri II, Aliénor d'Aquitaine, Philippe-Auguste, Jean Sans Terre, Saladin... et où l'on sillonne l'Europe et le Proche-Orient du Poitou à la Palestine en passant par la Normandie, la Sicile, Chypre, l'Autriche, le saint Empire germanique et... l'Angleterre.
Fayard, 1982, in-8°, 393 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Jacques Cœur est un extraordinaire personnage, et sa vie une fabuleuse aventure. Né avec le siècle, le XVe, Jacques Cœur, possédé par l'ambition, la rage de vivre au cœur, va rêver son destin et savoir l'accomplir. Courant terres et mers, il affronte pirates ou concurrents pillards. Chypre, Damas ou Alexandrie, Rome, Florence ou Gênes, Montpellier, Genève ou Rouen, à moins que ce ne soient les villes des rives de la mer du Nord, le voient surgir, disparaître et revenir. Sa devise jeu de mot le résume mieux qu'un long discours : "A cœurs vaillants rien d'impossible". Charles VII, Jeanne d'Arc et Jacques Cœur font sortir victorieusement la France des épreuves de la guerre de Cent Ans...