8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Club du meilleur livre, 1957, in-8°, (26)-388 pp, 18 gravures extraites d'une Vie de Saint François d'après la Légende de Saint Bonaventure publiée à Paris en 1624 (16 dépliantes hors texte et 2 sur les gardes), notes, ouvrages cités, imprimé sur offset Condat, reliure pleine toile havane avec une illustration gravée contrecollée au 1er plat, rhodoïd, bon état (maquette Jeanine Fricker), bon état. Très belle réalisation
Les Fioretti sont un recueil d'histoires légendaires, réunies par les franciscains du XIVe siècle, sur Saint François d'Assise et ses premiers compagnons. A juste titre célèbre pour sa fraîcheur, sa saveur, son humour, ce florilège rassemble vraiment, sinon les paroles et les gestes de saint François, du moins son "esprit", l'esprit franciscain. Outre Les Fioretti, l'ouvrage contient : Les Considérations sur les stigmates, qui racontent la stigmatisation de Saint François et ses suites; la Vie du frère Genièvre (ou Junipère), particulièrement "baroque" à nos yeux (Rossellini s'en est inspiré pour son film sur Saint François d'Assise) ; - La Vie et les Propos du frère Egide (Gilles) ; enfin des Chapitres additionnels, récits divers sur les premiers franciscains.
Albin Michel, 1959, in-8°, 265 pp,
Paris, 1840, in-4°, 38 pp, dérelié, bon état. Extrait des Mémoires de l'Académie des Sciences morales et politiques.
Strasbourg, Publitotal, 1978, in-4°, 495 pp, préface de Philippe Dollinger, cartes de Maurice Frey, plans dessinés par Claire Chantelouve et Nicolas du Saulcy, photos de Dominique Martinez, richement illustré d'environ 1500 photos, gravures, relevés et plans en noir et en couleurs, 14 cartes, biblio, reliure pleine toile bleue de l'éditeur, jaquette illustrée (pt déchirure réparée au 2e plat de la jaquette), bon état
Un inventaire géographique des fortifications urbaines et communales du moyen âge en France. L'ouvrage comprend trois parties. La première présente l'histoire de nombreux monuments. La seconde est un inventaire des sites par département. Enfin, des études d'ensemble consacrées à l'histoire et à l'architecture des communes fortifiées au moyen âge terminent l'Atlas. — "On connaît les ouvrages remarquables de Charles-Laurent Salch, qui ont marqué une étape nouvelle dans la connaissance des châteaux et des enceintes en France : successivement, il a publié l'Atlas des châteaux forts en France ; l'Atlas des villes et villages fortifiés en France, le Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Age en France, sans compter son Dictionnaire des châteaux de l'Alsace médiévale et d'autres ouvrages encore. (...) On apprécie, au fil des pages, l'énorme accumulation de connaissances que révèle ces dictionnaires. La quantité de dessins, de plans, d'encadrés spécifiques, fait de ces livres une « pioche » où l'on peut extraire de l'information à plaisir." (Jean Mesqui, Bulletin Monumental)
Strasbourg, Publitotal, 1977, fort in-4°, 837 pp, environ 2000 photographies, gravures, cartes et plans en noir et en couleurs, cartes et plans, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Formidable inventaire des sites existants encore au milieu du XXe siècle, et qui donne une image actuelle des châteaux construits entre le Xe et le XVe siècle. — "Quel amateur de châteaux forts n'a jamais rêvé avoir à sa disposition un répertoire complet des ouvrages disséminés sur notre territoire ? Aussi la dernière publication de Charles-Laurent Salch n'a-t-elle pas manqué d'éveiller l'attention et l'intérêt et elle marque véritablement une date dans l'histoire de l'art, concrétisant le regain d'intérêt suscité actuellement par la fortification médiévale. (...) Le format de l'ouvrage nous permet d'avoir, en même temps que le répertoire lui-même, une superbe illustration constituée en majeure partie par les photographies aériennes de Dominique Martinez. Combien de sites dont il était difficile d'apprécier l'ampleur ou la configuration au sol nous sont ainsi véritablement révélés, même les ouvrages les mieux connus prenant une toute autre dimension vus du ciel. Ne serait-ce qu'à cause de cette collection de photographies, l'Atlas est un ouvrage indispensable. Nous y trouvons également de nombreux plans ou schémas de plan établis par André Lerch ; et ce n'est pas là non plus l'un des moindres apports du livre que ces plans d'ensemble, qui nous font découvrir également nombre de châteaux insaisissables. Finissons par les cartes de Maurice Frey, assez claires pour être facilement interprétables. Et finalement, dans son ensemble, l'ouvrage nous permet de connaître des sites très nombreux, non encore publiés, qu'il aurait été difficile de soupçonner autrement ; il fournit à chacun une vision globale et assez complète de la fortification médiévale du territoire français, ce qui manquait jusqu'à présent. Il se termine enfin par deux articles de fond : le premier, dû à Joëlle Burnouf, concerne la géographie des mottes en France, alors que le second, écrit par J.-F. Finó, effectue un tour d'horizon de la fortification castrale de notre territoire. Pour conclure, il nous semble que l'Atlas est un bon ouvrage, qui permettra à tout spécialiste une approche plus globale, tout en fournissant aux amateurs une source de promenades non négligeable dans toute la France." (Jean Mesqui, Bulletin Monumental, 1977)
Picard et Cie, 1950-1959, 4 vol. gr. in-8°, 531, 417, 311 et 579 pp, 57 planches de photos hors texte, 897 figures, 3 cartes, 16 tableaux, biblio, index, brochés, bon état. Edition originale (1950, 1952, 1957 et 1959), envoi a.s. au tome 3
"Le grand ouvrage de synthèse qu'Édouard Salin a consacré à la civilisation mérovingienne, où il a renouvelé notre connaissance de la période par l'application de méthodes empruntées à l'archéologie préhistorique pour la fouille des nécropoles, et aux sciences physico-chimiques pour l'étude des objets en laboratoire." (Revue de l'histoire des religions, 1962) — Première partie : Les idées et les faits (une introduction sur les grandes invasions, les Francs au pouvoir ; les échanges et les grands courants de circulation, voies maritimes et continentales ; le peuplement d'après les sépultures, l'anthropologie, la toponymie ; l'habitat ; etc., 13 planches, 3 cartes, 436 figures) – 2e partie : Les sépultures (10 planches, 160 figures) – 3e partie : Les techniques (fers et aciers ; umbo de bouclier ; framées et lances ; francisques et haches ; le scramasax ; l'épée longue chez les Celtes, les Romains, les Sarmates, les Huns, les Rus (Russie méridionale), les Orientaux et les Germains, 21 planches, 103 figures) – 4e partie : Les croyances. Conclusions. Index général (13 planches,198 figures).
Picard, 1952, gr. in-8°, 417 pp, 10 planches hors texte, 160 figures dans le texte, 3 tableaux, broché, bon état
Deuxième partie seule (sur 4) — "La première partie du monumental ouvrage que M. É. Salin consacre à la civilisation mérovingienne avait paru en 1950. L'auteur y avait esquissé le cadre historique de la période des invasions et de l'époque de la monarchie franque, de Clovis à Charlemagne. Il y avait étudié les grandes voies de communication et la diffusion des idées et des denrées d'Orient en Occident et de la Méditerranée à la Scandinavie. Il avait essayé, enfin, de déterminer, en se basant sur les sépultures, l'anthropologie et la toponymie, le peuplement de la Gaule à l'époque mérovingienne. Dans ce second tome, l'auteur étudie les sépultures mérovingiennes sous tous leurs aspects. Après avoir examiné les survivances du rite de l'incinération à l'époque mérovingienne, M. S. décrit soigneusement les lieux de sépultures, tant dans les campagnes que dans les églises et autour d'elles. Il passe en revue les marques extérieures des tombes (haies, murettes, stèles, épitaphes, etc.), puis il s'attaque au problème des sépultures mêmes : mode d'ensevelissement, sarcophages (signalons ici un chapitre de grande valeur consacré à l'étude des sarcophages mérovingiens et à leur décor), cercueils, caissons en pierres sèches, listres, linceuls, etc. Passant de la tombe au cimetière, l'auteur décrit longuement les différents aspects des cimetières... Un long chapitre est consacré à la question de la datation des sépultures mérovingiennes. On y trouvera un excellent résumé sur les éléments datables du mobilier funéraire et sur leur : fibules, plaques de ceinture, armes. Enfin, l'auteur étudie les lésions et les déformations osseuses rencontrées sur les squelettes mérovingiens, les blessures, les traces de sacrifices humains et d'anthropophagie rituelle, les mutilations rituelles, l'enclouage des cadavres. En annexe, on trouvera rassemblés une série de textes du plus haut intérêt. Voici un ouvrage de toute première importance tant pour les archéologues que pour les historiens." (S. J. De Laet, L'Antiquité Classique, 1953)
Picard, 1959, gr. in-8°, 579 pp, 13 planches hors texte, 198 figures dans le texte, 13 tableaux, index général, broché, bon état
Quatrième partie seule (sur 4) : Les croyances. Conclusions. Index général. — "Ce volume est le dernier du grand ouvrage de synthèse qu'E. Salin a consacré à la civilisation mérovingienne et où il a renouvelé notre connaissance de la période par l'application de méthodes empruntées à l'archéologie préhistorique pour la fouille des nécropoles, et aux sciences physico-chimiques pour l'étude des objets en laboratoire. Ici l'historien exploite, en s'appuyant sur les textes, les données fournies dans les volumes précédents sur « les sépultures » et « les techniques ». L'auteur se propose d'étudier les croyances des populations mérovingiennes à partir des éléments observés dans les nécropoles : dispositions spéciales des tombes, débris organiques ou objets divers recueillis dans les sépultures, figurations symboliques décorant les pièces de l'habillement ou du mobilier du mort, etc. En pratique, K. Salin, alerté par les auteurs chrétiens qui stigmatisent les superstitions des Germains jusqu'en pleine période carolingienne, est tenté de reconnaître une signification à tout ce que l'on peut trouver à côté du squelette. (...) L'œuvre magistrale de M. Salin est un ouvrage technique. Mais les non-spécialistes peuvent l'aborder commodément, puisque l'auteur a pris la précaution de signaler typographiquement les étapes de sa démonstration et ses conclusions essentielles." (Noël Duval, Revue de l'histoire des religions, 1962)
P., Bibliothèque Nationale, 1970, gr. in-8°, 330 pp, index, reliure toile bordeaux de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, 1er plat lég. frotté, bon état
"Il y a bien longtemps que j'avais entrepris de rassembler les éléments de ce travail de patience qui embrasse plusieurs siècles, depuis la fondation du monastère (1136) jusque et y compris la Révolution. Je n'en serais pas venu à bout, tant ces éléments sont dispersés, sans l'aide précieuse de M. Higounet, professeur à la Faculté des Lettres de Bordeaux et Commingeois de naissance. Ces actes, au nombre de plus de 600, en latin, en languedocien ou en français, sont donnés in extenso chaque fois que l'original ou une copie ont pu en être découverts, et sous forme d'analyses, dans le cas où ces actes, aujourd'hui perdus, ont été vus et résumés avec plus ou moins de détails par des érudits ou des feudistes du XVIIe ou du XVIIIe siècle dont les notes ont pu être retrouvées. Nous avons abouti de la sorte à la reconstitution au moins partielle, d'un fonds d'archives monastique important dont on pourra dorénavant tirer parti facilement grâce aux index des noms de personnes, de lieux et de matières dont nous l'avons assorti, grâce aussi, espérons-nous, à la documentation graphique, cartographique et photographique qui a permis de « visualiser », comme on dit, certains aspects de l'histoire de cet important établissement. L'introduction, d'une cinquantaine de pages, porte d'abord sur l'histoire des archives de l'abbaye, partiellement conservées après les destructions révolutionnaires, dans plusieurs dépôts, publics et privés. Elle étudie aussi le contenu diplomatique, l'écriture, la langue, les usages chronologiques des originaux, le développement du temporel de l'abbaye, les granges qui ont servi à la mise en valeur de ses domaines, l'économie rurale, pastorale surtout, qui la caractérise (en raison du voisinage des vallées pyrénéennes), les bastides enfin, fondées par elle en accord avec le roi de France, les comtes de Toulouse et de Comminges. On y rappelle aussi le triste destin des bâtiments de l'abbaye et de l'église abbatiale, dont il ne subsiste sur place aujourd'hui que la porcherie et un colombier. Des fragments de l'église se retrouvent dans le pays, mais c'est à New York, à la section des Cloîtres du Metropolitan Muséum, qu'il faut chercher plus de la moitié des vestiges subsistants du cloître de Bonnefont. C'est là que j'ai eu, il y a quelques années, le plaisir mélancolique de les contempler, sans pouvoir dire, au demeurant, de façon précise comment ils sont parvenus, en fin de compte, sur les bords de l'Hudson." (Ch. Samaran, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1970) — "Personne, mieux que les auteurs, grands spécialistes de l'histoire du Sud-Ouest, n'aurait pu reconstituer avec tant de bonheur les archives de l'abbaye cistercienne de Bonnefont, au diocèse de Comminges, fondée en 1136, c'est-à-dire au temps de la splendeur de l'Ordre, celui de saint Bernard. (...) C'est sur la vie économique de Bonnefont que les sources projettent le plus de lumière : l'accroissement du temporel, important jusqu'aux alentours de 1295 (cf. le remarquable diagramme p. 25), l'exploitation des granges (classées en deux « générations »), les mutations de l'économie traditionnelle, etc., tout cela est traité magistralement. Loin de seulement « suggérer » les principaux aspects éclairés par ce « Recueil », comme ils l'écrivent trop modestement, les auteurs ont donné une nouvelle impulsion à l'histoire cistercienne." (Guy Fourquin, Revue du Nord, 1971)
Armand Colin, 1952, gr. in-8°, lxx-126 pp, introduction de Lucien Febvre, index, broché, couv. défraîchie, qqs rares soulignures stylo, état correct (Coll. Affaires et Gens d'affaires)
"Le premier volume de la Collection Affaires et Gens ď Affaires est une réussite complète. Les premiers grands hommes d'affaires de l'Occident aux époques où les documents permettent de les bien connaître ont été les hommes d'affaires italiens du moyen âge. Un large tableau concret et vivant du mode de vie, de la mentalité, de l'activité et de la diffusion dans le monde des marchands italiens du moyen âge séduit le non-initié en lui révélant l'attrait passionnant de ces études et leur importance, et précise aux spécialistes certains points nouveaux ; ce tableau occupe les trois premières conférences intitulées : Physionomie du marchand, Le marchand au travail. Les Italiens dans le monde. La quatrième conférence, en présentant les sources, oeuvres des marchands le plus souvent, introduit à la recherche ceux qui sont conquis par ces études. Et la bibliographie finale leur fait le royal cadeau de leur en fournir immédiatement tous les moyens. (...) Les 125 pages de bibliographie qui forment la deuxième partie de l'ouvrage constituent un instrument de travail exceptionnel : toutes les publications de documents et tous les travaux concernant les hommes d'affaires italiens du moyen âge y sont répertoriés systématiquement selon de grands ensembles nets : la physionomie du marchand italien et ses activités ; l'action des marchands italiens dans le monde : foires, routes, transports et auberges ; le marchand italien et son milieu : commune, lois somptuaires, démographie, représailles, corporations, monnaies et finances. Les principaux ouvrages sont soulignés et caractérisés en quelques mots, ce qui constitue l'embryon d'une impossible bibliographie critique. Et un index des noms d'auteurs, recoupant le plan systématique très subdivisé de la publication, permet de retrouver sans difficulté n'importe lequel des quelque 750 ouvrages et brochures que l'érudition du XXe siècle a consacrés aux hommes d'affaires italiens du moyen âge. (...) Il n'y a pas de médiéviste ou d'historien de l'économie à qui le petit livre de M. Sapori ne soit indispensable." (Yves Renouard, Annales ESC, 1953)
Fayard, 1986, in-8°, 357 pp, 3 cartes, chronologie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
En mai 987, le Carolingien Louis V meurt des suites d'un accident de chasse. Six semaines plus tard, l'accession au trône du duc des Francs, Hugues Capet, marque l'avènement d'une dynastie qui régnera pendant huit siècles sur la France. Le succès du "coup d'Etat" qui fait de Hugues Capet un roi n'est pas purement fortuit. Il tient aux bouleversements politiques et sociaux d'un Xe siècle volontiers décrit comme la période la plus sombre du Moyen Age. Il tient aussi à l'exceptionnelle réussite d'un lignage, celui des Robertiens, qui, en moins de deux générations, est parvenu à imposer sa primauté dans l'ordre politique franc. Enfin, il doit sans doute beaucoup à la personnalité d'un homme longtemps méconnu et maltraité par l'historiographie. Prince sur le déclin, Hugues Capet n'eut certes ni la vigueur d'un conquérant ni les moyens matériels de s'imposer comme un grand chef d'Etat. Dans ce royaume franc, déchiré depuis près d'un siècle par les luttes entre grands, théâtre de l'effondrement des structures carolingiennes, il se contenta de mériter sa royauté, de l'assumer avec dignité et mesure en tenant à distance ceux qui la menaçaient, et de la transmettre à sa descendance. Ce faisant, il en rehaussa l'éthique, la sauva du naufrage et prépara l'avenir.
SAUCY (P.-S.)(Chanoine de la Cathédrale de Soleure et curé des Bois).
Reference : 101808
(1958)
Sans lieu, Bibliothèque Jurassienne, 1958, in-8°, 376 pp, 9 planches hors texte, typographie soignée en 2 couleurs, reliure d'éditeur plein skivertex blanc, 1er plat orné, rhodoïd, édition numérotée, bon état
Réédition d'un classique de l'histoire du Jura (1869), préfacé par André Chèvre.
Fayard, 1979, fort in-8°, 485 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. d'illustrations en couleurs hors texte, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Entre 1361 et 1477, quatre générations de ducs de Bourgogne vont tenter de reconstituer l'ancien royaume de Lotharingie : Philippe le Hardi, rendu puissant par son mariage avec Marguerite de Flandres ; Jean sans Peur, dont l'assassinat par des Armagnacs consacrera la rupture avec la maison de France ; Philippe le Bon, grand-duc d'Occident, fondateur de l'ordre de la Toison d'Or, qui, au traité d'Arras en 1435, arrachera au roi de France la Picardie et les principales villes de la Somme ; Charles le Téméraire, enfin, qui, obsédé par le désir de transformer son duché en royaume, dilapidera le sang de ses hommes, l'or de ses coffres, et en trois batailles perdues (Grandson, Morat, Nancy) mènera la maison de Bourgogne à sa ruine. De ce prince, que la postérité a principalement jugé à travers ses démêlés - en fait un duel à mort - avec son cousin Louis XI, Klaus Schelle a brossé un portrait nuancé. Certes, il décrit les fastes de la cour de Bourgogne (festins au cours desquels on servait des pâtés d'où jaillissaient des musiciens, une naine, un géant, cérémonies qui éblouirent les contemporains les plus blasés), les spectaculaires campagnes guerrières du duc, mais, surtout, il s'attache à saisir une époque dans sa complexité : ainsi le "carrousel européen", pertinente analyse des intrigues quasi inextricables de la politique du temps ; ainsi le chapitre consacré à Jacqueline de Bavière, récit d'une destinée colorée ; ainsi la comparaison entre les moeurs guerrières des Suisses et celles des Lombards...
Plon, 1906, in-8°, 352 pp, un frontispice et une carte dépliante in fine, broché, dos fendu recollé, 2e plat lég. défraîchi, bon état. Rare
"Au moment où Amaury Ier succéda à son frère Baudouin III sur le trône de Jérusalem, le royaume chrétien de Terre-Sainte se trouvait comme pris et resserré entre les deux grandes puissances musulmanes d'alors, celle de l'Atâbek Nour-ed-Dîn, qui commandait à toute la Syrie musulmane, d'une part, et, d'autre part, celle du khalife fatemide d'Egypte. On pouvait dès lors prévoir que bientôt ces deux portions du monde musulman finiraient par se réconcilier sous un même sceptre et enfermeraient, comme dans un étau, le royaume latin de Jérusalem. Ce fut le grand mérite d'Amaury Ier de se rendre compte de cette situation pleine de périls. Pour parer au danger qui menaçait ses états, le jeune roi, cherchant à profiter de l'inaction prolongée de Nour-ed-Din et de l'affaiblissement du khalifat du Caire, conçut le plan audacieux de s'emparer de la vallée du Nil. C'est au récit des cinq campagnes entreprises dans ce but par le roi de Jérusalem qu'est consacré le nouvel ouvrage de M. Schlumberger, qui a su tracer toute une série de tableaux vifs et pittoresques où s'opposent le monde chrétien de Terre-Sainte et l'Islam..." (F. Chalandon, Bibliothèque de l'École des chartes, 1907)
Plon, 1917, in-12, 341 pp, nouvelle édition, broché, couv. lég. salie, bon état
"Nous sommes en retard pour signaler ce recueil d'articles du maître byzantiniste, mais ces pages précises et vivantes ont gardé toute leur actualité. Quelques-unes évoquent les luttes pour la conquête de Constantinople au septième siècle, au dixième, au quinzième ; mais nous devons signaler tout particulièrement le récit de la Prise de Jérusalem par les guerriers de la première Croisade, le 15 juillet 1099 ; L'Histoire d'après les monnaies, les premiers princes francs en Syrie ; Les Arméniens au moyen âge ; Les Croisés au désert du Sinaï ; Au soir de la bataille de Tibériade, la mort de Renaud de ChâtilIon, etc." (R. Dussaud, Syria, 1921) — "Sous ce titre assez large, M. Gustave Schlumberger a réuni un certain nombre d'articles publiés par lui à diverses époques dans le Journal des Débats, le Gaulois, le Temps et la Revue hebdomadaire. « Presque tous, écrit-il, sont consacrés à la tragique histoire de Byzance ou aux actions héroïques des guerriers de la Croisade. Le lecteur... trouvera peut-être quelque intérêt à ces récits de sièges et de combats fameux illustrés par la vaillance de nos pères, les Francs de la Croisade,. aux rives lointaines du saint royaume de Jérusalem, comme à ceux des luttes courageuses des basileis byzantins durant tant de siècles contre tant d'ennemis acharnés d'Occident ou d'Orient. » Ajoutons cependant que les cinq « récits d'époques diverses », qui terminent le recueil, débordent le cadre de Byzance et des Croisades." (S. Salaville, Revue des études byzantines, 1920) — "Le grand maître des études byzantines en France, M. Gustave Schlumberger, a été bien inspiré en recueillant, pour en former une gerbe, des articles dispersés dans des journaux parisiens et dans la Revue hebdomadaire. Ils sont presque tous consacrés à la tragique histoire de Byzance ou aux actions héroïques des guerriers de la Croisade. Ce sont donc surtout des récits de guerre et, comme ils ont pour théâtre Constantinople, Athènes, Salonique, Trébizonde, la Syrie, l'Egypte, toutes cités et régions où nous combattons aujourd'hui, nos alliés ou nous-mêmes, le bon combat, ils nous touchent de plus près qu'il ne semble..." (Journal des Savants, 1917)
Perrin, 1989 in-8°, 199 pp, 2 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La vie de sainte Geneviève, née en 423, ne correspond pas à l'image naïve et réductrice de la jeune bergère gardant ses moutons sur la colline de Nanterre. Femme d'affaires avisée au sens politique hors norme, elle résista aux Huns d'Attila menaçant Paris. Franque d'origine, elle fut l'âme de la conversion du roi des Francs Clovis au christianisme et une actrice majeure de la naissance de la France autour de la basilique Saint-Denis. Dans un monde romain s'effondrant tragiquement sous les coups des "barbares", elle fut un repère d'une grande stabilité. Par cette biographie alerte, Joël Schmidt restitue à la sainte patronne de Paris sa juste densité politique et historique.
Albin Michel, 1933, in-4°, 172 pp, + 104 planches hors texte, exemplaire sur papier Alfa, couv. rempliée, bon état (Coll. Les Maîtres du Moyen Age et de la Renaissance)
Renaissance du Livre/Albin Michel, 1936, in-8°, xiii-491 pp, 20 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, bon état (Coll. L'Evolution de l'humanité)
"Dans “La formation du génie moderne dans l'art de l'Occident” il ne saurait être question, disons-le une fois de plus, ni d'études poussées de technique, ni d'historiques complets ; mais il s'agit, en considérant la forme esthétique de l'activité humaine, de mesurer, pour chaque groupe, aux diverses époques et dans les diverses classes, la part du loisir et du jeu ; et des modalités du jeu, du contenu des oeuvres, de tirer des indications sur la psychologie de ces groupes, soit qu'ils l'expriment, soit qu'ils contribuent à la transformer." Voyons donc, avec René Schneider et Gustave Cohen, comment continue à se manifester l'âme du Moyen Âge, comment s'annonce le génie moderne, – ce qui, dans ces deux siècles, est commun aux peuples de I'Europe occidentale. — "Cet ouvrage, véritable suite à celui de MM. Réau et Cohen sur “l'Art du Moyen Age”, est tout à fait conçu dans le même esprit que lui, avec le souci de recueillir des témoignages sur l'âme d'une époque. Si le plan diffère, les œuvres littéraires passant cette fois en tête, c'est parce que les tendances nouvelles se montrèrent peut- être plus tôt, dès le XIIIe siècle, dans la littérature que dans les arts plastiques. Si l'exposé est un peu moins clair, ce n'est certes pas faute de talent chez les auteurs, c'est parce que la matière est plus complexe et variée ; le mérite est très grand à M. Schneider de dégager et de sauver du tourbillon des faits les grandes lignes de l'évolution. (...) M. Schneider fait très bien saisir les transformations qui fraient la voie du génie moderne : la sculpture et la peinture qui se détachent de l'édifice pour suivre chacune sa carrière propre, la peinture à l'huile qui naît, le tableau qui fait concurrence à la fresque, la gravure à l'enluminure. L'artiste commence,, en accusant sa personnalité, à désirer se faire connaître du public ; en même temps les goûts individuels s'affirment chez les clients. Le règne de l'amateur, du dilettante, entraîne la vogue du portrait. Par suite l'art perd de son caractère religieux et se tourne plus qu'auparavant vers la vie civile, bourgeoise ; il se laïcise. Du réalisme résulte aussi, jusqu'à un certain point, la place éminente – la première dans les Flandres – prise par la peinture, que le perfectionnement de ses procédés met en état d'interpréter tous les aspects et toute la richesse de l'Univers. (...) Le livre de MM. Schneider et Cohen est extrêmement intéressant." (H. Waquet, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1937)
Gallimard, 1976, in-8°, 324 pp, 112 figures dans le texte et 32 pl. d'illustrations photographiques hors texte, glossaire, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque des Idées)
Le foisonnement de l'architecture et de la sculpture romanes, puis l'ordre et la clarté du premier art gothique peuvent-ils nous informer sur les mentalités, les émotions et les façons de concevoir le monde, des hommes qui composaient alors les différentes strates d'une société féodale en expansion ? C'est à cette question qu'André Scobeltzine tente de répondre ici en mettant en évidence, puis en en s'efforçant de structurer, tout un ensemble de corrélations entre les pratiques des tailleurs de pierre, des peintres et des maçons, les modes de pensée des théologiens, l'expression des poètes, et ce que les historiens contemporains nous ont révélé des structures et du fonctionnement de la société de cette époque. Ce faisant il contribue à promouvoir une histoire de l'art où, comme l'écrit Georges Duby en rendant compte de cet ouvrage, "l'on verrait enfin se conjoindre à l'observation de la "vie des formes" celle de l'évolution globale matérielle et mentale des sociétés humaines".
Jouvet et Cie - Garnier frères, s.d. (1884), in-8°, 478 pp, traduction de Defauconpret, une gravure sur acier d'après Raffet sous serpente en frontispice, reliure pleine percaline brique de l'éditeur, titres dorés et décor floral en noir au dos, encadrements floraux en noir sur les plats, tranches dorées, qqs rares rousseurs, bon état
Note de l'éditeur : Sir Walter Scott a publié cet ouvrage sous le titre modeste de Anne de Geierstein. L'importance du rôle qu'y joue le duc de Bourgogne nous a fait préférer, comme plus approprié au sujet, celui de Charles le Téméraire.
Woodbridge, The Boydell Press, 2003, in-8°, xi-216 pp, biblio, index, cart. éditeur, publié sans jaquette, bon état. Texte en anglais
This book looks at laws prohibiting usury, forestalling and regrating and regulating prices in England during the reigns of the first three Edwards and Richard II (1272-1399). The laws had the potential to affect a vast number of people and their everyday sales and loans, and represent an important aspect of the advancing role of law in the later middle ages; the author takes issue with established opinion, which seems as them as the product of 'monkish superstition and civil tyranny' (in Blackstone's famous phrase), arguing that they are an evolving area of activity, characterised by experiment, compromise and interaction with other rule-making and rule-enforcing bodies. Dr. Gwen Seabourne lectures in the School of Law, University of Bristol.
Cercle du Nouveau Livre d'Histoire, 1966, in-8°, 216 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, reliure toile éditeur avec une vignette illustrée sur le premier plat, rhodoïd
La tradition ésotérique occitane.
L'Edition d'Art, H. Piazza, 1928, pt in-8°, 194 pp, préface du maréchal Lyautey, ornementation de l'ouvrage spécialement dessinée par H. Zworykine, biblio, broché, couv. illustrée rempliée, bon état (Coll. Epopées et légendes). Un des 500 exemplaires numérotés sur papier Japon
L'ouvrage décrit le débarquement en Espagne des Arabes en 711, favorisé par l’exarque de la ville de Septem dont la fille a été violée par un prince wisigoth auquel elle était promise en mariage. Par René de Segonzac, bon connaisseur et explorateur du Maroc.
G.-P. Maisonneuve, 1960, in-8°, 198-vi pp, biblio, broché, bon état. Bien complet de la carte dépliante volante et du fascicule d'index des noms volant de 8 pages
Biographie du "Charlemagne de la Bulgarie" (A. Rambaud et Ch. Diehl). "L'auteur de ce livre a vécu plusieurs années en Bulgarie. En 1939, il a fait paraître, sous le pseudonyme de Christian Gérard, un volume intitulé 'Les Bulgares de la Volga et les Slaves du Danube'. Le voisinage de la Bulgarie avec l'empire byzantin et le caractère belliqueux des envahisseurs amenèrent entre eux des conflits fréquents qui constituent une bonne partie de leur histoire pendant sept siècles. La période la plus glorieuse et la plus heureuse pour la Bulgarie semble bien avoir été celle du règne de Syméon le Grand (893-927). Elle est bien caractéristique de l'époque où ce personnage réussit à donner à son pays une importance qui était peu en rapport avec sa puissance réelle. Syméon était le fils de Boris, khan des Bulgares, qui se fit chrétien sous le nom de Michel (864) et amena une bonne partie de son peuple à la nouvelle religion. Boris l'envoya à Constantinople pour qu'il pût y recevoir une solide instruction. Syméon passa une dizaine d'années dans la capitale de l'empire et se fit moine. C'est en cette qualité qu'il revint dans son pays en 888 et qu'il rejoignit son père au monastère de Titcha. Boris-Michel avait en effet abdiqué et s'était retiré dans un couvent. Son fils aîné, Vladimir, bien que baptisé, avait pris la tête du parti bulgare attaché aux traditions et à la religion des ancêtres. Comme régent, il prit des mesures qui visaient à faire disparaître toute trace d'influence étrangère, à commencer par le christianisme. Boris sortit de sa retraite, prit les armes et défit complètement Vladimir et son parti (893). Une assemblée nationale se réunit alors et vota un nouveau statut qui adopta le slave comme langue nationale. Sur le conseil de son père, Syméon abandonna la vie religieuse et prit le pouvoir. Tous deux semblent avoir fait bon marché des prescriptions ecclésiastiques, mais il ne semble pas que cet acte ait étonné les contemporains habitués à de pareils revirements. Les solides amitiés qu'il avait nouées à Constantinople n'empêchaient pas Syméon de veiller attentivement aux intérêts de son peuple. Un conflit naquit bientôt d'une injustice des Byzantins qui, au mépris des traités, voulaient transférer de Constantinople à Thessalonique les entrepôts bulgares. Syméon fit alliance avec les Petchenègues pour barrer la route aux Magyars, alliés des Byzantins ; il attaqua ceux-ci qui furent battus à plusieurs reprises et durent traiter avec leur vainqueur (897). Syméon profita de ses avantages et des troubles de l'empire pour se rendre maître de toute la partie nord de la presqu'île balkanique et imposer son protectorat à la Serbie. Alexandre, frère et successeur de Léon VI, provoqua un nouveau conflit qui amena l'armée bulgare jusque sous les murs de Constantinople (913). Syméon ne fit pas qu'étendre ses conquêtes ; il travailla à les organiser en développant l'agriculture et le commerce et en appliquant dans tout le pays son programme de formation intellectuelle parla fonction d'écoles et la production d'œuvres littéraires qui employèrent la langue slave. Quelque peu grisé par les résultats obtenus, Syméon forma le projet hardi de conquérir Constantinople et de se faire proclamer « basileus des Romains », comme le dit le sceau qu'on a de lui. Il chercha des alliances de divers côtés et même celle de l'émir arabe de Tarse. Mais la diplomatie byzantine réussit à déjouer ses intrigues et à lui susciter de multiples embarras. Nicolas le Mystique, patriarche de Constantinople, qu'il avait connu pendant son séjour dans la capitale, et Romain Lécapène, régent de l'empire, furent ses adversaires les plus résolus. Syméon rechercha l'appui de l'Occident et demanda au pape Jean X de lui reconnaître le titre de tsar et de lui envoyer les insignes de la royauté. Il les attendait encore lorsqu'il mourut inopinément, le 27 mai 927, sans avoir pu réaliser tous ses projets. Du moins il laissait la Bulgarie agrandie et dotée d'une civilisation qui lui avait longtemps fait défaut. Byzance vit bientôt s'éloigner le grave danger qui la menaçait. Pierre, fils de Syméon, traitait avec Romain Lécapène et épousait sa petite-fille Marie. Une paix de quarante ans commençait entre les Bulgares et les Byzantins. Ces derniers virent avec raison une cause de soulagement dans la disparition de Syméon qui avait été pendant plus de vingt ans un danger permanent pour leur empire. Pour eux c'était un monstre abominable. Le patriarche Nicolas le Mystique, qui lui écrivit plusieurs lettres et faisait appel à son ancienne amitié, voyait en lui un véritable « fléau de Dieu », coupable de toutes les iniquités, ne respectant ni les églises ni les personnes consacrées à Dieu. Les chroniqueurs byzantins lui font écho. (...) Les auteurs modernes ont généralement vu en lui un grand capitaine, un vrai chef d'État et un civilisateur. Ils l'ont volontiers comparé à d'autres princes du Moyen Age, Clovis, Charlemagne, saint Vladimir de Russie, saint Etienne de Hongrie, qui firent sortir leur peuple de la barbarie pour l'initier à la civilisation chrétienne. G. Sergheraert a résumé cette vie mouvementée tout en émaillant son texte de multiples digressions sur la topographie de Constantinople, sur l'organisation de l'enseignement dans cette ville, etc. L'auteur a sagement repoussé à la fin du volume les notes nécessaires à son texte. Ce sont surtout des notices bibliographiques sur les sujets traités. Une carte montre l'étendue de l'empire de Syméon. Il comprenait la vallée du Danube depuis Belgrade jusqu'à la mer Noire, la Bosnie, la Serbie, la Macédoine presque entière et la Bulgarie du Sud. Moins d'un siècle après la mort de Syméon, l'empire byzantin aurait récupéré, sous Basile II, environ la moitié de ces possessions et fait disparaître l'État bulgare lui-même." (R. Janin, Revue des études byzantines, 1962)
Desclée, 1995, fort in-8°, 661 pp, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Cet ouvrage expose l'évolution des dogmes sur les sacrements, l'Eglise et la Vierge Marie. Il parcourt l'ensemble de la Tradition chrétienne des origines à nos jours. Mais son centre de gravité se situe dans le cadre historique du Moyen Âge et de la période moderne.