Librairie Camille Sourget

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‎DORAT, Claude-Joseph‎

Reference : LCS-11089

‎Adélaïde de Hongrie, Tragédie, Représentée, pour la premiere fois, par les Comédiens François, au mois de Juillet 1774, & reprise au mois d'Avril 1776. « Adélaïde de Hongrie » de Dorat‎

‎Précieux exemplaire d’Adélaïde de Hongrie de Dorat, l’un des rares imprimés au format grand in-8 et sur papier fort, conservé tel que paru dans sa brochure rose d’origine. Paris, Bureau du Journal des Dames, 1778. Grand in-8 de (1) f. de titre, 1 frontispice gravé, ii pp., 156 pp, une gravure en double état. Marge extérieure du f. de titre légèrement salie. Non rogné, non coupé. Conservé dans sa brochure d'origine de papier rose, petits manques en tête et queue du dos. Brochure de l'époque. 232 x 150 mm.‎


‎Seconde édition, entièrement revue et modifiée par l’auteur, d’Adélaïde de Hongrie, tragédie de Dorat, illustrée en premier tirage d’un frontispice gravé et d’une superbe gravure de Marillier en double état. Cioranescu, 25170 ; Quérard, La France littéraire, 576. Comme le précise le titre de l’ouvrage, cette pièce fut représentée dès juillet 1774. L’auteur souhaite à présent donner une nouvelle version de sa pièce afin que le texte soit conforme aux représentations puisque des « changemens considérables » y ont été faits. Cette nouvelle édition est « absolument différente de la première. La fin du troisième Acte n’avait jamais été imprimée. Le cinquieme est absolument changé. ». L’ouvrage est en outre orné en premier tirage d’un frontispice et d’une gravure en double état de Marillier, l’un des meilleurs dessinateurs de son temps. Par ailleurs, cette édition se distingue de la première par les élégants bandeaux, fleurons et culs-de-lampes dont elle est ornée. « Claude-Joseph Dorat, mousquetaire de la garde du roi, connu depuis 1758 dans la littérature, né en 1734, est mort à Paris en 1780. On l’a nommé ‘poète des Grâces’, mais il était en même temps le poète de la licence. Après Voltaire, personne de nos jours n’a mieux réussi dans les poésies légères ; il a fait en ce genre une foule d’ouvrages agréables, auxquels il ne manque ordinairement que plus de respect pour la sagesse et la vertu. » (F.-X. de Feller. Biographie universelle. II, p. 598). « On connaît la légende de l’épouse de Pépin, que nous a conservée une chanson de geste du troisième quart du XIIIe siècle, ‘Berte aux grans piés’, elle-même remaniement d’un texte antérieur. Dans ce poème, œuvre d’Adenet le Roi, Berthe, fille du roi de Hongrie, se voit substituer Aliste, fille de la serve Margiste, au cours de la nuit de noces. Elle est ensuite accusée par la même Margiste d’avoir voulu tuer la fausse reine, est condamnée à mort mais finalement abandonnée dans la forêt. Recueillie par Simon, un officier du roi, elle coule des jours paisibles auprès de l’épouse et des filles du loyal serviteur. Blanchefleur, mère de Berthe, découvre l’imposture d’Aliste : Margiste est brûlée, Aliste enfermée au couvent, Berthe retrouvée et couronnée. […] Or l’histoire de Berthe est encore connue au XVIIIe siècle […]. Non seulement l’œuvre est entrée dans la ‘Bibliothèque universelle des romans’, mais elle a fait l’objet de deux, ou plutôt de trois mises en œuvre dramatiques. L’une, ‘Berthe’ (1774) est due à Regnard de Pleinchesne, les deux autres à un écrivain prolifique, contemporain de Voltaire, Claude-Joseph Dorat : il s’agit des ‘Deux Reines’ (1770) et d’‘Adélaïe de Hongrie’ (1774, remaniée en 1778). Si l’œuvre de Pleinchesne vaut surtout à titre de curiosité, les deux versions proposées par Dorat intéressent par la recherche, à travers le drame ou la tragédie, d’équivalents modernes à l’épopée.» (D. Boutet et C. Esmein. Palimpsestes épiques, p. 129). « Il y a deux Editions ; une en petit in-8, l’autre d’un format un peu plus grand, & d’un papier plus fort » (Avertissement). Précieux exemplaire, l’un des rares imprimés au format grand in-8 et sur papier fort, conservé tel que paru non rogné et non coupé, dans sa brochure d’origine. Dorat fut encouragé dans son travail littéraire par Crébillon père mais si ses pièces n’eurent guère de succès sur la scène parisienne, l’auteur demeure cher au cœur des bibliophiles car « ses moindres opuscules étaient édités avec un soin inouï, avec un luxe qui devait être ruineux. Ils étaient embellis et illustrés d’estampes, de vignettes en taille douce qui faisaient dire à l’abbé Galiani : ‘Ce poète se sauve du naufrage de planches en planches’. » Provenance : ex libris Jean Furstenberg.‎

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‎DU BELLAY, Joachim‎

Reference : LCS-13322

‎Les Œuvres françaises de Joachim du Bellay. Reveues, & de nouveau augmentées de plusieurs Poésies non encore auparavant imprimées. Au Roy Treschrestien Charles IX. « Les Oeuvres » de Du Bellay‎

‎Première édition à pagination continue des Œuvres de Du Bellay, de toute rareté dans son beau maroquin de l’époque. Paris, Federic Morel, 1574.In-8 de (12) ff., 559 ff., 1 f. de privilège. Plein maroquin rouge, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de double-filets dorés dans les caissons, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 162 x 100 mm.‎


‎Première édition à pagination suivie des Œuvres de du Bellay, avec titre de relais à la date de 1574; c’est aussi la première citée par Brunet (Manuel du Libraire et de l’amateur de livres, I, 749). En 1569, le même éditeur avait publié un recueil à pagination séparée des pièces de Du Bellay parues séparément jusqu’alors dans ce format. Voici ce qu’en dit Jules Le Petit dans sa Bibliographie des éditions originales françaises. «Une autre édition des œuvres de Du Bellay, contenant toutes ces pièces avec pagination suivie, fut publiée par le même libraire, en 1573, in-8, et reparut en 1574, avec un nouveau titre, mais sans modifications. C’est un gros volume in-8, dont voici la description: Les Œuvres françoises de Joachim Du Bellay... (même titre exactement que pour l’édition de 1569 et même marque d’imprimeur). «A Paris, de l’Imprimerie de Federic Morel, Imprimeur du Roy. M.D.LXXIII (1573 ou 1574). Avec Privilège dudict Seigneur». In-8, composé de: 12 feuillets préliminaires non chiffrés, comprenant le titre, dont le verso est blanc, l’épître «au Roy», en prose, signée G. Aubert, un «Sonnet de Scevole de Saincte Marthe», une table générale sans pagination et une table détaillée; 559 feuillets chiffrés d’un seul côté, pour les œuvres, et I feuillet non chiffré contenant au recto un «Extraict du Privilege». L’extrait relate les lettres patentes données à Federic Morel, pour imprimer et vendre les Œuvres de Joachim Du Bellay pendant dix ans, et datées du «dernier jour d’Avril 1568». Cette belle édition est imprimée, comme la précédente, en caractères italiques, sauf pour l’ouvrage en prose du commencement, «La Deffence et illustration de la langue françoise», qui est en lettres rondes. Elle fut aussi publiée par Guillaume Aubert, qui signa l’épître au Roy». Chacun des chefs-d’œuvre de Du Bellay précédé d’un titre particulier est orné d’un large bandeau gravé à motifs Renaissance et d’une grande initiale historiée. «La Défense et illustration de la langue française» occupe les ff. I à 38, «L’Olive», les ff. 39 à 73, «Les Regrets», les ff. 348 à 398, «les Antiquités de Rome», les ff. 399 à 407, «les Jeux Rustiques», les ff. 413 à 487. La présente édition suit ainsi l’ordre de l’édition collective à pagination non continue de 1568-1569. Les rééditions postérieures de 1575, 1584, 1592 et 1597 seront réimprimées sur cette édition. Très séduisant exemplaire revêtu d’une superbe reliure en maroquin rouge de l’époque, d’une facture particulièrement élégante. Les premières éditions des œuvres de nos grands auteurs classiques sont très recherchées en belle condition d’époque. Les deux seuls exemplaires cités par Brunet et Tchemerzine sont l’exemplaireNodier en maroquin et l’exemplaireGarcia en maroquin de Trautz-Bauzonnet.‎

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‎DU BELLAY, Joachim‎

Reference : LCS-14708

‎Les Œuvres françoises de Joachim du Bellay, Gentilhomme Angevin, & Poëte excellent de ce temps. Première édition originale collective des Œuvres de Joachim du Bellay‎

‎Première édition originale collective des Œuvres de Du Bellay, imprimée en 1569. A Paris, Federic Morel, 1569. 8 parties reliées en 1 volume in-8 de : I/ (12) ff., 40 ; II/ 80 ff. ; III/ 96 ff. ; IV/ 64 ff. ; V/ 60 ff. ; VI/ 88 ff. ; VII/ 80 ff. ; VIII/ 72 ff. Lettre manuscrite jointe. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure signée Hardy. 164 x 103 mm.‎


‎Première édition originale collective et première réunion des œuvres de Joachim du Bellay. « Première véritable édition collective, qui n’est pas dotée d’une pagination continue, comme ce sera le cas à partir de 1573. Seul le titre général porte la date de 1569, chacune des huit parties (‘L’Olive’ compte pour une partie) ayant son titre propre, à la date de 1568. » Jean-Paul Barbier, La Pléiade, n°40 ; Brunet, I, 749 ; Tchemerzine, III, p.75 ; Le Petit, pp. 93-94. « Jolie édition, dont les poésies sont imprimées en caractères italiques. » (Le Petit, Bibliographie des éditions originales françaises). Cette édition collective contient 698 pièces en tout, dont 93 inédits. En voici le compte, partie par partie : I/ Deffense : aucune pièce nouvelle. II/ Olive : 138 pièces. III/ Recueil de Poésie : 60 pièces. IV/ Enéide : 57 traductions et 19 pièces, dont 9 inédites. V/ Divers Poèmes : 99 pièces, dont 73 inédites. VI/ Regrets : 241 pièces, dont 7 inédites. VII/ Divers Jeux Rustiques : 45 pièces, dont 4 inédites. VIII/ Epithalame : 39 pièces. Soit au total, 698 pièces, dont 93 inédites. Publiée par Guillaume Aubert, elle est formée de la réunion de huit pièces imprimées séparément par Fédéric Morel en 1568 et 1569 : - La Défense et Illustration de la langue Française (1568). - L’Olive et autres œuvres poétiques (1569). - Recueil de poésie présenté à très illustre princesse Madame Marguerite sœur unique du Roy... (1568). - Deux livres de l’Eneïde de Virgile... avec autres traductions (1569). - Divers poèmes... (1568). - Les regrets et autres œuvres poétiques (1569). - Divers jeux rustiques et autres œuvres poétiques (1569). - Epithalame sur le mariage de très illustre prince Philibert Emmanuel duc de Savoye & très illustre princesse Marguerite de France sœur unique du roy & Duchesse de Berry (1569). Précieux exemplaire, grand de marges, de cette première édition collective, conservé dans une élégante reliure de maroquin rouge. Provenance : lettre manuscrite jointe, d’un ancien possesseur qui fit cadeau de l’exemplaire à un ami.‎

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‎DU FAIL, Noël.‎

Reference : LCS-8131

‎Les Contes et discours d’Eutrapel. Fort rare édition des « Contes et discours d’Eutrapel » de Du Fail‎

‎Noël Du Fail, le disciple de Rabelais. Magnifique exemplaire, grand de marges, parfaitement conservé dans son joli vélin doré de l’époque. Rennes, 1597. DU FAIL, Noël. Les Contes et discours d’Eutrapel. Rennes, pour Noël Glamet de Quinpercorentin, 1597. In-8 de (4) ff., 223 (la numérotation saute de 137 à 141 sans manque), (1) f., petit trou de vers en marge des 3 derniers ff. sans atteinte au texte. Relié en vélin doré souple, filet doré encadrant les plats, médaillon central avec un motif de feuillage, dos lisse orné, traces d’attaches, tranches dorées. Reliure de l’époque. 171 x 106 mm.‎


‎Fort rare édition des « Contes et discours d’Eutrapel », jolie réimpression de l’édition originale de 1585. Tchemerzine, III, 110 ; Brunet, II, 1164. Noël du Fail, seigneur de La Herissaye, gentilhomme rural (« champenois ») est né vers 1520 au manoir de Château-Letard, près Rennes. C’est à son œuvre facétieuse que Du Fail dut toute sa gloire. « Les treize ‘Propos rustiques’, publiés à Lyon en 1547, rapportent les conversations et narrés de quatre vieux compères, Anselme, Pasquier, Huguet et Lubin qui, les jours de fêtes villageoises, conversent à l’écart couchés sous un large chêne, tandis que la jeunesse s’ébat sous leur regard. On parlera du bon vieux temps, des banquets et des veillées ; du train nouveau des muguets d’à présent ; des absents que l’on connut ; des querelles de clochers entre Flameaux et Vindelles. Bon exemple de réalisme paysan. L’éloge de la vie agreste est nourri de Caton, de Pline et Cicéron ; de Virgile et d’Horace. Mais le fond des propos semble pris sur le vif, si la forme est bien littéraire. Et la saveur réaliste de ces paysanneries, qui doivent beaucoup à Rabelais, mais par analogies de vocabulaire, n’en est pas gâchée ». Dès 1548, les cinq Baliverneries, ou contes nouveaux d’Eutrapel nous présentent les rencontres d’Eutrapel et ses amis Polygame et Lupolde. Joyeux buveur accommodant et raillard, Eutrapel est un reflet de Panurge. Une philosophie rabelaisienne se dégage du livre, contre ceux qui veulent « muer leur naturel ». Mais ces contes ne sont que des pastiches de Pantagruel. Il n’en va pas de même des 35 Contes et discours d’Eutrapel. Nous retrouvons les trois compères des Baliverneries, dont ce sont ici les disputes : un recueil personnel de Leçons et d’Exemples, opposant le philosophe rustique (Eutrapel) au mondain (Polygame) et à l’homme d’affaires (Lupolde). L’influence de Rabelais s’estompe, malgré des traces bien nettes : le propos de marier Eutrapel (29) évoque le Tiers Livre. « Du Fail reprend souvent ses anecdotes au fonds commun des conteurs, ses abondantes citations aux textes classiques ou sacrés, aussi aux chansons populaires. Mais son talent à mûri, il donne maintenant à ses propos une grande variété de sujets : la justice ou la goutte, la musique ou l’amour de soi-même, sans parler des digressions. Enfin, l’œuvre fourmille de précieuses indications documentaires ». « Ces contes, spirituellement écrits, sont pleins de réalisme et contiennent de piquantes satires. Ils sont présentés sous forme de dialogues entre Noël du Fail, François du Fail, son frère, et Colin Briand, son professeur ». (Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, n°1331). Noël Glamet est un libraire imaginaire et ce volume, très bien imprimé, sort d’un atelier parisien, sans doute celui de Jean Richer qui a imprimé l’édition de 1585 (voir Revue des Livres anciens, II, pp. 312-313). Magnifique exemplaire, grand de marges, parfaitement conservé dans une jolie reliure de l’époque en vélin doré. Provenance : des bibliothèques du commandant Croissandeau (1929, n°23) et Roux-Spitz (1977, n°44). Ex libris typographique : L. Maurel.‎

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‎DUMAS, Alexandre‎

Reference : LCS-17792

‎La Comtesse de Charny. L’édition originale de La Comtesse de Charny que « l’on dévore de bout en bout ».‎

‎Edition originale rarissime - l’édition française se poursuivra jusqu’en 1855 - de l’un des remarquables romans historiques d’Alexandre Dumas dont un feuilleton télévisé vient d’être adapté. Bruxelles, Méline, 1852-1854.14 tomes en 5 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 273 pp., (2) ff., 268 pp., (2) ff., 270 pp. ; II/ (2) ff., 266 pp., (2) ff., 265 pp., (2) ff., 270 pp. ; III/ (2) ff., 275 pp., (2) ff., 261 pp., (2) ff., 258 pp.; IV/ (2) ff., 266 pp., (2) ff., 253 pp., (2) ff., 245 pp.; V/ (2) ff., 278 pp., (2) ff., 232 pp.Demi-veau havane marbré à coins, dos lisses ornés, tranches jaunes. Reliure de l’époque réalisée pour la duchesse de Berry avec l’étiquette de la bibliothèque de son château de Brunsee.149 x 97 mm.‎


‎Edition originale rarissime - l’édition française se poursuivra jusqu’en 1855 - de l’un des remarquables romans historiques d’Alexandre Dumas dont un feuilleton télévisé vient d’être adapté.Suite à la révolte du peuple du 6 octobre 1789, la famille royale est ramenée de force de Versailles à Paris et installée aux Tuileries. La reine Marie-Antoinette est de plus en plus injuste envers Andrée (la comtesse de Charny) parce qu'elle se rend compte que le mariage arrangé du comte (qu'elle aime passionnément) et de la comtesse de Charny peut devenir un mariage d'amour. Quittant alors le service de la reine, Andrée découvre enfin la joie de connaître son fils Sébastien, fruit de son viol par Gilbert lequel avait enlevé cet enfant à sa naissance.Connaissant la place de Gilbert en tant que conseiller du roi, Sébastien a donc quitté Villers-Cotterêts, où il faisait ses études, pour Paris dans la crainte de ce qui pourrait arriver à son père et a effectué le trajet en compagnie d'Isidore de Charny, appelé par son frère (le comte de Charny) auprès de la reine, laissant en proie au désespoir sa maîtresse Catherine, fille du fermier Billot, ce héros de la prise de la Bastille devenu député de Villers-Cotterêts.Le roi, plein d'espérance dans ses partisans qui ont émigrés, essaye de gagner du temps en ayant l'air de coopérer avec l'assemblée constituante tout en organisant sa fuite et celle de sa famille vers Montmédy. Mais une succession de fatalités fait échouer cette tentative à Varennes où Isidore de Charny meurt, laissant alors seuls la pauvre Catherine et leur fils. Ange Pitou, jeune capitaine de la garde nationale, qui aime depuis longtemps Catherine, les prendra tous les deux sous sa protection, Billot ne pouvant pardonner à sa fille d'avoir été déshonorée par un noble.La famille royale est donc arrêtée le 21 juin 1791 et ramenée à Paris au milieu de la haine et des injures populaires. Une fois la reine en sûreté, le comte de Charny repousse son amour trop exigeant et partage avec la comtesse de Charny un bonheur complet, compatissant à ses malheurs passés. La commune et le peuple réclament la déchéance du roi mais l'assemblée royaliste constitutionnelle rechigne à l'accorder. Le roi et la reine, par leurs manœuvres, leur espoir de restaurer la monarchie d'antan, leur persistance à refuser de s'entendre avec les hommes qui auraient pu sauver leurs personnes à défaut de sauver la royauté (Lafayette, Mirabeau, Barnave...), vont être plus ou moins responsables des événements qui vont aboutir à leur chute.En effet, le massacre de patriotes sur le champ de mars le 17 juillet 1791 (au cours duquel Billot blessé grièvement est sauvé par Pitou), le serment de respecter la constitution par Louis XVI, l'arrivée au pouvoir de la nouvelle assemblée législative (le roi ne conservant qu'un droit de veto suspensif qu'il utilise d'ailleurs à mauvais escient), les soulèvements royalistes vendéens et du midi, la déclaration de guerre à l'Autriche et les premiers revers de l'armée en avril 1792, les insurrections populaires du 21 juin puis du 10 août 1792 (au cours de laquelle meurt le comte de Charny qui, par devoir, était revenu protéger la reine en danger), l'emprisonnement de la famille royale au Temple, le massacre des prêtres et des nobles dans les prisons (dont la comtesse de Charny) le 02 septembre 1792 et la proclamation de la république par la convention le 22 septembre 1792 sont autant de faits qui amènent le procès du roi Louis XVI et son exécution le 21 janvier 1793.C'est alors que Joseph Balsamo (ou baron Zannone), dont on a vu les manigances visant à l'instauration de la république, prévoyant la montée en puissance de Robespierre et ses conséquences, conseille à Billot et à Gilbert (membres de sa secte des Illuminés) de s'exiler en Amérique. Quant à Ange Pitou, à force d'abnégation, son amour pour Catherine aura enfin sa récompense puisqu'ils s'épouseront en février 1794. Ce dernier volet de la série Mémoires d'un médecin est sans conteste le plus purement historique des quatre volumes. Dumas le dit d'ailleurs lui-même dans le roman: «...nous ne reviendrons probablement jamais sur cette grande époque à laquelle nous avons déjà emprunté Blanche de Beaulieu et Le chevalier de Maison-Rouge... nous devons donc en exprimer tout ce qu'elle contient». Il avoue du reste s'être inspiré de L'histoire de la Révolution de Michelet. Cependant, malgré cette grande part historique, le talent de conteur de Dumas nous entraîne dans ce récit que l'on dévore de bout en bout. C'est en fait à partir des événements faisant suite au retour de la famille royale à Paris après son arrestation à Varennes que le destin des personnages que nous avons suivis jusque là dans le détail va être relégué à l'arrière-plan au profit de la narration d'événements historiques. En effet, hormis Marie-Antoinette et Louis XVI dont nous allons suivre de près les sentiments et tourments au cours des différents épisodes de l'histoire de la révolution française, les autres personnages comme le comte et la comtesse de Charny, Ange Pitou, Billot, Gilbert et même Balsamo n'apparaissent plus que comme représentatifs d'une idée ou d'un groupe social ou pour terminer leur carrière dans le roman par la mort, l'exil ou l'accomplissement de leurs désirs. Joseph Balsamo réapparaît donc dans ce volume sous le nom du baron Zannone. Dumas le confirme dans son rôle de manipulateur des individus et même des foules (il est à l'origine de l'échec de la conspiration Favras, de la mort prématurée de Mirabeau, de la montée de Robespierre, des insurrections populaires...), mais à un certain moment les événements échappent à son contrôle et dépassent ses objectifs (exécution du roi, arrivée du régime de la Terreur...). A plusieurs reprises, Marie-Antoinette nous est montrée comme « l'instrument » dont s'est servi Balsamo pour déclencher cette révolution et l'avènement de la République. Le personnage de Gilbert en tant que conseiller du roi apparaît souvent dans ses tentatives de conciliation entre l'assemblée, le roi et la reine, en essayant de les sauver malgré eux et malgré Joseph Balsamo. Billot lui, de fermier plutôt modéré dans ses actes devient au fur et à mesure des événements de plus en plus fanatique et intransigeant envers le roi, les nobles et les prêtres. Le comte de Charny délaisse l'amour despotique de la reine au profit de celui d'Andrée et malgré la connaissance de son secret ne l'en admire que plus pour son dévouement bien mal récompensé par la reine. Mais c'est quand même en défendant sa reine qu'il mourra... La comtesse, elle, aura connu bien peu de temps le bonheur auprès de celui qu'elle aimait depuis six ans (mais elle repose à son côté grâce à Gilbert, le responsable de tous ses malheurs, qui aura eu ainsi l'occasion de se racheter)... Quant à Ange Pitou, chacune de ses apparitions est un véritable bonheur... Par son réalisme, son bon sens, sa gentillesse, sa modération, son dévouement, sa noblesse de cœur, c'est un personnage très attachant. Il est à noter que c'est dans ce roman que Dumas nous raconte comment l'assemblée décide de transformer l'église Sainte Geneviève en Panthéon à l'occasion de la mort de Mirabeau et comment ce dernier en est exclu trois ans plus tard... (lire ce texte de Dumas). Imaginait-il en écrivant cela qu'un jour il aurait l'honneur d'y reposer ? Signalons enfin que, en 1989, un feuilleton télévisé de Marion Sarraut a été adapté à partir des romans Ange Pitou et La comtesse de Charny.Précieux et bel exemplaire de la Duchesse de Berry, héroïne de plusieurs romans de Dumas, de cette rarissime édition originale provenant de sa bibliothèque personnelle au Château de Brunsee.Marie-Caroline-Ferdinande-Louise de Bourbon-Sicile, fille de Ferdinand Ier, roi des Deux‑Siciles et de Marie-Clémentine, archiduchesse d'Autriche, née à Naples le 5 novembre 1798, épousa le 17 juin 1816, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X, qui fut assassiné le 13 février 1820. La duchesse de Berry, veuve à 22 ans, se consacra a l'éducation de ses deux enfants. Louise-Marie-Thérèse d'Artois et Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné, duc de Bordeaux, né posthume ; très courageuse, elle essaya en 1832 de fomenter en Vendée un soulèvement légitimiste qui échoua ; trahie le 7 novembre de la même année par le juif converti Deutz, elle fut enfermée dans la citadelle de Blaye où elle mit au monde une fille qu'elle avait eue du comte Hector Lucchesi-Palli, qu'elle avait épousé secrètement en 1831 ; remise en liberté en juin 1833, elle fut tenue à l'écart par la famille royale et se vit enlever la direction de l'éducation de son fils. Elle vécut à Venise et mourut le 17 avril 1870 au château de Brunsee en Styrie.‎

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‎DUMAS, Alexandre‎

Reference : LCS-17546

‎Les Trois Mousquetaires. Édition originale des Trois Mousquetaires, « un chef-d’œuvre inégalé et l'un des livres les plus lus dans le monde entier. »‎

‎Superbe exemplaire, très pur, provenant de la bibliothèque Robert Von Hirsch. Paris, Baudry, Libraire-Editeur, 1844.8 tomes reliés en 4 volumes in-8 de : I/ (2) ff., 349 pp. (mal chiffrées 449), (1) f. de table ; (2) ff., 329 pp., (1) f. de table ; II/ (2) ff., 386 pp., (1) f. de table ; (2) ff., 363 pp., table au verso de la p. 363 ; III/ (2) ff., 310 pp., (1) f. de table ; (2) ff., 287 pp., (1) p. de table ; IV/ (2) ff., 297 pp., (1) f. de table ; (2) ff., 329 pp, (1) f. de table.Demi-veau bleu glacé, dos à nerfs ornés de filets dorés, plats de papier marbré, tranches mouchetées. Élégantes reliure de l’époque. 207 x 129 mm.‎


‎Édition originale « d’un chef-d’œuvre inégalé. L’un des livres les plus lus dans le monde entier. » (Dictionnaire des Œuvres).Vicaire, III, 359-360 ; Carteret, I, 235.« Rare et très recherché. Rarissime en belle condition d’époque, atteint de très fortes cotes ». (Marcel Clouzot, Guide du Bibliophile français).« Les héros de ces aventures sont quatre gentilshommes, amis inséparables, mousquetaires de Louis xiii : Athos, en réalité comte de la Fère, a été ruiné par un tragique mariage avec une aventurière ; il est devenu mousquetaire par désespoir, il a l’âme romantique, noble et hautaine ; Porthos,- dont le véritable nom est du Vallon, est un géant débonnaire et vaniteux ; Aramis, ou le chevalier d'Herblay, arraché à sa Vocation religieuse par une aventure galante, oscille continûment entre un vague mysticisme, une habileté dans les intrigues toute jésuitique, des amours secrètes et fort aristocratiques, et une bravoure pleine de fougue. Aux trois premiers compagnons vient se joindre d'Artagnan, un Gascon courageux et rusé, qui arrive de sa prince natale, nanti des plus folles ambitions et d'un maigre pécule ; il deviendra le héros de l'histoire ».L’habileté avec laquelle cette œuvre est conduite ne se retrouve dans aucune autre du même genre.A côté du roman feuilleton, qui venait d'apparaître avec les Mystères de Paris d'Eugène Sue, Alexandre Dumas créait un genre nouveau en exploitant l’attrait qu’avait l’histoire de France auprès du public et en profitant de la publication des chroniques et des mémoires entreprise à la suite du vaste mouvement qui avait créé l’histoire moderne en France au début du XIXe siècle. Fondateur de ce genre, Dumas devait en rester le modèle.Remarquable exemplaire, l’un des plus beaux connus, à très grandes marges (hauteur : 207 mm), très pur, non lavé et sans rousseur aucune, conservé dans ses élégantes et belles reliure en demi-veau bleu glacé de l’époque.Provenance : Robert Von Hirsch, vendu à Paris il y a 39 ans (Paris, 12 juin 1978, n° 88).‎

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EUR105,000.00 (€105,000.00 )

‎DUMAS, Alexandre et GAILLARDET‎

Reference : LCS-17339

‎La Tour de Nesle, Drame en cinq actes et en neuf tableaux, par MM. Gaillardet et ***, représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 29 mai 1832. Édition originale « rare et très recherchée » de ce drame d’Alexandre Dumas.‎

‎Parmi les 251 œuvres d’Alexandre Dumas recensées par le bibliographe M. Clouzot (Guide du bibliophile français du XIXe siècle, Paris, 1996) 4 seulement portent la mention « très recherchée » : Les Trois Mousquetaires ; Le Comte de Monte-Christo ; La Tour de Nesle ; Mes Mémoires. Paris, J. N. Barba, 1832.In-8 de (4) ff., 98 pp., relié comme souvent sans les (2) pp. d’annonces commerciales du libraire Demi-maroquin bordeaux à coins, dos lisse orné d’un fleuron doré, témoins. Reliure signée de Champs, vers 1870.209 x 130 mm.‎


‎Édition originale « rare et très recherchée » (Clouzot p. 94) de ce drame d’Alexandre Dumas représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832.« Pièce célèbre devenue rare. » Carteret, I, 314.Parmi les 251 œuvres d’Alexandre Dumas recensées par le bibliographe M. Clouzot (Guide du bibliophile français du XIXe siècle, Paris, 1996) 4 seulement portent la mention « très recherchée » : Les Trois Mousquetaires ; Le Comte de Monte Christo ; La Tour de Nesle ; Mes Mémoires.« Très rare. Exemplaire avec la couverture. Vendu » pouvait-on lire dans le Bulletin de la Librairie Morgand et Fatout dès 1884 (n°11117). « Drame en cinq actes d’Alexandre Dumas père (1803-1870) et Frédéric Gaillardet (1808-1882), représenté en 1832. Une légende fait de la tour de Nesle le théâtre de plus d’un crime : c’est là, en effet, que Marguerite de Bourgogne, l’épouse légitime du roi Louis X et ses propres sœurs auraient massacré leurs amants après certaine nuit d’amour, dont nul ne fut jamais témoin. Cette légende a fourni le sujet du drame qui nous intéresse, un des premiers du théâtre romantique après le triomphe d’’Hernani’, de Victor Hugo en 1830. Léonet de Bournouville, page du duc de Bourgogne, est l’amant de la princesse Marguerite ; de cette liaison, deux enfants sont nés. Le duc de Bourgogne veut faire enfermer sa fille dans un couvent ; pour échapper à cette éventualité, Margeurite pousse Léonet à assassiner le duc. Mais, épouvantée par son crime et voulant effacer le souvenir de sa passion et de ses conséquences, elle ordonne au page de partir et confie les nouveau-nés à un homme afin qu’il les noie. N’ayant pas le cœur d’accomplir son horrible mission, ce dernier abandonne les jumeaux devant Notre-Dame, après leur avoir marqué le bras, à tous deux, d’une croix, avec la pointe de son poignard. Les années passent : l’ancien page, devenu un valeureux officier, revient à Paris, sous le nom de Buridan. Les enfants abandonnés sont devenus deux séduisants cavaliers, Philippe et Gaultier Daulnay. Philippe, dans la triste tour de Nesle, est assassiné ; Gaultier, qui veut se venger des meurtriers de son frère, est passionnément amoureux de Marguerite qui a fait tuer Philippe (sans le savoir, elle est la mère des deux frères) ; pour la première fois de sa vie peut-être, en face de Gaultier, elle éprouve un sentiment pur. Elle décide de faire mourir Buridan, puisque celui-ci sait que Philippe a été tué sur l’ordre de la reine ; mais Buridan dévoile sa véritable identité et parvient à se faire nommer premier ministre. Il apprend par hasard que Gaultier est son propre fils, alors qu’il a déjà causé sa perte en l’envoyant à la tour de Nesle [...] » (Dictionnaire des Œuvres, VI, p. 454).Précieux exemplaire de cette originale littéraire de la plus grande rareté, grand de marges avec de nombreux témoins, sans rousseur, relié par Champs vers 1870.‎

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‎DUPLESSIS-MORNAY‎

Reference : LCS-14925

‎Histoire de la Vie de Messire Philippes de Mornay Seigneur Du Plessis Marly, &c. Contenant Outre la Relation de plusieurs evenemens notables en l’Estat, en l’Eglise, és Cours, &és Armees, divers Advis Politiqs, Ecclesiastiqs & Militaires sur beaucoup de Mouvemens importans de l’Europe. Exemplaire personnel de Saint-Amant de l’édition originale de la biographie de Duplessis-Mornay‎

‎ Leyde, Elzevier, 1647.In-4 de (6) ff., 732 pp., (3) ff. Veau moucheté, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coiffes anciennement restaurées, mors supérieur faible, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 225 x 163 mm.‎


‎Édition originale de la biographie du fameux ministre de Henri IV, figure emblématique du protestantisme, conseiller intime du roi et l’un des hommes les plus remarquables de son temps. Willems, Elzevier, 619; Brunet, III, 1912. L’ouvrage a été rédigé par David Licques d’après le manuscrit de Mme de Mornay (Charlotte Arbaleste) et les notes de deux secrétaires du ministre. L’épitre dédicatoire, signée des Elzevier, est en réalité de Valentin Conrart, huguenot lui aussi, dont les réunions littéraires ont donné naissance à l’académie française. Elle est également en édition originale. Précieux exemplaire du poète Saint-Amant, portant sur le titre la mention de sa main A Saint-Amant. Élevé dans la foi réformée, familier du cercle de Conrart, Saint Amant était l’ami intime du petit-fils de Duplessis-Mornay, Philippe de Jaucourt, Baron de Villarnoul (La mère du Baron de Villarnoul était la fille de Duplessis-Mornay) celui qu’il appelait «sa chère moitié» et pour qui il avait écrit, l’année précédente, l’Épistre à Monsieur le Baron de Villarnoul (1646): Quoy que le temps toute chose corrompe, Mon Villarnoul en mes vers brillera, Tant que la Terre, ou le Ciel tournera …‎

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‎DURAS, Marguerite.‎

Reference : LCS-18124

‎Un barrage contre le Pacifique. Edition originale de l’un des romans les plus importants de Marguerite Duras, celui qui la révéla au grand public.‎

‎Précieux exemplaire de tête numéroté sur vélin pur fil Lafuma-Navarre. Paris, Gallimard, 1950.In-12 de 315 pp., (2) ff. Conservé broché et non rogné.189 x 117 mm.‎


‎Edition originale de l’un des romans les plus importants de Marguerite Duras, celui qui la révéla au grand public.Précieux exemplaire de tête, n°15, l’un des38 numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul grand papier.Commencé dès 1947, le roman Un barrage contre le Pacifique est publié trois ans plus tard, en 1950. Il intervient alors que Marguerite Duras vient de divorcer de son premier mari et de se remarier avec Dionys Mascolo, dont elle aura un enfant dans cette période. C'est donc entre l'éducation de Jean, son fils en bas âge, et sa nouvelle histoire d'amour qu'elle écrit cette fresque inspirée de la situation qu'elle a connu jeune.L'action se situe en Indochine française, elle met en place une mère et ses deux enfants Joseph et Suzanne vivant dans une plantation peu rentable et tentant de survivre de trafic divers. Ce roman raconte la difficulté de la vie de ce que l'on a appelé "les petits blancs" par rapport aux "grands", riches planteurs, chasseurs citadins, membres de la bourgeoisie coloniale, commerçante ou financière. Et, enfin, au-dessus de tout ce monde, omnipotents et prévaricateurs au détriment des plus pauvres des blancs, les fonctionnaires de l’administration coloniale qui ne vivent que de prébendes et d’extorsions de fonds.La mère et ses enfants ne peuvent vivre qu’aux limites de la société coloniale et aux abords immédiats des villages où vivent les indochinois dans un dénuement absolu et à la merci de toutes les maladies, de la cruauté des tigres et de la force aveugle et meurtrière des marées de l’océan.Le roman « Un barrage contre le Pacifique » est, par son écriture, à la fois le dernier de ceux qui ont fait de Marguerite Duras un écrivain reconnu et publié, et déjà le premier de ceux qui établiront sa réputation de romancier moderne.Parfait exemplaire d’une grande pureté conservé broché tel que paru.‎

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‎DURAS, Mme la Duchesse de.‎

Reference : LCS-17851

‎Ourika / Edouard Ourika, la première grande héroïne noire de la littérature occidentale.‎

‎« Un best seller sous Louis XVIII » (Lucien Scheler in « Bulletin du Bibliophile », Paris 1988.) Paris, chez Ladvocat, libraire de Son Altesse Sérénissime Monseigneur Le Duc de Chartres, 1824. In-12 de 172 pp. Pte. déch. dans le coin sup. de la page 3 sans atteinte au texte.- [Accompagné de] : Edouard, par l’auteur d’Ourika.Paris, chez Ladvocat, libraire de S. A. R. Le Duc de Chartres, 1825. 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 238 pp. ; II/ (2) ff., 225 pp., (1) f. de catalogue de l’éditeur, quelques rousseurs.Soit 3 volumes reliés en demi-veau rouge à petits coins, plats de papier rouge gauffré, dos lisses ornés de filets dorés hachurés, tranches jonquille mouchetées de rouge. Reliure de l’époque.172 x 99 mm.‎


‎Éditions parues la même année que les originales, publiées « au profit d’un établissement de charité ».Carteret, I, p. 250 ; Vicaire, III, 535 ; Clouzot, p. 114 ; Vicaire, 535 ; Barbier II, 31 ; Quérard, II, 723 ; Brunet, II, 908.Première édition dans le commerce de ces deux œuvres. L'édition originale d’Ourika fut publiée la même année sans page de titre, imprimée par l'Imprimerie royale en petit nombre (25-40 ex.) pour les amis de la famille. Au verso du faux-titre, on peut lire « Publié au profit d'un établissement de charité ». « La duchesse de Duras (1778-1828), fille d’un capitaine de vaisseau, le comte de Kersaint, mort sur l’échafaud, émigre avec sa mère à la Martinique, puis se fixe à Londres où elle épouse le duc de Duras, un autre émigré. Elle rentre en France après le 18 brumaire, mais, pendant tout l’Empire, vit retirée avec son mari dans son château de Touraine, où elle n’a de relations avec le monde des lettres que son amitié pour Chateaubriand, et surtout pour Mme de Staël. Avec la Restauration, le duc de Duras est nommé maréchal de France et la duchesse rentrée à Paris, tient un salon littéraire assez fermé, où c’est en quelque sorte une consécration mondaine d’être admis. Elle publie ce roman très bien accueilli du public. » (Dictionnaire des auteurs, II, 78).« Sous la Restauration, le salon de Mme de Duras était un des plus brillants. ‘Bientôt, dit Sainte-Beuve, il se forma dans les boudoirs aristocratiques une petite société d’élite, une espèce d’hôtel de Rambouillet adorant l’art à huis clos…’. ».L’esclavage étant interdit sur le territoire français, une mode étrange se répandit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : des négrillons arrachés d’Afrique, qu’on sauvait pour ainsi dire de l’esclavage des colonies, étaient offerts ça et là à de riches aristocrates et à des bourgeois qui en faisaient les délices exotiques de leurs demeures ou de leurs salons. C’est ainsi qu’une fillette emmenée du Sénégal recevra une éducation aristocratique et finira sa vie comme religieuse dans un couvent parisien au début du XIXe siècle.C’est de son couvent que la religieuse Ourika, malade, confie à son médecin le chagrin qui a ravagé sa vie et l’a conduite au bord de la tombe. N’est-il pas toujours vrai que pour nous guérir, les médecins ont besoin de connaître les peines qui détruisent notre santé ? Ourika raconte donc son arrivée en France à l’âge de deux ans, son éducation et sa formation intellectuelle auprès de Madame de B. qui « s’occupait elle-même de ses lectures, guidait son esprit, formait son jugement ». Mais, à quinze ans, elle prend brutalement conscience de sa couleur comme le signe par lequel elle sera toujours rejetée, le signe qui la séparait de tous les êtres de son espèce, « qui la condamnait à être seule, toujours seule ! jamais aimée ! » La voilà donc une étrangère parmi ses semblables. Dans sa douleur, la douce compagnie de sa maîtresse et de ses deux fils ne lui sont d’aucun secours.« Je fus rapportée du Sénégal, à l’âge de deux ans par M. Le Chevalier de B. qui en était gouverneur. Il eut pitié de moi, un jour qu’il voyait embarquer des esclaves sur un bâtiment négrier qui allait bientôt quitter le port : ma mère était morte, et on m’emportait dans le vaisseau malgré mes cris. M. de B. m’acheta, et, à son arrivée en France, il me donna à Mme la marechale de B. sa tante, la personne la plus aimable de son temps… »Le charme d’Ourika, c’est que pour la première fois dans la littérature européenne – comme l’a déjà remarqué un romancier anglais – un écrivain blanc pénètre dans une conscience noire avec élégance et sincérité au point de permettre à des lecteurs blancs de s’identifier au personnage. La parution d’Ourika en 1824 procura à la duchesse de Duras l’un des plus grands succès du roman féminin. Instantanément à la mode, cette nouvelle brossait avec finesse l’Histoire d’une jeune esclave noire éprise du fils de ses protecteurs.« Un best seller sous Louis XVIII ». [Lucien Scheler in Le Bulletin du bibliophile, Paris, 1988].La Duchesse de Duras acquit sa notoriété par de courts romans sentimentaux consacrés à des personnages marginaux et défavorisés par leur condition sociale, comme Edouard, amoureux de la fille de son protecteur.« Mme de Duras a construit un petit roman psychologique très fin et très gracieux, qui peut prendre place entre ‘Adolphe’ et ‘Dominique’ dans la tradition du roman psychologique français. La seule autre œuvre publiée de Mme de Duras est également une longue nouvelle ‘Ourika’ (1823). Ces deux petits chefs-d’œuvre sont injustement oubliés ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 514-515).Bel exemplaire de cette réunion des deux grands textes de la Duchesse de Duras conservé dans une jolie reliure uniforme de l’époque.Provenance : ex-libris de la comtesse Victoire de Rigaud de Vaudreuil (1775-1851), épouse du gouverneur du Louvre et contemporaine de Mme de Duras.‎

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‎DU VERDIER, Gilbert Saulnier.‎

Reference : LCS-11092

‎Rozemire ou l’Europe délivrée. Dédiée à Madame la Duchesse de Mercoeur. « Rozemire ou l'Europe délivrée » aux armes de la comtesse de Verrue‎

‎"Rozemire ou l’Europe délivrée" finement relié en maroquin bleu nuit aux armes de la comtesse de Verrue. Paris, Denis Thierry, 1657. In-8 de (13) ff., 798 pp., (2) ff., 1 portrait de la duchesse de Mercœur et 2 gravures à pleine page. Qq. très légères mouillures. Plein maroquin bleu nuit, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné de pièces d’armes, pièce de titre de maroquin rouge, coupes décorées, tranches rouges. Reliure du XVIIe siècle. 165 x 105 mm.‎


‎Edition originale de ce roman à la mode du XVIIe siècle, dédiée à la duchesse de Mercœur. Brunet, supp., II, 532. Rozemire est l'histoire d'une princesse à l'époque d'Attila et les Huns. L’édition est ornée d’un portrait de la duchesse de Mercœur gravé par L. Spirinx d’après Beaubrun et de deux figures en taille-douce à pleine page. Précieux exemplaire revêtu dans la seconde moitié du XVIIe siècle d’une très belle reliure en maroquin bleu nuit aux armes et pièces d’armoiries de la comtesse de Verrue. « Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes (1670-1736) fut mariée à 13 ans, le 5 août 1683, au comte de Verrue, en Piémont, maréchal de camp au service de la France, tué à la bataille d’Hochstaedt le 13 août 1704 ; elle fut recherchée par le duc de Savoie, Victor-Amédée II, et finit après une longue résistance par céder à sa passion ; elle domina impérieusement la cour de Savoie, mais au bout de dix ans, son esprit gai et ouvert ne pouvant s’accorder avec le caractère sombre du duc, elle s’enfuit de Turin (1700) et vint à Paris où elle ouvrit son hôtel de la rue du Cherche-Midi aux gens d’esprit, aux littérateurs et aux philosophes ; aimable, insouciante et spirituelle, elle menait une vis facile et adonnée à tous les plaisirs, y compris ceux de l’esprit. La comtesse de Verrue aimait passionnément les lettres et les arts ; elle collectionnait tout ce qui était beau ; sa bibliothèque qui contenait en majorité des romans et des pièces de théâtre, comptait 18 000 volumes de choix, reliés pour la plupart par les meilleurs artistes de l’époque. » (Olivier pl. 799). Provenance : comtesse de Verrue (armoiries), comte de Béarn avec ex libris gravé (catalogue du comte de Béarn, I, 1920, n°372) ; Pierre Berès (catalogue 69 de 1977).‎

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‎ELUARD, Paul.‎

Reference : LCS-10066

‎Voir. Poèmes Peintures Dessins. « Voir » de Paul Eluard‎

‎Édition originale de Voir de Paul Eluard, l’un des 44 premiers exemplaires sur vélin pur chiffon. Paris, 1948. Paris, Genève, Éditions des Trois collines, 1948.In-folio de (2) ff.bl., 147 pp., (1) f., (3) ff.bl., avec 32 planches en couleurs comprises dans la pagination, reproduisant un tableau de chaque artiste. Relié en box noir orné sur le dos des prénom et nom de l’auteur ainsi que du titre de l’ouvrage répété neuf fois en petites capitales poussées à l’oeser alternativement vert métallisé et bleu métallisé, séparés par un point à l’oeser rouge ; doublures et gardes de papier gris, tête dorée, tranches lisses, couverture illustrée. Etui. Reliure de Pierre-Lucien Martin, 1965. 342 x 242 mm.‎


‎Édition originale des 44 poèmes de Paul Eluard consacrés à Picasso, Marc Chagall, Juan Gris, Jacques Villon, Fernand Léger, Georges Braque, Giorgio de Chirico, Paul Klee, Max Ernst, Joan Miro, Yves Tanguy, André Masson, André Beaudin, Man Ray, René Magritte, Salvador Dali, Balthus, Léonor Fini, Oscar Dominguez, Félix Labisse, Fautrier, Dubuffet, Chastel, etc., illustrée de 64 reproductions dont 32 en couleurs, d’œuvres de 32 peintres. A l’occasion de la sortie de ce livre, une exposition des œuvres qui y sont reproduites fut organisée à la Galerie du Pont Royal.Un des 44 exemplaires numérotés (n°XX) sur vélin pur chiffon, seul tirage sur grand papier, comportant chacun un manuscrit autographe signé d’un des poèmes et une épreuve de la gravure originale sur cuivre de Raoul Ubac qui a été reproduite en couverture. Le poème autographe du présent exemplaire est consacré à Juan Gris (1 page et demie in-folio), poème qui figure page 24 du livre.‎

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‎ERASMUS / ETIENNE DE LA PLANCHE.‎

Reference : LCS-18181

‎Les troys derniers livres des Apohthegmes [sic], c’est à dire brieves & subtiles rencontres, recueillies par Erasme. Mises de nouveau en Françoys, & non encor parcy devant imprimées. « Etienne de la Planche prouve ici que le français s’est suffisamment démarqué du latin pour pouvoir se prétendre à son tour langue littéraire à part entière. » (Louis Lobbes).‎

‎Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597). Paris, Jean Longis, 1553.In-8 de (8), 191 ff. Les gardes et les contreplats sont couvertes d’annotations manuscrites anciennes. Veau blond, double encadrement de trois filets à froid avec petits fleurons dorés aux angles, fleuron central argenté, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un petit fer répété, mors et coiffes restaurés. Reliure parisienne de l’époque de belle facture proche de celles réalisées pour Marcus Fugger.166 x 102 mm.‎


‎Edition originale de la traduction française établie par Etienne de la Planche, des trois derniers livres des Apophtegmes. Les cinq premiers livres avaient déjà été traduits en français par Antoine Macault.Brunet, II, 1040 ; Bibliotheca Belgica, E392.Dédiée à Jean Brinon, seigneur de Villennes, conseiller au Parlement de Paris, elle fut partagée entre Jean Longis et ses confrères parisiens Vincent Sertenas et Etienne Groulleau.Érasme publia les « Apophtegmes » pour l’éducation des Hommes d’État. Il veut ici « célébrer l’art d’être spirituel. Il le fait en traduisant et en commentant Plutarque. La scène est presque toujours la même : on pose inopinément une question à un général ou à un homme politique de Sparte. D'autres seraient pris au dépourvu. Les Spartiates, jamais. Ils répondent avec finesse, subtilité, élégance, qualités bien notées dans les marges du recueil. Parfois, avec une certaine rosserie. Le contenu de leurs réponses n'est pas la chose la plus importante. Homme du nord, Érasme aime autant que Castiglione et les grands Italiens le plaisir des bons mots. Si on l'oublie, on réduit le sens de sa culture comique. » (Daniel Ménager).« Signe évident de succès, le recueil latin de plus de 3 000 dits mémorables qu'Érasme publia à partir de 1531 sous le titre d'Apophthegmatum opus, fut réimprimé quelque soixante-dix fois en l'espace d'un demi siècle. Et comme s'il ne suffisait pas de pourvoir aux besoins intellectuels d'un public plus ou moins érudit, voici que rapidement se mirent à fleurir des traductions à l'intention de lecteurs pour qui, apparemment, la connaissance du latin n'allait plus de soi. Ainsi, s'il faudra attendre 1672 pour voir sortir des presses une édition néerlandaise, il en parut une anglaise en 1542, une italienne en 1546 et une espagnole en 1549. Non point que les Français, quant à eux, ne s'y soient pas intéressés : dès 1536, Antoine Macault s'attaqua non pas à une traduction, qui relève de l'imitatio, mais à une translation, qui appartient à l'inventio, des cinq premiers livres ; ce labeur, Etienne de Laplanche allait le compléter dix-sept ans plus tard. Qui plus est, dans les années qui suivirent, Guillaume Haudent et Gabriel Pot devaient même prétendre y trouver matière à en tirer des poésies ! Dès lors, le nombre de compatriotes qui se sont attachés à transposer le recueil d'Érasme, aussi bien que la rapidité avec laquelle ils se sont mis au travail ont de quoi nous intriguer, au point que l'on peut se demander si, au-delà d'un désir fort louable de vulgarisation, et d'une aspiration bien compréhensible, sur les brisées d'un si illustre maître, à la gloire littéraire, d'autres ambitions plus ou moins explicitement énoncées ne se laissent pas discerner.C'est à la lecture de ces exemples que l'on se rend compte à quel point, dès le milieu du XVIe siècle, le français s'est suffisamment démarqué du latin pour pouvoir se prétendre à son tour langue littéraire à part entière. Tant s'en faut, en effet, que Rabelais ait été le seul à se livrer à la truculence verbale : Macault et Etienne de Laplanche prouvent qu'elle est en réalité le fait de toute leur époque. Pour quelque raison que ce soit, mièvrerie esthétique, pruderie intellectuelle, austérité morale ou tyrannie dogmatique, les siècles suivants, à commencer par le XVIIe, allaient se charger de canaliser, voire de brider cette énergie créatrice qui, du coup, fait précisément l'originalité du XVIe. Faut-il le regretter? Il est vrai que de la sorte, le français a perdu en spontanéité ce qu'il a gagné en longévité, au point qu'à presque quatre siècles de distance, les pièces de Corneille se lisent encore sans trop de difficulté. Et si, dès cette époque, se sont mises à fleurir des Belles Infidèles qui se sont épanouies en genre littéraire à part entière, simultanément surgit le débat de fond entre l'école et la rue. » Louis Lobbes. Etienne de Laplanche, avocat au parlement de Paris au XVIe siècle, s’est immortalisé par la traduction qu’il a donnée des cinq premiers livres des Annales de Tacite et des trois derniers livres des Apophtegmes d’Érasme.Précieux volume conservé dans son élégante et intéressante reliure parisienne strictement de l’époque, très proche des reliures alors réalisées pour le bibliophile de la Renaissance Marcus Fugger (1529-1597).‎

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‎ETIENNE DE LA BOETIE (1530-1563). BAIF, Ian-Antoine de.‎

Reference : LCS-17815

‎Œuvres en rime de Jan Antoine de Baïf secrétaire de la chambre du Roy. Rarissime première édition collective, en très grande partie originale, l’une des plus recherchées de la Pléiade présentant les Œuvres poétiques d’Antoine de Baïf, imprimées en 1572 et 1573.‎

‎Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre. A Paris Pour Lucas Breyer Marchant libraire, 1573. Avec privilège du Roy. In-8.Les Amours de Ian Antoine de Baif. A Monseigneur le duc d’Anjou fils et frere de Roy.A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. In-8.Les Jeux. De Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le duc d’Alençon.A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. Avec privilège du Roy. In-8.Les Passe-temps de Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le Grand Prieur.A Paris, Pour Lucien Breyer, 1573. Avec privilège du Roi. In-8.Ensemble 4 volumes in-8. Maroquin bleu orné d’un médaillon fleuri au centre des plats, dos à nerfs ornés d’un fleuron répété, large dentelle intérieure, double filet sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Trautz‑Bauzonnet.162 x 98 mm.‎


‎Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre.Baïf fut choisi par Ronsard parmi les six meilleurs poètes de la célèbre « Brigade » pour constituer la Pléiade.« Ces poésies sont fort recherchées et ne se trouvent pas facilement complètes » notait déjà Brunet en 1863.D’origine angevine, né en 1532 à Venise où son père était ambassadeur, Jean-Antoine de Baïf suivit les leçons de Dorat avec Ronsard. Après avoir chanté l’amour en pur pétrarquiste, il le rencontra à Poitiers et le célébra avec ferveur dans les Amours de Francine (1555).Il fonda en 1570 une académie de musique et de poésie et imagina alors de faciliter la collaboration entre poètes et musiciens en adoptant la métrique gréco-latine, comme dans ces vers légers :Amour, amiables fillettes, Amour à la pénible chasseNe se trouve point au marché Ne s’attrape pas à quester,Pour qui le voudroit acheter : Toyles ny rez rien ne lui font :- Aimer il faut pour estre aymé. - Aymer il faut pour estre ayméMises en musique, les Chansonnettes mesurées charmèrent la cour et la ville. Mais le meilleur de Baïf est dans son adaptation des Psaumes et dans certains sonnets des Amours de Francine.« N’y m’esloigner du long des plus lointains rivages,Ny par les monts déserts, tout seulet, m’escarter,Ny dans les bois obscurs tout le jour m’arrester,Ny entrer dans le creux des antres plus sauvages,Ne m’ostent tant à moy, que de toy mille imagesNe viennent à mes yeux par tout se présenter,Où que je sois caché, me venant tourmenter,Navrans mes yeux de peur, mon cuer de mille outrages.Si l’œil se jette en l’eau dedans l’eau je te voy ;Tout arbre par le bois me semble que c’est toy,Dans les antres, au mont, me recourt ton image.Or il faut bien qu’Amour soit aislé comme on bruit,Quand par tout où je fuy, léger, il me poursuit,Toujours devant mes yeux remettant ton visage. »L'œuvre de Baïf se distingue par son abondance, sa variété, et son caractère expérimental souvent audacieux. Esprit éclectique, « inventif et laborieux » selon ses propres termes, ce poète humaniste a passé sa vie à étudier et à écrire, et s'est essayé à tous les genres et à tous les styles avec une inégale persévérance : sonnet et chanson pétrarquiste, mignardise anacréontique, épigramme facétieuse et gauloise, narration mythologique, tragédie, comédie, églogue satire morale ou politique, poésie gnomique à base de proverbes et de sentences versifiées, fable ésopique, lyrisme religieux... Sa réputation d'érudition, d'abord flatteuse, semble ensuite s'être retournée contre lui, quand la postérité s'est plu à faire du « docte, doctieur et doctime Baïf » célébré par Du Bellay une caricature du pédant, lui reprochant son « érudition effréné e» (Chamard). Parce qu'il a beaucoup traduit et paraphrasé, en français et en latin, en prose et surtout en vers, rimés ou mesurés, parce qu'il a considéré la poésie comme un art de la mémoire et de la réécriture, « déversant dans ses œuvres, par imitation volontaire ou par simple réminiscence, tous les souvenirs de son humanisme » (Chamard), on a parfois douté de l'originalité de son talent. Il est juste de souligner sa parenté avec les poètes alexandrins de l'Antiquité, auxquels Dorat l'avait initié. Sa prédilection pour la mythologie et pour un certain réalisme rustique, ses procédés de composition maniéristes, son goût du mot populaire ou archaïque, ses recherches rythmiques sont autant de traits qui l'apparentent aux poètes des Ptolémées. Mais on retient surtout l'audace de ses recherches formelles et l'importance de sa contribution au renouveau musical de son temps. Après avoir expérimenté dans ses vers rimés nombre de combinaisons rythmiques inédites, cet esprit sociable, actif, curieux et entreprenant a orchestré au sein de son Académie une véritable métamorphose de la musique vocale. Peut-être trop dispersé dans ses intérêts, sans doute n'a-t-il jamais produit de véritable chef-d’œuvre ; son œuvre immense n'en incarne pas moins les hautes ambitions morales, intellectuelles et artistiques de la Pléiade. La recherche actuelle tend à lui restituer un rôle de premier plan dans le renouveau esthétique issu de l'humanisme.Rarissime première édition collective, en très grande partie originale, l’une des plus recherchées de la pléiade.Superbe impression homogène pour les quatre volumes, en caractères fins italiques. Les bois typographiques sont également utilisés de manière harmonieuse au travers des volumes.Elle réunit :- Les Amours. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (8) ff. et 232 ff. En partie originale. Contient 6 poèmes d'Etienne de la Boetie.- Les Jeux. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (4) ff. et 232 ff., le dernier chiffré par erreur 230.La date du titre, comme souvent, a été modifiée par l’adjonction manuscrite d'un I au chiffre mdlxxii. Edition originale.- Œuvres en Rime. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (10) ff. et 272 ff. Bien complet de l'extrait du privilège, et du rarissime feuillet a10, blanc avec fleuron typographique. En grande partie originale.- Les Passetems. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (4) ff. et 128 ff. chiffrés par erreur 126. Edition Originale.Tchemerzine, pp. 268-279 ; Jean Vignes, « Henri III et Jean-Antoine de Baïf, mécénat rêvé, mécénat réel », in Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, 2006, pp. 144 et suiv.Superbe exemplaire à très belles marges (hauteur 162 mm contre 157 mm pour l’exemplaire relié par Lortic vendu 245 000 FF (37 000 €) le 17 mai 1991, il y a 29 ans et 156 mm pour l’exemplaire H. Drury vendu 45 000 € le 15 décembre 2006, il y a 14 ans).Brunet souligne que ces quatre volumes sont très recherchés et ne se rencontrent pas facilement réunis et Deschamps, dans le supplément à Brunet, cite deux exemplaires en 4 volumes en reliure identique à celui-ci au prix de 1 500 F Or (en 1873) et 1 640 F Or (en 1876) sachant qu’un livre de bibliophilie pouvait alors s’acquérir à compter de 10 F Or.Des bibliothèques Robert Hoe et John Whipple Frothingham avec ex-libris.‎

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EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎FAERNE, Gabriel‎

Reference : LCS-14795

‎Fabulae centum ex antiquis auctoribus delectae... L’un des plus beaux livres de fables italien‎

‎Premier tirage rare des 100 belles eaux-fortes gravées sur les dessins du Titien. Rome, Vincenzo Luchino, 1563.Petit in-4 de (4) ff. y compris le frontispice, 100 ff. ornés de 100 eaux-fortes à pleine page. Vélin ivoire rigide, dos lisse, pièce de titre de maroquin olive, tranche bleues. Reliure italienne ancienne. 213 x 156 mm.‎


‎Édition originale posthume des Fables de Faerne publiée par Silvio Antoniano. Brunet, II, 1160 ; Harvard, Italian, 178 ; Praz, p. 57 ; Adams Cambridge, I, F 115. Le Pape Pie IV avait commandé à Faerne, de Crémone, de faire un choix de cent fables d’Esope et autres. Faerne mourut en 1561 avant d’avoir terminé son ouvrage qui fut complété et édité en 1563. La Fontaine reprendrait un siècle plus tard quelques-unes de ces fables : « Le pot de terre et le pot de fer », « L’âne chargé d’éponges et l’âne chargé de sel », « La cigale et la fourmi », « L’alouette et ses petits », « Le renard et les raisins », « Le renard et le corbeau ». Cette belle édition est ornée en tout premier tirage des 100 belles figures sur cuivre à pleine page, gravées sur des dessins que l’on a attribués au Titien. Des exemplaires datés 1564 et même 1565 présentent ces planches en tout point semblables mais les bibliographes considèrent que les exemplaires de 1563 présentent seuls la particularité du tout premier tirage. Très expressives et empreintes de mouvement, ces eaux-fortes de belle facture sont à rapprocher des gravures sur bois inspirées elles-aussi des dessins du Titien et qui illustreront en 1570 les Fables de Verdizzoti. Très bel exemplaire, immense de marges (hauteur 213 mm contre 210 mm pour l’exemplaire Harvard) de cette édition originale « rare et peu commune » (Brunet) d’un très beau livre de fables italien illustré. Il provient de la bibliothèque Paul Harth avec ex-libris.‎

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EUR13,000.00 (€13,000.00 )

‎FENELON, François de Salignac de la Mothe.‎

Reference : LCS-18121

‎Les Aventures de Télémaque. Les Aventures de Télémaque imprimées sur grand papier.‎

‎L’un des rarissimes exemplaires somptueusement gouachés à l’époque. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785.2 tomes en deux volumes in-4 de : I/ (2) ff., 309 pp., 13 planches à pleine page hors texte ; II/ (2) ff., 297 pp., (7) pp., 12 planches hors texte à pleine page.Demi-maroquin rouge à long grain à coins de maroquin rouge, filets dorés, dos à nerfs orné de filets dorés et de motifs dotés et mosaïqués. Reliure postérieure.328 x 245 mm.‎


‎Magnifique édition typographique, imprimée sur papier vélin d’Annonay de la fabrique de Montgolfier.Cette superbe édition faite sous la direction de P-Fr. Didot, avec de nouveaux caractères spécialement créés, devait initialement accueillir la suite d’estampes de Monnet et Tilliard illustrant le texte. Cependant les éditeurs, par souci d’harmonisation des papiers, écartèrent ladite suite et en firent graver une autre par Moitte. « ... la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n’étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d’autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur le même papier vélin que l’ouvrage. »C’est ici l’un de ces exemplaires parfaits aux yeux de l’éditeur, accompagné des 24 figures de Moitte.L’avertissement annonçait également que Didot avait réservé quelques exemplaires des suites coloriées ou peintes à la gouache mais que pour l’un ou l’autre exemplaire de ces dernières, il était nécessaire de se faire inscrire.Cohen a omis d’informer qu’il existe deux sortes d’exemplaires coloriés : ceux simplement coloriés, et ceux peints à la gouache.L’exemplaire est ici orné d’une composition au portrait de Fénelon et des 24 figures de Moitte gouachées à l’époque, bordées de cadres peints.Chacun des titres porte les armes de Monsieur, frère du roi Louis XVI, gravées sur bois d’après Choffard.Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l’acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du Grand Dauphin. Il dut s’occuper surtout du duc de Bourgogne, le plus difficile d’entre eux, qui se trouvait être en même temps l’héritier de la couronne.« C’est dans ‘l’Odyssée’ d’Homère que Fénelon a puisé son sujet. Faisant fond sur le livre quatrième, il choisit le héros le plus propre à intéresser son élève : le jeune Télémaque, fils d’Ulysse, que l’on voit entreprendre un voyage périlleux afin de retrouver son père dont l’absence menace de causer de graves désordres dans le royaume.Fénelon se trouve avoir un élève difficile. Selon Saint-Simon, le jeune duc « était né terrible, dur et colère jusqu’aux derniers emportements, opiniâtre à l’excès et naturellement porté à la cruauté. » Il fallait donc tout mettre en œuvre pour fixer son attention. Fénelon fit si bien qu’il parvint à le dompter. Pris tout entier par sa mission, il était assurément homme à tout lui sacrifier – fût-ce la qualité de son œuvre. Séduisant, certes, et chimérique autant qu’on voudra, mais capable à l’occasion de nourrir un feu sauvage que rien ne peut éteindre. Car, en ce grand seigneur, l’écriture n’est pas moins complexe que les sentiments. « Quand on aura fait, dit Brunetière, toutes les critiques qu’on peut faire, et l’on peut en faire beaucoup, il restera toujours que dans le Télémaque, on retrouve beaucoup de Fénelon lui-même, et longtemps encore, c’est ce qui suffira. »Précieux exemplaire, l’un des rarissimes avec la suite habilement coloriée à la gouache à l’époque ; avec les épreuves avant la lettre.« En maroquin rouge de Kalthoeber, aussi avec les figures gouachées, 400 fr., vente R. Portalis (février 1878, n° 110), puis vente Piet (n° 299), en maroquin rouge ancien, 310 fr., même vente (n° 111). » Cohen, 385.‎

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EUR35,000.00 (€35,000.00 )

‎FIELDING, Henry.‎

Reference : LCS-18376

‎Tom Jones, ou histoire d’un enfant trouvé. Traduction nouvelle et complète, ornée de douze gravures en taille-douce. Edition originale de la traduction établie par le comte de La Bédoyère.‎

‎Précieux exemplaire imprimé sur grand papier vélin, comportant les figures de Moreau avant la lettre. Paris, Imprimerie de Firmin Didot frères, 1833. 4 tomes en 4 volumes in-8 de : I/ xv pp., 376 pp., 4 planches hors texte protégées par des serpentes ; II/ (2) ff., 411 pp., 2 planches hors texte, protégées par des serpentes ; III/ (2) ff., 356 pp., 2 planches hors texte, protégées par des serpentes ; IV/ (2) ff., 444 pp., 4 planches hors texte, protégées par des serpentes. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs richement ornés, tranches peigne. Reliure de la seconde moitié du XIXe siècle. 231 x 141 mm.‎


‎Edition originale de la traduction établie par le comte de La Bédoyère. Cohen, Supp., 1100; Vicaire, III, col. 703-704. Le texte est précédé d’un avant-propos du traducteur et de l’épître dédicatoire de Fielding. L’ouvrage est illustré d’une suite de 12 jolies figures hors texte avant la lettre de Moreau le jeune gravées sur cuivre en taille-douce par de Villiers, Mariage et Simonet. Ces compositions appartiennent à la dernière manière de l’artiste. Elles furent gravées peu de temps après sa mort qui survint en 1814. Les épreuves du tirage avant la lettre avec le nom des artistes à la pointe indiquent en effet la date de 1816. Moreau le Jeune a également illustré la traduction du comte de La Bédoyère des Souffrances du jeune Werther de Gœthe, chez Pierre Didot l’aîné en 1809. Il semble que l’illustrateur et le traducteur aient entretenu des liens privilégiés comme en témoignent les nombreux dessins originaux de l’artiste présents dans les exemplaires des ouvrages traduits ou écrits par le comte de La Bédoyère et décrits par Roger Portalis. L’un des quelques exemplaires tirés sur grand papier vélin, particulièrement grand de marges (hauteur: 231 mm), comportant les figures de Moreau avant la lettre tirées sur Chine. Provenance: Charles Hayoit avec ex libris.‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎FLAUBERT, Gustave‎

Reference : LCS-18073

‎Bouvard et Pécuchet. Edition originale de Bouvard et Pécuchet.‎

‎L’un des 55 précieux exemplaires sur Hollande. Paris, Lemerre, 1881.In-12 de (1) f.bl., (2) ff., 400 pp., (1) f.bl., piqures sur les gardes. Demi-maroquin vert à coins, dos lisse, non rogné, couvertures jaunes imprimées et dos conservés. Reliure de l’époque.183 x 120 mm.‎


‎Edition originale du dernier roman de Flaubert.L’un des 55 exemplaires sur papier de Hollande, « de plus en plus recherché, particulièrement en grand papier ». Clouzot, 122Carteret, 270 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 427.Exemplaire cité par Vicaire (III, 733) : « sur papier de Hollande, en demi-maroquin vert, non rogné, avec la couverture, 26 fr. Bouret ».Dans cette satire mordante conçue à la fin de sa vie et restée inachevée, Flaubert s’attaque violemment à l’esprit bourgeois et à la vanité intellectuelle fort répandue à son époque et en particulier au culte de la science et à la critique de « ceux qui croient savoir et n’ont même pas appris à apprendre ».Certains des passages ne sont pas sans faire penser à l’expression vengeresse de Léon Daudet : ‘le stupide XIXe siècle’.L’écrivain écrivait d’ailleurs dans une lettre à Raoul-Duval en 1879 : « L’ouvrage que je fais pourrait avoir comme sous-titre : ‘Encyclopédie de la Bêtise humaine’ ».« Le livre ne manque ni d’épisodes amusants, ni d’inventions savoureuses. Le premier chapitre bien que teinté d’une ironie quelque peu féroce, n’en est pas moins un hymne à l’amitié entre ces deux copistes Bouvard et Pécuchet qui se découvrent des goûts communs et achètent à la campagne, avec l’héritage de Bouvard, une propriété qu’ils entendent faire fructifier, eux-mêmes. Les chapitres suivants sont d’une vivacité et d’une justesse de ton admirables ».Déçus de tous leurs insuccès ils se remettront à copier ce que Flaubert n’a pas eu le temps de rédiger : ce que les deux amis copiaient pour leur plaisir, peut-être le sottisier des grands et petits écrivains qu’ils s’amusaient précisément à composer ou bien le ‘Dictionnaire des idées reçues’ recueil de sentences conventionnelles recueillies par le romancier…Bel exemplaire de cette édition originale recherchée, l’un des 55 imprimés sur papier de Hollande, relié à l’époque à toutes marges avec ses couvertures jaunes imprimées conservées.‎

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EUR13,000.00 (€13,000.00 )

‎FLAUBERT, Gustave‎

Reference : LCS-18385

‎La Tentation de Saint-Antoine. L’un des 75 exemplaires sur Hollande, « fort recherchés » (Clouzot).‎

‎De la bibliothèque du marquis Du Bourg de Bozas. Paris. Charpentier et Cie, 1874. Grand in-8 de (3) ff. et 296 pp., 1 portait de l’auteur inséré. Relié en plein maroquin bleu nuit, encadrement de cinq filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de même, double filet or sur les coupes, doublures de maroquin grenat ornée de fleurons d’angles dorés, gardes de moire bleue, tranches dorées sur témoins, couvertures bleues imprimées et dos conservés. Reliure signée G. Mercier. 247 x 160 mm.‎


‎Édition originale. L’un des 75 Hollande, «fort recherchés», sous couverture bleue glacée, numéroté 9. Carteret, I, 269; Clouzot. Guide du Bibliophile, 121; Vicaire, III, 728; Biblitohèque Rahir, 428. L’idée précise de la «Tentation» fut donnée à Flaubert en 1845 par un tableau de Breughel qu’il vit à Gènes. Il l'écrivit en 1848-1849 et renonça à la publier sur l'avis de Louis Bouilhet et de Maxime du Camp (Correspondance). Il y revint à nouveau après avoir publié Madame Bovary en 1856, puis réécrivit complètement son œuvre de 1869 à 1872, après L'éducation sentimentale. La Tentation de Saint Antoine à laquelle Flaubert songea pendant 30 ans est certainement son œuvre la plus significative qui illustre le mieux sa conception de l’art. Ce roman lui a permis de se livrer à ces « éperdûments de style », à ces « gueulades lyriques » où il voyait le plus sûr moyen de se donner les voluptés d'esprit qu'il souhaitait. Rédigée de 1849 à 1874, elle permet de suivre les progrès de la méthode de Flaubert et l'affermissement de son style. Cette œuvre, la plus chère à l’écrivain, a été avant toute chose, pour lui, le moyen de rassembler ses rêves sur le vieil Orient et le voyage qui marqua sa vie. « Revue de toutes les anciennes formes religieuses, cortège de tous les hérésiarques, défilé des idoles les plus étranges, apparition d'Hélène et de la reine de Saba, pullulement d'animaux fantastiques, vision de luxures frénétiques, incarnation de Satan: c'est une perpétuelle évocation du passé comme pouvait le recréer une imagination exaltée qui s'excitait dans son exaltation et qui était douée d'une merveilleuse puissance de se traduire visiblement. » Superbe exemplaire, très pur, l’un des 75 sur Hollande, à toutes marges avec de nombreux témoins, avec couverture bleue, revêtu d’une élégante reliure doublée signée de G. Mercier. Provenance: de la bibliothèque du marquis Du Bourg de Bozas avec ex-libris.‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎FLAUBERT, Gustave‎

Reference : LCS-18074

‎L’Education sentimentale. Histoire d’un jeune homme. L’édition originale de l’Education sentimentale en reliure de l’époque.‎

‎Bel exemplaire à grandes marges, partiellement non rogné, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque avec les couvertures bleues conservées. Paris, Michel Lévy, 1870.2 volumes grand in-8 de : I/ (2) ff., 427 pp.; II/ (2) ff., 331 pp., 32 pp. (catalogue de l’éditeur). Qq. discrètes rousseurs. Demi-maroquin fauve de l’époque à coins, dos à nerfs ornés, tête dorée sur témoins, couvertures bleues et dos conservés. Reliure de l’époque signée de Marius Magnin.227 x 149 mm.‎


‎Edition originale.Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 726.Histoire d’un jeune homme, commencée à la fin de 1863 et écrite de septembre 1864 à mai 1869, « L’Education sentimentale » a paru en novembre 1869. Bien que riche de nombre détails autobiographiques, l’œuvre n’a rien de commun avec le roman de jeunesse écrit sous ce titre en 1845.La présence enchanteresse de Madame Arnoux qui domine l’œuvre entière comme Madame Schlesinger domina la pensée de Flaubert font assurément de ce roman un témoignage irrécusable sur la vie sentimentale de l’écrivain, avec les interférences et les recoupements du rêve et de la réalité dont cette œuvre est le fruit amer et brûlant. Tissée de réel et d’imaginaire « L’Education » est aussi l’histoire morale des hommes qui vécurent sous la monarchie de juillet, et l’évocation de toute la vie parisienne de la cinquième décade du XIXe siècle, cette fermentation politique et sociale qui conduisit à la révolution de 1848 et au coup d’état.« Comment aujourd’hui ne pas reconnaître en ce livre flaubertien par excellence et en cette œuvre goethéenne par son ampleur, un des livres capitaux de la littérature moderne qui a vu, par la suite, tant de copies de ce héros mélancolique. Certaines pages comme celles décrivant la rencontre des deux amants, à la fin du roman, comptent parmi les plus pures et les plus lyriques de toute l’œuvre flaubertienne ».Bel exemplaire à grandes marges, partiellement non rogné, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque avec les couvertures bleues conservées.‎

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EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎GAUTIER, Théophile‎

Reference : LCS-18029

‎Le Capitaine Fracasse. Rare édition originale du Capitaine Fracasse, le chef-d’œuvre de Théophile Gautier, conservée dans ses élégantes reliures de l’époque.‎

‎Rare dans cette condition. Paris, Charpentier, 1863.2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., iv pp., 373, (3) ; II/ (2) ff., 382 pp., (2). Reliés en demi-veau blond, dos à nerfs ornés de filets dorés droits et pointillés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane et vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 112 mm.‎


‎« Edition originale rare » (Bulletin Morgand et Fatout, n°8224) du chef-d’œuvre de Théophile Gautier.« Il n’existe pas de grand papier de cet ouvrage, un des chefs-d’œuvre de Gautier » (Carteret, I, 333).« Recherché. Rare en reliures d’époque de qualité » (Clouzot, 129).« Il nous présente d’abord un château abandonné en Gascogne, dans la première moitié du XVIIe siècle, où le dernier héritier des Sigognac vit mélancoliquement dans la misère, avec la seule compagnie d’un vieux valet, d’une haridelle et d’un chat. Une troupe de neuf comédiens errants interrompt sa solitude pleine de paresse, en lui demandant l’hospitalité pour une nuit. Ces gens étranges accompagnés de quatre femmes, avec leur enjouement, leur langage gracieusement maniéré, avec leur bonne humeur sans arrière-pensée, enchantent le jeune baron de Sigognac et le persuadent de se joindre à eux, au moins pour rejoindre Paris où il trouvera meilleure fortune. Ensuite le jeune homme finit par se lier d’amitié avec ces braves gens et, à la mort du pauvre Matamore, accepte de prendre sa place, en prenant le nom de Capitaine Fracasse. Un amour profond et délicat commence à le lier à la jeune Isabelle. Pendant ce temps se déroulent d’étranges aventures et défilent sous nos yeux d’agréables descriptions de pays, de villages, d’auberges, tavernes, bouges, théâtres et villes... Il est clair que cette œuvre dérive du ‘Roman comique’ de Scarron. Une fois de plus la meilleure inspiration de Th. Gautier est d’ordre descriptif : il a ici dessiné et colorié une belle série d’estampes Louis XIII, comme il avait cherché à faire une collection d’exquis tableaux de la fin du XVIIe siècle dans ‘Mademoiselle de Maupin’ [...] le livre doit être considéré comme l’œuvre en prose la mieux réussie et la plus caractéristique de cet écrivain pittoresque. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 555).Bel exemplaire du chef-d’œuvre de Gautier revêtu d’élégantes reliures de l’époque.Rare dans cette condition.‎

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EUR6,900.00 (€6,900.00 )

‎[GHEERAERTS, Marcus] / VONDEL, Joost van Den.‎

Reference : LCS-18342

‎Vorsteliicke Warande der dieren [...] Oock met aerdige Afbeeldingen geciert, ende constich in coper gesneden, door Marcus Gerards, Schilder. Précieuse réunion de deux livres de fables illustrés de la plus grande rareté, en éditions princeps.‎

‎Entièrement mis en couleurs à l’époque et conservés dans leur cartonnage du XVIIe siècle. Amsterdam, Dirck Pietersz, 1617. In-4 : 3*4, A2B-2H4 2I6 ; pp. (12), 126 ff. ornés de 125 gravures à mi-page. 125 double-pages avec une fable imprimée sur la page de droite et la gravure illustrant la fable en regard. [Relié avec] : II- Vondel, Joost van Den. Den Gulden Winckel der Konstlievende Nedelanders. Amsterdam, Dirck Pieterz, [1613]. A-V4 ; lvs. (1-4), 5-78, (2), soit 78 ff. ornés de 74gravures, (2) ff. Les 4 premiers ff. ont été coupés au niveau de la marge latérale sans manque de texte. Soit deux ouvrages reliés en un volume in-4. Qq. déchirures marginales restaurées, qq. mouillures. Cartonnage bleu du XVIIIe siècle, dos lisse avec étiquette pour le titre en papier, non rogné. Reliure du XVIIIe siècle. 196 x 149 mm.‎


‎Rares éditions originales de ces deux recueils de fables illustrés de 199 superbes gravures au total. I- Editio princeps but the complete set of plates has been derived from ‘Esbatement Moral des animaux’ and printed from the original blocks. « Title engraving and 125 numbered copperplate emblems by Marcus Gheeraerts. Unger 85; de Vries 73; Hodnett p. 69 ; Schuytvlot 54. » Landwher, Emblem and fable books printed in the Low countries, 886 ; Praz p. 532. L’ensemble des 125 gravures de fables, ainsi que la vignette du feuillet de titre ont été coloriées à la main à l’époque. The emblems of Vorteliicke Warande are especially charming, with most portraying animals with anthropomorphic brio. II- “Engraved title by P. Serwouters and 74 full-page copperplate emblems by G. de Jode after C. van den Broeck. Each emblem with a distichon heading, below another of a Bible text. The plates have a letter engraved in the plate from A to T. Editio princeps but the plates derive from L. van Haecht Goitsenhoven. Unger 71; de Vries 52; Schuytvlot 45 ». Landwehr, 876. Le “Prince des poètes” néerlandais, Joost van den Vondel réserve ses fables «difficiles» pour son recueil De Vorsteliicke Warande der dieren (Le Jardin royal des animaux, Amsterdam, 1617). L’ensemble des 74 gravures ainsi que le frontispice ont été coloriés à la main à l’époque. Précieuse réunion de deux livres de fables illustrés de la plus grande rareté, en éditions princeps, entièrement mis en couleurs à l’époque et conservés dans leur reliure en cartonnage du XVIIIe siècle.‎

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‎GIDE, André.‎

Reference : LCS-17949

‎Les Faux-Monnayeurs. Roman. L’édition originale des Faux-Monnayeurs.‎

‎Exemplaire de tête, l’un des 112 réservés aux bibliophiles de la NRF. Paris, N.R.F., 1925.In-4 tellière de 503 pp., (1) f. d’achevé d’imprimer, (1) f. bl.Relié en maroquin brun janséniste, dos lisse avec le titre frappé or, doublures de maroquin crème ornées d’un liseré de maroquin brun mosaïqué en encadrement, gardes de soie bordeaux, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, chemise et étui. (Knoderer).212 x 161 mm.‎


‎Edition originale de l’une des œuvres majeures de Gide, « la seule de ses œuvres de fiction que l’écrivain ait appelée roman ».Précieux exemplaire de tête, numéroté LVII, l’un des 112 réservés aux bibliophiles de la NRF.Bien que l’ouvrage porte la date de 1925 sur la couverture et l’achevé d’imprimer, il ne fut mis en vente qu’en février 1926.Roman d’apprentissage traditionnel, où des jeunes gens sont initiés à la vie, « Les Faux-Monnayeurs » est aussi étonnamment novateur.« Dépouiller le roman de tous les éléments qui n’appartiennent pas spécifiquement au roman… les événements extérieurs, les accidents, les traumatismes, appartiennent au cinéma : il sied que le roman les lui laisse. Même la description des personnages ne me paraît point appartenir proprement au genre. Oui vraiment, il ne me paraît pas que le roman pur (et en art, comme partout, la pureté seule m’importe) ait à s’en occuper… le romancier, d’ordinaire, ne fait point suffisamment crédit à l’imagination du lecteur ».André Gide. Les Faux-Monnayeurs.Très bel exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin doublé de Knoderer, avec les couvertures et le dos conserves.‎

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‎GODARD‎

Reference : LCS-5240

‎La Nouvelle Muse La Nouvelle Muse de Godard‎

‎Rare édition originale de ce recueil poétique de Jean Godard. Lyon, 1618.GODARD, Jean. La Nouvelle Muse, ou, les Loisirs de Jean Godard, parisien. [Suivi de] : L’H Françoise de Jean Godard parisien. Lyon, Claude Morillon, 1618.Petit in-8 de 226 pp., (18) ff. Tache à la p.34, pâle mouillure angulaire, inscription manuscrite ancienne à l’encre au verso du dernier feuillet. Relié en plein veau brun glacé, filet à froid encadrant les plats, dos lisse orné de fleurons et roulettes dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Mors légèrement frottés. Reliure du XVIIIe siècle.172 x 101 mm.‎


‎Rare édition originale de ce recueil contenant un grand nombre de pièces poétiques de Jean Godard: élégies, trophées à Henri IV, odes ou stances sur l’Ambition, la Malice, la Tempérance, la Courtoisie,… Brunet, II, 1634; Graesse, Trésor de livres rares, III, 98. Jean Godard, poète français né à Paris le 15 septembre 1564, était lieutenant général au bailliage de Ribemont; il mourut en 1630. «Il passa une grande partie de sa vie à Villefranche en Beaujolais; mais en souvenir de sa ville natale, il prit le titre de Parisien sur le frontispice de ses ouvrages. Ils lui procurèrent une brillante réputation…; on alla jusqu’à le mettre au niveau de Ronsard; c’était alors le nec plus ultra de la louange. » (Biographie générale, XX, 878). A la fin de la présente édition on trouve un discours en prose sur la lettre H intitulé L’H françoise, qui contient des observations intéressantes. «Jean Godard, à la fois érudit et d’un esprit enjoué, dédie à du Vair, garde des Sceaux de France, un traité de la langue française plus particulièrement consacré à l’orthographe et qui contient des détails instructifs. Sans qu’on puisse le déclarer novateur, puisqu’alors une grande liberté orthographique était admise, on jugera de celle qu’il adopte dans son livre et de l’esprit dans lequel il est écrit ». (Firmin-Didot, Observations sur l’orthographe française, p. 213-216). «Godard était grammairien: il a composé un ‘discours sur la lettre h’, et qui contient des observations fort nouvelles dans son temps, desquelles même on peut profiter aujourd’hui.» (Catalogue Viollet Le Duc, I, p. 434) Dans les poésies amoureuses de Godard on reconnait l’influence de Ronsard et de Desportes. Bel exemplaire de cette rare originale littéraire, conservé dans son élégante reliure en veau glacé du XVIIIe siècle.‎

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‎GOETHE, Johann-Wolfgang.‎

Reference : LCS-18025

‎Les Souffrances du jeune Werther. Traduction nouvelle orné de trois gravures en taille douce. Les Souffrances du jeune Werther : la célébrité de Goethe est faite et son nom restera longtemps attaché à cet événement littéraire, au premier roman allemand qui franchit véritablement les frontières de l’Allemagne.‎

‎Précieuse édition française illustrée des Souffrances du jeune Werther. Paris, de l’Imprimerie de P. Didot l’Aîné, 1809.In-8 de vi pp., (1) f., 234 pp. et 3 planches hors-texte.Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, non rogné. Reliure signée R. Wallis binder.217 x 134 mm.‎


‎Précieuse édition française des Souffrances du jeune Werther dans une traduction nouvelle donnée par le comte de La Bédoyère.Cohen 442.Werther, ce roman dont l'influence fut si grande sur toutes les littératures européennes, parut à Leipzig en 1774 ; la première traduction française est, croyons-nous, celle de George Deyverdun (Maestricht, J.-E. Dufour, 1775 et 1776, 2 vol. in-12), puis vint celle de Seckendorf (Erlangen, 1776, in-8), suivie de près par celle d'Aubry qui, d'après Quérard, serait en grande partie l'œuvre du comte de Schmettau, (Mannheim et Paris, Pissot, 1777, in-8). D'autres traductions furent ensuite publiées par L.-C. de Salse (Basle, J. Decker, 1800, 2 vol. in-8), H. de La Bédoyère (Paris, Colnet, an XII, in-12), Sévelinges (Paris, Demonville, 1804, in-8), Allais (Paris, Dauthereau, 1827, 2 vol. in-32), Pierre Leroux (Paris, Charpentier, 1839, in-12), et Louis Énault (Paris, Hachette, 1855, in-12).En 1774 paraît à Leipzig le premier roman d’un auteur presque inconnu, âgé de 25 ans : Les Souffrances du jeune Werther. Cette œuvre rencontre en Allemagne un succès immédiat. Les revues discutent de la moralité ou de l’immoralité des deux petits volumes, les lecteurs se les arrachent, certains voient dans le destin de Werther un modèle à suivre. La célébrité de Johann Wolfgang Goethe est faite et son nom restera longtemps attaché à cet événement littéraire, au premier roman allemand qui franchit véritablement les frontières de l’Allemagne. Une première traduction française paraît en 1776. Lorsque, trente-deux ans plus tard, le 2 octobre 1808, Napoléon traversant l’Allemagne en conquérant se trouve à Erfurt, il demande à voir Goethe : c’est pour parler avec l’auteur de Werther, un livre qu’il a lu sept fois et qui l’a accompagné lors de sa campagne d’Egypte.« Le Werther est un défi au roman vertueux des Lumières. Mais son discours est avant tout une profession de foi subjectiviste : une quête du sens de la vie par une âme exigeante qui ne se contente plus des modes traditionnels de l’insertion sociale ni des conceptions en vigueur concernant le salut » (Dictionnaire des Œuvres). Les Souffrances du jeune Werther, premier roman de Goethe, connut un succès incroyable dès sa sortie, apportant ainsi du jour au lendemain une notoriété considérable dans toute l'Europe à son auteur. Cela déclencha ce qu'on appela alors la « fièvre werthérienne ». Mme de Staël écrira que « Werther a causé plus de suicides que la plus belle femme du monde... ». Goethe lui-même déclara « L'effet de ce petit livre fut grand, monstrueux même... parce qu'il est arrivé au bon moment, mais... le suicide n'est en aucun cas une solution défendue par le livre ». Le volume est orné de 3 superbes figures de Moreau gravées par de Ghendt et Simonet.« Existe sur papier vélin, avec les figures avant la lettre » mentionne Cohen, cas du présent exemplaire.Précieux exemplaire sur grand papier vélin, bien complet des 3 figures avant la lettre, conservé à toutes marges car non rogné, relié en maroquin rouge au XIXe siècle par R. Wallis.‎

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Littérature - Librairie Camille Sourget
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