Librairie Camille Sourget

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‎CERVANTES, Miguel de.‎

Reference : LCS-18459

‎Galatea Dividida en seys Libros compuesta por Miguel de Cervantes, Dirigida all Illustrissimo Senor Ascanio Colona Abad de Sancta Sofia. Seconde édition, rarissime, de "Galatea", la première œuvre de Cervantès.‎

‎Exemplaire conservé dans son vélin de l’époque. Paris, por Gilles Robinot, 1611. In-8 de (8) ff., 475 pp. (la dernière mal chiffrée 47). Vélin souple, titre manuscrit au dos. Reliure de l'époque. 160 x 107 mm. ‎


‎[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/04/CERVANTES.mp4"][/video] Première édition de Galatea imprimée en dehors de la péninsule ibérique et seconde édition, très rare de la première œuvre de Cervantès, la seule que l’on puisse espérer trouver sur le marché. L’originale de 1585 est encore plus rare que la première de Don Quichotte, parue en 1605, Cervantès étant alors un écrivain inconnu. Galatée est un roman pastoral en prose et en vers. «L’imagination de Cervantès nous offre un monde de beauté idéale qui prend le nom et le visage de Galatée: mais c’est un monde dont l’essence secrète est l’amour, inclination naturelle qui nous exalte et nous entraîne. Les bergers Elicio et Erastro, tous deux épris de la «sin par Galatea», chantent à l’envi leur amour pour la belle pastourelle, gloire du Tage, laquelle, destinée par son père à épouser un riche berger portugais, se promet au contraire à Elicio, si ce dernier l’aide à se soustraire à la volonté paternelle. Platonisme emprunté à Léon l’Hébreu, élégances à la Bembo et à la Castiglione, prédilection pour la préciosité et la complication des sentiments sont les caractéristiques de Galatée, qui est encore tout imprégnée du goût baroque. Ce livre demeura cher à Cervantès; il lui donna une place à part dans le fameux examen de la bibliothèque de Don Quichotte et annonça même, dans la dédicace des Travaux de Persile et de Sigismonde au comte de Lemos, qu’il donnerait une suite; enfin, à son lit de mort, il se promettait encore de le terminer si un miracle lui conservait la vie.» Depuis le début des relevés de ventes publiques internationales (A.B.P.C.), il n’est passé aucun exemplaire de l’édition de 1585 sur le marché et seulement un exemplaire de la seconde édition en vélin de l’époque, vendu par Sotheby’s New York en 2000. Précieux exemplaire de l’œuvre préférée de l’auteur, conservé dans son vélin de l’époque.‎

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EUR45,000.00 (€45,000.00 )

‎CERVANTES, Miguel de.‎

Reference : LCS-17688

‎Il Novelliere Castigliano di Michiel di Cervantes Saavedra... Tradotto dalla lingua Spagnuola nell’Italiana Dal Sig. Guglielmo Alessandro de Novilieri Clavelli... Première édition italienne de la plus grande rareté du “monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès.”‎

‎Séduisant exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés. Venise, Barezzi, 1626.In-12 de (1) f.bl., (8) ff., 720 pp., (1) f.bl. Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque.154 x 182 mm.‎


‎Première édition italienne de la plus grande rareté des Nouvelles de Cervantès.Graesse, Trésor de livres rares, II, 108 ; Inconnue à Brunet.Cette première traduction italienne est l’œuvre de Guillaume-Alexandre Clavel.Ce dernier étudie à Padoue lorsqu’il entreprend, vers 1625, une série de traductions italiennes d’ouvrages étrangers.“Composées entre la première et la seconde partie de ‘Don Quichotte’, les ‘Nouvelles Exemplaires’ représentent le monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès.”(Dictionnaire des Œuvres, IV, p.790).Le recueil se compose de 12 nouvelles : La Spagnola Inglese, Lo Amante Liberale, Rinconetto e cortadiglio, Il Dottore Vidriera, La Forza del Sangue, Il Geloso da Estremadura, L’illustre Fregona o la fante, La Cingaretta, Le Due Donzelle, La Cornelia, Il Maritaggio Fallace, Novella e colloquio.Toutes ces nouvelles ou contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre.“Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés entièrement nouveaux dont il est l’initiateur: grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages; la peinture est sobre, juste; le style brillant, précis; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples; tour à tour tragique et comique.”(Dictionnaire des Œuvres.)Séduisant exemplaire de cette rare édition originale italienne, conservé dans son vélin souple de l’époque.Localisation des exemplaires en France : 1 seul, à la Bibliothèque d’Aix-en-Provence.Cette rare édition semble absente des collections de la B.n.F. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés.‎

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EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎CERVANTES, Miguel de.‎

Reference : LCS-18329

‎Novelas exemplares de Miguel de Cervantes Saavedra. Dirigido a don Pedro Fernandez de Castro, Conde de Lemos, de Andrade y Villalua, &c. « Les Nouvelles » de Cervantès. en très séduisante reliure parlante de l’époque.‎

‎Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Bruxelles, Roger Velpio et Huberto Antonio, 1614. In-8 de (8) ff., 616 pp., pte. mouillure ds. la marge inf. d’une dizaine de ff. Vélin souple ivoire, dos lisse muet, traces d’attaches, petit manque au bas du second plat. Reliure parlante de l’époque. 172 x 105 mm.‎


‎Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Composées entre la première et la seconde partie de Don Quichotte, les Nouvelles exemplaires représentent le monument le plus achevé de l'œuvre narrative de Cervantès. Le recueil se compose de 12 nouvelles : « La petite gitane », «L’amant généreux », «Rinconète et Cortadillo », « L’espagnole anglaise », « Le licencié Vidriera », « La force du sang », «L’illustre servante », « Les deux jeunes filles », « Cornelia », « Le mariage trompeur », «Lecolloque des chiens », « La fausse tante ». Toutes ces Nouvelles ou Contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre, brodé des perles rares des « entremeses », sorte de sketches alertement troussés qui évoquent avec une étrange résonance psychologique et une amère gaieté une société en dissolution. « Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici - pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés esthétiques entièrement nouveaux, dont il est l’initiateur ; grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages ; point de notations qui ne soient déduites, et toujours avec bonheur, de la situation elle-même ; la peinture est sobre, juste ; le style, brillant et précis ; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples ; tour à tour tragique et comique ; dans certains récits où s’affrontent les instincts élémentaires de la vie - et qui comptent parmi les meilleurs, - on assiste à la naissance d'une poésie brutale et cependant jamais vulgaire ; car si rien n’échappe au regard pénétrant de l’auteur, rien non plus qui ne soit évoqué avec amertume : mais constamment ce sourire ironique, légèrement résigné, et, somme toute, bienveillant, où s’exprime un amour malheureux mais attentif des hommes. » La rareté des toutes premières éditions des Nouvelles de Cervantès est légendaire et soulignée à juste titre par les bibliographes. Brunet mentionne ainsi qu’en 1828, Salva ne connaissait qu’un seul exemplaire en Espagne de la première édition de 1613. Le bibliographe cite seulement 2 autres exemplaires. La seconde édition est considérée « comme presque aussi rare et aussi recherchée que la première». La troisième imprimée à Pampelune en 1614 présente la même rareté. Brunet répertorie ensuite cette présente édition imprimée à Bruxelles en 1614 et ne cite que 2exemplaires: les exemplaires des bibliothèques Hibbert et Heber. Précieux et bel exemplaire de cette édition précoce des nouvelles de Cervantès, de toute rareté en séduisante et rarissime reliure parlante de l’époque portant les lettres majuscules «V» en bas du premier plat et «L. D. B.» en queue du second plat.‎

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EUR30,000.00 (€30,000.00 )

‎CHATEAUBRIAND‎

Reference : LCS-1864081

‎Les Martyrs ‎


‎Edition originale des Martyrs, conservée dans son élégante reliure de l’époque Paris, 1809. Chateaubriand, F. A. de. Les Martyrs, ou le triomphe de la religion chrétienne. Paris, Le Normant, 1809. 2 volumes in-8 de: I/ xxiv pp., 414; II/ (2) ff., 403 pp, (1) f. d’errata, 10 pp. de catalogue. Reliés en demi-veau fauve de l’époque, dos lisses ornés de vasques à l’antique et de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 195 x 121 mm. Edition originale de ce chef-d’œuvre. Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p.162; Escoffier, Catalogue d’une bibliothèque représentant le mouvement romantique, p.48; Clouzot, Guide du bibliophile, p.63; Lhermitte, Recueil bibliographique des principales éditions originales de la littérature française, p.154; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, I, 184. «Ouvrage rare et recherché en reliure du temps.» (Carteret). « “Les Martyrs” furent attaqués dès leur parution pour des raisons politiques; la peinture de l’Empire romain parut être une critique du régime, d’où les réticences des critiques. Ceci ne devait pas empêcher Chateaubriand d’être élu l’année suivante à l’Académie française, où il ne prit d’ailleurs pas séance, n’ayant pas accepté les corrections qu’on lui demandait de faire à son discours de réception. Le succès de l’ouvrage auprès du public fut énorme: “Les Martyrs” furent non seulement appréciés de l’élite, mais ils devinrent un livre populaire et exercèrent une durable influence. Il fit mieux connaître l’Antiquité, encore ignorée du grand public, et suscita un renouveau d’intérêt pour la Grèce et pour Rome; surtout il eut le mérite d’attirer l’attention sur les premiers temps de l’histoire de France. En cela, il eut une influence décisive sur la renaissance des études historiques en France. Augustin Thierry affirma plus tard que c’est la lecture de l’évocation des Francs de Pharamond qui détermina sa vocation d’historien; et l’on peut dire, sans exagération, que l’école historique française du 19ème siècle est née pour ainsi dire de ce poème.» (Dictionnaire des Œuvres, IV, p.412). Le présent exemplaire est bien complet de l’errata et du catalogue à la fin du tome 2. Précieux exemplaire d’une grande fraicheur, conservé dans sa reliure de l’époque aux dos finement ornés.‎

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EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎Chateaubriand, François René de.‎

Reference : LCS-17573

‎Congrès de Vérone. Guerre d’Espagne. Négociations : colonies espagnoles ; par M. de Chateaubriand. Édition originale du Congrès de Vérone conservée dans son élégante reliure de l’époque.‎

‎Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Paris chez Delloye et Leipzig chez Brockhaus et Avenarius, 1838. 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., III pp., 488 pp. ; II/ (2) ff., 476 pp., (2) ff. Qq. ff. brunis dans le tome 2. Demi-veau aubergine, dos lisses ornés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 208 x 125 mm.‎


‎Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Vicaire. Manuel de l’amateur, I, 289 ; Carteret, I, 163 ; Sabin 12252. « Texte dont l’importance a fini par apparaître, c'est en effet une partie, et non négligeable, des ‘Mémoires d'Outre-tombe’ ». (Clouzot, p. 66) Châteaubriand le publia en 1838 pour justifier devant l’opinion publique son activité de ministre des Affaires étrangères. On y retrouve le style éblouissant de l’écrivain, la verve du polémiste, l’imagination du poète. L’ouvrage contient de nombreux passages des Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand ayant hésité longtemps à réintégrer ce texte dans son œuvre majeure. « This book is by no means void of interest; it is really written with great cleverness; and although somewhat affected, and very much filled with egotism, as all such works must indeed be from their very nature, yet it is lively, and full of original pieces, in support of the author’s statements respecting the important transactions in which he was engaged. Of the three parts into which it is divided, -the Congress of Verona, the Spanish War, and the Spanish Colonies, - the two first are by far the most interesting; and it is to the matters relating to them that we shall feel it necessary to direct the reader’s attention”. (The Edinburgh Review: Or Critical Journal, vol. 67, p. 587). « Ce que l’ambassadeur révèle du congrès de Vérone, des vœux, des incertitudes et des craintes de tant de ministres et de tant de rois ; les confidences qu’il a cru pouvoir faire au public en avancement d’hoirie sur l’histoire, tant de tableaux si grands par les illustres acteurs qu’il met en scène, si chétifs et si petits par leurs passions, tout cela est fait pour inspirer à la France une sorte d’immense orgueil d’elle-même. Ce livre aura pour effet de révéler au dernier des cabinets de lecture ce que les hommes politiques savaient seuls, l’universelle terreur qui s’attachait aux moindres mouvements de la France, alors qu’elle respirait pour la première fois, à peine dégagée de l’étreinte d’airain des deux invasions ». (Revue des deux mondes, 1838, II, p. 478) « On sait qu’à Vérone, en 1823, le Congrès des souverains d’Europe souleva un problème voisin de celui du Congrès de Vienne et de la Sainte-Alliance ; comment empêcher la propagation et le triomphe des idées de liberté d’indépendance nationale. Il s’agissait en particulier d’intervenir en Espagne pour rétablir sur le trône le roi Ferdinand VII. L’éclat de cette œuvre, des raisonnements et des péroraisons qu’elle contient, est soutenu par une langue chaude et colorée, où la raison d’État se fond avec les considérations personnelles. » (Laffont-Bompiani). Exemplaire bien complet de la liste des souscripteurs à la fin du second volume. Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.‎

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EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎Chateaubriand, François René de.‎

Reference : LCS-18370

‎De la Monarchie selon la charte. Précieuse édition originale de la plus grande rareté.‎

‎C'est l'ouvrage qui valut à Chateaubriand la perte de son poste de ministre, reliée avec ses célèbres Mémoires du Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1816. In-8 de vi pp., 304 pp. Pte déchirure p. 19 sans manque, mouillure pâle en haut de qq. ff. [Suivi de:] Mémoires, lettres et pièces authentiques touchant la vie et la mort de S.A.R. Monseigneur Charles-Ferdinand-D’Artois, fils de France, Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1820. (2) ff., ii pp., 1 portrait à pleine page, 299 pp. 3 ff. brunis. Maroquin vert, plats ornés d’un riche encadrement de double filet et roulettes dorés, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, gardes de tabis rose, tranches dorées. Reliure de l’époque. 205 x 125 mm.‎


‎I/ Édition originale de la plus grande rareté de ce pamphlet politique de Chateaubriand qui provoqua la colère de Louis XVIII et valut à son auteur d’être destitué de son poste ministériel. Le pamphlet fut interdit le 18 septembre 1816, les exemplaires saisis et détruits. Elle est si rare qu’elle a échappé à Vicaire et à Carteret. Avec le feuillet de titre imprimé contenant la mention «Ministre d’Etat» qui sera supprimée par la suite. « Toutes les éditions, tous les tirages de ce pamphlet exécutés chez Le Normant portent uniformément le titre ci-dessus. Elles sont toutes considérées comme éditions originales; elles furent saisies par ordre de Décazes.» (Talvart, III, 10) «Œuvre politique de François-René de Chateaubriand (1768-1848), parue en 1816 et immédiatement interdite par la police des Bourbons. L’auteur qui avait montré, notamment dans son écrit ‘De Buonaparte et des Bourbons’, son attachement à la cause des souverains ‘légitimes’ de la France, ne pouvait pas, - après les déceptions apportées par la Restauration et spécialement par la politique réactionnaire des ultra-royalistes – ne pas montrer son esprit de rébellion, en se faisant le défenseur de nouvelles idées sociales; certes, il le fit d’une manière toute personnelle, se laissant emporter par l’impétuosité de sa vision fortement égocentriste des choses. Dans ce libelle, il défend la Charte constitutionnelle, grâce à laquelle les libéraux de France avaient accueilli le retour de Louis XVIII et le début de son gouvernement. Un retour à l’ancien régime n’était plus possible. Comme ministre, l’auteur veut, dans cette publication, dire ‘la vérité au roi’; car le Conseil dont il fait partie ne se réunit malheureusement point dans le but de permettre à ses membres de faire valoir leur opinion personnelle sur les questions les plus importantes de la nation. C’est précisément parce qu’il entend défendre la légitimité, qu’il se sent le devoir d’affirmer une fois de plus la nécessité où est la monarchie d’être constitutionnelle (retour des partis, liberté de presse et autres prérogatives parlementaires). Les maux du despotisme seraient en fait pires que ceux d’un libéralisme qui, guidé sainement – à la façon anglaise, - apporterait une nouvelle gloire au roi et au pays. L’ouvrage, publié quelques jours après la dissolution de la fameuse ‘Chambre introuvable’, souleva l’indignation de Louis XVIII qui, sous l’influence de ses partisans ultra, destitua tout simplement l’auteur de son poste ministériel». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 603). Trois mois après la publication de De Buonaparte et des Bourbons, en juillet 1814, ses relations dans la haute aristocratie et l’amitié de Madame de Duras lui avaient valu d’être nommé ambassadeur en Suède, poste qu’il ne rejoignit jamais mais dont il perçut le traitement. En avril 1815, le Roi lui permit de le suivre à Gand et l’admit au conseil « pour parler de l’intérieur». Au retour de Gand, après les Cent Jours, il devint ministre d’État, fonction honorifique mais bien rémunérée qui avait été reprise de la pratique de l’Ancien régime, et il fit partie de la première fournée de la Chambre des pairs. Mais Chateaubriand, qui sous la première Restauration avait été proche du centre et avait défendu la Charte avec éloquence et habileté dans ses Réflexions politiques d’octobre 1814, ce qui lui avait attiré la bienveillance de Louis XVIII, se rapprocha alors de la droite ultra qui venait de gagner les élections à la Chambre des députés. Il devint l’un des principaux porte-parole de ce parti à la Chambre des pairs. Il avait été révolté par l’entrée de Fouché dans le ministère et considérait que les Cent Jours avaient montré qu’il était devenu nécessaire de refonder la société française sur des bases traditionnelles. Le Roi ayant décidé de maintenir un gouvernement du centre pour des raisons tant de politique étrangère que de politique intérieure, Chateaubriand se trouva assez vite rejeté dans l’opposition au ministère et, de façon sourde, au souverain. La rupture intervint en septembre 1816, lorsqu’il publia La monarchie selon la Charte où, malgré le conseil que lui avait fait passer Louis XVIII, il critiquait le ministère Richelieu-Decazes, trop complaisant selon lui pour les « intérêts révolutionnaires», et la décision de dissoudre la Chambre introuvable. En représailles, il fut destitué de son titre de ministre d’État, ce qui l’obligea à vendre sa chère Vallée-aux-Loups. L’ouvrage est une machine de guerre dressée contre Decazes et sa politique. L’auteur dénonce la censure de la presse tout en s’attaquant au Ministère de la police générale. L’ouvrage critique sévèrement les trois Ministères de la Restauration. L’ouvrage connaitra un succès foudroyant et provoquera la colère de Louis XVIII et de Decazes qui l’interdira et fera détruire les exemplaires saisis. Chateaubriand sera rayé de la liste des ministres d’Etat et perdra ses honoraires. Les Mémoires d’Outre-tombe comportent la lettre adressée au comte Decazes par Chateaubriand le 18 septembre 1816 lorsque ce dernier apprend que son ouvrage De la Monarchie selon la Charte a été saisisur son ordre. En voici un extrait : «Monsieur le comte, J’ai été chez vous pour vous témoigner ma surprise. J’ai trouvé à midi chez M. Le Normant, mon libraire, des hommes qui m’ont dit être envoyés par vous pour saisir mon ouvrage intitulé: De la Monarchie selon la Charte. Ne voyant pas d’ordre écrit, j’ai déclaré que je ne souffrirais pas l’enlèvement de ma propriété, à moins que des gens d’armes ne la saisissent de force. Des gens d’armes sont arrivés, et j’ai ordonné à mon libraire de laisser enlever l’ouvrage. Cet acte de déférence à l’autorité, Monsieur le comte, n’a pas pu me laisser oublier ce que je devais à ma dignité de pair. Si j’avais pu n’apercevoir que mon intérêt personnel, je n’aurais fait aucune démarche; mais les droits de la pensée étant compromis, j’ai dû protester, et j’ai l’honneur de vous adresser copie de ma protestation. Je réclame, à titre de justice, mon ouvrage; et ma franchise doit ajouter que, si je ne l’obtiens pas, j’emploierai tous les moyens que les lois politiques et civiles mettent en mon pouvoir. J’ai l’honneur d’être, etc. Vte de Chateaubriand.» II/ Édition originale de ces célèbres et vibrants mémoires commandés par la famille royale à Chateaubriand en hommage au duc de Berry. Talvart, III, 19; manque à Carteret et à Vicaire. Cette biographie du duc de Berry, fils de Charles X, parut l'année de son assassinat par Louvel à la sortie de l’Opéra, rue de Richelieu, le 13 février 1820. Père de deux petites filles anglaises par un premier mariage, il les présenta à son épouse, la duchesse de Berry, sur son lit de mort. Composés « sur les documents originaux les plus précieux » (Avertissement), ces Mémoires renferment des lettres de Louis XVIII, de Charles X, du duc d’Angoulême, du duc de Berry, du prince de Condé, et un fragment de journal inédit. L’ouvrage reçut une récompense inestimable. La duchesse de Berry voulut en effet que les Mémoires fussent ensevelis avec le cœur de la victime de Louvel. Précieux exemplaire conservé dans une élégante reliure en maroquin vert finement orné de l’époque.‎

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‎Chateaubriand, François René de.‎

Reference : LCS-18254

‎Mémoires d’Outre-Tombe. Rarissime pré-originale des Mémoires d’Outre-Tombe parue avant l’édition originale parisienne, introuvable en brochures de l’époque bien conservées.‎

‎L’exemplaire de l’abbé Aubenas, intéressante provenance pour le chef-d’œuvre de l’auteur du « Génie du christianisme ». Bruxelles, Meline, Cans et Compagnie, 1848-1850. 6 tomes en 12 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 140 pp. ; II/ pp. 141-356 ; III/ (2) ff., 180 pp. ; IV/ pp.181-374 ; V/ (2) ff., 232 pp. ; VI/ pp.233-471 ; VII/ (2) ff., 228 pp. ; VIII/ pp. 229-490 ; IX/ (2) ff., 180 pp. ; X/ pp.181-483 ; XI/ (2) ff., 212 pp. ; XII/ pp.213-516. Brochures d’origine, chemises et étuis. Brochures de l’époque. 191 x 120 mm.‎


‎Rarissime pré-originale de « l’un des textes les plus importants de la littérature du XIXème siècle. » (Clouzot). Elle est la seule édition complète dont le texte du premier volume a été publié avant l’édition de Paris. Paul Van der Perre, Les préfaçons des Mémoires d’Outre-Tombe, Bulletin du bibliophile, 1931. « Édition recherchée dont les premiers volumes ont paru avant l’édition française ». Clouzot, 66 ; En Français dans le texte, 268. Cette préfaçon est si rare que dans un article qu’il fit paraître dans le Bulletin du bibliophile de 1931, Paul van der Perre dit avoir cherché vainement cette édition sans avoir jamais pu la trouver. Chef-d’œuvre autobiographique de Chateaubriand destiné par l’auteur à n’être publié qu’après sa mort, les Mémoires d'outre-tombe, commenceront à paraître en feuilleton, trois mois après le décès de Chateaubriand, survenu en juillet 1848. « Ces Mémoires ont été l'objet de ma prédilection. Saint Bonaventure obtint du ciel la permission de continuer les siens après sa mort : je n'espère pas une telle faveur mais je désirerais ressusciter à l'heure des fantômes pour corriger au moins les épreuves... ». En juillet 1817, dans le parc du château de Montboissier, le chant d'un oiseau réveille en lui des souvenirs de jeunesse : « Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel; transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive... ». « L’Œuvre et la personnalité de Chateaubriand (1768-1848) dominent tout le XIXe siècle littéraire. Il était né, dit Barbey d’Aurevilly, comme Napoléon, avec une étoile sur la tête, et quand celle de l’empereur pâlit et s’éclipsa, la sienne resta lumineuse. Chateaubriand eut l’admiration, l’influence, les yeux du monde fixés sur lui et une minute dans le gouvernement de son pays. Et, chose prodigieuse, il resta poétique. Une nouvelle manière de sentir et de penser, de s’exprimer et de comprendre date de Chateaubriand. Il ouvrit l’ère du Romantisme. » (Talvart). Œuvre unique au style d’une extraordinaire variété écrite en plein romantisme, Les Mémoires sont façonnés de cette alchimie subtile mêlant le réel à l'imaginaire, l'investigation psychologique aux admirables portraits et aux descriptions de paysages qui sont parmi les plus belles de toute notre littérature. Séduisant exemplaire de cette très rare pré-originale du chef-d’œuvre de Chateaubriand conservé dans ses brochures d’origine. Provenance : Bibliothèque de l’abbé Aubenas, avec ex-libris manuscrit sur les couvertures de chaque volume. Ad. Aubenas était le neveu de l’abbé Bonnefoi qui publia en 1784 « De l’état religieux, son esprit, son établissement et ses progrès ». « Il y traite avec profondeur et courage diverses questions que l’opinion publique à la veille de la révolution de 1789 devaient ne pas accepter avec faveur et qui, peut-être, comme le dit Ad. Aubenas, son neveu, ont fait naître chez M. de Chateaubriand l’idée de son génie du christianisme » (C. F. H. Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique, I, p.17).‎

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‎COCTEAU‎

Reference : LCS-1864083

‎L'Ange Heurtebise ‎


‎«Dans mon œuvre, le poème L’Ange Heurtebise a l’importance des Demoiselles d’Avignon dans l’œuvre de Picasso» déclare Jean Cocteau dans Le Passé défini en 1953. Edition originale tirée à 355 exemplaires, celui-ci un des 5 rarissimes exemplaires sur Chine, orné d’un rayogramme de Man Ray en frontispice. Exemplaire conservé dans une admirable reliure mosaïquée signée de Pierre-Lucien Martin. Cocteau, Jean. L’Ange Heurtebise. Poème avec une photographie de l’ange par Man Ray. Paris, Librairie Stock, 1925. In-folio de (2) ff. bl., (1) f. de faux-titre, 1 photographie à pleine page en frontispice, (1) f. de titre, (1) f.bl., 16 feuillets portant chacun un poème au recto, (1) f. d’achevé d’imprimer. Demi-box noir à bandes, dos lisse avec titre en long, plats ornés d’une grande composition mosaïquée polychrome de formes géométriques imbriquées de papiers glacés de couleurs, tête dorée, couvertures conservées, chemise de carton souple avec dos de matière transparente, étui, une pte. déchirure marginale au titre restaurée sans manque. Pierre-Lucien Martin, 1960. Dimensions de la reliure: 376 x 278 mm. Edition originale tirée à 355 exemplaires, celui-ci un des 5 rarissimes exemplaires sur Chine. Ce poème, écrit par Cocteau à la suite du décès de Raymond Radiguet en 1923, évoque le jeune romancier dont le frontispice est censé être le portrait. Rayogramme de Man Ray en frontispice (Man Ray utilisa ce procédé à partir de 1922 dans un numéro de Vanity Fair, puis pour illustrer le spectaculaire ouvrage avant-garde de Tristan Tzara, les Champs Délicieux), «photographie de l’ange» reproduite en héliogravure. L'ange Heurtebise était un ange gardien, mais également une sorte de démon pour l'homme-orchestre artistique, Jean Cocteau. Il apparaissait comme muse, mais aussi comme ange de la mort et comme réincarnation de l'amant de Cocteau, Raymond Radiguet, mort prématurément. L'histoire veut que Cocteau se trouvait dans un ascenseur, lorsque l'ange lui parla et révéla son nom, identique à celui du fabricant d'ascenseurs, Heurtebise. Dans un état d’euphorie qui dura sept jours, Cocteau écrivit le poème L'ange Heurtebise, contenant des lignes comme: 'L'ange Heurtebise sur les gradins'. Bien que l'ange fût censé être inconnaissable et invisible, le photographe surréaliste, Man Ray, parvint à le fixer sur la plaque sensible, par une image appelée 'Rayogramme', que l'on fait apparaître en posant un objet sur du papier photo, puis en l'éclairant. Ce livre fut reproduit par la technique de l'héliogravure. «Dans mon œuvre, le poème L’Ange Heurtebise a l’importance des Demoiselles d’Avignon dans l’œuvre de Picasso» déclare Jean Cocteau dans Le Passé défini en 1953. Ailleurs, il affirme qu’il est «le centre de [s]es poèmes, comme le noyau de [s]es poèmes» (Entretiens avec André Fraigneau, 1951). C’est dire l’importance qu’il accorde à ce texte où son écriture et son imaginaire se renouvellent, se rapprochant même à certains égards des procédés de l’écriture automatique surréaliste (un chapitre du Journal d’un inconnu raconte la naissance du poème). Cette figure d’ange fort éloignée de l’imagerie traditionnelle doit beaucoup à l’apparition de Radiguet dans sa vie et à sa disparition. Exemplaire conservé dans une admirable reliure mosaïquée signée de Pierre-Lucien Martin.‎

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‎COLONNA, Francesco‎

Reference : LCS-18331

‎Hypnerotomachie ou Discours du Songe de Poliphile, Déduisant comme Amour le combat à l’occasion de Polia. Soubz la fiction de Quoy l’aucteur montrant que toutes choses terrestres ne sont que vanité, traicte de plusieurs matières profitables, & dignes de mémoire. Nouellement traduict de langage Italien en François. Le Songe de Poliphile, l’une des œuvres les plus marquantes de la littérature illustrée de la Renaissance.‎

‎«La plus importante des trois éditions données par Kerver de la première traduction par Jean Martin, du plus beau et du plus célèbre livre italien de la Renaissance, publié en 1499 à Venise par Alde.» (Pierre Berès). Paris, Jacques Kerver à la Licorne, 1561. In-folio de (6) ff., 157 et (1) f. pour la marque de Kerver. Infime déchirure ds. l’angle inf. f. 49, mouillure marginale sans gravité sur qq. ff. plus prononcée sur les 5 derniers ff. Pleine basane marbrée, encadrement d’un triple filet à froid, dos à nerfs orné, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 333 x 220 mm.‎


‎«La plus importante des trois éditions données par Kerver de la première traduction par Jean Martin, du plus beau et du plus célèbre livre italien de la Renaissance, publié en 1499 à Venise par Alde.» (Pierre Berès). Brunet, IV, 779; Harvard, French, n°147; Jean Martin, Un traducteur au temps de François Ier et de Henri II (Cahiers V.-L, Saulnier, 16), Paris, 1999; D. Cordellier, Luca Penni, un disciple de Raphael à Fontainebleau, Paris, 2012, pp. 111-113. Elle est ornée de 181 gravures sur bois dont 13 à pleine page. Le dessin du beau titre gravé aux termes-satyres a récemment été attribué par Dominique Cordellier à Luca Penni. Les figures reprennent certains des bois de l’édition aldine en les adaptant. «C’est donc un livre un peu autre que l’original qui est ainsi proposé au public… Qui s’intéresse à l’Antiquité, à l’architecture, aux palais et aux jardins… Oubliant que le Poliphile est une narration romanesque, la plupart des lecteurs du XVIe siècle y cherchera des modèles d’architecture». (Martine Furno, notice du CESR) Cet extraordinaire roman d’amour est l’un des plus marquants de la littérature de la Renaissance. L'ouvrage est dédié au comte de Nanteuil de Hardouyn, Henri de Lenoncourt, gouverneur de Valois par le traducteur Jean Martin. Le livre est ainsi devenu spécifiquement français, le traducteur indiquant lui-même qu'il a œuvré à partir d'un « langage italien meslé de grec et de latin». Le texte, devenu surtout célèbre par la très belle édition imprimée par les Alde en 1499, est d'un intérêt capital et peut être regardé, à juste titre, comme l'une des têtes d'école du roman de fiction. Magnifiquement imprimée par Marin Masselin cette édition est la dernière et la plus importante des trois données par Kerver. Ce sont les mêmes figures que dans la première édition française donnée par le même éditeur en 1546; seule une figure a été modifiée : celle, à pleine page, du feuillet B6 v°, représentant une porte antique à colonnes munies de chapiteaux dérivés de l'ordre dorique et tendant vers le composite. On voit ainsi se manifester une préoccupation architecturale clairement exprimée. Dans l'édition française de 1546, comme dans l'aldine de 1499, cette gravure, ne montrait pas les chapiteaux des colonnes et reproduisait un dessin assez informe, encombré de commentaires rapportés en reproduction d'écriture et avec des chiffres. « Cette édition présente, comme celle de 1554 qui l'a précédée, une très intéressante variante par rapport à la première française de 1546. Remplaçant le privilège du 8 mars 1543 de l'édition de 1546, le verso du titre contient un feuillet liminaire, curieusement rédigé en latin, signé, de Jacques Gohory, 1520-1576, d'ancienne origine familiale toscane. Proche de la Pléiade et du cercle d'Antoine de Baïf, Gohory se consacra aux études de poésie, musique, alchimie, histoire naturelle, philosophie, médecine, après avoir été chargé de missions en Flandres, en Angleterre et à Rome. On lui doit la création d'une académie privée, le Lyceum philosophal, qui rivalisait avec l'Académie royale de poésie de Baïf, fondée deux ans plus tôt, ainsi que la traduction française de nombreux textes latins, italiens ou espagnols. Cette note, parue pour la première fois dans l'édition de 1554 publiée au lendemain de la mort de Jean Martin et que l'on retrouve dans toutes les éditions ultérieures, confirme l'indication donnée par Martin dans son introduction de l'acrostiche formé par les lettres initiales de chacun des chapitres donnant la clef de la paternité de l'œuvre : Poliam prater franciscus columna peramavit (Frère François Colonna brûla d'amour pour Polia). Dans sa dédicace à Henri de Lenoncourt, son protecteur, et dans son avis aux lecteurs, Jean Martin indique qu'une traduction par un gentilhomme vertueux lui fut donnée par un ami pour être revue ; il ajoute qu'à son regret le texte italien n'a pas été traduit directement par Nicolas Herberey. Dans sa note, Jacques Gohory s'identifie comme l'ami qui transmit l'ouvrage à Jean Martin après qu'un certain chevalier de Malte en eut tracé une esquisse, on a cru voir en ce dernier le frère du dédicataire, le cardinal Robert de Lenoncourt, dont Martin fut quelque temps le secrétaire ». «Un des ouvrages illustrés les plus célèbres du XVIe siècle. Il a exercé une influence considérable, non seulement sur l’esthétique du livre à cette époque mais aussi dans les multiples applications de l’art décoratif.» (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 156). Les initiales en arabesques contenant le célèbre acrostiche avec le nom de l’auteur, qui faisaient leur première apparition à Paris, ont été spécialement dessinées pour ce livre. Leur aspect est amélioré par rapport à celui de leur première utilisation dans les deux autres éditions par Kerver de l'Hypnerotomachie puisqu'elles ne sont plus entourées d'un filet comme dans l'édition de 1546 et présentent de ce fait toute l'élégance de leur construction. On trouve à la suite de la dédicace un poème liminaire français au verso duquel est imprimé un sonnet italien où l'on observe des variantes avec le texte publié en 1546, aussi bien dans l'original italien que dans la traduction française donnée en vers au-dessous : les initiales gpm qui dans l'édition de 1546 précédaient le sonnet italien ont disparu, et la devise italienne qui le suivait est remplacée par cette devise latine : Coelum, non solum (Le ciel, non la terre). Les beaux exemplaires en reliure ancienne sont rares: Christie's London adjugeait il y a 17 ans un exemplaire sans âme relié au XXe siècle par Sangorski et Sutcliffe, pour 20000 € (Christie's, July 11, 2000, lot 154). Un second exemplaire en parchemin usagé, était vendu 27500 € il y a 22 ans à Paris. (Pierre Berès – Livres et manuscrits significatifs, Paris, 1995, n°15). Quelques années plus tard, en 2010, la Librairie P. Sourget cataloguait et vendait 35000 € un exemplaire relié en vélin du XVIIe siècle mesurant 25 mm de moins que le présent exemplaire. Précieux exemplaire complet, à très belles marges (hauteur: 333 mm), conservé dans sa reliure du XVIIIesiècle, de l’une des œuvres les plus marquantes de la littérature illustrée de la Renaissance.‎

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‎[Contes de fées]. [CAYLUS, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de].‎

Reference : LCS-18020

‎Féeries nouvelles. Edition originale des 14 contes de fées du Comte de Caylus, inspirateur vraisemblable d’Andersen.‎

‎Rarissime exemplaire relié en élégant maroquin ancien. De la bibliothèque Cécile Eluard. A La Haye, 1741. 2 tomes en 2 volumes in-12 de : (3) ff., 346 pp.; (1) f., 390 pp., (1) f. de table. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées. Reliure du XVIII' siècle. 158 x 90 mm.‎


‎Edition originale de quatorze délicieux contes de fées, d’une insigne rareté en maroquin ancien : « Le Prince Courtebotte et la princesse Zibeline ; Rosanie; Le Prince Muguet et la princesse Zaza ; Tourlou et Rirette ; La princesse Pimprenelle et le prince Romarin ; Les Dons ; Nonchalante & Papillon ; Le Palais des Idées ; Lumineuse ; Bleuette & Coquelicot ; Mignonnette; L'Enchantement impossible ; Minutie ; Hermine. » Leur réimpression dans le Cabinet des fées suscita des réserves de la part de l'éditeur qui les estimait un peu trop licencieux. (Les Contes de fées, B.n.F., 2001, n° 32 ; Gumuchian, n° 1519: "Édition originale rare."). Barchilon (Le conte merveilleux français, 1690-1790, pp. 125-128) - qui fait un éloge dithyrambique de Caylus et de ses contes - a montré que Le Prince Courtebotte pouvait être une des sources d'Andersen pour La Reine des Neiges. « Caylus est l'ami des écrivains modernes, il est le mentor des fameux dîners du-bout-du-banc chez Mlle Quinault ; société où la libre-pensée et le goût des plaisirs réunissent des écrivains comme Crébillon fils, Voisenon, Moncrif, Duclos et quelquefois Maurepas ou Montesquieu. C'est là que naissent 1'« Académie de ces dames et de ces Messieurs » et l’« Académie des colporteurs », productrices collectives d'œuvres facétieuses et satiriques ; c'est là également que s'élaborent dans une sorte d'atelier d'écriture avant la lettre, toutes sortes d'œuvres brèves dans tous les genres, dont nous restent par exemple, le recueil des Étrennes de la Saint-Jean, certains textes attribués à Crébillon, ou encore la Reine Fantasque de Rousseau. Le style « poissard » qu'on aimait y pratiquer après Vadé, trouvait en Caylus un amateur doublé d'un collecteur, qui finit par rédiger en 1740 tout un roman dans ce style : Histoire de Guillaume (1740), sans compter de nombreuses parades. Ces fréquentations et ces amitiés ne lièrent pas pour autant le comte au milieu encyclopédiste dont il méprisait le sectarisme ; cet hôte habituel de Mme Geoffrin n'aimait ni Voltaire, ni d'Alembert et détestait Diderot. Concernant la production féérique de Caylus, Julie Boch défend une thèse originale : celle de la cohérence d'une esthétique qui s'actualise autant dans la production savante du comte que dans l'œuvre contée. Traducteur du fameux Tyran le Blanc (1737), auteur d'un essai : Sur l'origine de la chevalerie et des anciens romans (1756), cet ami du comte de Tressan doit être compté comme une figure à réévaluer dans la cohorte des théoriciens « classiques » et « modernes » du genre romanesque (et de sa composante merveilleuse), en compagnie de Chapelain, Huet, Perrault, Addison, etc., mais aussi de certains adversaires relativement intéressants du genre sur des bases moralisantes, de l'abbé de Villiers jusqu'à Moncrif. Concernant le conte et la féerie, Caylus est l'auteur de deux mémoires produits dans le cadre de l'Académie des Inscriptions, l'un Sur les fabliaux (1753), l'autre Sur la féerie des anciens comparée à celle des modernes (1756) : « ces deux essais théoriques postérieurs à la rédaction de trois des quatre recueils de contes, écrit Julie Boch, éclairent de façon rétrospective la conception à la fois historique et esthétique que Caylus se fait du genre qu'il pratique ». On y trouve un retour à l'esthétique de la 'ligne claire' exemplifiée par Perrault : élégance, naïveté, brièveté, simplicité ; mais surtout un recentrage sur la dimension axiologique qui oppose Caylus à la tendance satirique et libertine qui prévaut depuis 1730. Génériquement, Caylus travaille le conte dans une perspective large, comme un élément du muthos (apologues, récits fabuleux divers, paraboles bibliques) ; il situe le conte merveilleux dans la filiation du roman médiéval, pose des jalons pour la transmission de certains éléments depuis l'Antiquité, et remonte encore en arrière vers l'Inde (serait-il l'un des premiers porteurs de la théorie indianiste?) ; contrairement à Huet, il insiste sur la continuité d'une transmission depuis la culture arabe jusqu'à La Fontaine. Julie Boch montre bien comment cette réflexion vient s'inscrire en fiction dans certains de ses contes. Elle montre aussi la précision de sa culture relativement à l'histoire moderne du genre, notamment par rapport aux grandes conteuses du XVIIe siècle, qu'il cite ou dont il reprend onomastique ou situations. Elle confirme après J. Barchilon et R. Robert, que «l'entreprise littéraire de Caylus se présente doublement comme un retour aux sources », soulignant sur ce plan ce qu'il partage avec le conte éducatif à la façon de Fénelon. La partie consacrée aux Féeries nouvelles, concerne le double jeu de Caylus entre « convention et parodie » dans ses contes de fées. Julie Boch épingle formules et procédés, accessoires et métamorphoses magiques, contes étiologiques et contes à gageures, contrastes et parallélismes plus ou moins sophistiqués, pour montrer que Caylus tente de renouveler le genre en finesse. Quant à sa forme de parodie, elle recourt aux compétences supposées des amateurs pour couper court, susciter le burlesque, inscrire une intertextualité affichée, démythifier rois et fées, les premiers faisant les frais d'une intention satirique qui signe bien l'époque où ces contes s'écrivent. Touchant l'édition des textes eux-mêmes, il faut souligner la pertinence et la qualité de l'annotation littéraire : rapports citationnels ou intertextuels avec les conteuses antérieures (Aulnoy, Lhéritier, Murat, de la Force, Lintot), avec Perrault, Fénelon, Galland, Bignon, Hamilton, Crébillon, le Montesquieu des Troglodytes (La Belle Hermine et le prince Colibri), avec le roman baroque, le roman arthurien et les Amadis, la poésie de salon, le monde de la pastorale, les moralistes classiques, etc., ou encore la filiation fo1klorique à travers certains contes-types. On vérifie ainsi tout ce que gagne le conte merveilleux d'auteur à être lu comme texte de part en part littéraire. Dans les Contes de fées de Caylus ressortent au plan moral : critique politique (relativement délimitée mais féroce à l'égard des rois ou des collecteurs d'impôts), satire de mœurs (très prononcée, dans la lignée de La Bruyère et Montesquieu), rejet des valeurs liées au matérialisme et au libertinage ainsi qu'à une certaine approche « bourgeoise » du monde ; construction morale des personnages à l'épreuve de l'expérience, dans un contexte où le personnel féerique perd de sa toute puissance au profit d'une plus grande humanité. Au plan esthétique : retour à l'idée classique du naturel, rejet des éléments baroques du genre : « tout le fracas devenu si commun dans les histoires de féerie » (Rosanie), réévaluation du genre pastoral, mais aussi « contamination du genre féerique par une esthétique réaliste » que Julie Boch rattache selon sa thèse de la cohérence de l'ensemble du projet caylusien, au goût du détail concret, des usages ordinaires, de la couleur locale caractéristiques de l'érudit et de l'amateur d'art. Délicieux et rarissime exemplaire de l’édition originale relié en élégant maroquin ancien. De la bibliothèque Cécile Eluard.‎

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‎COQUILLART, Guillaume, disciple de François Villon.‎

Reference : LCS-17818

‎Les Poésies de Guillaume Coquillart, official de l’Église de Reims. L’exemplaire en reliure strictement de l’époque des Œuvres de Guillaume Coquillart (1452-1510), lecteur de François Villon‎

‎Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque. A Paris, Imprimerie Antoine-Urbain Coustelier, 1723. 1 volume petit in-8 de (3) ff., 184 pp., (2) ff. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs finement orné de même, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 157 x 98 mm.‎


‎Première édition complète. L’exemplaire relié en maroquin strictement de l’époque des Œuvres de Guillaume Coquillart (1452-1510), lecteur de François Villon dont Jean-Paul Barbier écrit à propos d’une édition rare : « Un des volumes poétiques les plus précieux qui soient ». « Guillaume Coquillart brode avec une verve très débridée et nous a tracé ainsi un tableau de la vie bourgeoise et galante de son temps qui est riche en caricatures alertement dessinées. Coquillart a visiblement imité Villon et lui a pris les caractères les plus extérieurs de son style ». « Auteur comique important dans sa jeunesse, Guillaume Coquillart mourut en 1510, personnage considérable et considéré de Reims. Son œuvre théâtrale même semblerait avoir ajouté à son autorité. La production de Guillaume Coquillart valut à son auteur la renommée auprès du public et des écrivains. Ainsi est-il cité par Clément Marot aux côtés de Villon, Jean Molinet et Jean Le Maire. Autre preuve, peut-être, de cette influence : la composition des Droits nouveaulx establis sur les femmes, imitation des Droitz nouveaulx. » Guillaume Coquillart descend d’une famille versée dans le droit, occupée des affaires municipales (d’autres Coquillart figurent dans les archives de la ville) qui compte, avec son père, un traducteur, poète à l’occasion. Il naquit vers 1452. En 1477, il est reçu bachelier en droit canon à Paris. C’est dans ces années d’études qu’il convient de situer la plus grande partie de son œuvre, une œuvre de théâtre comique surtout. Le Plaidoié et l’Enqueste d’entre la Simple et la Rusee sont les deux parties d’un même procès parodique, dont l’enjeu est un jeune homme, le Mignon, que se disputent deux femmes. Ces deux pièces furent écrites pour le carnaval de 1478 et 1479. De la même veine sont les Droitz nouveaulx (1480). Il ne s’agit plus d’un texte dramatique, mais d’un divertissement. Usant d’un code scabreux, l’auteur y résout des cas parfois proches de ceux des Arrêts d’amour de Martial d’Auvergne. C’est à la même période (vers 1480) qu’appartient le Monologue Coquillard ou de la botte de foin. Cette fois, il n’y a pas de procès et aucun comique d’inspiration juridique. Un jeune amoureux vantard et élégant vient débiter sur scène sa déconvenue : le mari de sa maîtresse rentré à l’improviste, il a dû passer la nuit au grenier, caché sous une botte de foin. Il est considéré comme l’inventeur du monologue théâtral. La critique moderne s’intéresse beaucoup à Coquillart, ainsi qu’en témoignent les essais suivants : . Balsamo, Jean, « Galliot du Pré, éditeur de Guillaume Coquillart », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 95-112. . Bernard, J.-M., « Guillaume Coquillard, la poésie bourgeoise au XVe siècle », Revue critique des idées et des livres, 22, pp.429-442. . Chevalier, Jean-Frédéric, éd., Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, 197 pp. . Dérens, Jean, La vie et les œuvres de Guillaume Coquillart, diplôme d'archiviste paléographe, École nationale des chartes, Paris, 1967. - Résumé dans Positions des thèses de l'École des chartes, 1967, pp. 17-20. Thèse consultable aux Archives nationales à Paris sous la cote AB XXVIII 408. . d'Héricault, C., « Un poète bourgeois au XVe siècle, Guillaume Coquillart », Revue des Deux- Mondes, 7, pp. 970-1000; 8, pp. 508-537. . Freeman, Michael, « Guillaume Coquillart ou l'envers de la sagesse », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 11-26. . Koopmans, Jelle, « Esthétique du monologue : l'art de Coquillart et compagnie », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 27-44, etc… Cette édition est la plus correcte de toutes celles qui aient été faires des œuvres de Coquillart. (Viollet-le-Duc). Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque.‎

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‎Corneille‎

Reference : LCS-1864085

‎Le Théâtre ‎


‎Rarissime exemplaire de premier tirage complet des 4 frontispices de l’édition originale définitive du Théâtre de Pierre Corneille. «Cette édition, la dernière qu’ait publiée Corneille, nous donne le texte définitif adopté par lui. Elle a, par cela même, une grande importance et mérite d'être recherchée peut-être plus encore que toutes les précédentes. Les exemplaires en sont moins rares, mais il est fort difficile d'en trouver de bien complets avec tous les frontispices.» (E. Picot) Exemplaire en ravissante reliure de l’époque sortant de l’atelier de Jean Le Vasseur, relieur du roi Louis XIV. Paris, 1682. Corneille, Pierre. Le Théâtre de P. Corneille. Reveu et corrigé par l’Autheur. I. [II. III. Et IV] Partie. A Paris, chez Guillaume de Luyne, Libraire Juré, au Palais, en la Galerie des Merciers, 1682. Avec Privilège du Roy. I. Partie : frontispice gravé, portrait de Corneille, xcviij pp. (y compris le titre), (1) f. pour le titre de Mélite, 586 pp. et (1) f. pour le Privilége. Le portrait de Corneille ne porte pas de signature; il représente le poëte dans le costume des premières années du règne de Louis XIV: perruque, calotte et rabat. II. Partie : frontispice gravé, cx pp., (1) f. pour le titre du Cid, 597 pp., (1) p. pour le Privilège. Il y a deux sortes d'exemplaires de cette IIè Partie ; les uns comptent 597 pp. et contiennent un Extrait du Privilège au verso de la p. 597 ; les autres n'ont que 596 pp. et l'Extrait du Privilège y occupe le recto du feuillet suivant. Cette différence vient de ce que, pendant le tirage, Corneille a supprimé vingt vers dans la scène Vè du cinquième acte dé Théodore (p. 587). La feuille Bb, dernière du volume, s'est ainsi trouvée subir un remaniement complet. III. Partie: frontispice gravé, lxxxiv pp., (1) f. pour le titre de Rodogune, 618 pp. et (1)f. pour le Privilège. IV. Partie : frontispice gravé, xxij pp., (1) f. pour le titre de Sertorius, 591 pp., (1) p. pour le Privilège. 4 in-12 reliés en veau fauve, dos à nerfs ornés, deux mors faibles, tranches rouges. Reliure de l’époque sortant de l’Atelier de Jean Le Vasseur, relieur du roi Louis XIV. Réf: Bibl. R. Esmérian, Paris, 8 décembre 1972, n° 63). 151 x 85 mm. Edition originale définitive du Théâtre de Pierre Corneille. (E. Picot. Bibliographie cornélienne, n° 113). Picot, Bibliographie cornélienne, n° 113 («… nous donne le texte définitif adopté par lui. Elle a par cela même une grande importance et mérite d’être recherchée, peut-être plus encore que les trois précédentes… Il est fort difficile d’en trouver de bien complets avec tous les frontispices»); Dubos (M.), Corneille, Rouen, 1993, n° 56 (pour un exemplaire aux armes de la Grande Mademoiselle). Elle offre le texte définitif, revu et adopté par l’auteur et fut partagée entre Guillaume de Luyne, Etienne Loyson et Pierre Trabouillet. Précieux exemplaire du tout premier tirage. Il renferme en effet, au tome II, dans la scène V de l’acte V de «Théodore», 20 vers que Corneille supprima dans le second tirage. «Cette édition, la dernière qu’ait publiée Corneille, nous donne le texte définitif adopté par lui. Elle a, par cela même, une grande une grande importance et mérite d'être recherchée peut-être plus encore que toutes les précédentes. Les exemplaires en sont moins rares, mais il est fort difficile d'en trouver de bien complets avec tous les frontispices.» (E. Picot). Exceptionnel exemplaire revêtu d’une très élégante reliure en veau fauve de l’époque aux dos richement décorés bien complet de tous les frontispices. Le présent exemplaire de premier tirage met à mal la théorie du catalogue Daguin qui prétendait que seuls les exemplaires de second tirage étaient pourvus des frontispices. En fait, E. Picot avait raison d’exiger les frontispices pour les exemplaires de premier tirage et de prétendre que ceux-ci étaient rarissimes complets Un exemplaire complet des 4 frontispices de cette précieuse édition, relié au XIXe siècle par Chambolle-Duru, mais de second tirage, fut vendu 95000 F (14500 €) en 1989. (Catalogue «Du Moyen-Age au cubisme», n° 102) il y a 35 ans.‎

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‎CORNEILLE, Pierre‎

Reference : LCS-18282

‎Le Menteur, Comedie La rare édition originale du Menteur de Corneille.‎

‎Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40 Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644. In-4 de (4) ff. pour le titre, l’Epistre et la liste des acteurs, 130 pp. et (1) f. de privilège. Maroquin rouge, encadrement de triple filet doré sur les plats, dos à nerfs richement orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées. Trautz-Bauzonnet. 217 x 160 mm.‎


‎Tres rare edition originale du « menteur » de pierre corneille. Tchemerzine, II, pp. 550 et 552 ; Le Petit, pp. 161-164 ; Picot, Bibliographie cornélienne, 35 et 40. Avec cette comédie Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. « Après avoir emprunté aux Espagnols le sujet du Cid, Corneille leur emprunta le sujet de sa première comédie sérieuse. La Verdad Sospechosa, qui lui servit de modèle, parut en 1630 sous le nom de Lope de Vega, mais elle fut revendiquée en 1630 par son véritable auteur, D. Juan de Alarcon. C’est de cette pièce […] que Corneille a tiré les traits principaux du Menteur ; il ne fait point difficulté de le reconnaître, et il ajoute dans l’Examen joint à la comédie en 1660, ‘qu’il voudrait avoir donné les deux plus belles pièces qu’il ait faites et que ce sujet fût de son invention’ ». (Picot). Le Menteur fut représenté dans le cours de l’année 1643, par la troupe du Marais. Cette pièce ne tarda donc guère à être imprimée. « Cette comédie joue essentiellement sur la confusion entre la vérité et les apparences, sur les prouesses verbales du héros et sur le contrepoint comique apporté par les commentaires ironiques du valet Cliton ». « Dans une de ses lettres à Corneille, Balzac, s’il ne témoigne pas encore du succès qu’obtint la nouvelle comédie, semble tout au moins indiquer qu’on en parlait déjà dans le public : ‘Vous serez Aristophane, quand il vous plaira, lui dit-il, comme vous estes déjà Sophocle’ (Lettre du 10 février 1643) ». Les éditions originales in-4 des pièces de Corneille sont rares. Exemplaire à belles marges de ce classique de la littérature française, finement relié par Trautz-Bauzonnet. Localisation des exemplaires en France : Bibliothèques de Chantilly et de Rouen. Nous n’avons pu en localiser à la B.n.F.‎

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‎CORNEILLE, Pierre‎

Reference : LCS-18333

‎Le menteur, comédie. Rare contrefaçon du Menteur de Corneille. L’exemplaire Ambroise Firmin Didot décrit par Picot dans sa Bibliographie cornélienne.-_‎

‎Précieux exemplaire décrit par Picot et conservé dans sa reliure signée en maroquin rouge doublé de maroquin vert. S.l.n.d. [1652]. In-12 de 120 pp. Relié en maroquin rouge à grain long, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, doublures de maroquin vert richement décorées de fleurons centraux et d’angles dorés, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Gruël. 134 x 80 mm.‎


‎Rare «Contrefaçon qui fait partie du recueil de 1652. Nous en avons trouvé un exemplaire chez M. Ambroise Firmin Didot.» (Picot, Bibliographie cornélienne, n°320, qui décrit le présent exemplaire). « Cette édition clandestine a dû être détruite, car les exemplaires en sont de la plus grande rareté. C’est là, il faut le reconnaître, le principal mérite du livre. [...] Les contrefaçons exécutées dans les provinces de France ne présentent pas le même genre d’intérêt; elles sont le plus souvent fort grossières. Il est néanmoins curieux encore d’en étudier le texte. Peut-être y découvrirait-on, à côté de fautes qu’on ne saurait imputer à Corneille, des variantes prises dans des éditions originales qui se sont perdues.» Picot, n°379. «Un exemplaire chez Ambroise Firmin Didot vendu 20 fr. mar. r. doublé de mar. v. (Gruel), Giraud, 1855 (n°1637)». (Picot). Avec cette comédie représentée en 1644, Corneille ouvrait la voie à la vraie comédie de caractère. Précieux exemplaire décrit par Picot et conservé dans sa reliure signée en maroquin rouge doublé de maroquin vert. Provenances: des bibliothèques A. Firmin-Didot et de la Germonière.‎

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‎CORNEILLE, Pierre‎

Reference : LCS-18332

‎Le Théâtre de P. Corneille. Revue & corrigé par l’Autheur. I. [II. et III.] partie. Superbe exemplaire à grandes marges relié en maroquin rouge de Cuzin provenant de la bibliothèque du sculpteur Weber.‎

‎La plus rare des grandes éditions en partie originale du Théâtre de Pierre Corneille imprimée à Paris en 1660, «à ses yeux l’une des plus importantes »; elle manquait à la collection Dennery. Imprimé à Rouen, et se vend à Paris, chez Augustin Courbé Et chez Guillaume de Luyne, 1660. Avec privilège du roy. 3 volumes in-8. On joint à cette édition les deux volumes suivants imprimés dans le même format et avec les mêmes caractères: - Poëmes dramatiques de T. Corneille. I. [II.] partie. Imprimé à Rouen, et se vendent à Paris, chez Augustin Courbé Et Guillaume de Luyne, 1661. Avec privilège du Roy. 2 volumes in-8. Soit en tout 5 volumes petit in-8 de: I/ xc pp., (6) pp. dont 1 gravure à pleine page, 704 pp.; II/ cxvii pp., (10) pp., 720; III/ lxxxiiii pp., (5) pp., pp. 1 à 178, (2) ff. comportant un tirage à part des pp. 177-178, pp. 179 à 632; I/ (2) ff., 710 pp., (2) pp.; II/ (4) pp., 652, (4) pp., la dernière blanche. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Cuzin. 163 x 105 mm.‎


‎La plus rare des grandes éditions en partie originale des Œuvres de Pierre Corneille ornée de 39compositions gravées sur cuivre d’après François Chauveau. I. Partie: Le frontispice représente un cartouche surmonté de deux Amours tenant une couronne; on lit dans le centre du cartouche le titre et la date de 1660. Le volume renferme 8 pièces (de Mélite à l’Illusion) accompagnées chacune d’une figure. Les figures de Mélite, de Clitandre, de la Veuve, de la Suivante, de la Place royale, de l’Illusion sont signées F. C(hauveau), delin.; H. D(avid), sculp.; celles de la Gallerie du Palais et de Médée sont signées L. S(pirinx). II. Partie: Le frontispice représente un cartouche soutenu par deux Amours sonnant de la trompette; il porte la date de 1660. Le volume contient 8 pièces placées dans cet ordre: le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, Théodore, le Menteur et la suite du Menteur. Les figures du Cid, de Cinna, de Polyeucte, du Menteur, de la Suite du Menteur et de Théodore sont signées de Chauveau et de David; celle d’Horace est signée de Spirinx, celle de Pompée ne porte pas de signature. III. Partie: Le frontispice, qui représente un cartouche surmonté d’une corbeille de fleurs, est daté de 1660 et signé: I. Math[eus]f. Le volume renferme 7 pièces accompagnées de 7 figures: Rodogune, Héraclius, Andromède, D. Sanche, Nicomède, Pertharite et Œdipe. Les figures de Rodogune et de Don Sanche sont signées de L. Spirinx; celles d’Héraclius, d’Andromède et de Pertharite sont signées de Chauveau et David; celles de Nicomède et d’Œdipe sont signées de Matheus. Le privilège est daté de janvier 1653, sans indication du quantième; il est donné pour neuf ans à Corneille lui-même, qui déclare le céder à Augustin Courbé et Guillaume de Luyne, suivant l’accord fait entre eux. On lit à la fin: Achevé d’imprimer pour la première fois, [en] vertu du présent privilège, le dernier d’octobre 1660, à Rouen, par Laurens Maurry. En 1664, Corneille soumit ses pièces à une première révision; il introduisit aussi quelques changements dans les pièces qui formèrent la Seconde partie publiée en 1648. Les éditions qui suivirent reproduisirent fidèlement le texte arrêté alors par le poëte; les quelques variantes qu’on y relève sont le plus souvent le fait des typographes ou le résultat du hasard. En 1660, Corneille fit une nouvelle révision de son théâtre. Il agrandit le format qu’il avait précédemment adopté, rendit ses volumes plus symétriques, mit en tête de chacun d’eux un Discours spécialement écrit pour l’édition, et des Examens dans lesquels il passa en revue chacune de ses pièces. Corneille lui-même nous entretient dans une lettre à l’abbé de Pure, datée du 25 aout 1660, de la peine que lui donna la publication de ce nouveau recueil, en particulier la confection des Discours: «Je suis, dit-il, à la fin d’un Travail fort pénible sur une matière fort délicate. J’ay traité en trois Préfaces les principales questions de l’art poétique sur mes trois volumes de Comédies. J’y ay fait quelques explications nouvelles d’Aristote, et avancé quelques propositions, et quelques maximes inconnues à nos Anciens. J’y réfute celles sur lesquelles l’Académie a fondé la condamnation du Cid, et ne suis pas d’accord avec Mr d’Aubignac de tout le bien mesme qu’il a dit de moy. Quand cela paroistra, je ne doute point qu’il ne donne matière aux Critiques, prenez un peu ma protection. Ma première Préface examine si l’utilisté ou le plaisir est le but de [la] Poésie Dramatique, de quelles utilités elle est capable et quelles en sont les parties, tant intégrales comme le Sujet et les mœurs, que de quantité comme le Prologue, l’Épisode et l’Exode. Dans la seconde je traite des conditions du Sujet de la belle tragédie, de quelle qualité doivent estre les incidents qui la composent et les personnages qu’on y introduit afin de sentir la pitié et la crainte, comment se fait la purgation des passions par cette pitié et la crainte, et des moyens de traiter les choses selon le vraysemblable ou le nécessaire. Je parle en la troisième des trois unitez, d’action, de jour et de lieu. Je croy qu’après cela, il n’y a plus guère de questions d’importance à remuer et que le reste n’est que la broderie qui (sic) peuvent ajouter la Rhétorique, la Morale et la Politique.» (Marty-Laveaux, t. xè, pp. 486 sq.; l’original est à la Bibliothèque nationale, msc. Franç., n° 12763, folio. 157 sq.) Magnifique exemplaire à grandes marges de cette édition en partie originale, l’une des plus rares et aux yeux de Corneille les plus importantes, comprenant en outre un tirage à part des pages 177 et 178 du volume III du Théâtre de Corneille. Provenance: Weber avec ex-libris.‎

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‎CORNEILLE, Pierre‎

Reference : LCS-18335

‎Polyeucte Martyr. Tragédie. L’une des grandes originales de la littérature française, imprimée à Paris en 1643.‎

‎Précieux et bel exemplaire provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe. A Paris, chez Antoine de Sommaville & Augustin Courbé, 1643. Avec privilège du Roy. In-4 de (8) ff. y compris le frontispice, 121 pp. et (1) f. de privilège. Le privilège est daté du 30 janvier 1643, et l’Achevé d’imprimer à Rouen pour la première fois, aux depens de l’Autheur, par Laurens Maurry, ce 20, jour d’octobre 1643. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Thibaron-Joly. 229 x 171 mm.‎


‎L’une des grandes originales de la littérature française et l’une des plus rares éditions du Grand Corneille. Le Petit, p. 158; Tchemerzine, II, 546; Picot, Bibliographie cornélienne, 26. Polyeucte fut représenté sur la scène du théâtre du Marais dans les premiers mois de 1643. «Le succès de ‘Polyeucte’ fut éclatant et rappela celui du ‘Cid’. Les acteurs de l’Hôtel de Bourgogne, qui le représentèrent, y gagnèrent autant d’argent qu’à aucune tragédie profane». (Picot). L’on conçoit aisément que le catholique Corneille entraîné par sa poétique de l'admiration à faire accomplir par ses héros des actions toujours plus remarquables, n'ait pu donner comme successeur à Auguste que Polyeucte : seul le héros chrétien l'emporte en magnanimité sur le plus admirable des héros profanes; seul un saint peut avoir un comportement qui serait jugé invraisemblable chez tout autre homme; seul un homme animé de la grâce divine peut accomplir des actes qui redeviennent vraisemblables sans cesser d'être extraordinaires. Comme le geste de clémence d'Auguste, les actions de Polyeucte ressortissent exactement à ce vraisemblable extraordinaire que préconisaient sans trop y croire les théoriciens et que Corneille a toujours poursuivi. Aussi, tandis que les critiques littéraires ne pouvaient qu'approuver la nouvelle tragédie de Corneille, les dévots, qui condamnaient l'idée même de théâtre profane, furent-ils particulièrement choqués de le voir accueillir les choses de la religion. Pour eux, le compromis rêvé par Corneille entre l'esthétique du plaisir et la morale chrétienne – compromis qui permet d'imaginer qu'on puisse faire une œuvre d'art séduisante à partir d'un sujet chrétien – était inacceptable, surtout lorsque l'intrigue osait mêler amour humain et amour divin. Mais l'ensemble du public lui-même, qui fit un triomphe à la pièce, a mal compris (et jusqu'au XVIIIesiècle) le projet de Corneille: il s'est intéressé avant tout à l'intrigue amoureuse et au drame purement humain de Pauline, Sévère et Polyeucte, sans voir que l'histoire des amours de Pauline et de Sévère, aussi touchante et délicate que celles des bergers de la pastorale contemporaine, est inséparable de l'histoire de Polyeucte, dont l'héroïsme serait inconsistant s'il ne s'inscrivait au cœur de l'histoire d'amour. Corneille, dans son « Examen de Polyeucte », qu'il rédigea plus tard, définit assez justement le style de Polyeucte en le comparant à celui de ses autres tragédies : «Le style est souvent d'une beauté qui force l'admiration : les fameuses «Stances» sont un des plus beaux morceaux de tout le théâtre de Corneille.» La tragédie de Corneille a donné naissance à plusieurs œuvres musicales. La première en date est l’opéra en trois actes de Gaetano Donizetti (1797-1848), dont la représentation fut interdite à Naples par le gouvernement des Bourbons et qui vit le jour finalement à Paris, en février 1840, dans une adaptation française de Scribe. Parmi les autres œuvres inspirées par Polyeucte, la plus connue est l'opéra du compositeur français Charles Gounod (1818-1893), représenté à Paris en 1878. Fort bel exemplaire à grandes marges de l’une des plus rares éditions originales de Corneille, provenant des bibliothèques Eugène Paillet et Robert Hoe avec ex-libris, relié en maroquin rouge de Thibaron-Joly. ‎

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‎CORNEILLE, Pierre et Thomas.‎

Reference : LCS-16077

‎Les Chef-d’œuvres dramatiques de Mrs. Corneille, avec le Jugement des sçavans à la suite de chaque Pièce. Jolie édition des « chefs-d’œuvre » de Pierre et Thomas Corneille‎

‎Les Chefs-d’œuvre de Pierre et Thomas Corneille reliés en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. Oxford, s.n., 1760.3 volumes in-12 de: I/ (4) ff. et 384 pp.; II/ (2) ff. et 382 pp., (1) f.; III/ (2) ff. et 557 pp. Pte. restauration et pte. mouillure dans l’angle inférieur du faux-titre du tome 1 sans atteinte au texte. Reliés en maroquin olive, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 160 x 96 mm.‎


‎Jolie édition des «chefs-d’œuvre» de Pierre et Thomas Corneille. Elle contient Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Rodogune, Heraclius et Othon de Pierre Corneille et Ariane, Le Comte d’Essex, Le Menteur, Le Baron d’Albikrac, Le Festin de Pierre, La Comtesse d’orgueil et L’Inconnu de Thomas Corneille. Précieux exemplaire spécialement relié en maroquin olive de l’époque aux armes de Béatrix de Choiseul-Stainville (1730-1794), duchesse de Gramont, sœur du duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères de Louis XV. «Elle exerça par son courage et son énergie viriles une très grande influence sur son frère le ministre duc de Choiseul. Elle épousa le 16 août 1759 Antoine-Antonin, duc de Gramont, pair de France, gouverneur de la Navarre et du Béarn, dont elle fut la seconde femme. Elle mourut sur l’échafaud le 17 avril 1794. La duchesse de Gramont avait rassemblé une bibliothèque considérable reliée en maroquin rouge ou vert.» (Olivier, pl. 2160). «Les livres de la duchesse de Gramont se recommandent surtout par la qualité exceptionnelle du maroquin dont la couleur a résisté à l’action incisive du temps. Le soin avec lequel a été exécuté le ‘corps de l’ouvrage’ justifie l’empressement dont ils sont l’objet de la part des bibliophiles et les prix quelquefois élevés qu’ils obtiennent dans les ventes publiques». (E. Quentin-Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France, II, pp. 108-110). Les éditions de nos grands classiques conservées dans des reliures armoriées d’une provenance si prestigieuse sont fort rares.‎

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‎COURTILZ DE SANDRAS‎

Reference : LCS-1864087

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‎CÉLINE, Louis-Ferdinand‎

Reference : LCS-16784

‎Voyage au bout de la nuit. Édition originale du « Voyage au bout de la nuit » de Céline‎

‎Édition originale du « Voyage au bout de la nuit » de Céline, très élégamment reliée par J.P. Miguet. « À peine a-t-on commencé le livre qu’on est empoigné. Plus que la perfection, la puissance impressionne ». Paris, 1932. Paris, Denoël et Steel, 1932. In-8 de 623 pp. et (1) p., restauration p. 133 d’une petite déchirure dans la marge latérale. Maroquin bleu nuit, plats ornés en marge d’une large composition géométrique de box mosaïqué parallèle aubergine, bordeaux, vieux rouge, vermillon, grège, blanc cassé et blanc, dos lisse orné de même, doublures et gardes de daim vermillon inséré dans des listels de box gris clair, tranches dorées, couvertures et dos conservés, étui. Reliure signée J. P. Miguet et datée 1975. 184 x 113 mm.‎


‎Édition originale. En Français dans le texte, 366 ; Dauphin & Fouche 32A1. L’un des 100 exemplaires numérotés sur alfa, celui-ci portant le n°42, second papier après 10 sur vergé d’Arches. C’est en 1932 que se place l’irruption de Céline dans la vie littéraire avec ce roman sans exemple, et d’une violence volcanique « Le Voyage au bout de la nuit », somme d’expériences de tout ordre, exhalée comme un cri, dans un style parfois ordurier, parfois bouleversant, qui exprime une profonde compassion pour les faibles et les victimes de la vie sociale, et d’une sensibilité presque morbide aux accents de révolte et de désespoir. A peine paru le roman fait l’effet d’une bombe. Il manque de peu le Goncourt et obtient le Renaudot. « Voyage au bout de la nuit échoua au prix Goncourt bien qu’ayant été donné favori et obtint le prix Renaudot. Cet échec contribua à alimenter une vive polémique entre des inconditionnels discernant le génie de l’écrivain et des détracteurs effrayés par la nouveauté du style et le caractère nihiliste de l’œuvre. A mi-chemin entre l’autobiographie et le roman, Voyage au bout de la nuit raconte l’errance d’un héros devenu mythique, Bardamu, à travers quatre étapes principales : la Première Guerre Mondiale, dont Céline nous fait partager tout l’horreur qu’il a lui-même vécue, puis l’ambiance de l’hôpital ; un voyage en Afrique, où Bardamu, colon dirige une factorie ; une séjour aux Etats-Unis qui donne un aperçu de la vie américaine telle qu’il la perçoit et l’expérience du médecin de banlieue confronté à la misère. Avec une hargne qui a surpris, Céline a dressé un constat féroce d’une époque dans laquelle il entraîne son lecteur. L’originalité de son ton tient beaucoup à la déformation volontaire qu’il pratique dans la langue d’abord, à travers une écriture très parlée, et dans le style dont le rythme constant participe au lyrisme général de l’œuvre. Avec ce réalisme mythique et cette construction romanesque véritablement novateurs, Céline arrive à une poétique qui lui est propre et qu’il s’emploiera à dépasser tout au long de son œuvre. » (En Français dans le texte, n°366). « Céline se fait le contempteur acharné d’une vie vouée à la dégradation au sein d’un univers halluciné où les marionnettes humaines se disloquent peu à peu dans une agitation convulsive ». Telle est la préface livrée au lecteur : « Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire, voilà sa force. Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais. Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. C’est de l’autre côté de la vie. » Superbe exemplaire, relié sur témoins, avec couvertures conservées, avec une élégance toute particulière par J.P. Miguet qui a su associer une opposition raffinée de tons dans des mosaïques géométriques qui se répondent avec bonheur sur les plats et le large dos du volume. ‎

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‎DAUDET‎

Reference : LCS-1864090

‎Contes du lundi ‎


‎Édition originale «très recherchée» (Clouzot). Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à l’oncle et à la tante de son épouse Julia, Paul et Cécile Navoit. Daudet, Alphonse. Contes du lundi. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-12 de (4) ff., 258 pp. Relié en demi-chagrin noisette, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches peigne. Qq. discrets frottements au dos. Reliure de l’époque. 178 x 112 mm. Édition originale de cet «ouvrage fort rare d’Alphonse Daudet contenant 31 contes de la meilleure inspiration de l’auteur» (Carteret, I, 194). Clouzot, 81; Vicaire, III, 41; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 391; Talvart, IV, 16. Carteret mentionne 4 exemplaires sur Chine non signalés par Talvart. «Œuvre remarquable d’Alphonse Daudet, parue en 1873 et qui, sans faire oublier les ‘Lettres de mon moulin’, fit autant pour la gloire de l’auteur que l’ensemble de ses romans. Ce recueil comprend une quarantaine de contes, lesquels évoquent pour la plupart, la courte et terrible guerre de 1870: l’Invasion, le Siège de Paris et la Commune. Rien que des choses vues, en quelque sorte. Moins réaliste qu’impressionniste, Daudet se complaît aux petits tableaux. Nul n’a su, comme lui, enfermer en quelques pages telle situation poignante, fâcheuse ou amplement cocasse. Il excelle à mettre en saillie le côté faible des humains. Il se garde, toutefois, de juger: son goût pour la vérité, sa compassion, sa fantaisie lui interdisent tout comportement de ce genre. Dans ce domaine, Daudet demeure inimitable… Ces contes à fond d’histoire sont vraiment de bonne sorte, comme on eût dit autrefois. Daudet semble les avoir écrits au fil de la plume. A croire qu’ils se sont faits tout seuls. Naturel, fraicheur et simplicité: Daudet apporte dans son style la sève des conteurs provençaux. On aime, par ailleurs, qu’à tant de pathétique il ait joint un tel sentiment de la discrétion. Voilà sans doute ce qui explique l’attrait que les ‘Contes’ ont toujours sur bon nombre de lecteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 64). Précieux exemplaire offert par l’auteur à l’oncle et à la tante de son épouse Julia, portant cet envoi autographe au début du volume : «Offert affectueusement à Cécile et Paul Navoit. Alphonse Daudet.» Cécile et Paul Navoit sont en fait l’oncle et la tante de Julia Daudet, l’épouse de l’auteur. En effet, la mère de Julia Daudet, Léonide Allard née Navoit, avait un frère, Paul Navoit, qui était marié à une certaine Cécile. La famille de son épouse Julia a joué un rôle très important dans la carrière d’Alphonse Daudet puisque c’est grâce à elle qu’il découvre la région de Draveil à partir de son mariage, en 1867. C’est d’ailleurs au château de Vigneux, dans la résidence du grand-père de Julia, Jacques Navoit, que Daudet écrivit Le Petit Chose durant l’été 1867. Acquise quelques années après le mariage d’Alphonse Daudet avec Julia Allard, originaire de Draveil, la maison de Champrosay est le lieu de villégiature estivale de prédilection d’Alphonse Daudet. Loin de l’agitation parisienne, ce lieu accueillait régulièrement des proches de Daudet et constituait un cadre propice à l’écriture de ses œuvres. Si Alphonse Daudet est originaire du Midi, il ne faut pas oublier qu’il séjourna près de quarante ans à Paris et trente ans dans le pays du Val de Seine. Après son arrivée à Paris en 1857, en compagnie de son frère Ernest, il ne résida que ponctuellement en Provence. L’Île-de-France constitua un lieu de villégiature privilégié pour Daudet à partir de son mariage avec Julia Allard en 1867. Il découvrit en effet la région de Draveil grâce à son épouse, dont le grand-père, Jacques Navoit, était maire de Vigneux et propriétaire d’un château. Le jeune couple y séjourna juste après son voyage de noces et c’est dans ce château que Daudet rédigea Le Petit Chose. Après la mort du grand-père de Julia, le château fut vendu puis finalement rasé. Cependant, la famille, refusant de quitter la région, loua dans un premier temps la propriété de Delacroix à Champrosay durant les étés 1868, 1869 et 1870. Alphonse et Julia s’installèrent dans l’atelier du peintre. Le séjour fut fécond, puisque Daudet y créa le célèbre Tartarin. En 1871, toute la famille s’installa dans la maison du «haut de la côte», acquise par la famille Allard. Daudet décida de passer six mois dans la demeure de ses beaux-parents d’octobre 1872 à mars 1873. À partir de 1874, Daudet connut enfin le succès grâce notamment à la publication de Fromont jeune et Risler aîné. Alors que les domiciles parisiens du ménage se faisaient plus vastes, Daudet aimait à séjourner à Champrosay de juillet à octobre. C’est à cette époque également qu’il rencontra Edmond de Goncourt. Ce dernier devint l’un des familiers de l’endroit; il y mourut même un an avant Daudet, en 1896. Au printemps 1887, Daudet acheta enfin sa propre maison à Champrosay, la cohabitation avec l’ensemble de la famille Allard devenant de plus en plus difficile. Progressivement, Champrosay passa ainsi du clan Allard au clan Daudet. Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Localisation des exemplaires: 5 seulement dans l’ensemble des Institutions publiques françaises (Canteleu, Pau, Dijon, Bordeaux et B.n.F.).‎

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‎DAUDET‎

Reference : LCS-18640889

‎Lettres de mon moulin ‎


‎Édition originale de cet «ouvrage rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur ». Bel exemplaire à grandes marges conservé dans sa reliure de l’époque. Daudet, Alphonse. Lettres de mon moulin. Impressions et souvenirs. Paris, J. Hetzel, s.d. [1869]. In-12 de (2) ff., 302 pp. Relié en demi-chagrin vert, dos à nerfs richement orné, tête dorée sur témoins. Reliure de l’époque. 180 x 113 mm. Édition originale de cet ouvrage d’Alphonse Daudet «très rare et très recherché» (Clouzot, 44). Carteret, I, 191; Vicaire, III, 37; Bibliothèque de Backer 2069; Talvart, IV, 13. «Livre rare et estimé comme contenant les plus beaux contes de l’auteur» (Carteret). Il n’a pas été tiré de grand papier. «Recueil de contes d’Alphonse Daudet (1840-1897) qui fonda comme chacun sait la réputation de l’auteur. Il annonce les divers romans que Daudet allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont le meilleur de son œuvre. Fidèle enfant de Provence, Daudet fut jusqu’à sa mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris l’âme d’un proscrit. S’étant toujours passionné pour la vie méridionale il s’est complu à en écrire les moindres aspects: ballades en proses, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques et drôlatiques, sans oublier le paysage: Daudet excelle à faire flèche de tout bois. Quelque préambule en forme d’acte de vente nous apprend que le poète a fait l’acquisition d’un vieux moulin provençal, afin de pouvoir donner carrière à ses rêveries. C’est là qu’il griffonnera la trentaine de Lettres dont se compose le volume. Outre ‘l’Arlésienne’, les plus connus de ces contes sont les suivants: ‘La chèvre de Monsieur Seguin’, ‘Le secret de maître Cornille’, ‘La mule du pape’, ‘Le curé de Cucugnan’, ‘Le sous-préfet aux champs’, ‘La légende de l’homme à la cervelle d’or’… Ce que l’on goûte surtout ici c’est un mélange incomparable de malice, de verve et d’émotion. Mais leur qualité première restera cette sympathie avec laquelle l’auteur s’attache aux humbles, aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne désarme jamais. Le travail est celui d’un ‘orfèvre’ qui, d’un seul trait de la plus grande finesse, peut créer un climat et cerner un personnage dont le relief lui permettra de demeurer légendaire. C’est cette simplicité et cet art de ne jamais ‘appuyer’ sur toute chose qui en font un de nos plus grands conteurs». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 172). «Les Lettres de mon moulin parurent par séries successives entre août 1866 et octobre 1869. L’originalité de ce recueil de près de trente textes reste aujourd’hui masquée par la célébrité de quelques-uns d’entre eux… Les Lettres de mon moulin se caractérisent en fait par une couleur d’ensemble sombre, parfois tragique. La brève histoire de L’Arlésienne, popularisée, dans sa version scénique, par la musique de Bizet, en est l’illustration la plus implacable; (…) c’est l’infinie variété des Lettres de mon moulin qui mérite le plus d’être mise en lumière, et qui justifie le mieux que l’on recommande de les lire en entier» (En Français dans le texte, n°291). Bel exemplaire à grandes marges conservé dans sa reliure de l’époque. Nous avons pu localiser seulement 5 exemplaires de cette rare originale dans l’ensemble des Institutions françaises: à la B.n.F., aux Bibliothèques de Dijon, Pau et Clermont-Ferrand et à celle de l’Institut de France à Paris.‎

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‎DAUDET‎

Reference : LCS-186416

‎Robert Helmont ‎


‎«Pour ce seul récit, Alphonse Daudet peut être considéré comme l’un des principaux écrivains de la guerre de 1870». (Stéphane Giocanti) Daudet, Alphonse. Robert Helmont - Etudes et paysages. Paris, E. Dentu, 1874. In-12 de (1) f.bl., (2) ff., 304 pp., (1) f., (1) f.bl. Qq. rousseurs sans gravité. Demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 178 x 111 mm. Edition originale de ce roman historique d’Alphonse Daudet sur fond de guerre franco-prussienne. Clouzot 81; Vicaire, III, 47. «Avec la guerre franco-prussienne, l’écrivain est contraint d’étendre son champ de vision sur le monde, duquel il ne cesse d’apprendre. Mordu par le réel, petit acteur et grand témoin, Alphonse Daudet écrit ‘Robert Helmont, journal d’un solitaire’. Dans ce récit écrit sous forme de journal (1870-1871), il se transpose en personnage narrateur, blessé et convalescent à Champrosay pendant l’occupation prussienne. Il apporte aux ‘Contes du lundi’ le complément personnel qui leur manquait, avec le rythme et le ton juste qu’ils appelaient. Loin de situer son récit au cœur des événements, d’évoquer des personnages célèbres ou des combats importants, l’écrivain évoque une guerre à hauteur d’homme, dans un effet de sourdine qui ne fait qu’en accentuer le caractère oppressant. Des personnages communs, soldats, fermiers, rapprochent immédiatement le lecteur d’un espace inconnu, dont il doit appréhender les mystères et les dangers imminents. L’intérêt historique de ‘Robert Helmont’ réside dans l’évocation du climat de terreur de ces mois, où plus rien ne semblait à sa place. Ces souvenirs précèdent de dix ans le recueil de nouvelles collectif ‘Soirées de Médan’ où l’on trouvera notamment ‘Boule de suif’ de Maupassant et ‘Sac au dos’ de Huysmans. Pour ce seul récit, Alphonse Daudet peut être considéré comme l’un des principaux écrivains de la guerre de 1870. D’un ancrage idéologique relatif – le patriotisme est assumé quasiment par tous les Français, surtout avec l’humiliation de la défaite -, ces pages confirment l’art du conteur dans lequel Alphonse excelle. Là où la beauté et l’indifférence de la nature contrastent avec l’horreur de la guerre, le sens du détail coïncide souverainement avec l’intention poétique. ‘Robert Helmont’ scelle une alliance réussie entre poésie et littérature réaliste, où triomphe le génie créatif et sensible d’Alphonse Daudet». (S. Giocanti, C’était les Daudet). «Le 15 décembre 1870, Robert Helmont part pour Paris. Il raconte son voyage vers la capitale assiégée. Il ne pourra cependant pas entrer dans Paris. Il retournera à l’Ermitage. Le narrateur apprend le 19 janvier que Paris s’est battu toute la journée. Le 30 janvier 1870, Paris se rend. L’armistice est signé. Robert Helmont lit, à la première page du ‘National’, que l’armée française a capitulé: il est consterné, il n’en croit pas ses yeux (3 septembre 1870). Le 24 septembre 1870, le siège de Sedan est commencé; Robert Helmont regrette de ne pas être sur place à Paris pour se battre aux côtés des Français. En fait, Robert Helmont a un peu honte de sa vie de taupe. Il ne réussit même pas à tuer un uhlan. Au cours d’une de ses promenades en charrette, conduite par Coquelet, Robert Helmont surprend le carnage laissé par l’armée prussienne. Robert Helmont repart de Champosay le cœur serré (mois d’octobre 1870). Les gardes champêtres, rappelés à Paris pour être réincorporés dans la Douane, sont tous d’anciens soldats aguerris et disciplinés (6 septembre 1871). Assis sous un gros chêne, Robert Helmont surprend un froissement de branches. Vingt francs-tireurs circulent dans la forêt de Sénart. Robert Helmont invite les soldats à boire quelques bouteilles à l’Ermitage. La confiance en eux des soldats réchauffe le cœur de Robert Helmont qui aurait bien intégré leurs troupes et combattu à leurs côtés s’il ne s’était cassé la jambe (10 septembre 1871)». (P. Hamon et A. Viboud, Dictionnaire thématique du roman de mœurs en France). Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.‎

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‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18375

‎Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Edition originale « très rare et très recherchée » (Clouzot).‎

‎Précieux exemplaire enrichi d’une émouvante lettre autographe de Daudet adressée à son fils Léon à propos d’un diner chez le peintre Giuseppe De Nittis. Paris, E. Dentu, 1872. In-12 de (1) f. bl., (3) ff., 265 pp., (1) f. bl. Relié en maroquin brun, triple filets à froids encadrant les plats, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin rouge, tranches dorées. Reliure de l’époque. 173 x 109 mm.‎


‎Édition originale du « livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet». Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes, IV, 15; Rahir, La bibliothèque de l’amateur, p. 391; Bibliothèque de Backer, p.650; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, III, 38; Carteret, Le Trésor du bibliophile, I, p. 192; Talvart, IV, p. 15. «Très rare et très recherché». (Clouzot, 81). «Ouvrage capital de Daudet dont il n’a pas été tiré de grand papier» (Carteret). Dans ce livre célèbre, Alphonse Daudet créa avec humour un type inimitable de méridional vaniteux et vantard, prompt à se lancer en imagination dans les plus folles aventures. Ce personnage caricatural est maintenant entré dans la légende. Cet ouvrage, auquel Alphonse Daudet donna deux suites, fut d’abord publié en feuilletons dans le Moniteur puis dans Le Figaro. Il ne connut son véritable succès qu’au moment de sa publication en volume. «C’est le livre le plus célèbre d’Alphonse Daudet (1840-1897). Il a été publié en 1872 sous le titre: ‘Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon’. (…) Ce premier livre fut suivi de ‘Tartarin sur les Alpes’ et de ‘Port-Tarascon’, mais reste le plus original. Débordant de vie, animé d’un bout à l’autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants.» (Dictionnaire des œuvres, VI, p. 342). Ce premier livre fut suivi de Tartarin sur les Alpes et de Port-Tarascon, mais reste le plus original, bien qu'il y ait plus de variété dans le second. Débordant de vie, animé d'un bout à l'autre par une joyeuse fantaisie et par un style des plus éclatants, le livre dissimule, sous ses apparences burlesques, l’amour que portait Daudet à la Provence et à ses habitants. On a relié en tête une émouvante lettre autographe signée d'Alphonse Daudet adressée à son fils Léon Daudet mentionnant une invitation à diner chez le peintre Giuseppe de Nittis, un proche du couple Daudet:« Cher petit, Nous avons oublié de te rappeler ce matin que nous dinions chez les De Nittis. Je compte que tu seras un vrai petit chef de maison, bien raisonnable et prudent avec ton zézé…». Nous pouvons donc dater cette lettre entre 1878 (date de la naissance de Lucien Daudet, fils cadet d’Alphonse Daudet, surnommé «Zézé» par ses parents) et 1884 (date de la mort du peintre Giuseppe de Nittis). Giuseppe De Nittis, né le 25 février 1846 à Barletta (Pouilles, Italie), et mort le 21 août 1884 à Saint-Germain-en-Laye, est un peintre et graveur italien. Ami de Gustave Caillebotte, Edgar Degas et Édouard Manet, Giuseppe De Nittis reste un peintre encore relativement confidentiel, y compris en Italie où il est classé trop rapidement dans l'école impressionniste italienne, malgré la variété de ses sources d’inspiration. Après un apprentissage auprès du peintre local Giovanni Battista Calò à Barletta, il s'inscrit en 1860 à l'Académie des beaux-arts de Naples où enseigne Gabriele Smargiassi. Quatre ans plus, tard il fonde l'école de Resìna, du genre réaliste. De Nittis étudie aussi la peinture en privé avec Vincenzo Petrocelli. En 1867, il part pour Paris où il rencontre Meissonier et Gérôme. Deux ans plus tard, il épouse Léontine Gruvelle qui influence considérablement ses choix sociaux et artistiques. Ainsi, il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel et fait connaissance des collectionneurs passionnés de japonisme tels qu'Edmond de Goncourt et Philippe Burty. En 1874, à l'invitation d'Edgar Degas, il participe à la Première exposition des peintres impressionnistes qui se tient dans l'atelier de Nadar. En avril 1879, il inaugure la galerie de La Vie moderne. En 1880, il installe son atelier aux nos 3 et 3 bis rue Viète à Paris. En 1881, il séjourne à Gersau près de Lucerne en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui il offre en souvenir un tableau représentant l'endroit, qui est évoqué par les Goncourt dans leur Journal; cette huile sur panneau a été vendue 51 600 euros à Chinon le 2 décembre 2015. De Nittis est au sommet de sa renommée lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, où il expose onze de ses toiles. Frappé d'une embolie cérébrale, De Nittis meurt en 1884 à Saint-Germain-en-Laye. Très bel exemplaire de cette rare originale relié à l’époque en plein maroquin.‎

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‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18315

‎Contes du lundi. Édition originale « très recherchée » (Clouzot). Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur à la femme de lettres et romancière Emma Bailly dite Claire de Chandeneux.‎

‎Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-12 de (4) ff., 258 pp. Pt. manque de papier dans la marge blanche sup. des pp. 233-235, qq. rousseurs. Demi-veau bleu nuit, dos lisse orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 176 x 111 mm.‎


‎Édition originale « très recherchée » (Clouzot) de cet « ouvrage fort rare d’Alphonse Daudet contenant 31 contes de la meilleure inspiration de l’auteur » (Carteret, I, 194). Clouzot, 81 ; Vicaire, III, 41 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 391 ; Talvart, IV, 16. Carteret mentionne 4 exemplaires sur Chine non signalés par Talvart. « Œuvre remarquable d’Alphonse Daudet, parue en 1873 et qui, sans faire oublier les ‘Lettres de mon moulin’, fit autant pour la gloire de l’auteur que l’ensemble de ses romans. Ce recueil comprend une quarantaine de contes, lesquels évoquent pour la plupart, la courte et terrible guerre de 1870 : l’Invasion, le Siège de Paris et la Commune. Rien que des choses vues, en quelque sorte. Moins réaliste qu’impressionniste, Daudet se complaît aux petits tableaux. Nul n’a su, comme lui, enfermer en quelques pages telle situation poignante, fâcheuse ou amplement cocasse. Il excelle à mettre en saillie le côté faible des humains. Il se garde, toutefois, de juger : son goût pour la vérité, sa compassion, sa fantaisie lui interdisent tout comportement de ce genre. Dans ce domaine, Daudet demeure inimitable… Ces contes à fond d’histoire sont vraiment de bonne sorte, comme on eût dit autrefois. Daudet semble les avoir écrits au fil de la plume. A croire qu’ils se sont faits tout seuls. Naturel, fraicheur et simplicité : Daudet apporte dans son style la sève des conteurs provençaux. On aime, par ailleurs, qu’à tant de pathétique il ait joint un tel sentiment de la discrétion. Voilà sans doute ce qui explique l’attrait que les ‘Contes’ ont toujours sur bon nombre de lecteurs ». (Dictionnaire des Œuvres, II, 64). Précieux exemplaire offert par l’auteur à la femme de lettres et romancière Emma Bailly et portant cet envoi autographe au début du volume : « A Mme Emma Bailly, hommage respectueux. Alphonse Daudet. » Louise Lucienne Emma Bérenger, dite Claire de Chandeneux, également connue sous ses deux noms d'alliance : Emma de Prébaron et Emma Bailly, née à Crest (Drôme) le 17 novembre 1836 et morte à Vincennes (Seine) le 6 octobre 1881, est une femme de lettres et romancière française. Mariée successivement à deux militaires, le capitaine de Prébaron, puis le commandant Bailly, elle est l'auteur d'une trentaine de romans ayant pour cadre la vie militaire de province. Membre de la Société des gens de lettres, elle fonda deux revues, Paris littéraire et Paris charmant, deux ans avant sa mort à l'âge de 45 ans. Précieux exemplaire dédicacé par l’auteur de ce classique de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque. Les grandes originales de Daudet dédicacées sont recherchées. Localisation des exemplaires : 5 seulement dans l’ensemble des Institutions publiques françaises (Canteleu, Pau, Dijon, Bordeaux et B.n.F.).‎

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‎DAUDET, Alphonse‎

Reference : LCS-18140

‎Le Petit Chose. Histoire d’un enfant. L’édition originale du Petit Chose d’Alphonse Daudet‎

‎Edition originale, « rare et très recherchée » du Petit chose. (Clouzot, 80). Paris, J. Hetzel, 1868. In-12 de (3) ff., 370 pp. Pte. tache en marge des pp. 151-155, qq. rares rousseurs. Demi-chagrin noir, plats de papier marbré, dos à nerfs orné de filets à froid dans les caissons, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 175 x 110 mm.‎


‎Edition originale, « rare et très recherchée » du Petit chose. (Clouzot, 80). « Livre rare, sans indication d’édition. Une des meilleures œuvres de Daudet. » (Carteret, I, 191). « Première œuvre du romancier, ce livre est une autobiographie et un fragment de mémoires. Daudet lui-même s’en flatte à bon droit ; c’est bien lui, « cet enragé petit Chose », chez lequel « il y avait déjà une faculté singulière qu’il n’a jamais perdue depuis, un don de se voir, de se juger, de se prendre en flagrant délit de tout, comme s’il eût marché toujours accompagné d’un surveillant féroce et redoutable ». […] Le Petit Chose, œuvre touchante et charmante, petit chef-d’œuvre de fine observation et de poésie, n’a pas cessé de connaître un succès de bon aloi auprès d’un très vaste public ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 230). Elégant exemplaire, particulièrement grand de marges (hauteur : 175 mm), de cette rare originale littéraire française, conservé dans sa reliure de l’époque. Alors qu’un exemplaire de l’édition originale des Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon relié en maroquin par Lortic se vendait 1400 fr. à une vente publique organisée à Paris le 25 avril 1968, un exemplaire du Petit Chose relié en maroquin doublé par Noulhac se vendait 2650 fr à la même vente.‎

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