P., EDHIS, 1973, in-8°, 115 pp, reliure skivertex marron de l'éditeur, bon état. Réimpression de l’édition originale publiée à Londres en 1768. Tirage limité à 250 exemplaires numérotés
Dans cette étude pionnière en matière de démographie scientifique, l’auteur analyse les causes de l’effondrement de la population française sur les bases de données statistiques: guerres, entretien des colonies, émigration, célibat (prêtres, soldats), prison, enfermement et peine de mort, maladies, etc. Il propose des mesures pour renverser cette tendance. L’ouvrage est le premier à élaborer l’indicateur de "taux net de reproduction". Le livre fut condamné au feu par arrêt du parlement le 28 février 1769. — Cerfvol fut un des principaux démographes du XVIIIe siècle. Ses théories « repopulationnistes » on été étudiées par Spengler dans « Economie et Population ». (INED, 1017)
Bordeaux, Chez l'auteur, s.d. (1973), in-4°, 135 pp, texte dactylographié, 5 illustrations, une carte, biblio, broché, couv. muette, bon état (Mémoire de Diplome Supérieur d'Histoire, Bordeaux III)
Le Faouët, Liv'éditions, 2001, in-8°, 511 pp, 2 plans de navires, annexes, lexique, broché, couv. illustrée, bon état
Le XVIIe siècle a été une période majeure pour l'histoire de la marine avec le déclin des galères, l'apparition des escadres de ligne, l'inscription maritime et le régime protection sociale des marins, l'organisation du corps des officiers de marine avec sa hiérarchie et ses écoles de formation... Paradoxalement, les ouvrages consacrés à cette marine du XVIIe siècle sont beaucoup moins nombreux que ceux concernant les XVIIIe et XIXe siècles. A travers deux générations de marins d'une famille nivernaise, les Certaines, l'objectif de ce roman historique (ou de cette histoire romancée !) est de faire revivre cette période en redonnant chair à ses marins, illustres ou méconnus. Les archives de la famille de Certaines ont fourni la trame du récit où se côtoient tous les noms de marins de l'époque, les Duquesne, Maillé-Brézé, Bart, Vendôme, Nuchèzes, Beaufort, d'Estrées, Valbelle, Châteaurenault, Forbin ou Tourville... comme leurs alliés ou ennemis Guiton, Tromp, Blake, Ruyter, Monck, Rooke ou Barbier-Rassam, tous avec leurs grandeurs et leurs faiblesses, leurs héroïsmes et leurs mesquineries, leurs générosités et leurs cupidités... Cette grande époque de la Royale devait se terminer avec la fin du siècle, comme si l'invention majeure de la barre à roue au tout début du XVIIIe siècle devait ouvrir une ère complètement différente et bien plus connue. Les amoureux de la marine apprécieront cette fresque où les grands événements ne masquent pas l'existence quotidienne des marins, l'horreur des combats, les intrigues de cour, les rivalités de carrière et le caractère fortement trempé de nombreux personnages hors du commun.
Editions de France, 1942, in-12, 152 pp, 4 cartes, broché, couv. illustrée et dessins par Léon Haffner, état correct (Coll. La Mer et notre Empire, 18)
Suffren à la Praya ; La flotte introuvable ; La frégate la Belle-Poule.
Plon, 1931 pt in-8°, xxii-301 pp, broché, bon état
"Ecrivain du Roi, qu'on ne le prenne point pour un historiographe officiel. Ce titre désigne une sorte d'administrateur de la marine, gérant de magasins à bord des vaisseaux ; et c'est la charge modeste que notre auteur, fils d'un garde d'Anne d'Autriche, dut à l'amitié de Seignelay, fils de Colbert, dont il avait été un peu le camarade d'études. Vingt-quatre ans de voyages et quelque expérience personnelle en Acadie, lui ont donné des vues sur les entreprises coloniales, dont il indique avec assez de justesse les causes de faiblesse et les dangers. Des chapitres sur le Canada au temps de Colbert, sur l'Acadie, sur les projets de Crouzat au Mississipi contiennent des renseignements intéressants et des idées assez curieuses, sans parler d'une vive diatribe contre les Réguliers en général et les Jésuites en particulier. Ainsi se justifie la mention « Un colonial au temps de Colbert ». Mais ce n'est là que la plus petite partie de l'ouvrage qui nous est présenté. Il est question en effet dans ces Mémoires, écrits vers 1716, surtout de personnages et d'événements du règne de Louis XIV ; c'est une chronique, assez souvent scandaleuse, écrite, dit l'auteur lui-même, « sans aucun ordre de suite ni de temps », où il raconte de multiples anecdotes, presque toujours peu édifiantes, sur de grands ou de petits personnages de son temps : On y trouvera Mazarin, Fouquet, Colbert, Louvois, Pontchartrain, « à la cervelle mal timbrée » auquel l'auteur semble avoir des raisons personnelles d'en vouloir, le duc d'Orléans et le Roi lui-même ; une grande place est accordée aux partisans, maltôtiers et autres coquins sur lesquels s'acharne notre auteur dans un bon tiers de son ouvrage. Un Dangeau bourgeois, ainsi le définit M. A. Augustin-Thierry, qui publie ces Mémoires ; mais combien plus acre et plus virulent..." (Léon Dutil, L'Archer, 1932) — "M. Augustin-Thierry, en une intéressante introduction, résume l'histoire du personnage. « Ecrivain du roi » embarqué sur les vaisseaux des Compagnies privilégiées, Challes a notamment accompagné Du Quesne-Guiton dans son voyage jusqu'au golfe du Bengale. Challes n'était pas protestant, mais favorable au jansénisme, et comme tel, ennemi des jésuites dont il démasque les intrigues en toute circonstance ; ses Mémoires parlent des trente dernières années du règne de Louis XIV. (...) On croit facilement que « tout est dit » sur le règne de Louis XIV : des Mémoires comme ceux-ci renferment cependant maint trait nouveau ; il faut remercier M. Augustin-Thierry d'en avoir, et si bien, assuré la publication." (Bulletin historique et littéraire de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, 1931) — "Ces mémoires sont remplis de faits scandaleux ou déplaisants imputés à des personnages importants que l'auteur se vante à tout bout de champ d'avoir personnellement connus, sans le démontrer le moins du monde. L'ouvrage ne vaut que par le style piquant et vif de sa partie anecdotique." (Robert Le Blant, Revue d'histoire des colonies) — Robert Challes (1659-1721) fit ses classes au collège de la Marche avec Jean-Baptiste Colbert de Seignelay. Après des études de droit, il s'embarqua pour la Nouvelle-France où il dirigea une entreprise de pêche, qui n'eut pas de succès. Fait prisonnier par les Anglais au Canada, il revint en France en passant par Lisbonne et Cadix. Nommé écrivain du roi sur un navire de la Compagnie des Indes orientales à destination de l'Inde et du Siam, il en rapporta une relation de voyage initialement destinée à Seignelay. Il vécut ensuite à Paris comme avocat avant d'être exilé à Chartres. Sa carrière d'écrivain fut si discrète qu'une partie de son œuvre, qu'on lui attribue aujourd'hui, resta, de sa propre volonté, anonyme.
Paris E. de Boccard 1932 1 vol. broché in-8, broché, VIII + 307 pp. Quelques traits au crayon dans les marges. Sinon bon état.
Paris E. de Boccard 1920 1 vol. broché in-8, broché, VIII + 307 pp. Dos bruni. Couverture défraîchie. Sinon bon état.
Plon, 1944, in-8°, 430 pp, 6 gravures hors texte, sources et biblio, broché, pt mque de papier au coin du 1er plat, bon état
Biographie du ministre des affaires étrangères de Louis XVI. — "Le comte Charles de Chambrun, ambassadeur de France, que l'Académie française a donné pour successeur à Maurice Paléologue, chez qui l'historien double le diplomate, nous a donné d'excellents portraits de Louis XV et de Louis XVI, de Choiseul et de Vergennes, notamment..." (Le Monde, 1946)
UGE, 1963, in-12, 308 pp, index, couv. illustrée. Texte intégral (Coll. 10/18)
"Comme Laclos, dont on rapproche souvent le nom du sien, Chamfort n'est qu'un des écrivains de second ordre du XVIIIe siècle, mais, comme Laclos, il est très caractéristique de son époque. Les éditions de Chamfort sont rares ; la dernière édition complète de ses œuvres remonte à 1825 et, parmi les éditions partielles, la seule qui mérite d'être citée date de 1879. Dans ces pages, on goûtera l'esprit amer de Chamfort, moraliste désabusé." (Revue des Deux Mondes)
Genève, Mégariotis, s.d., 2 vol. in-8°, viii-416 et 352 pp, index, les 2 tomes reliés en un fort volume simili-cuir bordeaux de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état (Reprint de l'édition de 1884)
Michel Chamillart (1652-1721) fut contrôleur général des finances et secrétaire d'Etat à la Guerre de 1699 à 1709. Apprécié par Louis XIV, avec qui il joue au billard, il est protégé à la Cour par Madame de Maintenon, ce qui lui permet d'intégrer les services centraux de l'administration du royaume à Versailles. Il se verra ainsi occuper les fonctions d'un Jean-Baptiste Colbert comme contrôleur général des finances dès 1699, puis celles de François Michel Le Tellier de Louvois, comme secrétaire d'Etat de la guerre, l'année suivante. Ces deux postes sont cependant trop lourds pour ses minces compétences ; aussi est-il écarté des affaires en 1708, en ce qui concerne les finances, et en 1709, en ce qui concerne la guerre. Son administration et le choix des généraux pendant la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713) ont été vivement attaqués. Réputé très honnête homme, il ne fut, écrit Voltaire "ni politique, ni guerrier, ni même homme de finance". "Ces documents faisaient naguère partie des archives emportées par Chamillart lorsqu'il quitta le ministère et se retira dans sa terre de Courcelles-la-Suze. Il les avait considérés comme papiers personnels, et, suivant l'usage du temps, se les était appropriés. Mais un jour est arrivé, il y a de cela peu d'années, où ces archives ont été dispersées, sans souci de leur importance , et elles eussent disparu entièrement, si les membres de la Société archéologique et historique du Maine, qui veillaient aux environs, n'avaient recueilli précieusement tout ce qui passait à leur portée , polir en confier ensuite la publication au secrétaire de la société, M. l'abbé Esnault. Rien qu'à parcourir sommairement les deux volumes que je présente, on reconnaîtra que ces documents sont de premier ordre, et que, soit pour l'histoire financière et administrative, soit pour l'histoire militaire, ils auront droit à une place d'honneur, à côté des Mémoires militaires relatifs à la succession d'Espagne et de la Correspondance de Chamillart, comme contrôleur général des finances. Certaines séries sont à signaler, notamment les lettres du prince de Vaudémont ou celles qui sont relatives à son rôle très suspect dans la guerre d'Italie , et surtout les lettres du second duc de la Feuillade à son beau-père Chamillart, pendant cette même guerre, où il compromit si malheureusement les intérêts de la France. Les historiens y trouveront une mine abondante d'informations précieuses, de révélations piquantes, et nous devons être très reconnaissants à M. l'abbé Esnault d'avoir entrepris cette publication, comme aux personnes qui sont actuellement propriétaires de ces papiers de lui en avoir donné une libérale communication." (A. de Boislisle, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1885)
Grasset, 1939, 2 vol. in-8°, 426 et 430 pp, 20 pl. de gravures hors texte, imprimés sur Alfax Navarre, brochés, portrait de Charles IX en couverture, très bon état
"M. Pierre Champion s'est proposé, dans les deux volumes qui viennent de paraître, de nous décrire la courbe du règne dont le sommet est marqué par la Saint-Barthélemy de 1572, jusqu'a la mort, survenue si tôt, elle aussi, du second fils de Catherine de Medicis. (...) C'est une oeuvre solidement étayée, pleine d'aperçus non encore révélés, débordante de vie aussi, que M. Pierre Champion propose à notre méditation. Et pour nous, qui avons vu naître le livre, il n'est pas téméraire de dire qu'il est bien un monument auquel les historiens du XVIe siècle devront se reporter dès qu'ils jetteront un regard sur cette époque de notre histoire. Peut-être lui reprochera-t-on de s'être cantonné trop souvent dans ce monde trop étroit de la cour de France et de ne pas nous montrer suffisamment ce qu'était, au-delà de la cour, le pays lui-même, ce qu'il pensait et comment il vivait. Mais c'est bien l'intention de l'auteur de nous brosser un tableau de la France d'alors et, dans un autre livre, de faire oeuvre proprement d'érudit et de critique en nous rendant compte des sources qu'il a utilisées." (Michel François, Humanisme et Renaissance, 1939)
Paris Grasset 1944 1 vol. broché in-8, broché, couverture illustrée, 322 pp. Très bon état.
Paris Grasset 1941 2 vol. broché 2 vol. in-8, brochés, couvertures illustrées, 333 + 342 pp. Très bon état.
Lyon Laboratoires Ciba, coll. "Les grands hommes et leurs médecins" 1935 1 vol. broché in-16, broché, couv. illustrée rempliée, 62 pp., illustrations en deux tons et en couleurs. Préface du professeur Laignel-Lavastine. Bon état.
Calmann-Lévy, "Notre vieux Paris" 1935 1 vol. broché petit in-8, broché, 241 pp. Très bon état.
Calmann-Lévy 1936 1 vol. broché in-12, broché, 214 pp., frontispice. Envoi de l'auteur (nom du destinataire découpé). Couverture un peu poussiéreuse, sinon bon état.
Calmann-Lévy, 1936, pt in-8°, 214 pp, une gravure en frontispice (la Nymphe de la Seine), 2 plans, broché, bon état (Coll. Notre vieux Paris). Edition originale, un des 200 ex. numérotés sur vélin du Marais
"Sous ce titre Paganisme et Réforme, M. Pierre Champion nous présente en réalité une série de promenades dans le Paris de François Ier et de Henri II. Le guide est des plus avertis, et son portefeuille est bourré de pièces d'archives, qu'il s'agisse de nous mener dans les collèges et « librairies », dans les hôpitaux, à l'Hôtel-de-Ville, de nous faire assister aux entrées de rois, aux émeutes contre les réformés, aux parties de campagne des poètes. Le ton est des plus agréables." (Henri Hauser, Revue Historique, 1939) — "Un livre érudit et charmant." (J. Pannier, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1937)
Genève, Mégariotis, 1978, 2 vol. in-8°, xii-494 et 492 pp, un portrait et 2 fac-similés, reliures simili-cuir bordeaux de l'éditeur, dos lisses avec pièce de titre noire, titres dorés aux 1er plats, bon état (Grand prix Gobert 1878). Réimpression de l'édition de Paris, 1878
La fameuse affaire du Chapeau : l'histoire des intrigues de Jean-François Paul de Gondi pour obtenir le chapeau de cardinal en 1652. Multiples intrigues au moyen desquelles il parvint, en pleine Fronde, à se faire nommer cardinal par la reine-mère sur les conseils de Mazarin lui-même, et à se faire préconiser à Rome, en février 1652, malgré les retards que les agents de Mazarin s'efforçaient d'apporter à la conclusion de l'affaire. Edition précieuse pour les correspondances variées qui remplissent l'intégralité du volume II. — "... L'auteur suit le futur cardinal au milieu de la mêlée de la Fronde. Pour faire comprendre les phases diverses de l'Affaire du Chapeau, il est obligé d'esquisser le récit d'événements sur lesquels il reviendra plus tard, et avant d'arriver à Rome et après en être sorti, de faire apparaître en face de Retz, Mazarin, Beaufort, le duc d'Orléans, Mme de Chevreuse. Son tableau de la cour pontificale (v. surtout le chapitre IX) est piquant et satisfera plus d'une curiosité maligne ; il constitue la partie vraiment originale du volume. Les bulletins de cette campagne, c'est-à-dire les correspondances inédites touchant l'Affaire du Chapeau et émanant de Retz, de ses amis ou de ses adversaires, remplissent tout le second volume. Ils sont classés en six séries, dont la plus importante comprend vingt-neuf lettres de Retz adressées à son confident Charrier. M. Chantelauze a accompagné ces documents de notes historiques et philologiques fort intéressantes..." (L. Pingaud, Revue historique, 1880)
P., Didier, 1878, 2 vol. gr. in-8°, 494 et x-492 pp, reliures demi-toile turquoise à coins, bon état. Edition originale sur papier de Hallines. Très rare en grand papier
Les intrigues de Jean-François Paul de Gondi pour obtenir le chapeau de cardinal en 1652. Il s'agit dans ce livre de la fameuse affaire du Chapeau ; c'est l'histoire des intrigues multipliées au moyen desquelles Paul de Gondi parvint, en pleine Fronde, à se faire nommer cardinal par la reine-mère sur les conseils de Mazarin lui-même, et à se faire préconiser à Rome, en février 1652, malgré les retards que les agents de Mazarin s'efforçaient d'apporter à la conclusion de l'affaire. Edition précieuse pour les correspondances variées qui remplissent l'intégralité du volume II. — "... L'auteur suit le futur cardinal au milieu de la mêlée de la Fronde. Pour faire comprendre les phases diverses de l'Affaire du Chapeau, il est obligé d'esquisser le récit d'événements sur lesquels il reviendra plus tard, et avant d'arriver à Rome et après en être sorti, de faire apparaître en face de Retz, Mazarin, Beaufort, le duc d'Orléans, Mme de Chevreuse. Son tableau de la cour pontificale (v. surtout le chapitre IX) est piquant et satisfera plus d'une curiosité maligne ; il constitue la partie vraiment originale du volume. Les bulletins de cette campagne, c'est-à-dire les correspondances inédites touchant l'Affaire du Chapeau et émanant de Retz, de ses amis ou de ses adversaires, remplissent tout le second volume. Ils sont classés en six séries, dont la plus importante comprend vingt-neuf lettres de Retz adressées à son confident Charrier. M. Chantelauze a accompagné ces documents de notes historiques et philologiques fort intéressantes..." (L. Pingaud, Revue historique, 1880)
P., Didier, 1879, in-8°, (4)-575 pp, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs filetés, fleurons et filets dorés, titres dorés, bon état. Edition originale
"Le livre de M. Chantelauze nous montre le cardinal, treize ans après la Fronde, dégoûté des agitations stériles, serviteur docile et zélé de la royauté affermie et glorieuse. Après avoir fait connaître en détail la transaction qui mit fin à l'exil de Paul de Gondi, M. Chantelauze expose les services qu'il rendit à la France dans ses relations avec le Saint-Siège. On a quelque peine à reconnaître le chef de la Fronde parlementaire dans le courtisan diplomate, remplissant, malgré ses infirmités et d'après les instructions de son ancien adversaire, Lionne, des missions diplomatiques où l'initiative ne lui appartient pas toujours, dont il ne retire pas toujours tout l'honneur et qui ne lui attirent jamais d'autre récompense que quelques lignes flatteuses du roi. On souffre de tant d'humilité et du rôle ingrat imposé à un homme de tant d'esprit et de talent. L'exposé de M. Chantelauze montre que Retz eut tout le poids et le mérite de négociations pour lesquelles le roi ne l'investit jamais d'aucun titre officiel. S'il fut simplement consulté dans l'affaire du duc de Créqui et de la garde corse, il eut au contraire un rôle prépondérant dans le conflit soulevé par la censure des doctrines du jésuite de Moya et dans les trois conclaves qui mirent sur le trône de saint Pierre Clément IX, Clément X et Innocent XI. Pour faire connaître les négociations de Retz, l'auteur a le plus souvent reproduit les dépêches échangées entre lui et les deux ministres auxquels il en rendait compte, Lionne et Pomponne. C'était le vrai moyen d'intéresser le grand public à des questions dont l'importance ne peut être vraiment comprise que par ceux qui sont initiés à la politique générale de Louis XIV. Le livre de M. Chantelauze trouvera de nombreux lecteurs, en même temps qu'il sera consulté avec fruit par les historiens sur les relations de la France et du Saint-Siège de 1662 à 1676." (G. Fagniez, Revue Historique, 1879)
P., Marpon et Flammarion, s.d. (1891), 2 vol. in-12, lxviii-210 et 322 pp, reliures pleine toile carmin décorées en noir, bleu et or de l'éditeur, titres dorés aux 1er plats et aux dos, qqs rares rousseurs, pt trace de mouillure au tome 2, bon état (Coll. des Epopées nationales)
Par Jean Chapelain (1595-1674), conseiller de Louis XIII en ses conseils, précepteur des enfants, puis administrateur des biens du marquis de Latrousse, chez qui il demeura dix-sept ans, élu en 1634 à l'Académie française. Son âge et ses infirmités lui firent refuser la place de précepteur du Dauphin. Il fut en grande faveur auprès de Richelieu et de Mazarin, pensionné par le duc de Longueville, puis par Louis XIV. Il connaissait le latin, l’italien et l’espagnol ; sa première publication fut la préface d’Adone du poète italien Marini : sa première oeuvre poétique fut La Pucelle, poème en vingt-quatre chants, dont douze seulement furent imprimés (1656), qui contient quelques beaux vers mais dont l’insuccès fit perdre à Chapelain presque tout son prestige.
P., Nizet et Bastard, 1928, in-8°, 171 pp, biblio, index, reliure pleine toile bleue, dos lisse avec titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Le roman mauresque en France aux XVIIe siècle ; au XVIIIe siècle ; au commencement du XIXe siècle. — "Comme la galanterie, le mythe mauresque est d'origine nettement aristocratique. Il est né de l'admiration éperdue que vouent au roman de Ginés Perez de Hita (“Historia de los Vardos de los Négris y Abencerrages...”, Saragosse, 1595, couramment désignée en France sous le titre de “Guerres civiles de Grenade”) des cercles comme ceux de l'hôtel de Rambouillet et de Mme de Sablé. Voiture, l'apôtre et peut être le créateur de ce mythe, diffuse et fait admirer l'ouvrage espagnol avec enthousiasme..." (Micheline Cuénin)
Bruxelles F. Heussner 1862 1 vol. relié in-8, demi-basane verte, dos à nerfs orné de fleurons dorés, XLV + 208 pp., 1 f. d'errata. Dos un peu passé, sinon très bon exemplaire.
Plon, 1922, in-8°, 382 pp, notes, broché, bon état. Peu courant
"On aurait tort de croire que la rivalité de la France et de l'Angleterre au sujet de l'Egypte date du XIXe siècle. En réalité, les origines, de cet antagonisme sont bien plus anciennes. Dès le début du XVIIIe siècle, les deux, pays eurent leur attention attirée sur l'importance de l'isthme de Suez pour un commerce plus direct et plus rapide avec les Indes, mais ce furent les diplomates français qui virent les premiers le profit que l'on pouvait en retirer. L'occupation de l'Inde par l'Angleterre finit par ouvrir les yeux aux hommes politiques et aux commerçants d'outre-Manche. Diverses tentatives pour faire passer les marchandises par Suez leur occasionnèrent bien des difficultés : opposition du sultan, pillage de caravanes par les indigènes, insuccès diplomatiques à Constantinople, etc. De son côté, la France ne restait pas inactive pour contrecarrer ces projets. Un instant, la Russie compliqua encore la querelle par des vues intéressées sur l'Egypte. Les tribulations subies, par les Français en Egypte et le souci d'abattre la puissance de l'Angleterre amenèrent le Directoire à organiser l'expédition de Bonaparte. Celle-ci ouvrit définitivement les yeux aux Anglais qui dès lors ne songèrent plus qu'à étendre leur domination sur l'isthme de Suez considéré comme la meilleure route des Indes. On sera reconnaissant à M. François Charles-Roux d'avoir étudié avec tant de sagacité les origines de la compétition entre Anglais et Français à propos de l'Egypte." (Raymond Janin, Echos d'Orient)
Genève, Mégariotis, s.d. (1975), in-8°, 214 pp, sources et biblio, reliure simili-cuir bordeaux de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Paris, 1901)
En novembre 1576, le Roi réunissait à Blois les Etats généraux : l'édit de pacification accordé par Henri III aux Huguenots fut révoqué, et le roi, après avoir inutilement tenté de s'opposer à la Ligue, s'en déclara lui-même le chef.