A Lyon, chez les Frères Perisse, 1767, in-4°, (1)-738 pp, lettrines, bandeaux, culs-de-lampe, reliure plein veau raciné, dos à 5 nerfs, titres et caissons dorés, coupes filetées, tranches rouges (rel. de l'époque), un mors fendu, petit manque de cuir au 2e plat, traces de mouillures anciennes, état correct. Edition originale
3e et 4e parties constituant le volume 2 du Code criminel. — Dernier traité ancien sur le très important code criminel de l'ancien régime laissé par Louis XIV. Serpillon, lieutenant général pour les affaires criminelles au présidial d'Autun, et doué d'une grande expérience, prend la défense d'une réforme radicale du code, considéré dans de nombreuses parties archaïque et inadapté. Cette critique aidera à la grande réforme du système pénal dans les années 1780, car en effet, la détention, l'emprisonnement, ne faisaient pas partie du code criminel. — "Fils d'un marchand-tanneur d'Autun, François Serpillon (1695-1772) devint avocat à Dijon, puis, en 1725, Lieutenant général criminel aux bailliage, chancellerie et siège présidial d'Autun. Magistrat très consciencieux dont la science est louée par Jousse, il a publié, en 1767, un Code criminel ou commentaire sur l'Ordonnance de 1670, en 4 parties réunies en 2 volumes, qu'il commença d'écrire en 1755. Le deuxième volume comprend un « Recueil de divers règlements sur les matières criminelles » et des « Notes sur le Code criminel ». Il s'agit de son oeuvre la plus notable, un des principaux ouvrages de droit criminel du XVIIIe siècle. Serpillon a critiqué la torture et reproduit curieusement, à la fin de l'ouvrage, le discours téméraire prononcé en 1766, à Grenoble, par l'avocat général Servan." (A. Laingui, Dictionnaire historique des juristes français)
CNRS Editions, 2011 gr. in-8°, 304 pp, 15 illustrations et plans, graphiques et tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'Opéra de Paris est à tous points de vue le premier des théâtres français. Erigé depuis sa création en académie, il jouit du monopole des représentations en musique, emploie un personnel très nombreux, met en jeu des sommes considérables et bénéficie de l'immense ferveur du public. Pourtant, l'envers du décor dissimule une institution qui lutte pour surmonter des difficultés inhérentes à son propre fonctionnement. Comment comprendre alors les raisons de la longévité d'une institution qui, en dépit de ses multiples problèmes structurels, parvient à durer et, mieux encore, à symboliser la nation musicale ? A partir du dépouillement de nombreux documents d'archives inédits, Solveig Serre retrace l'histoire institutionnelle de l'Opéra, en étudie la gestion financière, humaine et artistique, sans négliger l'approche de son répertoire et de son public. Une fresque ambitieuse qui retrace l'histoire de ce lieu unique en Europe et ouvert sur son époque, où dimensions matérielle et artistique se mêlent fructueusement.
Desclée, 1995, fort in-8°, 661 pp, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Cet ouvrage expose l'évolution des dogmes sur les sacrements, l'Eglise et la Vierge Marie. Il parcourt l'ensemble de la Tradition chrétienne des origines à nos jours. Mais son centre de gravité se situe dans le cadre historique du Moyen Âge et de la période moderne.
UGE, 1963, in-12, 182 pp, index, couv. illustrée (Coll. 10/18)
Madame de Sévigné, célèbre sans avoir jamais rien publié, demeure sans doute l'écrivain français le plus cité et le moins connu. Le mariage de sa fille, en 1670, avec le comte de Grignan, le départ de cette fille idolâtrée pour la Provence marquent le début d'une correspondance qui veut d'abord et surtout combler le vide de l'absence. En marge du Grand Siècle et de ses œuvres d'apparat, les Lettres de Madame de Sévigné sont un peu la conscience intime de son temps. En même temps, au fil des années s'approfondit un de nos plus grands écrivains du "moi", qu'il n'est pas injuste de placer entre Montaigne et Stendhal. De la mode à la Mort, de Dieu à l'argent, tout se glisse dans la lettre à travers le prisme d'un amour à la fois sombre et lumineux. La raison des classiques y côtoie une imagination souvent fantastique ; la sagesse s'y mêle à la folie, le besoin de séduire à celui de se dire.
P., Jean de Bonnot, 1981, in-8°, xxvi-411 pp, imprimé sur papier vergé filigrané, un frontispice et 8 portraits hors texte, 15 gravures (illustrations d'Auguste Sandoz et de Jean Antoine Valentin Foulquier), reliure plein cuir aubergine de l'éditeur, dos lisse richement décoré à l'or fin, pièce de titre basane noire et caissons fleuronnés dorés, plats estampés à froid, tête dorée, bon état
Mme de Sévigné est devenue un grand écrivain presque sans le vouloir et sans le savoir. Ses lettres sont nées de sa conversation, vive, enjouée, coulant de source, dont elle a su conserver, à l'intention de ses correspondants, la succulente spontanéité. Lettres de la ville, lettres de la cour, lettres de Bretagne, lettres au cousin Bussy. Lettres surtout à sa fille, les plus belles après le départ de Mme de Grignan pour la Provence où son mari était nommé lieutenant-général. « La passion parle là toute pure », comme aurait dit Alceste et comme le dira un personnage de Proust : « Ce que ressentait Mme de Sévigné pour sa fille peut prétendre beaucoup plus justement ressembler à la passion que Racine a dépeinte dans Andromaque ou dans Phèdre que les banales relations que le jeune Sévigné avait avec ses maîtresses. » Rares sont les textes du XVIIe siècle qui nous permettent d’effectuer une telle plongée au cœur de la sphère intime, associant les soucis du quotidien et le questionnement spirituel, les états d’âme et les états des lieux, les réalités du temps et les chimères de l’imaginaire. Lectrice infatigable, raffinée sans préciosité, savante sans pédanterie, Mme de Sévigné se montre ici d’une liberté de ton unique.
P., Bossange, Masson et Besson, 1806, 11 vol. in-12, ccii-241, 455, 452, 456, 430, 456, 432, 432, 455, 464 et cxii-270-(2) pp, 2 portraits hors-texte d'après Chasselat (Madame de Sévigné et Madame de Grignan), notes et notices de Grouvelle, réflexions de l’abbé de Vauxelles au tome XI, notice sur Madame de Simiane et lettres de la marquise de Simiane au tome XI, table générale et raisonnée des matières (pp. 187-270 du tome XI), reliures plein veau marbré, encadrement à froid sur les plats, dos lisses avec caissons étoilés et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison chagrin carmin (rel. de l'époque), dos et coiffes lég. frottés, mors frottés, bon état. Bon exemplaire sans rousseurs, enrichi de 2 autres portraits gravés de Mme de Sévigné et de sa fille, insérés en tête du premier tome
"Bonne édition plus complète que les précédentes." "Aux Lettres imprimées dans les précédentes éditions, Grouvelle en a ajouté d'autres. Celles de madame de Grignan et du marquis de Sévigné. Celles de Bussy-Rabutin, de Coulanges, de Corbinelli, forment, par les différences de leur style, des contrastes piquants et une agréable variété. L'idée d'avoir classé dans l'ordre de dates où elles furent écrites toutes les Lettres indistinctement, qui jusqu'alors formaient autant de recueils séparés, qu'il y avait de correspondances particulières, est très heureuse ; elle ôte les lacunes où, pendant la réunion de la mère et de la fille, on les perdait totalement de vue : mais par ce moyen, depuis l'âge de vingt-deux ans jusqu'au moment de sa mort, on suit tous les instants de cette femme intéressante, et le recueil de ses lettres devient presque l'histoire de sa vie. C'est à l'ancien bibliothécaire de Napoléon et du conseil d'État, A.-A-Barbier, que Grouvelle était redevable du plan de son édition ; notre érudit bibliographe avait indiqué ce plan dans le Magasin encyclopédique. Les notes sont beaucoup plus exactes que celles des précédentes éditions ; elles servent de complément à ce que les lettres ne laissent quelquefois qu'entrevoir, et elles lèvent l'anonyme des noms qui n'étaient auparavant indiqués que par des initiales. Une amélioration non moins importante est une table des matières très étendue." (Quérard, La France Littéraire, IX)
Editions d'Histoire et d'Art et Plon, 1934, in-8°, xiii-238 pp, préface de Jacques Bainville, un frontispice et 15 planches de gravures hors texte, reliure plein maroquin vert, dos lisse, titres et filets doré, plats ornés d'un décor moderne de filets dorés et cuir rouge mosaïqué, encadrements intérieurs maroquin vert, gardes de papier de soie orné, tête dorée (reliure d'art de l'époque), dos lég. frotté, lég. et uniformément passé, mors frottés, bon état
Madame de Sévigné, célèbre sans avoir jamais rien publié, demeure sans doute l'écrivain français le plus cité et le moins connu. Le mariage de sa fille, en 1670, avec le comte de Grignan, le départ de cette fille idolâtrée pour la Provence marquent le début d'une correspondance qui veut d'abord et surtout combler le vide de l'absence. En marge du Grand Siècle et de ses œuvres d'apparat, les Lettres de Madame de Sévigné sont un peu la conscience intime de son temps. En même temps, au fil des années s'approfondit un de nos plus grands écrivains du "moi", qu'il n'est pas injuste de placer entre Montaigne et Stendhal. De la mode à la Mort, de Dieu à l'argent, tout se glisse dans la lettre à travers le prisme d'un amour à la fois sombre et lumineux. La raison des classiques y côtoie une imagination souvent fantastique ; la sagesse s'y mêle à la folie, le besoin de séduire à celui de se dire...
L'Arbre verdoyant, 1986, gr. in-4°, 303 pp, texte sur 2 colonnes, 162 gravures dans le texte et à pleine page, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état (Coll. Histoire de France à travers les journaux du temps passé)
London, John Bell, 1785-1786, 8 vol. in-12, frontispice et titre gravé en tête de chaque pièce, soit 32 planches en taille-douce, reliures demi-veau naturel, dos lisses, pièces de titre basane vermillon (indiquant “Théâtre anglois”) et de tomaison basane noire, filets guillochés et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos et mors lég. frottés, bon état. Texte en anglais
Jolie édition des œuvres dramatiques de Shakespeare avec les annotations de Samuel Johnson et George Steevens. L'édition complète comprend vingt volumes : 2 volumes de 'Prolegomena to the Dramatick Writings' et 18 volumes comprenant 2 pièces chacun. Notre exemplaire a été relié sans les 'Prolegomena' en 9 volumes comprenant 4 pièces chacun, tomés de 1 à 9. Il manque à notre exemplaires le volume 4 comprenant les pièces suivantes : Love's Labour's Lost ; As You Like It. ; Timon of Athens ; Troilus and Cressida. — Détail : Vol 1 : Tempest. – Measure for Measure. – Macbeth. – Much Ado About Nothing. – Vol. 2 : Hamlet. – Romeo and Juliet. – Merchant of Venice. – Merry Wives of Winsor. – Vol 3 : Julius Caesar. – Midsummer Night's Dream. – Titus Andronicus. – Twelfth Night. – MANQUE le Vol. 4. – Vol 5 : Othello. – Comedy of Errors. – King Henry V. – King Lear. – Vol. 6 : King Henry IV. Part 1 & 2. – Taming of the Shrew. – Cymbeline. – Vol 7 : All's Well That Ends Well. – King Henry VI. Part 1, 2 & 3. – Vol 8 : King Richard III. – King John. – King Henry VIII. – King Richard II. – Vol 9 : The Winter's Tale. – Two Gentlemen of Verona. – Coriolanus. – Antony and Cleopatra.
Lyon, La Manufacture, 1987, gr. in-8°, 556 pp, 32 planches d'illustrations hors texte (20 en couleurs), chronologie, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Si Molière est le plus universel des écrivains français, il le doit au rayonnement originel de l'art théâtral, dont il domine l'histoire en compagnie de Shakespeare. Bien qu'il ait toujours affirmé que ses pièces étaient écrites pour être jouées, la splendeur incorruptible de son texte consacre la primauté de l'écrit dans la tradition occidentale. Après treize ans de péripéties et d'errance à travers la France, de Pézenas à Lyon, la charrette de l'Illustre-Théâtre revient à Paris afin de livrer une ultime bataille. Encore treize ans, et Molière, pitre blême, vomit le sang sur son plastron blanc, en plein théâtre, seul avec son public, loin du carnaval monarchique dont un Florentin aux dents longues "a réussi à le faire écarter". La vie et l'oeuvre de Molière sont inhérentes à l'histoire du théâtre dans ce qu'elle a de plus essentiel. Raconter le théâtre, c'est aussi raconter Molière.
Genève, 1952, in-4° carré, 147 pp, riche iconographie en couleurs (reproductions collées), reliure toile éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Les grands siècles de la peinture)
Payot, 1933, in-8°, 302 pp, 8 gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
University of London, The Athlone Press, 1970, in-8°, vi-320 pp, un portrait en frontispice, notes, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette, bon état. Texte en anglais
PUF, 1965, in-8°, 459 pp, biblio, broché, qqs rares soulignures crayon, bon état
Arthaud, 1970, fort in-8° carré, 635 pp, 222 héliogravures en noir et 8 planches en couleurs hors texte, 53 cartes et plans, tableaux chronologiques, biblio, reliure skivertex noir éditeur (édition "Club" ne comprenant pas de jaquette), bon état (Coll. Les Grandes Civilisations)
"Dans la crise de l'Ancien Régime qui, en France, détermina finalement la Révolution, de multiples fibres se nouent. La tâche de l'historien consiste en partie à clarifier les rapports entre l'économique, le social, le politique... Qu'il se garde cependant de supposer que de telles distinctions aient été nettes pour qui vivait à la fin du XVIIIe siècle. Mais s'il veut aboutir pour la Révolution de 89 à une quelconque explication, force est bien pour lui de recourir à quelque théorie rattachant les mentalités et les idées aux besoins et aux pressions de la société. Si la grandeur d'un siècle se mesure à l'éclat de la pensée libre et au souci du destin terrestre des hommes, le XVIIIe siècle est sans conteste le plus grand de notre histoire. Couronné par la Révolution, il s'assigna une place exceptionnelle dans l'évolution du monde contemporain. Les hommes des Lumières voulurent, comme le proclama l'Incorruptible en l'an II, « remplir le voeu de la nature, accomplir les destins de l'humanité, absoudre la Providence du long règne du crime et de la tyrannie... et voir au moins briller l'aurore de la félicité universelle ». Siècle dont la valeur prophétique d'exemple n'est point encore épuisée. Ainsi s'expliquent sans doute ces vains efforts pour dénier au siècle des Lumières, siècle révolutionnaire par excellence, sa spécificité historique. Mais ainsi s'expliquent aussi le tressaillement qu'a ressenti le monde, et l'espoir persistant dans la conscience des hommes." (présentation de l'éditeur)
Arthaud, 1970, fort in-8° carré, 635 pp, 222 héliogravures en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, 53 cartes et plans, tableaux chronologiques, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Grandes Civilisations). Edition originale
"Dans la crise de l'Ancien Régime qui, en France, détermina finalement la Révolution, de multiples fibres se nouent. La tâche de l'historien consiste en partie à clarifier les rapports entre l'économique, le social, le politique... Qu'il se garde cependant de supposer que de telles distinctions aient été nettes pour qui vivait à la fin du XVIIIe siècle. Mais s'il veut aboutir pour la Révolution de 89 à une quelconque explication, force est bien pour lui de recourir à quelque théorie rattachant les mentalités et les idées aux besoins et aux pressions de la société. Si la grandeur d'un siècle se mesure à l'éclat de la pensée libre et au souci du destin terrestre des hommes, le XVIIIe siècle est sans conteste le plus grand de notre histoire. Couronné par la Révolution, il s'assigna une place exceptionnelle dans l'évolution du monde contemporain. Les hommes des Lumières voulurent, comme le proclama l'Incorruptible en l'an II, « remplir le voeu de la nature, accomplir les destins de l'humanité, absoudre la Providence du long règne du crime et de la tyrannie... et voir au moins briller l'aurore de la félicité universelle ». Siècle dont la valeur prophétique d'exemple n'est point encore épuisée. Ainsi s'expliquent sans doute ces vains efforts pour dénier au siècle des Lumières, siècle révolutionnaire par excellence, sa spécificité historique. Mais ainsi s'expliquent aussi le tressaillement qu'a ressenti le monde, et l'espoir persistant dans la conscience des hommes." (présentation de l'éditeur)
Arthaud, 1970, fort in-8° carré, 635 pp, 222 héliogravures en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, 53 cartes et plans, tableaux chronologiques, biblio, index documentaire, reliure toile éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Les Grandes Civilisations). Edition originale, ex. du SP
"Dans la crise de l'Ancien Régime qui, en France, détermina finalement la Révolution, de multiples fibres se nouent. La tâche de l'historien consiste en partie à clarifier les rapports entre l'économique, le social, le politique... Qu'il se garde cependant de supposer que de telles distinctions aient été nettes pour qui vivait à la fin du XVIIIe siècle. Mais s'il veut aboutir pour la Révolution de 89 à une quelconque explication, force est bien pour lui de recourir à quelque théorie rattachant les mentalités et les idées aux besoins et aux pressions de la société. Si la grandeur d'un siècle se mesure à l'éclat de la pensée libre et au souci du destin terrestre des hommes, le XVIIIe siècle est sans conteste le plus grand de notre histoire. Couronné par la Révolution, il s'assigna une place exceptionnelle dans l'évolution du monde contemporain. Les hommes des Lumières voulurent, comme le proclama l'Incorruptible en l'an II, « remplir le voeu de la nature, accomplir les destins de l'humanité, absoudre la Providence du long règne du crime et de la tyrannie... et voir au moins briller l'aurore de la félicité universelle ». Siècle dont la valeur prophétique d'exemple n'est point encore épuisée. Ainsi s'expliquent sans doute ces vains efforts pour dénier au siècle des Lumières, siècle révolutionnaire par excellence, sa spécificité historique. Mais ainsi s'expliquent aussi le tressaillement qu'a ressenti le monde, et l'espoir persistant dans la conscience des hommes." (présentation de l'éditeur)
CDU, 1963, in-4°, 139 pp, texte dactylographié, biblio, broché, état correct (Coll. Les cours de Sorbonne)
Société de l'histoire du protestantisme français.
Reference : 67681
(1975)
ISBN : B0014MSTZG
Au siège de la Société de l'histoire du protestantisme français 1975 1 vol. broché in-8, broché, 645 pp. Importante tache à la tranche inférieure, sans atteinte à l'intérieur. Sinon état convenable.
Albin Michel, 1976, in-8°, 307 pp, biblio, broché, bon état
Entre 1500 et 1800, la vie sexuelle de l'Occident a achevé de revêtir des formes qu'elle a conservées, pour l'essentiel, jusqu'au milieu du XXe siècle. Durant cette longue période qui va de la Renaissance aux Lumières, le pilier principal de l'ordre sexuel était l'union monogame. Celle-ci, étroitement surveillée par la collectivité et les familles, négligeait de plus en plus l'attirance physique au bénéfice de considérations morales et économiques. L'Eglise, en effet, s'acharnait à réprimer la sexualité, en accord avec l'Etat moderne et son programme d'ordre moral. Toutefois, les milieux privilégiés réussissaient souvent à échapper à ce conformisme. La culture sexuelle se réfugiait dans la recherche esthétique et littéraire. Ainsi se développaient à la fois un érotisme de compensation et le mythe poétique ou romanesque de l'amour-passion. Ces grands thèmes, Jacques Solé les analyse ici avec profondeur et acuité. Il montre de façon convaincante combien est ambigu l'héritage sexuel que l'« époque moderne » nous a légué.
Albin Michel, 1979, in-8°, 295 pp, biblio, broché, bon état
Le mythe de la fin de l'Histoire ; Le mythe de l'unité de l'humanité ; Le mythe d'une connaissance universelle. — Dans ce brillant essai, l'auteur soutient la thèse suivante : aux origines de la modernité, en fait de « la longue renaissance des XVIe et XVIIe siècles », il y a – encore et toujours – le sacré. Au moins jusqu'au XVIIIe siècle, les perspectives théologiques ont dominé la culture de l'Occident. Anachroniques, les synthèses sur la rationalité d'une Renaissance au cours de laquelle l'humanité devint maîtresse d'elle-même. Exagérée ou illusoire, l'idée que le relativisme et l'esprit scientifique s'enracinent profondément dans l'humanisme occidental, lequel aurait fait preuve déjà d'un véritable sens critique... — Les historiens de l'Occident sous-estiment l'importance du sacré aux origines de la modernité. On chante encore la Renaissance comme l'avènement à la raison d'une humanité enfin maîtresse d'elle-même. La vénération de l'humanisme amène à exagérer le sens critique dont auraient fait preuve les XVIe et XVIIe siècles, et à y découvrir à tort les racines du relativisme contemporain. En réalité, la révolution scientifique naissante ne pénétra que peu à peu les consciences. Elle dut alors se substituer, dans les esprits, au règne absolu de la théologie qui correspondait à la totalité du savoir. Vision d'ensemble de l'univers, celle-ci tenait lieu à la fois de physique et de morale, d'histoire et de géographie, d'économie, de psychologie et de sociologie. Moins connaissance de Dieu que mise en situation de l'homme, elle lui fournissait un certain nombre de vérités fondamentales sous la forme de mythes puissants. Jacques Solé le montre dans cet ouvrage érudit et profond, à propos de trois thèmes essentiels : le mythe de la fin de l'histoire (attente de la fin du monde et espérance d'une « nouvelle Jérusalem »), le mythe de l'unité de l'humanité (la « famille d'Adam » en marche vers le salut à travers les différents âges du monde), enfin le mythe d'une connaissance universelle (tout un arsenal de croyances irrationnelles ou de pratiques magiques rendant compte à la fois des superstitions populaires et des aspects savants de la dévotion, qui se rattachent au même univers mental). Ces croyances collectives qui caractérisent l'ancien christianisme rapprochent sa conception de l'univers de celle des autres civilisations traditionnelles. Le début des Temps Modernes, dans l'histoire de l'Occident, marque ainsi le dernier moment où son interprétation du temps, de l'espace et de l'existence fut dominée par une pensée de type magique, inséparable de la religion avant le XVIIIe siècle. (4e de couverture)
Nantes et Paris Lanoë-Mazeau, René Haton 1892 1 vol. relié in-8, cartonnage bradel pleine toile bordeaux, fleuron doré et pièce de titre au dos, 357 pp., portrait gravé en frontispice et planche hors-texte. Edition originale. Dos un peu passé et quelques rousseurs, sinon en bonne condition.
Grasset, 1950, in-12, 185 pp, notes et éclaircissements, broché, bon état
"Ce n'est point un livre nouveau, mais ce galant pastiche fleure déjà les grâces et les hardiesses du siècle suivant, est d'une saveur si piquante et si gentiment pimentée qu'on ne se lasserait guère de le relire. Certes, la folle escapade de la gente Marie Toinon Cerisette et de sa jeune maîtresse, la maréchale de la Marsaille, n'est point à proposer en exemple aux filles sages, et Mme de Maintenon, si elle l'eût connue, fût entrée en grande colère. Mais Mme de Sévigné s'en fût fort divertie sans doute. Le récit qu'en fait M. Gabriel Soulages plaira aux lettrés. Il les mènera en Avignon en compagnie de la plus exquise des chambrières et de la plus sensible des princesses et il les associera à leurs jeux libertins jusqu'au jour où une noyade tragique mettra fin à ce malheureux petit voyage si joyeusement commencé et qui eût mérité de ne point s'achever dans les larmes, tant il est vrai que l'esprit né saurait jouer longtemps le personnage du cœur." (Le Figaro littéraire)
Perrin, 1894, in-12, pièces justificatives, broché, très bon état
"Ce n'est pas une histoire complète et détaillée de la conclusion de l'alliance franco-espagnole, dont les conséquences ont influé sur toute la politique extérieure de l'ancien régime, et même sur celle de la Révolution, qu'a voulu écrire M. Soulange-Bodin dans son étude. C'est sur les circonstances qui ont préparé et marqué la conclusion du Pacte de famille et sur les trois hommes qui, du côté français, ont pris à cet événement la part la plus marquante qu'il a porté son attention. Bernis pense au Pacte de famille, Choiseul le réalise, Nivernais lui fait produire ses premiers résultats ; de là les divisions très naturelles et très justes du volume. Ainsi composé avec justesse, le livre de M. Soulange-Bodin n'est pas moins remarquable au point de vue du fond et de la forme. L'auteur a dépouillé avec intelligence et méthode les archives des affaires étrangères ; il présente le résultat de ce dépouillement avec une élégante netteté. C'est, en un mot, un livre bien fait, mais il ne faut pas oublier en le lisant que le Pacte de famille ne devait produire tous ses heureux résultats qu'à longue échéance, et que ce n'est pas tant la politique de Choiseul que celle de Louis XVI et de Vergennes qui en a justifié complètement la conclusion." (Louis Farges, Revue Historique, 1894)
Paris Payot, "Bibliothèque historique" 1933 1 vol. relié in-8, demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné de fleurons dorés, couvertures conservées, 330 pp., bibliographie. Très bon exemplaire, agréablement relié.