8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Libr. A. Franck, 1869, in-12, xlvii-299 pp, reliure percaline rouge éditeur (Coll. Bibliothèque Elzévirienne)
NICOLET (Claude), Robert Ilbert, Jean-Charles Depaule (dir.).
Reference : 113689
(2000)
ISBN : 9782706813771
Maisonneuve & Larose,MMSH, Ecole française de Rome, 2000, fort gr. in-8°, 1071 pp, biblio, annexes, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U. L'atelier méditerranéen)
C'est dans la zone méditerranéenne que sont apparues, voici quelque 2 500 ans, les premières « mégapoles » de l'histoire : des villes qui se détachent très fortement, sur le fond commun du développement urbain d'abord, parle caractère exceptionnel de leurs dimensions (topographiques et démographiques) ensuite par la conscience que les contemporains et la postérité ont eue, et souvent conservée, de cette exceptionnalité. De la Rome antique à Istanbul et Le Caire modernes, en passant par Carthage, Alexandrie, Athènes, Antioche ou, plus près de nous, Naples et même Venise, ces villes-mondes (ou villes-monstres) ont fasciné les voyageurs ou les historiens. Elles ont connu des croissances spectaculaires, mais aussi des décadences ou même des éclipses, suivies parfois de résurrections frappantes. Réunies, ou séparées, par les vicissitudes de l'histoire, elles racontent à leur manière, celle de la Méditerranée. Au-delà des différences spatiales et temporelles évidentes, qu'ont-elles en commun dans leurs essors, leurs faillites ou leurs renaissances ? Quelles formes nouvelles de fonctionnement ont-elles inventées ? — "Il est difficile de rendre compte d'un colloque aussi riche, d'un colloque concluant quatre années de travail menées par Cl. Nicolet, associant antiquisants, médiévistes, orientalistes, modernistes et contemporanéistes autour du thème des mégapoles méditerranéennes. Les participants ont dans leur très grande majorité répondu à cette demande et il est sûr que les actes de ce colloque publiés à l'École Française de Rome feront date dans les études d'histoire et de géographie urbaines..." (Marie-Dominique Nenna, Topoi, 1996)
Editions du Rocher, 1990, in-8°, 450 pp, discret C. de bibl.
Editions du Chêne, 1977, in-4°, 127 pp, 48 planches d'illustrations en couleurs et 11 illustrations en noir dans le texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Stock, 1933, in-8°, 238 pp, traduit du suédois par T. Hammar, biblio, broché, bon état. Première édition française
"Le livre anéantit définitivement le mythe d'une Renaissance surgissant brusquement en Italie, aux XVe et XVIe siècles, d'une période de ténèbres, et montre que la transmutation de l'héritage antique en valeurs modernes fut accomplie en France aux XIe, XIIe et XIIIe siècles." Sommaire : Le XIIe siècle en France - Naissance de la culture - L'humanisme ; Nouvelles conquêtes. Science grecque et science arabe ; L'érudition pendant la dernière partie du Moyen Age : le problème de la foi et de la science ; La scolastique et les sciences de la nature ; L'homme dans la littérature médiévale ; L'homme médiéval et la nature ; L'héritage de la culture médiévale et la renaissance italienne.
P., Ducrocq, s.d. (1863, in-8°, 376 pp, 4 gravures hors texte (dont le frontispice), reliure demi-chagrin bleu, dos à 5 nerfs, titres dorés, bon état
"Notre but, chers lecteurs, est de faire revivre pour vous cette époque morte et trop ignorée des Mérovingiens.."
London, Longmans, Green, and Co, 1920, in-8°, viii-242 pp, index, reliure percaline carmin de l'éditeur, bon état
"Dans un esprit de vive sympathie pour les doctrines sociales du catholicisme, M. G. O'Brien a repris un sujet bien souvent traité. Son exposé est complet, clair et bien ordonné. Il est poussé jusque vers la fin du XVe siècle. S'inspirant surtout de saint Thomas, l'auteur analyse la notion du 'justum pretium' et montre comment l'interdiction canonique de l'usure arrivait à se concilier, en pratique, avec des formes assez complexes de l'activité économique." (Henri Hauser, Revue Historique, 1921)
Gallimard/Julliard, 1974, in-12, 201 pp, préface de Jacques Le Goff, annexes, sources et biblio., broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Archives)
Tout ce qu'a dit un saint roi du XIIIe siècle : voici rassemblé pour la première fois le corpus des propos de Saint Louis. Car le roi pieux et sage, prêcheur hanté par la passion de l'exemple, parle volontiers. Paix et guerre, foi et justice, pauvreté et charité, corps et péché, ce sont les mots, les images, les obsessions d'une voix vive encore. Histoire et légende : ils disent les tâches et les espoirs du métier de roi, les angoisses du pénitent, et la simplicité d'un saint du juste milieu au siècle de la parole. — "Tout l'oeuvre parlé de Saint Louis extrait des textes et mis en Archives par un jeune historien de l'Université de Massachusetts." (Le Choix des Annales, Annales ESC, 1974)
Flammarion, 1969, in-8°, 347 pp, 16 pl. d'héliogravures hors texte, deux cartes (l'Espagne wisigothe et le Sahara central) et 3 plans, broché, couv. illustrée, état correct
"Le titre est provoquant à souhait, mais exprime aussi l'idée fondamentale de l'auteur. Tout se passe comme si M. Olaguë répugnait à l'idée que les Arabes aient pu conquérir l'Espagne. Il ne nie pas l'influence arabe et musulmane, mais il n'admet pas que les Arabes se soient emparés de la Péninsule les armes à la main. D'abord, dit -il, ce n'est pas possible : comment les Arabes d'Arabie auraient-ils pu être assez nombreux et assez bien ravitaillés pour entreprendre la conquête de l'Espagne ? On pourrait lui répondre tout simplement qu'il fait erreur sur les conquérants. Ce ne sont pas les Arabes, au sens où il l'entend, qui ont franchi le Détroit, mais bien des Berbères islamisés, quoique peut-être très peu arabisés, et des troupes arabisées recrutées en chemin et pendant des dizaines d'années, qui d'Irak, qui de Syrie, qui d'Egypte, qui d'If riqiya. Les Arabes d'Arabie étaient à coup sûr très peu nombreux et bien incapables de s'emparer d'une péninsule entière, tout le monde l'admet sans difficulté. De plus, ajoute l'auteur, une grande obscurité règne sur cette "conquête". Les sources sont tardives, pas très précises, pleines d'invraisemblance. Cela est vrai encore et les historiens traditionnels, que M. Olaguë , accuse de beaucoup d'erreurs ne se sont pas fait faute de le dire et de le regretter. Il n'en reste pas moins que sources musulmanes et sources chrétiennes concordent dans l'ensemble et qu'un tel accord est trop rare pour qu'on en fasse fi. Obscure et, sur certains points, peu vraisemblable, la conquête apparaît comme un fait à ne pas rejeter. Mais M. Olaguë n'en démord pas : il n'y a pas eu conquête. Alors comment expliquer l'islamisation et l'arabisation qui ne peuvent être niées ? Ici intervient l'un des thèmes majeurs de ce livre : l'importance décisive de l'arianisme. Les Wisigoths ont introduit en Espagne l'arianisme, que M. Olaguë appelle plus volontiers unitarisme, puis sont revenus au catholicisme romain que M. Olaguë qualifie plus souvent de trinitarisme. Il va sans dire que, dans cette querelle dogmatique, tout le monde n'a pas suivi les fluctuations du pouvoir et qu'il est resté bien des ariens après que, à la fin du Vle siècle, le roi Recared se fut rallié à l'Eglise de Rome. D'où l'existence dans la Péninsule de deux camps très hostiles l'un à l'autre et dont celui qui détenait en même temps le pouvoir temporel avait tendance à grossir et par suite à opprimer l'autre. Or dès le début du VIIIe siècle, les "unitaires" surent qu'il y avait d'autres "unitaires" de l'autre côté du Détroit de Gilbraltar et recherchèrent leur appui, d'autant plus facilement, dit M. Olaguë que la région de Tanger était encore une province wisigothique, ce qui reste à démontrer..." (Roger Le Tourneau, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1970)
Gallimard, 1965, in-8°, 652 pp, 51 gravures et 6 cartes hors texte, tableaux généalogiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. La Suite des temps)
Les croisades sont un phénomène d'ordre tout à la fois religieux, culturel, social et politique. Il fallait donc déployer une approche historique qui restitue la totalité des dimensions de cet événement d'une portée immense et dont notre époque se fait encore l'écho. La grande historienne Zoé Oldenbourg distingue deux époques : la première (de 1096 à la fin du XIIe siècle) comprend la conquête de la Terre sainte, la fondation du royaume franc d'Orient, la chute de ce royaume ; la deuxième (1202-1270) recouvre les tentatives de reconquête des Lieux saints, toutes avortées ou détournées de leur but initial : la conquête de Constantinople, les croisades d'Egypte. Le présent ouvrage traite de la seule première époque des croisades. Il explique les origines du mouvement et les rapports entre l'Occident latin et les deux grandes civilisations orientales : Byzance et l'Islam. Il retrace l'histoire du royaume latin de Jérusalem, ce curieux Etat franc, qui, né du plus brutal esprit de conquête, fut un instant sur le point de devenir un médiateur entre l'Orient et l'Occident.
Hachette-Réalités, 1972, gr. in-4°, 356 pp, très nombreuses photos en noir et blanc et en couleurs, glossaire, carte, index des principaux sanctuaires de France, reliure pleine toile imprimée éditeur, sous emboîtage illustré. Préface de Michel Denieul. Bel ouvrage.
Saint-Brieuc, 1897, in-8°, vi-165 pp, broché, dos abîmé recollé, intérieur propre, état correct
La formation (1098-1134) – L'âge d'or (1134-1342) – La décadence (1342-1790) – La restauration – Appendice : Les religieuses cisterciennes.
Albin Michel, 1959, in-8°, 364 pp, 4 pl. en couleurs et 16 pl. de gravures en noir hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, pt trace d'humidité ancienne en marge inf. de qqs feuillets, bon état
Excellent livre sur Francesco Datini, grand drapier et marchand italien, mort en 1410 à Prato, près de Florence, et sur la vie quotidienne et le commerce en Italie au XIVe siècle, d'après quelque 15.000 lettres miraculeusement préservées et retrouvées.. — "L'ouvrage comporte deux parties. Dans la première apparaît l'homme public, le marchand, depuis ses débuts en Avignon et tout au long d'une carrière qui, suivant le courant de l'époque, oriente ses activités surtout vers la Méditerranée occidentale. Ses activités dans l'industrie drapière, le commerce et la banque sont décrites... Mais c'est plus encore de l'homme privé que Mme Origo s'est attachée à nous donner le portrait, le suivant dans sa difficile vie conjugale, dans l'administration de sa maisonnée ; beaucoup de pages de cette seconde partie apportent à notre connaissance de la vie médiévale des éléments pittoresques. L'auteur évoque enfin les préoccupations intellectuelles (nulles) et religieuses (troubles) de cet homme attaché avec passion aux biens de ce monde, mais conservant au fond de lui-même une piété superstitieuse médiévale. « Au nom de Dieu et du Profit » lit-on en épigraphe sur quelques-uns de ses registres. Mme Origo nous révèle toute une mentalité, avec une extrême délicatesse et beaucoup de sensibilité..." (Jean-François Bergier, Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, 1961) — "Le marchand de Prato : c'est un homme d'affaires actif, astucieux, arrivé, un homme moderne placé entre les fétichismes surnaturels et ceux du profit ; un être anxieux, pour ses affaires, ses biens et ses associés, pour sa famille ; et, à la fin de la vie, un vaincu, par la solitude... Est-ce le sentiment de sa réussite ou l'espoir que ses papiers témoigneraient pour lui, qui a poussé Francesco di Marco à assurer la préservation de ces derniers ? Essayons de l'imaginer un instant : l'homme se profile d'une stature presque égale à celle des triomphateurs de notre temps : Nobel, Ford, Rockfeller, qui sanctionnent leur succès par sa puissance même. Mme Iris Origo a donc écrit un livre passionnant en utilisant la correspondance privée de Prato : livre de divulgation, mais au courant des publications techniques de Bensa et Melis, de Chiaudano, de Roover, Lopez, Sapori et autres. Les deux parties du livre sont sensiblement de la même importance : d'abord le marchand, ensuite sa vie de tous les jours..." (José-Gentil da Silva; Annales ESC)
Köln (Cologne), 1985, 3 vol. in-4°, 487, 460 et 207 pp, volumes très richement illustrés en noir et en couleurs sur les trésors romans des églises, y compris de nombreuses miniatures, bon état
Band I: Ordo et Artes, Fabrica, Liturgica ; II: Coloniensia, Ornamenta Ecclesiarum Coloniensium, Kölner Kunst der Romanik ; III: Antike und Byzanz, Sacrae Reliquiae.
Les Belles Lettres, Publications de l'Université de Dijon, 1959, gr. in-8°, 94 pp, broché, bon état (Publications de l'Université de Dijon, 19), envoi a.s. à Jacqueline de Romilly
M. Oursel met trois personnages en scène : Pierre Abélard, le fougueux et intrépide novateur, sûr de lui-même, féru d'une dialectique que les théologiens conservateurs ne comprendront pas toujours, désireux de défendre ses positions au concile de Sens (1140) ; saint Bernard, fougueux lui aussi à ses heures, animé d'un amour passionné pour l'Église, prêt à foncer contre celui dont il ne comprend peut-être pas toujours le langage de logicien, mais en qui il discerne un novateur dangereux pour la foi traditionnelle, homme d'une habileté consommée, parvenant à convertir en tribunal cette assemblée de prélats où Abélard s'apprêtait à défendre ses thèses ; enfin un troisième personnage, le plus sympathique sans doute, le doux Pierre le Vénérable, accueillant Abélard condamné, l'intégrant dans sa propre communauté, le conduisant chez saint Bernard pour en recevoir le baiser de paix, prenant un soin jaloux de la santé du vieux lutteur épuisé, s'intéressant à Héloïse et au jeune Astrolabe, admirant le fier théologien partager les menues corvées de toute journée monastique et s'éteindre doucement dans la sérénité conquise par l'humilité. L'énigme du titre de l'ouvrage de M. O. se résout : la « dispute », ce sont les deux adversaires ; la « grâce » c'est Pierre le Vénérable, qui a si puissamment contribué à la « rédemption d'Abélard ». (Bulletin de théologie ancienne et médiévale, 1961)
P., Michel de l'Ormeraie, 1984, in-8° carré, xxx-232- [xxxi]-xliv pp, préface du R. P. Michel Riquet S.J., avant-propos, notes, abrégé chronologique de Raymond Oursel, texte imprimé en noir et rouge sur vélin Lana de Docelles et illustrée de gravures sur bois du XVe siècle, reliure simili-vélin de l'éditeur, dos et plats estampés à froid, titre noir au dos, tête argentée, gardes rouges, exemplaire numéroté, bon état. Très jolie édition
P., Lecoffre, 1872, in-12, 516 pp, 5e édition, notes et pièces justificatives, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état (Etudes germaniques, 1)
S'intéressant aux origines chrétiennes, l'étude de Fréderic Ozanam (1813-1853) sur le passage de l'Antiquité au Moyen Age à l'occasion de ses leçons faites à la Sorbonne de 1847 et 1848 (Etudes germaniques) fait de lui un historien précurseur. Avant Henri Pirenne, il montre qu'il n'y a pas de coupure entre l'Antiquité et le Moyen Age ; avant H.-I. Marrou, il étudie en détail l'école au IVe siècle et sa survie aux siècles suivants ; avant Dumézil, il compare la société germanique et celle de l'Inde et de la Perse. La nouveauté de son travail réside autant dans les « champs » qu'il aborde (étude de la « civilisation matérielle », des voies de commerce, des grands domaines agricoles, de la vie urbaine) que dans ses méthodes : il va aux sources et les cite ; il publie des documents inédits ; il s'informe des fouilles archéologiques et se sert de la numismatique. Il s'affirme en historien chrétien, mais malgré « un peu trop d'emphase, une certaine tendance à l'hagiographie » (J.-B. Duroselle), Ozanam reste historien, sa critique dans l'appréciation des faits et ses méthodes de travail sont scientifiques.
Fayard, 1967, in-8°, 316 pp, cartes, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"M. Pacaut s'est déjà distingué par ses ouvrages sur le pape Alexandre III et sur Louis VII, roi de France, qui constituent une contribution importante aux recherches sur l'histoire politique et religieuse de l'Europe au XIIe siècle. Avec cet ouvrage sur Frédéric Barberousse il continue ces travaux. Comme il n'existe en langue française jusqu'aujourd'hui aucun livre sur l'empereur, l'auteur veut combler en même temps une lacune dans l'historiographie française. Son ouvrage n'est donc pas destiné uniquement aux historiens proprement dits, il s'adresse expressément au public cultivé. (...) Malgré la densité du texte, l'auteur a su nous donner un tableau vivant de la personnalité de l'empereur et de son oeuvre. Très utiles sont les tables généalogiques et les cartes qui accompagnent le livre." (Karl Jordan, Cahiers de civilisation médiévale, 1969)
Fayard, 1967, in-8°, 316 pp, cartes, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Grandes Études historiques). Edition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur Alfa Navarre, seul tirage en grand papier
"... Frédéric Barberousse n'est pas seulement le plus grand Empereur du Moyen Age, il est resté le héros national allemand, le plus prestigieux de tous peut-être dans l'imagination populaire. L'Allemagne qui lui était remise, il l'a aimée profondément. Empereur et roi durant trente-huit ans, il est mort par accident en conduisant une nouvelle croisade pour délivrer Jérusalem retombée au pouvoir de l'Islam. Sa disparition soudaine dans les eaux du Sélif le fit comparer à Moïse mourant avant d'atteindre la terre promise et servit sa légende plus qu'elle ne lui a nui. Le héros, dirent les poètes, n'était pas mort. Il était seulement endormi dans une caverne des montagnes. Un berger l'avait vu. Il sommeillait le coude appuyé sur une table de marbre. Sa barbe déjà avait fait neuf fois le tour de la table. Réveillé par le bruit des pas, il demanda : "Les corbeaux volent-ils encore autour de la montagne ? ". Sur la réponse affirmative du pâtre, il se rendormit. Son heure n'était pas encore venue. Cet homme de légende fut un homme d'action, un politique, un ambitieux. Il s'est heurté aux communes lombardes, éprises de liberté, à un grand féodal Henri-le-Lion, le Guelfe, à des grands papes, Adrien IV, Alexandre III. Sa vie fut une lutte constante. Quelles idées l'ont mené ? Quels desseins a-t-il poursuivis ? Pour raconter cette vie, expliquer l'empire, faire revivre Barberousse, ses conseillers, ses adversaires, transporter le lecteur dans ce XIIe siècle, si riche, si mouvementé, si tragique, il fallait un historien qui fût un grand germaniste et un écrivain." (L'éditeur) — "M. Pacaut s'est déjà distingué par de nombreuses publications et surtout par ses ouvrages sur le pape Alexandre III et sur Louis VII, roi de France, qui constituent une contribution importante aux recherches sur l'histoire politique et religieuse de l'Europe au XIIe s. Avec son récent ouvrage sur Frédéric Barberousse il continue ces travaux. Comme il n'existe en langue française jusqu'aujourd'hui aucun livre sur l'empereur, l'auteur veut combler en même temps une lacune dans l'historiographie française. Son ouvrage n'est donc pas destiné uniquement aux historiens proprement dits, il s'adresse expressément au public cultivé auquel il veut faire comprendre la personnalité et l'oeuvre de l'empereur. (...) Malgré la densité du texte, l'auteur a su nous donner un tableau vivant de la personnalité de l'empereur et de son oeuvre. Très utiles sont les tables généalogiques et les cartes qui accompagnent le livre." (Karl Jordan, Cahiers de civilisation médiévale, 1969)
Fernand Nathan, 1970, in-8°, 176 pp, 16 pl. de photos hors texte, 9 cartes et tableaux, biblio, broché, bon état
L'histoire des ordres monastiques et religieux au Moyen Age constitue un chapitre essentiel de l'histoire ecclésiastique et spirituelle de cette période, tellement il est éclatant que moines et religieux – Benoît, Colomba, François d'Assise, Dominique – n'ont cessé de tenir une place importante dans l'Église et d'y exercer une influence durable. Mais cette histoire déborde de beaucoup le seul cadre religieux, car c'est en tous domaines que les moines ont joué un rôle éminent, aussi bien dans le secteur de la pensée et de l'art que dans celui des institutions, des économies et des techniques. A côté des individualités, les grandes organisations, particulièrement Cluny, Citeaux et les Mendiants, ont pesé, par leur puissance et leur rayonnement, sur l'évolution de ces siècles, qui, sans eux, n'auraient pas été ce qu'ils furent et n'auraient pas donné au Moyen Age sa pleine singularité.
Armand Colin, 1969, gr. in-8°, 410 pp, 24 cartes, tableaux généalogiques, cart. éditeur, bon état (Coll. U, série Histoire médiévale, dirigée par Georges Duby)
Excellent manuel. Une utile présentation de « tous les éléments qui conditionnent le comportement politique des hommes » au moyen âge.
Vrin, 1957 gr. in-8°, 416 pp, une carte dépliante hors texte, annexes, biblio, index, broché, dos lég. sali, forte trace de mouillure ancienne, état moyen
"Cet ouvrage est la thèse complémentaire de M. M. Pacaut. Il est d'une conception extrêmement neuve. L'auteur a voulu montrer le rôle joué par le Roi de France dans les élections épiscopales au cours du moyen âge, mais il a su le faire en sortant du cadre trop exclusivement juridique dans lequel on se cantonnait trop souvent jusqu'alors. (...) En définitive, de ce livre on peut tirer quatre conclusions : le Roi de France possède dans l'élection des prérogatives spéciales que l'Eglise lui reconnaît ; le Roi possède ces droits dans certains diocèses du royaume ; le Roi n'entre que rarement en conflit avec l'Eglise, mais il intervient de façons nombreuses et diverses dans les décisions des corps électoraux (p. 147). Cette thèse, que complètent une abondante bibliographie, des annexes précisant la répartition des évêques d'après leurs origines ecclésiastiques, et donnant la liste des évêques dont on ne connaît pas les antécédents ecclésiastiques, des index nombreux (index des archevêchés et évêchés du Royaume, des archevêques et évêques, index nominum), est une remarquable contribution, non seulement à l'histoire du droit épiscopal au moyen âge, mais aussi à l'histoire des Capétiens." (F.-G. Dreyfus, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1960)
Perrin, 2002, in-8°, 193 pp, 2 plans, tableaux généalogiques, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
La bataille d'Azincourt (1415) est la plus célèbre et la plus dramatique pour la France des batailles de la guerre de Cent Ans. Elle marque le point suprême où était parvenu le conflit opposant la France et l'Angleterre. Un temps apaisé grâce à Charles V et du Guesclin, il fut ranimé par Henri V d'Angleterre qui, profitant de la folie de Charles VI, de la discorde des princes du sang, de la guerre intestine provoquée par l'opposition des Armagnacs et des Bourguignons, résolut de conquérir le royaume. Il commença par la Normandie, avec le siège d'Harfleur, qui dura plus d'un mois et coûta si cher à l'Anglais qu'il dut renoncer à son entreprise pour rentrer au plus vite à Calais. L'armée française parvint à lui couper la retraite près d'Azincourt, dans l'Artois. Malgré l'opposition du duc de Bourgogne, les Armagnacs et les Bourguignons s'unirent pour en finir avec le roi d'Angleterre. Leur nombre semblait leur assurer la victoire. Mais cet excès de confiance les aveugla. En face d'eux, les Anglais animés par un chef énergique ne laissèrent rien au hasard. Le combat se déroula à pied, dans la boue. Les cavaliers qui faisaient la fierté de l'armée française furent cause du désastre. En voulant être chevaleresque, la chevalerie fut anéantie. Il y eut près de 5 000 morts du côté français. Ce désastre eut pour conséquence le honteux traité de Troyes qui faisait du roi d'Angleterre l'héritier du royaume de France. Dominique Paladilhe raconte cette bataille qui ne dura qu'un jour. Mais cette journée, comme celles de Poitiers, de Marignan, de Valmy ou de Waterloo, est gravée dans notre mémoire.
Perrin, 1969, in-8°, 278 pp, 16 pl. de documents hors texte, généalogies, carte, reliure skivertex éditeur