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Phone number : 01 42 84 16 68Très bel ensemble. Paris, Mariette, puis Jombert, 1649-1751. In-folio de 252 ff. Maroquin rouge, double encadrement de filets dorés sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs richement orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Petit success. de Simier. 320 x 208 mm.
[video width="1786" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/LE-PAUTRE.mp4"][/video] La majorité des planches de ce magnifique recueil proviennent de diverses suites que Jean Lepautre réalisa entre 1649 et 1682. Importante réunion de 252 gravures sur cuivre figurant des motifs ornementaux, éléments architecturaux, fontaines, colonnes, cheminées, vases, scènes mythologiques ou bibliques, etc. Un grand nombre des gravures (pages de titre de séries) présentes dans cet album portent l'adresse de Pierre Mariette, certaines d'entre elles à la date de 1659 ou 1661; d'autres se trouvent chez Jombert, pour la grande majorité sans date. Jombert publia, en 1751, un recueil des Œuvres d'architecture de Le Pautre. Recueil d’architecture et d’ornement réunissant 32 suites gravées par Jean le Pautre, publiées à Paris par Mariette puis par Jombert. Soit 252 planches gravées réparties comme suit : - Desseins de lambris à l’Italienne pour orner et embellir les Chambres, sales, Galeries, et autres lieux magnifiques inventez et graves par Jean le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Ornemens de Paneaux pour l’Enrichissement des Lambris de chambres, et Galeries. Nouvellement inventés et gravez par I. le Potre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Angle de Plafons de gallerie et autres ornemens inventes et graves par le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Montans de trophées darmes a l’antique dessinés et gravez par Iean le Pautre. Paris, Jombert, 1659. 11 pl. - Grotesques et moresques inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Portails d’Eglise à l’italienne Nouvellement inventes et graves par Iean le Pautre. Paris, Jombert. 6 pl. - Grotesques et Moresques a la Modernes inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 1 planche à pleine page 6 planches sur double-page - Grotesques et Moresques a la Romaine inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Tombeaux ou Mosoles nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1661. 6 pl. - Recherche de plusieurs beaux morceaux d’ornemens pour servir aux frontons des placarts plaphons et Lembris, inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1661. 6 pl. - Ornements pour embellir les chapiteaux Architraves, Frises et Corniches nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Sepultures et Epitaphes nouvellement inventez et graves par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1751. 5 pl. - Frises ou montans a la moderne servans pour l’utilité des Lambris Inventez et gravez par Iean le Potre. Paris, Jombert, 1657. 12 pl. - Placarts ou ornemens pour l’enrichissement des chambres et alcoves… Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Porte cochere Inventée et gravée par le Potre. 4 pl. - Nouveaux desseins de cheminées à l’italienne… 8 pl. - Ornements de Paneaux Moderne… Paris, Jombert, s.d. 12 pl. - Différents Morceaux d’ornements Pour servir aux Frises Corniches et Architraves… 6 pl. - Inventions pour faire des plaques ou des Aubenistiers servans aux orfevres… Paris, Jombert, s.d. 6 pl. - Cheminées a la Moderne… Paris, Jombert, 1751. 6 pl. - Nouveaux desseins de Cheminées a peu de Frais. Paris, Jombert, 1751. 3 pl. - Cheminées à l’italienne nouvellement inventées et gravées par I. le Pautre. Paris, Jombert, 1751. 6 pl. - Chaires de Predicateurs. Paris, Jombert, 1649. 18 pl. - Retables dautels a l’italienne… Paris, 1751. 6 pl. - Nouveaux dessins d’Autels a la Romaine. Paris, Jombert, 1751. 17 pl. - Nouvelles Inventions pour faire les bancs ou se mettent les Marguilliers. 6 pl. - Confessionaux… 6 pl. - Portes de chœur avec leurs jubes et retables. 6 pl. - Soleils Reliquaires Plaques et Ornemens d’Orphevreries. 6 pl. - Differents Desseins pour faire des Plaques et Eaubenistiers… 10 pl. - Differents Morceaux d’Ornements a la Romaine pour servir aux Frises et Corniches… 6 pl. - Cheminées a la Romaine. 6 pl. - Et 7 pl. isolées. Jean Le Pautre (1618-1682) fut l'un des plus importants ornemanistes de son époque, exécutant plus de 1500 gravures au cours de sa carrière, le plus souvent d'après ses propres compositions, pour servir de modèles ou de sources d'inspiration aux créateurs de décors intérieurs ou extérieurs.. Il contribua notamment à diffuser le «style de Louis XIV» à travers l'Europe entière. Important recueil de gravures de décors, lambris, panneaux, alcôves, cheminées, portes, etc., réunissant trente-deux suites exécutées par Jean Lepautre. Très bel ensemble. Pour l'édition de Jombert, cf. Fowler 182; Kat. Berlin 313; Millard French 97.
Exceptionnel exemplaire dont l’ensemble des 25 gravures sur cuivre à l’aquatinte du peintre Xavier Leprince ont été rehaussées à l’époque à l’aquarelle. Paris, chez Nepveu (de l’imprimerie de Firmin Didot), 1822. In-8 oblong de : 1 frontispice gravé orné d’une vignette, 154 pp., 24 pl. hors-texte aquarellées. Qq. discrètes piqûres. Conservé dans sa brochure bleue d’origine. Coin supérieur droit de la brochure déchiré sans manque. Brochure de l’époque. 240 x 160 mm.
Cinquième édition, entièrement refondue et considérablement augmentée, rare comme le sont les livres de l’enfance. Gumuchan et Cie, Les Livres de l’enfance du XVe au XIXe siècle, 3766 ; National Union Catalog (NUC pre-1956), 280:273. Les précédentes sont si rares que celle-ci est généralement considérée comme l’originale. Gumuchian ne cite d’ailleurs que la présente édition. Exceptionnel exemplaire dont l’ensemble des 25 gravures sur cuivre à l’aquatinte du peintre Xavier Leprince ont été rehaussées à l’époque à l’aquarelle. La gravure ornant le feuillet de titre représente trois garçonnets environnés des attributs de différents jeux : raquette, cerceau, cerf-volant, etc. Chaque estampe illustre plusieurs garçons en habit bourgeois s’adonnant à un ou deux jeux différents : Toupie et Sabot, Patins, Traîneaux et Glissade, Ballon, Barres, La Balle empoisonnée, La marelle et la Balle au mur, le Cheval fondu, etc. Les exemplaires ordinaires présentent les planches en noir. L’exemplaire Gumuchian possédait seulement « 3 planches en couleurs et 22 tirées en sépia ». Exemplaire conservé tel que paru, broché, non rogné, à grandes marges, la plupart des feuilles non encore découpées. D’après nos recherches, parmi les Institutions publiques françaises, seule la B.n.F. et le Fonds Pollès de la Bibliothèque de Rennes possèderaient cette rare édition. Aucun exemplaire complet et conservé dans une reliure de l’époque n’est passé sur le marché international depuis plus de trente ans.
Magnifique volume. S.l. [Paris], 1731. Très grand in-folio, maroquin bleu à grande dorure aux quatre plaques et douze empreintes, armoiries royales au centre, dos à nerfs orné d’étoiles dorées, de fleurs de lys et de chiffres couronnés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 33 ff. gravés de texte, 1 f. plié gravé pour la table, 1 frontispice, 9 planches doubles par Audran, Beauvais, Cochin père, Desplaces, Duchange, Dupuis, Larmessin, Tardieu, Edelinck, Chereau, Drevet, Haussard et Petit et 30 planches de costumes. 630 x 465 mm.
«Splendide volume, entièrement gravé… revêtu d’une superbe reliure de Padeloup ornée d’une large dentelle aux riches bordures, aux armes et chiffres du Roi Louis XV». Catalogue Rahir, Première Partie n°220. Magnifique volume. Le texte, rédigé par Danchet, est orné de riches encadrements, de cartouches et fleurons gravés par d’Ulin. Voici la description des gravures principales: Un grand cartouche-frontispice non signé. 8 grandes vignettes en-tête représentant: 9 grandes planches doubles: Le Char du Soleil. Le Lever du Roy. La Reine accueillie par la Religion. Le Roy allant à l’Eglise. La Reine en prière. L’Arrivée de la Sainte-Ampoule. La Reine devant Dieu. Le Roy prosterné devant l’Autel. La Reine aperçoit les Vertus. La Cérémonie des Onctions. La Reine distribuant des couronnes. Le Couronnement du Roy. La Reine allant s’asseoir sur le trône. Le Roy mené au Trône. La Reine arrêtant la marche du temps. La Cérémonie des offrandes. La Reine retenant l’Abondance et les Grâces. Le Festin royal. Précieux exemplaire, identique a celui cité par Cohen qui provenait de la plus belle collection privée du siècle, celle d’Edouard Rahir. 1931. Première partie n°220, adjugé 31 200 FF en 1931.
Manuscrit enluminé sur peau de vélin orné de 6 miniatures. France, Abbeville, vers 1480. In-12 de 82 ff. sur parchemin précédés et suivis d’1 feuillet de garde de parchemin. Complet. 19 longues lignes, f. 14 blanc. Ecriture bâtarde à l’encre brune, texte en latin sur une colonne, réglure à l’encre violette, rubriques en rouge, initiales peintes en alternance rouges ou bleues, grandes initiales peintes argentées ou dorées sur fonds brun rehaussé d’or, 2 miniatures à quart-de-page, sans bordures, 4 grandes miniatures à demi-page avec bordures enluminées. Justification du texte 107 x 73 cm. Reliure de cuir brun, double encadrement de filets à froid sur les plats avec fleurons d’angle, dos à nerfs orné à froid. Gruel. 180 x 127 mm.
Chatoyant manuscrit enluminé de belle qualité, évocateur de la peinture abbevilloise des années 1480. Texte F.1 L’an 26 mars 1724 prière (prière rajoutée au XVIIIe siècle). Ff. 2-13v Calendrier le 22 janvier s. Vinchan dialecte picard, 30 janvier sainte Auldegonde abbesse de Maubeuge, 11aout s. Gérin évêque de Cambrai17 septembre s. Lambert évêque de Liège, 22 septembre s. Meuriche dialecte picard, 31 octobre s. Quentin martyr du Vermandois, 3 novembre s. Hubert évêque de Liège, 1er décembre s. Eloy évêque de Noyon, 14 décembre s. Nicaise évêque de Reims. Ff. 15-15v Péricope de l’évangile selon saint Jean Ff. 16-18v Heures de la Croix, lacune de la Crucifixion entre les ff. 14v-15 Ff. 20-22v Heures du Saint-Esprit, lacune de la Pentecôte entre les ff. 18v-19. Ff. 23-51v Heures de la Vierge Ff. 52-62 Psaume de la pénitence suivi des litanies avec sainte Ursule vierge de Cologne. Ff. 62v-77 Office des morts à 3 lectures usage de Tournai, Thérouanne ou Cambrai. Ff. 77v-82 Suffrage et oraison pour père et mère, pour un homme seul, pour une femme, pour parents et amis, pour tous en général, oraison à sainte Anne Saluta est Maria, devote hymme du benoicte saint Esprit Veni creator, s’ensuilt les VII vers de s. Bernard Illumina oculos meos, suffrages de saint André, doulce orayson à la Vierge Marie Ave regina. F. 82v Notes effacées prière. L’ornementation se compose de 6 grandes miniatures enluminées de belle facture. Chacune de ces miniatures est insérée dans une superbe bordure enluminée (décor floral et végétal, bestiaire, décor en trompe l’œil, armoiries peintes dans la bordure inférieure du fo. 23). Elles présentent toutes les caractéristiques de la peinture abbevilloise des années 1480 : -F. 15 St-Jean l’Evangéliste sur l’île de Patmos avec son symbole. L’aigle tient l’encrier dans son bec. Cadre à colonnes bleues et mur de briques. Joli paysage. -F. 23 Annonciation, avec armoiries dans la marge inférieure. L’ange surprend la Vierge dans sa lecture. Voute céleste reposant sur les colonnes du cadre. Vase avec fleurs de lys séparant l’ange Gabriel de la vierge Marie. -F. 52 David et Bethsabée au bain (repeint au visage de Bethsabée ?). David regarde Bethsabée nue, par la fenêtre. Cadre à colonnes et mur de briques au-dessus. -F. 62v Résurrection de Lazare dans un cimetière. Cadre à colonnes et mur de briques. -F. 79 Sainte Anne Trinitaire : sainte Anne tient la Vierge à l’Enfant dans ses bras. -F. 81 Saint André avec sa Croix. Les bordures d’inspiration ganto-brugeoise sont très soignées et présentent des coqs affrontés au f. 52, des oiseaux et un papillon au f. 14. Ce type de bordures a été importé de Bruges vers 1480-1490 à Amiens par le Maître du livre de prière de Dresde (voir B. Brinckmann, Die flämische Buchmalerei am Ende des Burgunderrechs : der Meister des Dresdener Gebetbuchs und die Miniaturisten seiner Zeit, Turnhout, 1997). Des centaines d’initiales peintes agrémentent chacune des pages du manuscrit. Ce charmant manuscrit à l’usage d’Amiens provient de la production abbevilloise des années 1480. L’Annonciation revient à une autre main aux visages plus doux et plus arrondis. Le reste du manuscrit peut être attribué à une seconde main qui trouve sa place dans l’art picard de la fin du Moyen Age comme l’a décrit Marc Gil dans un article inédit. L’art picard des années 1470-1500 se définit « par le refus de l’illusionnisme flamand pour privilégier des effets avant tout décoratifs, une simplification linéaire des formes et une géométrisation du trait dans un graphisme appuyé » (« Le décor peint de la Chapelle Saint-Eloi (1506) : sa place dans l’art picard de la fin du Moyen Age »). On retrouve ce graphisme appuyé dans le livre d’heures d’Abbeville Bm. Ms. 16. Il existe une thèse consultable à l’université de Lille de Marie-Laure Legrain (Les manuscrits à peinture en Picardie, autour d’Amiens e d’Abbeville, à la fin du Moyen Age (1480-1520), Lille, 2006). Quelques noms de peintres actifs dans les années 1460-1480 ont survécu : Jean Hachette, Colart du bois, Jean Lefebvre, Robert de Hesdinoel. Abbeville abrite les hôtels particuliers de grands seigneurs bourguignons puis français : les seigneurs de Créquy, de Gamaches, de la Gruthuse, de Rubempré, de Monchy, de Rambures, de Melun et de Bonflers. (Marc Gil, « Le contexte de la création à Abbeville et à Amiens (v. 1460-1540) », Saint-Riquier une grande abbaye bénédictine, Paris, 2009, p. 211-234). Séduisant manuscrit enluminé caractéristique de la peinture abbevilloise des années 1480. Provenance : f. 3 note manuscrite « Collignon demeurant à la Saline de dieuze en 1800 », armoiries au f. 23 : d’argent à 3 lions de sable, la langue de gueule, ff. 26v-27 « Ce livre appartient a moy François de Fillelay »
Très bel exemplaire revêtu d’une reliure cynégétique de l’époque. A Paris, de l’imprimerie de Monsieur ; Et se vend chez Théophile Barrois, 1788. Avec approbation et privilège du roi. In-8 de xvi pp., 582 pp., (5) ff., 6 planches à pleine page (dont une en regard de la p. 82) et 3 planches repliées. Pleine basane havane marbrée, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné d’un motif cynégétique répété, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure cynégétique de l’époque. 193 x 122 mm.
Edition originale complète, fort rare, car imprimée aux frais de l’auteur. Elle manquait à la bibliothèque cynégétique du Verne. Huzard 5079. « xvi pp. préliminaire ; 582 pp. : 5 ff. n. ch. (approbation, privilège, explication des planches, errata) ; 8 planches (6 planches d’arbalètes et 2 plans) gravées sur cuivre, dont 3 se dépliant ; plus une 9ème (non numérotée) en regard de la p. 82 : marques des canonniers de Paris ; 2 vignettes sur bois en tête de chaque partie. Edition originale complète. Le nom de l’auteur se lit dans l’approbation et le privilège. Ce livre est non seulement le premier ouvrage français consacré exclusivement au fusil de chasse et à la chasse à tir, mais c’est aussi le premier traité de chasse qui consacre une étude importante à la Sauvagine. La section IV « De la Chasse des oiseaux aquatiques » occupe les pages 502 à 582. » (Thiébaud, 621-622). « Magné de Marolles, garde-du-corps et littérateur, servit pendant quelque temps dans la maison militaire du roi. Entrainé par son goût pour les lettres et pour les recherches bibliographiques, il se retira du service, fixa sa résidence à Paris, et y mourut vers 1792, âgé de plus de 60 ans. » « Ce traité est estimé ; l’auteur y a travaillé constamment, et, à sa mort, on en trouva un exemplaire chargé de notes et d’additions importantes. » « Cet ouvrage nous paroît mériter un accueil favorable de la part des Amateurs de la Chasse. L’Auteur, M. Magné de Marolles, est déjà connu par un petit Traité sur le même sujet, intitulé ‘Essai sur la Chasse au fusil’, imprimé en 1781. Le succès de cet Essai doit faire présumer avantageusement du Traité complet qu’il publie aujourd’hui, qui suppose dans son Auteur des connoissances qui ne peuvent s’acquérir que par une longue pratique. On y trouve d’ailleurs le détail de plusieurs Chasses peu connues, & qui n’ont point encore été décrites, & des recherches curieuses & intéressantes même pour les Lecteurs qui n’ont pas le goût de la Chasse ». (Mercure de France, 1788, pp. 92-93). L’ouvrage est orné de 9 planches en taille-douce dont 3 dépliantes. Très bel exemplaire revêtu d’une plaisante reliure cynégétique. L’exemplaire Marcel Jeanson, en simple peau de truie fut vendu 2 500 € il y a 30 ans, enchère remarquable pour l’époque (Réf : Sotheby’s, mars 1987, n° 385).
Chatoyant manuscrit enluminé orné de 6 peintures à pleine page d’une qualité d’exécution remarquable. Paris, vers 1485. Petit in-8 de 150 ff. sur peau de vélin, le premier et le dernier blancs. Exemplaire réglé. Ecriture gothique à l’encre brune, le calendrier en français en encre bleue, rouge et or. Justification du calendrier : 80 x 50 mm, 17 longues lignes, Justification du texte en latin : 81 x 50 mm, 16 longues lignes, écriture textura, ff. 25v et 86v blancs. Veau brun, plats entièrement ornés d’un décor doré, large motif losangé au centre portant un supra-libris, dos à nerfs, tranches dorées, traces de liens. Reliure lyonnaise du milieu du XVIe siècle. 155 x 103 mm.
Chatoyant manuscrit enluminé orné de 6 peintures à pleine page d’une qualité d’exécution remarquable et de coloris chatoyants, témoignant de l’art des artistes enlumineurs français sous le règne de Charles VIII. Le texte : Ff. 1-12v Calendrier en français avec un saint pour chaque jour de l’année à l’encre or, bleue et rouge dérivé de Perdrizet 1933 (présence de Sainte Arragonde le 30 janvier, de Saint Amant le 6 février, de saint Vaast le 8 août). Ff. 13-18v Péricopes des 4 évangiles. Ff. 18v-25 Obsecro te et O Intemerata rédigés au masculin. Ff. 26-86 Heures de la Vierge à l’usage de Paris. Ff. 87-105v Psaumes de la Pénitence suivis avec s. Denis, s. Gervais, s. Prothais et s. Germain. Ff. 106-112v Heures de la Croix et Heures du s. Esprit. Ff. 113-148v Office des morts à l’usage de Paris. Ornementation : l’ornementation comprend 6 grandes miniatures à pleine page de belle facture. F. 13 Saint Jean l’évangéliste sur l’île de Patmos avec l’aigle et un gros rocher derrière lui. F. 26 Annonciation : la Vierge a les mains croisées sur sa poitrine, son livre est déposé derrière elle, l’ange la salue. F. 87 David vainqueur de Goliath dans un beau paysage formé de collines bleues et vertes. F. 106 Crucifixion : la Vierge et Saint-Jean prient à gauche, le centurion et ses soldats sont sur la droite. Le centurion porte une ceinture nouée. Le ciel est rempli de petits points d’or. F. 110 Pentecôte : la scène est construite sur une diagonale. La Vierge prie devant suivie des apôtres. Saint-Jean est à côté d’elle et Saint-Pierre derrière elle. F. 113 Job sur le fumier avec un ami qui porte une ceinture nouée. Superbes bordures sur quatre coté des miniatures avec troncs écotés et un hybride au f. 13, un héron au f. 87, une femme hybride sur fond d’or au f. 110, un hybride aux ff. 26 et 113 sur fond de parchemin compartimenté. Bordures latérales au f. 18v, 22v, en tête des Heures ff. 48v, 60, 65, 68, 71v, 75, 81v. Initiales sur 1 et 2 lignes à fond rouge et bleu lettre en or, initiales sur 3 lignes parisiennes fond d’or lettre en rouleau blanc et rose et fond rouge lettre en rouleau blanc et bleu. Très beau manuscrit en parfait état enluminé par un artiste à plusieurs noms. J. Plummer et J. Lauga le nomment le Maître du Morgan 26 et situent le début de sa carrière à Langres (J. Lauga, Les manuscrits liturgiques dans le diocèse de Langres à la fin du Moyen Age. Les commanditaires et leurs artistes, 2007, Université de Paris IV, direction F. Joubert, vol. 1, p. 273-284, vol. 2, notice 58, p. 577-611, notice 56, p. 541-560). J. Plummer et Fr. Avril lui attribuent le Jeu des échecs moralisés (Paris BnF., Ms. Fr. 2000). Fr. Avril lui donne le nom de Maître du Romuléon du Musée de Cluny d’après les fragments (Cl. 1804 et Cl 1819) de Limoges, Niort Rés. G.2.F. L’artiste s’inspire de modèles germaniques. Ainsi la comparaison de Jésus devant Pilate du Morgan 26 est l’exacte réplique d’une gravure d’Israël van Meckenem reproduite dans le Bartsch ilustrated 493 (fig. 354-355) comme l’a reconnu J. Lauga. Les échecs moralisés portent les armes de Nicolas d’Anjou, petit fils du roi René fils de Jean de Galabre qui meurt en 1473 mais le style évoque plutôt les années 1480 comme le suggére N. Reynaud en 1993 (Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, cat. 213). L’auteur propose que le manuscrit laissé en souffrance aurait pu être achevé pour René II de Lorraine. M. Herman propose à la suite de Fr. Avril que le manuscrit ait été offert par Yolande D’Aragon à son fils René II de Lorraine (« Enluminure et commande de manuscrit enluminés », Langres à la Renaissance, cat. expo. 19 mai au 7 oct. 2018 Musée d’Art et d’histoire de Langres, Ars-en-Moselle, Langres 2018, p. 336-340 notice 83). N. Reynaud lui attribue le codex 2538 de Vienne La Guerre des Juifs qui semble avoir été peint pour Louis de Laval ou François de Laval. Le manuscrit a été copié par Pierre Rouche de Langres qui a également travaillé à Paris. I. Delaunay propose de l’identifier à Pierre Garnier peintre au service du roi René de 1476 à 1480 qui vient s’installer à Paris vers 1485 (Echanges artistiques entre livres d’heures manuscrits et imprimés produits à Paris vers 1480-1500, Paris université de Paris, ss. La direction de f. Joubert, thése 2000, t. I, p. 186, t. II, p. 57-60). De plus il s’inspire d’un artiste actif à la cour de Lorraine : Georges Trubert. Il reprend ses cadrages à mi-corps dans plusieurs de ses manuscrits. On retrouve le même rocher derrière saint Jean dans les Heures à l’usage de Langres Pierpont Morgan Library M. 26 et la miniature du même sujet dans Chaumont 34. Des petits points dorés pour éclairer le ciel sont communs à la Piéta de New York. Les visages rosés sont très beaux. L’artiste enlumine d’autres manuscrits parisiens (Paris, BnF. Ms. Latin 13295 et 1423). Le manuscrit a été revêtu au milieu du XVIe siècle d’une élégante reliure décorée de style lyonnais. Provenance : de la bibliothèque Marie//de/Lisle avec supra libris partagé entre les deux plats.
Rare bible éthiopienne manuscrite sur peau de vélin. Éthiopie, XIXe siècle. Petit in-4 de (134) ff. sur peau de vélin, 13 figures polychromes à pleine page. Texte écrit à l’encre noire rubriqué sur deux colonnes, avec des titres et des noms de saints écrits en rouge. Exemplaire réglé à la pointe sèche, piqûres de réglure dans les marges extérieures. Relié en veau estampé à froid de l’époque sur ais de bois, dos lisse bien présent. Reliure de l’époque. 205 x 148 mm.
Rare bible éthiopienne manuscrite sur peau de vélin. Elle est écrite en ge’ez, le langage liturgique de l’église éthiopienne. L’un des champs les plus significatifs de la culture éthiopienne est sa littérature, principalement des textes religieux en grec ancien et hébreu traduits en ancien ge’ez. Le ge’ez, l’une des langues les plus anciennes du monde, est encore utilisée par l’église orthodoxe éthiopienne, qui a ses propres coutumes et traditions. Les premières inscriptions en ge’ez (langue sémitique officielle de l’empire d’Axoum) datent du IVe siècle de notre ère, époque où florissait une dynastie puissante, qui reçut des influences grecques et sous laquelle eut lieu la conversion au christianisme. Le ge’ez s’écrit et se lit de gauche à droite, contrairement aux autres langues sémitiques. Le présent manuscrit est d’un format peu courant, ce type de bible étant le plus souvent composée au format in-8. L’illustration, dans les teintes jaunes, bleues et roses, reprend les thèmes de l’iconographie des VIe et VIIe siècles. Elle comprend 13 peintures à pleine page aux couleurs vives et chatoyantes (Saint Georges terrassant le dragon, une Vierge à l’Enfant, Saint Michel archange vainqueur du démon, ...). Précieux manuscrit enluminé éthiopien conservé dans sa reliure d’origine en cuir estampé à froid sur ais de bois.
Précieux manuscrit enluminé éthiopien conservé dans sa reliure d’origine en cuir estampé à froid sur ais de bois. Éthiopie, XIXe siècle. Petit in-4 de (134) ff. sur peau de vélin, 13 figures polychromes à pleine page. Texte écrit à l’encre noire rubriqué sur deux colonnes, avec des titres et des noms de saints écrits en rouge. Exemplaire réglé à la pointe sèche, piqûres de réglure dans les marges extérieures. Relié en veau estampé à froid de l’époque sur ais de bois, dos lisse bien présent. Reliure de l’époque. 205 x 148 mm.
Rare bible éthiopienne manuscrite sur peau de vélin. Elle est écrite en ge’ez, le langage liturgique de l’église éthiopienne. L’un des champs les plus significatifs de la culture éthiopienne est sa littérature, principalement des textes religieux en grec ancien et hébreu traduits en ancien ge’ez. Le ge’ez, l’une des langues les plus anciennes du monde, est encore utilisée par l’église orthodoxe éthiopienne, qui a ses propres coutumes et traditions. Les premières inscriptions en ge’ez (langue sémitique officielle de l’empire d’Axoum) datent du IVe siècle de notre ère, époque où florissait une dynastie puissante, qui reçut des influences grecques et sous laquelle eut lieu la conversion au christianisme. Le ge’ez s’écrit et se lit de gauche à droite, contrairement aux autres langues sémitiques. Le présent manuscrit est d’un format peu courant, ce type de bible étant le plus souvent composée au format in-8. L’illustration, dans les teintes jaunes, bleues et roses, reprend les thèmes de l’iconographie des VIe et VIIe siècles. Elle comprend 13 peintures à pleine page aux couleurs vives et chatoyantes (Saint Georges terrassant le dragon, une Vierge à l’Enfant, Saint Michel archange vainqueur du démon, ...). Précieux manuscrit enluminé éthiopien conservé dans sa reliure d’origine en cuir estampé à froid sur ais de bois.
Ce manuscrit doit être très certainement le plus grand en format et sans doute le plus abouti des Heures peintes par le Maître de Jean Charpentier. France, Tours, vers 1485-90. Manuscrit enluminé sur peau de vélin, en latin et en français ; 1 miniature pleine page, 8 grandes miniatures et 21 petites miniatures par le maître de Jean Charpentier. 96 feuillets le dernier blanc, 5 feuillets vierges, manque des feuillets uniques après les feuillets 13 et 17, et 2 feuillets après les feuillets 37 et 43, cahiers principalement de 8 feuillets (sauf i-ii 6 , xiv 2) ; 22 longues lignes à l’encre carbone ; réglures à l’encre rouge ; foliotation au crayon ; cursiva formata ; calendrier en rouge, bleu et noir, titres en en rouge, bouts-de-lignes et initiales sur une et deux lignes d’une conception délicate en or liquide sur des motifs rouge-brun et bleus, 21 petites miniatures avec bords illuminés aux trois-quarts, les miniatures font de 7 à 10 lignes, principalement 8 lignes, deux d’entre elles sont des initiales historiées (feuillets 82 et 87v), les bords peints représentent des motifs de feuilles d’acanthe colorées et des motifs de fleurs et fruits partiellement colorés sur un fond d’or, dont des dragons, des oiseaux, des représentations grotesques ornementales, des créatures hybrides, etc. , 9 miniatures très grandes ou pleine page avec bordure totale encadrant toute la page par des compartiments légèrement arqués, le tout doté généralement d’une grande initiale et de 4 lignes de texte sous la miniature, la première contenant les premiers mots du texte peints dans le cadre inférieur, (en excellent état avec de grandes marges, quelques petites taches inconséquentes et petites taches dans les marges). Grand in-8 relié en maroquin rouge anglais vers 1700, dos à 5 nerfs à compartiments dorés, titre « hores.mss », riche décor à la Duseuil sur les plats, trois encadrements dont deux à la roulette, motif central quadrilobé orné de rinceaux, feuilles et fleurs, le même fer est apposé de moitié au centre de chaque côté du second encadrement, roulette sur les coupes, tranches dorées, gardes de papier marbré, petit manque en coiffe supérieure, coiffe inférieure légèrement fendue, nerfs et coupe frottés, conservé dans une boîte de palissandre probablement anglaise datant de la fin de l’époque victorienne, vers 1870- 80, incrustations en ivoire, sycomore et bois fruitier imitant les reliures à la cathédrale, bordé de velours rouge, fermoir défectueux et étui dans l’ensemble très fragile. 213 x 152 mm. (calendrier: 125 x 80 mm).
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/06/Heures-a-lusage-de-Catherine.mp4"][/video] Véritable livre d’images, dans un état exceptionnel, ce manuscrit doit être très certainement le plus grand en format et sans doute le plus abouti des Heures peintes par le Maître de Jean Charpentier, un proche suiveur du peintre et enlumineur tourangeau Jean Fouquet et proche collaborateur de Jean Bourdichon. Pour un manuscrit relativement court, le livre contient un grand nombre de miniatures, 9 pleine-page et 21 vignettes accompagnées d’un riche décor secondaire. Il est en excellent état et a été créé sur commande probablement pour une femme nommée Catherine, dont le nom apparaît plusieurs fois. Pourrait-il s'agir de Catherine Le Camus, l’épouse de Jean Charpentier, d’où provient le nom de maître à l’artiste ? D’une perfection technique indéniable, les miniatures contenues dans les présentes Heures dites de Catherine Le Camus présentent une palette lumineuse et une utilisation brillante de l’or liquide. Texte : − ff. 1-6v : Calendrier en latin et français − ff. 7r-10: Péricopes évangéliques. − ff. 13-43v : Heures de la Vierge, à l’usage de Rome − ff. 44 : Heures de la Croix − ff.44v-46v : Heures du Saint Esprit − ff. 47-56v : Psaumes pénitentiels suivis des litanies. − ff. 57-80v : Office des morts à l’usage de Rome − ff. 82v-84v : Diverses oraisons : « Deus qui voluisti » et « Obsecro te ». − ff. 87-95v : Suffrages. Iconographie: L’identification de l’artiste s’est faite sur plusieurs décennies, un artiste anonyme a été pour la première fois reconnu par François Avril dans une publication de 1976. En 1982, John Plummer divise un corpus de manuscrits très proche par le style pictural entre deux enlumineurs qu’il dénomme les « Maître du Morgan 96 » et « Maître du Morgan 366 ». En 1993, Nicole Reynaud signale que les manuscrits new-yorkais sont « trop apparentés dans la modestie de leur ambition pour ne pas être issus d’un même atelier qu’il est plus prudent d’étudier comme un ensemble unique », l’œuvre de l’atelier dès lors regroupé autour du « Maître de Jean Charpentier », nom d’emprunt donné à partir d’un livre d’heures exécuté pour Jean Charpentier, notaire et secrétaire du roi de France Charles VIII. Beaucoup des livres d’heures produits étaient à l’usage de Tours mais l’atelier semble avoir travaillé dans une zone plus vaste qui allait de l’Anjou au Poitou en passant par le Comté de la Marche et même Rouen. Le style est caractérisé par une large palette de couleurs avec des ors liquides, du bleu, vert, rouge et mauve ; des personnages aux postures fières, la peau blanche, le front large et des drapés somptueux (voir l’Annonciation). Les compositions trahissent l’influence de Jean Fouquet et la technique se rapproche du Maître d’Adelaïde de Savoie (actif à Angers et Poitiers entre 1450 et 1470). - Liste des miniatures pleine page : – f.13r : Annonciation – f.23v : Nativité – f.26r : Annonce aux bergers – f.29r : Adoration des mages – f.31v : Circoncision – f.24r : Mort de la Vierge – f.44v : Pentecôte – 92r : David et Bethsabée – f.47r : Job sur son fumier recevant ses trois amis. Provenance: ce manuscrit fut réalisé pour une femme appelée Catherine et citée dans les prières figurant sur les feuillets 82 et 88v. Sainte Catherine est également la première Sainte figurant dans les suffrages des feuillets 93-93v. Il serait heureux de rapprocher cette Catherine à la femme de Jean Charpentier, Catherine Le Camus. Elle aurait pu recevoir ce livre en cadeau ou l’aurait commandé après avoir admiré le manuscrit de son mari que notre artiste avait réalisé. Bibliographie: - Avril (François), « Manuscrits à peintures d’origine française à la Bibliothèque nationale de Vienne », Bulletin Monumental, 134 : IV (1976), p. 333-335 et fig. 2 et 3 (329-338). - Plummer, The Last Flowering, French Painting in Manuscripts, 1420-1530, from American Collections, 1982, cat. 59-61, p. 44-46. - Avril et Reynaud, Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520. Quand la peinture était dans les livres, 1993, cat. 158-159, p. 288-290.
Le journal manuscrit des évènements politiques et militaires, de l’année 1688. S. l. n. d. [Paris, vers 1715]. In-folio de (46) ff., 9 double-page aquarellées. Plein maroquin rouge, dentelle du Louvre encadrant les plats, armes royales frappées or au centre, dos à nerfs richement orné de fleurs-de-lys et étoiles dorées, roulette dorée sur les coupes, roulettes intérieure dorée, tranches dorées. Epidermures. Reliure de l’époque. 445 x 307 mm.
Le journal manuscrit des évènements politiques et militaires, de l’année 1688. Calligraphié avec soin à l’encre noire il retrace avec maints détails très précis les évènements troublés de cette période du règne de Louis XIV durant laquelle la France se trouve en guerre avec la plupart des États voisins. « La révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685 venait de soulever la conscience protestante… Le 9 juillet 1686, l’Empereur, l’Espagne, la Suède, la Bavière et les princes du cercle de Franconie forment contre lui la ligue dite d’Augsbourg. Lorsqu’un nouveau conflit l’oppose au pape à propos des “franchises” dont jouissait à Rome, le quartier de l’ambassade de France, il saisit Avignon et le Comtat Venaissin. Il fait occuper Cologne et le Palatinat. C’est dans une atmosphère de véritable haine anti-française que l’on apprend, en Europe, le coup de théâtre qui y modifie profondément les rapports de forces : la révolution anglaise de 1688 qui détrône le Stuart francophile et catholique Jacques II pour le pire ennemi de Louis XIV, Guillaume d’Orange. Les hostilités débutent en septembre 1688 et sont aussitôt marquées par son acte atroce : la dévastation systématique du Palatinat décidée par le roi, à l’instigation de Louvois. » G. Duby, L’âge classique, p. 299. Le traité s’inscrit dans ce contexte et relate les principaux évènements. Le manuscrit est illustré de 9 grands plans et vues sur double-page (570 x 440 mm), finement aquarellés à l’époque, en coloris très frais : Vue et plan de la forteresse de Mongast en Hongrie. – Nouvelles fortifications de la forteresse de Mongast. – L’armée impériale devant Belgrade. – Plan détaillé de la ville, du château et des faubourgs de Belgrade. – Plan de Philisbourg, la ville, l’ouvrage couronné, l’ouvrage à corne. – Situation de la ville et du Château de Manheim. – Plan de Manheim et de ses nouvelles fortifications. – Plan de Frankedal. Y figure aussi en bonne place le plan de la place forte de Ath, édifiée par le maréchal de Vauban et « dont la fortification peut servir de modèle parfait de cet art. » Précieux manuscrit de présent destiné à la maison royale revêtu d’une reliure en maroquin rouge de l’époque, ornée de la dentelle du Louvre et des armes du roi Louis XIV.
Œuvre de Pierre Matthieu, historiographe du «bon roi Henri». A Lyon, De l’Imprimerie de Pierre Michel. Avec privilège. 4 septembre 1595. In-4 de (4) ff. titre compris, 104 pages, 1 portrait à pleine page et 1 grande planche double. Maroquin caramel, triple filet doré, chiffre répété en semé sur les pats, dos orné du chiffre répété, doublure et gardes de moire chocolat (Honegger). 258 x 187 mm.
Edition originale rarissime de l’un des plus beaux et intéressants livres consacrés au roi henry IV dont un seul autre exemplaire est apparu sur le marché public national et international depuis cinquante ans. Pierre Berès cataloguait 10000 € en 1995, il y a 29 ans, un exemplaire lavé, médiocre, relié en demi-velin à coins moderne. Brun, p. 181; Vinet, n°479; Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°512. «Livre très rare» mentionne Ruggieri, n°327. Un seul exemplaire serait répertorié en Grande Bretagne: British Library et trois aux U.S.A: New York Public Library, Michigan State Univ. et Walters Art Museum. Parmi ces quatre exemplaires plusieurs sont incomplets de la superbe grande planche dépliante imprimée en 1595 présente à l’état neuf dans notre exemplaire. Le 27 février 1594 l’onction sacrée et le couronnement à Chartres faisaient vraiment d’Henri IV le roi de France et le «Très chrestien». Le 22 mars le gouverneur Brissac et le prévôt des marchands ouvraient les portes de Paris aux troupes royales. La ville était ainsi prise sans coup férir et presque sans combat. En quelques mois toutes les villes du royaume allaient suivre l’exemple de la capitale. La paix définitive serait signée à Vervins le 2 mai 1598. Dans ce contexte encore troublé les entrées triomphantes de Henri IV dans les grandes villes de son royaume revêtaient un éclat tout particulier et notamment l’entrée du Monarque dans la ville de Lyon, le 4 septembre 1595. Célébrée au lendemain de la signature de l’«Edit deNantes» et de la paix de Vervins, l’Entrée de Henry IV dans la ville de Lyon fut l’objet de fastes inusités. Le roi arrive en bateau à Veise où se forma le somptueux cortège qui s’élança vers Lyon en traversant de multiples arches décorées de statues, colonnes et pyramides. La plupart sont représentées sur la grande planche dépliante non signée mais vraisemblablement dessinée par un artiste italien. L’auteur, Pierre Matthieu, embrassa avec ardeur le parti de la ligue, et se signala par son attaque pour les Guises. Cependant la ville de Lyon s’étant soumise en 1593 à l’autorité royale, il fut l’un des députés envoyés à paris pour présenter au roi l’hommage de la fidélité des habitants. Dès ce moment, Matthieu devint l’un des partisans les plus zélés d’ Henri IV; et il se chargea de diriger toutes les fêtes qui eurent lieu à Lyon, lorsque ce prince visita cette ville en 1595. Le roi lui témoigna particulièrement sa satisfaction des soins qu’il avait pris, et lui accorda un privilège pour l’impression de ses ouvrages. Matthieu ne tarda pas à se rendre à Paris, où, sur la recommandation du président Jeannin, Henri IV l’appela pour le charger d’écrire son histoire. Le roi, dans ses loisirs, entretenait lui-même Matthieu des particularités de son règne: assuré de l’amour et du respect de la postérité, il invitait surtout son historien à s’exprimer avec une entière franchise, à ne se permettre aucune réticence. «Il faut, disait-il, des ombres dans un tableau pour en rehausser les vives couleurs. Si l’on ne parlait de l’un, on ferait doute de l’autre: la flatterie rendrait la vérité suspecte.» Matthieu remplaça Duhaillan dans les fonctions d’historiographe, dont il avait déjà le titre. Après la mort de Henri, il fut également attaché à Louis XIII, qui lui témoigna les mêmes bontés que son père. Le volume est orné d’un beau portrait du roi Henri IV dessiné le 13 décembre 1593 et gravé au burin pour cette édition en 1595. Le texte, fort intéressant, révèle le faste de la cérémonie. «Dès la pointe de ce jour, l’un des plus doux & plus beaux de l’année, les rues furent tapissées, le pavé couvert de sable. Monsieur Laurans Conservateur des Privilèges des foires de Lyon, qui à son tour était entré pour ce mois en la charge de sergent Major, fit armer & conduire les compagnies des trente & six quartiers de la ville aux faubourgs de Veise au lieu où il les devait mettre en ordre, pour marcher devant le Roy. Monsieur Sève Capitaine de la jeunesse de Lyon fit sonner ses trompettes pour monter à cheval. Tous les corps de tous les ordres de la ville se preparerent pour marcher en leur rang. Sur les huit heures du matin après la Messe, le Roy entra au bateau pour monter sur la rivière jusques à la Clare où était le Theatre des premieres cérémonies. Ce bateau était d’une belle & riche structure, à douze rames, le couvert au dehors peinturé en écailles d’argent, le dedans de damas incarnat & blanc, avec les rideaux de même étoffe: à la poupe sur le gouvernail était un Lyon de bronze doré. Le Roy apres son diner se fit voir en son trône royal eslevé sur un échafaud de septante pied de longeur & trente de largeur, dont le dessus était couvert de taffetas vert, le parterre de tapisserie, les barrières d’autour de tapis, avec deux escaliers afin que ceux qui se presenteraient à sa Majesté puissent monter & descendre sans désordre. A la droite du dais & siège du Roy y avait une grande table d’attente en ovale, environnée de festons de lierre & or clinquant. Le Roy était vêtu de toile d’argent enrichie de perles & broderies monté sur un cheval blanc & harnaché de blanc, environné des Gentils-Hommes de la garde de son corps, avec les hallebardes & hocquetons blancs, faicts d’orfèvrerie. Sa Majesté était suivie par monseigneur le Duc de Guise, monsieur le Maréchal de Brissac, & plusieurs autres grands seigneurs. Comme on marchait en cet ordre, S.M. arriva à la porte du faubourg de Veyse, laquelle était revêtue d’un avant-portail à la rustique, qui soutenait une longue voute de verdure, au fond de laquelle paraissait un Saturne couché sur une gerbe d’or, ombragé d’un Chêne, dont la chevelure était frisée de toutes sortes de fruits, tenant en main une corne d’Amalthee qu’il presentait à un Lyon, au milieu d’un beau & riant paysage. Le Roy passant outre arriva à la porte neuve du Pont-levis où Messieurs les Echevins l’attendaient pour lui présenter les clefs de la ville. On lui présenta aussi le Poile de drap d’or, enrichi de fleurs de Lys, armes, chiffres & devises de sa Majesté, faites en broderie. Comme le Roy approcha de la principale porte de la ville qui est à pierre fize toutes les cloches commencèrent à sonner, & l’artillerie à canonner, avec un tel bruit que quand l’air eut été en tonnerres & éclairs il se fut rasséréné, & Jupiter n’eut sceu faire ouyr son foudre. Devant cette porte fut élevé un grand arc, d’une belle & ingénieuse architecture, haut de cinquante pieds, large de vingt & deux, ses statues & figures de bronze, ses colonnes & pilastres ceints de marbre blanc, revêtu des admirables effets de la gloire & vaillance du Roy. Le premier ordre était Dorique ayant à chaque côté de l’Arcade deux colonnes cannelées, liées d’un laurier de bronze, sur un piédestal, …» Belle illustration comprenant une planche double à l’eau forte, non signée, qui rappelle un peu le style de celles du recueil de Tortorel et Périssin; elle représente les méandres du cortège passant sous les cinq grands arcs de triomphe érigés dans la ville, au bord de la Saône, au milieu d’obélisques, de colonnes et de statues allégoriques; les personnages, à pied ou à cheval, portant armes, drapeaux et emblèmes, suivent le roi, à cheval, sous un dais. Précieux volume, lavé comme les exemplaires Berès et Sourget avec un ex-libris gravé portant les initiales PR et la devise Notre-Dame protège la France et la lignée de nos rois, indéterminé et l’ex-libris Jean-Paul Barbier-Mueller. Deux feuillets liminaires intervertis et marge blanche du dernier cahier N légèrement plus courte.
Splendide recueil de fleurs et plantes délicatement coloriées à l'époque. London, Printed for the Author, John Rivington, 1755-1760. 2 volumes in-folio de : I/ (3) ff., 100 pp. de texte, 150 planches à pleine page ; II/ (1) f., pp. 101 à 200, planches 151 à 300 dont 2 dépliantes, (2) ff. ; 3 premiers ff. du tome I restaurés et réemmargés sans manque, 5 pl. légèrement piquées, 8 brunies ou tachées, pte déchirure à 1 pl. dépliante sans manque. Un dessin à l'encre, non signé a été relié p. 30 du tome I. Demi-maroquin rouge à petits coins de vélin crème, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure moderne. 410 x 252 mm.
Edition originale illustrée de 300 très belles planches hors texte gravées sur cuivre par Jefferys, Mynde, Miller..., dont 2 dépliantes, toutes finement coloriées à l'époque. Brunet, V, 1718 ; Nissen, 1378 ; Pritzel, 6241 ; Graesse, Trésor de livres rares, p. 525 ; Great Flower Books p. 121 ; Dunthorne 209 ; Henrey 1097 ; Hunt 566 ; Stafleu and Cowen TL2 6059. Splendide recueil de fleurs et plantes délicatement coloriées à l'époque. Philip Miller (1691-1771) fut l'un des grands admirateurs de Linné dont il adopta, à partir de 1768, les principes et la nomenclature. Le présent ouvrage fut commencé en 1755 et achevé seulement 5 ans plus tard. Miller succéda en 1722 à son père au poste de surintendant du jardin de la compagnie des apothicaires à Chelsea et, sous sa direction, ce riche établissement ne tarda pas à devenir le plus riche d’Europe pour les plantes étrangères. C'est par ses soins qu'un grand nombre de plantes exotiques ont été acclimatées avec succès en Angleterre ; et ses relations nombreuses et multipliées avec les plus célèbres botanistes, soit en Europe, soit dans les Indes, ont puissamment contribué à répandre les découvertes botaniques. Il se fit d'abord connaître par quelques mémoires insérés dans les Transactions philosophiques ; mais son Dictionnaire des jardiniers, publié en 1731, souvent réimprimé, mit le sceau à sa réputation. Linné disait que ce livre serait le dictionnaire des botanistes, plutôt que celui des jardiniers. L'auteur eut le bonheur peu commun d'en donner, trente-sept ans après, la huitième édition. Dans les premières, il n'avait suivi que les méthodes de Ray et de Tournefort ; mais dans l'édition de 1768, il employa les principes et la nomenclature de Linné, dont il finit par devenir un des plus zélés admirateurs. Conçu initialement comme un complément à une publication antérieure, l’ouvrage de Miller "is a sufficiently complete work and may be rated on its own merits" (Hunt). Dans la préface, Miller explique ses intentions de publier une planche pour chaque plante de chaque genre connu, mais il abandonna ce projet afin de se consacrer à "...those Plants only, which are either curious in themselves, or may be useful in Trades, Medicine, &c. including the Figures of such new Plants as have not been noticed by any former Botanists." “The plants illustrated were either engraved from drawings of specimens in the Chelsea Physic Garden or drawings supplied by Miller's numerous correspondents, including John Bartram, the Pennsylvania naturalist (cf. plate 272), and Dr. William Houston, who travelled widely in the Americas and West Indies and bequeathed Miller his papers, drawings, and herbarium (cf. plates 44 and 182). For the plants drawn from examples in the Garden, Miller employed Richard Lancake and two of the leading botanical artists and engravers of the period, Georg Dionysius Ehret and Johann Sebastian Miller. Like Miller's ‘Catalogus Plantarum’, many of the etched and engraved plates are delicately printed in colour to give a more life-like impression after hand colouring.” L’ouvrage parut au moyen d’une souscription, en 50 livraisons mensuelles, chacune contenant 6 planches, entre le 25 mars 1755 et le 30 juin 1760. L’ouvrage fut à nouveau imprimé en 1771 et en 1809. Très bel exemplaire provenant de la bibliothèque P. Barfoot avec ex-libris manuscrit. Les exemplaires complets de cette première édition sont rares.
Edition originale de cet ouvrage illustré par Miro. Paris, 1978. In-4 carré en feuilles. Conservé dans la couverture d’origine illustrée par Miro. Boite de protection en toile jaune. Édition originale, tirée à 175 exemplaires sur vélin d’Arches, celui-ci numéroté 8/175. Il a en outre été tiré 20 exemplaires hors commerce.
L’ouvrage est illustré de trois eaux-fortes originales de Miro, dont une en couverture et une formant triptyque. L’auteur a signé le colophon et l’artiste le triptyque. Très bel exemplaire de ce livre d’artiste recherché, extrêmement bien conservé dans la couverture illustrée originale.
Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. Et se vendent à Paris, chez B. Moncornet, rue S. Jacques, s.d. [vers 1650]. - [Suivi de] : Portraits, Noms et Qualitez des Ambassadeurs assemblez tant a Munster qu’Osnabruk, pour le Traité et Conclusion de la Paix Generalle. Et se vendent à Paris chez B. Moncornet, rue S. Jacques, s.d. Soit 2 ouvrages reliés en 1 volume in-4 de : I/ (1) f. de titre et 65 portraits, pte. rest. angulaire à 1 pl. sans atteinte au portrait, pale mouillure ds. la partie sup. de 5 planches ; II/ 1 titre et 35 planches, pte. dech. marginale à 1 pl. ss. atteinte à la gravure, pte. mouillure à l’angle de 5 pl. Vélin souple de l’époque, dos lisse, qq. taches. Reliure de l’époque. 264 x 198 mm.
Edition originale et premier tirage de ces deux superbes et rarissimes suites de portraits gravés des rois de France et de personnalités de l’Europe du XVIIe siècle. Balthasar Moncornet [Montcornet], né vers 1600 à Bruxelles, mort le 11 août 1668, est un graveur et marchand d’estampes d'origine wallonne arrivé à Paris en 1602. Il est l'auteur de portraits de nombreuses personnalités du XVIIe siècle. Balthasar est mis en apprentissage par son père le 31 octobre 1612 pour 3 ans et demi chez Carel van Boeckel, l'époux d'Anne Moncornet, probablement son beau-frère, pour 150 lt. Il est logé, nourri, chauffé et éclairé par son maître. À cette époque son père et lui habitent rue des Gobelins. Une fois établi, Balthasar prend plusieurs apprentis : Linen Antens pour 5 ans le 10 janvier 1626, Pierre Davoot pour 6 ans le 18 mars 1638, Jean Sanné pour 4 ans le 15 mai 1648, enfin Balthasar Vaudresse pour 6 ans le 2 août 1650. À partir de décembre 1645, Balthasar déménage son magasin et son atelier d'estampes rue Saint-Jacques (Paris) à l'enseigne de la Belle Croix, face à l'église Saint-Yves, dans une maison louée par le couvent des Mathurins. Il rachète le 15 juin 1650 tous les ustensiles et outils de graveur appartenant à la veuve de Michel Wanot, graveur du roi, pour 3000 lt. Le 10 janvier 1662, il signe un contrat d'association avec J. Sauvé. Après 1668, sa veuve perpétue l'activité de son mari, tant pour l'édition que pour le commerce. La production de Balthasar est riche, notamment, de plusieurs centaines de portraits gravés de petite taille, édités séparément ou regroupés dans des recueils, activité dans laquelle il est précurseur. Les portraits de la première suite présentent les monarques qui se sont succédé sur le trône de Pharamond (370-428 ?), considéré comme le premier roi de France, à Louis XIV (1643-1715). La seconde suite est consacrée aux ambassadeurs assemblés tant à Munster qu’à Osnabrück pour la signature du Traité de Paix Générale. Trois Traités signés à Münster en 1648 ont mis fin à la guerre de Trente ans, qui ravageait l’Empire depuis le début du XVIIe siècle, et à laquelle participaient la France et la Suède, l’Espagne et les Provinces-Unies. Il faut mettre à part le premier. Les deux autres traités qui furent signés le 24 octobre sont aussi connus sous le nom général de traités de Westphalie. L’un concernait le rétablissement de la paix entre la Suède, alliée de la France, et l’Empire : il était le résultat de négociations menées à Osnabrück, et l’appellation de ‘traité d’Osnabrück’ lui est souvent donnée par erreur. L’autre établissait la paix entre la France et l’Empire. Moncornet représente 35 personnalités ayant pris part à cette assemblée et à la signature de ce Traité en 1648 : Henry d’Orléans, Gaspard comte de Pignoranda Plenipotentiaire d’Espagne, François de Andrada plenipotentiaire de Portugal, Axelius Oxesteren chancelier de Suède, Mathias de Crachan plenipotentiaire de Pologne, Claude Chabot Marquis de St Mauric plénipotentiaire de Savoie, Godard de Reede plenipotentiaire des Provinces Unies, etc. Très bonnes épreuves de ces 100 portraits sur cuivre si expressifs. Précieux exemplaire à très grandes marges conservé dans son vélin souple de l’époque. Ces deux suites sont rarissimes complètes. Nos recherches nous ont permis de localiser 3 exemplaires complets de la première suite dans les Institutions publiques françaises : Bibliothèques d’Amiens, Guéret et B.n.F. Un seul exemplaire complet de la seconde suite localisé en France : B.n.F. Nombreuses marques manuscrites de provenance sur le premier feuillet de garde.
Très rare suite de lithographies coloriées consacrées par Henry Monnier à la vie parisienne. Paris, Gihaut frères, 1828. In-4 oblong de 10 planches lithographiées chiffrées. Conservé dans la couverture imprimée sur papier rose de l’éditeur servant de titre. 340 x 258 mm.
Très rare suite de lithographies consacrées par Henry Monnier à la vie parisienne. Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 548; Bulletin Morgand et Fatout, n°10545. Suite de 10 lithographies humoristiques à la plume coloriées et numérotées. Elles s’intitulent: Les Sots sont ici bas pour nos menus plaisirs, Un Futur, Une Education à faire, Inutilités, On ne vous voit plus, Milord!, Les rafraichissemens sont pour les dames, Une demoiselle à produire, Des Mamans de Comédie, Monsieur mon Fils est-il chez lui?, Le Contentement de sa personne. Henry Monnier (1799-1877) est un dramaturge, caricaturiste et acteur français. Entre 1827 et 1832, il réalise plusieurs albums de lithographies, croquant les mœurs et physionomies de ses contemporains, de la grisette à l’employé de bureau. «On le voit, s’il y a caricature, c’est d’une caricature facétieuse qu’il s’agit, empreinte d’humour, encline à la satire joyeuse qui vise à détrôner la vanité, à épingler les ridicules. Les ‘Mœurs parisiennes’ ont une jovialité communicative: des protecteurs bedonnants et parfois visiblement libidineux faisant la cour à de fausses ou à de vraies naïves demoiselles; ou, réciproquement, des dames à la maturité avancée et aux formes lourdement avantageuses, minaudant comme des servantes de comédie aux propos d’un jeune homme audacieux…» (J.-L. Cabanès, La fantaisie post-romantique, p. 461). Bel exemplaire de cette rare suite de lithographies coloriées à l’époque, conservé dans la couverture imprimée sur papier rose de l’éditeur. Nous n’avons pu localiser aucun exemplaire de cette très rare suite dans l’ensemble des Institutions mondiales. Nos recherches ne nous ont permis de trouver aucun exemplaire de cette rare suite passé sur le marché public depuis le début des relevés, il y a quarante ans.
Imprimées par Anthoine Verard en l’année 1503. Imprimez à Paris pour Anthoine Verard, libraire demourant à Paris devant la rue Neuve Nostredame à lymaige Sainct Jehan l’évagelliste ou au palais devant la chapelle ou l’onchante la messe de messeigneurs des présidens, s.d. (1503). 3 tomes en 2 volumes in-folio de I/ (10) ff., 301 ff. dont 1 grande gravure, II/ (8) ff., 202 ff., (6) ff., 128 ff., petite déchirure restaurée à l’angle inférieur de la page 1 du tome 1 et au bas du titre du tome 2. Plein maroquin rouge, plats encadrés de filets dorés, dos à nerfs finement ornés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de Trautz-Bauzonnet. 333 x 223 mm.
Seconde édition originale, très voisine de la première parue cette même année 1503. Mac Farlane n° 176 ; Tchemerzine, IV, 859. 861; Brunet III, 1831‑183; Bechtel M-469. Exemplaire exceptionnel par sa grandeur de marges: hauteur 334 mm. Précieuse édition gothique de grande rareté des chroniques de France et d’Angleterre considérée comme «l’un des chefs-d’œuvre des impressions gothiques françaises.» C’est la seconde après la princeps imprimée elle aussi pour Vérard début 1503: 45lignes par colonne, à l’adresse: «devant la Rue Neuve Notre-Dame» qui permet de la dater 1503, alors que l’édition précédente est à l’adresse «à petit pont». La qualité typographique de cette très élégante édition gothique est soulignée par les bibliographes. «Ces deux éditions (de Monstrelet) sont les plus belles qui aient été imprimées en lettres gothiques». (Brunet). Attaché au service de Jean de Luxembourg Enguerrand de Monstrelet était bailli de Compiègne en 1430. Lorsque Jeanne d’Arc tomba au pouvoir des Bourguignons, Monstrelet assista à son entrevue avec le Duc de Bourgogne. Prévot de Cambrai en 1444, il entreprit de son propre chef de continuer la Chronique de Froissart qui s’était arrêtée en 1400. Sa chronique très précieuse couvre les années 1400 à 1467. Il en rédigea lui-même les deux premiers livres; le troisième est l’œuvre de Matthieu de Covey ou d’Escouchey son continuateur. Monstrelet se veut un chroniqueur fidèle et précis de la France traumatisée par la guerre de centans: guerres civiles entre les maisons d’Orléans et de Bourgogne, occupation de Paris et de la Normandie par les Anglais, expulsion des Anglais du territoire français… Rabelais fustigea férocement Monstrelet dans son Pantagruel (Livre III). Lui reprochant d’être «baveux comme un pot à moutarde», il lui assigne «un chaperon vert et jaune à oreilles de lièvre». Ce jugement bien sévère est contredit par la critique historique qui voit en Monstrelet un chroniqueur «exact et consciencieux», soucieux du sérieux de ses informations, de la fidélité des dates, et d’un style simple et clair. Douet d’Arcq reconnaît ainsi que cette chronique contient «des pièces très instructives qui en font le guide le plus sûr pour pénétrer dans le détail si complexe des faits qui ont signalé la première moitié du XVe siècle.» La chronique de Monstrelet est un témoignage important pour l’histoire de la première moitié du XVe siècle. «C’est un récit original, dans lequel l’auteur mêle adroitement sources écrites et témoignages oraux. Il confronte ses différentes informations, les vérifie, les critique, et ajoute son expérience personnelle». Références: R. de Brandt de Galametz, Le chroniqueur Monstrelet gentilhomme picard, Abbeville, 1886, extrait des Mémoires de la société d’émulation d’Abbeville. – A. Lesort, Notes biographiques sur le chroniqueur Enguerrand de Monstrelet, Paris, 1909, extrait du Bulletin historique et philologique. – H. Moranvillé, Note sur quelques passages de Monstrelet, dans BEC, t.62 (1901), p.52-56. Cette édition gothique s’ouvre sur chacun des 3 titres par une belle initiale L, de style calligraphique avec profils de grotesque très évocatrice du fonds Vérard (105x48mm). Cette initiale se retrouve dans l’«Hortus Sanitatis» imprimé pour Vérard vers 1500, (reproduite dans Fairfax Murray. Early Frenchbooks, n° 227) et dans les «Épîtres de St Pol», s.d. (reproduite dans Claudin. Histoire de l’Imprimerie. II. p 503). Une splendide gravure sur bois (180 x 150 mm) (qui serait le siège de Lille, différent du bois de la première édition) représente Roi et soldats en armures et combats devant une ville assiégée, au feuillet 163 du tome Ier. La scène élégante est bien campée et les détails architecturaux de grande beauté. «Le dessin est ferme, les tailles déliées. Il y a de la souplesse dans les attitudes des personnages du premier plan, dont les visages expriment la diversité des sentiments qui les agitent». La grande Marque de Vérard est apposée au recto du dernier feuillet du second volume (Renouard,1088). Monstrelet résida la plus grande partie de sa vie à Cambrai, possession du duc de Bourgogne. Il avait été pourvu dès 1436 de l’office de lieutenant de gavenier de Cambrai, - les gaves ou gavènes étant la redevance annuelle que les sujets des églises du Cambraisis payaient au duc de Bourgogne, pour la garde de ses églises, qui lui appartenaient en qualité de comte de Flandre. Bailli du chapitre de Cambrai en 1436, il devient prévôt de la ville de Cambrai, et le restera jusqu’à sa mort vers la mi-juillet 1453. Historien, il accompagnait le duc Philippe dans ses voyages et campagnes, ce qui lui permit de décrire nombre d’événements, dont il avait été le témoin visuel. Pour preuve, sa translation de la visite du duc Philippe à Jeanne, après sa capture sous les murs de Compiègne: «laquelle (Jeanne) icelui duc alla voir au logis ou elle étoit, et parla à elle aucune paroles, dont je ne suis mie bien recors, jà soit ce que j’y étois présent» désarmant aveu de candeur de la part du chroniqueur. Monstrelet se veut le continuateur de l’œuvre de Froissart: «Et commencera cette présente Chronique au jour de Pâques communiaux, l'an de grâce 1400, auquel on finit le dernier volume de ce que fit et composa, en son temps, ce prudent et très renommé historien maître Jean Froissart, natif de Valenciennes, en Hainaut, duquel, par ses nobles œuvres, la renommée durera par longtemps.» Le premier volume de Monstrelet s’arrête en 1422 « au trépas du très chrétien roi de France de très noble mémoire, Charles le Bien-Aimé, sixième de ce nom ». Le deuxième volume couvre la période octobre 1422 à l’an de Grâce 1444. Le troisième volume ne peut être attribué à Monstrelet, et nous rejoignons parfaitement l'avis de l’Historien Buchon, qui dès 1836 dans son « Choix de chroniques et mémoires de l’histoire de France » attribue les faits relatés de 1444 à 1467, à Matthieu d’Escouchy, Monstrelet étant mort en 1455. Matthieu d'Escouchy déclare lui‑même que Monstrelet s'est arrêté en 1444 et qu'il commence en conséquence sa continuation à partir de cette année. Avec la guerre de Gand, Matthieu d'Escouchy reprend presque littéralement les écrits d'un autre chroniqueur : J. du Clercq, et ceci jusqu'à 1467, fin du troisième volume et de notre deuxième tome. La présentation, en deux tomes, des trois volumes de chroniques d'Enguerrand de Monstrelet par l'éditeur imprimeur Antoine Vérard s'explique par le fait qu'il n'était pas bien entendu au courant de ces recherches plus tardives. Quoi qu'il en soit sa présentation des chroniques en deux tomes est parfaitement équilibrée : le premier tome couvre le volume I et comporte 313 folios. Le second 345, respectivement 210 feuillets pour le volume II et 135 pour le volume III. Au feuillet 00ii du premier volume, la complainte extraordinaire du pauvre commun et des pauvres laboureurs de France: Hélas! hélas! hélas! hélas! Gens d’armes et les trois estats, Prélas, princes et bons seigneurs, Qui vivez sur nous laboureurs, Bourgeois, marchands et avocats, Confortez nous d’aucun bon ayde, Gens de mestiers grans et mineurs Vivre nous fault, c’est le remède… Remarquable exemplaire de Sir Edward Sullivan, immense de marges, revêtu d’une riche reliure en maroquin rouge réalisée par Trautz-Bauzonnet, ainsi décrit dans la vente Sotheby’s du 3 juin 1890, n° 1440: «Very fine copy in red morocco super extra», £ 21-10s to Rimell; William O’Brien, bequest booklabel dated 1899; library stamp on titles. This was one of the more expensive books bought by O’Brien. Ce superbe exemplaire de l’un des livres fondateurs de l’histoire de France, imprimé en 1503, est rarissime en belle condition.
De la bibliothèque du Docteur Bernard. Se vend à Paris, chez l’Auteur, 1772. In-12 de (3) ff., 4 planches de portraits royaux, 170 planches de cavaliers numérotées 169, 1 planche avec les noms des couleurs et métaux, (2) ff. de table. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 158 x 91 mm.
Première édition entièrement aquarellée à l’époque. « Hand-colored engraved title page; two-page engraved « Avertissment »; 170 numbered plates, with no. 140 appearing twice, and 5 unnumbered engraved plates, all hand-colored; 2 engraved leaves of table of contents. Fine and complete copy of an important plate book on French military uniforms « a very beautiful suite, quite-rare complete » (Colas). The plates by the French engraver Littret de Montigny, depict soldiers and cavalrymen from different units of the French military during the reign of Louis XV, each wearing his standard uniform surrounded by his unit’s colors, and each with an engraved caption giving the date of the unit’s establishment and describing its uniform and colors. In addition there are four unnumbered royal portrait plates of Louis XV, Louis Dauphin, Louis Stanislas and Charles Philippe.” Cohen 735 ; Colas 2137 ; Lipperheide (1965) Qk13. « Cet ouvrage est utile & bien exécuté. On peut pas son secours distinguer les uniformes des différents régiments. L’auteur y a joint des notes instructives & a fait représenter par les figures les mouvements de l’exercice, de l’escrime & de l’équitation ». (Mercure de France, 1772). « Très belle suite fort rare complète, elle existe également non coloriée. Montigny est le pseudonyme du graveur C. A Littret ». (Colas, Bibliographie générale du Costume et de la mode). Précieux exemplaire relie en maroquin rouge de l’époque présentant tous les uniformes militaires de la France au XVIIIe siècle : « à commencer par la Maison du Roi jusqu’à la dernière compagnie tant Infanterie que Cavalerie, Troupes légères, Dragons, Hussards et Légions ; les Drapeaux, Etendards et Guidons de chaque Régiment avec la date de leur création… L’Auteur de cet ouvrage désirant le rendre utile et agréable y a joint l’exercice, un extrait de l’escrime et les principaux mouvements Caprioles et Allures du cheval. » Une étiquette apposée sur le titre donne le prix des différents exemplaires disponibles chez l’auteur, en blanc, broché coloré, en veau coloré ou relié en maroquin doré. Livre rare et précieux : un exemplaire modeste, en reliure du XIXe siècle de Chambolle-Duru vient d’être adjugé $ 17 500 le 25 octobre 2019 par Christie’s New York (n°148). Très bel exemplaire provenant de la bibliothèque du Docteur Bernard avec ex-libris et de la Librairie Lardanchet, relié en élégant maroquin rouge de l’époque.
Les drapeaux de 30 districts de Paris dessinés par Moreau le Jeune dans la nuit du 18 juillet 1789. s.l.n.d. [Paris, 1789].Grand in-4 composé de 30 planches à pleine page montées sur onglets. Veau marbré, plats richement décorés de fleurons d’angle et roulettes dorées, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée. Reliure postérieure. 273 x 215 mm.
Le plus rare des livres français illustrés du XVIIIe siècle, de la plus grande rareté en coloris de l’époque. Cohen 248. Le présent exemplaire comporte la première des deux suites finement exécutées par Moreau le Jeune et imprimées successivement. Elle est composée de 30 planches, avec autant de drapeaux, dont la hampe est tenue par un garde national ; les planches sont numérotées 1 à 30. Les 30 planches sont ici en état avant la lettre, avec les légendes manuscrites. L’exemplaire Destailleur, le seul autre répertorié, possédait les légendes imprimées. On sait que ces estampes, « l’un des plus rares et jolis produits de la Révolution », auraient été dessinées, imprimées et coloriées en une seule nuit, le 18 juillet 1789 et que les dessins seraient l’œuvre de Moreau le Jeune. Les visages des gardes nationaux sont très bien dessinés et d'une grande diversité ; ils n'apparaissent qu'ici et ont été supprimés dans la réédition de 1790 qui ne présente que les drapeaux seuls. L'improvisation est évidente pour ces 30 planches qui constituent la première suite et dont les légendes sont manuscrites. Les drapeaux sont classés par bataillons et divisions. Ils rendent parfaitement l’esprit, la contingence, l’enthousiasme et la fébrilité des heures qui suivirent la prise de la Bastille. Précieux volume dont les 30 estampes dessinées par Moreau le Jeune ont été finement mises en couleurs à l’époque. L'exemplaire Destailleur, avec la lettre et non colorié, le seul répertorié par Cohen, fut adjugé 710 F or en 1891 (Vente Destailleur, N° 180) contre 150 F or pour l'exemplaire de la réédition de 1790 (Vente Destailleur, 1891, n° 181). Provenance : de la bibliothèque R. A. Chermside M.D. (ex-libris gravé).
Très rare édition originale de cette superbe description des lieux célèbres de la Chine sous la dynastie Qing. Ōsaka, Kawachiya Kichibei, Bunka 3 [1806] année du tigre, 文化三年丙寅. 6 volumes in-4 imprimés sur papier japonais de riz. Les tomes sont chiffrés en chinois. Le texte est imprimé en sino-japonais avec des notations afin de faciliter la lecture aux Japonais. Cachet rouge de propriétaire au début de chaque volume. Conservés dans leurs brochures beiges japonaises d’origine avec titres d’origine, un titre imprimé et la table des matières de chaque volume collés sur les plats supérieurs, sutures probablement renouvelées. Défauts mineurs aux couvertures. Etui de protection japonais moderne de toile bleue. Reliure de l’époque. 255 x 183 mm.
Très rare édition originale de cette superbe description des lieux célèbres de la Chine sous la dynastie Qing. H. Kerlen, 1996, Catalogue of Pre-Meiji Japanese books and maps in public collections in the Netherlands, n°1077, E. Kraft, Japanische Handschrift und Traditionelle Drucke aus der Zeit vor 1868, I, 1982, n°511 et II, 1986, n°360; Bibliotheca Wittockiana, Western Travelers in China Discovering the Middle Kingdom (2009), n°54; Beijing in Ancient Maps, 2010, pp. 132-145, (Compiled by the National Library of China, Surveying and Mapping Press). “Le genre des Meisho-zue nait au Japon a la fin du XVIIIe siècle. Gravures et texte concourent au recensement de l’histoire locale et du patrimoine des villes traversées par les voyageurs. Destinés à vulgariser l’histoire des lieux, à faciliter l’appropriation topographique et intellectuelle de la géographie du pays, ils connurent un large succès.”(V. Béranger, La réception des Meisho-zu dans la France du XIXe siècle.) « Meisho-zue : dénomination des livres illustrés qui décrivent les paysages et présentent l’histoire des lieux célèbres de Kyôto, Edo et quelques provinces. Ils furent publiés vers la fin de l’époque d’Edo. L’origine de ce genre d’ouvrage remonte aux guides des lieux célèbres (meisho-ki) écrits au début de l’époque d’Edo. Si on compare le meisho-zue au meisho-ki, on remarque que les images y sont plus nombreuses et ont plus d’importance que les descriptions verbales. Les illustrations sont réalistes et ont subi l’empreinte de la peinture de genre…» (Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, II, 115). L’abondante illustration se compose de plus de 250 gravures sur bois, dont 170 sur double-page, réalisées par les artistes japonais Okada Gyokuzan (1737-1812), Oka Yugaku (1762-1833), et Ohara Toya (1771-1840). Très variées, elles représentent des plans des villes, des cartes des provinces chinoises, des vues topographiques avec les sites archéologiques, les sites sacrés (les quatre montagnes sacrées du bouddhisme...), les monastères, les palais... D’autres illustrations, très vivantes sont empruntées à la littérature classique, à des évènements historiques ou légendaires, et à des scènes de mœurs contemporaines. On trouve aussi parmi ces nombreuses gravures des instruments de musique et d’astronomie, des armes ainsi que des costumes. Les figures sont accompagnées de poèmes et de notices explicatives. La taille des personnages sert de guide au lecteur pour évaluer les dimensions des édifices et des sites décrits. Parmi ces nombreuses illustrations, nous citerons tout particulièrement: une très belle carte de la Chine et de la Corée, un plan de Pékin (Beijing), une vue de la Cité Interdite, l'observatoire astronomique de Pékin fondé par les Jésuites Johann Adam Schall et Ferdinand Verbiest, plusieurs illustrations de globes et d'instruments de mesure introduits par les Européens, les cartes et vues de la grande muraille, hérissée de fortins, de tours de guet et de nombreuses portes... Très bel exemplaire de cet ouvrage très rare, le plus rare de la série des “lieux célèbres” publiée au Japon à partir de la fin du 18ème siècle, de toute pureté conserve dans ses élégantes brochures japonaises d’origine.
En partie illustrée par Hans Holbein le Jeune. Bâle, H. Petri, 1531. In-4 de (4) ff., 198 pp., (1) f., vignette au titre montrant divers modèles de cadrans solaires, nombreuses figures dans le texte dont plusieurs à pleine page, marque d'imprimeur au verso du dernier feuillet, le tout gravé sur bois. Qq. infimes défauts de papier pp. 1 à 5. Relié en veau brun glacé, double encadrement de filets multiples à froid sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs, jeu de filets à froid croisés en tête et queue, filet à froid sur les coupes. Reliure du XVIIe siècle. 197 x 137 mm.
Édition originale de l'important traité de Sebastian Münster sur les cadrans solaires, le "premier recensement exhaustif des types de cadrans solaires", dont une partie de l'illustration est attribuée à Hans Holbein le Jeune. Longtemps considéré comme le plus ancien traité de gnomonique - science des cadrans solaires - il fut et demeure reconnu par les spécialistes comme le plus complet et le plus exact de l'époque. Les astronomes français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807), et Joseph Delambre (1749-1822), ont attiré l'attention sur le Compositio horologiorum de Münster. Lalande nous apprend qu'après les Antiques (Vitruve, Pline, Virgile Polydore), "Münster et Oronce Fine sont les premiers qui ont donné la description de toutes les espèces de cadrans solaires" (dans : Bibliographie astronomique, Paris, 1803). Il ignorait qu'un traité paru en 1515 lui était antérieur, mais celui-ci n'offre pas en comparaison les qualités de celui de Münster. Pour sa part, Delambre décrit et étudie amplement l'ouvrage de Münster ; il en souligne la clarté de la formulation, la précision de l'illustration, et surtout la justesse des calculs (Histoire de l'astronomie du Moyen-Âge, Paris, 1819).Important ouvrage fondateur, le «Compositio horologiorum» de Münster deviendra une référence incontournable pour tous les auteurs traitant de gnomonique aux XVIe et XVIIe siècles. Les qualités du Compositio horologiorum de Sebastian Münster étaient déjà apparues évidentes à Jean Bullant (vers 1515 - 1578), architecte du connétable Anne de Montmorency - pour lequel il construisit le château d'Ecouen - et auteur du premier traité détaillé de gnomonique paru en langue française. Il y puisa largement pour rédiger son Recueil d'horologiographie publié à Paris en 1561, soit 30 ans après celui de Münster. Si Sebastian Münster (1488-1552) a laissé un nom fameux dans l'histoire des sciences, et particulièrement de la cartographie (sa monumentale Cosmographia universalis, parue pour la première fois en 1544 en langue allemande, fut ensuite traduite en français, latin et italien, et fit l'objet de nombreuses rééditions au cours du XVIe siècle), on ignore généralement qu'il se fit d'abord connaître par ses travaux sur la langue hébraïque, et s'appliqua notamment à l'étude de la chronologie biblique. Münster avait publié en 1527 Kalendarium hebraicum, "dans lequel l'hébraïsant refait une chronologie du monde fondée sur la Bible et Flavius Josèphe, avant de donner une explication de l'année et des mois, puis des fêtes hébraïques. On sait que Münster publiera encore deux traités sur les horloges solaires [...]. Le point de départ de Münster (préface au Composition horologiorum de 1531, reprise expressi verbis en 1533) est l'absence d'horloge chez les anciens hébreux pour partager précisément les heures du jour". Au XVIe siècle, le cadran solaire demeure l'instrument de mesure du temps le plus utilisé. Si les horloges mécaniques, apparues dès le XIIIe siècle, sont déjà en usage à la Renaissance, elles se trouvent surtout sur des édifices publics, ou comme objets de prestige chez de rares particuliers. Il convient donc de souligner que les cadrans solaires et les sabliers restent les instruments de mesure du temps les plus répandus à l'époque. En outre, les montres et pendules nécessitent des réglages fréquents, qui rendent l'usage du cadran solaire toujours indispensable. Ceci explique la pérennité des cadrans, le développement de leur esthétique et de leur précision, et le grand soin apporté à leur réalisation. L'importance de la gnomonique est telle, qu'elle forme au XVIe siècle un domaine particulier des sciences mathématiques, la plupart des traités de l'époque se doivent d'y consacrer un chapitre. A titre d'illustration, l'exemplaire actuellement conservé à la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris appartenait à la collection du mathématicien français Michel Chasles. Le chapitre XLI contient la première description d'un instrument permettant de mesurer l'heure la nuit, sur la mer d'après la position de la lune. Le présent ouvrage est sorti des presses de Heinrich Petri, le principal imprimeur bâlois de l'epoque avec Froben et Amerbach. L'imprimeur Heinrich Petri est né en 1508, et mort en 1579 à Bâle. Il est le fils d'Adam Petri, également imprimeur (le second de la dynastie fondée à Bâle en 1488), et de Barbara Brand, veuve de Jérôme Froben. Adam Petri disparut en 1527, Heinrich prit la direction de l'imprimerie, associé à sa mère. Celle-ci épousa en 1529 ou 1530 Sebastian Münster, dont H. Petri imprima dès lors les ouvrages. On connaît en particulier l'Ancien Testament hébreu-latin, une Cosmographia, la Géographie universelle de Ptolémée. Heinrich Petri fut reconnu comme le plus important imprimeur de textes hébraïques et de cartes géographiques de son époque. Sa production connue ne compte pas moins de 500 volumes. Au contraire de ses devanciers, H. Petri n'avait jamais imprimé aucun livre favorable à la Réforme. Sans doute cela lui valut-il, avec l'intervention du médecin Vésale proche de l'Empereur, d'être anobli par Charles Quint en 1556. Ses armes portent un marteau frappant un rocher enflamme, dont le dessin, vraisemblablement réalisé par Hans Holbein, forme sa marque d'imprimeur. Le nom d'Hans Holbein le Jeune (1498-1543) demeure attaché à son tableau le plus célèbre, Les Ambassadeurs, dont le premier plan présente un crâne en anamorphose, et qui dénote l'intérêt de l'artiste pour les questions d'optique et de perspective débattues à son époque. Peintre et graveur, il fut formé et exerça dans l'atelier de son père Hans Holbein l'Ancien, à Augsbourg. Il vint s'installer à Bâle en 1515. Bien que son oeuvre picturale de cette période soit d'inspiration religieuse, on connaît de lui de nombreuses illustrations composées pour des livres et gravées sur bois. Tous les auteurs qui ont consulté le Compositio horologiorum s'accordent à souligner la justesse et la richesse de son illustration. Elle se compose, en plus de la vignette du titre et de la marque de l'imprimeur au verso du dernier feuillet, de 55 figures gravées sur bois, certaines à pleine page. Hollstein (German engravings, 1400-1700) attribue 5 de ces gravures à Hans Holbein le Jeune : ce sont celles des pages 39, 166, 173, 177, et une planche dépliante hors-texte, intitulée "Typus universalis horologiorum muralium...". En réalité, cette planche qui ne figure pas dans notre exemplaire, ne se trouve presque jamais dans l'édition de 1531 du Compositio horologiorum, au point qu'on puisse même douter qu'elle ait été jointe à cette édition, bien qu'elle porte la date de 1531. Sur les 8 exemplaires conservés dans les bibliothèques françaises (dont un incomplet et un autre en mauvais état), un seul, celui de Nice, renferme cette planche. Un seul également la signale, parmi les 18 exemplaires de l'ouvrage relevés dans les bibliothèques d'Europe. A ce propos, l'historien de l'art Passavant (Le Peintre-graveur, Leipzig, 1862) s'exprimait déjà en ces termes : "A en juger d'après la date qui se trouve près du soleil, de l'année 1531, on aurait pu croire que la gravure se trouverait pareillement dans le livre intitulé : Compositio horologiorum in plano etc. Autore Seb Munstero. Basilae Hen. Petri 1531, in-4°, mais nous ne l'y avons jamais trouvée, non plus que dans l'édition postérieure latine du même éditeur de l'année 1533." Passsavant assure n'avoir observé cette planche que dans des ouvrages postérieurs du même éditeur, à savoir Rudimenta mathematica, de 1555, et Der Horologien, oder Sonnenuhren, de 1579. Le présent traité est un précieux jalon de l'histoire des livres de sciences, reconnu comme une des plus importantes productions de l'esprit scientifique et technique. La Bibliothèque Sainte-Geneviève avait séléctionné son exemplaire pour une exposition qui ne présentait que 32 ouvrages précieux dans ce domaine : "Hommes de science, livres de savants à la Bibliothèque Sainte Geneviève" . Accompagné de ce commentaire : " Le premier recensement exhaustif des types de cadrans solaires connus en son temps, assorti de consignes pour leur construction (…). L’art de concevoir, calculer et tracer des cadrans solaires,La gnomonique connut à la Renaissance une magistrale impulsion : la construction des cadrans solaires, alliant imagination artistique et connaissance scientifique, suscita alors un véritable foisonnement éditorial. Le cosmographe allemand S. Munster offre ainsi dans ce traité le premier recensement exhaustif des types de cadrans connus en son temps, assorti de consignes pour leur construction. (Journée du Patrimoine, 19 septembre 2004, Réserve de la Bibliothèque Ste-Geneviève). Précieux exemplaire très frais et grand de marges, conservé dans sa première reliure en veau estampé à froid de l’époque. Provenance : Louis Aubret (1695-1748), conseiller au Parlement de Dombes (ex-libris gravé armorié au contreplat supérieur). Il est l'auteur des Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, publiés pour la première fois en 1868 par M.C. Guigue, d'après le manuscrit du XVIIIe siècle demeuré inédit. Bibliographie : Adams, M 1916; Brunet III, 1944; Burmeister, Sebastian Münster, 1694, n° 49; Hollstein, German engravings 1400-1700, vol. XIV A, n° 88 a-e; Hieronymus, 1488 Petri-Schwabe 1988, Bâle, 1997; Musée de Bâle, Die Malerfamilie Holbein in Basel, 1960, 426-427; Passavant, Le Peintre-graveur, Leipzig, 1862, t.3, p.384-85.
Célèbre édition originale française avec titre de relais à la date de 1626 du « Traité du tabac » imprimée à Lyon, recherchée notamment pour la beauté de ses estampes. A Lyon, chez Barthelemy Vincent, 1626. In-8 de (4) ff., 342 pages, (1) p. et 9 superbes estampes hors texte. Plein maroquin vert janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Chambolle-Duru vers 1875. 173 x 107 mm
Édition originale de la traduction française de Jacques Veyras avec titre de relais à la date de 1626, de l’un des plus importants ouvrages relatifs au tabac. Graesse IV, 652 ; Waring II, 709 ; Ferchl 379 ; Leclerc, Bibliotheca Americana, 407; Sabin XII, 576. Arents 148 a : « The little that is new in this treatise is of very definite value in the history of tobacco, and that little is rendered more impressive by the novel and accurate illustrations which decorate the work. Among them are the earliest representations known to us of American natives engaged in cultivating and curing tobacco, of curious pipes, and of the kalian of Persia ». Jean Néander (1596-1630), médecin de Brême, propose une réflexion sur le tabac et sur l’usage que l’on peut en faire dans la médecine, et s’oppose à tout usage purement récréatif. Il conseille l'usage de longues pipes, comme celles des Indiens, pour permettre le refroidissement de la fumée. Selon ses dires, le tabac était " une plante créée par Dieu mais le diable s’en est mêlé; en prendre avec excès ruine l’âme et le corps." Ouvrage curieux et riche de recettes médicales dans la composition desquelles entre les feuilles ou d’autres parties du tabac. L’auteur voit dans le tabac une petite panacée, affirmant qu’il apaise la faim et la soif et peut servir d’antidote en cas d’empoisonnement à l’ellébore (hellébore). Il souligne l’importance des hollandais dans l’importation du tabac d‘Amérique en Europe. Y est abordé la culture, la cueillette, la transformation, le stockage du tabac. Ainsi que la façon de le fumer au moyen d’une pipe. L’édition est illustrée de 9 figures gravées sur cuivre à pleine page. Les 3 premières représentent les différentes espèces de plantes, les 3 suivantes dépeignent des scènes de culture et de transformation du tabac et les 3 dernières figurent divers types de pipes. Ces gravures sont du plus haut intérêt car ce sont les premières représentations connues d’Amérindiens cultivant et fumant du tabac. « 9 figures sur cuivre représentant la plante, la récolte faite par les Indiens et des pipes indiennes » (Leclerc, Bibliotheca Americana, 3399). Bel exemplaire relié en maroquin vert janséniste de Chambolle-Duru vers 1875.
Le premier livre illustré sur la danse et les ballets publié en format in-folio. Milano, Girolamo Bordone, 1604. In-folio, plein veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges. Reliure italienne vers 1720. 331 X 220 mm.
Première édition sous ce titre et seconde édition reproduisant celle de Milano, Piccaglia, 1602, aujourd’hui introuvable du premier grand livre illustré sur la danse au format in-folio. Références : Brunet, IV, 34 et Supplément II, 13 ; Cicognara, N°1725 ; Fétis, VI, 295 ; Eitner, VII, 166 ; Hoepli, Cento libri preziosi, etc). « Les deux ouvrages sont rares et assez recherchés » écrit Brunet IV, 34. En réalité le bibliographe cite ces deux éditions comme des livres entièrement différents. Il décrit l’édition de 1602 et n’a jamais vu d’exemplaire de l’édition de 1604, d’où son erreur. Aucun exemplaire de l’édition de 1602 n’est passé sur le marché public international depuis plus de 30 ans (APBC) et seuls deux exemplaires de 1604 sont répertoriés, l’un d’eux fut vendu 15 000 $ il y a une dizaine d’années. Le volume dédicacé à Philippe III d’Espagne, est orné du portrait de l’auteur Cesare de Negri, à pleine page et de 58 superbes estampes à toute page de ballets, danseurs et danseuses, accompagnées de musique notée, dessinés par Mauro Rovere de son vrai nom Giovanni Rossetti dit « il Fiamminghino » et gravé au burin par Leon Pallavicino. La première partie est d’un grand intérêt pour sa description précise des nombreuses fêtes et ballets donné à Milan à cette époque. Elle est accompagnée du nom des cavaliers, ainsi que du nom et de la qualité des cavalières. L’exemplaire possède le rare carton de 10 lignes collé à la page 182 qui manque souvent. Exemplaire non lavé, conservé dans sa reliure italienne réalisée vers 1720 portant en lettres d’or sur le premier plat le nom « c da ega » et provenant de la bibliothèque napolitaine P. Drayton (Naples 1857).
Exemplaire en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Vente et Patas, 1775. In-4 de xii pp. y compris le titre gravé, pp. 1 à 92, (2) ff., pp. 95 à 147, (18) ff., 91 pp., (1) p., 9 tableaux sur double-page, 39 planches de costumes à pleine page, 1 grand plan dépliant, 1 planche d’armoiries dépliante, qq. discrètes brunissures sans gravité. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filets dorés sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l'époque. 251 x 183 mm.
Édition originale et premier tirage du Sacre de Louis XVI. Exemplaire du tirage de luxe, de format in-4, sur grand papier de Hollande. L’abondante illustration se compose d'un titre gravé, d'un frontispice, d'un grand plan de Reims (470x335mm) avec, en médaillon, les portraits de Clovis et Louis XVI, le baptême de Clovis et le Sacre du Roy Louis XVI, de 9 tableaux sur-double page dans des encadrements armoriés, 250 x193mm, représentant les différentes phases de la Cérémonie : - Levé du Roy. - Le Roy allant à l'Église. - L'arrivée de la Sainte Ampoule. - Le Roi prosterné devant l'Autel. - La Cérémonie des onctions. - Le Couronnement du Roy. - Le Roi mené au Throne. - La cérémonie des offrandes. - Le Festin Royal, d’une planche d'armoiries, de 39 très jolies gravures illustrant les « Différens Habillemens pour le sacre de Louis XVI », 195 x 120 mm, et de 14 vignettes en tête (122 x 85 mm). Le sacre de Louis XVI a été très souvent représenté, davantage que celui de Charles X, en particulier dans l’ouvrage, commandé pour l’occasion, Sacre et couronnement de Louis XVI, de Patas, et dans le livre de Nicolas Gobet, Sacre et couronnement de Louis XVI à Rheims. Ces deux livres sont accompagnés d’une étude historique sur les sacres des rois de France, dont la documentation avait été réunie par l’abbé Pichon, historiographe de Monsieur et chantre en dignité de la Sainte-Chapelle du Mans, auteur du Journal Historique, et d’une quinzaine d’illustrations par Desrais et Patas, qui ont été également produites à part, indice de leur succès public. La plus célèbre des gravures représentant le jeune couple royal au milieu de ses sujets. La première partie de l’ouvrage est consacrée à une présentation chronologique de l’avènement au trône des rois de France de Clovis à Louis XVI suivi de «Recherches sur quelques évènements de l’Histoire de France de 482 à 1774». Exemplaire en séduisant maroquin rouge du temps de l’un des principaux livres de fêtes du règne de Louis XVI.
Édition originale et premier tirage de ce superbe ouvrage consacré aux monuments érigés à travers la France à la gloire du roi Louis XV. Paris, chez l’auteur, et chez Desaint et Saillant, 1765. In-folio de : (2) ff., 232 pp., (1) f. d’approbation et privilège, 57 planches numérotées (33 pl. à pleine page et 24 sur double-page dont 9 dépliantes), 4 vignettes gravée dans le texte. Qq. ff. brunis, marge de la pl. LII anciennement restaurée sans atteinte à la gravure. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, chiffre doré couronné frappé aux angles, dos à nerfs orné du même chiffre couronné dans les caissons, pièce de titre de maroquin havane, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 417 x 283 mm.
Edition originale et premier tirage de ce superbe ouvrage consacré aux monuments érigés à travers la France à la gloire du roi Louis XV. Avery Architectural Library p. 760 ; Brunet, IV, 443. Exemplaire du premier tirage, publié avant l’ajout du supplément en 3 pages page 177. Pierre Patte, architecte du prince palatin, duc de Deux-Ponts, né à Paris le 3 janvier 1723 et mort à Mantes le 19 août 1814, « s’est fait connaitre plus par les ouvrages qu’il a écrits sur son art que par ses travaux d’exécution. Il avait élevé à Paris l’hôtel Charost, dirigé la construction d’une partie du palais du duc de Deux-Ponts, et celle du château de Jaresbourg, dessiné sur le modèle du Trianon. » L’illustration superbe se compose de 33 planches à pleine page, 24 planches sur double-page dont 9 dépliantes et 4 vignettes dans le texte dont une dessinée par Boucher et gravée par Cochin. Elles représentent des plans, des projets d’élévation de places, des fontaines et décorations, des statues... à Paris, Rouen, Reims, Rennes, Nancy, Bordeaux, Valenciennes, etc. « Un fleuron sur le titre, 2 vignettes dessinées par Patte et 57 planches, dont plusieurs pliées, par Patte, Marvie, Loye, Constant, etc. gravées par Aubri, Baquoy, Gabriel, etc. » (Catalogue Pichon, n°451). « Un exemplaire en maroquin rouge aux armes du Roi, 140 fr. vente Béhague » (Cohen, col. 786). Superbe exemplaire de présent relié à l’époque en maroquin rouge aux armes et au chiffre du roi Louis XV. (1710-1774).
PEINTURE CHINOISE EN ROULEAU REPRÉSENTANT UN CORTÈGE DE MARIAGE.
Reference : LCS-14866
Superbe peinture chinoise en rouleau horizontal représentant le cortège d’un mariage luxueux. Chine, dynastie Qing, seconde moitié du XIXe siècle. S.l.n.d. [Chine, dynastie Qing, seconde moitié du XIXe siècle].Rouleau horizontal peint sur soie et papier traditionnel chinois. Encre de Chine et lavis coloriés. Baguette d’enroulement en bois sombre ornée d’une bande de soie bleue. L’axe central du rouleau a un diamètre de 2 cm environ. Couverture décorée de soie multicolore. Dimensions du rouleau : environ 3,85 m de longueur x 0,36 m de largeur.
Superbe peinture chinoise en rouleau horizontal représentant le cortège d’un mariage luxueux. Le rouleau offre une palette de couleurs très variée, et en particulier de superbes violets, roses et verts traditionnels. La scène est également rythmée par l’emploi du rouge qui occupe une place importante dans ce thème festif. Il est intéressant de noter que les couleurs de peau sont codifiées selon les types de personnages. De nombreux rehauts d’or et d’argent ponctuent la scène et lui donnent du relief.On peut déduire du caractère luxueux de la peinture qu’elle fut commandée par une famille noble, puissante et aisée, comme en témoignent les inscriptions visibles sur la peinture, les somptueux trousseaux de la mariée, contenus dans un coffre d’une grande richesse décoré d’un dragon, symbole de puissance... Les nombreux détails du rouleau : les palanquins élégants, les magnifiques lanternes et boites de cadeaux, les bannières, soulignent l’importance et la richesse de la famille, sans jamais révéler son identité. La peinture porte trois inscriptions : 1. Sur une bannière : Deng Ke, 登科, signifiant qu'un membre de la famille (probablement le père déjà décédé) a été reçu aux examens impériaux, au niveau le plus élevé, ouvrant la voie à une haute fonction dans le gouvernement impérial, 2. sur une boîte: 登科, la même inscription que sur la bannière, mais en caractères stylisés, 3. sur une autre bannière (le deuxième caractère est à moitié caché): Shi Jia, せ家, signifiant qu'il s'agit d'une famille de “Mandarins” (les personnes de la famille, de génération en génération et depuis des temps anciens, ont toujours été des hauts fonctionnaires du gouvernement impérial). 76 personnages sont représentées sur la peinture. Le cortège se compose essentiellement de six groupes, définis selon des règles strictes de l'époque: a. la mère de la mariée, portée sur un palanquin, (le père, probablement décédé, n'est pas représenté sur le rouleau), b. un premier groupe de musiciens, c. un groupe de personnages porteurs de cadeaux, d. un deuxième groupe de musiciens, e. la mariée en tête d'un groupe de jeunes femmes, membres de la famille ou amies proches de la mariée, f. les porteurs du magnifique trousseau. Les deux groupes de musiciens, se composant de 8 et de 12 instrumentistes, accentuent l'atmosphère festive. Les instruments de musique représentés sont d'un grand intérêt pour les historiens de la musique chinoise: une cithare, plusieurs cornets, cymbales, flûtes, tambours ou tambourins, un lute et deux instruments dont on ne connaît pas l'équivalent en Europe et qui pourraient être des instruments de percussion. Les visages des 76 personnages sont expressifs et, contrairement à de nombreuses peintures chinoises, sont individualisés et peints avec une grande minutie. Les vêtements, aux couleurs particulièrement vives, sont élégants, en conformité avec la fête. Superbe peinture chinoise sur rouleau, mettant en scène le cortège de mariage d’une famille aisée sous la dynastie Qing, somptueusement mis en couleurs dans des tons vifs et chatoyants avec de nombreux rehauts d’or et d’argent.