Editions Héraklès, 1938 gr. in-8°, 233 pp, biblio, broché, couv. de relais de la Librairie sociale et économique (1939), bon état
"Dans ce livre, il ne s'agit pas seulement de corporations proprement dites, – corps de communes et communautés de métiers, – mais de corps en général, – ecclésiastiques, administratifs, judiciaires, professions libérales. Reconnaissons que M. Rolland a fait, pour écrire son étude, des recherches assez importantes aux archives départementales et municipales de Blois. Un certain nombre d'indications sur l'administration municipale et les tendances économiques de la région blésoises sont, d'ailleurs, très utiles. C'est après ces renseignements que M. Rolland aborde son sujet proprement dit : origine des divers corps considérés, fonctionnement des organes de direction, caractéristiques juridiques fondamentales (personnalité morale et droit d'ester en justice), activité corporative propre (bourse commune, pouvoirs réglementaires et discipline intérieure, défense des intérêts corporatifs), liaison avec les institutions d'État (subordination au pouvoir central, qui contrôle l'activité corporative, participation aux assemblées politiques, – états, assemblées provinciales et municipales, – charges militaires, intervention des dirigeants des corps dans l'administration des impôts), tels sont les chefs essentiels sous lesquels sont rangés les faits repérés et les interprétations auxquelles ces faits donnent lieu. Le livre paraît complet, et, dans l'ensemble, objectif." (G. Bourgin, Revue Historique,1941)
Club français du livre, 1956, in-8°, 256 pp, 23 gravures, cartes et portraits, biblio, une carte dépliante volante, reliure toile brique décorée de l'éditeur, bon état. Edition originale tirée sur papier offset et numérotée. Bien complet de la carte
Henri le Navigateur – De Jean II à Vasco de Gama – L'ère d'Albuquerque. — "M. J.-F. Rolland nous offre un récit très alerte des principales étapes des découvertes portugaises et de la création de l'empire, de 1415 à 1524. L'auteur n'a pas été dupe d'une pseudo-historiographie qui n'est que propagande officielle maladroite, mais qui, misant à fond sur la « mythologie » formée autour de l'expansion des XVe et XVIe siècles, reste le cadre mental et du grand public et d'une partie des historiens. Il a été assez habile pour débiter cet ensemble de légendes de façon à ne pas dérouter le lecteur, tout en lui dévoilant leur caractère légendaire et leur fonction historique. Puis il montre qu'en critiquant cette mythologie et en l'expliquant, on parvient à saisir les fils cachés du développement et à éclairer les grandes forces mouvantes qui le déterminèrent. Ainsi, M. Rolland ouvre au lecteur courant, et même aux spécialistes marginaux, des horizons qui leur restent habituellement voilés... Ce livre agréable et sympathique rendra de nombreux services..." (Vitorino Magalhães-Godinho, Revue Historique, 1958)
Hachette, 1927, in-12, 210 pp, onzième édition, un portrait, broché, bon état (Vie des hommes illustres)
P., M.-J. Henée, 1805, 4 vol. in-12, (8)-780, (8)-676, (8)-606 et (8)-779 pp, un portrait gravé en frontispice, reliure plein veau glacé vert, dos lisses très ornés, plats estampés à froid et encadrés par un filet doré, fer doré du collège national de Versailles sur les premiers plats, tranches jaspées, quelques épidermures mineures aux coiffes mais bel exemplaire finement relié à l'époque. (Œuvres complètes de Rollin, accompagnées de notes historiques et critiques)
Véritable bible de l'enseignement au XVIIIe siècle. L'édition originale de ce classique de la didactique et de la pédagogie fut publiée en 1726 sous le titre : Traité des Etudes. Elu recteur de l'Université de Paris en 1694, Charles Rollin (1661-1741) apporta de profondes réformes dans l'enseignement de son époque, à tous les degrés d'apprentissage, mettant un accent tout particulier sur l'étude de la langue française. "L'histoire de la pédagogie française ne présente pas de nom plus sympathique que celui du "bon Rollin", véritable saint de l'enseignement." (Buisson, Dictionnaire de Pédagogie)
Flammarion, 1972, in-12, 180 pp, chronologie 1492-1556, biblio, index, broché, bon état (Coll. Questions d'histoire)
Perrin, 1913-1914, 2 vol. gr. in-8°, ix-577 et v-464 pp, 4 planches de portraits et 2 cartes dépliantes hors texte, notes bibliographiques, index, reliures demi-chagrin carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, filets à froid sur les plats (rel. de l'époque), bon état
I. Henri II et l'Italie (1547-1555) ; II. La fin de la magnificence extérieure. Le Roi contre les Protestants (1555-1559). — "Les origines politiques des guerres de religion ne sont autre chose que l'histoire, renouvelée aux sources italiennes, du règne de Henri II, du monarque tout entier tourné, d'abord, vers la péninsule, comme ses prédécesseurs sur le trône, puis obligé d'abandonner les guerres de magnificence pour s'appliquer à maintenir à l'intérieur du royaume un ordre que les hérétiques semblent devoir, à ses yeux, compromettre. Qu'on relise, au début du livre, le chapitre consacré aux « cardinaux protecteurs » et l'on restera frappé des portraits de ces princes de l'Église, peints, si l'on peut dire, par eux-mêmes, puisque tout y est emprunté à leur propre correspondance, où l'on voit les intérêts des grandes familles auxquelles ils appartiennent traverser à chaque instant la ligne politique que leur souverain ou le pape, pour eux un autre souverain, leur recommande de suivre. (...) Lucien Romier ne devait pas s'en tenir à cette somme par lui composée de nos connaissances politiques et diplomatiques sur le règne de Henri II..." (Michel François, Bibliothèque de l'école des chartes, 1944)
P., Editions Bossard, 1921, pt in-8°, 245 pp, un portrait gravé sur bois par Achille Ouvré en frontispice, broché, numéroté sur papier vélin pur chiffon, bon état (Coll. des Chefs-d'œuvre méconnus)
Grenoble Editions de la revue "Les Alpes" 1937 1 vol. relié in-8, demi-chagrin acajou, dos à nerfs, couvertures conservées, non rogné, 174 pp. Edition originale tirée à 260 exemplaires, celui-ci un des 10 hors commerce de tête enrichi d'un envoi de l'auteur à son préfacier Pierre Champion. Mors un peu frottés, sinon corps d'ouvrage bien conservé.
P., Société générale de librairie catholique, 1886, in-8°, xvii-577 pp, 86 gravures, reliure pleine toile rouge, dos lisse, caissons à froid et titre doré, encadrements à froid sur les plats, tranches dorées, rousseurs éparses, bon état
Strasbourg, Librairie Oberlin, 1986 2 vol. gr. in-8°, xxxiii-574 et x-726 pp, 34 illustrations, index, broché, couv. illustrée, bon état (Société savante d'Alsace et des régions de l'Est, Coll. « Grandes Publications », tomes XXXI et XXXII)
"A l'occasion du soixante-quinzième anniversaire de l'éminent historien strasbourgeois Jean Rott, soixante-trois de ses articles ont été rassemblés dans les deux présents volumes, munis d'index de noms de lieux et de personnes. Les diverses études ont été regroupées sous sept rubriques : I. Histoire de l'Église à la fin du Moyen Age. II. Mouvements sociaux et Guerre des Paysans. III. La Réforme à Strasbourg. IV. La Réforme en France. V. Anabaptisme. VI. Biographies du XVIe siècle VII. Sources de l'histoire alsacienne." (Marc Lienhard, Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, 1987) — "Un titre en trois langues correspond parfaitement à l'activité de Jean Rott pour qui furent rassemblés par Marijn de Kroon et Marc Lienhard, à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire, soixante-trois articles sur les cent vingt-neuf que Jean Rott fit paraître depuis sa scolarité à l'École des chartes en 1933. Publiés simultanément en France et en Allemagne, ces deux volumes rassemblent la somme de travail d'un érudit « du XVIe siècle », homme de deux cultures qu'il a toujours autant aimées et comprises. La Tabula gratulatoria montre cependant avec éclat que le renom de Jean Rott dépasse largement la France et l'Allemagne. Un index des lieux et des noms à la fin du t. II permet au lecteur de comprendre la permanence de ses recherches : un article succède à l'autre, lui répond, le complète et élargit sans cesse le débat. L'histoire du chapitre cathedral de Strasbourg au XIVe et au XVe siècle fut sa thèse à l'École des chartes ; puis son séjour à l'École française de Rome lui permit quelques recherches sur les collecteurs pontificaux au XVe siècle. Mais, dès 1938, l'édition du manifeste humaniste de Jean Sturm intitulé Epistolae classicae, édition non reproduite ici, montre la première passion de J. Rott pour ce fondateur du Gymnase de Strasbourg, cet ami des Du Bellay, financier et diplomate, dont J. Rott a rassemblé avec patience la correspondance, mais sans la publier encore à ce jour. Sturm l'introduit chez Sleidan, son ami historien, puis auprès de leur ami commun Martin Bucer, le réformateur de Strasbourg, qu'il contribua à redécouvrir et dont il est l'éditeur. Nul mieux que J. Rott ne pouvait comprendre ce milieu strasbourgeois entre France et Empire et publier les nombreuses biographies ou lettres éditées dans le t. II sur Dietrich de Manderscheid-Schleiden, Wurm de Geudertheim, H. von Gronberg. L'histoire de l'anabaptisme, dont J. Rott édita les sources en deux volumes avec Manfred Krebs en 1959-1960, est illustrée ici par quatorze articles, introuvables, sur ce mouvement et la guerre des paysans. Les cinq derniers articles seront précieux pour les historiens de l'Alsace par les précisions qu'ils apportent sur les sources de l'histoire alsacienne, que notre auteur a débusquées au cours de sa vie et des expositions qu'il a préparées. Ce recueil dépasse largement les mélanges traditionnels offerts à l'occasion d'anniversaires : ils rassemblent une thèse sur l'Alsace de la Réforme et de l'Humanisme, que J. Rott continue de découvrir pour notre instruction et notre plaisir." (Jean-Daniel Pariset, Bibliothèque de l'École des chartes, 1987)
Gallimard, 1998, in-8°, 249 pp, broché, jaquette illustrée, bon état
Jeune abbé, protégé de Mme de Pompadour, Bernis traverse le siècle des plaisirs avec l'éclat singulier d'un héros de roman. "Il y a du Julien Sorel et du comte Mosca dans Bernis", dira Roger Vailland. Parcours foudroyant que celui de cet ambitieux couvert de femmes : parti de sa province, il est élu à l'Académie française à vingt-neuf ans. Ambassadeur à Venise où il en remontre à Casanova dans les intrigues amoureuses, le voilà à quarante ans ministre des Affaires étrangères de Louis XV, chargé de mettre en œuvre le renversement des alliances qui précipite la France dans la guerre. Ami et rival de Choiseul, au pouvoir, il révèle un autre visage. L'arriviste devient homme d'Etat. Plutôt que de poursuivre une guerre qu'il désapprouve, il préfère affronter la disgrâce et l'exil. Cette vie de plaisirs, éclairée par la passion de la gloire, est devenue légendaire. Symbole de la séduction et du panache, cardinal atypique, Bernis nous introduit au cœur d'un XVIIIe siècle qui jette ses derniers feux.
Paris, Les Belles Lettres, coll. "Les Classiques de l'Humanité", 1959, 1959 fort in-8, broché, 550 pp., index, bibliographie.
Editions Alain Piazzola, 2006, in-4°, 204 pp, préface de Jean-Marc Olivesi, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, soulignures et annotations stylo sur 15 pages, bon état
A partir d'un choix de tableaux français et italiens, pour la plupart issus des collections du musée Fesch d'Ajaccio, Nicole Rouillé nous propose une approche originale de la Rhétorique gestuelle aux XVIIe et XVIIIe siècles, et apporte ainsi sa contribution à cette "découverte du continent baroque" qui séduit les chercheurs depuis la première moitié du XXe siècle. La composition, les postures, les gestes, les physionomies, en résumé l'ensemble des choix du peintre ne sauraient reposer sur sa seule inspiration. Une judicieuse mise en rapport des traités de l'époque, fréquemment cités tout au long de l'ouvrage, avec les tableaux étudiés, permet de rendre compte de façon évidente que les choix du peintre s'inscrivent pleinement dans une esthétique du geste, du mouvement, de la mise en scène... Mais pour appréhender totalement ce sujet, on ne saurait le limiter à la peinture, bien trop liée aux arts de la scène, à l'éloquence. Jean-Marc Olivesi rappelle dans sa préface que cette période "lie la théologie, l'esthétique et la rhétorique aux différents arts, articulés de manière quasi dialectique". C'est en élargissant son propos que Nicole Rouillé rend sa démonstration plus probante. Ainsi la célèbre formule de Nicolas Poussin, "Moy qui fait profession des choses muettes", ne saurait faire oublier tout ce que la peinture doit au "corps éloquent". (4e de couverture)
P., Editions du Livre Moderne, 1943, 2 vol. in-8°, 440 et 424 pp, 2 portraits en frontispices, brochés, bon état
Grasset, 1933, in-8°, 406 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale tirée sur alfa Navarre, ex. du SP
"M. Jacques Roujon consacre à Louvois, dans la collection historique, chez Grasset, où parut tout dernièrement la “Marie-Antoinette” de Stefan Zweig, une étude d'une grande importance. Historien, l'auteur malgré l'objectivité de son travail, ne cache pas son dessein de démontrer que les difficultés vaincues par Louis XIV et ses ministres n'étaient pas de nature différente de celles qu'ont à résoudre les gouvernements contemporains. La lutte contre le désordre, la résistance à l'invasion sont d'hier, d'aujourd'hui et de demain : éviter le déficit et la révolution, et bien tenir fermées les portes de Charleroi et de Strasbourg voilà l'essentiel, le reste est accessoire. Si la France du XVIIe siècle ne devient pas la proie des envahisseurs et des révolutionnaires c'est parce que le roi et ses conseillers exercent consciencieusemeent leur métier, prennent les mesures nécessaires, sans grands mots ni grands gestes, avec bon sens et application." (Revue belge, 1934)
P., Brocas, 1784, in-12, 316 pp, + 4 feuillets de table et privilège, reliure plein veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre basane carmin, coupes guillochées, tranches jaspées (rel. de l'époque), bon état
Bonne anthologie de textes de Jean-Baptiste Rousseau, poète lyrique, né à Paris en 1669, mort à Bruxelles en 1741. — Table : Odes contre les hypocrites ; à M. L'abbé de Chaulieu ; à M. Le marquis de La Fare ; sur la mort du prince de Conti ; à Monseigneur le prince Eugène de Savoie ; au comte de Bonneval ; aux Suisses, durant leur guerre civile, en 1712 ; aux princes Chrétiens, sur l'armement des Turcs, en 1715 ; à Malherbe, contre les détracteurs de l'antiquité ; Epitres à Clément Marot ; au baron de Breteuil ; à M. Rollin ; à M. Racine ; Allegories : la Morosophie ; Minerve ; la Vérité ; Epigrammes sur un ivrogne ; sur un huissier ; sur les faux bruits qu'on faisoit courir contre l'auteur ; contre un voleur médisant ; sur Racine & Corneille ; Poésies diverses, etc., etc
Perrin, 1887, in-8°, iv-522 pp, cartonnage demi-toile rouge à coins, dos lisse avec titres et filets dorés, qqs rousseurs, bon état
Louis-Marie-Fouquet, comte de Gisors était le fils unique du maréchal de Belle-Isle. Colonel à dix-sept ans, il épousa en 1753 Hélène Mancini, fille du duc de Nivernais, et mourut des suites d'une blessure reçue à la bataille de Crefeld (23 juin 1758), perdue par les Français contre Frédéric II. — "Il a été donné à bien peu d'hommes de pouvoir, dans une aussi rapide carrière, montrer plus de talents, inspirer de plus brillantes espérances, mériter plus de regrets que le héros de ce beau livre, Louis-Marie Fouquet, comte de Gisors, fils unique du maréchal de Belle-Isle et le dernier descendant du célèbre sous-intendant. Doué d'un excellent naturel, élevé comme on l'eût été à Sparte, sans que, cependant, l'éducation athénienne lui ait manqué, le comte de Gisors devint « dans un âge qui n'a droit d'aspirer encore qu'à de l'indulgence, également versé dans les affaires et dans l'art militaire » successivement colonel du régiment de Champagne, gouverneur du pays messin, mestre de camp : il sut donner la mesure de son intrépidité et de ses rares vertus jusqu'à la journée de Crefeld où il trouva une mort glorieuse dans la déroute funeste que ses conseils, s'ils eussent été suivis, eussent changée peut-être en victoire. Ce n'est pas uniquement pour nous offrir la courte vie de ce jeune homme que l'éminent auteur de cette œuvre l'a entreprise. Employant comme il sait faire, les matériaux de son travail, il a pu reprendre de fond en comble l'étude de la campagne de Hanovre ; il a pu donner, sur l'état moral de l'armée française, à ce moment critique de notre histoire militaire, de nombreux renseignements..." (Les Livres en 1881 - Études critiques et analytiques)
Lyon-Paris, Delhomme et Briguet, 1893, in-12, xi-308 pp, un portrait en frontispice, reliure pleine toile écrue, dos lisse, pièce de titre chagrin brun, bon état. Rare
Moniale dominicaine de Sainte-Praxède d'Avignon, Juliana Morell (1594-1653), mérite de ne pas être oubliée, car elle occupe une belle place dans le monde féminin du XVIIe siècle. Elle fut la première femme à obtenir un diplôme universitaire (un doctorat en droit en 1608).
Hachette et Cie, 1911, in-12, xi-391 pp, reliure demi-basane verte, dos lisse avec titres et triples filets dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), dos uniformément passé, qqs rousseurs sur les 6 premiers feuillets, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française, Prix Montyon)
"« L'esprit philosophique, c'est l'esprit de la Révolution de 1789 » : M. Marius Roustan mène cette démonstration avec autant de vigueur que d'esprit. Il concède à M. Faguet que la Révolution a eu lieu parce que le peuple mourait de faim ; mais il lui objecte aussitôt que mourir de faim était, pour le peuple français, une très vieille habitude. La Révolution a eu lieu lorsque le peuple s'est dit que sa misère avait pour origine, non pas un décret immuable de la Providence, mais les abus du régime, et que ces abus pouvaient être corrigés. Or, ce sont les philosophes qui ont révélé au peuple ces vérités neuves pour lui. M. Roustan montre comment leurs idées se sont peu à peu diffusées à travers toutes les couches sociales, allant s'élargissant, – et s'amincissant aussi, – à mesure qu'elles descendaient. Somme toute, livre intéressant, qui ne fait nulle part à l'idylle, qui montre très bien comment se posaient dès lors certaines grandes questions sociales. Et si le ton en est quelque peu polémique, la faute n'en est-elle pas à ceux qui, les premiers, ont introduit dans l'histoire du XVIIIe siècle des préoccupations qui n'avaient rien de scientifique ?" (Henri Hauser, Revue Historique, 1907) — "Sur la part d'influence et d'action de nos « philosophes » du XVIIIe siècle, sur et dans le mouvement de la Révolution française, M. Marius Roustan, professeur au lycée de Lyon, nous donne un livre très intéressant, et qui est, disons-le tout de suite, sur un sujet qu'on eût pu croire épuisé, l'un des livres les plus neufs que l'on puisse lire. Il y a, dans ce livre, de la verve, de l'éclat, du brillant, de la belle humeur. Et il y a enfin une intention qui en relie toutes les parties, et qui est justement d'éclairer, par le moyen d'une rigoureuse enquête, ce qu'il y a de plus obscur dans ce problème de l'action des « idées » sur les « faits. » Pour montrer comment et jusqu'à quelle profondeur la. pénétration s'est opérée, M. Marius Roustan s'est avisé tout naïvement d'étudier les « philosophes » dans leurs rapports 'avec le Pouvoir, avec les Favorites, avec la Noblesse, avec les Magistrats, avec les Financiers, avec les Salons, avec la Bourgeoisie et avec le Peuple..." (F. Brunetière, Revue des Deux Mondes, 1906)
P., Librairie Edouard Rouveyre et G. Blond, 1882, in-8°, xxxi-253 pp, un frontispice et 2 planches dessinés et gravés à l'eau-forte par Oudart, plus quelques vignettes, bandeaux et culs-de-lampe, index, tiré à petit nombre sur papier vergé, reliure demi-maroquin vert à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, plats de couv. illustrée conservées, tête dorée (rel. de l'époque), bon état
Edition originale "tirée à petit nombre". Portraits anecdotiques – Maîtresses royales. (Vicaire, VI, 1231). Bel exemplaire, très bien relié, très frais, imprimé sur papier vergé de Hollande à la forme.
Cahiers du Cercle Fustel de Coulanges, 1934, in-12, 23 pp, broché, état correct
On trouve dans le même numéro une étude sur "Le Renan qu'on nous cache" (Emile Bocquillon), etc.
Club Français du Livre, 1959, in-8°, 312 pp, 4 gravures hors texte, reliure pleine toile décorée de l'éditeur, rhodoïd, tirage numéroté, bon état
P., Imp. de J. Claye, 1872, gr. in-8°, 68 pp, broché, qqs rousseurs, bon état
Discours prononcé à l'ouverture de la conférence des avocats le 30 novembre 1872. Par l'avocat bonapartiste Clément de Royer (1844-1912).
P., Champion, 1924, fort gr. in-8°, xvi-553 pp, préface de Christian Pfister, 27 planches d'illustrations hors texte dont deux en couleurs (dont une aquarelle originale de Maurice Leloir), biblio, index, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), ex-libris Comte G. de Gontaut-Biron, très bon état. Edition originale, un des 975 exemplaires numérotés sur vélin
"... Pendant dix ans, M. Roy a dépouillé aux Archives les mémoires des merciers, tailleurs, bonnetiers, ceinturiers et autres artisans de la mode sous Louis XIII (1625-1635). Cette décade fut en France la plus belle époque du costume, le temps, disent les Chroniques, où on se vêtait en couleur. Ce fut une aimable débauche des nuances les plus exquises, parfois les plus inattendues. Avec des moyens inférieurs, nos ancêtres, sous le régime corporatif, réalisèrent, en un effort modeste et tranquille, une perfection inconnue à nos fièvres, à nos vertiges, se révélant en leur art des maîtres, dont les oeuvres, longtemps conservées, attesteront à nos yeux une humiliante supériorité. Les lectures de M. Roy ont vivement intéressé l'Académie, qui ne lui a pas ménagé ses applaudissements." (Léon Maujean, Compte Rendu des travaux de l'Académie de Metz, 1924)
Perrin, 1973, in-8°, 339 pp, 16 pl. de gravures et documents hors texte, états de service, généalogie, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La guerre à la Course sous Louis XIV. Issu d'une famille d'armateur Malouin, René Duguay-Trouin devient capitaine corsaire dès dix-huit ans ; il mène plusieurs campagnes contre les Anglais, il est fait prisonnier et s'évade de Plymouth dans une barque pour rejoindre la côte francaise, il obtient le grade de capitaine de frégate légère, suite à sa victoire sur le baron Hollandais Wassenaer-Starrenburgh, en 1697. Ses nombreux succès ultérieurs lui valent l'Ordre de Saint-Louis et l'accolade du roi en 1706 ; il est capitaine de vaisseau en 1705, puis capitaine général des côtes et la capitainerie de Dol. Les campagnes des années suivantes, essentiellement dirigées contre les convois revenant des Indes Occidentales, valent à René Duguay-Trouin, et à son frère Luc, des lettres de noblesse, le droit de porter écu. En 1711, après une minutieuse préparation, Duguay-Trouin accomplit son plus glorieux fait d'arme, la prise de Rio de Janeiro, expedition punitive suite au lâche assassinat de marins francais, forçant les puissantes défenses côtières, il pénètre dans la ville et négocie une rançon de 600.000 cruzades et des biens en nature dont une partie perit dans le naufrage d'un des bateau sur le chemin du retour. Arrivé en France en 1712, le solde de la campagne dégage, pour les armateurs, un bénéfice de 92%. Il prend alors le commandement de la Marine de Saint-Malo, puis celui de Brest, et est nommé chef d'escadre en 1715 par Louis XIV, peu de jours avant que ce dernier ne décède. En 1723, Duguay-Trouin entre au Conseil supérieur de la Compagnie des Indes (bien qu'il en souhaite la suppression). Conseiller aux question navales du régent Philippe d'Orléans, il obtient la charge de Lieutenant-général inspecteur de la Marine à Brest, et est promu commandeur de l'Ordre de Saint-Louis . Il reprend du service en 1731, d'abord Il parcourut la Méditerranée, pour soutenir les intérêts du commerce menacés par les Barbaresques et réprima les corsaires de Tunis , puis dans la Baltique où il constitue une escadre et prend part à la guerre de succession de Pologne ; finalement écarté de son commandement, l'escadre est désarmée et fait défaut en cette guerre à l'issue de laquelle le roi Stanislas perd son trône et la Pologne la ville de Danzig. Durant ses dernières années, Duguay-Trouin est successivement commandant de la Marine à Toulon puis à Brest. Ce grand corsaire meurt à Paris, rue de Richelieu, complètement désargenté...