Librairie Camille Sourget

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‎BARBEY D’AUREVILLY‎

Reference : LCS-17307

‎Les Diaboliques La véritable édition originale des Diaboliques condamnée par la justice.‎

‎Précieuse édition originale de l’un des plus célèbres ouvrages sulfureux de Barbey d’Aurevilly. Paris, E. Dentu, 1874.In-12 de (1) f., viii pp., pp. 7 à 354, (1) f. de table. Non rogné. Qq. piqûres. Demi-maroquin rouge à coins de l’époque, dos finement orné, tranche supérieure dorée, non rogné. Étui. Reliure de l’époque signée J. Canape. 184 x 119 mm.‎


‎Précieuse édition originale de l’un des plus célèbres ouvrages sulfureux de Barbey d’Aurevilly.Vicaire, I, 305 ; Carteret, I, 110.« Très recherché, une grande partie des exemplaires possède une couverture portant la mention ‘Deuxième édition’. Ils sont évidemment dépréciés ». (Clouzot 25).De l’édition originale tirée à 2200 exemplaires, 480 exemplaires qui se trouvaient chez le brocheur furent détruits par l’auteur et l’éditeur à la suite des poursuites du Parquet de la Seine.Condamnées en effet par la justice en ce qu’elles invoquaient l’ingérence du Diable dans les affaires humaines, ces nouvelles campent plusieurs cas surprenants de perversion morale dans lesquels l’Esprit du Mal s’incarne dans une femme : « Le rideau cramoisi », « Le plus bel Amour de Don Juan », « Le bonheur dans le crime », « Le dessous de cartes d’une partie de whist », « A un diner d’athées », « La vengeance d’une femme ».L’une des précieuses éditions originales littéraires du XIXe siècle.Bel exemplaire finement relié à l’époque par Canape.‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎BARBEY D'AUREVILLY, Jules‎

Reference : LCS-17504

‎Les Diaboliques. La véritable édition originale des Diaboliques condamnée par la justice.‎

‎L’une des plus précieuses éditions originales littéraires du XIXe siècle. Paris, E. Dentu, 1874.In-12 de (1) f., viii pp., pp. 7 à 354, (1) f. de table. Demi-maroquin tabac, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 175 x 110 mm.‎


‎Précieuse édition originale de l’un des plus célèbres ouvrages sulfureux de Barbey d’Aurevilly.Vicaire, I, 305 ; Carteret, I, 110.Exemplaire de premier état, avec les coquilles (p. 15 : vnos ; p. 25 : seulemen,t ; p. 121 : s’enrudir ; p. 124 : lui ; p. 186 : Hartfort ; p. 311 : lui et qu’il ; p. 322 : produite).« Ouvrage fort rare et très recherché, l’édition ayant été en partie détruite à la suite d’un procès ». (Carteret).« Très recherché, une grande partie des exemplaires possède une couverture portant la mention ‘Deuxième édition’. Ils sont évidemment dépréciés ». (Clouzot 25).De l’édition originale tirée à 2200 exemplaires, 480 exemplaires qui se trouvaient chez le brocheur furent détruits par l’auteur et l’éditeur à la suite des poursuites du Parquet de la Seine.Condamnées en effet par la justice en ce qu’elles invoquaient l’ingérence du Diable dans les affaires humaines, ces nouvelles campent plusieurs cas surprenants de perversion morale dans lesquels l’Esprit du Mal s’incarne dans une femme : « Le rideau cramoisi », « Le plus bel Amour de Don Juan », « Le bonheur dans le crime », « Le dessous de cartes d’une partie de whist », « A un diner d’athées », « La vengeance d’une femme ».L’une des plus précieuses éditions originales littéraires du XIXe siècle.Bel exemplaire d’une grande fraicheur, dénué de toute rousseur, conservé dans sa reliure strictement de l’époque, condition rare.‎

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EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎BEAUVOIR, Simone de‎

Reference : LCS-17850

‎La Force des Choses. Exemplaire de tête, l’un des 35 imprimés sur vélin de Hollande Van Gelder, provenant de la collection de Pierre-Lucien Martin qui l’a revêtu d’une superbe reliure mosaïquée.‎

‎Rare édition originale de ce roman autobiographique de Simone de Beauvoir, tirée à 160 exemplaires seulement. Paris, Gallimard, 1963.In-8 de 686 pp., (2) pp. Maroquin bleu marine, plats recouverts de daim bleu nuit avec, sur le premier, un grand rectangle vertical de box de même couleur avec le titre de l’ouvrage et la date de l’édition mosaïqués en grandes capitales de box grenat, chaque initiale étant inscrite dans un petit caisson carré de box irisé noir, dos lisse orné de petits rectangles mosaïqués de box vert et bleu ciel, ces derniers portant les initiales du nom de l’auteur, du titre de l’ouvrage et de la date de l’édition poussés en lettres dorées, doublures de papier grenat et gardes de papier bleu ciel, tête dorée, non rogné, couvertures imprimées et dos conservés. Chemise à dos transparent et étui. Pierre-Lucien Martin, 1964.206 x 138 mm.‎


‎Rare édition originale de ce roman autobiographique de Simone de Beauvoir, tirée à 160 exemplaires seulement.Exemplaire n°10, l’un des 35 exemplaires de tête sur vélin de Hollande Van Gelder. « En 1963 Simone de Beauvoir publie le troisième volume de ses souvenirs : ‘la Force des choses’. Avec une sincérité aussi dépourvue de vantardise que de masochisme, l’auteur reprend son autobiographie où elle l’a laissée, c’est-à-dire en 1944, à la libération de Paris. Avec impartialité aussi quoiqu’elle reconnaisse : ‘Je suis objective dans la mesure bien entendu où mon objectif m’enveloppe’. Certes, à partir de 1944, l’histoire de Beauvoir est devenue quasi publique. Mêlée beaucoup plus que naguère aux événements politiques, elle va se recouper avec certaines autres des œuvres de l’auteur… Ces souvenirs évoqués sont de tous ordres ; ce sont aussi bien des aspects de la vie politique et sociale que des visages, des livres, des films, des rencontres. Aux yeux de Simone de Beauvoir, tout a une égale importance, chaque fait en lui-même n’étant jamais essentiel, mais l’ensemble aidant de toute évidence à sa réalisation propre : ‘il s’agissait de me réaliser, non de me former’. A partir de la guerre, l’histoire de Simone de Beauvoir c’est surtout celle de ses œuvres dont la publication s’échelonne au long des années, les romans d’abord, puis son essai sur ‘le Deuxième Sexe’, mais c’est aussi celle de Sartre qui commence à connaître une grande célébrité. Après le prix Goncourt des ‘Mandarins’, c’est la guerre d’Algérie qui va mobiliser en grande partie son attention, puis les évènements de mai 1958 et l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, le procès Jeanson, le manifeste des 121. L’ouvrage se termine avec le printemps de 1963 et la fin des hostilités en Algérie ; et l’auteur de conclure : ‘ce qui m’est arrivé de plus important, de plus irréparable depuis 1944, c’est que - comme Zazie – j’ai vieilli’ ». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 484).Magnifique exemplaire provenant de la collection personnelle de Pierre-Lucien Martin qui l’a revêtu en 1964 d’une superbe reliure mosaïquée.Le présent exemplaire a figuré a figuré à sa vente du 20 mai 1987 sous le n°37.Provenance : P. L. Martin et François Ragazzoni avec ex libris.‎

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EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎BENCIRECHI, Abbé.‎

Reference : LCS-17894

‎Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames. Suivies de deux Vocabulaires ; d’un Recueil des Synonimes Français de l’Abbé Girard, appliqués à cette Langue ; d’un Discours sur les Lettres Familières, & d’un Précis des Règles de la Poésies Italienne. Dédiées aux Dames Françaises par M. l’Abbé Bencirechi, Toscan, de l’Académie des Apatistes de Florence, de celle des Arcades de Rome, & Professeur de L. Itale. Nouvelle édition avec Additions faites par l’Auteur. Les célèbres Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames reliées en maroquin de l’époque aux armes d’Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth.‎

‎Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. Paris, chez l’Auteur et Fetil, 1778. In-12 de (1) f., vii pp., (1) p., 324 pp., vii pp., (3) pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, filet or sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décor floral doré, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 168 x 92 mm.‎


‎Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. L'abbé Bencirechi, originaire de Toscane, était membre l'Académie des Apatistes de Florence, et de celle, non moins célèbre, des Arcades de Rome. Il aimait se dire « connu et protégé par plusieurs personnes d'un rang distingué » car ses manuels s'adressaient surtout à des dames de qualité, comme on peut le voir dans ses Dédicaces. Il a, pendant huit ans, résidé à Vienne en Autriche où il enseignait la langue italienne aux Dames de la Cour, et à d'autres « personnes de distinction » dans cette ville. Arrivé à Paris aux environs de 1771, il y fut également professeur d'italien pendant de nombreuses années. L’abbé Bencirechi semble donc avoir une expérience plutôt mondaine de l’enseignement. Les Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l'usage des Dames, parues en 1772, sont dédiées aux Dames françaises, tout comme l'édition de 1778, peu différente de la précédente. L'auteur déplore que, contrairement à tant de pays d'Europe où les femmes ne dédaignent pas de parler italien, le public féminin français boude encore une langue pourvue de tant d'attraits. Le souci de ne pas lasser ses élèves se retrouve dans le plan même de son livre. Par peur d’ennuyer les Dames avec une nomenclature trop sèche, il la donnera insensiblement, aux endroits nécessaires. Il commence par quelques explications sur la prononciation italienne, pendant deux semaines, suivies des neuf parties du discours ou de l’oraison présentées tour à tour, tout au long des semaines suivantes : l’article, le nom, le pronom, le verbe, le participe, l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection. Toujours dans un souci de ne pas trop fatiguer les Dames, et leur éviter d'avoir à se procurer un dictionnaire, il rédige, à la suite de chaque leçon, deux petits vocabulaires français-italien et italien-français. Ainsi tous les mots nécessaires à chaque version seront expliqués progressivement et au moment opportun. Le choix des mots aussi, pris dans leurs préoccupations et leur vie quotidienne, plaira aux Dames en mêlant les connaissances utiles et agréables. Avec une telle méthode, la présence d'un Maître ne sera pas nécessaire, tout au plus une fois par semaine, pour la correction de la traduction hebdomadaire, et pour acquérir une bonne prononciation et l'habitude de parler la langue. Pour Bencirechi, les trois traités qui suivent les Leçons paraissent indispensables et seront présentés entièrement en italien car il suppose les Dames assez avancées maintenant dans la connaissance de la langue. 1 - Il est nécessaire quand on parle de savoir choisir les termes justes : l'abbé Bencirechi offre donc à ses élèves le Recueil des Synonymes français de l'abbé Girard, appliqués à l’italien. 2 - L'art épistolaire, tout comme celui de la conversation, est pratiqué souvent avec brio, et de façon naturelle, par les femmes qui pourront lire avec profit le Discours sur les lettres familières. De nombreuses Grammaires des Dames en France proposent des Conseils pour les Lettres, ou des Modèles de Lettres, pour chaque occasion de la vie. 3 - Le Précis des Règles de la versification italienne leur permettra d'apprécier la poésie. » (Madeleine Reuillon-Blanquet). Précieux et fort rare exemplaire du « dernier enfant de Louis Dauphin » relié en maroquin à ses armes, ses « volumes, selon Olivier, étant en général reliés simplement en veau marbré ou granité. » Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, huitième et dernier enfant de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, et sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth, naquit à Versailles le 3 mai 1764 et vécut le plus souvent loin de la cour, dans sa petite maison de Montreuil, uniquement occupée d'œuvres de bienfaisance ; à partir de 1789, cette vertueuse princesse vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d'émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d'entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. « Sa bibliothèque, qui contenait des ouvrages de piété, d'histoire et de science, fut transportée à la Bibliothèque Nationale ; les volumes sont en général reliés simplement, en veau marbré ou granité. » (Olivier-Hermal). L’exemplaire porte non seulement ses armoiries mais aussi son rarissime ex-libris dessiné par Dezauche présent dans ses quelques livres préférés.‎

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EUR5,900.00 (€5,900.00 )

‎Bernardin de Saint-Pierre, Jacques-Henri‎

Reference : LCS-17460

‎Paul et Virginie Précieux exemplaire appartenant au tirage de grand luxe au format grand in-folio avec les figures coloriées.‎

‎La plus belle édition ancienne de Paul et Virginie, ornée « d’un portrait par Laffite, gravé par Ribault et 6 figures par Gérard, Girodet, Isabey, Laffite, Moreau et Prudhon, gravées par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Pillement fils, Prot et Roger. Paris, de l’Imprimerie de P. Didot l’aîné, 1806.Grand in-folio de (2) ff., 1 portrait, xcii pp., 194 pp., (3) ff. de Liste des souscripteurs, 6 planches hors-texte en couleurs. Portrait piqué. Demi-maroquin rouge à grain long à coins, dos lisse finement orné, pièce de titre de maroquin olive, tranches dorées. Etui. Reliure légèrement postérieure.464 x 303 mm.‎


‎La plus belle édition ancienne de Paul et Virginie, ornée « d’un portrait par Laffite, gravé par Ribault et 6 figures par Gérard, Girodet, Isabey, Laffite, Moreau et Prudhon, gravées par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Pillement fils, Prot et Roger.Les figures sont très belles. La composition touchante de Moreau et surtout la dramatique figure du Naufrage de Virginie par Prudhon rendent ce volume très intéressant. » (Cohen, 931).Graesse, Trésor de Livres rares, VI, 226« Paul et Virginie » marque une étape dans le roman français. Bernardin de Saint-Pierre a cristallisé dans son œuvre et dans ce roman, toute la littérature de voyage si abondante en ce temps, mais qui n’offrait pas grand mérite littéraire. Il a transporté les thèses de Rousseau qui, lui, ne connaissait que la Suisse et la France, sous les Tropiques. Bien mieux, il a réussi à montrer, - ce que Rousseau n’avait pu faire, - des hommes vivant à l’état de nature, tels du moins qu’on pouvait les imaginer en cette fin du XVIIIe siècle.Comme romancier et comme peintre, il est le prédécesseur de Châteaubriand. Parlant des aurores boréales par exemple il écrit : « l’éclat de ses feux, joint à la lumière tremblante de la lune, rend les nuis d’une magnificence singulière ; le paysage est éclairé d’un jour sombre et doux ».Et par là, Bernardin de Saint-Pierre est bien à l’origine d’un vaste courant qui va de Châteaubriand à Pierre Loti. »Le présent ouvrage fut imprimé en six états différents : ordinaire, 72 fr. ; avant la lettre, 120 fr. ; avec figures peintes, 240 fr. ; in-folio, 120 fr. ; in-folio avant la lettre, 168 fr. ; in-folio figures coloriées, 288 fr.Le présent exemplaire appartient au rare tirage le plus luxueux et le plus rare, in-folio avec les figures coloriées.« Quelques exemplaires ont été tirés de format in-folio » (Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 628).Précieux exemplaire, l’un des rares au format grand in-folio, avec les figures dans le rare état en couleurs, conservé dans son élégante reliure en demi-maroquin rouge finement orné.‎

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EUR13,000.00 (€13,000.00 )

‎BOCCACE.‎

Reference : LCS-18226

‎Des Dames de renom, Nouvellement traduict d’Italien en Langage Françoys. Avec Privilege du Roy. Edition originale de cette traduction française des Dames de renom de Boccace, la première collection, dans l’histoire occidentale, de biographies féminines.‎

‎Exemplaire réglé, d’une élégance exceptionnelle, revêtu d’une fine reliure du dix-septième siècle dont le dos porte en pied la dentelle au dauphin couronné. Lyon, Guillaume Rouille, 1551. In-12 de 384 pp., (4) ff., le dernier doublé, nombreuses initiales ornées, deux infimes trous ds. le titre, pte. tache ds. la marge inf. des pp. 17 à 20. Exemplaire réglé. Maroquin rouge, triple filet or autour des plats, dos à nerfs richement orné avec la dentelle spéciale au dauphin couronné en pied, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure du XVIIe siècle. 158 x 101 mm.‎


‎Une des œuvres célèbres de Boccace, le ‘De claris mulieribus’, composé en latin vers 1360, est un livre à la fois érudit et amusant destiné à un large public. Suivant le modèle des Hommes illustres de Pétrarque, Boccace y raconte les vies de 104 femmes célèbres, reines ou courtisanes, vertueuses ou libertines, d’Eve à la papesse Jeanne. Edition originale de cette traduction due à Denis Sauvage. Il s’agit de la première traduction française d’après la version italienne, due à Denis Sauvage ; elle remplaçait celle que L.A. Ridolfi avait donnée d’après l’original latin. Rédigé en 1361-1362, le De mulieribus claris (Les Femmes illustres) de Boccace constitue la première collection, dans l’histoire occidentale, de biographies féminines. Inspiré, de l’aveu même de Boccace, par la lecture du De viris illustribus (Les Hommes Illustres) de son ami Pétrarque, cet ouvrage propose une compilation raisonnée des « histoires », païennes et chrétiennes, de femmes remarquables, dont Boccace met en exergue l’excellence, dans le bien ou le mal, quitte à tirer de ce « mal » la leçon de morale appropriée. On y retrouve donc de grandes silhouettes tracées par Tite-Live, Pline lʼAncien ou Suétone mais venues aussi de saint Jérôme ou de la Bible (le livre commence par une « biographie » d’Eve). Les propos dépréciatifs traditionnels, hérités des deux antiquités, sur la faiblesse de caractère des femmes, nʼy manquent certes pas mais transparaît déjà, dans la louange de figures comme celles de Nicostrata ou Epicharis, une évolution certaine des mentalités, provoquée par les prodromes de la réflexion humaniste sur les vertus féminines. Ce livre, vite traduit en français (Laurent de Premierfait) ou en allemand (Heinrich Steinhöwel) marqua fortement son époque puisquʼy puisèrent aussi bien Chaucer pour The Canterbury Tales que Christine de Pisan, en 1405, pour son Livre de la cité des dames. Dans cet ouvrage d’inspiration nouvelle, Boccace donne donc au lecteur moderne un aperçu, vaste et souvent piquant, des attitudes médiévales à l’égard des femmes, à un moment où les élites renaissantes vont changer leur regard sur les potentialités féminines. (Jean-Yves Boriaud, Les Femmes illustres / De Mulieribus claris). « L’œuvre, écrite entre 1360 et 1362, amplifiée et refondue dans les années postérieures, contient la biographie de 104 dames de renom de tous les temps, d’Ève à la reine Jeanne de Naples ; elle est dédiée à la très belle Andrée Acciaiuoli, sœur du grand sénéchal Nicolas Acciaiuoli, épouse en secondes noces d’un comte d’Altavilla. L’exemple de Pétrarque et de son traité des Hommes illustres influença notablement Boccace, ainsi qu’il l’a reconnu lui-même. La veine narrative s’y élargit avec quelque liberté, comme dans les pages consacrées à la vie de la papesse Jeanne, aux voluptueuses longueurs sur les amours de Thisbé, à l’histoire de la naïve Paulina, Romaine aimée du Dieu Anubis, qui rappelle d’assez près le conte de Lisette et de l’ange Gabriel du Décaméron. (…) Dans son ensemble, le volume est un compromis entre l’érudition historique et le conte, un plaisant livre d’érudition, destiné non seulement aux hommes mais aussi aux femmes, - lesquelles, déclare Boccace, pour son excuse, étant habituées à entendre des histoires en ont un besoin plus grand et se divertissent d’un copieux exposé. » T. F. G. Rouville. Jolie impression en italique de Philibert Rollet avec de jolies initiales et quelques ornements. Le titre est placé dans un remarquable encadrement sur bois reproduit par Baudrier. Exemplaire réglé, d’une élégance exceptionnelle, revêtu d’une fine reliure du dix-septième siècle dont le dos porte en pied la dentelle au dauphin couronné. Etiquette de la librairie Pierre Berès au premier contreplat (il a figuré sous le n°32 de son catalogue Livres Français des quinzième & seizième siècles de 1951, au prix de 45 000 fr.).‎

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‎Boileau-Despreaux.‎

Reference : LCS-17620

‎Œuvres diverses avec le Traité du sublime ou du merveilleux dans le discours. Edition originale des Œuvres de Boileau reliée en maroquin de l’époque.‎

‎Précieux exemplaire relié en beau maroquin rouge de l’époque orné d’un décor à la Duseuil. Paris, Denys Thierry, 1674.In-4 de 1 frontispice, (2) ff., pp. 1 à 142, (4) ff., pp. 143 à 178, 1 second frontispice, (1) f. de privilège, (4) ff. de préface, 102 pp., (5) ff. Relié en plein maroquin rouge, plats ornés d’un décor à la Duseuil, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque.242 x 175 mm.‎


‎Édition originale.Tchemerzine, I, 745.Elle est ornée d’un beau frontispice gravé par Landry et d’une planche gravée en tête du Lutrin par Chauveau.Outre les IX premières Satires, le Discours au Roy et le Discours sur la Satyre, l’édition contient les quatre premières Epistres, l’Art poétique complet, et les quatre premiers chants du Lutrin.« Une vie assez terne, une œuvre finalement peu abondante – et pourtant Boileau reste un des grands vivants du XVIIE siècle : plus que ses livres, c’est le personnage qui s’impose, et c’est son action directe, orale, sur son temps qui est la plus importante.Les idées de Boileau ont irrité les ‘philosophes’ ; les romantiques les ont bafouées, malgré l’effort tardif de réhabilitation de Sainte-Beuve. Elles peuvent sembler aujourd’hui conventionnelles. En 1660, elles étaient révolutionnaires.Boileau était de plain-pied avec son temps : l’un des rares critiques à avoir mieux jugé ses contemporains que ses prédécesseurs, il a certes médit de Ronsard, mais peut-on dire qu’il se soit trompé sur les chapelains, Cotin Scudéry ? Il n’avait pas de système ; il obéissait aux impulsions de sa raison chaleureuse, aux ardeurs ou aux colères de son goût, qui détestait le laborieux, le compliqué, mettait la perfection dans l’aisance, l’apparente facilité et combattait pour un art ‘naturel’, avec pour idéal la simplicité.Amener la poésie française au niveau où les ‘Provinciales’ avaient élevé la prose, débarrasser la poésie de ses oripeaux conventionnels et de la préciosité, tel fut, selon Sainte-Beuve, le rôle de Boileau, tant de fois diffamé depuis trois cents ans, mais qui reste peut-être le seul théoricien littéraire du passé encore lisible, et encore lu ».Jacques Patry.Précieux exemplaire relié en beau maroquin rouge de l’époque orné d’un décor à la Duseuil.Les éditions originales des grands classiques français sont particulièrement recherchées dans cette condition et Tchemerzine cite plusieurs exemplaires en maroquin tardif : Duru, 250 Fr ; Noulhac, 300 Fr ; un exemplaire en veau, 30 Fr et un seul exemplaire en maroquin de l’époque à la Duseuil, 6 255 Fr.Provenance : ex libris manuscrit sur le titre Carolus Feron.‎

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‎BOSSUET‎

Reference : LCS-17656

‎Traitez du libre-arbitre, et de la concupiscence. Ouvrages posthumes (donné par Jacques-Bénigne, neveu). Magnifique exemplaire regroupant deux éditions originales majeures de Bossuet relié en maroquin rouge de l’époque.‎

‎Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque ont de tous temps été recherchées des bibliophiles. Paris, Barthélémy Alix, 1731.2 parties en 1 volume in-12 de 26 pp., (3) ff. de table, 155 pp., (1) f.bl., (1) f. de titre, 218 pp., (6) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, avec roulettes fleurdelysées en pied, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque.168 x 94 mm.‎


‎Édition originale de deux traités majeurs de Bossuet.Bibliothèque de Backer, n°998 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°129 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 336 ; Tchemerzine, I, 905 ; Brunet, I, 1139.Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin en 1670 et le Traité du libre-arbitre est l’un des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Le sujet abordé traite du ‘moyen d’accorder notre Liberté avec la certitude des décrets de Dieu’. La question de savoir s’il existe des choix humains indépendamment de la souveraine grâce de Dieu venait de diviser les catholiques de France en deux camps : les jésuites, soutenus par le haut clergé ainsi que par le Roi, et les jansénistes de Port-Royal, minoritaires mais solidaires autour de brillantes autorités théologiques et intellectuelles telles que Arnault et Pascal. Or les années qui virent Bossuet précepteur du Dauphin coïncident presque exactement avec la Paix de l’Eglise de France (1668-1678). De plus, les jansénistes furent parmi les rares personnes à ne pas entrer en conflit avec Bossuet, même si sa situation à la Cour ne permettait pas à ce dernier d’afficher trop haut l’intérêt qu’il portait à la théologie de Port-Royal.Aussi la richesse du Traité du libre-arbitre réside principalement dans la synthèse fragile mais courageuse (c’est tout de même au futur Roi de France que Bossuet s’adresse), de deux doctrines pourtant farouchement opposées. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion.Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres. Evêque de Meaux depuis 1681, écouté par la cour qui se déplace de Paris et de Versailles pour ses prêches, docteur incontesté de l’Eglise de France, Bossuet s’en prend ici aux libertins, aux mondains, vitupérant contre le mensonge de leur esprit et la vanité de leur vie. Ce texte devait s’intituler Considérations sur les paroles de Saint Jean : ‘N’aimez pas le monde’ mais le neveu de Bossuet, évêque de Troyes et préfacier de cette édition, a préféré l’autre titre, plus sévère.Le lien avec Versailles s’est maintenu jusqu’à la fin de la vie de Bossuet. Il occupait une place essentielle au sein de la cour de France, il était conseiller du Roi en ses conseils et conseiller ordinaire en ses conseils d’Etat.Magnifique exemplaire, particulièrement frais et grand de marges (hauteur : 168 mm), conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque d’une qualité rare.Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque ont de tous temps été recherchées des bibliophiles.‎

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‎BOUCHET‎

Reference : LCS-17502

‎Sensuit le labyriht de fortune et Sejour des trois nobles dames Composé par lacteur des Regnards traversans et loups ravissans surnomme le traverseur des Voyes périlleuses.[A la fin] : Cy finist le Labyrinthe de fortune et séjour des trois nobles dames... Nouvellement imprimé à Paris par Philippe le Noir libraire et relieur... demourant en la grant rue Saint Jacques a lenseigne de la Rose blanche couronnee. Rare première édition parisienne du Labyrinthe de Fortune‎

‎Précieux exemplaire cité par Tchemerzine, ayant appartenu au baron Seillière puis à Marcel Bénard, et ayant figuré à l’exposition Dix siècles de Livres français en 1949. Paris, Philippe le Noir, s.d. [c. 1526]. Petit in-4 gothique de (4) ff. prél. titre compris, (145) ff., 1 mm. de la marge bl. sup.du titre a été anciennement renforcé sans manque. Maroquin rouge, somptueux décor à la fanfare sur les plats, armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, double filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Belz-Niedrée. 187 x 132 mm.‎


‎Précieuse édition gothique de la plus grande rareté, la première parisienne, de ce poème allégorique composé par Jean Bouchet en l’honneur d’Artus Gouffier, seigneur de Boissy, duc de Roannais mort à Montpellier en mai 1519. Brunet, I, 1157 ; Tchemerzine, II, 34-35. Dédié à Madame Marguerite, sœur de François Ier, l’ouvrage s’ouvre sur un panégyrique de Gouffier, ancien gouverneur de François Ier, grand maître de France en 1514 et protecteur influent du poète. Sous le couvert d’une allégorie très raffinée Jean Bouchet brosse ensuite un tableau saisissant de cet étrange labyrinthe de fortune dans lequel puissants, fortunés et jouisseurs festoient allégrement avant d’être précipités dans d’âpres tourments. « Aultres estoient plains de ieux et de esbas De passetemps et de amoureux combas Aultres estoient plains de tables couvertes Ou lon veoit viandes descouvertes Et plusieurs mectz garnis de vins exquis Autant plus qu’il n’est es gens requis... Tous lesquels gens au son des instruments Prevoyent soulas et grans esbatemens... Rians chantans & prenans leurs plaisirs Et iouissans de leurs humains désirs... » Dans une fine analyse psychologique et sociale le procureur de Poitiers convie le lecteur à un tableau haut en couleurs des différents états de la société du temps. Remontant aux origines du monde Bouchet dresse ensuite un tableau des révolutions des empires et termine par « Le Dialogue des doctrines véritables », dispute en 26 rondeaux, sur l’utilité et l’abus des sciences. La vraie béatitude ne pourra être atteinte qu’avec l’appui des trois nobles dames : Foi, Espérance et Charité. Jean Bouchet (1476-1557), poète et historien poitevin, fut le dernier des grands rhétoriqueurs. C’est à Poitiers que son Labyrinthe de fortune vit le jour (1522, puis 1524) avant d’être imprimé à Paris par Philippe le Noir en 1526 (la présente édition). Très rare édition mal décrite par Tchemerzine qui cite pourtant le présent exemplaire (c’est d’ailleurs le seul qu’il cite) mais indique par erreur une figure au recto du dernier f. Le titre, imprimé en rouge et noir, est orné d’une grande lettrine et de la marque de Philippe le Noir. Très bel exemplaire, le seul cité par Tchemerzine, revêtu par Belz d’une somptueuse reliure à la fanfare ornée des armes du baron Seillière (1890, n°444). Des bibliothèques du baron Seillière (armes au centre des plats) et Marcel Bénard avec ex libris (cat. 1925, n°56). Le présent exemplaire a en outre figuré à l’exposition Dix siècles de Livres français (Lucerne, 1949, n°90) et il est le seul cité par Tchemerzine.‎

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EUR13,500.00 (€13,500.00 )

‎BOUCHET, Guillaume.‎

Reference : LCS-18409

‎Sensuit le labyriht de fortune et Sejour des trois nobles dames Composé par lacteur des Regnards traversans et loups ravissans surnomme le traverseur des Voyes périlleuses. [A la fin] : Cy finist le Labyrinthe de fortune et séjour des trois nobles dames... Nouvellement imprimé à Paris par Philippe le Noir libraire et relieur... demourant en la grant rue Saint Jacques a lenseigne de la Rose blanche couronnee. Rare première édition parisienne du Labyrinthe de Fortune de Jean Bouchet.‎

‎Précieux exemplaire cité par Tchemerzine, ayant appartenu au baron Seillière puis à Marcel Bénard, et ayant figuré à l’exposition Dix siècles de Livres français en 1949. Paris, Philippe le Noir, s.d. [c. 1526]. Petit in-4 gothique de (4) ff. prél. titre compris, (145) ff., 1 mm. de la marge bl. sup.du titre a été anciennement renforcé sans manque. Maroquin rouge, somptueux décor à la fanfare sur les plats, armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, double filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Belz-Niedrée. 187 x 132 mm.‎


‎Précieuse édition gothique de la plus grande rareté, la première parisienne, de ce poème allégorique composé par Jean Bouchet en l’honneur d’Artus Gouffier, seigneur de Boissy, duc de Roannais mort à Montpellier en mai 1519. Brunet, I, 1157; Tchemerzine, II, 34-35. Dédié à Madame Marguerite, sœur de François Ier, l’ouvrage s’ouvre sur un panégyrique de Gouffier, ancien gouverneur de François Ier, grand maître de France en 1514 et protecteur influent du poète. Sous le couvert d’une allégorie très raffinée Jean Bouchet brosse ensuite un tableau saisissant de cet étrange labyrinthe de fortune dans lequel puissants, fortunés et jouisseurs festoient allégrement avant d’être précipités dans d’âpres tourments. «Aultres estoient plains de ieux et de esbas De passetemps et de amoureux combas Aultres estoient plains de tables couvertes Ou lon veoit viandes descouvertes Et plusieurs mectz garnis de vins exquis Autant plus qu’il n’est es gens requis... Tous lesquels gens au son des instruments Prevoyent soulas et grans esbatemens... Rians chantans & prenans leurs plaisirs Et iouissans de leurs humains désirs...» Dans une fine analyse psychologique et sociale le procureur de Poitiers convie le lecteur à un tableau haut en couleurs des différents états de la société du temps. Remontant aux origines du monde Bouchet dresse ensuite un tableau des révolutions des empires et termine par «Le Dialogue des doctrines véritables», dispute en 26 rondeaux, sur l’utilité et l’abus des sciences. La vraie béatitude ne pourra être atteinte qu’avec l’appui des trois nobles dames: Foi, Espérance et Charité. Jean Bouchet (1476-1557), poète et historien poitevin, fut le dernier des grands rhétoriqueurs. C’est à Poitiers que son Labyrinthe de fortune vit le jour (1522, puis 1524) avant d’être imprimé à Paris par Philippe le Noir en 1526 (la présente édition). Très rare édition mal décrite par Tchemerzine qui cite pourtant le présent exemplaire (c’est d’ailleurs le seul qu’il cite) mais indique par erreur une figure au recto du dernier f. Le titre, imprimé en rouge et noir, est orné d’une grande lettrine et de la marque de Philippe le Noir. Très bel exemplaire, le seul cité par Tchemerzine, revêtu par Belz d’une somptueuse reliure à la fanfare ornée des armes du baron Seillière (1890, n°444). Des bibliothèques du baron Seillière (armes au centre des plats) et Marcel Bénard avec ex libris (cat. 1925, n°56). Le présent exemplaire a en outre figuré à l’exposition Dix siècles de Livres français (Lucerne, 1949, n°90) et il est le seul cité par Tchemerzine.‎

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‎BOUCHET, Guillaume.‎

Reference : LCS-18408

‎Sérées de Guillaume Bouchet, juge et Consul des Marchands, à Poitiers. Les propos de table d’un imprimeur poitevin, fervent admirateur de Montaigne.‎

‎Exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure en vélin d’origine à recouvrement, condition rare. Imprimé sur la copie faite à Poitiers, 1585. Petit in-12 de (16) ff., 790 pp. Vélin souple à recouvrement, dos lisse avec le titre en tête, traces de liens. Reliure de l’époque. 115 x 77 mm.‎


‎Seconde édition très rare de ce célèbre recueil de conversations et de veillées, «dont les interlocuteurs sont bien les élèves de Rabelais». Tchemerzine, I, 924; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, p. 338; Bibliothèque de Backer, 1926, n° 517. Cette collection de discours et digressions de soirées («sérées»), faite de discours érudits et pittoresques tenus à Poitiers dans la maison de Guillaume Bouchet, fut publié pour la première fois en 1584. Riche libraire-éditeur de Poitiers, Guillaume Bouchet (1513-1594), joyeux vivant et causeur subtil, conçut à la fin de sa vie cet ouvrage réunissant les propos de table souvent grivois ou licencieux des bons bourgeois et intellectuels de la ville, occupant leurs soirées ou «serées». Guillaume Bouchet, ami de Jacques du Fouilloux, appartenait au petit groupe de poètes poitevins formé vers le milieu du XVIe siècle autour de Jean Bastier de la Péruse et de Jacques Tahureau. Il fut lu par Montaigne dont il tenta de s’inspirer. La publication de deux autres volumes suivra en 1597 et 1598. Cet ouvrage est un recueil de contes de veillées, d'anecdotes, de bons mots, classés par sujet et qui sont censés reproduire les conversations tenues après le dîner par un cercle de bourgeois auquel appartenait l'auteur. Cette sorte de littérature eut un grand succès au Moyen Âge et pendant toute la Renaissance: qu'on songe, par exemple, aux Propos rustiques de Noël du Faïl. Les propos sont souvent gaillards, parfois savants, Bouchet tenant à montrer une érudition qui sent parfois la pédanterie. L'intérêt de l'ouvrage, qui est surtout d'ordre historique, réside dans la peinture vivante et animée de la bourgeoisie marchande de province. «Je regarde ce livre comme un des plus curieux de cette espèce perdue» dit Viollet le Duc. Bouchet se livre à un commentaire dialogué, sérieux et facétieux, qui n’exclut pas les traits gaillards et obscènes: ‘les discours libres, fort plaisants, & gaillards contenus en iceluy, se ressentent encore de l’ancienne preud’homie du bon vieux temps…’ Et Brunet de remarquer : «Un de ces livres remplis d’obscénités grossières, et de quolibets qu’on est convenu d’appeler facétieux, quoiqu’ils ne soient rien moins que plaisans. On les recherche beaucoup, et il est difficile d’en trouver des exemplaires bien conservés». Les Essais de Montaigne: “The practitioners of the late sixteenth-century form of the ‘conte’, the ‘discours bigarrés’ or hybrid form of tale and discourse clearly counted Montaigne in their number, as they cite the ‘Essais’ and take up the same topics […]. One point in common between the authors of the ‘discours bigarrés’ or the ‘propos de table’, where conversation and anecdotes play off against one another is the ‘ordo neglectus’, the loose structure piecing discourse to narration, argument to illustration that we find in the ‘fricassee’ of Montaigne’s ‘Essais’, the ‘Sérées’ of Guillaume Bouchet, and the ‘Bigarrures du Seigneur des Accords’ of Etienne Tabourot. Jeanneret is quick to point out, however, that although Montaigne owned a copy of Bouchet’s work, and Bouchet borrowed unabashedly from Montaigne, Bouchet recreates entire passages from great Greek and Latin works, while Montaigne selects, reflects, and sets himself apart from his sources” (Deborah Losse, Montaigne and Brief Narration Form: Shaping the Essay). Véritable panorama satirique et moral de la société de son temps, ce recueil constitue également une source philologique et historique que Viollet-le-Duc et Charles Nodier et considéraient comme «le répertoire le plus complet (...) depuis qu'il existe des conteurs et des écrivains qui trouvent plaisir à recueillir des contes». Les “Sérées” renferment également plusieurs notes relatives à l’Amérique, telle la rencontre au Brésil entre un marchand français et un «sauvage Ameriquain», de même que des remarques sur les danses indiennes, l’usage du tabac, etc. Exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa reliure en vélin d’origine à recouvrement, condition rare.‎

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‎BOULLE, Pierre.‎

Reference : LCS-18307

‎La Planète des Singes. Roman. L’un des plus grands succès Hollywoodiens de la littérature française.‎

‎Précieux exemplaire de tête, l’un des cinquante imprimés sur Alfa d’Avignon, à l’état neuf. Paris, René Julliard, (10 janvier) 1963. In-12 carré de 272 pp., broché, en grande partie non coupé. 200 x 148 mm.‎


‎Édition originale de ce best-seller mondial. L’un des mythiques quelques 50 exemplaires sur Alfa d’Avignon, seul tirage de tête. Exemplaire sur Alfa, seul grand papier, tiré à 50 exemplaires de luxe numérotés plus quelques exemplaires d’auteur. Pierre Boulle, qui semble plus connu outre-Atlantique qu'en France, est né en 1912 à Avignon. Ingénieur de l'Ecole Supérieure d'Electricité, il part travailler dans la culture d'hévéa en Malaisie puis est mobilisé en Indochine en 1939. Il retourne en Malaisie en 1941 où il rejoint les Forces Françaises Libres (FFL) qui se battent contre l'occupation japonaise. Fait prisonnier, il s'évade en 1944 et est rapatrié en France. Après un nouveau séjour en Malaisie et au Cameroun, il se fixe à Paris et se met à écrire. Ses œuvres les plus connues, Le pont de la rivière Kwaî (prix Sainte-Beuve en 1952) et La planète des singes sont rapidement remarquées par Hollywood qui les porte sur le grand écran, et le succès de ces films (sortis respectivement en 1957 et 1967) participe à la notoriété de l'auteur. La Planète des singes est un roman de science-fiction, écrit en 1963 par l'écrivain français Pierre Boulle. Il raconte l'histoire d'un petit groupe d'hommes qui explorent une planète lointaine similaire à la Terre, où les grands singes sont les espèces dominantes et intelligentes, alors que l'humanité est réduite à un état animal. Si le roman est relativement court, il n'en va pas de même pour les idées développées. Dans une prose assez simple et un style délesté du superflu, Pierre Boulle nous emmène à la rencontre de notre propre société. Le regard que jette le lecteur sur la société simiesque décrite par l'auteur pourrait être celui de l'observateur extérieur, curieux et objectif. A une différence près cependant, et de taille : ici, les humains sont les bêtes de somme sans âme des singes au pouvoir, et les malversations comme le dégoût qu'ils suscitent chez eux ne peuvent qu'interpeler le spectateur... Mais là ne réside pas la principale force de l'histoire : le comportement des singes eux-mêmes, au travers du dogmatisme de leurs chefs religieux, gardiens de la foi comme de "l'orthodoxie scientifique" laisse au lecteur attentif comme un arrière goût de déjà-vu. La Planète des singes est l'un des romans les plus célèbres de Pierre Boulle, traduit dans de nombreuses langues, et a fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques. Très bel exemplaire de ce chef-d’œuvre de la littérature de science-fiction, conservé à l’état neuf, broché. - [On joint] : Boulle, Pierre. La Planète des Singes. Roman. Paris, Julliard, Le Cercle du Nouveau Livre, (8 janvier) 1963. 1 volume in-8, cartonnage toile verte éditeur avec décor à froid sur le plat, d’après une maquette de Jeanine Fricker. Première édition, avec un achevé d’imprimé antérieur de deux jours sur l’édition commerciale. Publiée à 10 000 exemplaires sous cette forme, elle était réservée aux souscripteurs du ‘Cercle du nouveau livre’. Elle ne sera diffusée qu’après l’édition parue en librairie, afin de laisser la primeur à cette dernière.‎

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‎BOURSAULT‎

Reference : LCS-4952

‎Esope à la cour, Comédie héroïque. Esope à la cour de Boursault‎

‎Rare édition originale posthume d’Esope à la cour de Boursault, exemplaire très pur conservé dans sa reliure de l’époque. Paris, Damien Beugnié, 1702.In-12 de (10) ff. le premier blanc, 97 pp., (1) p.bl., (1) f. bl. Relié en pleine basane mouchetée de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches jaspées. Reliure de l’époque.160 x 90 mm.‎


‎Rare édition originale posthume de cette comédie de Boursault qui fut représentée pour la première fois après sa mort, en 1701. Bulletin Morgand et Fatout 6512 ; Catalogue Gui Pellion 482. « Boursault (1638-1701) est un de ces auteurs dramatiques qui, au XVIIe siècle, eurent de la vogue à défaut de gloire, et dont quelques productions sont encore estimées aujourd’hui. Lorsqu’il vint à Paris en 1651, il ne savait encore que le patois de sa province : quelques années après, il était devenu un écrivain assez remarquable pour qu’on le chargeât de composer un livre destiné à l’éducation du Dauphin. Boursault plaisait par les qualités du cœur aussi bien que par celles de l’esprit ; son caractère franc et ouvert lui fit beaucoup d’amis. Il fut lié avec la plupart des gens de lettres ses contemporains, si l’on en excepte Molière». Ésope à la cour est une comédie en 5 actes et en vers à l’esprit vif, au comique franc et au style naturel. S’il était un protégé du roi, l’auteur d’Esope à la cour dû retirer quelques passages de sa pièce qui contenaient des allusions injurieuses à l’égard de Louis XIV. « Esope à la cour, en cinq actes, fut représentée après la mort de Boursault, en 1701. Boursault l’avait écrite aussitôt après ‘Esope à la ville’, mais son sujet la fit interdire par la censure. Quand finalement l’autorisation de la faire représenter fut accordée, l’auteur était mort. Dans cette comédie, Esope a réussi à se faire admettre à la Cour, et naturellement, il trouve matière à exercer son ironie et sa sagesse à l’égard des innombrables côtés ridicules et des vices des courtisans. Montesquieu a déclaré qu’après avoir assisté à la représentation d’Esope à la Cour, il éprouvait le besoin de devenir un homme de bien. » (Dictionnaire des Œuvres, II, 684). Il y a en fait eu deux tirages différents en 1702, l’un à l’adresse de Damien Beugnié, l’autre à celle de la Veuve de Clément Gasse. « Cette œuvre, d’une haute portée, ne fut représentée que le 16 décembre 1701, après la mort de l’auteur, ce qui empêcha celui-ci d’y mettre la dernière main... » (V. Fournel, Les contemporains de Molière, p.95). L’œuvre est dédiée à Madame de Villequier, Françoise Angélique de la Mothe-Houdancourt, née en 1650 et mariée à Louis-Marie-Victor, Duc d'Aumont et Marquis de Villequier. Louis-Marie-Victor d'Aumont, l’un des plus zélés serviteurs de Louis XIV, se distingua dans la campagne de Flandre. La sœur de Madame de Villequier, Charlotte-Eléonore de la Mothe-Houdancourt était gouvernante de Louis XV. Les liens entre l’auteur et la marquise de Villequier sont évidents puisque Louis XIV avait proposé à Boursault de devenir sous-précepteur de son fils alors que la sœur de Madame de Villequier était la gouvernante de Louis XV. Enfin, Boursault évita à l’une de ses pièces d’être censurée en 1690 grâce à l’appui du Duc d’Aumont. Esope à la cour permit à son auteur de remettre la fable au goût du jour et d’élever quelques objections à la personne de Louis XIV. Bel exemplaire grand de marges de cette rare comédie, conservé dans sa pleine reliure de l’époque. Nos recherches nous ont permis de localiser des exemplaires de ce tirage dans 3 Institutions publiques françaises : à la B.n.F., à la Bibliothèque de Rennes et à celle de Paris Sorbonne. L’exemplaire conservé à la B.n.F. présente cependant une collation différente du notre et il ne comporte pas le très intéressant Privilège du Roy qui occupe 3 pages de notre exemplaire et où l’on apprend que c’est Michelle Milley, la veuve du Sieur Boursault, qui désira faire imprimer cette pièce après la mort de son mari. Ce Privilège, daté du 22 janvier 1702, nous apprend également que la veuve de Boursault a cédé son droit à la veuve de Clément Gasse et à Damien Beugnié, Libraires à Paris, le 1er février 1702.‎

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‎BOURSAULT, Edme‎

Reference : LCS-16007

‎La Metamorphose des yeux de Philis, changez en astres. Pastoralle. Représentée par la Troupe Royale, Et mise au Theatre, par M. Boursault. Rare édition originale de la pièce la plus rare du théâtre de Boursault‎

‎Edition originale de la pièce la plus rare de Boursault. Exemplaire de dédicace relié en maroquin bordeaux de l’époque armorié. Paris, N. Pepingué, 1665.In-12 de (2) ff., (10) ff., 46 pp., (2) ff.bl. Annotations manuscrites sur la garde blanche. Relié en plein maroquin bordeaux, plats richement ornés d’un double encadrement de filets et d’une roulette dorés, grandes initiales « C » entrelacées et couronnées aux angles au sein d’un motif de palmes dorées, grandes armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, coupes décorées. Reliure de l’époque. 146 x 82 mm.‎


‎Rare édition originale de la pièce la plus rare du théâtre de Boursault, qui fut représentée sur le Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne en 1665. Brunet, I, 1183. Pour cette comédie en trois actes et en vers, « l’auteur a puisé son sujet dans le poème de l’abbé de Cerisy. Pour se venger de la préférence que Philis accorde à Daphnis, Apollon empoisonne l’eau d’une fontaine où ces deux amans doivent aller boire. Daphnis y trouve la mort, et Philis, emportée par les vents, revoit son berger dans l’Olympe, où Jupiter les unit, et change en astres les yeux de la Bergère. Le caractère des deux amants offre un mélange de tendresse et de naïveté, de naturel et de sensibilité... » (Annales dramatiques ou Dictionnaire général des théâtres, p. 591) « Boursault (1638-1701) est un de ces auteurs dramatiques qui, au XVIIe siècle, eurent de la vogue à défaut de gloire, et dont quelques productions sont encore estimées aujourd’hui. Lorsqu’il vint à Paris en 1651, il ne savait encore que le patois de sa province : quelques années après, il était devenu un écrivain assez remarquable pour qu’on le chargeât de composer un livre destiné à l’éducation du Dauphin. Boursault plaisait par les qualités du cœur aussi bien que par celles de l’esprit ; son caractère franc et ouvert lui fit beaucoup d’amis. Il fut lié avec la plupart des gens de lettres ses contemporains, si l’on en excepte Molière ». Précieux et bel exemplaire de dédicace relié en maroquin bordeaux à fine dentelle de l’époque, aux armes et aux chiffres du marquis de Castelnau, le dédicataire de la pièce. Il provient de la célèbre collection Soleinne « Exemplaire de dédicace. – Cette pièce, dont Boileau s’est tant moqué, et qui est imitée d’un poème de Cerisey, parait être la plus rare du théâtre de Boursault ». (Collection Soleinne, I, n°1357). Jacques de Castelnau (1620-1658), marquis de Castelnau, petit-fils de Michel de Castelnau, est un aristocrate et militaire français du XVIIe siècle. Il se distingue pendant la guerre de Trente Ans en tant que lieutenant général des armées du roi en Flandres, et est élevé à la dignité de maréchal de France en 1658. Provenance : collection Soleinne.‎

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‎BREBEUF, Georges de‎

Reference : LCS-14408

‎Eloges poétiques. Edition originale des « Eloges poétiques » de Brébeuf‎

‎Conservée dans sa fine reliure de l’époque. Paris, Antoine de Sommaville, 1661.In-12 de (1) f.bl., (5) ff., 162 pp. Bandeaux, culs-de-lampe et nombreux petits fleurons gravés sur bois. Exemplaire rogné un peu court dans la marge latérale, à certaines pages au raz des manchettes. Relié en plein veau granité de l’époque, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 145 x 81 mm.‎


‎Édition originale de ce beau recueil de panégyriques du célèbre poète normand Georges de Brébeuf. Brunet, I, 1215. Le présent ouvrage comporte des pièces poétiques circonstanciées : ‘Sur le mariage du Roy’, ‘A Monseigneur le Cardinal Mazarin. Panégyrique de la paix’, ‘Sur la maladie et la guérison de Monseigneur le Cardinal Mazarini’, ‘Histoire de la dernière campagne du Roy, en l'Année 1658’, ‘A Monseigneur Foucquet, procureur général au Parlement de Paris, Sur-Intendant des Finances et Ministre d'Etat’, ‘Pour la Reyne de Suede’... «C’est dans les ‘Eloges poétiques’ et dans les ‘Entretiens solitaires’ que Brébeuf montre le plus de qualités personnelles; c’est pour lui l’époque de la maturité, et si nous retrouvons dans ces poèmes les défauts déjà signalés, un goût trop marqué pour l’emphase, l’hyperbole, l’antithèse, jamais son inspiration n’a été plus forte, sa phrase plus vigoureuse, plus pleine et plus sonore, son vers mieux rythmé. Ces deux ouvrages offrent des caractères communs, qui les rapprochent l’un de l’autre et leur assurent une place à part dans l’œuvre de Brébeuf. Les ‘Eloges’ sont des panégyriques; ce genre, à la fois lyrique et épique, avait de quoi éveiller l’ardente imagination du poète; il célèbre les grands événements contemporains, la prodigieuse fortune et la gloire de Fouquet et de Mazarin, les exploits du roi et de son armée, les bienfaits de la paix que négocie le ministre; il prend ainsi sa part de la joie et de la prospérité du pays; mais toutes ces pièces et surtout celles qu’il adresse à l’évêque Auvry, à Fouquet ou à Mazarin, marquent aussi le désir de leur plaire, de se concilier leur bienveillance et d’obtenir un appui solide, sentiment qu’il concilie fort bien, comme nous le verrons, avec une admiration sincère pour les grands hommes et les grandes choses. Tous ces panégyriques ont été composés, semble-t-il, de 1653 à 1658.» (Essai sur la Vie et les Œuvres de Georges de Brébeuf, pp. 224 à 227). Georges de Brébeuf (Sainte-Suzanne-sur-Vire, Calvados, 1618 – Venoix, près de Caen, 1661) est un poète français descendant d’une illustre famille de la noblesse normande. «Son oncle, Jean de Brébeuf, missionnaire, fut martyrisé par les Iroquois en 1649. Après avoir fait ses études à Caen puis à Paris, Brébeuf, sans fortune, dut se consacrer à des tâches serviles; il fut pendant plusieurs années précepteur du futur maréchal de Bellefonds, puis il se fit poète à gages. A Rouen, il avait fait la connaissance de Pascal; à Paris, il se lia avec Conrart, Ménage, Chapelain, Mézeray et Corneille pour qui il eut toujours la plus vive admiration. Avec ‘LA Gageure’, recueil de cent cinquante épigrammes et madrigaux dirigés contre les femmes fardées, il se fit un grand succès dans les salons dont il fut un des favoris avec Balzac et Voiture [...]. Dans ses ‘Eloges poétiques’ (1661), Brébeuf a réuni des pièces écrites à la gloire de Fouquet, de Mazarin, du jeune roi, ou à l’occasion des victoires françaises, la bataille des Dunes en particulier. En 1660, Brébeuf avait quitté la cour et les salons et s’était retiré près de son frère, curé de Venoix.» (Dictionnaire des auteurs, I, 415). «Brébeuf avait le mérite rare en son temps d’écrire des vers beaux et énergiques.» (Dictionnaire des Œuvres, p. 436). «Georges de Brébeuf, ce poète normand qui a connu Pierre Corneille et sans doute subi son influence [...] ne mérite pas l’oubli où nous l’avons laissé tomber. Faguet, sui se plaisait à réhabiliter les poètes de ce temps, avait baptisé Brébeuf le Lamartine du XVIIe siècle» (H. Du Manoir, Maria, p. 56). Bel exemplaire très pur conservé dans sa reliure de l’époque. Provenance: ex libris manuscrit sur le titre.‎

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‎BUSSY-RABUTIN, (Roger de Rabutin, Comte de Bussy).‎

Reference : LCS-18296

‎Histoire du Palais Royal. Les Amours du roi Louis XIV et de Madame de la Vallière mettant en scène Madame de Montespan relatés par le Comte de Bussy-Rabutin ‎

‎Edition originale absolument rarissime du roman libertin dont Louis XIV est le héros, qui défraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Imprimé en Hollande vers 1667. Petit in-12 de 96 pages, titre compris, dernière page en 15 lignes. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Thibaron-Joly. 127 x 72 mm.‎


‎Edition originale absolument rarissime de ce roman libertin dont Louis XIV est le héros qui dÉéraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Willems, 1770, Tchemerzine, II, 166. Willems dans sa bibliographie des Elzévier, rapporte cette savoureuse histoire : « Nous lisons dans une Lettre à Achille Jubinal, qui fait partie du Pêle-mêle philosophique et littéraire de F. Grille (Paris, 1850) : « Vous qui courez et dénichez les raretés, dites moi, je vous prie, si vous avez rencontré de par le monde un petit livre intitulé : Les Amours du Palais Royal, qui parut sous Louis XIV. MM. Brunet, Beuchot, Jacob et Quérard n’en parlent pas. Ce livre fut imprimé en Hollande ; un exemplaire en fut envoyé à Louvois qui le porta au Roi, le Roi le montra à Mme Henriette ; elle y était, avec lui, fort compromise. Elle en parla à l’évêque de Valence, Cosnac ; l’évêque disparut et s’en alla à La Haye ; au bout de huit jours il revint chargé de toute l’édition qu’il avait achetée pour la brûler. Trois exemplaires étaient restés, la princesse les eut entre les mains et les jeta au feu. Cependant on les vit ; il y en eut des copies, d’incomplètes copies sur lesquelles on fit une seconde édition, pleine de lacunes ». Grille n’indique pas où il a pris cette piquante anecdote, mais le fond en est exact, et les Mémoires de Dan. de Cosnac, publiées en 1852, sont venues la confirmer, au moins dans ses points principaux. » Barbier (Dictionnaire des anonymes) ignorait lui aussi l’existence de cette édition originale non datée, et citait les deux copies, datées 1667, la première, avec la dernière page en 15 lignes, la contrefaçon, avec la dernière page en 10 lignes. À Pâques 1659, le comte de Bussy-Rabutin prend part à une orgie au château de Roissy, où il médit outrageusement et scandaleusement sur les mœurs de la cour, sur le roi et sur la famille royale (décrit plus tard dans son œuvre « Histoire amoureuse des Gaules »). Il est alors condamné, trois mois plus tard, à un premier exil de la Cour de France par le jeune roi Louis XIV, dans le château familial de Bussy de son domaine bourguignon. En 1660, incorrigible, il écrit sans vouloir le publier son pamphlet satirique et calomnieux « Histoire amoureuse des Gaules », chronique sur les frasques de certaines personnes de la cour et sur les premières amours du jeune Louis XIV et de Marie Mancini (nièce du cardinal - premier ministre Jules Mazarin) qu'il tourne en ridicule, pour amuser sa maîtresse, la marquise de Montglas et quelques-uns de ses amis. L'intrigante marquise de la Baume fait alors secrètement copier l’œuvre, puis répandre sa publication en avril 1665 à Liège, à l'insu de l'auteur. L'œuvre scandaleuse parvient à la cour et au jeune roi qui fait arrêter l'auteur en 1666, le destitue de toutes ses charges et le fait enfermer treize mois à la Bastille (alors qu'il vient juste d'être élu à l'Académie française) avant de le faire exiler et disgracier à vie, pour la seconde fois, dans son château en Bourgogne, où ce dernier passera dix-sept années d'exil et la fin de sa vie. La rareté de cette originale est légendaire puisque la famille royale l’acheta en bloc pour la détruire et jusqu’à ce jour, un seul autre exemplaire était répertorié, celui de La Villestreux et L. de Montgermont relié par Lortic en maroquin rouge et cité par Willems et Tchemerzine. Magnifique exemplaire, à belles marges, reliÉ en maroquin rouge de Thibaron‑Joly. ‎

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‎CASANOVA, Giacomo Girolamo.‎

Reference : LCS-18328

‎Mémoires du vénitien J. Casanova de Seingalt , extraits de ses manuscrits originaux; publiés en Allemagne par G. de Schutz. [à partir du Tome VIII: “Et traduits par M. Aubert de Vitry, traducteur des Mémoire de Goëthe etc.”]. Exemplaire pur, sans rousseur, de la plus extrême rareté en pleine reliure de l’époque.‎

‎«The first French edition» imprimée de 1825 à 1829 is «quite rare». « Aventurier vénitien des plus célèbres, Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspirés de certains chapitres des Mémoires de Casanova, lesquels parurent en pleine effervescence romantique ». Carteret. Paris, Tournachon-Molin, 1825-1829. 14 volumes, [iv], xxviii, 246 + [iv], 310 + [iv], 272 + [iv], 288 + [iv], 250 + [iv], 258 + [iv], 237, (1) f. + [iv], xii, 278 + [iv] + 292 + [iv], 299 + [iv], 288 + [iv], 292 + [iv], 284 + [iv], 346 p. Reliés en pleine basane blonde racinée, roulette dorée en encadrement autour des plats, dos lisses ornés, roulette dorée sur les coupes, charnières et coiffes légèrement frottées. Reliure de l’époque. 166 x 93 mm.‎


‎“The first French edition” (J. Rives Childs) (1956). “Quite rare” (J. Rive Childs). Mémoires…. Publiés en Allemagne, et traduits par M. Aubert de Vitry, traducteur des Mémoires de Goethe, etc. avec une préface par de Vitry. “The German edition of the Memoirs had been received so favorably that a Paris editor decided to bring out this pirated edition. It is thus the first French edition. However, it is not the first French edition of the original French text but a translation of the Schütz edition and is therefore a translation of a translation.” (J. Rives Childs). Cette première édition française de 1825-1829 a une valeur identique à celle de l’édition française en 12 volumes imprimée de 1826 à 1838: «Brought 10000 francs at auction in Paris in 1945; 15000 in 1948; quoted at $ 150 in NY in 1945 pour l’édition de 1825-1829 contre 15500 Francs en 1946 pour l’édition Brockhaus de 1826-1838 et 100 à 150 $ en 1955.» Les Mémoires de Casanova sont écrits en français. G. de Schutz publie d'abord une version allemande. L'édition publiée à Paris chez Tournechon-Molin en 1825 est une traduction de la version allemande. « Aventurier vénitien des plus célèbres, Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspirés de certains chapitres des Mémoires de Casanova, lesquels parurent en pleine effervescence romantique ». Carteret. « Je considère les Mémoires de Casanova comme la véritable Encyclopédie du XVIIIesiècle ». Blaise Cendrars. « Casanova, cet esprit sans pareil, dont chaque mot est un trait et chaque pensée un livre ! » Le Prince de Ligne. Tour à tour aventurier, diplomate, escroc, Giacomo Casanova (1725-1798) a aussi été le seul prisonnier à s'évader de la prison des Plombs, à Venise. A d'autres moments de sa vie, il fait partie des intellectuels de l'époque, il est reçu dans les cours européennes. Devenu riche il mène une vie de folie et de désordre. Il est arrêté par l'Inquisition. Il s'évade et, arrivé à Paris en 1757, se met en rapport avec le maréchal de Richelieu, Crébillon, Voisenon, Fontenelle, Favart, Rousseau. A Genève en 1760, il se présente à Voltaire. À Londres, il rencontre le chevalier d'Éon et le roi Georges III, à Berlin, il fréquente Frédéric II puis, à Saint-Pétersbourg, il a plusieurs entrevues avec Catherine II. Dans ses Mémoires, Casanova dresse un tableau des mœurs de la France de Louis XV, de l’Italie et des cours de l’Europe en général. « We know from the Memoires that he was constantly writing and that his baggage comprised in considerable part his papers ». J. Rives Childs, Casanoviana, p. 108. On a dit que les Mémoires de Casanova étaient des Anticonfessions. « Je n'écris ni l'histoire d'un illustre, ni un roman. Digne ou indigne, ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. L'ayant faite sans avoir jamais cru que l'envie de l'écrire me viendrait, elle peut avoir un caractère intéressant qu'elle n'aurait peut-être pas, si je l'avais faite avec l'intention de l'écrire dans mes vieux jours, et qui plus est de la publier ». « Lecteur attentif des œuvres autobiographiques de Saint Augustin, de Montaigne et du marquis d'Argent, Casanova connaît l'œuvre de Rousseau qu'il critique souvent mais sans pouvoir cacher une admiration mêlée d'envie. Il dira « Je ne donnerai pas à mon histoire le titre de Confessions car, depuis qu'un extravagant l'a souillé, je ne peux plus le souffrir. Mais elle sera une confession si jamais il en fut. On me dira qu'un livre qui alarme la vertu est mauvais. J'avoue que ceux dont la vertu préférée est la chasteté doivent s'abstenir de me lire... ». L'influence de l'ouvrage s'étend outremer. Un article publié dans la North American Review, datée de 1835, est consacré aux Mémoires de Casanova: « It presents a curious and not uninstructive picture of the state of society in Europe at the period immediately preceding the French Revolution ». L'auteur de l'article évoque l'arrestation de l'auteur par l'Inquisition pour en faire un élément de comparaison entre les politiques européenne et américaine « The constant repetition of similar cases of the violation of private right by the old governments of Europe was among the causes that operated most strongly in bringing on the revolutionary movements of the last century. We are not blind to the inconveniences, abuses and dangers of our political system, but it gives us a permanent national peace, instead of the wars that constantly desolate Europe ». (The North American Review, xli, p.46-69). En 1834, l’ouvrage est mis à l’index des livres interdits. « Vendus au grand jour ou sous le manteau, les Mémoires firent un tapage d'enfer, et partout l'on en parla, soit pour douter de leur authenticité, soit pour discuter la véracité des confessions amoureuses du Vénitien, soit pour s'en inspirer dans les milieux romantiques Balzac, Théophile Gautier, Gorge Sand, Roger de Beauvoir, Eugène Sue, avant Émile Zola et Pierre Louys puisèrent au gré de leur imagination dans le vaste réservoir d'aventures que Casanova mettait à leur disposition. C’est surtout à la suite de la «grande guerre», que le prix de n'importe quelle œuvre de Jacques Casanova devint inabordable et chimérique. L'édition Brockhaus oscillait par exemple entre 99 francs, reliée (vente P.-A. Chéramy), et 405 francs, brochée (même vente, vacation du lundi 21 avril 1913). En 1917, la vente J. P. (Bosse, expert), cette édition, en demi-reliure basane, tranches jaspées, trouvait acquéreur à 295 francs. N’espérez pas désormais obtenir un exemplaire moins d'un billet de mille ou de 1500 francs, quand l'occasion se présentera si elle se présente !...» (J. Pollio). Le dernier exemplaire référencé sur le marché français, relié en demi veau postérieur avec rousseurs, fut vendu 75000 Francs en mai 1996 (11500 € il y a 26 ans). « La plus grande acquisition patrimoniale » de la Bibliothèque nationale de France a été finalisée le 18 février 2010. Le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a signé l'acte qui fait officiellement entrer à la B.n.F. les manuscrits des Mémoires de Casanova ; il s'agit d'un manuscrit de 3 700 pages non reliées déclaré « bien d'intérêt patrimonial majeur». L'objet excitait la convoitise des grandes bibliothèques et des collectionneurs du monde entier depuis les années 1960. Giacomo Girolano Casanova tour à tour financier, diplomate, escroc, joueur, mais toujours intellectuel éclairé à sa manière, entame la rédaction de ses mémoires dans un français parsemé de ratures et d'italianismes, aux alentours de 1789. Autant dire « au crépuscule de son existence comme au crépuscule du siècle » agité par les « tourments révolutionnaires », a signalé le ministre de la Culture. Il aura fallu trois ans et l'intervention d'un généreux mécène du milieu de la finance, ayant déboursé près de 7 millions d'euros, pour finaliser cette acquisition exceptionnelle. Lors de la cérémonie, le ministre de la Culture a rendu hommage à « l'un des grands auteurs de la littérature française du XVIIIe siècle » et à sa « liberté de ton et de propos qui se nourrit d'une vraie liberté de conduite ». Précieux exemplaire, pur et sans rousseur, de la plus extrême rareté en pleine reliure décorée de l’époque.‎

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‎CAVICEO, Jacomo‎

Reference : LCS-14900

‎Dialogue treselegant intitule le Peregrin, traictant de lhonneste et pudique amour concilie par pure et sincere vertu, traduict de vulgais de Italien en langue frâcoyse par maistre Francoys Dassy conterouleur des Bris de la Masryne en Bretaigne, secretaire du roy de Navarre et de treshaulte et illustre dame madame Loyse, duchesse de Valentinois et nouvellement Imprime a Paris. Première édition française de ce grand roman d'amour‎

‎Un roman d'amour et d'aventures superbement illustré, très en vogue à la Renaissance. Paris, N. Couteau pour G. du Pré, 1527.In-4 de (8) ff., 169 ff. y compris 3 grand bois à pleine page, (1) f. pour la marque de l’imprimeur, nombreuses majuscules ornées. Relié en plein maroquin brun, plats entièrement ornés d'un triple encadrement de filets à froid, et d'une large roulette feuillagée à froid, écoinçons dorés aux angles, fleuron central losange frappé or, dos à nerfs orné de roulettes à froid et de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées et ciselées. Laurent Claessens. 238 x 170 mm.‎


‎Première édition française de ce grand roman d'amour qui connut un énorme succès à la Renaissance. Fairfax Murray, I, n°79; Rothschild, II, 1744 ; Brunet, I, 1701-1702. C'est également un ouvrage de voyages puisqu'y figurent les descriptions du Mont Sinaï, l'Inde, la Macédoine, Chypre et la Corse... Ce grand roman d'amour en prose met en scène les aventures de deux amants appartenant à deux nobles familles de Ferrare, mortellement ennemies l'une de l'autre. Il fut rédigé et publié en italien à Parme alors que Jacomo Caviceo était vicaire de l'archevêque de Ferrare. Dédié à Lucrèce Borgia, ce célèbre roman est remarquable en ce qu'il est le tout premier à placer le récit dans la bouche même des personnages mis en scène. Ce roman commença à circuler, manuscrit, dans les cercles lettrés de la cour de François Ier, après avoir été traduit par François d'Assy. Cette première édition en français, imprimée en caractères gothiques, est ornée d'un titre en rouge et noir et de très nombreuses majuscules ornées. Elle comporte une superbe illustration formée de 3 grandes figures gravées sur bois à pleine page : l'une représente les amants, la seconde le pérégrin parvenant au monastère Sainte-Catherine sur le mont Sinaï sur la route de la Syrie, tandis que sur la troisième il arrive à Chypre, représentée sur la gravure. La marque de Galliot du Pré est imprimée au verso du dernier feuillet. Exemplaire à très grande marges, conservé dans une reliure d'inspiration renaissance de Claessens.‎

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‎CERVANTES‎

Reference : LCS-17411

‎Histoire de l’admirable Don Quichotte de la Manche. ‎

‎« L’auteur d’‘Hamlet’ et celui de ‘Don Quichotte’ sont les deux plus grands poètes qu’aient produit les siècles modernes. Cervantès, plus encore que le doux William, exerça sur moi un charme indéfinissable. Je l’aime jusqu’aux larmes. » Heine. Amsterdam et Leipzig, Arkstée & Merkus, 1768. 6 volumes in-12. -Nouvelles de Michel de Cervantès. Amsterdam & Leipzig, Arkstée & Merkus, 1768. 2 volumes in-12. En tout 8 volumes in-12 de: I/ (6) ff., 370 pp., 1 faux titre gravé et 7 figures dont 1 portrait de l’auteur ; II/ (3) ff., 369 pp. et 3 figures ; III/ (4) ff., 371 pp. et 10 figures ; IV/ (4) ff., 453 pp. et 8 figures ; V/ (4) ff., 420 pp. et 4 figures ; VI/ (4) ff., 422 pp., (1) f. ; VII/ XLIV pp., 358 pp. et 6 figures ; VIII/ (2) ff., 396 pp. et 7 figures. Maroquin rouge, roulettes et filets dorés encadrant les plats, dos lisses finement ornés de filets lisses et aux pointillés formant faux-nerfs et de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l'époque de Derôme le Jeune. 172 x 103 mm.‎


‎Séduisante édition des œuvres complètes de Cervantès, traduites en français par Filleau de Saint Martin. L’une des principales et des meilleures éditions du XVIIIe siècle. Picot, Livres du Baron de Rothschild, 1752 ; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 217 et 221 ; Rahir, p. 360. « Deux hommes de lettres, Rabelais et Michel Cervantès, s’élevèrent, l’un en France et l’autre en Espagne, et ébranlèrent à la fois le pouvoir monacal et celui de la chevalerie. Pour renverser ces deux colonnes, ils n’employèrent d’autres armes que le ridicule, ce contraste naturel de la terreur humaine. » (Bernardin de Saint-Pierre). » (Jean Barbelon). Cette édition du « Don Quichotte » est illustrée de 31 estampes à pleine page par Fokke et Folkéma, d’un faux-titre gravé et de 6 vignettes de titre. Cette série de gravures prend sa source dans la suite des 31 estampes gravées, de format in-4, par Picard, Tanjé, Stokke et J. Van Schley d’après les dessins de Coypel, Boucher et Trémolière en 1746 et qui fixèrent pour un siècle environ l’iconographie de l’œuvre. Elles sont ici réinterprétées au format in-8. Les « Nouvelles » sont ornées d’un portrait d’après Kent et de 13 estampes dessinées et gravées par Folkéma. Dans le présent exemplaire le portrait de l’auteur a été relié en tête du premier volume. L’ensemble de ces 44 estampes forme l’œuvre la plus importante et la plus connue de l’artiste. « Né à Dokkum, en Frise, en 1692, Folkéma apprit la gravure de son père et s’établit à Amsterdam où il est mort en 1767. Son œuvre la plus connue est sa réduction in-8 des figures de Charles Coypel pour ‘Les Aventures de Don Quichotte’, exécutées avec Fokke pour l’édition de 1768 ». Portalis, Les Dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle, pp. 214-215. L’exemplaire à très grandes marges, l’un des plus beaux connus, fut revêtu à l’époque par Derôme le Jeune d’un maroquin rouge particulièrement élégant. Il est cité par Brunet.‎

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‎CERVANTES‎

Reference : LCS-13170

‎Histoire de l’admirable Don Quichotte de la Manche. Oeuvres complètes de Cervantès‎

‎«L’auteur d’’Hamlet’ et celui de ‘Don Quichotte’ sont les deux plus grands poètes qu’aient produit les siècles modernes. Cervantès, plus encore que le doux William, exerça sur moi un charme indéfinissable. Je l’aime jusqu’aux larmes.» Heine. CERVANTES. Histoire de l’admirable Don Quichotte de la Manche. Amsterdam et Leipzig, Arkstée & Merkus, 1768. 6 volumes in-12. -Nouvelles de Michel de Cervantès. Amsterdam & Leipzig, Arkstée & Merkus, 1768. 2 volumes in-12. En tout 8 volumes in-12 de: I/ (6) ff., 370 pp., 1 faux titre gravé et 6 figures; II/ (3) ff., 369 pp. et 3 figures; III/ (4) ff., 371 pp. et 10 figures; IV/ (4) ff., 453 pp. et 8 figures; V/ (4) ff., 420 pp. et 4 figures; VI/ (4) ff., 422 pp., (1) f.; VII/ XLIV pp., 358 pp., 1 portrait et 6 figures; VIII/ (2) ff., 396 pp. et 7 figures. Plein maroquin vert de l’époque, roulette dorée encadrant les plats, dos lisses finement ornés, filet aux pointillés sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. 172 x 105 mm.‎


‎Séduisante édition des œuvres complètes de Cervantès, traduites en français par Filleau de Saint Martin. Picot, Livres du Baron de Rothschild, 1752; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 217 et 221; Rahir, p. 360. Cette édition du «Don Quichotte» est illustrée de 31 estampes à pleine page par Fokke et Folkéma, d’un faux-titre gravé et de 6 vignettes de titre. Cette série de gravures prend sa source dans la suite des 31 estampes gravées, de format in-4, par Picard, Tanjé, Stokke et J. Van Schley d’après les dessins de Coypel, Boucher et Trémolière en 1746 et qui fixèrent pour un siècle environ l’iconographie de l’œuvre. Elles sont ici réinterprétées au format in-8. Les «Nouvelles» sont ornées d’un portrait d’après Kent et de 13 estampes dessinées et gravées par Folkéma. L’ensemble de ces 44 estampes forme l’œuvre la plus importante et la plus connue de l’artiste. «Né à Dokkum, en Frise, en 1692, Folkéma apprit la gravure de son père et s’établit à Amsterdam où il est mort en 1767. Son œuvre la plus connue est sa réduction in-8 des figures de Charles Coypel pour ‘Les Aventures de Don Quichotte’, exécutées avec Fokke pour l’édition de 1768». Portalis, Les Dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle, pp. 214-215. Précieux exemplaire revêtu à l’époque d’un éclatant maroquin vert aux dos particulièrement élégants.‎

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‎CERVANTES‎

Reference : LCS-11734

‎Vida y Hechos del Ingenioso hidalgo Don Quixote de la Mancha, compuesta por Miguel de Cervantes Saavedra con muy bellas Estampas gravadas sobre los dibujos de Coypel, primer Pintor de el Rey de Françia. « Don Quixote de la Mancha », aux armes de la Princesse de Lamballe.‎

‎«Don Quichotte» relié pour la Princesse de Lamballe, l’amie intime et dévouée de la reine Marie-Antoinette, en éclatant maroquin vert de l’époque. En Haia por P. Gosse y A. Moetjens, 1744. 4 volumes in-12 en plein maroquin vert, triple filet doré encadrant les plats, armoiries dorées de la princesse de Lamballe au centre, dos à nerfs ornés, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 157 x 95 mm.‎


‎«Don Quichotte» relié spécialement pour la Princesse de Lamballe (1749-1792) l’amie intime de la reine Marie-Antoinette, vers l’année 1775, en maroquin vert avec une sélection de vingt figures d’après Coypel gravées par Folkema, Fukke et Tanje, les exemplaires ordinaires comptant un portrait et 24 figures. Don Quichotte, chef-d’œuvre de la littérature mondiale, fut écrit probablement entre 1598 et 1604. La première partie fut publiée en 1605. Dix ans plus tard, en 1615, parut une deuxième partie qui est en quelque sorte l'illustration, l'interprétation et la conclusion définitive de la première. Selon ce que Cervantès nous déclare lui-même dans le Prologue de la Ire partie, son but a été d'écrire un roman de chevalerie, capable de se détacher de tous les autres largement répandus à cette époque. « Le roman est issu, à l'origine, d'une inspiration polémique contre les livres de chevalerie dont il devait prendre tout simplement le contre-pied sous la forme d'une imitation ; mais il s'est transformé, petit à petit, en une représentation poétique et sincère d'un monde de plus en plus vaste et complexe, au sein duquel agit une force analogue à celle qui explique la vie individuelle et la vie universelle, l'histoire humaine et son devenir perpétuel. Pour Cervantès, cette force se manifeste essentiellement sous trois aspects, facettes d'un même prisme : d'un côté, la générosité et la grandeur morale de Don Quichotte ; de l'autre, le réalisme et l'égoïsme pratique de Sancho Pança ; mais ces deux modalités de l'action, apparemment inconciliables, profondément contradictoires, cèdent le pas devant le mystérieux attrait d'un idéal de beauté qui, s'il ne triomphe, du moins survit aux déceptions, donnant un constant démenti à l'affligeante réalité. Mais cet idéal, quel est-il ? La réponse ne peut être qu'obscure ; sinon que, profondément enraciné dans l'homme, le pouvoir lui a été donné de se dépasser; et plus particulièrement pour ce qui est de Cervantès, ce dépassement se réalise dans l'œuvre d'art où il trouve un champ d'action propre à l'exercice de son talent. En face de cet univers poétique que son imagination installe dans la réalité, Cervantès est amené à éprouver un sentiment de charité qui adhère, avec une indulgence bienveillante, à toutes les formes dans lesquelles l'amour se réalise : sorte d'inspiration d'un genre naturel qui entraîne l'ensemble des hommes dans son sillage. Et même au sein de sa hâte pleine d'angoisse, c'est vers une vie contemplative qu'il nous conduit. Ainsi grâce à ce sentiment de charité, tous entrent dans le sillage lumineux des aventures incroyables de Don Quichotte : l'œuvre entière est comme enveloppée d'un sourire immatériel et translucide, qui laisse percer secrètement une inépuisable richesse d’humanité et d’expériences réellement vécues. La magie de ce sourire, en conférant au récit un caractère inimitable, a assuré à Cervantès une renommée triomphale.» Précieux exemplaire revêtu de fraîches reliures en maroquin vert vers l’année 1775 aux armes de la princesse de Lamballe, l’une des provenances les plus rares et émouvantes de l’Ancien Régime. Ernest Quentin-Bauchart (Les Femmes bibliophiles de France – Paris 1886) ne cite que 6 ouvrages reliés aux armes de cette princesse et insiste sur leur très petit nombre et leur médiocre condition habituelle: « Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, naquit à Turin le 8 septembre 1749. Elle était la quatrième fille de Louis-Victor de Savoie-Carignan et de Christine- Henriette de Hesse-Rhinfelds-Rothembourg, sa femme, grand'tante du roi de Sardaigne. Bientôt l’amitié la plus tendre unit la reine à la princesse. Nous n’en voulons d’autre preuve que cette lettre touchante, écrite par Marie-Antoinette à la mort de la princesse de Carignan: « J'ai appris avec une bien vive douleur, ma chère Lamballe, la mort de votre bonne mère à qui vous gardiez si grande tendresse et respect, j'ai pleuré de votre lettre, je connoissois toutes les vertus de la princesse de Carignan, ma douleur s'en augmente, c'est un poids trop fort à supporter pour vous et pour ceux qui vous aime, mon amie il me tarde de vous voir et de meler mes larmes avec les votres, car il nia pas de consolation pour un parreil désespoir et je ne peu que pleurée avec vous et prier Dieu. Nous parlions tout à l'heure de vous le roy et moi et nous déplorions la triste destinée qui poursuit une ange telle que vous si bien faitte pour appeler le bonheur autour delle et si digne de le gouter, mais votre touchante résignation est au-dessus de vos maux et l'amitié du bon M. de penthiévre et la notre vous reste, nous voudrions que cela put adoucir un peu lamertume de vos chagrins. Adieu ma chère Lamballe, je vous embrasse du meilleur de mon cœur comme je vous aimerai toute ma vie. Marie-Antoinette le roy entre et veut vous ajoutter quelques mots.» Un mot, un seul, Madame et chère cousine, mais un mot du fond du cœur. Vous savez combien nous vous aimons, que Dieu soit avec vous. Louis. Madame de Lamballe était en Allemagne quand elle apprit l’arrestation de la famille royale à Varennes. N’écoutant que les inspirations de son cœur, elle rentra à Paris le 14 novembre 1791, malgré les instances de la reine, qui la suppliait d’attendre: « Non, je vous le repette, ma chère Lamballe, ne revenez pas en ce moment ; mon amitié pour vous est trop alarmée, les affaires ne paraissent pas prendre une meilleure tournure malgré l'acceptation de la Constitution sur laquelle je comptois. Restez auprès du bon Monsieur de Penthièvre qui a tant besoin de vos soins ; si ce n’étoit pour lui il me seroit impossible de faire un pareil sacrifice, car je sens chaque jour augmenter mon amitié pour vous avec mes malheurs ; Dieu veuille que le temps ramenne les esprits ; mais les méchants répandent tant de calomnies atroces, que je compte plus sur mon courage que sur les évènemens. Adieu donc, ma chère Lamballe, sachez bien que de près comme de loin, je vous aime et que je suis sure de votre amitié.» Marie-Antoinette. La princesse, après avoir partagé pendant quelques jours, la captivité de la reine au Temple, fut enlevée la nuit et transférée à la Force. C'était son arrêt de mort. «Les livres de Madame de Lamballe sont en très petit nombre et leur condition est médiocre.» (Ernest Quentin Bauchart. Les femmes bibliophiles de France). Exceptionnel exemplaire, de toute rareté, du Don Quichotte de Madame de Lamballe conservé dans ses reliures armoriées en éclatant maroquin vert de l’époque.‎

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‎CERVANTES, Miguel de.‎

Reference : LCS-17688

‎Il Novelliere Castigliano di Michiel di Cervantes Saavedra... Tradotto dalla lingua Spagnuola nell’Italiana Dal Sig. Guglielmo Alessandro de Novilieri Clavelli... Première édition italienne de la plus grande rareté du “monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès.”‎

‎Séduisant exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés. Venise, Barezzi, 1626.In-12 de (1) f.bl., (8) ff., 720 pp., (1) f.bl. Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque.154 x 182 mm.‎


‎Première édition italienne de la plus grande rareté des Nouvelles de Cervantès.Graesse, Trésor de livres rares, II, 108 ; Inconnue à Brunet.Cette première traduction italienne est l’œuvre de Guillaume-Alexandre Clavel.Ce dernier étudie à Padoue lorsqu’il entreprend, vers 1625, une série de traductions italiennes d’ouvrages étrangers.“Composées entre la première et la seconde partie de ‘Don Quichotte’, les ‘Nouvelles Exemplaires’ représentent le monument le plus achevé de l’œuvre narrative de Cervantès.”(Dictionnaire des Œuvres, IV, p.790).Le recueil se compose de 12 nouvelles : La Spagnola Inglese, Lo Amante Liberale, Rinconetto e cortadiglio, Il Dottore Vidriera, La Forza del Sangue, Il Geloso da Estremadura, L’illustre Fregona o la fante, La Cingaretta, Le Due Donzelle, La Cornelia, Il Maritaggio Fallace, Novella e colloquio.Toutes ces nouvelles ou contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre.“Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés entièrement nouveaux dont il est l’initiateur: grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages; la peinture est sobre, juste; le style brillant, précis; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples; tour à tour tragique et comique.”(Dictionnaire des Œuvres.)Séduisant exemplaire de cette rare édition originale italienne, conservé dans son vélin souple de l’époque.Localisation des exemplaires en France : 1 seul, à la Bibliothèque d’Aix-en-Provence.Cette rare édition semble absente des collections de la B.n.F. Aucun exemplaire en reliure de l’époque de cette édition italienne n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés.‎

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‎CERVANTES, Miguel de.‎

Reference : LCS-18329

‎Novelas exemplares de Miguel de Cervantes Saavedra. Dirigido a don Pedro Fernandez de Castro, Conde de Lemos, de Andrade y Villalua, &c. « Les Nouvelles » de Cervantès. en très séduisante reliure parlante de l’époque.‎

‎Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Bruxelles, Roger Velpio et Huberto Antonio, 1614. In-8 de (8) ff., 616 pp., pte. mouillure ds. la marge inf. d’une dizaine de ff. Vélin souple ivoire, dos lisse muet, traces d’attaches, petit manque au bas du second plat. Reliure parlante de l’époque. 172 x 105 mm.‎


‎Précieuse et rare quatrième édition des Nouvelles exemplaires, dédiée au Comte de Lemos, gouverneur du royaume de Naples. La première avait paru à Madrid l’année précédente. Première édition parue hors d’Espagne. Composées entre la première et la seconde partie de Don Quichotte, les Nouvelles exemplaires représentent le monument le plus achevé de l'œuvre narrative de Cervantès. Le recueil se compose de 12 nouvelles : « La petite gitane », «L’amant généreux », «Rinconète et Cortadillo », « L’espagnole anglaise », « Le licencié Vidriera », « La force du sang », «L’illustre servante », « Les deux jeunes filles », « Cornelia », « Le mariage trompeur », «Lecolloque des chiens », « La fausse tante ». Toutes ces Nouvelles ou Contes moraux brossent un tableau achevé de la société espagnole à la manière d’un manuel de savoir-vivre, brodé des perles rares des « entremeses », sorte de sketches alertement troussés qui évoquent avec une étrange résonance psychologique et une amère gaieté une société en dissolution. « Le cadre conventionnel de la nouvelle italienne se brise ici - pour atteindre un équilibre esthétique intérieur qui ne dépend plus de règles apparentes et fixes. Cervantès part de la tradition pour cueillir, au-delà de toute convention, les aspects de cette humanité qui s’agitait sur les places et dans les rues de l’Espagne de son temps. Il arrive à ce résultat par l’emploi de procédés esthétiques entièrement nouveaux, dont il est l’initiateur ; grâce à un dialogue serré et vif, le récit progresse, sans une faille, traduisant fidèlement l’évolution psychologique des personnages ; point de notations qui ne soient déduites, et toujours avec bonheur, de la situation elle-même ; la peinture est sobre, juste ; le style, brillant et précis ; la vie s’y reflète dans ses aspects multiples ; tour à tour tragique et comique ; dans certains récits où s’affrontent les instincts élémentaires de la vie - et qui comptent parmi les meilleurs, - on assiste à la naissance d'une poésie brutale et cependant jamais vulgaire ; car si rien n’échappe au regard pénétrant de l’auteur, rien non plus qui ne soit évoqué avec amertume : mais constamment ce sourire ironique, légèrement résigné, et, somme toute, bienveillant, où s’exprime un amour malheureux mais attentif des hommes. » La rareté des toutes premières éditions des Nouvelles de Cervantès est légendaire et soulignée à juste titre par les bibliographes. Brunet mentionne ainsi qu’en 1828, Salva ne connaissait qu’un seul exemplaire en Espagne de la première édition de 1613. Le bibliographe cite seulement 2 autres exemplaires. La seconde édition est considérée « comme presque aussi rare et aussi recherchée que la première». La troisième imprimée à Pampelune en 1614 présente la même rareté. Brunet répertorie ensuite cette présente édition imprimée à Bruxelles en 1614 et ne cite que 2exemplaires: les exemplaires des bibliothèques Hibbert et Heber. Précieux et bel exemplaire de cette édition précoce des nouvelles de Cervantès, de toute rareté en séduisante et rarissime reliure parlante de l’époque portant les lettres majuscules «V» en bas du premier plat et «L. D. B.» en queue du second plat.‎

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‎CHARRON, Pierre‎

Reference : LCS-12987

‎De la Sagesse. Édition originale de La Sagesse‎

‎« L’édition didactique des Essais de Montaigne » (Sainte-Beuve), imprimée à Bordeaux en 1601. Exemplaire immense de marges (hauteur 161 mm contre 156 mm pour l’exemplaire Jacques Guérin et 151 mm pour l’exemplaire Lindeboom), en élégante reliure ancienne. Bourdeaus, Simon Millanges, 1601.In-8 de (10) ff., 772 pp. et (4) ff. de table et d’errata. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs, tranches dorées. Reliure parisienne du XVIIIe siècle. 161 x 100 mm.‎


‎Edition originale « De La Sagesse », l’œuvre majeure de Pierre Charron (1541-1603), « cette édition didactique des Essais de Montaigne » selon le mot de Sainte-Beuve qui a fait fortune. Tchemerzine, II, p. 253. « ‘De la Sagesse’ prolonge ‘Les Essais’ de Montaigne dont Charron avait été le disciple et l’héritier. » Les Trois livres de la Sagesse parurent à Bordeaux en 1601. Ils composent un vaste traité de philosophie morale. “Charron probably considered Montaigne's brilliant insights wasted in the disorder of the ‘Essays’ and hoped that the regular plan of his own ‘Wisdom’ would preserve them. Many readers felt this way; and for two thirds of century the two works were equally popular, with new editions appearing at the same good pace. Though his popularity may have cut down Montaigne's readership, it contributed considerably to the diffusion of his thought. But in so doing it altered its implications and context, making earnest conclusions out of Montaigne's paradoxes and conjectures. Gone is the grace and charm, the freedom of the self-portrait, the play with ideas. The result is abstract and didactic; even the thought, reduced and deformed, often loses its subtlety; “What do I know?” becomes “I know not”. Montaigne's distinction between religious belief and morality becomes a gulf in Charron. Meanwhile this common stress of theirs, suited to an age of religious atrocities, came to seem, in more peaceful times, a scandalous indifference. Even while Christian apologists were still using Montaigne’s fideistic arguments, Charron's ‘Wisdom’, four years after it appeared, was placed on the Index (1605). Soon its enemies extended their attacks to the ‘Essays’, and in 1676 they were on the Index too". (Donald M. Frame, Montaigne). « Il est parfaitement exact que Charron a amplement profité de l’expérience de Montaigne. Il pensait d’ailleurs en avoir le droit puisque Montaigne lui-même l’avait fait son héritier. Mais Charron n’est pas qu’un compilateur : dans le premier livre de la ‘Sagesse’, il fait œuvre de penseur original, en tentant très objectivement de cerner en quelques traits la nature de l’homme et de définir les rapports entre le physique et le moral. Par son esprit clair et synthétique, il annonce déjà les moralistes du XVIIème siècle et tout particulièrement le traité les ‘Passions de l’âme’ de Descartes. Si, en effet, Charron pousse à leurs extrêmes conséquences les insinuations de Montaigne, son but est précis et défini : il veut faire de la raison l’auxiliaire de la foi, conduire la sagesse humaine jusqu’au point où on ne peut plus la dépasser que par la grâce ; il entend donner des raisons tout humaines de mener une vie chrétienne. » « La ‘Sagesse’ marque, au début du XVIIè siècle, un premier effort en vue de mettre de l’ordre dans les idées. Charron a eu les mêmes admirateurs et les mêmes adversaires que Montaigne, et la fortune de ‘La Sagesse’ ressemble assez à celle des ‘Essais’. Traduite en italien, en anglais, en allemand, elle a eu en France, 49 éditions de 1601 à 1672 » (M. Dreano). Poète avant de devenir philosophe, Charron est comme un précurseur de Bacon. Il avait fait graver sur sa maison la devise du scepticisme : je ne sais. Condamné par le parlement, l’université et les jésuites, le « De la Sagesse » est déjà cité en 1645 par Gabriel Naudé, parmi les livres les plus rares. L’exemplaire du célèbre bibliophile Jacques Guérin, mesurait 156 mm de hauteur (Tajan, 29 mars 1984, n°19) ; le bel exemplaire Lindeboom, 151 mm (1925, n°172). Le présent exemplaire, magnifique, mesure 161 mm. L’exemplaire Jacques Guérin fut adjugé 15 000 F en mars 1984 et revendu 29 000 F en mai 1986.‎

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‎Chateaubriand, François René de.‎

Reference : LCS-17573

‎Congrès de Vérone. Guerre d’Espagne. Négociations : colonies espagnoles ; par M. de Chateaubriand. Édition originale du Congrès de Vérone conservée dans son élégante reliure de l’époque.‎

‎Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Paris chez Delloye et Leipzig chez Brockhaus et Avenarius, 1838. 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., III pp., 488 pp. ; II/ (2) ff., 476 pp., (2) ff. Qq. ff. brunis dans le tome 2. Demi-veau aubergine, dos lisses ornés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 208 x 125 mm.‎


‎Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Vicaire. Manuel de l’amateur, I, 289 ; Carteret, I, 163 ; Sabin 12252. « Texte dont l’importance a fini par apparaître, c'est en effet une partie, et non négligeable, des ‘Mémoires d'Outre-tombe’ ». (Clouzot, p. 66) Châteaubriand le publia en 1838 pour justifier devant l’opinion publique son activité de ministre des Affaires étrangères. On y retrouve le style éblouissant de l’écrivain, la verve du polémiste, l’imagination du poète. L’ouvrage contient de nombreux passages des Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand ayant hésité longtemps à réintégrer ce texte dans son œuvre majeure. « This book is by no means void of interest; it is really written with great cleverness; and although somewhat affected, and very much filled with egotism, as all such works must indeed be from their very nature, yet it is lively, and full of original pieces, in support of the author’s statements respecting the important transactions in which he was engaged. Of the three parts into which it is divided, -the Congress of Verona, the Spanish War, and the Spanish Colonies, - the two first are by far the most interesting; and it is to the matters relating to them that we shall feel it necessary to direct the reader’s attention”. (The Edinburgh Review: Or Critical Journal, vol. 67, p. 587). « Ce que l’ambassadeur révèle du congrès de Vérone, des vœux, des incertitudes et des craintes de tant de ministres et de tant de rois ; les confidences qu’il a cru pouvoir faire au public en avancement d’hoirie sur l’histoire, tant de tableaux si grands par les illustres acteurs qu’il met en scène, si chétifs et si petits par leurs passions, tout cela est fait pour inspirer à la France une sorte d’immense orgueil d’elle-même. Ce livre aura pour effet de révéler au dernier des cabinets de lecture ce que les hommes politiques savaient seuls, l’universelle terreur qui s’attachait aux moindres mouvements de la France, alors qu’elle respirait pour la première fois, à peine dégagée de l’étreinte d’airain des deux invasions ». (Revue des deux mondes, 1838, II, p. 478) « On sait qu’à Vérone, en 1823, le Congrès des souverains d’Europe souleva un problème voisin de celui du Congrès de Vienne et de la Sainte-Alliance ; comment empêcher la propagation et le triomphe des idées de liberté d’indépendance nationale. Il s’agissait en particulier d’intervenir en Espagne pour rétablir sur le trône le roi Ferdinand VII. L’éclat de cette œuvre, des raisonnements et des péroraisons qu’elle contient, est soutenu par une langue chaude et colorée, où la raison d’État se fond avec les considérations personnelles. » (Laffont-Bompiani). Exemplaire bien complet de la liste des souscripteurs à la fin du second volume. Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.‎

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Littérature - Librairie Camille Sourget
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