Librairie Camille Sourget

Mlle Camille Sourget

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‎FOURNIER, Pierre-Simon.‎

Reference : LCS-17986

‎Manuel typographique, utile aux gens de lettres, & à ceux qui exercent les différentes parties de l’Art de l’Imprimerie. Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique.‎

‎L’exemplaire Robert Hoe imprimé sur grand-papier. Paris, Imprimé par l’Auteur, & se vend chez Barbou, 1764-1766 [1768]. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff.bl., 1 frontispice gravé, 1 portrait de l’auteur, xxxii pp. d’avertissement, 323 pp., (5) pp., 16 planches sur double-page ; II/ 1 frontispice, 1 titre gravé, xliv pp. d’avertissement, (2), 306 pp., 16 planches sur double-page. Reliés en plein maroquin havane janséniste du XIXe siècle, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée A. Motte. 174 x 110 mm.‎


‎Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique. Brunet, II, 1359 ; Cohen, Manuel de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 410 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 431 ; Bulletin Morgand et Fatout, 10316 et 6118 ; Catalogue Destailleur, 937 ; Bigmore & Wyman, I, p. 228 ; Sander 728 ; « Le premier volume de cet ouvrage intéressant traite de la gravure et de la fonderie des caractères d’imprimerie ; le second (qui n’a paru qu’en 1768) contient les épreuves des différentes sortes de caractères. Ces deux volumes devaient être suivis de deux autres, dont l’un aurait traité de l’art de l’imprimerie, et l’autre de l’histoire des typographes célèbres ; mais la mort de l’auteur nous a privés de cette suite. » (Brunet). « Le plus grand ouvrage de Fournier, celui qui lui a coûté le plus de travail, est son Manuel typographique, utile aux gens de lettres ; ouvrage immense dont il n’a pu donner que deux volumes, et pour lequel il a laissé une quantité de matériaux, entr’autres sur la vie des typographes, matière intéressante, que Fournier pouvait traiter lui seul, puisque lui seul réunissait les connaissances nécessaires pour juger du talent de ceux qui l’avaient précédé. Le premier volume du Manuel typographique contient la description des deux premières parties ; savoir, la gravure ou taille des caractères, qui n’avait jamais été décrite, et la fonte des mêmes caractères qui n’avait été connue jusqu’alors que par le détail abrégé donné par Fournier lui-même dans l’Encyclopédie. On y trouve aussi l’histoire et le détail des nouveaux caractères pour la musique, inventés par Fournier, exécutés par lui, approuvés par l’académie royale des sciences, et honorés du suffrage du célèbre Rameau. Le second volume est divisé en six articles. Le premier contient un exemple des caractères tant romains qu’italiques, dont on se sert ordinairement dans l’imprimerie, avec les différentes nuances de grosseur qui les font distinguer. Le second contient ce qui regarde les ornemens de l’impression. Le troisième présente les modèles de divers caractères propres à quelques pays, d’un usage particulier ou ancien. Le quatrième renferme les exemples des différents caractères orientaux, hébreux, rabiniques, samaritains, cophtes, arméniens, éthiopiens et grecs. Le cinquième comprend les notes de musique et de plain-chant. Le sixième offre les signes que l’esprit humain a inventés pour exprimer ses idées, en nous présentant une suite des alphabets de chaque langue, d’après les différens monumens imprimés ou manuscrits qu’on a pu consulter sur cette partie. Une explication très curieuse de ces différens alphabets, termine le volume, où se trouvent encore des détails intéressans sur les principales fonderies établies en Europe […]. Voilà ce que nous avons du grand ouvrage de Fournier. Il devait y joindre deux volumes ; l’un sur le mécanisme de l’imprimerie, et l’autre sur l’histoire des meilleurs typographes. Sa mort prévint l’exécution entière d’un si beau plan. » (Les Siècles littéraires de la France, pp. 133-138). Le second volume comporte 250 pages de spécimens de caractères français et étrangers, dont 101 alphabets des langues modernes et anciennes et 5 planches dépliantes de musique dont une gravée en rouge et noir. Ces spécimens représentent le fonds de Fournier qui influencera l’imprimerie européenne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. « Le ‘Manuel typographique’ de Fournier contient de nombreuses vignettes, qui décèlent un goût parfait. Ce manuel est, du reste, un petit chef-d’œuvre typographique. L’école de Fournier pour l’ornement des livres dura près d’un demi-siècle. » (Dupont, Histoire de l’imprimerie, p. 372). L’illustration se compose de deux frontispices gravés par Fessard d’après Gravelot et De Sève, d’un portrait de l’auteur gravé par Gaucher d’après Bichu, et de 16 planches sur double page à la fin du premier volume qui montrent les différents instruments propres à l’art typographique. Le présent exemplaire comporte en outre une suite supplémentaire des 16 planches techniques, reliée à la fin du second volume. Précieux exemplaire, tres grand de marges car imprime sur grand papier (hauteur : 174 mm contre 165 mm pour un exemplaire ordinaire), provenant de la collection Robert Hoe, l’un des grands bibliophiles américains. Cette association est particulièrement intéressante car Robert Hoe (1839-1909), fabricant de presses à imprimer et inventeur de nouveaux procédés d’impression, est une personnalité qui a marqué l’histoire de l’imprimerie au XIXe siècle.‎

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‎FRANCO, Giacomo.‎

Reference : LCS-17886

‎Habiti d’Huomeni et Donne Venetiane con la Processione della Ser ma Signoria et altri Particolari cioè Trionfi Feste et Cerimonie Publiche della nobilissima città di Venetia. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté. » (Vinet, n° 2291).‎

‎Édition originale et très bel exemplaire provenant de la bibliothèque A. Brolemann. Venice, Giacomo Franco Forma in Frezzaria al Insegna del Sole con privilegio, s.d. [1610]. Petit in-folio. « 1 f. (titre gravé avec la même vue de Venise que pour « Habiti delle Donne »), 1 f. non chiffr. (dédicace à Vincent de Gonzague de Mantoue datée du 1er janvier 1610 et imprimée en caractères romains), 25 planches h. t. gr. non chiffr. Ces planches portent 34 figures d’hommes et de dames dans de très riches costumes vénitiens, des scènes de mœurs, des réjouissances. » (Colas, n° 1108). Le présent exemplaire compte 1 titre gravé avec vue de Venise et 24 planches portant 30 figures d’hommes et de dames ; manquent le feuillet de dédicace et une planche portant 4 figures mais le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables entre les exemplaires d’une même édition (« this fine collection of detailed views and scenes of Venetian life and costume was issued with varying numbers of plates »). Qq. rousseurs en marge du frontispice. Le tout monté sur grand papier et relié vers 1850 par Duru en demi-maroquin rouge à coins. 360 x 260 mm. Dimensions des gravures : 258 x 190 mm.‎


‎Edition originale rarissime de l’un des livres les plus célèbres sur Venise, ses fêtes, costumes et activités vers l’année 1600. Colas, Bibliographie Générale du Costume, n°1108, col. 384-5; Katalog Der Freiherrlich Von Lipperheide'schen Kostümbibliothek (repr. 1963), n°1324, p. 527. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté ». (Vinet, Bibliographie méthodique des Beaux-Arts). Ce recueil est si rare que Brunet n’a jamais rencontré d’exemplaire complet et ne décrit qu’un exemplaire incomplet (Brunet, II, 1378). Quant à Vinet, il doute du nombre de planches, faisant suivre le chiffre 24 d’un « ? » (Vinet, col 283, n° 2291). L’exemplaire du British Museum ne contient que 20 planches sur 25 et il manque le feuillet de titre. Titre gravé avec vue à vol d’oiseau de Venise dans un cartouche architectural, surmonté d’une vue sur le pont du Rialto et 24 gravures extrêmement fines. Le livre montre avec un détail extraordinaire les différentes festivités, processions et temps passés de la ville, ainsi que de grands moments de son histoire. « Assimilé au genre du livre de costumes, l’ouvrage de Giacomo Franco (1556 ?- 1620), dessinateur et graveur né à Venise, montre également des gravures d’un fort intérêt pour l’histoire des mœurs et coutumes de la Sérénissime aux XVIe et XVIIe siècles : fêtes, divertissements, joutes maritimes, régates… et carnaval. L’édition de 1610 est probablement la première. Le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables d’une édition à l’autre et entre les exemplaires d’une même édition. L'exemplaire exposé comporte 26 planches gravées sur cuivre dont une double planche, toutes, sauf une, signées de Giacomo Franco. La gravure intitulée Feste che si sogliono fare per la città della caccia del toro, amazzar la Gata col capo raso, pigliar l’anadre, pigliar l’occa nell’acqua et altro met en scène des jeux avec des animaux : un ours se battant avec des chiens, un chat ligoté, une oie que l’on plonge dans l’eau, un canard accroché à un mât et un taureau pourchassé. Attestée depuis le Moyen Âge, la chasse au taureau est un jeu traditionnel du carnaval à la Renaissance, en particulier à Rome et à Venise ». (Exposition virtuelle organisée par la Bibliothèque Mazarine, Libri italiani lecteurs français, « Bals, fêtes et banquets »). “This book of engravings depicts the costumes, festivals, and social life of early seventeenth-century Venetians. There is no text other than a short descriptive sentence at the bottom of each engraving. Major Venetian landmarks are easily recognizable, and the small ovoid map on the title-page is regarded by some scholars as an important example of early Venetian cartography. Very little is known about the Venetian engraver Giacomo Franco. The son of painter Giovanni-Battista Franco (1510-1561), with whom he began his artistic training at the age of eleven, he worked as a painter, engraver, woodcutter, and dealer in graphics and books. For a while he studied in Bologna with Agostino Carracci (1557-1602). In the early 1580s they opened a private teaching academy that soon became a center for progressive art. In their teaching they laid special emphasis on drawing from life, and clear draughtsmanship became a quality particularly associated with their school. In 1595 Franco took over his father’s workshop and eventually became a well-known publisher. Although he was not documented as belonging to the booksellers’ or printers’ guilds, he is recorded in 1606 and again in 1619 as belonging to the painters’ guild. Franco’s determination to be recognized as an artist is reflected in his will, in which he refers to himself as a “designer.” The Habiti d’huomini is a potpourri of depictions of Venetian costumes, processions, and celebrations. Citizens are seen watching regattas, fighting on bridges, conversing in the Piazza San Marco and on the Rialto Bridge, and marching in ceremonial procession into the Doge’s Palace with flags flying and horns and flutes playing. Even the ubiquitous laundry is seen hanging on the line in the background. Men with rifles hunt ducks in the lagoon. The Doge’s mighty Bucintoro warship returns from battle, escorted by gondolas and saluted by cannon explosions. Carnival, of course, has a page of its own, which depicts citizens in masks, some of whom seem to be making best use of the cover of darkness to contact a prospective lover. The appropriately dressed widow is pictured heavily veiled, and a married gentlewoman has two outfits from which to choose, one for inside the house, another for outside. The men are almost as ornately dressed as the women. The Doge, in his palace wearing fine brocade and a crown, moves his hand in a sort of blessing, as – through a window behind him – life in the Piazza San Marco goes on”. (The Boston Athenaeum Museum) « Dès le milieu du XVe siècle, les institutions vénitiennes sont parvenues à maturité ce qui permet à Venise de parader chaque semaine dans la plénitude de son mythe sous les yeux des Vénitiens et du monde entier (Urbi et orbi) - y compris les Turcs et les Chinois. Venise se montre alors unie, forte éternelle et indestructible. » Un des grands moments de cette proclamation forcenée de la perfection politique de Venise est le rite du trionfo - ou procession ducale - où hiérarchie, ordre, harmonie et respect collectif se veulent les caractéristiques de cette liturgie d’État. Ce rite, voire rituel, urbain est un grand moment de la vie politique - et de la vie, tout court - de Venise. En effet, la procession ducale se veut une proclamation de la cohésion de l’État et de sa forte structuration aux yeux des Vénitiens comme aux yeux des étrangers qui en recevront nécessairement des échos. Le milanais Pietro Casolo, de passage à Venise à la fin du XVIe siècle, a été impressionné par l’ordonnancement immuable - et discipliné - de ces processions vénitiennes : Selon moi, un seul homme semblait ordonner toutes choses et il était obéi de tous, sans résistance. Cela m’a rempli d’admiration car je n’ai jamais assisté à une telle discipline lors de spectacles similaires. Ils marchent deux par deux, derrière le doge, dans un ordre tout différent de ce que j’ai vu dans de nombreuses cours religieuses ou profanes où, dès que le prince est passé, tout part dans tous les sens et en désordre. Ici, devant et derrière, tout est aussi parfaitement en ordre que possible. L’ordonnancement et la place de chacun ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d’un cérémonial rigoureusement pensé et immuable. Cette immuabilité est démontrée par l’existence de gravures commentées c’est-à-dire que les artistes notent l’ordre de la succession des personnages comme un élément aussi pérenne que les architectures qui encadrent cette cérémonie. Un exemple, la gravure de Giacomo Franco qui nous montre le début de la procession qui entre dans la basilique. L’ordonnancement en frise évoque les triomphes romains de l’Ara pacis ou de la colonne Trajane. » (Marie-Viallon, La procession ducale à Venise). Précieux et bel exemplaire provenant de la bibliothèque du XIXe siècle A. Brölemann avec ex-libris.‎

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‎FRIDOLIN, Stephan‎

Reference : LCS-17768

‎Der Schatzbehalter oder schrein der wahren Reichtümer des Heils und ewiger Seligkeit. Édition originale du Schatzbehalter - Nuremberg 1491 - l'un des plus beaux incunables gothiques illustrés, conservé dans sa reliure de l'époque.‎

‎L’iconographe absolument superbe se compose de 96 grandes figures gravées sur bois, à pleine page spécialement dessinées pour le texte. Nuremberg, Anton Koberger, 8 novembre 1491. In-folio de (353) ff., signés a-z6 (a6 blc), ab-ad6, ae8, A-Z6, Aa-Gg6, Hh10 (Hh10 blc), pts. trous en marge des 4 premiers ff., gde. initiale enluminée au f. aiiii verso, ancien petit travail de vers dans la marge intérieure des cahiers x, y et ab sans atteinte à la gravure, infime mouillure angulaire aux ff. 310-311 et 340. Le dernier feuillet Hh10, blanc, n'a ici pas été conservé. Le texte, orné d'une grande initiale enluminée, a été rubriqué en rouge et bleu. Veau brun sur ais de bois, plats décorés d'un décor estampé à froid de motifs végétaux et animaliers dans des encadrements de filets, aux angles et au centre, cinq bouillons de cuivre, sur le premier plat, titre de l'ouvrage [Schatzbehalt D’Ewige Seligkeit] en lettres dorées usées, dos à nerfs orné d'un motif de roses à froid répété, tranches naturelles, traces de fermoirs ouvragés. Petits défauts à la reliure. Reliure de l'époque. 329 x 228 mm.‎


‎Première et unique édition de ce célèbre incunable mystique allemand relatant la vie du Christ, imprimé seulement à 150 exemplaires, selon la tradition. Le texte fut écrit par les Sœurs de l'Ordre de Saint-Clare à Nuremberg et édité par les Sœurs de la Charité à Pirckheim. Hain 14 507 ; Copinger I. p. 431 ; Panzer D. ann 313 ; Brunet v. 193 ; Proctor 2070 ; Polland II. p. 434 ; Muther 423 ; Dogson I. p. 240-245 ; Passavant I. 67 ; Fairfax-Murray II. 392 ; BMC II. 434 ; Stillwell S. 280. L’un des plus beaux et des plus célèbres incunables illustrés. Cet ouvrage avec la Chronique de Schedel (1493) est l'un des « two first important books with original illustrations published at Nuremberg ». Dogson I. pp. 241.2. Der Schatzbehalter oder Schrein der wahren Reichtümer des Heils und der ewigen Seligkeit genant [Le Gardien du trésor, dit Écrin des vraies richesses du Salut et du Paradis éternel] a paru en 1491, à Nuremberg. Le Schatzbehalter précède de deux ans la Chronique de Nuremberg. Il est dû au moine franciscain Stephan Fridolin (ca 1430-1498), alors prêcheur des sœurs clarisses de la ville, mort en 1498. Empreint de théologie, l’ouvrage repose sur la vie du Christ. C'est le principal livre de l'auteur, qui mit ici à profit son immense érudition, acquise tout au long de ses activités de prédicateur et de lecteur dans les couvents de Bamberg, Mayence et, à partir de 1480, de Nuremberg. Sorti des presses d'Anton Koberger, l'ouvrage, après le Breydenbach de 1486, passe pratiquement pour être le premier livre illustré en Allemagne au XVe siècle, dont on puisse attribuer avec certitude les figures à un artiste célèbre, plusieurs planches portant la signature de Wolgemuth. L’iconographe absolument superbe se compose de 96 grandes figures gravées sur bois, à pleine page (252 x 176 mm), spécialement dessinées pour le texte. Dues à Michel Wolgemuth (1434-1519), le Maître de Dürer, elles témoignent d'une grande maîtrise de l'artiste dans la composition des différentes scènes, la richesse d'expression des visages et le précis des détails notamment vestimentaires et de la vie quotidienne. D'autres sont l'œuvre de Guillaume Pleydenwurff, d'artistes de l'atelier de Wolgemuth et peut‑être de Dürer lui-même. Michel Wohlgemuth occupa une situation considérable à Nuremberg et semble y avoir été considéré comme le peintre le plus éminent de son temps. « Dürer qui était son élève lui voua une telle admiration qu'il peignit son portrait à 2 reprises, la deuxième fois alors qu'il était âgé de 82 ans. » Benezit X 778. Cette superbe suite de tableaux différents consacrés à la vie du Christ permet à Wohlgemuth de traduire en des scènes puissantes les épisodes majeurs de la Bible et du Nouveau Testament : Paradis Terrestre, Moïse, Abraham, Nativité, Fuite en Égypte, Baptême du Christ, le Christ chassant les marchands du Temple, la Cène, la Passion, le Jugement dernier... Beaucoup de scènes extérieures sont campées devant des paysages, places fortes fortifiées ou construction du temps… Outre les principaux protagonistes, de nombreux autres personnages se meuvent dans des décors nettement architecturés ou des paysages, dont le rôle est à la fois ornemental et symbolique. Une infinité de détails savoureux concernent l’architecture intérieure, l’armement, les vaisseaux, les moyens de transport et les usages de l’époque, les banquets et les costumes du XVe siècle, notamment la mode vestimentaire des femmes. Superbe exemplaire à grandes marges, très pur et d'un beau tirage, conservé dans sa reliure d'origine. Réalisée à Nuremberg, elle est à rapprocher, par son vocabulaire ornemental (oiseau, griffon, rosace, branchage) d'un Boèce appartenant à la fondation Schäfer et du Schatzbehalter provenant de la bibliothèque J. R. Ritman. Provenance : ex-libris du baron Ferdinand Hoffmann (1540-1607), gravé par Lucas Kilian (1579-1637) d'après M. Göndolach. Ferdinand Hoffmann, seigneur de Grünbüchel et Strechau, avait réuni une collection de livres composée de plus de dix mille imprimés et manuscrits ; il avait acquis en bloc la bibliothèque de Hieronymus Holzschuher, célèbre médecin de Nuremberg et ami de Dürer, qui avait lui-même hérité de la bibliothèque de son beau-père, Hieronymus Münzer, médecin, cartographe et collectionneur de livres de sciences ; Prinz Ferdinand von Dietrichstein (?) (1628-1698), à qui les héritiers d'Hoffmann donnèrent la bibliothèque de leur aïeul et qui, en 1669, la fit déplacer au château de Nikolsburg en Moravie (deux ventes furent organisées en novembre 1933, et juin 1934 mais aucun des catalogues ne mentionne l'exemplaire) ; Paul Harth (ex-libris) (vendu 44 673 € le 1er mars 1987 il y a 32 ans, par Sotheby’s) ; Pierre Bergé ; Marc Litzler. Goff S-306 ; GW 10329 ; BMC II 434 (pour un ex. en reliure de l'époque ; dim. : 333 x 233 mm) ; Arnim, Katalog der Bibliothek Otto Schäffer, 1,302 (« L'édition passe pour avoir été tirée à environ 150 exemplaires ») ; Muther, 423 (« The first book produced by the Koburg press with illustrations that were certainly prepared under the supervision of Wolgemuth is the 1491 ‘Schatzbehalter oder Schrein der wahren Reichtümer des Heils und ewiger Seeligkeit’ ») ; Needham, Twelve Centuries of Bookbindings, 400-1600, n° 30, note 9 et n° 92 ; Schäfer, Europaïsche Einbandkunst Aussechs Jahrhunderten, n° 15 ; Seaver, Maps, Myths, and Men. The Story of Vinland Map, Stanford UP, 2004, pp. 339-352 (« A Moravian Castle Library »).‎

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‎GALLE, Philippe – BOL, Joannes.‎

Reference : LCS-17657

‎Venationis, piscationis, et aucupii typi. Joes Bol depingebat. Philip. Galleus excud. La chasse et la pêche à travers 46 estampes du graveur de Brueghel.‎

‎Son talent appliqué à la chasse, à la fauconnerie et à la pêche excelle dans cette suite de gravures, l’une des plus célèbres du XVIe siècle. [Anvers], 1582.In-8 oblong. 1 titre-frontispice et 47 planches. Restauration ds. la marge blanche des pl. 46 et 47. Demi-vélin à coins, ex-libris Sir Thomas North Dik Lauder of Grange and Fountain Hall Brt. 1822 accolé sur le plat supérieur, dos lisse. Étui. Reliure du début du XIXe siècle.260 x 113 mm.‎


‎Édition originale, seconde émission.Cat. Schwerdt, I, 76; Sage, A catalogue of the coll. of books on angling…, p. 38.L’un des plus jolis recueils de gravures du XVIe siècle sur la chasse et la pêche, orné d’un titre-frontispice inséré dans un encadrement animé de scènes de chasse et de pêche et de 47 estampes gravées sur cuivre (212 x 82 mm) illustrant l’art de la chasse, de la fauconnerie et de la pêche.Les bibliographes soulignent la rareté de ce recueil :« Très rare. Pour composer cette magnifique série de figures, J. Bol s’est sans doute inspiré des estampes de Stradan dont la première édition des ‘Venationes’ parut en 1578 ».J. Thiebaud, Bibliographie des ouvrages français sur la chasse, 110.Première édition, seconde émission, selon Schwerdt, I, 76, avec les planches numérotées. Seconde édition selon Thiébaud, 110.Philippe Galle, dessinateur et graveur au burin, devint membre de la Gilde d’Anvers en 1570 et citoyen de cette même ville en 1571. Membre éminent de l’École Hollandaise, il a principalement gravé des œuvres de Brueghel.Son talent appliqué à la chasse, à la fauconnerie et à la pêche excelle dans cette suite de gravures, l’une des plus célèbres du XVIe siècle.‎

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‎GALLUCCI, Giovanni Paolo.‎

Reference : LCS-17325

‎Theatrum mundi, et temporis, In quo non solum precipuae horum partes describuntur… sed accomodatissimis figuris sub oculos legentium facile ponontur […]. Edition originale du « premier atlas céleste moderne utilisant les coordonnées de Copernic ».‎

‎Magnifique exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque.Venise, 1588. Venise, Giovanni Battita Somasco, 1588.In-4 de (8) ff., 478 pp., (1) f. d’errata, plus de 140 figures gravées dans le texte dont 50 possèdent un total de 70 volvelles. La p. 229 est en double. Quelques mouillures. Relié en plein vélin souple de l’époque, restes d’attaches, dos lisse avec le titre manuscrit, titre manuscrit sur la tranche inférieure. Reliure de l’époque.243 x 184 mm.‎


‎Edition originale rare et fort précieuse du premier atlas céleste, « donnant les coordonnées des étoiles et premier atlas utilisant les coordonnées coperniciennes ».Adams G168 ; Mortimer, Italian, 206 ; Riccardi I :568.Publié à Venise en 1588, le Theatrum mundi présente les 48 cartes des constellations grecques classiques, chacune précédée d’un catalogue sur les étoiles les composant avec leurs coordonnées et leur taille, et montre une superbe collection de figures mythologiques. Les positions des étoiles sont tirées du Copernicus’ catalog.« L’ouvrage de Gallucci est remarquable car il est le premier atlas utilisant un système de coordonnées d’après lequel les coordonnées de latitude et de longitude des étoiles pouvaient être lues des marges. Le ‘Theatrum mundi’ très populaire connut de nombreuses éditions après celle de 1588 » (Star maps… Nick Kanas).Ce livre est considéré comme le premier atlas céleste moderne parce que dans les cartes, Gallucci utilise un système de coordonnées et un système trapézoïdal de projection qui permettent de déterminer les positions réelles des étoiles.« Gallucci’s works are known for their visual impact ».“There are 48 woodcut maps of the Ptolemaic constellations, each of which is preceded by a catalogue of the included stars identifying position within the constellation, latitude and longitude (in degrees and minutes), magnitude, and nature… The longitudes on Gallucci’s catalog and on his map are those published by Copernicus in ‘De Revolutionibus’ (1543). (Warner). The constellation figures are extremely lively and original here.”“The ‘Theatrum mundi’ was extremely popular, and was published again in 1589 and 1603 and the Spanish translation of 1606 appeared in three subsequent editions”.Le volume est orné de la marque de l’imprimeur sur le titre, de 144 gravures sur bois à pleine page dont 50 possèdent un total de 70 volvelles.Le volume est aussi orné d’en-têtes, de culs-de-lampe et d’initiales gravées sur bois.Jean-Paul Gallucci, astronome italien du XVIe siècle, naquit à Salo en 1538.Il était membre de l’académie de Venise. Après avoir étudié à Salo, puis à Padoue, il se rendit dans la Cité des Doges. Ses centres d’intérêts allaient de l’astronomie et la physique à la médecine et la littérature. Il avait inventé un instrument au moyen duquel il observait facilement les phénomènes du ciel à toutes les heures du jour et de la nuit.Superbe exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque, possédant hors pagination, entre les ff. Mm4 et Nn1 la rare constellation de Cepheus.Provenance : ex libris manuscrit sur le titre, ex libris gravé collé au verso du titre « Mutio Sforza da Cotignola ».‎

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EUR35,000.00 (€35,000.00 )

‎GEILER VON KAISERBERG, Johann.‎

Reference : LCS-18010

‎Doctor Keiserbergs Postill uber die fyer Evangelia durchs Jor, sampt dem Quadragesimal und von ettlichen Heyligen newlich ussgangen - « A la fin » : Getruckt unnd seligklich vollendt durch Joannem Schott zu Strassburg… Datum anno Christi 1522. Éditions originales rarissimes de deux textes réformateurs illustrées de 204 gravures sur bois originales de Hans Wechtling (actif de 1502 à 1526) et Heinrich Vogtherr (1490-1556) remarquablement enluminées à l’époque.‎

‎Édition originale ornée de 141 bois gravés entièrement coloriés à la main en 1522, dont le portrait à pleine page de Geyler, 40 bois à pleine page et 100 bois dans le texte. Strasbourg , J. Schott, 1522.In-folio, car. goth., 35 ff. (sur 37) ornés de 6 grands bois à pleine page; 118 ff. ornés d’1 bois gravé à pleine page ; (28) ff. (sur 29) ornés de 18 grands bois à pleine page ; 110 ff. ornés de 6 grands bois à pleine page ; 41 ff. (sur 42, manque le f. 38) ornés de 9 bois à pleine page. Port. sur bois au titre, attribué à Wechtelin. [Postille sur les quatre évangiles pour toute l’année, le carême et les fêtes de quelques saints.] Manque les feuillets xv-xvi de la 1ere partie, a1 de la 3e partie, xxxviii, soit 332 feuillets sur 336. Principales déchirures : page de titre de la 2e partie déchirée, une demi-page de texte manquante au feuillet lxiii, déchirure avec manque aux ff. C6 et E2 partie 2. Demi-vélin à nerfs, plats cartonnés décorés. Reliure de l’époque. 282 x 192 mm.‎


‎Édition originale ornée de 141 bois gravés entièrement coloriés à la main en 1522, dont le portrait à pleine page de Geyler, 40 bois à pleine page et 100 bois dans le texte.Geyler de Kaiserberg est un fameux prédicateur, né à Kaiserberg (Alsace) en 1445, mort à Strasbourg en 1510. Il étudia la philosophie et les belles-lettres à Fribourg en Brisgau, puis la théologie à Bâle. En 1478, il fut appelé à Strasbourg comme prédicateur. Sa réputation fut immense ; il s’élevait avec indignation contre l’incurie et les vices des moines dans un langage pittoresque et imagé qui, à cette époque, arrachait des larmes d’admiration, et qui, aujourd’hui, paraîtrait baroque et dépourvu de goût. On dut à ses prédications l’abolition de certaines cérémonies catholiques contraires à la dignité du culte divin. La chapelle de Saint-Laurent, où il prêchait, étant devenue trop petite, on construisit, en 1486, la magnifique chaire qu’on voit encore aujourd’hui dans la cathédrale de Strasbourg.« Ouvrage très rare ; avec beaucoup de gravures sur bois de la main de Hans Wechtlin (nommé Pilgrim), sur le titre le portrait de l’auteur. Incomplet ». (Catalogue de la collection de tableaux anciens et modernes de M. C. Rhaban Ruhl, n°596)Superbe illustration, principalement due à Hans Wechtlin, constituée d’un grand portrait de Geiler au titre, de quarante grands bois gravés à pleine page (huit de ces planches sont répétées, soit un total de 32 bois originaux), et de 100 bois gravés (quart-de-page ou de moindre taille), certains répétés. « L’art de Hans Wechtlin, artiste cité au début du XVIe siècle dans les archives de la ville de Strasbourg, est connu uniquement par la série des quarante-trois gravures sur bois représentant différents épisodes de la vie de la Vierge et de la vie du Christ. Ces gravures n’apparaissent jamais toutes dans un même livre et la première d’entre elles à avoir été imprimée se trouve dans un ouvrage de 1506 (...) sorti des presses de Johann Knobloch (...). Par la suite, et hormis deux exceptions qui peuvent s’expliquer par un prêt ponctuel, l’ensemble des bois se trouve en la possession de l’imprimeur Johann Schott. (...) Devant la force de ces images et leur impact sur les fidèles, il n’est pas étonnant que Johann Schott ait pu facilement les réutiliser pour illustrer d’autres textes religieux (...). Les estampes de Hans Wechtlin ont certainement été vendues à l’unité, car elles remplaçaient facilement, et à moindre coût, les petites peintures de dévotion. Le prédicateur strasbourgeois Johann Geiler y fait d’ailleurs allusion dans un de ses sermons : « Si tu ne sais pas écrire ni même lire, alors prends pour toi une image où est dessinée la visite de Marie à Élisabeth, tu en achètes une pour un pfennig, regarde-là et considère combien elles ont été heureuses, et reconnais‑le dans la foi ». (...) Johann Schott est l’imprimeur strasbourgeois qui a commandé très tôt et presque systématiquement des bois sur mesure à des peintres, et l’art de Hans Wechtlin est, en ce début de siècle, un des plus novateurs à Strasbourg » (Alice Klein). Les gravures sur bois de notre recueil avaient donc pour fonction d’instruire, d’émouvoir et de marquer les esprits. Le fait que ces gravures soient ici coloriées renforce encore l’impact que ces images pouvaient avoir sur les lecteurs, et le caractère précieux de l’objet. Hans Wechtlin était peintre à la cour du duc René II en 1506 et fut actif à Strasbourg jusqu’à la fin de la deuxième décennie du XVIe siècle.« En 1516, le peintre et dessinateur Hans Wechtlin se trouve désigné comme membre de la maitrise de la corporation des peintres et indiqué comme un des principaux maîtres dans les différends qui surgirent entre la Municipalité, le Conseil des Vingt et les gâte-métiers, et ceux où fut mêlé Hans Hage, établi depuis 1506 à Strasbourg. Il faut remarquer que dans les registres de Strasbourg il est nommé toujours comme peintre, mais jamais comme graveur sur bois, de manière à nous laisser dans l’incertitude quant à cette dernière attribution […]Il se rapproche dans son style de celui de Hans Baldung Grün, mais avec moins de fantaisie et d’énergie dans le dessin. Ses premières gravures sur bois, comme celles de la Passion de 1508 et quelques-unes de ses pièces en clair-obscur, appartiennent encore à l’ancien style allemand de composition du commencement du XVIe siècle, tandis que ses clairs-obscurs postérieurs dénotent un développement plus libre de son talent et plus analogue à l’époque… » (J.D. Passavant, Le peintre-graveur).Hans Wechtlin was a German Renaissance artist, active between at least 1502 and 1526, whose woodcuts are his only certainly surviving work. He was the most prolific producer of German chiaroscuro woodcuts, printed in two or more colours, during their period in fashion, though most of his output was of book illustrations. He was born in about 1480-85, presumably in Strasbourg, then in Germany and now in France, where his father, also called Hans Wechtlin, was a cloth merchant. Most of his identified works are woodcut book illustrations, the first, scenes from the Life of Christ, are from a Strasbourg book of 1502, and the last is a Strasbourg title-page of 1526. In 1505 he began a year of employment as a painter to René II, Duke of Lorraine in Nancy. After he left Nancy he was in Wittenberg in 1506‑1507, where he must have met the court painter, Lucas Cranach the Elder. He became a citizen of Strasbourg in 1514, and by 1519 was a master of the painter’s guild there. He left 19 single-leaf woodcuts, apparently made in the period 1505-15, and is mainly remembered for his 12 chiaroscuro woodcuts, which are all extremely rare. The dating of these has been much discussed by art-historians, as part of the very tangled issue of the development of the German chiaroscuro woodcut. Bartrum assigns them "towards the end" of the 16th century. No surviving paintings are attributed to him, although a few drawings have been, tentatively. As with most artists in woodcut, art historians now consider that Wechtlin probably just designed the woodcuts, leaving the block-cutting to a specialist "formschneider" who pasted the design to the wood and chiselled the white areas away. The quality of the final woodcuts, which varies considerably, depended on the skill of the cutter as well as the artist.His best known book illustrations in his own time were 135 woodcuts from Sebastian Brant's 1502 edition of Virgil's Aeneid, "perhaps the most influential book illustrations ever produced in Europe", though the attribution to him is not universally agreed. This was the first printed Virgil with illustrations. En tête du volume se trouve relié : Beringer, Jacob. Das Nüw Testament kurtz und grüntlich in ein Ordnung und Text die vier Evangelisten mit schoenen Figuren durch auss geführt sampt den anderen Apostolen : und in der keiserlichen Stat Speyer volendet durch Jacobum Beringer Leuiten.Strasbourg, Johann Schott, 1527.In-folio de 217 feuillets, 63 grands bois à pleine page enluminés à l’époque, manquent le titre et les 3 feuillets xii, xiii et ccv avec deux bois, 2 ff. avec des bois coupés aux 2/3. Édition originale de ce Nouveau Testament, dans la traduction luthérienne, « harmonisé » par Jacob Beringer, chapelain de la cathédrale de Spire et sympathisant luthérien. Ouvrage illustré de 63 grands bois à pleine page en coloris d’époque, attribués pour certains à Henrich Vogtherr (1490-1556). Cinq de ces illustrations ont été caviardées en raison de la présence de scènes de nudité ou de représentations du diable. Jacob Beringer a combiné entre eux les quatre Évangiles pour en faire un récit continu, pratique relativement courante au XVIe siècle. « D’où la conception de grandes planches précédées d’un résumé de huit vers et présentant simultanément plusieurs scènes qui s’inscrivent dans l’espace et visualisent les événements ou paraboles principaux, selon l’ordre chronologique. L’esprit en est analogue à celui de vitraux narratifs, mais l’espace restreint de la feuille et la non séparation des épisodes aboutissent à des collages parfois disparates, mais qui, dans les meilleurs planches, celles de Voghterr pour les Épîtres, sont d’un effet visuel assez étonnant, grâce à une composition habile, où un humour bonhomme et faussement naïf est souvent présent. Huit illustrations sont de Voghterr (titre - ici absent -, pl. 27 des Évangiles, 7 et 11 des Actes des Apôtres, 5 à 7 et 11 des Épitres), les autres provenant de deux mains différentes, deux compagnons restés anonymes. On sent tout de même que Voghterr a été le maître d’œuvre et qu’il a supervisé l’ouvrage de ses aides, esquissant plus d’une fois une composition ou un personnage (...). Les illustrations, surtout celles de la main du maître, contiennent d’assez nombreuses attaques anticatholiques (…). En‑dehors du frontispice et de quelques planches de Voghterr d’une composition claire et équilibrée malgré les contraintes particulières qui lui étaient imposées, on aurait tendance à juger trop sévèrement la majorité des autres planches, souvent trop foisonnantes et dont les nombreux petits personnages parfois malhabiles prêtent à sourire. Mais le plaisir de la narration est si apparent, de nombreux détails si savoureux qu’il ne faut pas bouder son plaisir et considérer ces images comme des bandes dessinées avant la lettre ». (Muller).Ce graveur vécut principalement à Augsbourg, Wimpfen, Strasbourg, Zürich et Vienne. A travers l’évolution de la vie mouvementée de cet artiste contemporain de Luther (1490-1556), nous notons une double influence. D’une part, celle de la Réforme sur les productions artistiques : celles-ci changent de nature, de support, de thème et de fonction, pour devenir essentiellement des images imprimées illustrant ou accompagnant l’écrit. D’autre part, l’influence inverse de l’art sur la Réforme : les transformations artistiques et esthétiques ont accompagné - et parfois précédé- les idées de la Réforme, l’art de la gravure ayant surtout un rôle pédagogique, didactique, et propagandiste. Mais pas uniquement ; il sait parfois être également ludique et décoratif.Les caractéristiques principales de ce graveur sont : - la dialectique très présente chez Vogtherr entre l’art engagé (propagande religieuse) et l’art ornemental (jouissance privée). - l’appartenance et la fidélité de l’artiste à la Réforme sans laquelle "il serait sans doute resté un artiste, ou plutôt un artisan de second ordre". - son insertion (mais de manière moins radicale que Dürer) dans le mouvement social et politique qui a abouti à la guerre des paysans de 1525, surtout à travers la figuration du Karsthans, le paysan évangélique des Flugschriften, les tracts illustrés et polémiques. - la spiritualité propre de Vogtherr, très anti-cléricale, et nourrie d’une véritable spiritualité évangélique.Vogherr graveur étant aussi écrivain, les sources écrites sont prises en considération. Parmi les images les plus intéressantes pour un bibliste et théologien, mentionnons sa collaboration à la Leieinbibel de 1540, une Bible entièrement en images (186 gravures), ses 200 vignettes pour la Bible de Köpfel - die gantz Bibel - (1529-1530), ses métaphores visuelles de la foi (Le navire des pèlerins ; le réformateur en jardinier), d’étranges gravures comme L’homme divinisé (Der vergottet Mensch), où textes et images s’interpénètrent en une sorte de profession de foi mystique.En matière d’image, la Réforme ne fut pas uniquement iconoclaste ; elle fut aussi iconographe, c’est-à-dire qu’elle utilisa l’image comme une écriture. Recueil exceptionnel dont les 204 gravures, 103 à pleine page et 101 in texte, ont été magnifiquement peintes à la main à l’époque. Bibliographie :Premier titre : Dacheux 8 ;. VD16 G 788 ; Alice Klein, Les gravures d’illustration de Hans Wechtlin, peintre et graveur à Strasbourg à l’aube du XVIe siècle. Ritter 986.Illustration : 141 bois gravés (portrait de 19 x 16 cm environ, 40 bois de 21,5 x 16,5 environ, et 100 bois de 8 x 5 cm environ).Second titre : Pietsch 114 ; Bibelsammlung der Wurttembergischen Landes-bibliothek, Stuttgart 1987, n° E 167 & 168 VD16 B 4378 ; Frank Muller, Heinrich Voghterr l’Ancien. Un artiste entre Renaissance et Réforme, pp. 244 à 246 ; Ritter 2309.‎

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‎GEYLER VON KAISERBERG.‎

Reference : LCS-18406

‎Sermones prestantissimi Sacrarum literarum doctoris Joanis Geilerii Keiserspergii, concionatoris argentinensis, fructuosissimi de tempore et de sanctis accomodandi. De arbore humana. De xii excellentiis arboris Crucifixi. De xii fructibus Spiritus sancti. De xiii conditionibus mortis sub typo majoris villani arborum Cesaris Gorsmeier Holtzmeier. De morte virtuali sive gratie. De dispositione ad felicem mortem. De xxiii obsequiis mortuis impendendisque sermonibus de morte virtuali annectuntur. - "A la fin" : Expliciunt sermones... Joannis Geileri Keyserspergii de morte preciosa ac aliis sub diverso typo, quos Joannes Grüniger ["sic"]... Argentine impressit, anno millesimo quingentesimo decimoquinto, in vigilia nativitatis Marie (1515). Exemplaire conservé dans sa première reliure en peau de truie estampée sur ais de bois.‎

‎Seconde édition des sermons strasbourgeois de Geyler von Kaiserberg, ornée de la très rare danse des morts ainsi que du très beau frontispice «criblé». Strasbourg, Johannes Grüninger, 1515. In-folio de (6) ff., 214 ff. (le dernier est marqué CXVI par erreur). Peau de truie sur ais de bois, plats biseautés estampés à froid avec décors d'entrelacs et de fleurs, dos à nerfs, fermoirs métalliques, traces d'écoinçons et de cabochons, trace d'attache d'une chaîne. Reliure de l'époque. 280 x 190 mm.‎


‎Seconde édition de cette série de trois sermons prêchés à la cathédrale de Strasbourg entre 1495 et 1497 illustrée d'un ensemble de "danses macabres" et d'un encadrement de titre "criblé" par Hans Wechtlin. Ritter, 971; Kristeller 155; Muller II:35, 126; Muther 1435; Schmidt 146. See Minns, Dance of Death Collection, 194. La danse des morts de Geyler von Kaysersberg est très rare. «Ces sermons furent traduits en latin par Jacques Biethen, de Riquewihr, et dédiés par lui à Conrad Wickram, vicaire général du diocèse de Strasbourg, et à Clément Daniel, curé de Ribeauvillé, ex aedibus domini mei Petri Wickram, summae aedis concinatoris. Biethen dit que Geiler lui-même avait désiré la publication de ces sermons, prêchés en 1495, en partie dans la cathédrale, en partie à Sainte-Madeline et à Saint-Nicolas-aux-Ondes.» “Second edition of Geiler’s sermons, illustrated with the same unusual set of woodcuts representing danse macabre subjects that appeared in the first edition of 1514. Geiler, sometimes called the German Savonarola, was a “preacher at the Strassburg cathedral, who attracted huge audiences while advocating reform. Inspired by the ideals of humanism, Geiler composed and delivered sermons that were at once learned and passionate, and above all, accessible to a broad audience.” Carlos M.N. Eire, Reformations: The Early Modern World, 1450-1650 (2016). The title page is printed in the dotted manner or manière criblée or Schrotblatt, a technique found in Germany and France in the late 15th and early 16th centuries, in which the design is created from punches or stamps on a metal plate. Seven woodcuts and numerous woodcut initials also decorate the book”. Geyler, nommé aussi Kaisersberg de l’endroit où il fut élevé, fameux prédicateur, naquit à Schafhouse le 16 mars 1445. Il perdit en bas âge son père, notaire à Ammerweiler, et se rendit à Kaisersberg (en Allemagne), auprès de son grand-père. Il fut élevé chez son grand-père, en Alsace, étudia les belles-lettres à Fribourg en Brisgau et la théologie à Bâle, où il devint docteur en 1475. Il se distingua bientôt dans l’éloquence sacrée à Fribourg et à Wurtzbourg, et remplit pendant 30 ans, à partir de 1478, les fonctions de prédicateur à la cathédrale de Strasbourg. «Les dominicains avaient occupé jusqu’alors la chaire de la cathédrale de cette ville; mais des disputes scandaleuses qu’il avaient eues en 1454 avec Jean Cruizer, curé de St-Laurent, et avec les autres curés de la ville, et des propositions indécentes qu’ils avaient débités dans la chaire de vérité, firent perdre peu après à ces religieux la prérogative de prédicateurs-nés de la cathédrale. Geyler s’y livra au saint ministère avec le plus grand zèle pendant trente années consécutives. Ses sermons forment un mélange du sacré et du profane, de latin et d’allemand. Geyler s’y élève sans cesse avec force contre les désordres des moines de son temps. Le choix de ses images et de ses expressions, qui blesseraient aujourd’hui nos oreilles délicates et n’exciteraient que le rire, touchait alors nos ancêtres jusqu’aux larmes, et convertissait quelquefois les pêcheurs les plus endurcis. On doit à l’éloquence de Geyler l’abolition de plusieurs abus contre la décence et la majesté du culte divin, tels que les cérémonies qui se faisaient dans la cathédrale le jour des Innocents et pendant la semaine de la Pentecôte, ainsi que les assemblées nocturnes de la Dédicace. C’est aussi à ses exhortations que la ville de Strasbourg doit la première idée d’une école publique. Les sermons de Geyler attiraient un si nombreux auditoire que la place de la chapelle de St-Laurent, où était la chaire de la basilique, devint bientôt trop étroite pour pouvoir contenir la foule. On construisit alors en 1486 cette chaire magnifique qui existe encore aujourd’hui, sur les dessins de Jean Hammerer, architecte de fabrique, et d’après les idées de Geyler lui-même. Cet orateur sacré était fort considéré par Maximilien Ier, à cause de sa probité et de son érudition; cet empereur l’appela souvent à sa cour, le consulta sur les matières les plus importantes, et le protégea contre les ennemis que suscitait à l’orateur la hardiesse avec laquelle il prêchait… Aucun de ses contemporains ne possédait peut-être une bibliothèque aussi considérable et aussi bien choisie que la sienne. Il avait l’habitude d’écrire tous ses sermons tantôt en latin, tantôt en allemand; ces manuscrits passaient ensuite entre les mains de ses amis et de ses admirateurs, qui les ont publiés en partie de son vivant, en partie après sa mort; car il n’avait pas la patience de soigner lui-même l’impression de ses ouvrages… Tous les ouvrages de Geyler sont curieux par les détails qu’ils renferment sur les usages et les mœurs du temps de l’empereur Maximilien Ier.» (Michaud, Biographie universelle). L’ouvrage comporte un frontispice gravé sur bois «criblé» comprenant les initiales E.F. G.W. V.A. attribué à Hans Wechtlin ainsi que 7 gravures sur bois mettant en scène des danses macabres, dont une à pleine page. Elles sont attribuées selon les spécialistes à Hans Baldung Grien. “Kristeller describes the full-page "Figura Mortis" cut (showing death slaying a whole family) as "a Dance of Death scene of the most moving character."” Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque en peau de truie estampée à froid sur ais de bois. Mention manuscrite sur le titre : Monastère St Anne Bamberg.‎

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‎GOEZMANN, Louis Valentin de‎

Reference : LCS-14916

‎Histoire politique des grandes querelles entre l’Empereur Charles V, et François I, Roi de France. Avec une introduction contenant l'état de la Milice & la description de l'art de la guerre, avant & sous le règne de ces deux Monarques. Première édition du meilleur ouvrage historique de Louis Valentin Goezmann‎

‎Les expéditions italiennes des rois de France Charles VIII, Louis XII et François I, somptueusement reliées à l'époque pour Jean-Charles-Pierre Le Noir, Lieutenant-général de Police et garde de la bibliothèque du Roi. Paris, au Jardin du Palais Royal, 1777.Deux tomes en 2 volumes in-8 de: I/ (2) ff., 358 pp., 2 planches à pleine page; II/ (2) ff., 417 pp., (3) pp., 3 planches à pleine page. Reliés en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons d’angle, grandes armoiries au centre des plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 195 x 123 mm.‎


‎Première édition du meilleur ouvrage historique de Louis Valentin Goezmann, essentiellement consacré aux expéditions italiennes des rois de France Charles VIII, Louis XII et François I. Barbier, anonymes, II, 826; Bulletin Morgand et Fatout, 2185; Bibliothèque Edouard Rahir, 1060. Ce traité couvre les années 1493 à 1547, date de la mort du roi François Ier. La seconde partie du livre de Goezmann relate les relations tripartites entre l'Angleterre, la France et l'Empire de Charles-Quint, puis de Barberousse et s'achève sur la Paix de Crespi, la Paix avec l'Angleterre et la Mort de FrançoisI. L’édition est ornée de 5 portraits gravés en taille-doucede Charles VIII, Louis XII, François I, Charles-Quint et Charles de Bourbon. Goezmann, né en 1730, fut guillotiné le 25 juillet 1794. Conseillé au Parlement Maupéou, il fut condamné pour corruption lors d'un procès célèbre intenté par Beaumarchais en 1774. Somptueux exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de Jean-Charles-Pierre Le Noir, Lieutenant de Police (1732- 1807). Jean-Charles-Pierre Le Noir, fils de Jean-Charles-Joseph, lieutenant particulier au Châtelet de Paris, et de Marie-Anne Le Noir de Cindré, né le 17 novembre 1732, devint conseiller au Châtelet en 1752, lieutenant particulier après son père, maître des requêtes, conseiller d’Etat en 1775, puis lieutenant général de police à Paris le 10 juin 1776; il apporta dans l’administration de cette ville quantité d’améliorations et resta en fonctions jusqu’au 10 août 1785; il avait été nommé en avril 1784 garde de la Bibliothèque du Roi et président de la commission des finances; en 1790, il émigra en Suisse, puis en Autriche; il rentra en France en 1802 et mourut le 17 novembre 1807. Le Noir qui avait épousé en premières noces Marie Denis, le 27 janvier 1757, contracta en Autriche un second mariage avec une Française. Références : Olivier, pl. 288.‎

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‎GOLTZIUS, Hendrick.‎

Reference : LCS-17950

‎La Passion de Jésus-Christ. « Goltzius est un superbe graveur et ses œuvres sont justement recherchées » E. Benezit. « Un virtuose du burin comme l’histoire de la gravure n’en a jamais connu ». E. Rouir.‎

‎Précieux exemplaire du plus grand graveur au burin de l’histoire de la gravure. S.l., 1596-1598.Suite complète de 12 planches au burin au format in-4. Bords tendus sur une feuille de montage pour chacune. Réunies dans une reliure de vélin ivoire rigide.Dimensions des pages : 249 x 175 mm.Dimensions des gravures : 197 x 130 mm.‎


‎Splendides épreuves du tirage authentique, avec toutes les particularités indiquées par Bartsch. (A. Bartsch, Le peintre graveur, III, 27-38).F.W.H. Hoolstein, n°21 à 32.Précieux exemplaire du plus grand graveur au burin de l’histoire de la gravure qui a composé ces 12 pièces dans la manière de Lucas de Leyde, « ce qui lui a parfaitement réussi ». A. Bartsch.« En Hollande, ce siècle s’achève en apothéose avec Hendrick Goltzius (1558-1617), virtuose du burin comme l’histoire de la gravure n’en a jamais connu. »« A ses débuts, Goltzius travaille pour J. Cock, Ph. Galle dont il grave le portrait en 1582 puis pour N. et C.I. Visscher, H. Hondius, J. Dankaerts, H. Adolfz et d’autres encore. Il grave à cette époque de beaux portraits originaux dans la tradition anversoise : Mercator en 1576, Ch. Plantin et le célèbre Henri IV. L’italianisme le gagne lui aussi. C’est alors le Portrait de H. Bol, celui de Scaliger, et il adopte définitivement ce style dans La Sainte Famille qui serait, d’ailleurs, une gravure d’interprétation d’après Baroccio. Désireux de montrer sa virtuosité, il grave en 1593-1594 la Vie de la Vierge où il ne copie, ni ne traduit, mais pastiche intelligemment Raphaël, Baroccio, Parmesan, Bassano, Dürer et Lucas de Leyde en exécutant des compositions que ces maîtres auraient pu concevoir.Ce virtuose, ce roi du burin qui va de tour de force en tour de force a laissé des exemples parfaits avec le Portrait de Frederik Vries de 1597 et les célèbres Porte-enseigne.Ainsi s’achève le XVIe siècle en Hollande avec le triomphe du beau métier, du travail maniéré dont le chef de file H. Goltzius aura encore quelque influence au XVIIe siècle. Par contre, la Flandre catholique et prospère, pénétrée par la pompe espagnole, rejette les drôleries de Bruegel et, avec Rubens, adoptera un tout autre style. »E. Rouir, La gravure des origines au XVIe siècle.Cette suite, aussi remarquable par la composition que par le dessin, a été copiée presque aussitôt et imitée plusieurs fois.Un chef-d’œuvre hollandais de la fin du XVIe siècle en bel état de conservation.‎

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‎GOYA Y LUCIENTES, Francisco‎

Reference : LCS-17041

‎Los Proverbios. Colleccion de diez y ocho laminas invetadas y grabadas al agua fuerte. La suite complète de « Los Proverbios » de Goya‎

‎Los Proverbios de Goya. Publicala la Real Academia de Nobles Artes de San Fernando, Madrid, 1891. Album in-folio comprenant un titre et la suite complète de 18 eaux-fortes publiées sous le titre « Los Proverbios » mais dont le titre prévu par Goya était « Disparates » (Extravagances). Brochure verte de l’époque défraichie. 315 mm x 490 mm.‎


‎Troisième édition, premier tirage imprimé à quelques dizaines d’exemplaires seulement. Harris, 248-265 ; Delteil 202-219. D’autres éditions furent imprimées, notamment en 1864, en 1875, en 1902, en 1904... Un industriel espagnol, primitivement propriétaire des cuivres, avait donné une édition différente en 1850. Elle est aujourd’hui introuvable. « This edition is well printed on suitable paper » (Harris). Seuls 100 exemplaires de cette troisième édition, tirages a et b confondus, furent imprimés. « Dans le premier tiers du XIXe siècle, domine en Espagne l’un des plus grands artistes des temps modernes et dont la haute valeur dépasse toutes les frontières : Goya y Lucientes. Une partie de l’œuvre de ce maître repose sur le XVIIIe siècle : ses traductions des peintures de Velasquez, quelques planches isolées et rares, puis sa célèbre série des ‘Caprices’. Toutefois, une autre portion de son œuvre, au moins d’égal intérêt, a vu le jour au XIXe siècle, comme la ‘Tauromachie’, les ‘Désastres de la Guerre’, les ‘Disparates’ et ses belles lithographies, comme les ‘Taureaux’, dits de Bordeaux, qui eurent une influence indéniable sur Eugène Delacroix. L’œuvre gravé et lithographié de Goya est très important. Il ne renferme pas moins de 288 pièces qui placent leur auteur parmi les maîtres les plus extraordinaires et les plus attirants de l’estampe, tant par la science, la fantaisie, l’imagination, la profondeur de pensée, l’indépendance d’esprit, la puissance d’exécution, la verve enfin qui traversent son œuvre, qu’il s’agisse des ‘Caprices’ ou des ‘Désastres de la Guerre’, et le rendent à la fois si précieux, si varié et si captivant. Goya d’ailleurs, tout en appartenant en partie au XVIIIe siècle, comme nous l’avons déjà fait remarquer, a devancé son époque ; il est et doit être regardé dans l’histoire de l’Art comme l’un des plus grands précurseurs des temps modernes, aussi bien par ses hardiesses et les buts qu’il a atteints, que par la richesse de sa pointe, à l’aide de laquelle il sait exprimer la quintessence de la vie jusque dans le domaine purement imaginatif. Son esprit est d’ailleurs avant tout attiré par les fortes émotions et son arme principale est la satire ». Loÿs Delteil. Exemplaire à toutes marges de la dernière grande œuvre de Goya. Elle fut gravée par l’artiste après La Tauromachie, dans les années 1818-1820, époque à laquelle Goya se replonge dans la vie populaire espagnole qu’il a toujours aimée.‎

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‎GRAMINAEUS.‎

Reference : LCS-18418

‎FETES DU DUCHE DE CLEVES. Beschreibung derer Fürstlicher Gülig'scher Hochzeit, so... zu Düsseldorff mit grossen freuden, Fürstlichen Triumph und herrligkeit gehalten worden (DESCRIPTION DES NOCES DE GUILLAUME, DUC DE CLEVES ET JULIERS, ET DE JACOBA DE BADE, célébrées en grande pompe à Düsseldorf, le 10 juin 1585). Édition originale du livre de Fêtes de Guillaume, duc de Clèves, célébrées à Düsseldorf le 10 juin 1585.‎

‎Exemplaire complet en coloris de l’époque. Cologne, 1587. In-folio de (142) ff. Qq. déchirures anciennement restaurées. Pleine basane havane, roulette à froid sur les plats, dos à faux-nerfs orné d’une grecque dorée, restaurations au dos et au plat inférieur, tranches mouchetées. Reliure de la fin du XVIIIè siècle. 277 x 185 mm.‎


‎[video width="1764" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2023/12/Test.mp4"][/video] Édition originale de ce livre de fête «de toute rareté». (Vinet, Bibliographie Méthodique et raisonnée des Beaux-arts, n° 722). «Il y a eu plusieurs éditions de ce volume de toute rareté, omis par Brunet. Le premier état, publié sans date en 1585, se compose de 10 planches gravées à l’eau-forte par Hogenberg, avec texte gravé, en vers allemands, par Th. Gramjn. Le second tirage se compose de 36 feuilles gravées. Le troisième est le présent, publié en volume, avec un texte allemand, imprimé en caractères mobiles, et avec planches doubles tirées dans le texte.» Vinet. En fait les deux premiers états ne sont que des livrets (10 planches pour le premier, 36 feuilles pour le second), seul le troisième état livre une description complète des fêtes et réjouissances du 10 juin 1585 à Düsseldorf avec 142 feuillets de texte, un superbe frontispice et surtout 37 planches gravées à double page. Sont relatées: «Arrivée à Düsseldorf, cérémonies du mariage, repas de noces, bal, buffet, mascarade, joutes d’animaux fantastiques sur le Rhin, combat à la barrière sur la place du Marché à Düsseldorf, voilà en gros ce que donnent les planches. Nous signalerons particulièrement la planche 5. Elle montre un service de table au XVIe siècle, service seigneurial avec toutes ses pièces d’orfèvrerie, ses surtouts de table et autres ornements du goût le plus étrange; nous mentionnerons même le frontispice, richement composé et où le sacré et le profane se mêlent ou plutôt se heurtent mutuellement.» Vinet. Exemplaire exceptionnel dont le frontispice et les 37 planches gravées à double page ont été élégamment coloriés à la main à l’époque. Le volume possède en outre une 38è planche gravée à double page, en noir. La rareté de ce livre est proverbiale. Au cours des 51 dernières années, un seul autre exemplaire complet en coloris d’époque est passé sur le marché, en 1972.‎

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EUR85,000.00 (€85,000.00 )

‎GREEVEN, H.‎

Reference : LCS-18346

‎Collection des costumes des provinces septentrionales du Royaume des Pays-Bas, Dessinés d’après nature par H. Greeven Lithographiés par Vallon de Villeneuve. Edition originale de ce superbe recueil de costumes des Pays-Bas.‎

‎Ouvrage orné en premier tirage de 20 planches finement coloriées à la main à l’époque. Amsterdam chez François Buffa et fils, Paris chez Engelmann, 1828. In-folio de (4) ff. prel., 20 planches à pleine page protégées par des serpentes, avec autant de ff. explicatifs, déchirure sans manque à la pl. 10. Demi-chagrin prune à coins, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre en maroquin rouge apposée au centre du plat supérieur portant la mention du prix original «Prix 16 Fl.». Reliure de l’époque. 340 x 250 mm.‎


‎Edition originale de ce superbe recueil de costumes des Pays-Bas. Colas 1311; Lipperheide 960; Vinet 2219; Hiler, p. 395. Le texte explicatif est rédigé en français et en anglais et donne des détails sur le pays, les villes et villages concernés, la culture des habitants ainsi que leurs coutumes et leurs modes vestimentaires. La table des planches est quant à elle en français et en hollandais. L’illustration se compose de 20 planches de costumes des Pays-Bas gravées par Vallon de Villeneuve d’après des dessins de Hendrik Greeven (1787-1854). L’ensemble a été finement colorié à la main à l’époque dans des tons particulièrement vifs et chatoyants. Les planches représentent des hommes, femmes et enfants de toutes les classes sociales dans leurs costumes traditionnels. «There is little doubt that Maaskamp's book of costumes with twenty plates stood model for this work. This goes for the lay-out of the book as well as for the subjects chosen” (Landwehr). Précieux exemplaire d’une parfaite fraicheur conservé dans sa reliure de l’époque.‎

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EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎GREUZE, Jean-Baptiste.‎

Reference : LCS-17838

‎Divers habillements suivant le costume d’Italie dessinés d’après nature par Jean-Baptiste Greuze peintre du roi ornés de fonds par J.B. Lallemand... Les tableaux savoyards et italiens de Jean-Baptiste Greuze en tout premier tirage.‎

‎Édition originale de l’un des plus beaux et des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle orné d’un frontispice et 24 planches gravées à l’eau-forte. Paris, chez l’Auteur, 1768.In-folio de (1) f. de titre gravé dans un encadrement d’architecture et de paysage et 24 planches numérotées. Demi-veau à coins, plats cartonnés ornés d’un élégant papier vert, rouge et blanc. Reliure du début du XIXe siècle.345 x 270 mm.‎


‎Edition originale de l’un des plus beaux et des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle orné d’un frontispice et 24 planches gravées à l’eau-forte.Brunet, II, 1736 ; Colas 1317 ; Cohen 463 ; Lipperheide 1253 ; Vinet 2284 ; Sander 864.Le frontispice est de J.B. Lallemand ; 21 planches sont gravées par Angélique et P.E. Moitte d’après Jean-Baptiste Greuze, la onzième et la vingt-troisième sont de Barbault et une de Vleghels.Ces compositions représentent de jeunes femmes savoyardes ou italiennes, paysannes, bourgeoises ou nobles, dans leurs costumes caractéristiques et placées dans des sites ou des paysages évoquant leur origine. Une légende en italien ou en français complète chaque planche.« Ces dessins de Greuze ont été exécutés pendant le voyage fait par cet artiste en Italie en compagnie de l’abbé Gougenot, conseiller du Grand Conseil et qui avait emmené Greuze en Italie à ses frais. Les dessins de cette suite appartenaient lorsqu’ils ont été gravés par P.E. Moitte et F.A. Moitte à l’abbé Gougenot. » (Bulletin Morgand et Fatout, 10343).Greuze qui tirait d’abondants profits de la reproduction de ses œuvres, surveillait attentivement la gravure de celles-ci ; le rendu, remarquable, des compositions tient sans doute à cette exigence.Epreuves brillantes, imprimées sur papier vergé fort.Jean-Baptiste Greuze n’a publié que deux livres, Le recueil de Têtes de différents caractères, dont on ne connait qu’un seul exemplaire complet, et celui-ci, d’une grande rareté également, le format des estampes ayant, depuis plus de deux siècles, incité les marchands d’estampes à casser le volume et à vendre les planches à l’unité.Bel exemplaire de l’un des plus rares livres illustrés français du XVIIIe siècle.‎

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EUR15,000.00 (€15,000.00 )

‎GRIGNETTE, Bégnine. ‎

Reference : LCS-18317

‎Les Armes Triomphantes de son Altesse, Monseigneur, le duc d’Espernon. Édition originale de cette superbe Entrée à Dijon.‎

‎Précieux exemplaire d’une grande pureté, conservé dans son vélin souple de l’époque, de ce très beau livre de fêtes du milieu du XVIIe siècle. Dijon, Philibert Chavance, 1656. In-folio de 1 frontispice, (7) ff., 117 pp. avec 2 figures gravées dans le texte, 1 page avec le colophon, 6 planches dépliantes, 10 planches à pleine page, 2 planches à pleine page avec texte explicatif en regard. Soit un total de 18 planches gravées hors texte. Une toute petite déchirure anciennement restaurée dans une planche, planche de la seconde colonne anciennement renforcée au dos. Vélin souple, dos lisse, petit manque de vélin au coin inférieur du plat supérieur, dessin géométrique tracé au compas sur le plat inférieur. Reliure de l’époque. 307 x 203 mm.‎


‎Rare édition originale de la relation de la fête somptueuse offerte par la ville de Dijon à Bernard de Foix de La Valette, Duc d’Epernon (1592-1661), le 8 mai 1656. Barbier, 277 ; Brunet, Suppl. I, 61 ; Vinet, 784 ; Ruggieri, 486 ; Berlin 2997. « Le personnage principal de cette entrée n’est point, comme on pourrait le supposer à première vue, le favori de Henri III, mais bien son fils, Bernard de Nogaret, de la Valette et de Foix, duc d’Epernon, pair de France, comte de Candale, gouverneur de Bourgogne et de Bresse, colonel général de l’infanterie française, mort en 1661. Cette entrée fut magnifique. La noblesse entière de la Bourgogne accourut. Huit cents gentilshommes accompagnèrent le duc. Les planches qui ornent la relation de cette entrée représentent quatre arcs de triomphe, avec des emblèmes, une colonne érigée pour la fête dans la rue Saint-Etienne, et le feu d’artifice qui fut tiré sur la place de la Sainte-Chapelle. Volume omis par Brunet et Grässe. » (Vinet). Le présent ouvrage fut réalisé par Bénigne Grignette, « advocat en Parlement & Eschevin de la ville de Dijon », en collaboration avec Jean Godran, lui aussi avocat de la ville, qui dessina les éléments architecturaux de la fête. « Livre rare et curieux » (Ruggieri). « Ce très rare volume d’Entrée est orné d’un beau frontispice et de 18 planches, arcs de triomphe, colonnes, figures allégoriques, feu d’artifice, etc., gravées par Mathieu, d’après Godran. » (Destailleur, n°254). La remarquable illustration gravée par A. Mathieu d’après Jean Godran comprend 19 figures dont un superbe frontispice, 12 planches à pleine page et 6 dépliantes représentant les 4 arcs de triomphe dressés pour l’occasion par la ville de Dijon, le portique érigé à la Porte d’Ouche, une imposante « colonne militaire » ressemblant à la colonne de Trajan ainsi que le somptueux feu d’artifice qui fut tiré sur la place de la Sainte-Chapelle. Précieux exemplaire d’une grande pureté, conservé dans son vélin souple de l’époque, de ce très beau livre de fêtes du milieu du XVIIe siècle.‎

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EUR13,500.00 (€13,500.00 )

‎GRIMOD DE LA REYNIERE.‎

Reference : LCS-17559

‎Manuel des Amphitryons ; contenant un Traité de la Dissection des viandes à table, la Nomenclature des Menus les plus nouveaux pour chaque saison, et des Elémens de Politesse gourmande. Ouvrage indispensable à tous ceux qui sont jaloux de faire bonne chère, et de la faire faire aux autres... Orné d’un grand nombre de Planches gravées en taille-douce. Edition originale très recherchée du « meilleur ouvrage du gastronome » Grimod de La Reynière « contenant un Traité de la Dissection des viandes à table, la Nomenclature des Menus les plus nouveaux pour chaque saison, et des Elémens de Politesse gourmande ».‎

‎Précieux exemplaire de cet ouvrage de gastronomie très recherché, bien complet de toutes ses planches, conservé dans son élégante reliure en basane racinée de l’époque. Paris, Capelle et Renand, 1808.In-8 de 356 pp., 17 planches. Relié à l’époque comme la plupart des exemplaires sans la seconde table. Basane racinée, dos lisse orné d’urnes dorées, pièce de titre de maroquin vieux rose. Reliure de l’époque. 194 x 125 mm.‎


‎« Edition originale très recherchée ». (Gérard Oberlé, Les Fastes de Bacchus et de Comus, 135).Vicaire 427 ; Simon 805 ; Bitting 203.« Laissons la parole à Ned Rival qui, dans son beau livre sur La Reynière, dit : ‘C'est à notre avis le meilleur ouvrage du gastronome. Moins tributaire de l'actualité que les Almanachs, écrit dans le calme, ce livre s'ouvre par un survol de l'histoire de la table depuis les Anciens jusqu'au premier Empire. L'essentiel est dit avec brio en quelques pages qui aboutissent à cette conclusion : les fortunes ayant changé de mains avec la Révolution, il faut réapprendre aux nouveaux amphitryons et à leurs convives le grand art du savoir- vivre : " tel homme qui de laquais d'un agent de change, ou d'agioteur est devenu en peu d'années millionnaire, se trouve incapable de gouverner comme il faut sa cuisine et sa cave. Il ne suffit pas d'avoir passé sa vie à rincer des verres pour être connaisseur ".L'impertinence du ton ne rebuta pas les lecteurs, aucun ne s'estimant concerné.Le livre se compose de trois parties. La première est un traité de la dissection des viandes. Savoir découper est en effet une connaissance essentielle : "On peut comparer un amphitryon qui ne sait pas découper au possesseur d'une belle bibliothèque qui ne saurait pas lire." Les brèves descriptions des différentes pièces qui peuvent se présenter sous le couteau du maître de maison, du bœuf à l'outarde en passant par la bécasse, sont accompagnées de planches gravées en taille-douce, reproductions des illustrations du célèbre Art de trancher la viande publié par Pierre Petit, sous Louis XIII.La deuxième partie du volume, à laquelle le restaurateur Alexis Balaine apporta son concours, est une nomenclature de menus saisonniers pour 15, 25 et 60 couverts... Les éléments de politesse gourmande qui concluent le volume forment un code de civilité dont certains de nos contemporains pourraient encore tirer profit. » (G. Oberlé).« Grimod reprend ici bien des éléments de l'Almanach et du Journal des gourmands. Il souhaite rappeler à une classe de nouveaux riches, issue de la Révolution, les principes de civilité d'autrefois et l'art subtil du découpage appris dès le jeune âge. Celui-ci prend le premier pas, expliqué pour chaque animal et agrémenté de conseils de cuisson et d'indications de fournisseurs. Cet art permet d'être reçu partout.L'amphitryon doit savoir choisir son menu. Avec l’aide du restaurateur Balaine, Grimod décrit et commente des menus de dîners de vingt-cinq, quarante et soixante couverts pour chaque saison, le tout accompagné d’anecdotes et d’adresses utiles. La troisième partie insiste sur le rôle de l'amphitryon, mais un petit chapitre à l'usage de l'invité semble sorti du Traité d'Antoine de Courtin. Pour se conformer aux usages nouveaux, Grimod décrit la manière de servir le café et les liqueurs après le repas, de recevoir ses convives au salon, de les mettre à l'aise entre eux pour favoriser la conversation. Il n'oublie pas le coût des réceptions et les principes d'économie. La table alphabétique et « raisonnée » traduit le foisonnement d'informations diverses et parfois inattendues de ce livre bien construit, au ton souvent impertinent. ».L’illustration se compose de 17 planches hors-texte du plus haut intérêt quant à la dissection des viandes et des poissons.Précieux exemplaire de cet ouvrage de gastronomie très recherché, bien complet de toutes ses planches, conservé dans son élégante reliure en basane racinée de l’époque.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎GUILMARD, Désiré.‎

Reference : LCS-17934

‎Le Garde meuble, Journal d'ameublement. Collection de sièges / de meubles / de tentures. « Désiré Guilmard cherche avant tout à diffuser les modèles d'ameublement de son époque avec la plus grande fidélité possible, offrant à l'amateur comme au professionnel un immense catalogue illustré de la production contemporaine ».‎

‎Précieux catalogue regroupant 66 planches d’ameublement dont 54 coloriées à la main à l’époque. Paris, E. Maincent, 1855-1866. In-folio oblong regroupant 66 planches à pleine page dont 54 en couleurs, qq. rousseurs. Demi-veau brun à coins, plat de percaline vert bouteille, étiquette sur le plat supérieur portant la mention manuscrite « Salon Louis XVI », usures. Reliure de l’époque. 263 x 347 mm.‎


‎Rare et superbe recueil de lithographies consacrées à l’ameublement parisien du milieu du XIXe siècle. Désiré Guilmard (1810-1885) est un géomètre, dessinateur spécialisé dans l’ornement et l’ameublement et fondateur du journal d’ameublement ‘Le Garde-meuble ancien et moderne’. « De la vie, de la carrière et des aspirations de Désiré Guilmard, nous ne connaissons aujourd'hui presque rien. Aucune information sur son enfance et sur sa formation ne nous est parvenue. On sait juste qu'il est né à Boulogne-sur-Mer le 29 mai 1810 de l'union de Jean Jacques Guilmard, marchand âgé de 34 ans, et de Louise Dorothée Millen. Ce n'est qu'en 1838 qu'on trouve trace de son activité. Une modeste signature, « D. Guilmard », est apposée à cette date sur un plan général de la ville de Château-Thierry et de ses faubourgs, conservé aux archives municipales. Le bottin commercial de 1839 (Annuaire général du commerce, 1839) le révèle géomètre de profession, domicilié à Paris, 23 rue d'Hauteville, dans le cinquième arrondissement. Le voilà donc Parisien d'adoption et jeune ingénieur-géomètre de vingt-neuf ans. Cette activité n'était probablement pas suffisamment à son goût, car au mois d'août de la même année 1839 paraît l'annonce de la création d'une publication périodique d'ameublement, Le Garde-meuble ancien et moderne, éditée par Guilmard à son adresse rue d'Hauteville (Bibliographie de la France, Paris, Pillet, 24 août 1839). Le Garde-meuble propose six livraisons annuelles de neuf planches lithographiées divisées en trois catégories : sièges, meubles et tentures de différents styles (Renaissance, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI...) offrant parfois des vues de chambres et des aménagements intérieurs. Le périodique paraît tous les deux mois jusqu'en 1935, bien après le décès de Guilmard, que l'on situe à Paris vers 1885. Faisant référence au Garde-meuble royal qui fut réorganisé au XVIIe siècle, la publication a pour ambition d'aborder l'ameublement à la fois ancien et moderne. Guilmard est-il familier des travaux des menuisiers et des ébénistes ? A-t-il été formé dans ce domaine ? Toujours est-il qu'il dessine avec une grande précision une cinquantaine de planches par an, lithographiées par des artistes divers et destinées aux artisans, aux menuisiers, aux ébénistes et aux amateurs. Les premières lithographies du Garde-meuble ne nous sont pas connues ; ce n'est qu'à partir de la septième livraison datée du 5 octobre 1839 qu'elles sont enregistrées au dépôt légal. Les différentes éditions porteront successivement l'adresse de la rue d'Hauteville puis du corps de logis sis à l'angle des rues de Lancry et de Bondy, où Guilmard, désormais recensé comme dessinateur pour fabriques, est locataire du troisième étage (Archives de Paris, D1 P4 609). Pendant plus de quarante années d'activité, Guilmard dessine plusieurs milliers de planches éditées sous différents titres de publications. Dans la lignée du Garde-meuble ancien et moderne paraissent dans les années 1840 Le Garde-meuble riche, Le Garde-meuble simple, Le Petit Garde-meuble et L'Ameublement et l'utile avec lequel il fusionne par la suite. Le Garde-meuble riche propose une collection de sièges et de tentures dans le style Renaissance, Louis XV, Louis XVI, etc. destinés aux ameublements des palais, châteaux et riches hôtels, dans des épreuves disponibles en noir et blanc ou en couleurs. Le Garde-meuble simple reproduit des sièges et meubles, « ce qui se fait de plus simple dans la fabrication parisienne et spécialement par les nombreux fabricants du faubourg Saint-Antoine ». L'intérêt que Guilmard porte aux techniques de la gravure et de la lithographie n'est pas celui d'un praticien : l'estampe, qui est depuis la Renaissance le vecteur principal de la diffusion des œuvres d'art, connaît au XIXe siècle un profond bouleversement avec l'invention de la lithographie. Guilmard exploite au maximum ce procédé peu coûteux qu'il ne pratiquera jamais personnellement, faisant appel à des artistes lithographes qui collaborent à plusieurs de ses projets. Les planches du Garde-meuble et de ses publications connexes sont l'un des exemples majeurs de l'utilisation de la lithographie dans le domaine de l'ameublement. Toutefois, Guilmard ne s'intéresse pas à la valeur strictement artistique des lithographies de ses recueils, il cherche avant tout à diffuser les modèles d'ameublement de son époque avec la plus grande fidélité possible, offrant à l'amateur comme au professionnel un immense catalogue illustré de la production contemporaine. Si ses écrits sont peu nombreux, ses recherches sur l'ornement et sa connaissance des structures, des motifs et des styles du mobilier français sont considérables. Guilmard est un éditeur avisé et un dessinateur industrieux, toutefois peu enclin à l'écriture. Les planches d'ameublement éditées par Guilmard correspondent au goût de l'époque, mais elles illustrent aussi le manque de renouvellement de la création française en matière d'art décoratif, fort diminuée face à la concurrence étrangère de l'Angleterre et l'Allemagne. Guilmard n'a pas exécuté de meubles, mais il a contribué, par le biais de milliers de dessins, à une diffusion extraordinaire du style mobilier français. En témoigne la collection de plus de quatre cents pièces de planches lithographiées issues de ses différents recueils conservée à la Smithonian Institution Library du Cooper-Hewitt National Design Museum de New York, numérisée et mise à disposition de l'amateur sur Internet ». (Olivia Tolède, docteur en histoire de l'art). Le présent recueil comporte 66 planches à pleine page d’ameublement dessinées par Guilmard et lithographiés par Destouches et Midart, à savoir 13 de meubles, 14 de tentures, 27 de sièges et 12 issues du Garde-meuble simple. Parmi ces 66 lithographies 54 ont été mises en couleurs à la main l’époque dans des teintes particulièrement vives. Elles représentent des canapés, fauteuils, chaises, ottomanes, tentures, tables de salons, écrans, consoles et glaces, guéridons, jardinières, grands meubles d’appui, intérieurs de salons, etc. dans le style Louis XVI, traduisant le goût de l'époque. Précieux et rare catalogue illustré de la production mobilière française au milieu du XIXe siècle.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎Hancarville, Hugues, dit d'.‎

Reference : LCS-17490

‎Monumens de la vie privée des douze Césars d'après une suite de pierres gravées sous leur règne... Monumens du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux monuments de la vie privée. Le célèbre érotique du siècle de Louis XVI orné de l00 gravures érotiques, somptueusement relié en maroquin citron mosaïqué.‎

‎Très bel exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin citron orné d’une dentelle à l’oiseau. A Caprées [Nancy], chez Sabellus [Le Clerc], 1780-84.2 volumes in-4 de : I/ 1 frontispice, xii pp., 196 pp., 50 planches hors texte ; II/ 1 frontispice, xxvii pp., (1) p.bl., 98 pp., 50 planches hors texte. Pliure à une planche.Maroquin citron, large encadrement de dentelle dorée alternée de pastilles mosaïquées de maroquin rouge, encadrement rectangulaire de filet droit, dos ornés à compartiments mosaïqués, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et prune, filet or sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées. Riche reliure du XIXe siècle dans le goût de Derome.228 x 183 mm.‎


‎Edition originale française de l’un des plus célèbres livres érotiques de la fin du XVIIIe siècle.Vinet, Bibliographie méthodique et raisonnée, 1633 ; Cohen 475.« Premières éditions. Ces deux volumes sont ornés de 2 frontispices et de 100 planches sprintiennes par Denon. » (Rahir, III, n°798).La présente édition est ornée de 2 frontispices allégoriques et de 100 gravures érotiques d’après médailles et pierres gravées imaginaires (Cohen, 475).Hugues d'Hancarville (1719-1805) parcourut l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, se donnant pour gentilhomme, cherchant la fortune qu'il ne trouvait pas toujours. En 1780 d'Hancarville vint en France ; peu de temps après il se rendit en Angleterre, où il resta quelques années. En voyant, plus tard, sa patrie livrée aux troubles révolutionnaires, il fut peu tenté d'y rentrer, et retourna en Italie, où il passa le reste de ses jours.Il publia Veneres et Priapi, uti observantur in gemmis antiquis ; la première édition, faite à Naples, vers 1771, sous la rubrique Leyde et sans date, occasionna quelques poursuites contre l'auteur; la seconde édition faite à Londres, est accompagnée d'une traduction anglaise.C'est ce même ouvrage qui a reparu en France, avec un texte plus étendu, sous le titre suivant : Monuments de la vie privée des douze Césars, d'après une série de pierres gravées sous leurs règnes ; Caprée (Nancy), 1780, in-4 ; l'auteur y donna une suite sous ce titre : Monuments du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux monuments des douze Césars, 1784, in-4.Très bel exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin citron orné d’une dentelle à l’oiseau.‎

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‎HANCARVILLE (P.-F. Hugues dit d')‎

Reference : LCS-17893

‎Antiquités étrusques, grecques et romaines gravées par F.A. David. Avec leurs explications. Les Antiquités Etrusques, Grecques et romaines illustrées de 366 estampes, la plupart rehaussées à l’époque à l’aquarelle sepia, reliées aux armes du Tsar Paul Ier (1754-1801).‎

‎Ces deux premières éditions magnifièrent les antiquités grecques et romaines, et exercèrent la plus grande influence dans le développement du mouvement néo-classique en France et en Angleterre. Paris chez l’auteur, (de l’imprimerie de Cailleau), 1785 [- 1788]. 5 volumes in-8 : [2]-103-[1], 134, 142, 180-[4], 110-[2] pp. ; 365 h.-t. protégées pour la plupart par des serpentes. Complet. Plein veau marbré, triple filet doré cernant les armoiries sur les plats, dos à nerfs fleuronnés dorés et étiquettes de cuirs rouge et vert, filet et roulette dorés sur les coupes et remplis, tranches dorées (T. V non armorié. Reliure armoriée de l’époque. 200 x 125 mm.‎


‎Première édition in-8 et seconde édition (après l’originale de Naples, 1766) illustrée de 366 hors-texte : 5 titres-frontispices et 361 sujets numérotés sur 360 planches presque toutes rehaussées à l'aquarelle sépia figurant des vases, sculptures, peintures, statues.., reproduits d'après les collections de William Hamilton, ambassadeur d'Angleterre en Italie. Les sujets 28-29 du tome I sont tirés sur une même feuille, la pl. 1 du t. III en rehaussée de 4 couleurs, les tables signalent un total de 357 sujets auxquels il faut en rajouter 4 non signalés). Les armoiries du dédicataire, le comte de Néale, ont également été rehaussés de couleurs. Ces deux premières éditions magnifièrent les antiquités grecques et romaines, et exercèrent la plus grande influence dans le développement du mouvement néo-classique en France et en Angleterre. Cohen de Ricci 474, Blackmer 345, Berlin Katalog 890. Ambassadeur d'Angleterre à Naples à partir de 1764, Sir William Hamilton prit une part active aux recherches exécutées dans les ruines d'Herculanum et de Pompéi. Il eut à cœur de réunir des richesses artistiques de l'Antiquité et acquit notamment une extraordinaire collection des vases antiques, de la maison Porcinari, qu’il céda ensuite au British Museum. La plus grande partie de ses œuvres d'art furent perdues en 1800 dans un naufrage à son retour en Angleterre. Durant son séjour à Naples, Sir Hamilton chargea Pierre-François-Hugues dit d’Hancarville, dont il appréciait l’érudition et le talent artistique de réaliser une magnifique publication pour permettre au public lettré et amateur d’art d’admirer la beauté des collections réunies. Provenance prestigieuse : Tsar Paul 1er de Russie (né en 1754, tsar en 1796, assassiné en 1801), fils de la Grande Catherine (supra libros, sauf le tome V qui n'est pas armorié : armoiries centrales des Romanow, a senestre les armoiries de sa seconde femme Sophie Feodorowna von Wurtemberg, 1759‑1828, a dextre les armoiries de son père le comte Karl Friedrich von Holstein-Gottorp, 1700‑1739).‎

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‎HERBIN, Auguste F.J.‎

Reference : LCS-17638

‎Développemens des principes de la langue arabe moderne, suivis d’un recueil de phrases, de Traductions interlinéaires, de Proverbes arabes, et d’un Essai de Calligraphie orientale, avec onze planches. Première et unique édition de la grammaire arabe d’Herbin estimée pour l'essai de calligraphie orientale qu'il contient et pour ses belles planches.‎

‎Précieux exemplaire, bien complet des planches qui manquent souvent, conservé dans son cartonnage de l’époque. Paris, Baudouin, mai 1803. Grand in-4 de (3) ff., 1 frontispice, vii pp., 254 pp., (1) f. d’errata, 16 tableaux dépliants, 10 planches hors texte numérotées in fine dont 3 en couleurs. Pâle mouillure à l’angle sup. des 10 premiers ff. Conservé dans son cartonnage de l’époque de papier bleu un peu frotté, dos lisse avec une pièce de titre manuscrite sur papier vert. Reliure de l’époque. 281 x 218 mm.‎


‎Première et unique édition de la grammaire arabe d’Herbin estimée pour l'essai de calligraphie orientale qu'il contient et pour ses belles planches. Brunet III, 110 ; Graesse, III, 247. Le présent ouvrage « conserve une place dans la bibliothèque des orientaliste à cause d’un ‘Essai sur la calligraphie orientale’ et des planches fort bien gravées qu’il renferme. Ces planches manquent dans plusieurs exemplaires ». (Brunet) Herbin (1783-1806), un élève prodige de Silvestre de Sacy, mort à l'âge de 23 ans, avait 16 ans lorsqu'il écrivit cet ouvrage et 20 lorsqu'il parut. « Auguste-François-Julien Herbin, célèbre orientaliste né à Paris le 13 mars 1783, fut l’élève de l’école des langues orientales, et dès l’âge de 16 ans composa une grammaire arabe, dont le plan n’est pas irréprochable, mais qui annonçait du moins ce qu’on pouvait attendre de son auteur. On a remarqué surtout la dernière partie de l’ouvrage ; l’auteur avait acquis dans cet art une grande habileté : il avait dessiné le modèle des planches de sa grammaire et en avait entièrement dirigé le travail ; il fut même obligé souvent de graver des caractères pour empêcher l’irrégularité de l’exécution. Sa grammaire devait être suivie d’un Dictionnaire arabe-français mais la mort qui le surprit le 30 décembre 1806, dans sa 24e année, l’empêcha de terminer ce travail. » (Biographie universelle). « Herbin avait acquis une tare habileté dans la calligraphie orientale ». La grammaire d’Herbin est composée de plusieurs chapitres sur l’orthographe, la syntaxe et l’élocution, puis vient une traduction des fables de Loqman, quelques fragments d’Abou L-Fèda, des proverbes arabes et un essai de calligraphie orientale. Le présent traité est illustré de 10 belles planches hors texte dessinées par l’auteur et finement gravées sur cuivre par E. Collin dont 3 aquarellées à la main. Elles représentent, outre le frontispice, un calligraphe en plein travail, les instruments employés pour la calligraphie arabe, des exemples de calligraphie, ... Précieux exemplaire, bien complet des planches qui manquent souvent, conservé dans son cartonnage de l’époque.‎

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‎HOLBEIN, Hans.‎

Reference : LCS-18419

‎Icones Historiarum Veteris Testamenti. Advivum expressæ, extremaque diligentia emendatiores factæ, Gallicis in expositione homœoteleutis, ac versuum ordinibus (qui priùs turbati, ac impares) suo numero restitutis. Premier tirage de ce chef-d’œuvre, « jalon marquant du livre français illustré de la Renaissance ».‎

‎« Les compositions de ce chef-d’œuvre sont du plus haut style, et, comme dans les Simulacres de la Mort, les expressions des figures sont justes et offrent un mélange de simplicité, d’énergie et de naïveté qui caractérisent Holbein». (A.F. Didot). Lugduni, Apud Ioannem Frellonium,1547. Petit in-4 de 52 ff. non chiffrés, sign. A-N, avec 98 figures sur bois, f. L2 réenmargé, maroquin brun janséniste, dos à nerfs, tranches dorées, roulette intérieure dorée. Chambolle-Duru. 198 x 135 mm.‎


‎Premier tirage “de ce beau livre” (Brunet, supplément, 647), de la plus extrême rareté avec d’aussi grandes marges (hauteur 198 mm ; il dépasse le superbe exemplaire James de Rothschild.) Harvard, 281; Baudrier, vol. 5, p. 209; Rothschild, vol. 1, n°16; Duplessis (op. cit. N°276), p. 60-62; Woltmann, Holbein, vol. 2, p. 172-173, e; Bouchereaux, Corrozet, n°127; Didot, Essai, col.73. Chacune des 94 gravures d’Holbein occupe une page avec texte latin au-dessus et quatrains français de Gilles Corrozet au-dessous. Didot, dans son Essai sur la gravure sur bois analyse longuement ce qu’il nomme «chef-d’œuvre»: «Les compositions de ce chef-d’œuvre sont du plus haut style, et, comme dans les Simulachres de la Mort, les expressions des figures sont justes et offrent un mélange de simplicité, d’énergie et de naïveté qui caractérisent Holbein». “First edition of 1547. There were two editions of the Icones printed by Frellon in 1547. (These are often cited as issues, but the text was entirely reset.) This edition, described by Brunet (III, 252-253) and others as the earlier, may be identified by the fifth line of the title ending in “emenda-“, and the first line of the French text on leaf LIr ending in “uices”. A distinguishing feature of this edition is the use of v for u at the beginning of words in the Latin text. Brunet initiated a certain amount of controversy by quoting from E. Tross a theory that the second edition of 1547 (No. 282) was printed from clichés rather than from the original blocks. Both Hofer (op. cit. No. 276 ; p. 166-167) and Davies (Murray, vol. I, no. 244) reject the idea of clichage. On the basis of breaks in the woodblocks, Davies reverses Brunet's order of the two editions, but evidence is introduced in the Hofer article to indicate that the condition of the blocks is in this case insufficient to prove priority. Aside from the woodcuts, the changes in the text support the order of editions given by Brunet. Comparison of the French text of 1539 with that of this 1547 edition shows that out of the ninety-four verses, fifty-one have from one to four lines revised. Signatures D and L are the only ones in which the text is unchanged. The text of the other 1547 edition corresponds to this one but has, in addition, seven of the eight quatrains in signature L revised. “(Harvard). Reconnues pour leur beauté et leur finesse d’exécution, ces Icones sont considérés comme un jalon marquant du livre illustré de la Renaissance. Superbe exemplaire relié, comme l’exemplaire James de Rothschild, en maroquin janséniste de Chambolle-Duru.‎

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‎I/ CASSINI, Jacques.‎

Reference : LCS-17902

‎Elémens d’astronomie. Première édition de l’un des traités d’astronomie les plus complets du XVIIIe siècle.‎

‎Edition originale de ces deux ouvrages astronomiques importants. Paris, de l’Imprimerie royale, 1740.- [Avec] : II/ [Du même]. Tables astronomiques du Soleil, de la Lune, des planètes, des étoiles fixes, et des satellites de Jupiter et de Saturne ; Avec l’explication & l’usage de ces mêmes tables. Paris, de l’Imprimerie royale, 1740.[Suivi de] : Cassini de Thury, César François. Addition aux tables astronomiques de M. Cassini.A Paris, chez Durand, 1756.2 volumes in-4 de : I/ xvi pp., (6) ff. de table, 643 pp., 26 planches dépliantes ; II/ xiv pp., (3) ff. de table, 120 pp., 222 pp. de tables astronomiques, (1) f. bl., (1) f., 98 pp. d’addition aux tables astronomiques. Plein veau marbré, double filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés, pièces de titre de maroquin rouge, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 252 x 187 mm.‎


‎Edition originale de ces deux ouvrages astronomiques importants.I/ Première édition de ce traité très complet, dans lequel l'auteur se livre à une recherche originale de la valeur des principaux éléments numériques de l'astronomie, et qui contient des détails historiques encore intéressants aujourd'hui. Houzeau & Lancaster n°9251 ; Lalande p. 411 ; Poggendoff I. 380 pour les "éléments" ; Poggendoff I. 390 pour les "tables" ; D.S.B. III, p.10.L'auteur de cet ouvrage était le célèbre astronome Jacques Cassini (1677-1756), deuxième du nom, fils de l'astronome et ingénieur Giovanni Domenico Cassini (1625-1712). Membre de l'Académie des sciences depuis 1694 et reçu à l'Académie royale des sciences de Londres en 1696, Cassini est surtout connu pour ses travaux relatifs à la détermination de la figure de la terre. Il le présente dans sa préface comme le premier traité d'éléments d'astronomie écrit en français.L'ouvrage débute par des considérations sur les cercles de la sphère, les systèmes du monde, les réfractions astronomiques et la parallaxe; il se poursuit par le traité qui est divisé en 9 parties: la première porte sur les étoiles fixes, la seconde traite du soleil et de sa révolution autour de son axe, la troisième de la théorie de la lune, la quatrième de Saturne, la cinquième de Jupiter, la sixième de Mars, la septième de Venus, la huitième de Mercure et la neuvième des satellites de Jupiter et de Saturne.Les "Eléments" sont illustrés de 21 planches dépliantes gravées par Simonneau. II/ Première édition des Tables de Cassini qui servent de complément aux Eléments. Ces tables ont longtemps été considérées comme les meilleures. Les "Tables" sont ornées d’une vignette gravée par Thomassin et de 5 planches dépliantes gravées par Simonneau. "In astronomy proper Cassini's work is vast. Besides working patiently as an observer and directing frequently effective work while head of the Paris observatory he published a great number of memoirs in the Histoire de l'Académie and two books on astronomy (1740): a collection of tables and a manual. Cassini's principal areas of interest were the study of the planets and their satellites... particularly the inclination of the orbits of the satellites and the structure of Saturn's ring... the observation and the theory of the comets, and the tides." (DSB).Précieux exemplaire bien complet des « Tables » de Cassini ainsi que de l’ « Addition aux tables », également complet de ses 26 planches dépliantes, conservé dans des reliures uniformes de l’époque aux dos particulièrement élégants.‎

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‎JAUFFRET, Louis-François.‎

Reference : LCS-10459

‎Les Charmes de l’Enfance, et les Plaisirs de l’amour maternel. « Les Charmes de l'Enfance », illustré par Monnet‎

‎Charmant et rarissime livre illustré par Monnet. Exemplaire sur grand papier vélin orné des avant-lettres et eaux-fortes. Paris, Didot jeune, 1796. 2 tomes en 2 volumes in-12 de: I/ 216 pp. et 4 planches hors texte, y compris le frontispice, dont 3 en double état; II/ 228 pp. et 2 planches hors texte en double état. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses finement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 151 x 92 mm.‎


‎La plus jolie édition illustrée du XVIIIe siècle des Charmes de l’enfance de Jauffret ornée d’un frontispice et de 5 figures par Monnet en premier tirage gravées par Delaunay, Gaucher et Ingouf (Cohen, 517). Exemplaire exceptionnel, imprimé sur grand papier vélin, orné du frontispice en état avant la lettre et des figures en double état. L’ensemble des figures se trouve ici en double état: -la figure page 35 du tome 1: avant-lettre et eau-forte. -la figure page 70 du tome 1: avant-lettre et avant-signature, eau-forte avant signature. -la figure page 100du tome 1: avant-lettre et eau-forte. -la figure page 14 du tome 2: avant-lettre et eau-forte. -la figure page 108 du tome 2: avant-lettre et eau-forte avant signature. Alors que l’édition originale de 1791 se vendait de 5 à 6 francs, la présente édition se vendait de 15 à 20 francs. (Cohen) Superbe exemplaire en très élégant maroquin rouge de l’époque. Provenance: de la bibliothèque du Bourg de Bozas avec ex libris.‎

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‎JOURNAL DES DAMES ET DES MODES.‎

Reference : LCS-17344

‎ Le Journal des Dames et des Modes orné de 864 estampes coloriées à la main.‎

‎Le Journal des Modes de l’Empire finement coloriées à l’époque à la main, en très fraiches reliures de l’époque. Francfort-sur-le-Mein, An XII [1803] à 1813. 10 volumes in-8 regroupant 864 planches au total : -An XII : 85 pl. numérotées de 500 à 584. -An XIII : 84 pl. numérotées de 585 à 668. Pte. tache à la pl. 656. -An XIV-1806 : 107 pl. numérotées de 669 à 776. -1807 : 84 pl. numérotées de 777 à 860, ptes. taches aux pl. 808, 839. -1808 : 84 pl. numérotées de 861 à 944. -1809 : 84 pl. numérotées de 945 à 1028, qq. rousseurs aux pl. 945, 1004, 1028. -1810 : 84 pl. numérotées de 1029 à 1112. -1811 : 84 pl. numérotées de 1113 à 1196. Pte. tache à la pl. 1185. -1812 : 84 pl. numérotées de 1197 à 1280. -1813 : 84 pl. numérotées de 1281 à 1364. Pte. tache pl. 1364. Exemplaire relié à l’époque sans le texte explicatif. Quelques visages dessinés au crayon sur les planches de chapeaux. Reliés en demi-maroquin vert à grain long à coins, dos lisses richement ornés, pièces de titre de maroquin rouge. Reliure de l’époque. 202 x 124 mm.‎


‎Les années 1803 à 1813 du Journal des dames et des modes inspiré de la Revue de La Mésangère. Colas 1565 ; Lipperheide, zb 15 ; Hiler, 486. « Commencé en juin 1797, ce journal a été continué sans interruption jusqu’à la fin de 1829. Il en paraissait tous les cinq jours un numéro orné d’une jolie figure coloriée représentant un costume, et le numéro du 15 de chaque mois renfermait même deux planches, ce qui faisait 72 numéros avec 84 planches pour l’année entière, dont le prix était de 35 fr. » (Brunet, III, 795). « Cette publication, format in-octavo, était accompagnée de gravures de mode intitulées ‘Costumes parisiens’. On se contenterait des gravures, pour le cas où le texte manquerait ». (Bulletin du bouquiniste, année 1857). Ce journal parut sans discontinuer de 1797 à 1829. C’est l'une des premières revues de mode illustrées françaises. Son modèle, la revue La Mésangère vit le jour à Paris le 20 mars 1797, fondé par le libraire Séllèque et Madame Clément, avec La Mésangère comme collaborateur pour les gravures. Ce périodique a paru sous plusieurs noms : Journal des dames, Costumes parisiens, Journal des modes ou Journal des dames, Journal de la Mésangère et enfin Gazette des salons pour ses dernières parutions. Le retour à la liberté vestimentaire s'accompagna en 1797 de l'apparition de revues spécialisées : Tableau général du Goût, des Modes et Costumes de Paris, de Francesco Bonafide, et Le Journal des Dames et des modes, lancé par le libraire Jean-Baptiste Sellèque que rejoignit l'abbé La Mésangère. Ce dernier touchait à tous les aspects de la revue, dessinant, composant les légendes des illustrations, rédigeant des articles. Il courait Paris à l'affût de nouveautés dont il faisait ensuite le blâme ou l'éloge dans le Journal des dames. En effet, la royauté disparue, ce n'était plus la cour qui faisait ou défaisait la mode, mais les endroits courus de la capitale, promenades, théâtres, bals, où l'on s'affichait dans des tenues nouvelles et audacieuses élaborées par les couturiers, couturières et « modistes ». Le journal connut son apogée sous le consulat et l'empire. Entouré d'une cour somptueuse, qui aspirait à rivaliser avec celle de l'ancien régime mais manquait parfois d'assurance et de discernement, Napoléon le recommandait comme guide du bon goût. Des actrices, comme la toute jeune Mademoiselle George, mettaient en valeur les créations des modistes que consultait La Mésangère. Les dames de la cour adoptaient ces nouveaux modèles que les autres femmes copiaient à leur tour. Le goût des modes à l'antique, auxquelles David avait contribué, avait défrayé la chronique par ses excès. Un nouveau public de lecteurs, notamment des femmes, était avide de nouveautés et de conseils. Le Journal des Dames lui offrait cette information, tout en se faisant la vitrine de l'industrie textile et du savoir-faire français. La revue était consacrée aux modes féminines mais aussi masculines. Elle portait un intérêt tout particulier aux accessoires, notamment les chapeaux et les écharpes. Elle s'intéressait aux chaussures et à la façon de les entretenir. Les coupes de cheveux à la mode y étaient aussi répertoriées Superbe exemplaire, à l’état neuf, regroupant en 10 volumes la totalité des 864 estampes de onze années de la revue (1803 à 1813), présentant les costumes aquarellés à l’époque à la main, conservé dans ses reliures fraiches et chatoyantes du temps. Les exemplaires du Journal des dames et des modes regroupant plus de dix années de la revue complets de l’ensemble des estampes et uniformément reliés à l’époque sont de la plus grande rareté. L’ensemble forme un panorama très raffiné des modes féminines du début de l’empire.‎

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‎JUNIUS, Hadrianus.‎

Reference : LCS-18049

‎Emblemata, ad D. Arnoldum Cobelium. Ejusdem Aenigmatum libellus, ad D. Arnoldum Rosenbergum. Edition originale et premier état - rare - sur trois de « l’un des livres d’emblèmes les plus importants avec celui d’Alciat ».‎

‎Superbe exemplaire A.A. Renouard et Margaret Winkelman. Anvers, Christophe Plantin, 1565.2 parties en 1 volume petit in-8 de 149 pp., (1) f., (8) ff. Maroquin vert sombre, triple filet doré encadrant les plats, « Renouard » en lettres dorées en pied du premier plat, dos lisse orné, roulette dorée intérieure, doublures et doubles gardes de peau de vélin, tranches dorées, étui-boîte à dos à nerfs de maroquin rouge. Reliure de la fin du XVIIIe siècle, étui moderne.163 x 102 mm.‎


‎Édition originale, illustrée de 57 bois gravés à mi-page.Rahir, Bibliothèque de l’amateur, p. 476 ; Chatelain, Livres d’emblèmes et de devises, 1993, n°24 ; Landwehr, Emblem and Fable Books printed in the Low Countries, 1988, n°398 ; Voet, The Plantin Press, III, n°1476 ; Praz I, pp. 384.Rarissime premier tirage sur trois.Élégant recueil d'emblèmes moraux et politiques exécuté sur les presses de Christophe Plantin. Chaque page du texte comporte un cadre ornemental finement gravé sur bois. Les emblèmes ont été gravés par Geerard van Kampen et Arnold Nicolai d'après les compositions du parisien Geoffroy Ballain et de Pieter d'Huys.Très rare exemplaire de première émission.Il renferme le premier état du cahier D dont la page 64, qui devait comporter le cinquante- huitième et dernier emblème, n'a pas été imprimée, ainsi qu'une erreur dans la légende de l'emblème 46. Plantin réimprima ce cahier et le remplaça dans la plupart des exemplaires.Un des livres d'emblème les plus importants avec celui d'Alciat : il devait fixer les canons du genre.« Les Emblèmes de Junius [... ] ont été réédités de nombreuses fois jusqu'à l'extrême fin du XVIe siècle tant dans leur version latine originale que dans leur traduction française, due à Jacques Grévin et publiée en 1567, et leur traduction flamande, due à Antoine Gillis » (Jean- Marc Chatelain).Précieux et bel exemplaire de l'imprimeur-libraire et bibliophile Antoine-Augustin Renouard (1765-1853).Comme tous les livres reliés pour cet amateur à la fin du XVIIIe siècle, il porte son nom en lettres dorées en pied du plat supérieur ; comme toujours, les doublures et doubles gardes sont en peau de vélin. « An expensive compositorial misreading : the reset gathering in Hadrianus Junius »Emblemata, 1565.Alison Adams, University of Glasgow“Hadrianus Junius « Emblemata » first appeared in 1565, published by the Plantin Press in Antwerp. In the admirably detailed description of the first edition, Leon Voet notes that gathering D was reset. Indeed Plantin himself details this in his records and obviously it necessitated extra expenditure in the production of the volume.The earlier state, of which Voet evidently had not seen a copy, his evidence relying on a Quaritch sale catalogue, contains only 57 of the full 58 emblems, and Voet concludes that the reason for the resetting was "obviously the fact that in the first issue the last emblem (no. 58, on p. 64) for one reason or another (very likely because the corresponding woodblock was not available in time) had been omitted".The Stirling Maxwell Collection in Glasgow University Library possesses three copies of the 1565 edition, one of which represents the first state. An examination of this copy reveals that in this in the main very carefully executed and accurate edition Plantin had allowed a serious mistake to slip through. Emblem no. 46 here bears the title "Irae maligna philosophia", instead of "Irae malagma philosophia", found in the copies belonging to the second state and subsequent editions. Malagma is an unusual word, which perhaps reflects Junius position as a doctor of medicine as well as a man of letters. Literally, it means "poultice", but here it is used metaphorically to signify "cure" which is manifestly the sense required by the text. That the word was sufficiently unusual that it might not always be understood is supported by the presence in one of two copies in Trinity College Cambridge of an annotation "a molifying plast". We can then assume that the compositor misread the word malagma in the manuscript for the more common maligna which does not fit the context. Jacques Grévin in his French translation of Junius, first published by Plantin in 1567, was evidently puzzled by the erroneous motto, for in the first edition he does not translate the motto at all. The printer, probably likewise puzzIed, sets the first line of the 5- line subscriptio as a title. But by the time of the second edition in 1570 he must have known the corrected version for he gives as the French motto, "La philosophie est la guerison de la cholere", a close translation.It seems likely to me that it was primarily this significant error which necessitated the resetting of gathering D. Voet mentions elsewhere that Junius was sufficiently unwell in 1565 that he could not correct the proofs of his edition of Marcellus De proprietate sermonum which vas printed between January and March 1565 ; maybe he was similarly unable to check over the proofs of his emblems which were printed in April : certainly the error was not picked up during printing, and the full complement (1250 copies) of D containing the error, but minus emblem 58, appears to have been completed. From Plantin's statement of expenses, it would appear that the reprinting of D took place alongside that of gatherings I and K, in early May. Gatherings E-K contain Junius learned commentaries on his emblems. The fact that gatherings I and K were printed at more or less the same time as the new setting of D would account for the inclusion of the Explicatio for emblem 58 even in all copies of the edition, even though it seems it had not originally been anticipated that the emblem would appear in this edition, since there is no catchword on the preceding page, below emblem 57. Presumably, the missing woodcut had become available in the meantime and so it was possible to incorporate the final emblem, "Assuiditas duri victrix", dedicated to Junius' son, Petrus Junius, in the resetting. At the same time, Plantin effected another obvious correction : in the first issue, the page number "61" on D7R had been on the wrong side of the page. In addition, two changes in punctuation are made, on D3R and D7R, "concitat:" for "concitat," and "amaro." for "amaro,". These can probably be regarded as improvements, and certainly constitute the readings that go forward into subsequent editions.Directly or indirectly, 1 have consulted libraries which, according to the standard reference works, possess copies of the 1565 adition. Of the 39 copies about which I have been able to acquire information, only five correspond to the first state of the edition. Given the fact that the reprinting of D appears to have been done more or less alongside the final gatherings of the work, it is surprising that so many are in circulation, though not surprising that Jacques Grévin, charged with the translation, should have been in receipt of a copy as soon as one was available.An examination of many différent copies of the second state of gathering D has provided a point of comparison for the two copies of the second state in the Stirling Maxwell Collection. lnterestingly, both are, as it were, rogue copies. SM 658.2, bound in vellum, with gauffered edges, is a particularly fascinating book. It was bound and used as an album amicorum from as early as 1569. This would seem to guarantee the basic integrity of this copy, but in fact, although in other respects it manifestly belongs to the second state, the leaf D4 corresponds to the first. The lack of gauffering on this leaf, which is slightly smaller than the norm, alerts us to the fact that the page has been inserted into this copy, glued at the inner margin to the following interleaved page. In fact, A4, A5 and A6 are similarly glued in and lack gauffering, though here there is no textual variation. The problem is to establish at what stage in the book's history these leaves were added, presumably to replace pages which had been damaged or lost. It belonged first to Solinus a Sixma in 1569 and there are numerous inscriptions dating from 1569 to at least 1577, and worthy of study in their own right. Most are in Latin, but Greek and even Hebrew are also present as well as several vernaculars. A number are beautifully illuminated with coats of arms and even four portraits. In 1654 the book belonged to Aggaeus a Sixma, and a smaller number of inscriptions are from this later period. The name of an intermediate owner has been erased, but he evidently did not use the book in the same way. It was evidently rebound in about the time of Aggaeus, to assume its present state : a number of blank leaves were added for further use as an album amicorum, at the very end of the volume, and in the rebinding some of the early inscriptions have been savagely cropped. It must be at this stage that the decorative gauffering was done. The appearance suggests that the replaced leaves have been in position at least since the rebinding, since the gluing positions them tightly in to the spine of the book, but, short of taking the binding of the book down, this cannot be proved.But in terms of the textual history of Junius Emblemata, SM 658 is more interesting. Here two leaves have been inserted from another copy in the earlier state, D3 and D7. Since this copy has a modern Stirling Maxwell binding, it is impossible to say at what stage the insertions were made, and without my particular interest in the D gathering, I doubt whether I would ever have noticed, although the paper is, in fact, slightly different. What cannot fail to arouse our interest is the observation that these are precisely the pages on which the changes of punctuation referred to above are made. This may, of course, be a coïncidence. »Superbe exemplaire d’Antoine-Augustin Renouard, avec son nom doré sur le premier plat (Catalogue de la bibliothèque d’un amateur, 1819, III, pp. 268-269). Margaret Winkelman, avec son ex-libris.‎

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‎KANGXI (ou QING SHENGZU, 1654-1722).‎

Reference : LCS-18001

‎Gengzhitu (耕織圖 = Le Livre du Riz et de la Soie). Edition originale de ce superbe album commandité par l’empereur chinois Kangxi en 1696, présentant des poèmes de sa composition ainsi que 46 superbes gravures sur bois représentant la vie quotidienne des paysans chinois au XVIIe siècle.‎

‎Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912). Chine, Pékin, 1696.In-folio de (52) pp. Trace d’une petite galerie de vers anciennement restaurée. L’ensemble est monté sous forme de dépliant « à l’accordéon » (Leperello). Cachet rouge en tête du volume.L’album est protégé par deux plats en bois massif. Il est conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle, identique à celle de la Bibliothèque Nationale, Département des Estampes. Pièce de titre en papier sur le plat supérieur.348 x 282 mm.‎


‎Edition originale de cet album commandité par l’empereur chinois Kangxi en 1696, comportant ses poèmes et ses sceaux. Il y eut plusieurs tirages de cette édition et le présent exemplaire ne présente pas le tout premier tirage des bois.Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912) que le savant Yao Shi commenta de la façon suivante : « Que ceux qui verront cet album ne le regardent pas à la légère ».L’ouvrage présente 46 poèmes composés et calligraphiés par l'Empereur de Chine, Kangxi 康熙.Cet empereur, contemporain de Louis XIV, régna de 1662 à 1722. C’était un souverain tolérant qui laissa la Chine ouverte aux influences bouddhistes et chrétiennes en utilisant les connaissances mathématiques, géographiques et astronomiques des Jésuites. L’album est orné de 46 superbes gravures sur bois de grand format (24 x 24 cm) qui illustrent chacun des poèmes de l’empereur.Elles représentent les travaux des champs et la vie quotidienne des paysans chinois au XVIIe siècle. Ces gravures furent réalisées à partir de peintures sur soie de Jiao Bingzhen.Après avoir commandité la publication du présent album réunissant ses poèmes, Kangxi ordonna la gravure de répliques fidèles sur des planches de bois des superbes peintures sur soie de Jiao Bingzhen, 焦秉貞 (1689-1726), afin de les diffuser sous forme d'imprimé. A cette époque, la sériciculture n'était plus la technique secrète jalousement gardée.Les peintures originales sur soie sont aujourd'hui perdues, et le présent ouvrage est une reproduction xylographique ordonnée par l'empereur Kangxi en 1696. Les poèmes de l'empereur, imprimés dans l’espace laissé vide au-dessus des gravures, furent traduits par Bernhard Fuehrer, célèbre sinologue de l'université de Londres.Les 46 illustrations sont les suivantes: Première partie: Les travaux des champs :1. Le trempage des semences ; 2. Le labour ; 3. Le hersage ; 4. Le hersage en profondeur ; 5. Le nivellement ; 6. Les semailles des pousses ; 7. La poussée des jeunes plants ; 8. L'amendement ; 9. L'extraction des jeunes plants ; 10. Le repiquage ; 11. Le premier sarclage ; 12. Le deuxième sarclage ; 13. Le troisième sarclage ; 14. L'irrigation ; 15. La moisson ; 16. La mise en meules sur l'aire ; 17. Le battage ; 18. Le pillonage ; 19. Le criblage ; 20. Le vannage ; 21. Le passage à la meule ; 22. L'engrangement ; 23. L'offrande aux esprits.Deuxième partie: Les travaux de la soie :24. Le bain des graines ; 25. Le deuxième sommeil ; 26. Le troisième sommeil ; 27. Le grand réveil ; 28. Le filage ; 29. La répartition des claies ; 30. La cueillette des feuilles de mûrier ; 31. La montée sur les litières ; 32. Le chauffage des claies ; 33. Le délitage ; 34. Le triage des cocons ; 35. L'enfouissement des cocons ; 36. Le trempage de la soie ; 37. Les papillons ; 38. L'offrande de remerciement ; 39. La trame ; 40. Le tissage ; 41. Le travelage ; 42. La chaine ; 43. La teinture ; 44. Le tissage à ramages ; 45. La coupe de la soie ; 46. La confection des vêtements. Précieux exemplaire de ce superbe ouvrage commandité par l’empereur chinois en 1696, conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle constituée de deux plats de bois massif.Nous avons pu localiser 3 exemplaires de ce rare ouvrage : à la B.n.F. (Département des estampes), Oxford Library et Amsterdam.‎

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Livres illustrés - Librairie Camille Sourget
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