Librairie Camille Sourget

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‎MOREAU LE JEUNE.‎

Reference : LCS-14850

‎Collection des drapeaux de l’armée nationale parisienne faits dans les districts de Paris en juillet 1789. Les drapeaux des districts de Paris dessinés par Moreau le Jeune‎

‎Les drapeaux de 30 districts de Paris dessinés par Moreau le Jeune dans la nuit du 18 juillet 1789. s.l.n.d. [Paris, 1789].Grand in-4 composé de 30 planches à pleine page montées sur onglets. Veau marbré, plats richement décorés de fleurons d’angle et roulettes dorées, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée. Reliure postérieure. 273 x 215 mm.‎


‎Le plus rare des livres français illustrés du XVIIIe siècle, de la plus grande rareté en coloris de l’époque. Cohen 248. Le présent exemplaire comporte la première des deux suites finement exécutées par Moreau le Jeune et imprimées successivement. Elle est composée de 30 planches, avec autant de drapeaux, dont la hampe est tenue par un garde national ; les planches sont numérotées 1 à 30. Les 30 planches sont ici en état avant la lettre, avec les légendes manuscrites. L’exemplaire Destailleur, le seul autre répertorié, possédait les légendes imprimées. On sait que ces estampes, « l’un des plus rares et jolis produits de la Révolution », auraient été dessinées, imprimées et coloriées en une seule nuit, le 18 juillet 1789 et que les dessins seraient l’œuvre de Moreau le Jeune. Les visages des gardes nationaux sont très bien dessinés et d'une grande diversité ; ils n'apparaissent qu'ici et ont été supprimés dans la réédition de 1790 qui ne présente que les drapeaux seuls. L'improvisation est évidente pour ces 30 planches qui constituent la première suite et dont les légendes sont manuscrites. Les drapeaux sont classés par bataillons et divisions. Ils rendent parfaitement l’esprit, la contingence, l’enthousiasme et la fébrilité des heures qui suivirent la prise de la Bastille. Précieux volume dont les 30 estampes dessinées par Moreau le Jeune ont été finement mises en couleurs à l’époque. L'exemplaire Destailleur, avec la lettre et non colorié, le seul répertorié par Cohen, fut adjugé 710 F or en 1891 (Vente Destailleur, N° 180) contre 150 F or pour l'exemplaire de la réédition de 1790 (Vente Destailleur, 1891, n° 181). Provenance : de la bibliothèque R. A. Chermside M.D. (ex-libris gravé).‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎MOROKOSHI MEISHO ZUE.‎

Reference : LCS-17804

‎唐土名所図絵 (= Description illustrée des lieux célèbres de la Chine). Très rare édition originale de la meilleure description des lieux célèbres de la Chine au tout début du XIXe siècle, ornée de plus de 250 gravures sur bois.‎

‎Très rare édition originale de cette superbe description des lieux célèbres de la Chine sous la dynastie Qing. Ōsaka, Kawachiya Kichibei, Bunka 3 [1806] année du tigre, 文化三年丙寅.6 volumes in-4 imprimés sur papier japonais de riz. Les tomes sont chiffrés en chinois. Le texte est imprimé en sino-japonais avec des notations afin de faciliter la lecture aux Japonais. Cachet rouge de propriétaire au début de chaque volume.Conservés dans leurs brochures beiges japonaises d’origine avec titres d’origine, un titre imprimé et la table des matières de chaque volume collés sur les plats supérieurs, sutures probablement renouvelées. Défauts mineurs aux couvertures. Etui de protection japonais moderne de toile bleue. Reliure de l’époque.255 x 183 mm.‎


‎Très rare édition originale de cette superbe description des lieux célèbres de la Chine sous la dynastie Qing.H. Kerlen, 1996, Catalogue of Pre-Meiji Japanese books and maps in public collections in the Netherlands, n°1077, E. Kraft, Japanische Handschrift und Traditionelle Drucke aus der Zeit vor 1868, I, 1982, n°511 et II, 1986, n°360; Bibliotheca Wittockiana, Western Travelers in China Discovering the Middle Kingdom (2009), n°54; Beijing in Ancient Maps, 2010, pp. 132-145, (Compiled by the National Library of China, Surveying and Mapping Press).“Le genre des Meisho-zue nait au Japon a la fin du XVIIIe siècle. Gravures et texte concourent au recensement de l’histoire locale et du patrimoine des villes traversées par les voyageurs. Destinés à vulgariser l’histoire des lieux, à faciliter l’appropriation topographique et intellectuelle de la géographie du pays, ils connurent un large succès.”(V. Béranger, La réception des Meisho-zu dans la France du XIXe siècle.)« Meisho-zue : dénomination des livres illustrés qui décrivent les paysages et présentent l’histoire des lieux célèbres de Kyôto, Edo et quelques provinces. Ils furent publiés vers la fin de l’époque d’Edo. L’origine de ce genre d’ouvrage remonte aux guides des lieux célèbres (meisho-ki) écrits au début de l’époque d’Edo.Si on compare le meisho-zue au meisho-ki, on remarque que les images y sont plus nombreuses et ont plus d’importance que les descriptions verbales. Les illustrations sont réalistes et ont subi l’empreinte de la peinture de genre…» (Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, II, 115).L’abondante illustration se compose de plus de 250 gravures sur bois, dont 170 sur double-page, réalisées par les artistes japonais Okada Gyokuzan (1737-1812), Oka Yugaku (1762-1833), et Ohara Toya (1771-1840). Très variées, elles représentent des plans des villes, des cartes des provinces chinoises, des vues topographiques avec les sites archéologiques, les sites sacrés (les quatre montagnes sacrées du bouddhisme...), les monastères, les palais...D’autres illustrations, très vivantes sont empruntées à la littérature classique, à des évènements historiques ou légendaires, et à des scènes de mœurs contemporaines. On trouve aussi parmi ces nombreuses gravures des instruments de musique et d’astronomie, des armes ainsi que des costumes. Les figures sont accompagnées de poèmes et de notices explicatives.La taille des personnages sert de guide au lecteur pour évaluer les dimensions des édifices et des sites décrits. Parmi ces nombreuses illustrations, nous citerons tout particulièrement: une très belle carte de la Chine et de la Corée, un plan de Pékin (Beijing), une vue de la Cité Interdite, l'observatoire astronomique de Pékin fondé par les Jésuites Johann Adam Schall et Ferdinand Verbiest, plusieurs illustrations de globes et d'instruments de mesure introduits par les Européens, les cartes et vues de la grande muraille, hérissée de fortins, de tours de guet et de nombreuses portes... Très bel exemplaire de cet ouvrage très rare, le plus rare de la série des “lieux célèbres” publiée au Japon à partir de la fin du 18ème siècle, de toute pureté conserve dans ses élégantes brochures japonaises d’origine.‎

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EUR23,000.00 (€23,000.00 )

‎MUNSTER, Sebastian‎

Reference : LCS-14578

‎Compositio horologiorum, in plano, muro, truncis, anulo, con concavo, cylindro & variis quadrantibus, cum signorum zodiaci & diversarum horarum inscriptionibus. Édition originale du premier traité sur les cadrans solaires donné par Sebastian Münster‎

‎En partie illustrée par Hans Holbein le Jeune. Bâle, H. Petri, 1531. In-4 de (4) ff., 198 pp., (1) f., vignette au titre montrant divers modèles de cadrans solaires, nombreuses figures dans le texte dont plusieurs à pleine page, marque d'imprimeur au verso du dernier feuillet, le tout gravé sur bois. Qq. infimes défauts de papier pp. 1 à 5. Relié en veau brun glacé, double encadrement de filets multiples à froid sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs, jeu de filets à froid croisés en tête et queue, filet à froid sur les coupes. Reliure du XVIIe siècle. 197 x 137 mm.‎


‎Édition originale de l'important traité de Sebastian Münster sur les cadrans solaires, le "premier recensement exhaustif des types de cadrans solaires", dont une partie de l'illustration est attribuée à Hans Holbein le Jeune. Longtemps considéré comme le plus ancien traité de gnomonique - science des cadrans solaires - il fut et demeure reconnu par les spécialistes comme le plus complet et le plus exact de l'époque. Les astronomes français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807), et Joseph Delambre (1749-1822), ont attiré l'attention sur le Compositio horologiorum de Münster. Lalande nous apprend qu'après les Antiques (Vitruve, Pline, Virgile Polydore), "Münster et Oronce Fine sont les premiers qui ont donné la description de toutes les espèces de cadrans solaires" (dans : Bibliographie astronomique, Paris, 1803). Il ignorait qu'un traité paru en 1515 lui était antérieur, mais celui-ci n'offre pas en comparaison les qualités de celui de Münster. Pour sa part, Delambre décrit et étudie amplement l'ouvrage de Münster ; il en souligne la clarté de la formulation, la précision de l'illustration, et surtout la justesse des calculs (Histoire de l'astronomie du Moyen-Âge, Paris, 1819).Important ouvrage fondateur, le «Compositio horologiorum» de Münster deviendra une référence incontournable pour tous les auteurs traitant de gnomonique aux XVIe et XVIIe siècles. Les qualités du Compositio horologiorum de Sebastian Münster étaient déjà apparues évidentes à Jean Bullant (vers 1515 - 1578), architecte du connétable Anne de Montmorency - pour lequel il construisit le château d'Ecouen - et auteur du premier traité détaillé de gnomonique paru en langue française. Il y puisa largement pour rédiger son Recueil d'horologiographie publié à Paris en 1561, soit 30 ans après celui de Münster. Si Sebastian Münster (1488-1552) a laissé un nom fameux dans l'histoire des sciences, et particulièrement de la cartographie (sa monumentale Cosmographia universalis, parue pour la première fois en 1544 en langue allemande, fut ensuite traduite en français, latin et italien, et fit l'objet de nombreuses rééditions au cours du XVIe siècle), on ignore généralement qu'il se fit d'abord connaître par ses travaux sur la langue hébraïque, et s'appliqua notamment à l'étude de la chronologie biblique. Münster avait publié en 1527 Kalendarium hebraicum, "dans lequel l'hébraïsant refait une chronologie du monde fondée sur la Bible et Flavius Josèphe, avant de donner une explication de l'année et des mois, puis des fêtes hébraïques. On sait que Münster publiera encore deux traités sur les horloges solaires [...]. Le point de départ de Münster (préface au Composition horologiorum de 1531, reprise expressi verbis en 1533) est l'absence d'horloge chez les anciens hébreux pour partager précisément les heures du jour". Au XVIe siècle, le cadran solaire demeure l'instrument de mesure du temps le plus utilisé. Si les horloges mécaniques, apparues dès le XIIIe siècle, sont déjà en usage à la Renaissance, elles se trouvent surtout sur des édifices publics, ou comme objets de prestige chez de rares particuliers. Il convient donc de souligner que les cadrans solaires et les sabliers restent les instruments de mesure du temps les plus répandus à l'époque. En outre, les montres et pendules nécessitent des réglages fréquents, qui rendent l'usage du cadran solaire toujours indispensable. Ceci explique la pérennité des cadrans, le développement de leur esthétique et de leur précision, et le grand soin apporté à leur réalisation. L'importance de la gnomonique est telle, qu'elle forme au XVIe siècle un domaine particulier des sciences mathématiques, la plupart des traités de l'époque se doivent d'y consacrer un chapitre. A titre d'illustration, l'exemplaire actuellement conservé à la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris appartenait à la collection du mathématicien français Michel Chasles. Le chapitre XLI contient la première description d'un instrument permettant de mesurer l'heure la nuit, sur la mer d'après la position de la lune. Le présent ouvrage est sorti des presses de Heinrich Petri, le principal imprimeur bâlois de l'epoque avec Froben et Amerbach. L'imprimeur Heinrich Petri est né en 1508, et mort en 1579 à Bâle. Il est le fils d'Adam Petri, également imprimeur (le second de la dynastie fondée à Bâle en 1488), et de Barbara Brand, veuve de Jérôme Froben. Adam Petri disparut en 1527, Heinrich prit la direction de l'imprimerie, associé à sa mère. Celle-ci épousa en 1529 ou 1530 Sebastian Münster, dont H. Petri imprima dès lors les ouvrages. On connaît en particulier l'Ancien Testament hébreu-latin, une Cosmographia, la Géographie universelle de Ptolémée. Heinrich Petri fut reconnu comme le plus important imprimeur de textes hébraïques et de cartes géographiques de son époque. Sa production connue ne compte pas moins de 500 volumes. Au contraire de ses devanciers, H. Petri n'avait jamais imprimé aucun livre favorable à la Réforme. Sans doute cela lui valut-il, avec l'intervention du médecin Vésale proche de l'Empereur, d'être anobli par Charles Quint en 1556. Ses armes portent un marteau frappant un rocher enflamme, dont le dessin, vraisemblablement réalisé par Hans Holbein, forme sa marque d'imprimeur. Le nom d'Hans Holbein le Jeune (1498-1543) demeure attaché à son tableau le plus célèbre, Les Ambassadeurs, dont le premier plan présente un crâne en anamorphose, et qui dénote l'intérêt de l'artiste pour les questions d'optique et de perspective débattues à son époque. Peintre et graveur, il fut formé et exerça dans l'atelier de son père Hans Holbein l'Ancien, à Augsbourg. Il vint s'installer à Bâle en 1515. Bien que son oeuvre picturale de cette période soit d'inspiration religieuse, on connaît de lui de nombreuses illustrations composées pour des livres et gravées sur bois. Tous les auteurs qui ont consulté le Compositio horologiorum s'accordent à souligner la justesse et la richesse de son illustration. Elle se compose, en plus de la vignette du titre et de la marque de l'imprimeur au verso du dernier feuillet, de 55 figures gravées sur bois, certaines à pleine page. Hollstein (German engravings, 1400-1700) attribue 5 de ces gravures à Hans Holbein le Jeune : ce sont celles des pages 39, 166, 173, 177, et une planche dépliante hors-texte, intitulée "Typus universalis horologiorum muralium...". En réalité, cette planche qui ne figure pas dans notre exemplaire, ne se trouve presque jamais dans l'édition de 1531 du Compositio horologiorum, au point qu'on puisse même douter qu'elle ait été jointe à cette édition, bien qu'elle porte la date de 1531. Sur les 8 exemplaires conservés dans les bibliothèques françaises (dont un incomplet et un autre en mauvais état), un seul, celui de Nice, renferme cette planche. Un seul également la signale, parmi les 18 exemplaires de l'ouvrage relevés dans les bibliothèques d'Europe. A ce propos, l'historien de l'art Passavant (Le Peintre-graveur, Leipzig, 1862) s'exprimait déjà en ces termes : "A en juger d'après la date qui se trouve près du soleil, de l'année 1531, on aurait pu croire que la gravure se trouverait pareillement dans le livre intitulé : Compositio horologiorum in plano etc. Autore Seb Munstero. Basilae Hen. Petri 1531, in-4°, mais nous ne l'y avons jamais trouvée, non plus que dans l'édition postérieure latine du même éditeur de l'année 1533." Passsavant assure n'avoir observé cette planche que dans des ouvrages postérieurs du même éditeur, à savoir Rudimenta mathematica, de 1555, et Der Horologien, oder Sonnenuhren, de 1579. Le présent traité est un précieux jalon de l'histoire des livres de sciences, reconnu comme une des plus importantes productions de l'esprit scientifique et technique. La Bibliothèque Sainte-Geneviève avait séléctionné son exemplaire pour une exposition qui ne présentait que 32 ouvrages précieux dans ce domaine : "Hommes de science, livres de savants à la Bibliothèque Sainte Geneviève" . Accompagné de ce commentaire : " Le premier recensement exhaustif des types de cadrans solaires connus en son temps, assorti de consignes pour leur construction (…). L’art de concevoir, calculer et tracer des cadrans solaires,La gnomonique connut à la Renaissance une magistrale impulsion : la construction des cadrans solaires, alliant imagination artistique et connaissance scientifique, suscita alors un véritable foisonnement éditorial. Le cosmographe allemand S. Munster offre ainsi dans ce traité le premier recensement exhaustif des types de cadrans connus en son temps, assorti de consignes pour leur construction. (Journée du Patrimoine, 19 septembre 2004, Réserve de la Bibliothèque Ste-Geneviève). Précieux exemplaire très frais et grand de marges, conservé dans sa première reliure en veau estampé à froid de l’époque. Provenance : Louis Aubret (1695-1748), conseiller au Parlement de Dombes (ex-libris gravé armorié au contreplat supérieur). Il est l'auteur des Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, publiés pour la première fois en 1868 par M.C. Guigue, d'après le manuscrit du XVIIIe siècle demeuré inédit. Bibliographie : Adams, M 1916; Brunet III, 1944; Burmeister, Sebastian Münster, 1694, n° 49; Hollstein, German engravings 1400-1700, vol. XIV A, n° 88 a-e; Hieronymus, 1488 Petri-Schwabe 1988, Bâle, 1997; Musée de Bâle, Die Malerfamilie Holbein in Basel, 1960, 426-427; Passavant, Le Peintre-graveur, Leipzig, 1862, t.3, p.384-85.‎

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EUR18,000.00 (€18,000.00 )

‎NEANDER, Johann‎

Reference : LCS-18247

‎Traicté du tabac, ou nicotiane, panacee, petun : autrement Herbe a la Reyne, Avec sa preparation & son usage, pour la plus part des indispositions du corps humain, ensemble les diverses façons de le falsifier, & les marques pour le recognoistre :Composé premierement en Latin par Jean Neander, Medecin à Leyden, & mis de nouveau en François, par I.V. (Jean Veyras).Œuvre très utile, non seulement au vulgaire, mais à tous ceux qui font la médecine, & notamment à ceux qui voyageants n’ont moyen de porter quantité de medicaments.Auquel avons adjousté un traité des Hernies, & des Arquebuzades. L’un des traités de tabacologie majeurs illustré des premières représentations d’Amérindiens cultivant le tabac.‎

‎Célèbre édition originale française avec titre de relais à la date de 1626 du « Traité du tabac » imprimée à Lyon, recherchée notamment pour la beauté de ses estampes. A Lyon, chez Barthelemy Vincent, 1626.In-8 de (4) ff., 342 pages, (1) p. et 9 superbes estampes hors texte. Plein maroquin vert janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Chambolle-Duru vers 1875.173 x 107 mm‎


‎Édition originale de la traduction française de Jacques Veyras avec titre de relais à la date de 1626, de l’un des plus importants ouvrages relatifs au tabac.Graesse IV, 652 ; Waring II, 709 ; Ferchl 379 ; Leclerc, Bibliotheca Americana, 407; Sabin XII, 576.Arents 148 a : « The little that is new in this treatise is of very definite value in the history of tobacco, and that little is rendered more impressive by the novel and accurate illustrations which decorate the work. Among them are the earliest representations known to us of American natives engaged in cultivating and curing tobacco, of curious pipes, and of the kalian of Persia ».Jean Néander (1596-1630), médecin de Brême, propose une réflexion sur le tabac et sur l’usage que l’on peut en faire dans la médecine, et s’oppose à tout usage purement récréatif. Il conseille l'usage de longues pipes, comme celles des Indiens, pour permettre le refroidissement de la fumée.Selon ses dires, le tabac était " une plante créée par Dieu mais le diable s’en est mêlé; en prendre avec excès ruine l’âme et le corps." Ouvrage curieux et riche de recettes médicales dans la composition desquelles entre les feuilles ou d’autres parties du tabac. L’auteur voit dans le tabac une petite panacée, affirmant qu’il apaise la faim et la soif et peut servir d’antidote en cas d’empoisonnement à l’ellébore (hellébore). Il souligne l’importance des hollandais dans l’importation du tabac d‘Amérique en Europe. Y est abordé la culture, la cueillette, la transformation, le stockage du tabac. Ainsi que la façon de le fumer au moyen d’une pipe.L’édition est illustrée de 9 figures gravées sur cuivre à pleine page. Les 3 premières représentent les différentes espèces de plantes, les 3 suivantes dépeignent des scènes de culture et de transformation du tabac et les 3 dernières figurent divers types de pipes.Ces gravures sont du plus haut intérêt car ce sont les premières représentations connues d’Amérindiens cultivant et fumant du tabac.« 9 figures sur cuivre représentant la plante, la récolte faite par les Indiens et des pipes indiennes » (Leclerc, Bibliotheca Americana, 3399).Bel exemplaire relié en maroquin vert janséniste de Chambolle-Duru vers 1875.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎NEGRI, Cesare‎

Reference : LCS-923

‎Nuove inventioni di balli, opera vaghissima di Cesare Negri milanese detto il Trombone, famoso e eccellente professore di ballare, nella quale si danno i giusti modi del ben portar la vita, et di accomodarsi con ogni leggiadria di movimenti alle creanze, et gratie d’amore. Convenevoli a tutti i cavalieri et dame, per ogni sorte di ballo, balletto, et brando d’Italia, di Spagna, et di Francia. Con figure bellissime in rame, et regole della musica, et intavolatura, quali si rechieggono al suono et al canto. Divisa in tre trattati… Le premier livre illustré sur la danse‎

‎Le premier livre illustré sur la danse et les ballets publié en format in-folio. Milano, Girolamo Bordone, 1604. In-folio, plein veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges. Reliure italienne vers 1720. 331 X 220 mm.‎


‎Première édition sous ce titre et seconde édition reproduisant celle de Milano, Piccaglia, 1602, aujourd’hui introuvable du premier grand livre illustré sur la danse au format in-folio. Références : Brunet, IV, 34 et Supplément II, 13 ; Cicognara, N°1725 ; Fétis, VI, 295 ; Eitner, VII, 166 ; Hoepli, Cento libri preziosi, etc). « Les deux ouvrages sont rares et assez recherchés » écrit Brunet IV, 34. En réalité le bibliographe cite ces deux éditions comme des livres entièrement différents. Il décrit l’édition de 1602 et n’a jamais vu d’exemplaire de l’édition de 1604, d’où son erreur. Aucun exemplaire de l’édition de 1602 n’est passé sur le marché public international depuis plus de 30 ans (APBC) et seuls deux exemplaires de 1604 sont répertoriés, l’un d’eux fut vendu 15 000 $ il y a une dizaine d’années. Le volume dédicacé à Philippe III d’Espagne, est orné du portrait de l’auteur Cesare de Negri, à pleine page et de 58 superbes estampes à toute page de ballets, danseurs et danseuses, accompagnées de musique notée, dessinés par Mauro Rovere de son vrai nom Giovanni Rossetti dit « il Fiamminghino » et gravé au burin par Leon Pallavicino. La première partie est d’un grand intérêt pour sa description précise des nombreuses fêtes et ballets donné à Milan à cette époque. Elle est accompagnée du nom des cavaliers, ainsi que du nom et de la qualité des cavalières. L’exemplaire possède le rare carton de 10 lignes collé à la page 182 qui manque souvent. Exemplaire non lavé, conservé dans sa reliure italienne réalisée vers 1720 portant en lettres d’or sur le premier plat le nom « c da ega » et provenant de la bibliothèque napolitaine P. Drayton (Naples 1857). ‎

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EUR33,000.00 (€33,000.00 )

‎NERCIAT, Andréa de.‎

Reference : LCS-17548

‎Félicia ou mes Fredaines. Superbe édition illustrée du premier roman érotique d’André de Nerciat.‎

‎Superbe édition illustrée de ce très important roman érotique d’André de Nerciat qui n’était autre que son premier livre. Londres, 1812 [Bruxelles]. 4 vol. in-16, avec 24 figures d'après Borel. I/ (2) ff., 1 frontispice, 100 pp., 7 figures hors texte. II/ (2) ff., 130 pp., (1) f., 6 figures hors texte. III/ (2) ff., 112 pp., 6 figures. IV/ (2) ff., 108 pp., 4 figures. Plein maroquin rouge à grain long, roulette florale dorée encadrant les plats, dos lisses ornés de motifs dorés et de filets dorés formant faux-nerfs, filets dorés aux pointillés sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 128 x 74 mm.‎


‎Superbe édition illustrée de ce très important roman érotique d’André de Nerciat qui n’était autre que son premier livre. La plupart des ouvrages que Nerciat a publiés sont écrits d’une façon très libre, on peut en juger par l’aveu suivant qu’il fait dans une de ses Préfaces : « L’intention de l’auteur, dit-il, est d’engager les femmes à n’être pas si timides et à trancher les difficultés ; les maris à ne pas se scandaliser aisément et à savoir prendre leur parti ; les jeunes gens à ne point faire ridiculement les céladons, et les ecclésiastiques à aimer les femmes malgré leur habit, et à s’arranger avec elles sans se compromettre dans l’esprit des honnêtes gens. » « Du chevalier André-Robert Andréa de Nerciat, aventurier cosmopolite et mondain, diplomate et agent secret, bibliothécaire comme Casanova et auteur fameux d'ouvrages pornographiques, on ne sait toujours, à quelques détails près, que ce qu'en disait Guillaume Apollinaire en 1911 dans son importante édition des ‘Œuvres’. Il est pourtant de ceux dont la carrière et les écrits mériteraient de plus amples investigations. » (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). Nerciat n'a pas cessé d'écrire pendant les années troublées de la Révolution, et ses romans, d'abord lestes, se font de plus en plus corsés. Le Diable au corps, qu'il disait composé en 1776, ne paraîtra qu'en 1803. Les aventures de Felicia passeront pour innocentes en regard des exploits d’une marquise et de sa coterie rapportés dans un roman dialogué riche en obscénités, jusqu'à la zoophilie. En 1792, Mon noviciat raconte les débuts de la libertine Lolotte et les expériences de sa mère et de leur servante Félicité. Tous les tabous – inceste, sodomie, saphisme – y sont allégrement bousculés, mais Nerciat, avec une prudence imposée par les circonstances, prétend donner à ses gravelures une portée politique. Il s'agit en effet de peindre « au naturel la dépravation de mœurs de ces vilains nobles [...] que nous avons si sagement chassés pour jamais de notre France ». Le propos sera patriotique et édifiant : « Je me suis donc déterminé civiquement à faire les frais de cette édition, trop heureux […] si la vue de tant d'images licencieuses, de nature à soulever le cœur de tout bon démocrate, peut envenimer encore la patriotique haine que nous devons, en francs nationaux, à ces vrais pourceaux d'Epicure.» La même année, Monrose est une suite de Félicia, où le héros, après quatre volumes d'aventures se marie et conclut : « Disons donc du libertinage, bien mieux encore que de la guerre : C'est une belle chose quand on en est revenu. » Nerciat, lui, n'en revenait pas puisqu'il publia encore, en 1793, Les Aphrodites, où il décrit, en scènes dialoguées, les pratiques d'une société secrète de débauche régentée par Mme Durut robuste ogresse, et l'insatiable comtesse de Mottenfeu qui a pris ses quatre mille neuf cent cinquante-neuf amants dans toutes les classes aussi bien que parmi ses parents et ses domestiques. Les noms seuls des personnages- Fièremotte, Confourbu, Cognefort ou Durengin - en disent assez sur les extravagances d'un libertinage qui prend des proportions épiques. Ici encore, Mme Durut encourage à une lecture antiaristocratique parfois contredite, il est vrai, par des sous-entendus ironiques. On ne sera pas surpris de voir Sabatier de Castres noter en 1797 que Nerciat est « l'auteur de quelques romans orduriers très mal écrits ». Pourtant, si Nerciat est un pornographe, il ne l'est pas à la manière de la Vénus dans le cloître ou du Portier des Chartreux. Chez lui, l'érotisme procède d'une philosophie de la vie, selon laquelle la satisfaction sexuelle est l'un des éléments essentiels du bonheur et de l'épanouissement de l'individu. Son univers ne connaît aucun prolongement métaphysique et ses personnages songent moins que jamais à l'au-delà ou aux récompenses futures. Pas de place non plus pour le sentiment, l'érotisme se bornant à la recherche effrénée de la jouissance et fondant une morale du plaisir. Seul compte le physique, appelé toujours à se surpasser, mais cet érotisme, complémentaire de celui de Sade, ne comporte jamais ni contrainte ni cruauté. Ses romans mêlent toutes les classes dans la seule égalité qui lui semble réelle, ce plaisir demeure celui d'une élite qui récuse la morale bourgeoise et les tabous du vulgaire. Par l'excès même de ses débordements joyeux, ce monde est une sorte d'utopie sexuelle, où hommes et femmes se rencontrent dans un parfait équilibre de l'offre et de la demande. Pour en montrer le fonctionnement, Nerciat a su aussi inventer une langue à lui, créer un nouveau langage du plaisir et faire preuve d'une étonnante invention verbale. Le jeune Stendhal qui lisait en même temps La Nouvelle Héloïse et aimait à se croire « à la fois un Saint-Preux et un Valmont » - s'enchanta de ces petits volumes de Nerciat dérobés dans la bibliothèque de son grand-père Gagnon : « Je deviens fou absolument ; la possession d'une maîtresse réelle, alors l'objet de tous mes vœux, ne m'eût pas plongé dans un tel torrent de volupté » Si Nerciat professe une philosophie, ses héroïnes l’incarnent : la libido est le moteur de tous les actes et rien ne doit lui être interdit. De là, impitoyable, la critique de la morale religieuse qui en interdit l'essor : scandale de « l'éducation superstitieuse » des couvents qui brime hypocritement la nature mais nourrit le vice et encourage l’homosexualité, haine du bigot Caffardot, du directeur de conscience Béatin, le « corrupteur spirituel », le « suborneur de pénitentes ». La nature et le code social se contredisent : « J'ai satisfait hier un désir immense en me livrant au plus aimable des hommes : je viens de goûter des vrais plaisirs avec un autre qui n'est pas sans agréments. La nature a trouvé son compte à ce partage, que condamnent à la vérité les préjugés et le code rigoureux de la délicatesse sentimentale. Il y a donc nécessairement un vice dans la rédaction des lois peu naturelles dont ce code ridicule est composé ». (Raymond Trousson, Romans libertins du XVIIIe siècle). L’illustration de la présente édition, superbe, se compose d’un frontispice et de 23 figures gravées par Elluin d’après Borel. Superbe exemplaire conservé dans ses reliures uniformes de l’époque en maroquin rouge à grain long finement décoré.‎

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‎PAAW, Petrus.‎

Reference : LCS-17640

‎Galerie de Rubens, dite du Luxembourg : ouvrage composé de vingt-cinq estampes, soit en couleur, soit en noir, Avec l’explication historique et allégorique de chaque Sujet. Superbe collection de 24 tableaux consacrés par Rubens à la vie de Marie de Médicis et destinés à orner le Palais du Luxembourg.‎

‎Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge. Paris, chez Desève, artiste-éditeur et Deterville, libraire, de l’imprimerie de Crapelet, 1809. Grand in-folio de (2) ff. de faux-titre et titre, 2 pp. d’Avertissement, 8 pp., 7 pp. d’explication, 25 planches en couleurs accompagnées chacune de 1 ou 2 ff. de texte explicatif et protégées par des serpentes. Qq. discrètes piqûres. Relié en demi-chagrin rouge à coins, dos à nerf orné de filets dorés. Qq. frottements aux charnières et aux coins, manque à la coiffe supérieure. Reliure de l’époque. 546 x 356 mm.‎


‎Superbe et rare recueil présentant les tableaux peints par Rubens pour orner le palais du Luxembourg construit pour Marie de Medicis. Graesse, Trésor de livres rares, 12 ; Sander 747 ; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 914 (pour l’édition de 1808) ; Brunet, IV, 1443. « C’est l’histoire allégorique de Marie de Médicis. Les originaux de Rubens, qui ont orné longtemps le Palais du Luxembourg, construit pour cette princesse, sont maintenant au Louvre » (Cohen). Un recueil similaire avait déjà paru en 1710 sous le titre : « La Galerie du Palais du Luxembourg, peinte par Rubens », mais le présent ouvrage, publié presque cent ans plus tard, est entièrement nouveau, avec des gravures différentes, accompagnées d’un texte explicatif. Les bibliographes mentionnent une édition de Paris, 1808 mais nous ne sommes parvenus à en localiser aucun exemplaire. On apprend dans l’Avertissement que : « La Galerie du Luxembourg, cette belle collection des tableaux de Rubens, avait déjà été reproduite par le burin. Mais depuis longtemps le recueil en était devenu rare dans le commerce. L’éditeur actuel s’est flatté qu’en reproduisant de nouveau [cette belle collection des tableaux de Rubens], sous une forme plus commode, accompagnée d’un texte historique et allégorique, elle serait bien reçue du Public. Il a pensé ainsi que Rubens ayant excellé dans le choix et l’éclat des couleurs, ce serait lui faire perdre plus qu’à un autre de se borner à rendre les traits et l’expression. Il a donc mis tous ses soins pour imiter, autant qu’il est possible, le charme du coloris de l’original ». La superbe illustration se compose d’un portrait de Rubens par Le Clerc gravé par Benoist et de 24 planches d’après les tableaux de Rubens gravées par Benoist, Duthé, Gauthier le jeune, Gabriel, Gouyon, Disart et Pierron. Elles représentent : un Portrait de Marie de Médicis en Minerve, un Portrait de François II, un Portrait de Jeanne d’Autriche, les Parques, la Naissance de la reine, l’Education de la reine, Henri IV qui délibère sur son futur mariage, le Mariage de Marie de Médicis avec Henri IV, le Débarquement de la reine à Marseille, la Ville de Lyon qui va au-devant de la reine, l’Accouchement de la reine, Henri IV qui part pour l’Allemagne, le Couronnement de la reine, l’Apothéose de Henri IV, le Gouvernement de la reine, le Voyage de la reine au pont de Cé, l’Echange des deux reines, la Félicité de la régence, la Majorité de Louis XIII, la Reine s’enfuit de Blois, la Reine prend le parti de la paix, Conclusion de la paix, la Paix confirmée dans le ciel, le Tems découvre la vérité. « Les figures existent en noir et imprimées en couleur. En noir, reliure, 350 francs ; en couleurs, reliure, 2 000 francs » (Sander). Précieux exemplaire du tirage de luxe, dont l’ensemble des planches ont été imprimées en couleurs et finement rehaussées à la main à l’époque. Le présent ouvrage étant l’un des premiers à comporter des planches imprimées en couleurs qui reproduisent fidèlement des tableaux d’un grand maitre, il occupe une place importante dans l’étude de l’histoire de l’art. Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge.‎

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‎PATTE.‎

Reference : LCS-17542

‎Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV, Précédés d’un Tableau du progrès des Arts & des Sciences sous ce règne, ainsi que d’une description des Honneurs & des Monumens de gloire accordés aux grands Hommes, tant chez les Anciens que chez les Modernes ; Et suivis d’un choix des principaux Projets qui ont été proposés, pour placer la Statue du Roi dans les différens quartier de Paris. Les Monuments érigés en France à la gloire de Louis XV. Exemplaire de présent relié pour le roi Louis XV.‎

‎Édition originale et premier tirage de ce superbe ouvrage consacré aux monuments érigés à travers la France à la gloire du roi Louis XV. Paris, chez l’auteur, et chez Desaint et Saillant, 1765. In-folio de : (2) ff., 232 pp., (1) f. d’approbation et privilège, 57 planches numérotées (33 pl. à pleine page et 24 sur double-page dont 9 dépliantes), 4 vignettes gravée dans le texte. Qq. ff. brunis, marge de la pl. LII anciennement restaurée sans atteinte à la gravure. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, chiffre doré couronné frappé aux angles, dos à nerfs orné du même chiffre couronné dans les caissons, pièce de titre de maroquin havane, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 417 x 283 mm.‎


‎Edition originale et premier tirage de ce superbe ouvrage consacré aux monuments érigés à travers la France à la gloire du roi Louis XV. Avery Architectural Library p. 760 ; Brunet, IV, 443. Exemplaire du premier tirage, publié avant l’ajout du supplément en 3 pages page 177. Pierre Patte, architecte du prince palatin, duc de Deux-Ponts, né à Paris le 3 janvier 1723 et mort à Mantes le 19 août 1814, « s’est fait connaitre plus par les ouvrages qu’il a écrits sur son art que par ses travaux d’exécution. Il avait élevé à Paris l’hôtel Charost, dirigé la construction d’une partie du palais du duc de Deux-Ponts, et celle du château de Jaresbourg, dessiné sur le modèle du Trianon. » L’illustration superbe se compose de 33 planches à pleine page, 24 planches sur double-page dont 9 dépliantes et 4 vignettes dans le texte dont une dessinée par Boucher et gravée par Cochin. Elles représentent des plans, des projets d’élévation de places, des fontaines et décorations, des statues... à Paris, Rouen, Reims, Rennes, Nancy, Bordeaux, Valenciennes, etc. « Un fleuron sur le titre, 2 vignettes dessinées par Patte et 57 planches, dont plusieurs pliées, par Patte, Marvie, Loye, Constant, etc. gravées par Aubri, Baquoy, Gabriel, etc. » (Catalogue Pichon, n°451). « Un exemplaire en maroquin rouge aux armes du Roi, 140 fr. vente Béhague » (Cohen, col. 786). Superbe exemplaire de présent relié à l’époque en maroquin rouge aux armes et au chiffre du roi Louis XV. (1710-1774).‎

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‎[PHILIPPE d’ORLEANS, Régent] - LONGUS.‎

Reference : LCS-18396

‎Les Amours pastorales de Daphnis et Chloé. Traduction nouvelle, avec figures nouvellement dessinées Sur les Peintures de M. le Duc d’Orléans, Régent. Précieux exemplaire ayant appartenu à Napoléon III.‎

‎L’un des rarissimes exemplaires de luxe contenant les 29 figures gouachées tirées sur vélin des Amours de Daphnis et Chloé, l’un des plus célèbres livres illustrés du XVIIIe siècle. Paris, de l’Imprimerie de Monsieur, 1787. Petit in-folio de (1) f. bl., viii pp., (1) f., 175 pp., 29 planches hors-texte en couleurs numérotés, protégées par des serpentes. Maroquin rouge, filet et guirlande dorés encadrant les plats, dos lisse finement orné, pièce de titre de maroquin vert, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Etui. Reliure de l’époque. 319 x 240 mm.‎


‎Très belle édition du plus célèbre livre illustré français du XVIIIe siècle, imprimée sur la presse privée de Monsieur, comte de Provence, frère de LouisXVI, futur LouisXVIII, ornée de 29 copies au trait des figures originales du Régent, gravées par Martini. Un des rarissimes exemplaires de luxe contenant les 29 figures gouachées tirées sur vélin. Les peintures sont d'une extrême fraîcheur. «L’éditeur Lamy fit gouacher des suites de ces gravures au trait tirées sur vélin et les inséra dans des exemplaires de luxe.» (Cohen, 655). L'imprimerie de Monsieur était dirigée par Pierre-François Didot (dit Didot jeune) depuis 1779. Dans ce roman grec de Longus (fin du IIe siècle après Jésus-Christ), l’auteur raconte l’histoire de l’amour simple et naïf de Daphnis et Chloé, deux pauvres enfants abandonnés. La particularité de l’ouvrage de Longus, par comparaison avec les autres ouvrages du même genre c’est d’avoir laissé les péripéties au second plan, et d’avoir donné tout le relief aux aventures sentimentales des protagonistes. Daphnis et Chloé ont découvert, en une lente progression, leur sexualité, et le roman s’achève précisément sur l’accomplissement de l’acte charnel. Le roman célèbre Éros, bien sûr, mais aussi Pan et les Nymphes. Ce livre, traduit dans toutes les langues, fut remis au goût du jour en France par le Régent, Philippe d’Orléans et connut plusieurs belles éditions illustrées tout au long du XVIIIe siècle. La présente édition offre une traduction nouvelle par de Bure Saint-Fauxbin. Superbe exemplaire dont l’ensemble des gravures ont été gouachées à l’époque et rehaussées d’un double cadre peint en saumon et noir, conservé dans sa première reliure en maroquin de l’époque. Ce précieux exemplaire a appartenu à Napoléon III, comme en atteste son ex libris apposé au contreplat de la reliure. Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, troisième et dernier fils de Louis, roi de Hollande, et Hortense-Eugénie de Beauharnais, et neveu de Napoléon Ier, naquit à Paris au château des Tuileries, le 20 avril 1808 et devint le 22 juillet 1832, à la mort du duc de Reichstadt, le représentant direct de la dynastie napoléonienne; d’abord fixé en Suisse où il fut nommé capitaine d’artillerie, à Berne en 1824, il essaya en 1836 à Strasbourg, de renverser Louis-Philippe dans un mouvement militaire; arrêté et envoyé aux Etats-Unis, il fit en août 1840 à Boulogne une seconde tentative qui échoua et qui lui valut l’emprisonnement perpétuel, mais il réussit à s’enfuir du fort de Ham le 26 mai 1846 et à gagner la Belgique; de retour en France lors de la révolution de 1848, il fut élu député en juin 1848, puis président de la république le 10 décembre de la même année. Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 qu’il fit contre l’Assemblée législative lui donna la présidence pour dix ans; enfin, proclamé empereur à la suite d’un plébiscite des 21-22 novembre 1852, le 1er décembre 1852, Napoléon III épousa le 29 janvier 1853, Marie-Eugénie de Gusman, comtesse de Téba, seconde fille du comte de Montijo. Sous son règne la France jouit d’une grande prospérité industrielle et commerciale due en partie à nombre de mesures d’utilité publique prises par le gouvernement, tandis qu’à l’extérieur, une suite de guerres, dont la fin de la conquête de l’Algérie, nous donnait la Savoie, le comté de Nice et la Cochinchine. A la suite de la défaite de Sedan où l’empereur avait été fait prisonnier, la république fut proclamée à Paris le 4 septembre. Napoléon III mourut en exil à Chislehurst, en Angleterre, le 9 janvier 1873. (Olivier Pl. 2659, 15).‎

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‎PHILIPPE PIGOUCHET - SIMON VOSTRE.‎

Reference : LCS-18401

‎Ces présentes heures a lusaige de Rome furĕt achevez lan Mil CCCC. iiii. Xx. r xviii. Le xxii iour de Aoust pour Symon Vostre… (le nom et la marque de Philippe Pigouchet sur le titre). Edition incunable en partie originale achevée d’imprimer sur peau de vélin le 22 août 1498 illustrée de plusieurs centaines de gravures sur bois.‎

‎Nombre de critiques considèrent cette production Philippe Pigouchet - Simon Vostre comme le plus bel incunable européen illustré du temps. 22 août 1498. Petit in-4 gothique imprimé sur peau de vélin de (72) ff., a-i8, 33 lignes par page, marque de l’imprimeur sur le titre, bordures historiées pour chaque page, 21 grandes gravures à pleine page sans compter l’homme anatomique, nombreuses petites initiales enluminées à l’or sur fond rouge ou bleu. Plein maroquin havane entièrement décoré de motifs à froid avec mosaïque de maroquin brun foncé, dos à nerfs orné, coupes décorées à froid, double encadrement de filets dorés intérieurs, tranches dorées. Élégante reliure signée de Marius Michel. 208 x 145 mm.‎


‎ [video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2023/09/Video-Heures-Pigouchet.mp4"][/video] Edition incunable en partie originale achevée d’imprimer sur peau de vélin à Paris par Philippe Pigouchet pour Simon Vostre considérée par nombre de critiques comme le plus beau livre français illustré du temps. «Le verso du titre contient l’almanach de 1488 à 1508, le recto du 2ème f. l’homme anatomique, et le verso le saint Graal différent de celui de l’édition de 1497. Il y a dans le texte 21 figures, 6 de plus que dans celle de 1497, et parmi lesquelles on remarque l’Arbre de Jessé, le Combat où Uric fut tué, le Jugement dernier et la Messe de S. Grégoire. Plusieurs des anciens sujets ont été refaits sur de nouveaux dessins meilleurs que les premiers. Dans les bordures qui sont aussi fort belles, on remarque les Vertus théologales et cardinales, la Vie de J.-C. et de la Vierge Marie, Suzanne, l’Enfant prodigue, les 15 Signes, 48 sujets de la Danse des morts, et divers ornements répétés. Il y a des exemplaires qui n’ont que 18 grandes planches. Les sujets de la Dans des morts occupent les huit ff. du cahier f. Un exemplaire sur vélin est conservé dans le cabinet de M. Didot; c’est peut-être le même que celui qui a été vendu 399 fr. Le Prévost, en 1857; un autre se trouve à la Bibliothèque impériale.» (Brunet, V, 1582-1583). Peu de temps après qu’Udalric Gering et ses deux associés eurent introduit à Paris l'invention miraculeuse de Gutenberg, perfectionnée par Fust et Schoyffer et y eurent ainsi fait succéder la régularité du composteur et l'économique célérité de la presse au travail si lent, si peu exact, et surtout si dispendieux des scribes et des rubriqueurs, les libraires de cette capitale songèrent à exploiter à leur profit un art qui, en simplifiant d'une manière si sensible la fabrication des livres, leur offrait une moisson aussi abondante que facile à recueillir. Comme ils cherchèrent d'abord à appliquer la typographie à des ouvrages d'un débit rapide, il semble qu'ils auraient dû commencer par ces livres de prières à l'usage des fidèles de toutes les classes, que plus tard ils imprimèrent sous le titre d'Horæ et d'Officium, ou sous celui d'Heures et d'Office, et qui depuis longtemps formaient la principale branche de leur commerce ; mais voici la difficulté qui retarda quelque temps l'impression de ces sortes d'ouvrages. Les livres de prières dont on se servait alors étaient tous écrits sur vélin, décorés d'initiales peintes en or et en couleurs, et presque tous aussi enrichis de miniatures plus ou moins nombreuses et plus ou moins bien exécutées. Au calendrier, c'était des petits sujets délicatement peints, où figuraient les travaux, les occupations et les jeux analogues à chaque mois de l'année ; aux fêtes mobiles, au propre des saints et à l'office des morts, se trouvaient de plus grandes miniatures représentant des sujets tirés de l'Écriture sainte, ou relatifs au mystère que l'on célébrait, ou à la vie du saint qu'on invoquait ; on y voyait presque toujours figurer, par exemple, le Martyre de saint Jean l'évangéliste, la Salutation angélique, la Naissance de Jésus-Christ, la Vision des bergers, l'Adoration des mages, la Fuite en Égypte, le Massacre des innocents ordonné par Hérode, David et Betzabée, etc. On remarquait aussi dans une partie de ces manuscrits précieux des bordures plus ou moins variées, plus ou moins riches, qui en entouraient toutes les pages, et qui offraient ordinairement des fleurs, des oiseaux, des insectes et des arabesques gracieuses, où l'or se mariait habilement aux couleurs les plus vives. Ces riches volumes étaient avec raison considérés comme des bijoux de prix, et se transmettaient par succession dans les familles, de génération en génération. Accoutumé qu'on était alors à lire ses Heures dans des livres ainsi décorés, comment aurait-on pu accueillir de simples productions typographiques entièrement dépourvues de ces ornements devenus un accompagnement nécessaire de toute lecture pieuse ? Pour réussir dans ce genre de fabrication, il fallut donc emprunter le secours de la gravure sur bois qui commençait à se perfectionner, et reproduire autant que possible les dessins répandus dans les Heures manuscrites, et en décorer les imprimées. Si jusqu'ici les bibliographes n'ont pu tomber d'accord sur la véritable date du plus ancien livre d'Heures illustré qu'ait produit la presse, ils reconnaissent pourtant généralement que l’imprimeur Philippe Pigouchet et le libraire Simon Vostre furent les premiers à Paris qui surent allier avec succès la gravure à la typographie. Il est à croire que ces deux libraires avaient déjà pratiqué par eux-mêmes la taille sur bois, et qu'ils surent s'adjoindre des tailleurs assez habiles pour donner successivement à leurs petits bois le degré de perfection auquel ils les ont portés. C'est donc à des artistes anonymes de la fin du quinzième siècle, et non pas, comme l'a prétendu Papillon, à Mercure Jollat, venu trente ans plus tard, qu'il faut attribuer la principale part dans la gravure de ces Heures si remarquables par la beauté du vélin, la qualité de l'encre, et surtout par la variété des bordures, où, à des arabesques les plus agréables, à des sujets grotesques les plus singuliers, succèdent alternativement des chasses, des jeux, des sujets tirés de l’Écriture sainte, ou même de l'histoire profane et de la mythologie, et enfin ces Danses des morts, imitées de la Danse macabre des hommes et des femmes, qui était alors dans toute sa vogue, petites compositions dont on admire encore la piquante expression. Ces bordures, qui, ainsi qu'on peut en juger par les spécimens placés autour de ces pages, sont d'ailleurs plus remarquables pour le fini de la gravure que pour le dessin, se composaient de petits compartiments qui se divisaient, se changeaient, se réunissaient à volonté, selon l'étendue et le format du volume où elles devaient figurer ; en sorte que, tout en employant presque toujours les mêmes pièces, il était cependant si facile de donner aux différentes éditions qu’on publiait une apparence de variété, qu'à peine en trouve-t-on deux qui se reproduisent exactement page par page. Les grandes planches destinées à recevoir l’embellissement de la peinture sont en général moins terminées que les petites, mais on y reconnaît toujours un même faire. Laissons parler ici un bibliographe anglais, qui a consacré cent pages au moins du plus intéressant de ses ouvrages à décrire les anciennes Heures imprimées à Paris, et à en figurer, avec une exactitude scrupuleuse, les plus curieux ornements. Voici donc comme s’exprime T.-F. Dibdin, à la page 7 de la seconde journée de son Bibliographical Decameron: «Let us howerer… suppose that some spirited Collector, or a select committee of the Roxburghe Club, should unite their tastes and purses, to put forth, from the Shakespeare press, an octavo volume of prayers from the liturgy, decorated in a manner similar to what we observe in the devotional publications just alluded to – do you think the attempt would be successful? In other words, where are the ink and vellum which can match with what we see in the Missals of old? The doubtful success of such an experiment would render it extremely hazardous; even were it not attended with, what may be called, an immensity of expense. Welcome therefore, again, I exclaim, the rich and fanciful furniture which garnishes the texts of early printed books of devotion…. » « Ces impressions parisiennes, dont les étrangers sont les premiers à reconnaître toute la supériorité…». Philippe Pigouchet a non seulement imprimé presque toutes les Heures publiées par Simon Vostre de 1488 à 1502, ainsi que plusieurs autres Heures pour Pierre Regnault, libraire de Caen, et pour Guillaume Eustache, libraire de Paris, dont on trouvera plus bas l’article; mais avant d’avoir mis sa presse au service de ces trois libraires, il avait déjà publié sous son seul nom et pour son propre compte plusieurs livres d’Heures, dont l’Almanach, indiquant les dates de Pâques, commence à l’année 1488. Le nom de Simon Vostre, qui commence à paraître l’année 1488 au plus tard, ne se trouve plus après 1520. C’est dans ce genre de publication que Simon Vostre l’a emporté sur tous ses concurrents. Nous devons à son goût éclairé les charmantes bordures en arabesques qui décorent toutes ses Heures, et les jolies petites figures qu’offrent ces mêmes bordures. D’abord peu variées, mais déjà fort remarquables dans les éditions données par lui vers 1488, ces bordures présentaient dès lors une suite de petits sujets, qui, peu à peu se multiplièrent assez pour qu’il pût enfin se dispenser de répéter plusieurs fois de suite les mêmes planches, comme il avait été obligé de le faire dans l’origine, et même pour qu’il fût possible de les varier d’une édition à l’autre. Toutes ces suites sont ordinairement accompagnées d’un texte fort court, en latin, ou de quelques vers français d’une naïveté remarquable, et où se lisent des mots qu’on est fort surpris de trouver dans un livre de piété, des mots qu’on n’oserait plus imprimer en toutes lettres maintenant, même dans les ouvrages les plus mondains. Voilà peut-être ce qui contribue le plus à faire rechercher aujourd’hui ces singulières productions, et ce qui en augmentera le prix à mesure que nous nous éloignerons davantage de l’époque de leur publication. Les exemplaires les plus curieux, à notre avis, sont ceux qui renferment un plus grand nombre de ces pieux quatrains, et qui réunissent la plus grande partie des petites suites que nous venons de signaler. Pour le choix des épreuves, pour la variété des arabesques, pour la beauté du tirage, les éditions données vers 1498 l’emportent sur les dernières. C’est là un avantage que ne négligeront ni les artistes ni les amateurs d’anciennes gravures sur bois, et qu’ils trouveront surtout dans les exemplaires en grand format, que nous leur conseillons de choisir non enluminés. «Il est un fait certain, c'est que les Heures de Pigouchet, exécutées pour Simon Vostre ont fait de tout temps l'admiration des bibliophiles et des connaisseurs. Elles portent le cachet artistique de la vieille École française. Le dessinateur, dit J. Renouvier, est entré d'emblée dans le plan de l'iconographie gothique ; il place aux premières pages les représentations que le sculpteur mettait aux marches de l'église, sur les côtés du portail, et il ajoute de son gré des motifs plus familiers et plus gais, de petits sujets de mœurs dont la gentillesse nous touche d'autant plus que nous en voyons la tradition fidèlement observée par les campagnards et par les enfants. On n'a rien fait de semblable à l'étranger ; c'est de l’art français par excellence. En tournant ces feuillets, on se croirait transporté sous les nefs de nos vieilles cathédrales gothiques. On sent vibrer, dans ces images de la vie du Christ, des Sacrements, des Signes de la fin du Monde et de la Danse macabre, la foi naïve et robuste de nos pères. Outre les bordures dont nous avons présenté des échantillons, la plupart des livres d'heures exécutés pour Simon Vostre dans la seconde manière de Pigouchet, en contiennent d'autres figurant la Danse macabre des Hommes et des Femmes. Le cycle complet de la Danse des Morts se compose de soixante-six sujets ; trente scènes sont contenues dans dix bordures pour la Danse des Hommes, et trente-six scènes en douze bordures pour la Danse des Femmes. Ce sont les mêmes personnages qui figurent dans la Danse macabre de Guy Marchant. Le dessinateur dispose adroitement ses couples dans un petit espace. Il drape la Mort d'un bout de linge, lui donne pour instruments le pic et la pelle, plutôt que la faux qui tiendrait trop de place, et il la fait grimacer comme un singe en présence d'un partenaire merveilleusement signalé par son costume. C'est un vif dialogue, une mimique piquante qu'ont avec la Mort, le Bourgeois, l’Usurier, le Médecin, l'Enfant, la Reine, la Chambrière, la Mignote, la Femme de village, tous entraînés vers la danse finale.» (A. Claudin). Claudin (Histoire de l'imprimerie en France) consacre 20 pages et de nombreuses reproductions à cette édition que l’on peut considérer comme l’une des plus belles de l’imprimerie incunable d’Occident et qui constitue une date importante dans l'évolution de l'ornementation : «des personnages fantastiques accompagnent dans leur chevauchée des chimères de toutes sortes, le tout brochant sur une flore incomparable : telles sont ces bordures d'une exquise conception » Claudin 44. Superbe exemplaire imprimé sur peau de vélin de ce livre d’heures incunable si important dans l’histoire de l’imprimerie en France, entièrement rubriqué à l’or sur fond rouge et bleu alterné. La pureté de son tirage est telle qu'il entra dans la collection du grand amateur Georges Wendling avec ex-libris. En 2004, Pierre Berès décrivait et cataloguait 130 000 € les Heures de 1498 de Simon Vostre reliées au XIXe siècle. (Réf: Pierre Berès, 15-28 septembre 2004, n°2).‎

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‎PIATTOLI, Giuseppe.‎

Reference : LCS-18363

‎Giuochi, Trattenimenti e Feste Annue che si costumano in Toscana e specialmente in Firenze disegnati da Giuseppe Piattoli. Jeux et divertissements par G. Piattoli‎

‎Rarissime suite illustrant les jeux et divertissements de la Toscane au XVIIIe siècle, entièrement aquarellée à l’époque. Florence, 1790. Firenze, Pagni, e Bardi, 1790. In-folio oblong de (1) f. de titre et 24 estampes. Relié vers 1900 en demi-basane rouge à coins, dos à nerfs orné. 328 x 452 mm.‎


‎Édition originale rarissime de cette suite consacrée aux jeux et aux divertissements en Toscane au XVIIIe siècle. Elle se compose d’un frontispice et de 24 estampes gravées et aquarellées à l’époque par Giuseppe Piattoli intitulées: La Berlina, Il Beccalaglio, La Pentolaccia, L’Altalena, Il Pallone, Le Pallottole, Il Guancialin d’oro, Bicci calla calla, Capo a nascondersi, Il Saccomazzone, La Trottola, Il Cappelletto, Madonna Fuscellina, Il Ceppo, Il Ballo, Le Befane, Le Chiavi, Il Berlingaccio, Le Rificolone, I Birilli, Trucco a terra, La Civetta, L’Infilalago et La Lotta. L’artiste et graveur Giuseppe Piattoli (1750-1815) a enseigné l’art du dessin à l’Académie de Florence de 1785 à 1807. Cette suite complète est rarissime. Elle est du plus haut intérêt tant pour l’histoire des jeux et des divertissements que pour l’histoire du costume ou de l’architecture d’interieur. L’artiste s’attache en effet à représenter chaque scène de jeu avec un grand réalisme, dépeignant de manière détaillée l’ameublement des intérieurs toscans et l’architecture des lieux. D’après nos investigations, parmi l’ensemble des bibliothèques publiques, seule la Library of Congress possèderait un exemplaire de cet ouvrage. Précieuse et rarissime suite illustrant les divertissements en Toscane au XVIIIe siècle, entièrement aquarellée à l’époque dans des tons vifs et chatoyants.‎

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EUR55,000.00 (€55,000.00 )

‎PINDER, Ulrich‎

Reference : LCS-7615

‎LA FRANCE EN MINIATURE « La France en miniature »‎

‎Précieux coffret finement orné renfermant 6 volumes miniatures illustrés en couleurs décrivant les régions françaises. Paris, 1839. Paris, Marcilly ainé, 1839.Coffret renfermant 6 livres minuscules. Chacun des volumes comporte 31 pp. et 2 lithographies en couleurs. Coffret comportant un couvercle très finement orné de motifs dorés et d’une vignette gravée et coloriée au centre représentant un couple en costume régional. Chacun des 6 volumes compris dans le coffret est relié en cartonnage blanc orné sur le plat supérieur de motifs dorés et d’une vignette centrale en couleurs représentant une femme en costume régional. Coffret d’origine.Dimensions du coffret : 194 x 139 mm. Dimensions des volumes : 118 x 77 mm.‎


‎Superbe coffret renfermant 6 petits fascicules consacrés aux diverses régions françaises ainsi qu’à leurs costumes traditionnels.Les 6 volumes décrivent la Normandie, le Béarn, l’Auvergne, la Gascogne, la Bretagne et l’Alsace.Chacun des volumes est orné de 3 lithographies aquarellées à l’époque dépeignant les costumes traditionnels des régions décrites, une sur le plat supérieur et 2 à l’intérieur des volumes.Rare exemple d’un précieux coffret bien complet de ses 6 volumes miniatures, dans un très bon état de conservation.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎RAMELLI‎

Reference : LCS-16647

‎Le diverse et artificiose machine del capitano Agostino Ramelli. Le plus important traité illustré de technique du XVIe siècle‎

‎Le grand traité de Ramelli orné de 194 estampes “among the best in technological illustration”. Exemplaire privilégié d’une grande pureté conservé dans sa reliure en maroquin ancien, condition des plus rares. Paris, in casa del autore, 1588. In-folio de (16) ff., 338 ff. 194 planches gravées dont 20 sur double page. Dernière planche légèrement tachée, pâle mouillure dans la marge inférieure des ff. 58 à 63. Plein maroquin rouge, plats ornés d’un décor à la Du Seuil, dos à nerfs orné insolé, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de la fin du XVIIe siècle. 320 x 210 mm.‎


‎Édition originale de l’important traité illustré d’Augustin Ramelli, l’ingénieur italien du roi Henri III, dédiée à ce monarque. Brunet, IV, 1095 ; Mortimer, French, 452 ; Dibner, Heralds of Science, 173 ; Norman 1777. Le duc d’Anjou, futur Henri III, le sauva en payant sa rançon lorsqu’il fut dangereusement blessé et fait prisonnier au siège de La Rochelle en 1573. Devenu roi, Henri III fixa Ramelli près de lui en le gratifiant d’une pension considérable. Ce traité fondamental de mécanique est ainsi dédié à Henri III et Ramelli exprime toute sa gratitude pour la faveur royale dans sa dédicace. L’auteur se plaint également dans son adresse au lecteur, du piratage de ses dessins publiés à son insu et inutilisés. Pour pallier ces problèmes Ramelli planifia lui-même et supervisa une mise en page rigoureuse destinée à écarter toute mutilation. L’ouvrage fut imprimé aux frais de l’auteur, dans sa propre maison (« In casa del autore »). Ceci explique le caractère artisanal de l’impression et le fait que certains exemplaires privilégiés possèdent quelques estampes montées et collées à l’époque par Ramelli et son équipe d’imprimeurs. Tel est le cas du présent exemplaire, l’un des plus purs et beau passé sur le marché depuis longtemps, avec les gravures I-V et CXXVIII montées à l’époque par Ramelli « In Casa del autore ». « Cet ouvrage, écrit en italien et en français, est rare et recherché » (Brunet). “His machines became part of the common stock of mechanical knowledge and his mechanical treatise remained a primary influence for at least two centuries” (Norman). L’illustration, absolument remarquable, comprend 194 grandes estampes, dont 20 sur double page. D’un intérêt capital dans l’histoire de l’ingénierie, elles décrivent d’extraordinaires machines hydrauliques ou de guerre, représentées en action, telles ces machines destinées à élever l’eau, à traîner de lourdes charges, à lancer des traits et des grenades enflammées, balistes et catapultes. Certaines des gravures représentent également plusieurs machines ingénieuses à usage domestique, telles que la célèbre « roue à livres », des moulins à eau, des fontaines, des automates. On y remarque l’application de l’axe coudé, de la pompe aspirante et foulante, de la vis d’Archimède et de la fontaine de Héron. Y figure même, moins la vapeur, notre bateau à aubes ainsi qu’une scierie mécanique. “The engravings are among the best in technological illustration”. Dibner. Ce bel ouvrage, imprimé en français et en italien, est également illustré d’un titre inséré dans un encadrement architectural grave et d’un portrait de l’auteur par Léonard Gaultier. Toutes ces illustrations sont elles aussi présentées dans des encadrements gravés. Le plus important traité illustré de technique du XVIe siècle. Exemplaire de grande beauté intérieure, très pur, l’un des rarissimes reliés en maroquin ancien orné d’un décor à la Du Seuil au dos quelque peu insolé.‎

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EUR62,000.00 (€62,000.00 )

‎Recueil manuscrit de plans de batailles.‎

Reference : LCS-18055

‎Desseins, ou Delineations des Batailles et Campements. Faites et formez des Turcs et contre eux, de meme des Puissances Chretiennes de la plupart de l’Europe à Savoir, des Empereurs Romains, et de leurs hauts Allier, du grand Czaar de Moscovie, des Couronnes de l’Angleterre, Dennemarc, Suede, Pologne, Espagne et de la France gagnées ou perdües ou Seleument formez depuis l’an : 1620, jusqu’à 1716. Précieux album manuscrit entièrement aquarellé à la main à l’époque de plans de batailles et de plans des camps des armées.‎

‎Album manuscrit illustrant la plupart des grandes offensives européennes du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. Dresde, 1716. In-folio oblong. Manuscrit à l’encre et à l’aquarelle comportant un titre calligraphié, un index de 8 pages et 140 plans de batailles et plans des camps des armées (sur 153) illustrant les plus importantes batailles européennes livrées sur une période de presque un siècle. Chaque plan est inséré dans un liseré à l’encre noire. Marge inf. du titre restaurée, qq. taches. Demi-maroquin rouge moderne non rogné. 299 x 570 mm.‎


‎Précieux album manuscrit entièrement aquarellé à la main à l’époque de plans de batailles et de plans des camps des armées, illustrant la plupart des grandes batailles européennes du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. Ces batailles impliquent des armées dirigées par le roi Gustave II Adolphe de Suède, le roi William III d’Angleterre, le Prince Eugène de Savoie, le Duc de Marlborough et de nombreux autres, y compris la tsarine Catherine Ière de Russie. L’album traite ainsi de la Guerre de Trente ans, des guerres Anglo-néerlandaises, des guerres du Saint Empire Romain et de Venise contre les Turcs Ottomans, de la guerre de succession d’Espagne, etc. Pour chaque plan, le titre donne le lieu et la date de la bataille ou du camp avec les principaux protagonistes. Vient ensuite le nom des commandants, et en général ses principaux officiers. Les positions des troupes sont indiquées de manière graphique, avec des rectangles et des drapeaux de couleur montrant leur allégeance, leur nationalité ou le type de troupe. Les noms des commandants et la nationalité des troupes sont écrits sous leur symbole. L’armée turque, victorieuse à la Bataille de Saint-Gothard Abbey en Hongrie en 1664, comportait ainsi 136 000 hommes en 32 divisions, chacune classée avec son groupe ethnique et le nombre d’hommes. Certains plans montrent aussi des fortifications et la topographie des terres environnantes, avec les rivières, les collines, les arbres… Le compilateur « F.M.P. » est décrit comme étant lieutenant à Dresde. La réalisation de ces plans a dû l’occuper pendant des années et le feuillet de titre est daté de 1716. Un précieux recueil manuscrit d’une grande rareté et d’un intérêt historique majeur, entièrement aquarellé à l’époque, montrant le déroulement des batailles majeures ayant eu lieu en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles.‎

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EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎RIDINGER, Johannes-Elias.‎

Reference : LCS-17448

‎Fürstenlust… Parfaite & exacte Representation des Divertissemens de Grands Seigneurs où Parfaite Description des Chasses de toutes sortes des Bêtes. Selon les diverses manières des Chasses, de la Nature des Bêtes,… [six parties] inventées et gravées par Jean-Elias Ridinger. Editions originales de « Fürstenlust », l'oeuvre majeure de Ridinger et de « Contemplatio Ferarum Bestiarum ».‎

‎Précieuse suite en état avant les numéros, à grandes marges, en reliure de l’époque. Augsbourg, 1729.In-plano oblong, papier Jésus. Titre-frontispice gravé avec dédicace et 36 estampes en hauteur et en largeur, avec explications en français et en allemand. - [Relié avec] : RIDINGER, Johannes-Elias. Contemplatio Ferarum Bestiarum!Augustae Vind [elicorum], 1736.Grand in-folio oblong. Titre-frontispice en allemand et en latin et 40 estampes gravées sur cuivre.Ensemble 2 ouvrages reliés en 1 volume in-folio oblong, plein veau havane marbré, dos à nerfs orné, tranches jaspées, qq. restaurations anciennes à la reliure. Reliure de l'époque.396 x 475 mm.‎


‎Editions originales de Fürstenlust, l’œuvre majeure de Ridinger et de « Contemplatio Ferarum Bestiarum ».I - Fürstenlust, 1729.Références: Huzard, II, n° 5279, Jeanson, 1793 ; Thiébaud, 784; Schwerdt, III, P. 134; Thiennemann, 13-48.Edition originale et premier tirage.« Fine impressions of one of Ridinger's important and highly instructive sets, engraved by himself ».(Schwerdt, III, 134).Précieuse suite en état avant les numéros, à grandes marges, en reliure de l’époque.Titre et légendes des 36 estampes en français et en allemand. Cette suite seule, mais en reliure moderne, fut vendue 66 600 F (environ 10 000 €) il y a plus de 30 ans (Bibliothèque Marcel Jeanson, février 1987, Sotheby's Monaco, n° 493). II- Contemplatio Ferarum Bestiarum! Augustae-Vind, 1736.Thiébaud, 784.Edition originale et premier tirage.Titre-frontispice en allemand et en latin et 40 estampes gravées sur cuivre représentant les animaux de vénerie et de chasse dans de beaux paysages : Biche, Cerfs (11 pl.), Sangliers, laie, marcassins (4 pl.), Daims (2 pl.), Chevreuil, Loup, Lynx, Renard, Ours, Lion, Léopard, etc.Les légendes des planches sont en allemand, en français et en latin. Les descriptions, en vers, qui sont en bas de chaque planche, sont en allemand.Très bel exemplaire à grandes marges conservé dans sa première reliure de l’époque en veau brun décoré.‎

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EUR40,000.00 (€40,000.00 )

‎ROZIER, abbé François.‎

Reference : LCS-17550

‎Mémoire sur La meilleure manière de faire & de gouverner les Vins de Provence, soit sur l’usage, soit pour leur faire passer les mers. Ouvrage utile à tous les pays de vignoble. Qui a remporté le prix, au jugement de l’Académie de Marseille, en l’année 1770. Edition originale de la plus grande rareté de cet excellent mémoire sur l’art de faire les vins de Provence.‎

‎Cette dissertation, sur l’art de faire le vin, est tout entière basée sur les expériences de son auteur ; c’est un vrai manuel pour les propriétaires de vignobles dans le Midi. A Lausanne, et se trouve à Lyon chez L. Rosset et à Paris chez Le Jay, 1772. In-8 de viii pp., 350 pp., (1) f. de table, (1) f. d’errata, 3 planches dépliantes. Pte. mouillure sans gravité en marge sup. Conservé à toutes marges, broché et non rogné. Brochure de l’époque. 217 x 135 mm.‎


‎Édition originale de la plus grande rareté de ce mémoire sur l’art de faire les vins de Provence. Simon, Bibliotheca Gastronomica, 1315 (Paris) ; Simon, Vin, 16 ; Dartois, II, 476 (Paris). Inconnu de Vicaire, Bitting, Schraemli. Le présent exemplaire appartient au premier tirage, paru avant que les fautes listées dans l’errata ne soient corrigées. « Cet excellent ouvrage remporta le prix de l’Académie de Marseille en 1770. Outre une étude sur les cépages rouges et blancs implantés en Provence, l’auteur y a ajouté une dissertation sur les moyens employés pour renouveler une vigne, une dissertation sur les usages économiques des différentes parties de la vigne et une dissertation sur les vaisseaux propres à contenir, à perfectionner le vin, et sur les objets qui y ont rapport. François Rozier, né à Lyon en 1734, fut un agronome célèbre. Successivement docteur en théologie, directeur de l’école vétérinaire de Lyon, il fut aussi curé constitutionnel sous la Révolution, et membre d’un grand nombre de Sociétés de botanique. Il mourut en 1793, tué dans son lit par une bombe. Simon 1315 – Lambert 381 – Inconnu de Vicaire, Bitting, Schraemli. » (Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, n°936) « En 1796, l’Académie de Marseille proposa la solution de cette question : ‘Quelle est la meilleure manière de faire et de gouverner les vins de Provence, soit pour l’usage, soit pour les transporter par mer ?’. Rozier concourut ; son Mémoire plein de vues nouvelles et de faits importants fut couronné. Cette dissertation, sur l’art de faire le vin, est tout entière basée sur les expériences de son auteur ; c’est un vrai manuel pour les propriétaires de vignobles dans le Midi. Ce Mémoire, d’abord imprimé dans le recueil des travaux de l’Académie de Marseille, fut ensuite réimprimé en 1772, avec trois dissertations du plus grand intérêt : la première, sur les moyens employés pour renouveler une vigne ; la seconde, sur les usages économiques des différentes parties de al vigne ; et la troisième, sur les vaisseaux propres à contenir, à perfectionner le vin, et sur les objets qui y ont rapport. » (A. de Boissieu, Eloge de l’Abbé Rozier, p. 13) L’illustration se compose de trois planches gravées dépliantes in fine montrant des instruments œnologiques. Ce livre très rare manque à presque toutes les collections et les rares bibliographies qui le citent ne connaissent pour la plupart que le tirage de Paris paru postérieurement sans le feuillet d’errata. Précieux exemplaire conservé tel que paru, à toutes marges, broché et non rogné.‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎ROZIER, Abbé Jean.‎

Reference : LCS-17793

‎Nouveau cours complet d’agriculture théorique et pratique, contenant la grande et la petite culture, l’économie rurale et domestique, la médecine vétérinaire, etc., ou Dictionnaire raisonné et universel d’agriculture ; Ouvrage rédigé sur le plan de celui de feu l’abbé Rozier, duquel on a conservé les articles dont la bonté a été prouvée par l’expérience ; par les membres de la section d’agriculture de l’institut de France, etc., avec figures en taille-douce. Le somptueux exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin, en maroquin vert de l’époque, aux armes et pièces d’armes de la Duchesse de Berry, épouse du duc de Berry, second fils du futur Charles X.‎

‎L’exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin aux armes de la Duchesse de Berry, illustré de nombreuses planches dépliantes A Paris, chez Deterville, libraire et éditeur, rue Hautefeuille, n° 8, 1821-1823. 16 volumes in-8 ornés de 67 planches dépliantes. Plein maroquin vert à grain long, armoiries dorées au centre des plats, roulette dorée et à froid sur les plats, fleurons et fleurs de lys d’angle, dos à nerfs passés richement ornés à l’or et à froid, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque signée de Simier, relieur du roi.206 x 124 mm.‎


‎L’exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin aux armes de la Duchesse de Berry, illustré de nombreuses planches dépliantes.Le titre de « Cours » que Rozier donna à son ouvrage, annonçait qu’il serait distribué méthodiquement. Ce fut un dictionnaire, dont plusieurs articles formaient, il est vrai, des traités complets divisés en sections et en chapitres ; malgré cela, il arrive souvent que le sujet n’est pas épuisé ; l’auteur y revient dans de nouveaux articles ; c’est ainsi qu’après cent onze pages employées à traiter des abeilles, on retrouve encore deux sections sous le titre d’Alvéoles. Il parait que Rozier avait préparé d’avance la plupart de ces traités : quelques-uns lui appartenaient quant au fond ; il en avait tiré beaucoup d’autres des auteurs précédents, seulement par la rédaction il les avait adaptés à son plan ; c’est ainsi qu’il avait fait passer le traité des arbres fruitiers de Duhamel ou plutôt de le Berriais, dans son « Cours ». Il en fit de même des ouvrages de Roger Schabol ; d’autres articles lui furent fournis par ses collaborateurs, parmi lesquels on se contentera de citer Parmentier. C’est donc dans l’art avec lequel Rozier a mis en œuvre les travaux de ses prédécesseurs, que consiste son principal mérite ; il ne parle que très rarement de cet Olivier de Serres qu’il estimait tant. On peut, à l’article Agriculture prendre une idée de ce qu’il voulait faire. Cet article est précédé par un tableau synoptique qui présente tout l’ensemble de son travail. Dans cet article, outre plusieurs idées ingénieuses, on trouve une division de la France agricole partagée en zones caractérisées par leurs principales productions, comme l’olivier, le maïs, la vigne et le blé. Les planches sont exécutées avec soin. Cet ouvrage acquit, dès son apparition, une grande vogue. On ne pouvait disconvenir qu’il ne l’emportât, d’un côté au moins, sur tous les traités généraux publiés jusqu’alors. C’est qu’il s’élevait réellement au niveau des connaissances acquises ; et comme l’agriculture n’est autre chose que l’application de toutes les sciences naturelles, il en est résulté que ce cours est une Encyclopédie rurale, aussi complète qu’il était possible de la faire. Quant à la rédaction, elle fait honneur à l’auteur. Dans ses grands articles, on remarque l’art avec lequel il expose son sujet, l’ordre et la clarté qu’il met dans ses discussions. Son style paraît toujours d’accord avec l’objet qu’il traite : il est en général coulant et facile. Précieux exemplaire de Présent relié en maroquin vert de l’époque aux armes et pièces d’armes de la Duchesse de Berry.‎

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EUR9,500.00 (€9,500.00 )

‎SADELER, Jan / GEERAERTS, Marc.‎

Reference : LCS-18233

‎Passio Verbigenae quae nostra Redeptio Christi, nos dvcit ad svmmi tecta paterna poli ... [La Passion du Christ]. L’œuvre gravée originale du peintre de la reine Elisabeth.‎

‎12 estampes du XVIe siècle en premier tirage. S.l.n.d. [Antwerp, 1570-1580].Suite de 12 gravures originales au burin (sur 13 ?) montées sur papier fort en un album in-4. La suite a été reliée sans le feuillet de titre. Vélin ivoire rigide, triple encadrement de filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches rouges. Reliure du XIXe siècle.Dimensions des gravures : 161 x 111 mm.Dimensions des pages : 220 x 156 mm.‎


‎Premier tirage des 12 estampes composant cette rare suite de la Passion.Superbe suite gravée par Jan Sadeler (1550-1600) d’après Marcus Geeraerts l’ancien (1530-1590) dans des médaillons ovales, dans laquelle les personnages, d’une extrême finesse d’exécution, sont intégrés dans un décor grotesque foisonnant.Elles sont l’œuvre du peintre de la reine Elisabeth d’Angleterre, Marcus Geeraerts le Vieux, né à Bruges vers 1530.Peintre et graveur, il fut élève de son père, Egbert Gérards, dans la Gilde à Bruges en 1558, puis de Martin de Vos. En 1571 il était peintre de la reine Elisabeth d’Angleterre.Les 12 planches représentent la Cène, la Prière dans le Jardin de Gethsémani, l’Arrestation du Christ, le Christ emmené par les soldats, le Christ devant Pilate, le Christ insulté par les soldats, le Portement de Croix, le Christ déshabillé par les soldats, la Crucifixion, la Descente de la Croix et la mise au tombeau, la Descente aux enfers, la Résurrection.Parmi les 4 exemplaires que nous avons pu localiser dans les collections publiques, ceux conservés à la National Gallery of Art de Washington, au Rijksmuseum d’Amsterdam et à la Bibliothèque centrale de Zurich comportent un titre et 13 planches (la planche supplémentaire représentant la Flagellation du Christ) tandis que celui du British Museum comporte 12 planches. Quant au seul exemplaire passé sur le marché public depuis le début des relevés, il fut vendu comme complet par Christie’s le 29 novembre 1991 (Manhattan College Rare book collection) et comportait un titre et 12 planches.Un chef-d’œuvre de la gravure de la fin du XVIe siècle.Une note manuscrite sur la garde indique « Suite fort rare, épreuves du 1er état ».Références: Hollstein, F W H, Dutch and Flemish etchings, engravings and woodcuts, 87-99; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. XXI, S. 114, Nr. 207; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. XXII, S. 124, Nr. 207; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. VII, S. 102, Nr. 87-99; Thieme-Becker, vol. XIII, M. Geeraerts.‎

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‎SAITO GESSHIN‎

Reference : LCS-13980

‎Edo Meisho zue. (= Illustration des sites célèbres de la ville d’Edo). Édition originale de la meilleure description de la ville d’Edo (l’actuelle Tokyo), la plus grande ville du monde au milieu du XIXe siècle‎

‎Édition originale de la meilleure description de la ville d’Edo (l’actuelle Tokyo) au milieu du XIXe siècle, ornée de plus de 600 gravures sur bois. Précieux exemplaire conservé dans ses élégantes brochures japonaises d’origine. Tokyo, 1834-1836. Tokyo, Suwaraya Ihachi, Tenpo 5- Tenpo 7, [1834-1836].20 volumes in-4 sur papier japonais de riz ou de mûrier. Conservés dans leurs brochures d’origine bleues à motifs gaufrés de branches de pins, pièce de titre sur le plat supérieur de chaque volume, sutures probablement renouvelées. Deux étuis modernes de toile beige. Reliure de l’époque. 258 x 170 mm.‎


‎Édition originale de la meilleure description de la ville d’Edo (l’actuelle Tokyo), la plus grande ville du monde au milieu du XIXe siècle. H. Kerlen, Catalogue of Pre-Meiji Japanese Books and Maps in Public Collections in the Netherlands, Amsterdam, 1996, n 224; V. Béranger, Recueils Illustrés des Lieux Célèbres, Ebisu, Tokyo, 2002, pp. 81-113; T. Screech, The Western Scientific Gaze and Popular Imagery in Later Edo Japan, Cambridge Univ. Press, 1996. “Le genre des Meisho-zue nait au Japon a la fin du XVIIIe siècle. Gravures et texte concourent au recensement de l’histoire locale et du patrimoine des villes traversées par les voyageurs. Destinés à vulgariser l’histoire des lieux, à faciliter l’appropriation topographique et intellectuelle de la géographie du pays, ils connurent un large succès.”(V. Béranger, La réception des Meisho-zu dans la France du XIXe siècle.) « Meisho-zue : dénomination des livres illustrés qui décrivent les paysages et présentent l’histoire des lieux célèbres de Kyôto, Edo et quelques provinces. Ils furent publiés vers la fin de l’époque d’Edo. L’origine de ce genre d’ouvrage remonte aux guides des lieux célèbres (meisho-ki) écrits au début de l’époque d’Edo. Si on compare le meisho-zue au meisho-ki, on remarque que les images y sont plus nombreuses et ont plus d’importance que les descriptions verbales. Les illustrations sont réalistes et ont subi l’empreinte de la peinture de genre… Les Meisho Zue les plus connus sont le ‘Yamato Meisho Zue’, ‘l’Ise Sangu Meisho zue’ et ‘l’Edo Meisho zue’ sur Edo (1836). » (Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, II, 115). Pendant 40 ans, trois membres de la famille Saito qui faisaient partie du gouvernement d’Edo, se sont succédé afin de rassembler les informations nécessaires à la description de la capitale shogunale. Les lieux célèbres d’Edo ne voient vraiment le jour qu’après le terrible incendie qui détruisit la ville antérieure en 1657 car après cette date la ville fut entièrement reconstruite. Saitō Yukio Nagaaki (1737–1799) initia le projet en 1791 mais mourut avant de l’avoir terminé. Son beau-fils, Saitō Yukitaka Agatamaro (1772–1818), entreprit de nouvelles recherches dans la région d’Edo et continua son œuvre. Il mourut aussi avant de terminer le projet. Son fils, Saitō Yukinari Gesshin (1804–1878), rédigera le projet final, une géographie humaine très détaillée, qu’il rendra public en 1834. Le succès de l’ouvrage fut considérable et il devint rapidement un best-seller au Japon. Le texte mélange le chinois et le japonais. L’abondante illustration se compose de plus de 600 gravures sur bois, la plupart sur double page, réalisées par Hasegawa Settan (1778-1843). Ce dernier excelle dans l’illustration de temples, ruines, monuments, foires, festivals populaires, la vie des paysans, négociants de saké, théâtres, lieux de divertissements, maisons closes... Les illustrations, très vivantes sont empruntées à la littérature, à des évènements historiques ou légendaires, et à des scènes de mœurs contemporaines. L’une des illustrations du volume 7 montre la grande statue du Buddha Amida dans son environnement de l’époque. Très bel exemplaire de toute pureté conserve dans ses élégantes brochures japonaises d’origine.‎

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EUR19,500.00 (€19,500.00 )

‎SALLUSTE, Cayo.‎

Reference : LCS-17710

‎La Conjuracion de Catilina y la Guerra de Jugurta. L’un des chefs-d’œuvre du livre illustré du XVIIIe siècle.‎

‎Premier tirage de cette célèbre édition illustrée. Madrid, J. Ibarra, 1772.In-folio de (10) ff. dont 1 frontispice et 1 portrait, 395 pp., (1) p., 8 planches hors-texte et 1 carte. Mouillure claire à 2 ff. Maroquin rouge de l’époque, roulette dorée encadrant les plats, dos à nerfs richement orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublures de papier moiré bleu, tranches dorées. Reliure de l’époque.355 x 248 mm.‎


‎Premier tirage de cette célèbre édition illustrée, l’un des chefs-d’œuvre de la typographie espagnole et l’un des livres les plus parfaits produits au XVIIIe siècle par un admirateur et ami de Bodoni, Joachim Ibarra, imprimeur du roi Charles III d’Espagne, lui-même imprimeur amateur.The Huth Library, 1294 ; Brunet, V, 91 ; Cohen, 938 ; Palau, XVIII, 425; Updike, Printing types, II, 71-73; Dibdin, II, 387.« Cette édition de la traduction de Salluste, faite par l’Infant Don Gabriel, sous la direction de Fr. Perez Bayer, son précepteur, est regardée avec raison comme un chef-d’œuvre typographique. » Brunet, V, 91.Très belle illustration, entièrement gravée à l’eau-forte ; elle comprend quantité de lettres et lettrines ornées, de nombreuses figures dans le texte, 32 remarquables vignettes ou culs-de-lampe par Fabregat et Ballester ou par Salvador Carmona, d’après M.S. Maëlla, un très beau titre gravé et, hors texte, un portrait de Salluste, une carte d’Afrique gravée par Joan de la Crux, six planches de batailles, de monnaies et d’armures, et deux figures par Salvador Carmona, d’après M.S. Maëlla, l’une en tête de La Conjuracion de Catilina, l’autre en tête de La guerra de Jugurta.« Retiré, après la mort de son protecteur, César, dans la somptueuse villa entourée de jardins qu’il s’était fait construire à Rome, Salluste a consacré son œuvre à la glorification de l’Empereur et à la défense d’une morale politique hautaine ; styliste rigoureux, incisif et hardi, il suit les traces de Thucydide et reste, au sens moderne du terme, le premier historien de Rome. » Cette traduction des deux œuvres de Salluste, La Conjuracion de Catilina et La Guerra de Jugurta, donnée par le frère Perez Bayer, a été attribuée à l’Infant Don Gabriel, dont ce religieux était le précepteur. Le texte original latin est en romain à double colonne au-dessous de la version espagnole en italiques. Cette première édition est la seule renfermant la Dissertation de frère Perez Bayer sur l’alphabet et la langue des Phéniciens.Exemplaire appartenant au tout premier tirage, sur papier filigrané blanc, sans azur avec les figures avant lettre, imprimé pour l’Infant Gabriel et destiné à être distribué dans l’entourage royal.Le présent exemplaire fut ainsi offert par l’Infant Gabriel à la Duchesse de Wharton en 1774 comme l’atteste cette note manuscrite sur le faux-titre : « Ce livre est un présent de Son Altesse Royale l’Infant Don Gabriel de Bourbon à la Duchesse de Wharton, présent si précieux qu’elle gardera à jamais et qu’elle désire être conservé en sa famille par reconnaissance au très illustre Donateur. En l’année 1774. » Miss O’Byrne, fille d’un colonel irlandais exilé en Espagne, et demoiselle d’honneur de la reine d’Espagne, devint la Duchesse de Wharton lorsque le duc de Wharton qui tomba éperdument amoureux d’elle l’épousa en 1729.Il est revêtu d’une élégante reliure de l’époque en maroquin rouge.La dimension du volume (l’un des plus grands répertoriés, hauteur : 355 mm), la richesse de l’illustration, en font l’un des chefs-d’œuvre du livre illustré du XVIIIe siècle.Provenance : Duchesse de Wharton, gouverneur Wybicki (inscription manuscrite en polonais sur le faux-titre expliquant qu’après la prise de Tarragon, où l’armée polonaise fit preuve de bravoure, ce livre fut remis par un des grenadiers du colonel Wiczowi qui l’offrit au gouverneur Wybicki, connu pour les servies qu’il avait rendus à la Pologne).‎

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‎SAURIN, Jacques [- ROQUES, - BEAUSOBRE, Ch.-L.].‎

Reference : LCS-18220

‎Discours historiques, critiques, théologiques et moraux, sur les evenemens les plus memorables du Vieux et du Nouveau Testament.(- Continuez par M. Roques, - par M. C.S. de BEAUSOBRE). Avec des figures gravées sur les desseins de Mrs. Hoet, Houbraken & Picart. La célèbre Bible de Saurin illustrée par les meilleurs artistes flamands de l'époque.‎

‎Précieux exemplaire provenant de la Bibliothèque de Montesquieu au château de la Brède. La Haye, Pierre de Hondt, 1728-1739.6 volumes in-folio de: I/ (8) pp. dont 1 frontispice grave à pleine page, viii, 558 pp., (77) pp. de table, 72 gravures à pleine page ou double-page ; II/ (4) ff. dont 1 page de dédicace gravée, 579 pp., saut dans la numérotation sans manque pp.355-358, 462-465, 38 gravures à pleine page ou double-page ; III/ (10) pp., 590 pp., saut arrière dans la numérotation sans manque pp.395-292, 572-575, 17 gravures à pleine page ou double-page ; IV/ (2) pp., 632 pp., 58 pp., 50 pp., 16 gravures à pleine page ou double-page ; V/ (12) pp. dont 1 frontispice gravé à pleine page, 378 pp., (2) pp., 32 gravures à pleine page ou double-page ; VI/ (4) pp., 530 pp. (512 pp. et saut en arrière dans la numérotation sans manque 507-530), (28) pp, 38 gravures à pleine page ou double-page. Soit un total de 215 gravures hors-texte.Plein maroquin rouge, triple filet doré avec fleuron d’angle autour des plats, dos à nerfs ornés de motifs floraux dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque.405 x 257 mm.‎


‎Édition originale et premier tirage de l'un des plus rares et des beaux livres illustrés du début du XVIIIe siècle, orné de 2 frontispices, 6 fleurons, 3 vignettes et 213 superbes estampes à pleine ou double page dessinés et gravés par Bernard Picart, Hoët, Houbraken, Carrache, Von Leiden, Bourdon, Folkema, Beauvais, Bleyswych et Raphaël.Cohen 940; Reynaud 492; Brunet, V, 150.« Les planches, au nombre de 212, qui font partie de ce livre, et dont plusieurs sont fort belles, ont été gravées de 1705 à 1720, et elles ont paru séparément, avant qu'on songeât à les insérer dans les Discours de Saurin, mentionne Brunet (Manuel du Libraire et de l'amateur, V, 150). Il poursuit ainsi : « Saurin a écrit les Discours des deux premiers volumes ; la suite de l'Ancien Testament est de Roques, pasteur de Bâle, et c'est Beausobre fils qui est auteur du Nouveau Testament. Les exemplaires ont été tirés sur quatre sortes de papier, dont la qualité est indiquée au bas des titres de chaque volume ; le papier ordinaire ou médian, se vend de 80 à 100 fr. - Le papier royal, de 120 à 150 fr. — Le papier super-royal (qui a la réputation de contenir de bonnes épreuves, quoique cela ne soit vrai que pour quelques exemplaires), de 150 à 200 fr — Le papier impérial, de 200 à 250 fr ».Complet des frontispices par Bernard Picard (t. I) et Gérard Hoet (t. V), des vignettes par Gérard Hoet (1648-1733) et Arnold Houbraken (1660-1719) répétées sur les titres, des vignettes de dédicace, des très nombreux culs-de-lampe de grandeur variée (surtout aux tomes I et Il), des lettrines et des 212 grandes gravures hors texte (26 sur doubles pages) légendées en hébreu, anglais, allemand, latin, français et néerlandais, gravées d'après les dessins de Carrache, Philippe de Champagne, Raphaël, Charles Le Brun, Houbraken, Bernard Picart, Carlo Maratta etc. par les meilleurs graveurs français et hollandais de l'époque. Plusieurs in texto émaillent également les volumes et le tome 1 contient même une gravure à pleine page. Le tome I contient la dédicace au roi de Grande-Bretagne et le tome V, celle à Monseigneur le Prince royal. Les pp. 111-112 sont reliées en double in fine (i.e. carton ?), le tome VI comporte les pp. 507-512 titrées « Table des passages l'écriture sainte » les pp. 507-530 titrées « Preuves des citations du sixième volume ». Tous les tomes ont un «Avis au relieur», ceux des t. I et V l'étant sur un feuillet imprimé à part relié in fine (complet). Le tome I avait déjà été imprimé à Amsterdam, chez Henri du Sauzet, en 1720. Les planches ont été gravées de 1705 à 1720, ce qui explique la participation de Houbraken mort en 1719, et ont alors paru séparément ou parfois en recueil.Jacques Saurin (Nîmes 1677-1730 La Haye), prédicateur protestant d'origine française, fut pasteur à Londres et, à partir de 1705, à La Haye. Il est l'auteur des deux premiers tomes, continués pour l'Ancien Testament par Roques, pasteur à Bâle, et pour le Nouveau Testament par Charles-Louis de Beausobre (1690-1753), pasteur de l'Église réformée de la communauté française à Buchholz, Hambourg, Altona et Berlin. Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin de l’époque provenant de la Bibliothèque de Montesquieu au château de la Brède et portant le cachet de sa bibliothèque sur les titres.La provenance de ce précieux exemplaire de la célèbre Bible protestante est d’autant plus passionnante lorsque l’on se souvient de la ferveur catholique de Montesquieu à la fin de sa vie. Ainsi, l’Année littéraire, à moins de distance d’un mois de l’époque de la mort de Montesquieu résumait fidèlement les faits en ces termes : « La Religion est devenue l’espoir unique de Montesquieu, et son dernier asyle. Il lui a soumis son cœur, son esprit et ses ouvrages ; il a demandé qu’on retranchât de ses livres tout ce qui pouvait blesser le chrétien et le catholique. Il s’est confessé et a reçu les sacrements de l’Église. M. le curé de Saint-Sulpice l’a exhorté avec cette sagesse, cette douceur et cette onction qui caractérisent le pasteur tendre et éclairé. Les pères Castel et Routh, jésuites, ont eu aussi l’honneur de recueillir les derniers soupirs de ce grand homme. » Ex libris de P. Brunet.‎

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‎SAUVAN, Jean-Baptiste Balthazar.‎

Reference : LCS-17680

‎Picturesque Tour of the Seine from Paris to the Sea : with Particulars Historical and Descriptive. Illustrated with Twenty-Four Highly Finished and Coloured Engravings, from Drawings by A. Pugin and J. Gendall ; and Accompanied by a Map. La vallée de la Seine à l'aube de la révolution industrielle. Édition originale ornée de 26 estampes en couleurs.‎

‎Superbe exemplaire, sans rousseur, l’un des rarissimes connus relié en plein maroquin décoré. London, R. Ackermann, 1821.In-4 de viii pp., (1) f., 177 pp., 24 planches coloriées hors texte, 1 carte. Maroquin rouge à grain long, filets et fleurons dorés ornant les plats, dos à nerfs orné. Reliure anglaise signée de l’époque (vers 1845).327 x 272 mm.‎


‎Premier tirage de l’un des beaux albums sur Paris et la Seine : il est illustré de 24 gravures imprimées en couleurs et rehaussées à l’aquarelle d’après les compositions de Gendall et Pugin.Abbey, Travel, 90; Tooley, n°445; Bobins, Exotic and the Beautiful, II, 548.Gravée par Sutherland et Havell, l’illustration comprend en outre une vignette sur le titre représentant le château de Rosny (propriété de la duchesse de Berry), un grand cul-de-lampe en couleur et une carte coloriée. Vues du Havre, Rouen, Elbeuf, Honfleur, Vernon, Mantes, Saint-Germain, Saint-Cloud, Paris, etc. L'album est dédié au roi Louis XVIII.Les épreuves sont d'un très beau tirage sur papier Whatman dont le filigrane est daté de 1818.L’ouvrage de Sauvan est considéré à juste titre comme le plus beau livre illustré de la Restauration sur la vallée de la Seine de Paris au Havre.Les estampes en couleurs forment de véritables tableaux présentant l'architecture, les paysages et les habitants de cette région avant la révolution industrielle."The River Seine is well known to form a distinguished feature in the Tour of France, as it winds through and adorns the important province of Normandy, and is the great commercial Channel of the Metropolis of that Kingdom. This River reflects, in its earlier stream, the most striking views of metropolitan grandeur; and, as it proceeds, Nature has been most lavish in beautiful pictures on its banks, and presents, in its course, a succession of objects, whose landscape enrichments are connected with antiquarian circumstances peculiarly interesting to the English Traveller" (prospectus).Superbe exemplaire, sans rousseur, l’un des rarissimes connus relié en plein maroquin décoré.‎

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‎SCAPPI, Bartolomeo, SCAPPI, Bartolomeo.‎

Reference : LCS-18359

‎Opera di M. Bartolomeo Scappi, cvoco secreto di Papa Pio Quinto, divisa in sei libri. Nel primo si contiene il ragionamento che fa l’Autore con Gio suo discepolo. Nel secondo si tratta di diverse vivande di carne, si di quadrupedi, come di volatili. Nel terzo si parla della Statura, e stagione de pesci. Nel quarto si mostrano le liste del presentar le vivande in tavola, cosi di grasso come di magro. Nel quinto si contiene l’ordine di far diverse sorti di paste, & altri lavori. Nel sesto, & ultimo libro si ragiona de convale scenti, & molte altre sorti di vivande per gli infermi […]. Scappi, « Le Michel-Ange de la cuisine ».‎

‎Édition originale de «l’un des plus importants livres illustrés sur la cuisine pendant la Renaissance » (Oberlé) orné de 28 superbes planches en premier tirage. [Venise, Michele Tramezzino, c.1570]. In-4 de (6) ff. y compris le titre, la dédicace et le portrait de l’auteur, 369 ff., (7), 28 planches numérotées gravées sur bois à pleine page. 3 premiers ff. renforcés à la gouttière, marge blanche extérieure du titre renforcée, trou de vers dans la marge intérieure des 15 derniers ff. sans atteinte au texte, deux des planches ont été légèrement rognées et placées tête en bas par le relieur. Relié en demi-veau avec le dos ancien du XVIIIe siècle réutilisé, tranches rouges. 195 x 142 mm.‎


‎Rare edition originale du livre de gastronomie illustré le plus intéressant de la renaissance par « Le Michel-Ange de la Cuisine » (Oberlé). Simon, Bibliotheca Gastronomica, 1356; Graesse, Trésor de Livres rares et précieux, 290; Vicaire 771-773;Brunet, V, 180-181;Mortimer, Italian Books, 467; Wellcome 5811 (pour l’édition datée); Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, n°75 (pour l’édition de 1605). Cet ouvrage prodigieux est l’œuvre du cuisinier personnel du pape Pie V. Il est dédié à Matteo Barbini, célèbre cuisinier vénitien. C’est le livre de gastronomie italien le plus détaillé du XVIe siècle. Il s’agit de la première des deux éditions imprimées par Michele Tramezzino, l’autre comportant un colophon daté de 1570 et une collation différente. «Aucun chef du XVIe siècle n’a autant contribué au progrès de l’art culinaire que Bartolomeo Scappi. Ann Willan considère qu’il est à la cuisine ce que Michel-Ange fut à la peinture» (Gernon). «Dans le premier livre, Scappi enseigne à son disciple à connaître les bons produits, leur fraicheur, etc. Le deuxième présente la manière de traiter les viandes et volailles en 231 recettes; le troisième en donne 286 pour accommoder les poissons; le quatrième livre énumère d’abord ce qu’un cuisinier doit emporter s’il voyage avec un prince, puis les types de menus à servir suivant le calendrier; le cinquième livre propose 237 sortes de pâtes; le dernier est consacré aux malades avec 216 façons de potages, soupes, tartes, fruits cuits… Scappi nous apprend qu’il a pratiqué tout cela lorsqu’il était au service du Cardinal Carpi qui fut longtemps malade. C’est le physicien Federigo Donati qui l’aurait encouragé à publier ces recettes dans son ouvrage. A cette époque, seuls les savants se permettaient d’imprimer des traités diététiques. Scappi est certainement le premier cuisinier à l’avoir osé». (Oberlé). «Scappi’s book is one of the most interesting of the sixteenth-century cookery books. The plates are so attractive that copies containing them all are extremely rare; they represent all kinds of kitchen utensils, kitchen interiors, furniture, fireplaces, etc., whilst a double-page plate represents the various dishes and wines brought by servants to the examiners before being sent in to the Cardinals sitting in Conclave, in 1549” (Simon). “On le trouve rarement complet et en bon état. Les planches sont tellement intéressantes, dit Simon, que les exemplaires qui les possèdent encore sont devenus très rares” (Oberlé). L’illustration, du plus haut interet, est composée d’un portrait de l’auteur gravé dans un médaillon et de 28 planches extrêmement détaillées représentant des intérieurs de cuisines avec toutes sortes d’aliments en préparation, ainsi qu’une grande variété d’ustensiles et de meubles de cuisine. Deux des gravures, formant une double page, représentent la présentation pour l’inspection du repas qui va être servi aux cardinaux réunis au conclave pour choisir un nouveau pape après la mort de Paul III en 1549. «Les 27 illustrations gravées sur bois présentent les instruments du cuisinier: un appareil de levage pour les grandes marmites, les tamis, râpes à sucre et à noix de muscade, mobiliers divers, cassettes et marmites, instruments pour cuisine en plein air, couteaux, intérieur d’une cuisine, cruches, plats, vases, intérieur d’une laiterie, presses à volaille. Une grande planche montre le banquet servi au Conclave, une autre enseigne à faire la pasta. Au point de vue de l’histoire de l’architecture, le livre de Scappi est sans doute le premier à décrire d’une façon détaillée l’aménagement d’une cuisine». (Oberlé) Précieux exemplaire de ce livre de la plus grande rareté, du plus haut intérêt pour l’histoire de la gastronomie, bien complet de toutes ses planches en premier tirage.‎

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‎STRADA A ROSBERG, Jacopo et Ottavio de / BRAMER, Benjamin‎

Reference : LCS-18424

‎La première [et seconde] partie des desseins artificiaulx de toutes sortes des moulins à vent, à l'eau, a Cheval & à la main, avec diverses sortes des pompes & aultres inventions, pour faire monter l'eau au hault, sans beaucoup de peine & despens, jamais veux par cy devant. Faits et mis tracez tant pour l'exercice des amateurs de telles sciences, que pour le bien de ceulx, qui ou en temps de guerre ou de paix en auroint à faire. Par feu le tres noble seigneur lacques de Strada a Rosberg, Bourgeois Romain, Antiquaire & Commissaire de guerre des Emppp. Ferdinand, Maximilian & Rodolphe II. Maintenant mis en lumière & publiéz par Octave de Strada a Rosberg. Bourgeois Romain, Nepueu & heritier unique du dit Seigneur. Rarissime ouvrage sur les moulins et leur mécanique.‎

‎Superbe exemplaire de cette édition originale imprimée en 1617 et 1618 ornée de 100 estampes sur les moulins et leur mécanique. Francfort sur le Main, Paul Jacques, aux despens dudit Octave, & se vendent en la boutique de Lucas Jennis, 1617-1618. In-foliode (10) pp., 50 planches doubles numérotées de 1 à 50; 18 pp., (1) f.bl., 50 planches numérotées 51 à 100; relié à l’époque comme la plupart des rares exemplaires passés sur le marché sans les 8 ff. d’explication de la première partie tels les exemplaires Christie’s du 12 juin 2013 relié en vélin moderne (vendu 11000 €) et l’exemplaire Koller du 2 avril 2012; ces deux exemplaires étaient considérés complets. 5 pl. légèrement piquées, pl. 22 et 64 brunies, pl. 57 et 66 fendues sans manque, pl. 67, 68, 93et 94 reliées à l’envers. Plein veau havane, plats entièrement cernés de roulettes variées et de filets à froid avec fleurons d'angles et fleuron central doré, dos à nerfs orné de filets dorés et entrenerfs fleuronnés dorés, tranches bleutées. Superbe reliure de l’époque. 289 x 183 mm.‎


‎Édition originale bien complète des 100 gravures parue simultanément en langues française et allemande. Rarissime ouvrage sur les moulins et leur mécanique. Édition originale et unique, parue en même temps qu'une édition en allemand (l'édition allemande sera rééditée en 1623), constituée d'une dédicace, de quelques pages explicatives mais surtout de 2 beaux frontispices et 100 eaux-fortes sur doubles pages (beau tirage des gravures) figurant divers types de systèmes mécaniques destinés à actionner les fontaines de plaisance ou les abreuvoirs à animaux, à moudre des céréales ou autres produits, à extraire du minerai, à actionner des scies pour couper du bois, à soulever des ballots, à faire tourner des rôtissoires (pl.49), à faire du papier (pl.100), etc, le tout entraîné par des hommes, des bêtes, l'action de l'eau, du vent ou un contrepoids. Les planches sont gravées par Balthasar Schwan et Eberhard Kiefer d'après les dessins de Jacopo Strada (Mantua 1507-1588 Prague), un pur esprit de la Renaissance, aux talents multiples puisqu'il excella comme orfèvre, inventeur de machines, numismate, linguiste, collectionneur et marchand d'art, mais surtout peintre et architecte attaché au service de trois empereurs Habsbourg successifs : Ferdinand Ier, Maximilien II et Rodolphe II. Ottavio Strada (1550-1612) publia les dessins de son oncle (cfr titre) ou grand-père (cfr dédicace) près de 30 ans après la mort de celui-ci, donc avec un certain retard par rapport aux récentes innovations. Il dédia la 1ère partie au duc de Bavière Frédéric V, dont les grandes armoiries sont imprimées à mi-page, et la 2nde aux gouverneurs des Provinces-Unies. Les quelques pages explicatives sont de Benjamin Bramer (1588-1652), un architecte et mathématicien allemand, qui « espère de monster (Dieu aydant) en bref aussi apprès la publication de toutes les machines de nostre auteur, quelques aultres desseings de ma propre invention » Les beaux titres, signés Matthias Merian, montrent Archimède, Vitruve, Hermès et Diane ainsi que des petites scènes avec moulins à vent ou à eau, système de rotation, etc. “First edition of Strada work on engineering designs, mills, pumps, and other machinery. Jacobus de Strada was a slightly older contemporary of Ramelli, whose own work on mechanical engineering was published in the year of Strada's death. It is clear that each man's work was independent; Beck suggests that Strada may have been aware of Ramelli's publication and decided against publishing his own designs in deference to the Italian. For whatever reason, publication was posthumous, edited by his grandson Octavius, and the 30-year delay resulted in Strada's designs losing their innovative edge. Nonetheless, the work shows Strada's close attention to detail and illustrates a wide range of machinery and engineering. One mill (plate 90) is described as best for producing ink black and is also ideal for such things as mustard, where the operator needs a certain distance from the burning dust (Cf. T. Beck, Beitraege zur Geschichte des Mashinenbaues, chapter 23.)” Superbe exemplaire très bien conserve dans son élégante reliure de l’époque estampée à froid.‎

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‎STRADANUS, Joannes.‎

Reference : LCS-17764

‎Venationes Ferarum, Avium, Piscium. Pugnae Bestiarorum: & mutuae Bestiarum, Depictae A Joanne Gallaeo : Carmine illustratae a C. Kiliano Dufflaeo. Generoso, prudenti, ac consultissimo viro, D. Henrico ab Osthoorn et Sonnevelt, I. V. Licentiato, cognato suo, Philippus Gallaeus amoris ergo libens merito D. D. La fameuse suite d’estampes de chasse de Jean Stradanus ornée d’un titre frontispice et 104 estampes imprimée à Anvers en 1585.‎

‎Sont ardemment recherchés les exemplaires de ce livre célèbre du XVIe siècle conservés dans leur reliure de l’époque mais ils sont rares. Anvers, J. Galle, [vers 1585]. In-folio oblong de 1 f. de titre et 104 planches numérotées de 1 à 104. Les gravures n° 4 et 17 sont réenmargées, la gravure n°103 est doublée, manque à la gravure n°104 de 5cm sur 5cm et elle est doublée. Tâche d'encre au verso de la planche 3 et de la n° 6 sans gravité et n'affectant pas la gravure. Petite tâche brune en marge des planches 9, 10, 11, 12, les planches 28, 50, 56 sont mal placées, restaurations marginales au titre. Veau brun, dos à nerfs orné. Reliure début du XVIIème. 250 x 347 mm.‎


‎Premier tirage de l’édition imprimée à Anvers vers 1585 avant l’impression sur le titre de l’adresse « Antverpiae, apud Joannem Gallacum », ornée d’un titre frontispice et de 104 planches essentiellement consacrées à la chasse numérotées 1 à 104. Les chasses représentées ont lieu dans divers continents, avec des animaux aussi exotiques que des panthères, des léopards, des éléphants, mais aussi des types de chasses plus traditionnelles comme la chasse à courre, au pigeon, au cerf… Les scènes de chasse sont également de type mythologique, des dragons, des monstres aquatiques sont traqués sur terre et sur mer. « Elles sont signées Joan. Stradanus ivent., Joan. Collaert sculp., Joan. Galle excud. Quelques planches sont gravées par Carol. De Mallery, Cornelius Galle, Theodorus Galle ; un assez grand nombre ne portent pas de nom de graveur. Toutes sont accompagnées de légendes en vers latins (quatre ou deux vers suivant les planches). » J. Thiébaud. « Jan van der Straet, plus connu sous le nom de Stradanus, est l'auteur d'un ensemble de dessins représentant diverses méthodes de chasse. Le projet de frontispice, dédié à Cosimo de Medici, indique que ces dessins, basés sur ses projets de tapisseries pour la décoration de la Villa de Cosimo à Poggio a Caiano et exécutées à l'Arazzia Medicae, devaient être gravés à une date ultérieure. La première édition dédiée à Cosimo de Medici, un groupe de quarante gravures exécutées par Philippe Galle en 1578, n'est pas titrée, tout comme les plus petites éditions précédentes. La première, une série de quatre planches à encadrements décoratifs connue sous le nom « Tapestry », fut gravée par Herman Jansz. Muller et publiée par Hieronymus Cock (HolI 512-15) en 1570. Plusieurs éditions d'Aux Quatre Vents suivirent, chacune de six planches, éditées et peut-être aussi gravées par Adrien Collaert de 1574 à 1576. Le succès de son édition non titrée de 1578 incita sans doute Philippe Galle à la faire suivre par une édition plus importante, 104 planches, destinée au marché néerlandais, avec pour la première fois une page de titre, mais malheureusement non datée. Les auteurs de ces planches, dont plusieurs avaient été déjà utilisées antérieurement, sont probablement les frères Cornelis et Theodor Galle, Adriaen et Hans Collaert, ainsi que Karel de Mallery. Chaque planche porte une inscription en latin populaire composée par Cornelis Kiliaan, correcteur aux Editions Plantin. Celles-ci sont souvent inexactes et il est évident qu'elles ne reposent pas sur des indications communiquées par l'artiste. Le petit-fils de Philippe, Joannes, fit paraître d'autres éditions ultérieurement et la série complète fut regravée sur de nouvelles planches après 1612 pour l'éditeur d'Amsterdam, Claes Jansz. Visscher qui avait acquis les droits de la famille Galle. Une édition date même de 1634... L’édition des gravures s'étalant sur une période d'au moins trente ans, la date d'exécution de ces dessins est difficile à établir avec précision. Il serait possible de suggérer que certains dessins de ce groupe, comparables en technique et en style à un dessin du même auteur daté de 1556 conservé au Fitzwilliam Museum à Cambridge, aient été exécutés avant 1560 (voir New York, European Drawings from the Fitzwilliam Museum, 1976-7, p.58, no.91, rep.; gravé par Karel de Mallery et n° 23 des Venationes ...). Il est plus vraisemblable cependant que la plupart de ces dessins aient été exécutés après complétion des tapisseries de Poggio a Caiano, lesquelles furent tissées vers 1568. Jan van der Straet (1523-1605), plus connu sous le nom de Stradanus, travailla la plus grande partie de sa vie en Italie en tant que graveur et dessinateur pour les manufactures de tapisseries. De 1553 à 1571, au service de Cosme Ier de Médicis, il s’attela à la création de représentations de chasse et de pêche pour les tapisseries devant décorer le palais de Poggio a Caiano. Les Venationes commémorent les tapisseries réalisées par Stradan et montrant les méthodes de chasse traditionnelles de la Renaissance. « Jan van der Straet naquit à Bruges, probablement en 1523. Il apprit les rudiments de son métier dans cette ville avant de se rendre à Anvers, dans l'atelier de Pieter Aertsen où il demeura trois ans. En 1545, il fut inscrit à la guilde de Saint Luc. Vers le milieu du siècle, il partait pour l'Italie. De Lyon, où il séjourna quelques mois chez le peintre Corneille de La Haye, il passa à Venise puis à Florence où il s'établit définitivement au cours des années 1550 et où devait se dérouler toute sa brillante carrière. De Giorgio Vasari, dont il fut l'un des plus importants et fidèles collaborateurs, et de Francesco Salviati, celui qu'on appela désormais Giovanni Stradano, ou Giovanni Della Strada, reçut les principes de la grande manière toscane, qu'il sut interpréter de manière originale. Sous la direction de Vasari, il contribua à la vaste entreprise de transformation du Palazzo Vecchio voulue par le duc Cosimo I de' Medici. Il prit ainsi part à la réalisation des grands cycles historiques et mythologiques, narratifs et allégoriques des appartements ducaux et du Salone dei Cinquencento, et devint bientôt le premier fournisseur de cartons de tapisseries de la cour. De 1567 à 1578, il donna les dessins de ce qui allait être son œuvre la plus célèbre : la tenture des Chasses destinée à la villa de Poggio a Caiano. En 1570, pour le décor du Studiolo du prince Francesco I, dernière des grandes entreprises vasariennes, il peignit un Laboratoire d'alchimie célèbre par son fiamminghismo, son "réalisme" flamand. Stradano participa également au programme de rénovation des grandes basiliques florentines de Santa Maria Novella et de Santa Croce. Pour Santo Spirito, il peignit un Christ chassant les marchands du Temple qui fut très admiré. Dès 1563, il fut élu, aux côtés d'Alessandro Allori, consul de l'Accademia del disegno, récemment instaurée et destinée à devenir la plus illustre des institutions artistiques florentines. Il mourut en 1605 et fut inhumé à Santissima Annunziata. Dès la fin des années 1560, Stradano avait engagé une longue collaboration avec les grandes maisons d'édition d'estampes d'Anvers. Hieronymus Cock, Cornelis Cort, Philip Galle, les Sadeler furent ainsi de ceux qui firent graver et contribuèrent à répandre ses inventions. En 1578, Stradano et Galle projetèrent de donner une suite aux gravures que Hieronymus Cock avait éditées quelques années auparavant d'après la tenture des Chasses de Poggio a Caiano. Galle publia d'abord une série d'estampes sans numéros, une seconde édition avec frontispice numérotée de 2 à 44, enfin un cycle séparé de soixante et une planches nouvelles. L'ensemble fut réuni en un recueil de cent quatre planches accompagnées de quatrains en latin, pour la plupart composés par Cornelis Kiel. Ce furent les « Venationes ferarum, avium, piscium, pugnae bestiariorum et mutuae bestiarum » : Chasses aux bêtes sauvages, aux oiseaux, aux poissons, combats de bestiaires et de bêtes entre elles. » (Musée du Louvre). Sont ardemment recherchés les exemplaires de ce livre célèbre du XVIe siècle conservés dans leur reliure de l’époque mais ils sont rares. Il faut en fait remonter à l’exemplaire Marcel Jeanson pour trouver un exemplaire de l’édition de 1585 conservé dans son vélin de l’époque (Sotheby’s Monaco, 28 février 1987, n°542). Vendu alors 18 614 € il y a 33 ans, cet exemplaire était estimé $ 42 000 en 1995, il y a 25 ans, par Sotheby’s.‎

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