Librairie Camille Sourget

La Librairie Camille Sourget est spécialisée dans les livres de voyage, les éditions originales littéraires, les livres de science, les manuscrits et les beaux livres illustrés ayant marqué leur époque. Son domaine de recherche s’étend du XVe au début du XXe siècle.

Mlle Camille Sourget

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‎DEBUCOURT, Philippe-Louis.‎

Reference : LCS-17785

‎Modes et Manières du Jour à Paris, à la fin du 18eme Siècle et au Commencement du 19eme; Collection de 52 Gravures Coloriées. « C’est le plus intéressant et aussi le plus rare des recueils de modes si caractéristiques du commencement du XIXe siècle » (Colas, Bibliographie des costumes et de la mode, n°814)‎

‎Précieux exemplaire de cette rare et ravissante suite de 52 costumes de l’Empire finement rehaussés à l’aquarelle à l’époque. Paris, Bureau du Journal des Dames, [1798-1808]. In-4 de (1) f. de titre gravé tenant lieu de couverture, 52 planches hors-texte gravées à l’eau-forte et rehaussées à l’aquarelle chiffrées 1 à 52. Demi-maroquin grenat à coins, dos lisse orné de motifs dorés et à froid, premier plat de couverture gravé et restauré. Etui. Reliure postérieure. 295 x 235 mm.‎


‎Edition originale de ce « charmant recueil devenu fort rare » (Vinet, 2248). Colas 814 ; Hiler p. 223 ; pas dans Lipperheide. « C’est le plus intéressant et aussi le plus rare des recueils de modes si caractéristiques du commencement du XIXe siècle » (Colas, Bibliographie des costumes et de la mode, n°814). Cette suite précieuse a été vendue jusqu’à 15 000 F OR à la vente Montgermont de 1913 soit l’équivalent de 150 000 € actuels. La première planche porte en haut : Modes et manières du jour ; la seconde : Manières et modes ; les autres : modes etc..., sauf les deux dernières dont le titre est : Modes et manières. Voici la liste des planches : 1. le prétexte : tunique courte jupe transparente. 2. Turcaret du jour prenant une leçon de tournure. 3. la promenade (grand Schall avec bande à jour). 4. Chaise vacante (Bonnet du matin, schal transparent). 5. C'est en vain (Tresses de cheveux liées sur un fichu) 6. la petite coquette (Toquet orné de plumes. Chapeau à cotes brodé). 7. la rencontre (Coiffure avec guirlande en spirale. Shall garni de dentelle). 8. les cerises (Coiffure en cheveux et perles). 9. l'escarpolette (Chapeau de paille brodé sans ruban). 10. A ce soir (Shall de gaze noire en échiquier). 11. l'agression (Bonnet chapeau de gaze). 12. Correspondance furtive (coiffure antique. Schall en écharpe). 13. Il va l'apaiser (Robe avec canezon à col). 14. La phrase changée (robe croisée)., D. B. 15. N'allez pas vous perdre (robe boutonée, cornette à fond ouvert), D B. 16. Ah quel vent ! (fichu. noir. Tablier de gaze). 17. le messager fidèle (fichu canezou. Robe avec nœuds de Comettes). 18. la robe déchirée (Bonnet à un papillon). 19. l'écolière craintive (fichu avec efilé Palatine), Niv. an 8. 20. la chute (capotte spencer garni de poil), Niv, an 8. 21. Elle le suit. Pluv. an 8. 22. le billet doux (cheveux retroussés, Spencer de velours). An 8. 23, Réponse au billet (Chapeau blanc à petit bord). 24. Prends vite (Coiffure en cheveux). 25. Retour de Longchamp (Chapeau avec fichu), Germ. an 8. 26. le Lilas (Capotte ornée d'épis et de coquelicos), Floréal an 8. 27. Il va fleurir (cheveux et fichus. Robe de gaze), Floréal an 8 28. Elle est prête à cueillir (Capotte ornée de jacinthe). Floréal an VIII. 29. Que lui conte-t-il (Chapeau en coquille. Large pantalon de Nankin) 30, Ne laissai-je rien ? (Robe en organdis de couleur). 31. Venez vous reposer (Pantalon du matin. Capotte en crêpe). Prair. an 8. 32. la lecture (Chapeau à petit bord. Spencer sans manches). 33. le voila (Robe à manches et franges noires). Mess. an 8. 34. Il a plu (Chapeau à boucles). Therm. an 8. 35. Il ne vient pas ! (Coiffure étrusque. Ceinture en X), Therm. an 8. 36. Ah qu'il fait saud ! (Caraco garni de dentelles), Thermid. An 8. 37. les deux amies (Capotte à boucles. Tunique de crêpe), Fructid. an V III. 38. Adieu (Foquet... Schall long... robe garnie de dentelle), Fructid. an 8. 39. La réflexion (coiffure formée de 3 bandes de dentelle). 40. Tenez vous droit (Capotte à fond ouvert), Vend, an IX. 41. Elle y pense (Paysane avec barbes liées sous le menton). 42. Baisez Maman (Capotte de velours avec bande zébrée), Brum, an 9. 43. M. N. et Mme *** (Large redingote à grand collet de velours... Schal d'hiver). 44. les aprets du bal (coiffure étrusque costume grec). 45. la signature (Coiffure en fichu et tresses de cheveux... Tunique à pointes). 46. Elle le boude (Chapeau ovale... Voile froncé), Floréal an 9. 47. Il ne m'a pas vu (Coiffure arec un voile. Tunique de crêpe noir). 48. Plus posément (Toquet noué sous le menton. Schall quarré.) 49. la solitude (Fichu posé en Marmotte. Corsage bouffant. Manches longues et larges). 50. la conversation mistérieuse (voile formant coiffure. Robe boutonee, Manches à l'anglaise). 51. Lui a-t-il tout rendu ? D. B., 1808. 52. Me trompe-t-i1 ? 1808. Ce recueil donne non seulement des modèles de vêtements, mais plus encore « l'esprit du temps », avec des légendes amusantes, parfois laconiques et cependant très expressives. « Série très rare de 52 pièces dessinées et gravées à l'eau-forte par Debucourt ». (Fenaille, L'oeuvre gravé de P.-L. Debucourt, pp. 71-122). "In his prime…Debucourt (1755-1832) ranked as the supreme master of engravings printed in color. He was already an accomplished genre painter in 1785 when he perfected his process of printing in color with five successive coppers, which enabled him to achieve in his prints the delicacy, the suavity, and the freshness of painting itself" (Ray, The Art of the French Illustrated Book, p. 146). Précieux exemplaire de cette rare et ravissante suite de 52 costumes de l’Empire finement rehaussés à l’aquarelle à l’époque. OCLC/KVK localisent seulement 1 exemplaire complet de l’édition originale, à la Morgan Library.‎

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EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎DEIDIER, l’Abbé.‎

Reference : LCS-17903

‎Eléments généraux des principales parties de mathématiques, nécessaires à l’artillerie et au génie. Nouvelle édition, Dirigée, rectifiée, présentée avec plus d’ordre & de goût ; &, en plusieurs articles, réformée ou perfectionnée, par l’Auteur de la Théorie des Etres sensibles. Le Traité de mathématiques de l’Abbé Deidier destiné aux militaires.‎

‎L’exemplaire comporte en outre le Traité de perspective imprimé à part avec des notes de Cochin. A Paris, chez Charles-Antoine Jombert, Père, Libraire du Roi pour l’artillerie et le génie, 1773. - [Suivi de] : Deidier, l’Abbé. Traité de perspective théorique et pratique. Nouvelle édition corrigée & augmentée de notes par un artiste célèbre. Paris, rue Dauphine, chez Charles-Antoine Jombert, père, Libraire du Génie & de l’Artillerie, 1770. Soit 3 parties reliées en 2 volumes in-4 de : I/ xxviii pp., 472 pp., 19 planches dépliantes ; II/ (2) ff., 410 pp., 28 planches dépliantes, (1) f., iv pp., 124 pp., 15 planches dépliantes. Plein veau marbré, grandes armes frappées or au centre des plats surmontées de la mention REG. DU MAINE / INFANTERIE. en lettres dorées, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 250 x 180 mm.‎


‎Seconde édition originale corrigée et largement augmentée de ce traité de mathématiques destiné aux militaires. L’exemplaire comporte en outre le Traité de perspective imprimé à part avec des notes de Cochin. « L’abbé Deidier (Marseille 1698-Paris 1746), mathématicien du 18e siècle, fit l’éducation de Louis-Ferdinand-Joseph de Croy, duc d’Havré, et fut récompensé de ses soins par des bienfaits du prince tels qu’il put se livrer tout entier à son goût pour les mathématiques. Il publia en 1739 son ‘Arithmétique des géomètres’, ou ‘Nouveaux éléments de mathématiques’ ; et la ‘Science des géomètres’, ou la ‘Théorie et la pratique de la géométrie’, 2 vol. in-4 formant un cours complet de mathématiques élémentaires. Cet ouvrage est estimé par la clarté et la précision, l’ordre et l’abondance des matières. En 1740, il publia la ‘Mesure des surfaces et des solides, par l’arithmétique des infinis et les centres de gravité’, in-4…. ‘la Connaissance des calculs modernes’ publié en même temps que le précédent, sous le titre de ‘Calcul différentiel et calcul intégral, expliqués et appliqués à la géométrie’. Enfin, pour former un cours complet de mathématiques, il donna sa ‘Mécanique générale, pour servir d’introduction aux sciences physico-mathématiques’, Paris, 1741, in-4. Tant de travaux, publiés dans l’espace de deux ans, lui firent obtenir la place de professeur de mathématiques à l’école d’artillerie de la Fère. A peine fut-il en fonction, que le désir d’écrire encore lui fit reprendre les deux premiers volumes de son cours pour les refondre et en former un ‘Nouveau Traité élémentaire’ destiné aux militaires. Il y joignit un ‘Cours de perspective’, et fit paraitre, en 1745, 2 vol. in-4, sous le titre d’’Elemens généraux des principales parties des mathématiques, nécessaires à l’artillerie et au génie’. En 1773, on eut une nouvelle édition de cet ouvrage, dirigée, rectifiée, présentée avec plus d’ordre et de goût, et en plusieurs articles, réformée ou perfectionnée par l’auteur de la Théorie des êtres sensibles (Para du Phanjas). L’éditeur y supprima le ‘Traité de perspective’, comme étranger aux militaires, et le fit imprimer à part, avec des notes par Cochin… L’abbé Deidier rendit de grands services à l’instruction par ses écrits et par son zèle à remplir les devoirs de sa place. ». (Michaud, Biographie universelle, X). « Au XVIIIe siècle, la naissance d’écoles pour la formation scientifique et technique des ingénieurs des fortifications et des artilleurs, crée un marché potentiel pour des ouvrages accompagnant et complétant cette formation. Pour que ce marché se concrétise, il faut publier des livres adaptés aux besoins de ces « jeunes militaires » mais aussi les convaincre de l’utilité de leur lecture. C’est le travail éditorial des Jombert qui font leur spécialité des ouvrages techniques « pour l’Artillerie et le Génie ». S’appuyant sur un groupe d’auteurs compétents, ils développent un discours d’annonce autour de la figure de l’officier accompli, homme d’étude autant que de terrain ; ils soulignent la qualité scientifique des livres autant que leur utilité pratique, leur facilité d’assimilation pour des lecteurs peu rompus à l’étude et leur coût accessible. Si ce discours promotionnel enjolive un peu la réalité, ils travaillent aussi la forme matérielle des ouvrages et leurs textes liminaires pour mieux les faire correspondre à cet idéal. » Auteur de plusieurs autres livres de mathématiques, Deidier est nommé vers 1741 professeur de mathématiques à l'école d'artillerie de La Fère, où il succède à Bernard Forest de Bélidor et publie son cours en 1745. Une seconde édition de ce cours sera publiée en 1773 par François Para Du Phanjas. « Après avoir fait ses premières études dans le collège de l'Oratoire, l'Abbé Deidier, mathématicien français (1696/1746), étudia la théologie chez les jésuites et fut ordonné prêtre. Chargé de professer la philosophie au séminaire d'Aix, il s'occupa spécialement de mathématiques. Ses nombreux ouvrages lui assurent une place distinguée parmi les mathématiciens de son temps ». (Hoefer). L’illustration se compose de 62 planches gravées dépliantes, 47 pour les « Elémens » et 15 pour le « Traité de perspective ». Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque aux armes du roi Louis XV portant frappée en lettres d’or la mention REG. DU MAINE / INFANTERIE.‎

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‎DESCRIPTION DES FESTES données par la ville de Paris‎

Reference : LCS-18369

‎DESCRIPTION DES FESTES données par la ville de Paris, à l’occasion du Mariage de Madame Louise-Elisabeth de France, et de Dom Philippe, Infant et Grand Amiral d’Espagne, les vingt-neuvième et trentième Août mil sept cent trente-neuf. Premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes du XVIIIe siècle.‎

‎Ouvrage édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. Paris, Le Mercier, 1740. Grand in-folio de (1) f.bl., (1) f. de titre, 22 pp., (1) f.bl. et 13 gravures dont 8 sur double-page. Plein maroquin rouge, plats ornés d’une roulette fleurdelysée avec fleurs-de-lys aux angles, grandes armes au centre, dos à nerfs orné de fleurs-de-lys et d’étoiles dans les caissons, pièce de titre de maroquin havane, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 625 x 480 mm.‎


‎Premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes du XVIIIe siècle, édité à l’occasion du mariage de Madame Elisabeth de France avec l’Infant d’Espagne. «Important livre de fêtes parisiennes» (Bull. Morgand et Fatout, 11011). Les planches gravées par J.-Fr. Blondel représentent: le plan géométral de la partie de la Seine où fut donnée la fête; le temple de l’Hymen, décor du feu d’artifice placé sur le terre plein du Pont-Neuf; élévation géométrale du trône construit pour que Leurs Majestés voient la fête, exécuté sur les dessins de Gabriel; le plan et l’élévation géométrale du salon de musique élevé au milieu de la rivière entre le Pont-Neuf et le Pont-Royal; les bateaux illuminés. La planche 8 donne l’élévation géométrale de la terrasse du bord de l’eau où se trouvaient les tentes pour la suite de Leurs Majestés. La planche 9 nous offre une vue générale de cette fête sur la Seine avec tous ses décors, illuminations et feux d’artifice. Les dernières planches nous montrent le bal de l’Hôtel de ville dans la nuit du 30 au 31 août, avec plans et coupes. En dehors de ces treize planches, l’édition est ornée d’un fleuron dessiné par Bouchardon et gravé par Soubeyran, et d’une grande vignette, servant d’en-tête, dessinée et gravée par J. Rigaud, représentant une joute sur la Seine. Ces ouvrages de luxe étaient habillés plus ou moins somptueusement. Le souverain et les princes de sa famille recevaient des exemplaires recouverts de maroquin orné à la dentelle, les ministres des maroquins moins richement décorés et les simples évêques des volumes modestement reliés en veau – tous portant cependant au centre des plats les armes de la cité qui avait financé l’entreprise. Superbe exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin de l’époque aux armes de la ville de Paris. Provenance: de la bibliothèque Léon Gruel avec ex libris gravé au second contreplat.‎

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‎DEYERLSPERG, G.J. von.‎

Reference : LCS-184567

‎Erb-Huldigung, welche dem... Römischer Kayser Carolo dem Sechsten... Als Hertzogen in Steyer, von den gesamten Steyrischen Land-Ständen den sechsten Julii 1728... abgeleget... worden. La grande entrée de l’empereur Charles VI à Grätz en juillet 1728 et les deux célèbres estampes de festins.‎

‎Imprimé sur très grand papier de Hollande. Prestation de serment à l'empereur d'Allemagne Charles VI... comme duc de Styrie, par les États provinciaux de Styrie, le 6 juillet 1728, par G.-J. von Deyerlsperg. Grätz, s.d. [1740]. Grand in-folio de 1 portrait frontispice, (2) ff., 91 pp., 12 planches dont 9 sur double-page et 3 dépliantes, 1 carte dépliante, 1 petite déchirure restaurée sans manque p. 49. Basane brune frottée, tranches rouges. Reliure de l’époque. 466 x 332 mm.‎


‎Édition originale rarissime de ce livre de festins et d’Entrée imprimé sur très grand papier de Hollande. Lipperheide Sc 15; Vinet 680. Dessinateur: Joseph Ignatius Flürer. Graveur: Johan Heinrich Störchlin. «Cette prestigieuse publication illustre les cérémonies de prestation de serment à Charles VI, comme duc de Styrie, par les États provinciaux de Styrie en juillet 1728. Les gravures sont de Andréas Trost, J. J. Florer et J. H. Störcklin: entrée du roi et de la reine à Grätz (2 très grandes planches de cortèges), cérémonies religieuses et festins, 2 magnifiques vues gravées de la ville, 1 carte géographique et beau frontispice allégorique avec l’empereur sur son trône. Les deux superbes planches de festins présentent la salle du couple impérial et celle des officiers de la Maison de l’empereur. Comme dans la plupart des exemplaires (y compris les 2 de la Bibliothèque nationale autrichienne, celui conservé à Yale University Library et tous les exemplaires que nous avons pu consulter dans les Bibliothèques publiques), les planches 5 et 9 manquent. Il ne fait pas de doute qu’un ordre de la Cour commandant leur suppression a été donné; elles n’ont donc subsisté que dans de très rares exemplaires (nous n’en avons localisé aucun contenant ces deux planches). L’empereur Charles VI était le père de Marie-Thérèse d’Autriche. Ce prince, qui aimait tant la paix, fut obligé de faire la guerre toute sa vie. Rappelons ici, terrible mission pour un bibliographe gastronome, que Charles VI mourut à la suite d’un empoisonnement causé par un plat de champignons. Voltaire s’est plu à signaler que cette petite cause culinaire a changé la face des évènements en Europe au XVIIIe siècle.» (Les Fastes de Bacchus et de Comus, 538) L’illustration superbe se compose d’un frontispice et de 13 planches gravées sur cuivre: - frontispice figurant le portrait de Charles VI ; pl. signée "Iosephus Ignatius Fluerer delin. Gracÿ" et à droite "Iohann Heinrich Störcklin sculpsit". - planche 1 : "Wie die land Stände in denen land tagen und anderen handsungen zu sitzen pflegen" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 2 : carte de Styrie "Des Herzogthumb Steÿer neü und verbesserte geographische Endtwerffung" ; pl. non signée. - planche 3 : cortège dans la ville de Graz "Deren Ständen Auftritt zum Empfang Seiner Kaÿ.e und König.e Majestät" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 4 : Charles VI sous une tente "Wie seine Kaÿserliche Majestät unter dem zelt empfangen worden seÿnd" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculps". - planche 5 : vue de la ville de Graz "Wahre abbildung der Kayserlich- und lands-fürstlichen haubt stadt Gratz, wie selbe von unter gegen auf gang zu Sehen ist" ; pl. non signée. - planche 6 : cortège impérial "Ihro Kaÿ.e und König.e cathol.e maj.e Einzug in die Statt Graz" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 7 : vue de la ville de Graz "Wahre abbildung der Kayserlich- und lands-fürstlichen haubt stadt Gratz, wie selbe von unter gegen untergang zu Sehen ist" ; pl. non signée. - planche 8 : "Wie Seine Kaÿ.e Maÿ.e durch ihre Commissarien in Landhaus die Erb-Huldigungn verlanget haben" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 9 : "Der Zug Ihro Maÿ.e des Kaisers von der Burgg in die Hof Kirchen" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 10 : cérémonie dans l'église "Dass Hoch-Amt in der Hof-Kirchen beÿ St Aegidÿ" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 11 : Charles VI sous un dais "Die Erbhuldigung" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del. gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 12 : banquet "Wie Ihro Maÿ.e der Kaiser nach der huldigung gespeiset haben" ; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer del. gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". - planche 13 : banquet "Taffel deren Erb-Ämtern"; pl. signée en bas à gauche "I.I. Florer delin gracii" et à droite "I.H. Störcklin sculpsit". Gravures sur bois : lettres ornées, bandeaux, fleurons. Nos recherches ne nous ont pas permis de localiser d’exemplaires comportant les planches numérotées 5 et 9 dans l’ensemble des institutions mondiales ou dans les archives des ventes passées. Aussi il est difficile d’établir avec certitude qu’elles ont bien été imprimées à l’origine. Peut-être les planches dépliantes non numérotées étaient-elles considérées comme les planches 5 et 9. «L'entrée du roi et de la reine à Grätz, la grand'messe dans l'église de Saint-Aegidius, la prestation de serment par les États, le festin royal, celui des officiers de la maison de l'empereur, de très-belles vues de la ville de Grätz et des environs, un frontispice allégorique, très-bien composé et très-bien gravé, rendent cette publication fort intéressante. Omis par Brunet. On sait que Charles VI était le père de Marie-Thérèse. Ce prince qui aimait tant la paix, fut toujours en guerre. Il mourut des suites d'une indigestion de champignons.» (Vinet, 680). Un ouvrage de fête et de gastronomie de toute rareté.‎

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‎DEZALLIER D'ARGENVILLE‎

Reference : LCS-186424

‎La Vie des plus fameux peintres ‎


‎Précieux et superbe exemplaire de dédicace sur grand papier offert par l’auteur, Dezallier d’Argenville, avec sa signature autographe, au Marquis Philibert d’Orry (16891747), ministre d’État du roi Louis XV, orné de 172 portraits de peintres. Paris, 1745. Provenances: Dezallier d’Argenville (l’auteur); Philibert d’Orry (dédicataire, ministre d’État du roi Louis XV); Jean Martin Partyet (Écuyer du roi Louis XVI); André Gutzwiller. Argenville, Antoine-Joseph Dezallier d'. Abrégé de la Vie des plus fameux peintres, avec leurs portraits gravés en taille-douce, les indications de leurs principaux ouvrages, Quelques Réflexions sur leurs caractères et la manière de connoître les desseins des grands Maîtres. Par M. *** de l'Académie Royale des Sciences de Montpellier. Paris, chez De Bure l'Aîné, 1745. 2 volumes in-4 de: I/1 frontispice gravé, (4) ff., xlviii pp., 443 pp.; II/ 1 frontispice gravé, (1) f., viii pp., 483 pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries au centre, dos à nerfs ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l'époque. 260 x 190 mm. Précieux exemplaire de Dédicace au marquis Philibert d’Orry, ministre d’État du roi Louis XV, offert par l’auteur avec sa signature autographe. Somptueuse édition originale ornée d’1 frontispice dessiné par Latouche et gravé par Fessard, de bandeaux, lettrines et culs-de-lampe et de 172 « portraits» in-texte. (69 + 103), gravés en taille-douce. «Ouvrage estimé et devenu rare. » (Brunet, II, 522). cette édition est préférable à celle de 1762 car les portraits sont ici en premier tirage, mentionne le bibliographe. « Les épreuves sont de premier tirage et meilleures que dans l'édition suivante. » (Cohen, 91). Dès sa jeunesse, Dezallier D'Argenville s'adonna à l'étude des beaux-arts, sous la direction du dessinateur Bernard Picart, du peintre De Piles et de l'architecte Leblond. En 1713, il fit un voyage en Italie, pour se perfectionner dans la connaissance de la peinture. Il voyagea aussi en Angleterre en 1728. « Très proche du chancelier d'Aguesseau, sa fortune et son goût pour les sciences et les arts l'amenèrent à collectionner puis à publier des ouvrages sur ses sujets de prédilection. » « Son « Abrégé de la vie de quelques peintres célèbres », parut en 1745, 2 volumes in-4. Les peintres dont d'Argenville a parlé dans cet ouvrage sont au nombre de 180. Quelque temps après il donna les « Vies » de plusieurs autres peintres dans un supplément remarquable par des vers qui, coupant de temps en temps le fil de la prose, jettent dans cette suite de l'ouvrage plus de variété. Les vers ne sont point de d'Argenville, c'est le chevalier de Laurès qui en est l'auteur. » Magnifique exemplaire imprimé sur grand papier de Hollande avec les gravures en tirage somptueux et puissant, relié en maroquin rouge de l'époque aux armes du marquis Philibert D'Orry, (né à Troyes en 1689, mort dans son château en 1747), alors Ministre d'État, Contrôleur Général des Finances, Directeur Général des Bâtiments du Roy, Commandeur et Trésorier de l'Ordre du Saint-Esprit. Issu d'une famille de Gentilhomme Verrier. Son père, s'enrichira considérablement durant la Guerre de la Succession d'Espagne, jusqu'à s'occuper des finances du roi d'Espagne. Philibert d’Orry, après avoir été Capitaine de Cavalerie, puis Conseiller au Parlement de Paris en 1715, Intendant à Lille, à Soissons et en Roussillon entre 1722 et 1728, va devenir, grâce à la protection du Cardinal De Fleuri, Contrôleur Général des Finances en 1730 et des Bâtiments du Roi en 1736. Financier habile et intègre, il va durant 15 ans, rétablir les finances du royaume, en s’inspirant de son prédécesseur, Jean-Baptiste Colbert, natif comme lui de Troyes. Il fit terminer le Canal de Crozat, favorisa la Manufacture de porcelaine de Vincennes (aujourd’hui Sèvres), réformant, la Compagnie des Indes, il développa le commerce avec le Canada, les Indes, il protégea, aussi, l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1737, tout cela lui attira la haine et la jalousie de la Cour. Mais n’écoutant que son Devoir, il fit achever ‘la triangulation’ de la France, et instaura la ‘Corvée Royale’ pour la construction et l’entretien des routes et chemins à travers la France, etc… Confronté à l’ambition et à l’opposition de Madame de Pompadour, qui voulait placer ses amis au Pouvoir, en 1745, il fut tenu de démissionner et de se retirer dans son château de la Chapelle Geoffroy, à Saint-Aubin dans l’Aube. Il y mourut 2 ans après, en 1747, sans avoir pu revenir à Paris. Un volume de supplément, paru en 1752 est joint à l’exemplaire (également relié en maroquin rouge de l’époque). En 2002, il y a 22 ans, ces deux volumes aux armes de Maurepas, non offerts par l’auteur furent vendus 25000 € et en 2006, ces mêmes volumes non armoriés furent vendus 17000 €.‎

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‎DORE, Gustave.‎

Reference : LCS-17558

‎La Ménagerie parisienne. Premier tirage de la "Ménagerie parisienne" de Gustave Doré, caricaturant les Parisiens sous Napoléon III.‎

‎Premier tirage de cette suite de 24 lithographies réalisées d’après les dessins de Gustave Doré. Paris, Au Bureau du Journal pour Rire, s.d. [1854].Grand in-4 oblong de (1) f. de titre et 24 lithographies numérotées. Relié en demi-percaline ocre, dos lisse, pièce de titre en maroquin vert. Reliure du XIXe siècle.258 x 330 mm.‎


‎Premier tirage de cette suite de 24 lithographies réalisées d’après les dessins de Gustave Doré.Rahir, Bibliothèque, p. 404 ; Exposition rétrospective Gustave Doré, p. 9.L’ensemble des planches, gravées par Vayron, comporte une légende pleine d’humour et d’ironie rapportant les personnages représentés à des animaux. On y trouve: les Lions, les Petits Lions, Lions adultes (alias Lions sots), les Lionnes, les Rats (d’opéra), les Rats (d’égout), les Rats peintres (alias les rapins), etc. Ces personnages caricaturés composent la Ménagerie parisienne selon Gustave Doré.« Le potache journaliste ouvrait tout grands ses jeunes yeux provinciaux sur le Paris d’alors : bientôt libéré du collège, il musarde dans les rues du Quartier Latin (jadis si gai et bon enfant !), s’attarde boulevard des Italiens, s’installe chez Tortoni et au café Anglais, fréquente l’Opéra aussi bien que les bals publics. Il en rapporte de charmants et verveux albums : ‘les Différents Publics de Paris’ et ‘la Ménagerie parisienne’, auxquels nous consacrons plusieurs vitrines révélatrices des mœurs aimables et parfois cocasses qui précédèrent le Second Empire. Tour à tour amusé et impitoyable, Doré nous montre le bourgeois solennel à la vaste redingote et aux lourdes breloques d’or, la mère de famille empesée sous ses falbalas, la jeune fille aux yeux demi-baissés, le gandin ridicule et faraud, la lorette avenante, les beaux équipages, les figures stupides ou gourmées des loges, les vanités épanouies dans les salons, les drôleries d’une partie de campagne à Robinson. Quelle verve comique, quelle bonne humeur dans la satire, et comme il devait rire au milieu de ses modèles ! Son ‘public’ riait aussi, et sans se fâcher, puisque les éditeurs se disputaient la collaboration du jeune mémorialiste.Dans ces albums, on sent encore l’influence de Cham, de Grandville, de Gavarni, et comment en serait-il autrement ? » (Londres – 174 illustrations de Gustave Doré).« Gustave Doré (1832-1883) est sans doute l'un des plus prodigieux artistes du XIXe siècle. À quinze ans à peine, il entame une carrière de caricaturiste puis d'illustrateur professionnel - qui lui vaudra une célébrité internationale - avant d'embrasser tous les domaines de la création : dessin, peinture, aquarelle, gravure, sculpture.L'immense talent de Doré s'investit aussi dans les différents genres, de la satire à l'histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques... »Musée d’Orsay, Exposition « Gustave Doré, L’Imaginaire au pouvoir. »Plaisant exemplaire dénué de rousseurs.De la bibliothèque Maurice Gras avec ex libris sur le contreplat.‎

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‎DU FOUILLOUX, Jacques‎

Reference : LCS-17985

‎La Venerie et Fauconnerie de Iaques dv Fouilloux, Jean de Franchieres, & autres divers autheurs. Reveuës, corrigees & augmentees de chasses non encores par cy devant impriméees. Par I. D. S. Gentil-homme P. [Jean de Sansicquet]. Première édition de Du Fouilloux à contenir la Vénerie et la Fauconnerie, imprimée à Paris en 1585.‎

‎Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. A Paris, Pour Felix Le Mangnier, rue neufve nostre-Dame…, 1585. Avec Privilège du Roy. 2 parties en un volume in-4. Plein vélin souple à recouvrement, traces de liens, dos lisse. Reliure de l’époque. 225 X 170 mm.‎


‎Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux. Thiébaud 300-303 ; Schwerdt I, p. 153 ; Souhart 151-152 ; Jeanson 191. Ce volume est composé de deux parties qui ont chacune un titre particulier et une pagination différente. La Vénerie : (8) ff. (y compris le titre, avec la figure d’hommage au verso), 125 ff. et les divers traités ajoutés à cette édition ; (1) f.bl. ; (4) ff. pour le « Recueil des mots de vénerie » (38 lignes à la page) ; 57 figures sur bois dans le texte. La Fauconnerie de Iean de Franchieres, grand prieur d’Aquitaine, avec tous les autres autheurs qui se sont peu trouver traictans de ce subject. De nouveau reveuë, corrigee et augmentee, outre les precedentes impressions. A Paris, Pour Félix Le Mangnier, 1585. Avec privilège du Roy : (4) ff., 127, (5) ff. ; 31 figures d’oiseaux dans le texte (plusieurs répétées). Pour qu’un exemplaire soit complet, il faut donc qu’on y trouve les deux ouvrages réunis. « Cette édition de ‘La Vénerie’ contient de plus que la précédente, sous la rubrique « Adjonctions », ‘La Chasse du loup’, de Jean de Clamorgan ; ‘La Chasse du conil’, extraite de ‘La Maison rustique’ de Charles Estienne et Jean Liébault et ‘Les Remèdes très utiles et nécessaires pour la maladie des chiens’, qui sont extraits et traduits de ‘Tre libri degli uccelli da rapina’, de Carconna. A l’avenir, toutes les éditions contiendront ces augmentations. » (Thiebaud). « Edition fort recherchée, à cause de l’avantage des augmentations qu’elle renferme, et parce que le tirage des gravures est meilleur que celui des éditions postérieures. Les lettres initiales J. D. S., gentilhomme P. qu’on lit au titre de cette édition, signifient Jean de Sansicquet, gentilhomme Poitevin. Jean de Sansicquet, seigneur de Denans et d’Escoué, était ami et parent de J. du Fouilloux ». Thiébaud. Jacques du Fouilloux né au XVIe siècle, dans cette partie du Bas-Poitou connue sous le nom des Gastine, aux environs de Parthenay, partagea ses loisirs entre la poésie et la chasse, genre d’exercice pour lequel il avait une passion extraordinaire. Il forma un recueil de ses observations sur les habitudes des animaux, et sur la manière la plus agréable de les chasser : il le publia sous ce titre : La Vénerie... Jacques du Fouilloux publia son traité de vénerie en 1561, mais c’est dans cette réédition de 1585 qu’il fit suivre son ouvrage de celui de Franchières, qui n’avait pas été imprimé. Jean de Franchières, chevalier de Rhodes ou de St-Jean de Jérusalem, vivait à la cour de Louis XI et y jouissait de la réputation d’un homme instruit, puisque Naudé le cite pour prouver qu’avant le règne de François Ier la noblesse cultivait déjà les sciences. Franchières est l’auteur de La Fauconnerie. Il composa ce traité d’après des sources syriennes et italiennes à la requête de Jacques Du Fou, grand veneur de France. Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin souple à recouvrement de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. De la bibliothèque Joseph de Lassberg avec l’ex-libris manuscrit « Villa Epponis ad Bibliothecam » sur la garde.‎

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‎DU FOUILLOUX, Jacques‎

Reference : LCS-14734

‎La Venerie et Fauconnerie de Iaques dv Fouilloux, Jean de Franchieres, & autres divers autheurs. Reveuës, corrigees & augmentees de chasses non encores par cy devant impriméees. Par I. D. S. Gentil-homme P. [Jean de Sansicquet] Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux.‎

‎Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. A Paris, Pour Felix Le Mangnier, rue neufve nostre-Dame…, 1585. Avec Privilège du Roy. 2 parties en un volume in-4. Plein vélin souple à recouvrement, traces de liens, dos lisse. Reliure de l’époque. 225 x 170 mm.‎


‎Première édition réunissant la vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux. Thiébaud 300-303 ; Schwerdt I, p. 153 ; Souhart 151-152 ; Jeanson 191. Ce volume est composé de deux parties qui ont chacune un titre particulier et une pagination différente. La Vénerie : (8) ff. (y compris le titre, avec la figure d’hommage au verso), 125 ff. et les divers traités ajoutés à cette édition ; (1) f.bl. ; (4) ff. pour le « Recueil des mots de vénerie » (38 lignes à la page) ; 57 figures sur bois dans le texte. La Fauconnerie de Iean de Franchieres, grand prieur d’Aquitaine, avec tous les autres autheurs qui se sont peu trouver traictans de ce subject. De nouveau reveuë, corrigee et augmentee, outre les precedentes impressions. A Paris, Pour Félix Le Mangnier, 1585. Avec privilège du Roy : (4) ff., 127, (5) ff. ; 31 figures d’oiseaux dans le texte (plusieurs répétées). Pour qu’un exemplaire soit complet, il faut donc qu’on y trouve les deux ouvrages réunis. « Cette édition de ‘La Vénerie’ contient de plus que la précédente, sous la rubrique « Adjonctions », ‘La Chasse du loup’, de Jean de Clamorgan ; ‘La Chasse du conil’, extraite de ‘La Maison rustique’ de Charles Estienne et Jean Liébault et ‘Les Remèdes très utiles et nécessaires pour la maladie des chiens’, qui sont extraits et traduits de ‘Tre libri degli uccelli da rapina’, de Carconna. A l’avenir, toutes les éditions contiendront ces augmentations. » (Thiebaud). « Édition fort recherchée, à cause de l’avantage des augmentations qu’elle renferme, et parce que le tirage des gravures est meilleur que celui des éditions postérieures. Les lettres initiales J. D. S., gentilhomme P. qu’on lit au titre de cette édition, signifient Jean de Sansicquet, gentilhomme Poitevin. Jean de Sansicquet, seigneur de Denans et d’Escoué, était ami et parent de J. du Fouilloux ». Thiébaud. Jacques du Fouilloux né au XVIe siècle, dans cette partie du Bas-Poitou connue sous le nom des Gastine, aux environs de Parthenay, partagea ses loisirs entre la poésie et la chasse, genre d’exercice pour lequel il avait une passion extraordinaire. Il forma un recueil de ses observations sur les habitudes des animaux, et sur la manière la plus agréable de les chasser : il le publia sous ce titre : La Vénerie... Jacques du Fouilloux publia son traité de vénerie en 1561, mais c’est dans cette réédition de 1585 qu’il fit suivre son ouvrage de celui de Franchières, qui n’avait pas été imprimé. Jean de Franchières, chevalier de Rhodes ou de St-Jean de Jérusalem, vivait à la cour de Louis XI et y jouissait de la réputation d’un homme instruit, puisque Naudé le cite pour prouver qu’avant le règne de François Ier la noblesse cultivait déjà les sciences. Franchières est l’auteur de La Fauconnerie. Il composa ce traité d’après des sources syriennes et italiennes à la requête de Jacques Du Fou, grand veneur de France. Superbe et exceptionnel exemplaire conservé dans son beau vélin souple à recouvrement de l’époque, condition la plus enviable que l’on cherche en vain pour ce grand classique du XVIe siècle. De la bibliothèque Joseph de Lassberg avec l’ex-libris manuscrit « Villa Epponis ad Bibliothecam » sur la garde.‎

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EUR37,000.00 (€37,000.00 )

‎Engelbrecht, Martin.‎

Reference : LCS-17536

‎Assemblage nouveau des Manouvriers habilles – Neu-eröffnete Samlung der mit ihren eigenen Arbeiten und Werckzeugen eingekleideten Künstiern, Handwerekern und Professionen. Mart. Engelbrecht excud. Les 84 « Hommes et femmes habillés avec les ustensiles de leur profession » de Martin Engelbrecht en coloris d’époque.‎

‎Edition originale et premier tirage de cet extraordinaire ensemble baroque de style Rocaille riche de 84 estampes en superbes coloris d’époque. A. V. (Augustae Vindelicorum) = Augsbourg, sd, vers 1730.84 estampes en coloris d’époque reliées en 2 volumes in-folio : I/ 40 planches découpées et collées sur un papier très épais ; II/ 44 planches, qq ptes. taches et pliures marginales, restauration dans le coin inf. d’une planche avec atteinte à la légende. Demi-maroquin havane à coins, tranches rouges. Reliure postérieure.385 x 290 mm.Dimensions des gravures : 310 à 375 mm de hauteur sur 207 à 245 mm de largeur.‎


‎Edition originale et premier tirage de cet extraordinaire ensemble baroque de style Rocaille riche de 84 estampes en superbes coloris d’époque représentant des hommes et des femmes habillés avec les ustensiles de leur profession. Ces travestis étaient destinés à des ballets. Les gravures sont signées de A. Degmeier, P. F. Engelbrecht, C. F. Hörmann, Kösler, J. F. Schmit, J. Stelzer.Martin Engelbrecht graveur, né à Augsbourg en 1684, mort dans la même ville en 1756 est le frère de Christian Engelbrecht. Il illustra comme lui de nombreuses œuvres. On cite parmi celles-ci : La guerre de succession espagnole, et Les Architectes princiers, de P. Decker. Il exécuta également 92 vues de Venise et 192 gravures rocaille illustrant des hommes et des femmes habillés avec les outils de leur profession. Cette suite célèbre créée il y a près de trois siècles, déjà fort rare à l’origine en coloris de l’époque, se raréfia considérablement au cours des siècles suivants devant l’engouement pour cette œuvre d’exception qui rappelait les métiers de Larmessin réalisés peu auparavant. Depuis le XIXe siècle, les amateurs ont dû s’habituer à collectionner ces estampes à l’unité et à les faire encadrer. Même réduites à l’unité, elles tendent à disparaître des marchés. Présenter un tel ensemble de 84 estampes en coloris d’époque et en ce début XXIe siècle est un bonheur bibliophilique.17,18, 21, 22, 30, 41, 42, 45, 46, 57-59, 61,69, 73,74, 79,80, 101, 102, 137, 138, 157-164, 175, 176, 180-184 u, 187-189, sowie im Album montiert 13, 25, 26, 31-34, 43, 44, 47, 48, 51, 52, 55, 56, 77, 78, 83-88, 97, 98, 109, 110, 123, 124, 129, 130, 141-148, 151, 152, 155, 156 u. 1 unn. Les costumes représentent un Brossetier, une Tourneuse, une Cordonnière, une Faiseuse de peignes, une Relieuse de livres, un Serrurier, l’Horlogère, le Boucher, un Sculpteur, un Cartier, une Vendeuse d’images, un Joaillier, un Faiseur de chandelles, une Lutière, la Femme d’un Tapissier, une Femme de Maçon, un Cartier, etc.Au XVIIIe siècle est qualifié de baroque un style artistique contraire aux règles classiques et jugé extravagant, voire de mauvais goût. Il faudra attendre la fin de l’emprise du classicisme, en art comme en littérature, pour que « baroque » perde son sens péjoratif et que soit reconnue sa contribution positive et originale dans tous les domaines de l’art, l’architecture, la sculpture, la peinture, ainsi que la musique et la littérature.Dans les arts plastiques, la baroque propose un style à la fois très structuré, qui joue abondamment de la symétrie, et très dynamique : il insère ses formes dans un puissant mouvement de volutes et de spirales : par ses effets dramatiques, sa recherche du spectaculaire, il vise à susciter l’émotion. Les caractéristiques qui le définissent trouvent sinon leur justification du moins nombre d’éléments d’explication dans le contexte politique, culturel et religieux bien particulier qui l’a vu naître. Un contexte historique qui permet également de comprendre comment et où ce style s’est répandu.C’est dans les pays catholiques que l’art baroque s’est le mieux développé, surtout dans les dernières années de la Contre-réforme, aux environs de 1630. Pour s’opposer à la progression du protestantisme, l’Eglise romaine, après le concile de Trente (qui s’achève en 1563) réaffirme ses doctrines traditionnelles et s’engage dans une intense activité missionnaire. On peut considérer les styles Rococo et Rocaille comme deux manifestations tardives du baroque, mais bien distinctes entre elles et pas forcément concomitantes. Ainsi la rocaille concerne la France et une mode très particulière qui régna surtout dans les arts décoratifs de la première moitié du XVIIIe siècle avec un apogée entre 1720 et 1740 : le rococo constitue l’épanouissement tardif – entre 1720 et 1780 -, principalement en France et en Allemagne, d’un style de construction et de décor qui dérive manifestement du baroque italien, mais reçoit aussi des apports français et notamment rocaille.Précieux et remarquable ensemble conservé dans son coloris d’atelier.‎

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‎ENGELBRECHT, (Martin), WILL (John-Martin)‎

Reference : LCS-11722

‎Album de jeux, jouets et images enfantines de la famille Walch (1586-1799). Album de jeux, jouets et images de la famille Walch.‎

‎Le livre d'enfants du XVIIIe siècle de la famille Walch orné de plusieurs centaines de jouets et jeux d'enfants en coloris de l'époque. 1750-1799. Augsbourg, Engelbrecht et Will, 1750-1799. Oblong in-folio, demi-basane à coins. Reliure de l'époque usagée. 300 x 410 mm.‎


‎Rarissime album destiné à l'enfance de la bourgeoisie aisée réalisé à Augsbourg, en 1799, pendant les guerres napoléoniennes. Il se compose de 34 gravures sur cuivre à pleine page coloriées à l'époque montées sur 18 feuillets cartonnés sur onglets. Mesurant 24 x 35 cm, elles sont l'œuvre du graveur et imprimeur augsbourgeois Johann Martin Will (1726-1806). Les grandes vues sont en joli coloris de l'époque, portent un numéro d'ordre en haut à droite et la signature J. Mart. Will A.V. dans la marge inférieure. L'album contient : 4 feuillets avec de grandes scènes de rues (n° 1, 2, 3, 6). 3 feuillets décrivant les régiments de Napoléon passés à Augsbourg en 1799 (n° 99,101,102). 1 feuillet d'uniformes (n°75). 13 feuillets de jouets et jeux d'enfants (n° 3, 6, 8, 15, 19, 20, 27, 28, 29, 49, 89 and 2 double). 2 feuillets de cour de ferme paysanne et notable (31 and 32). 1 feuillet d'alphabet représenté par des images enfantines (n°26). 3 feuillets sur les occupations des douze mois de l'année (manque important au mois de novembre et partiel au mois de décembre : n° 22, 23, 24). 1 feuillet sur le marché des légumes à Augsbourg (n°74). 2 feuillets sur les animaux familiers et sauvages (n° 33 and 35). Les quatre âges de la vie de Martin Engelbrecht représentés chacun par une gravure de 12,5 x 15 cm (quelques manques). Martin Engelbrecht (1684-1756) fut graveur à Augsbourg. Il illustra comme son frère, Christian Engelbrecht, de nombreuses œuvres. Précieux volume, l'un des rarissimes albums d'enfants du XVIIIè siècle entièrement colorié à l'époque parvenu jusqu'à nous. La reliure comme les gravures présente des traces d'usure et de rousseurs mais les livres du XVIIIè siècles réservés aux enfants tel celui-ci, si souvent manipulés, consultés, feuilletés, n'ont que très rarement traversé les siècles. Le présent exemplaire a survécu aux aléas du temps car il est demeuré depuis l'origine dans la famille Walch et il est reproduit dans le livre consacré à cette famille : "Chronik der Familien Walch", 20 juillet 1984, page 15.‎

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‎ENGLERT, D.‎

Reference : LCS-8098

‎Die zwölf Monate des Jahres, in bildlichen Darstellungen für den Anschauungs-Unterricht. Très bel ouvrage pour enfant d’une grande rareté.‎

‎60 magnifiques chromolithographies à pleine page représentant les douze mois de l’année. ENGLERT, D. Die zwölf Monate des Jahres, in bildlichen Darstellungen für den Anschauungs-Unterricht. Esslingen, J.F. Schreiber, 1838. In-folio oblong de 1 titre, (9) ff. de texte, (1) f. de table des planches, 60 planches numérotées. Relié en demi-maroquin bleu nuit de l’époque, dos lisse. Légères rousseurs, quelques taches. Reliure de l’époque. 366 x 263 mm.‎


‎Édition originale de cette très rare suite de gravures visant à enseigner le changement des saisons à la jeunesse. Cf. Hauswedell 673, et Granier XXVI, 971 (titre légèrement différent: "Les saisons" et seulement 20 planches). Les 60 magnifiques chromolithographies à pleine page finement gravées représentent les douze mois de l’année avec les sujets les caractérisant. Ainsi le mois de janvier montre-t-il des bûcherons travaillant dans la neige et des traîneaux glissant sur un lac gelé, l'image de février montre le fait d'engraisser les champs, le mois de mars correspond aux semailles et à la coupe des arbres. En avril, les planches montrent des marins pris dans une tempête sur la mer ainsi qu’une scène dans une cour de ferme avec une fermière qui nourrit la volaille ainsi qu’une scène d'apiculture dans le fond. En mai on voit de nombreuses scènes : des bergers gardant leurs moutons, un fermier qui trait ses vaches, un aigle chassé par un berger qui surveille son troupeau de chèvres, la tonte des moutons, la fabrication du beurre. Le mois de juin montre une joyeuse scène de baignade devant un grand chêne et une promenade dans une roseraie. Les images de juillet et d'août sont consacrées à la récolte des céréales et à la moisson, tandis qu'en septembre la paille est mise en gerbes. Le mois d’octobre est représenté par les vendanges. Et en décembre, les ouvriers battent le grain dans la grange, tandis que les jolies servantes se consacrent à leurs travaux de filage et de broderie dans le fond de la scène. D'autres planches montrent des poissons, des oiseaux, des animaux sauvages, des plantes. Certaines des planches portent le nom de l'artiste David Englert, qui est connu pour d'autres ouvrages illustrés et elles sont datées entre 1836 et 1838. Dans sa variété scénique, par les paysages magnifiques visibles en arrière-plan et également par la représentation fidèle et détaillée des activités de la campagne, le présent recueil se rapproche en quelque sorte du livre d'heures du Duc de Berry du 15ème siècle. Chaque mois est représenté par une à 14 pages illustrées de scènes ou de sujets appropriés. Très bel ouvrage pour enfant d’une grande rareté, complet de ses 60 superbes planches en couleurs.‎

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‎FABRIS, Salvator.‎

Reference : LCS-17775

‎Della vera pratica & scienza d’armi libri due... opera di Salvator Fabris Capo dell’ordine di i sette chori. Édition originale du célèbre traité d’escrime de Salvator Fabris orné de 191 estampes gravées par Halbeeck.‎

‎Splendide ouvrage décrivant les différentes passes d’armes, attaques, défenses et parades. Padova, Pietro Paolo Tozzi, 1624.In-folio de (1) f., (3) ff., 256 pp., (1) f. de table. 2 portraits à pleine page dont un hors texte et 191 planches dans le texte mal chiffrées 190. Relié en plein maroquin noir, encadrement de filets dorés sur les plats, fleurons allégoriques aux angles, dos à nerfs orné, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tête dorée. Reliure signée Bretault.341 x 231 mm.‎


‎Édition originale avec titre de relais à la date de 1624. Seul le titre fut changé par rapport à l’édition de Copenhague de 1606.Gelli, pp. 75-77.Splendide ouvrage décrivant les différentes passes d’armes, attaques, défenses et parades.Le titre est suivi d’un magnifique portrait de Christian IV roi du Danemark, auquel l’ouvrage est dédié : le livre compte 256 pages, la seconde partie s’ouvre sur le portrait de l’auteur daté 1605. En outre, l’ouvrage est illustré de 191 gravures sur cuivre avec légendes dans le texte par Halbeeck dont une figure anatomique de l’homme et 190 figures de duels à l’épée et à la dague.« Des 190 planches intercalées dans le texte, toutes très belles, plusieurs sont superposées et collées pour cacher celles qui étaient mal tirées ou pour corriger la numérotation inexacte. Toutes les planches sont gravées sur cuivre par le célèbre Halbeeck... Les portraits et les planches de l’édition de 1624 sont identiques à ceux de 1606 et pour nous ce sont les mêmes. » mentionne Jacapo Gelli dans sa Bibliographia Generali Della Scherma. Milano 1895.Les gravures sont à la fois d’une extrême sobriété et d’une précision parfaite. Chacune d’entre elles représente un dallage sur lequel les adversaires, dénudés de façon à préciser la position exacte de leur corps, se fendent ou parent un coup d’épée. Nombre d’entre elles montrent l’un des attaquants touchant ou transperçant son adversaire.Chacune des gravures est accompagnée d’un texte descriptif.Brunet insiste sur la rareté de ce traité « Livre très difficile à trouver » écrit-il, coll. 1155 tome II, de son Manuel.Superbe exemplaire, complet, à très grandes marges.‎

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‎FALDA, Giovanni Battista‎

Reference : LCS-17061

‎Le Fontane di Roma nelle Piazze, e luoghi publici della Citta… Date in luce con direttione, e cura da Gio. Giacomo de Rossi… libro primo. Rare et magnifique recueil complet de 107 feuillets gravés en 1691 de Falda.‎

‎Rare et magnifique recueil sur les Fontaines et les jardins de Rome et Tivoli en reliure de l’époque. Rome, 1691. De la bibliothèque Earls of Macclesfield. Rome, G. G. de Rossi, vers 1691. 33 feuillets entièrement gravés dont le titre, la dédicace et les estampes. [Relié à la suite] : FALDA. Le Fontane delle ville di Frascati, nel Tusculano, con li loro prospetti, Parte seconda. Ibid, vers 1691. 18 feuillets entièrement gravés dont un dépliant. [Relié à la suite] : VENTURINI, Giovanni Francesco. Le Fontane ne’Palazzi e ne’giardini di Roma. Ibid, 1691. 28 feuillets entièrement gravés, dont une planche dépliante. Ibid. Le Fontane del giardino Estense in Tivoli… Parte quarta. Ibid, [vers 1691]. 28 feuillets entièrement gravés, dont une planche dépliante. Soit 4 parties reliées en un volume in-folio oblong, veau moucheté, double filet doré et roulette à froid autour des plats, dos à nerfs richement orné de fleurs-de-lys dans les caissons, coupes décorées, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque. 275 x 395 mm. ‎


‎La plus belle suite de gravures sur les fontaines de Rome et ses environs imprimée et gravée à Rome en 1691. 4 feuillets de titre, 4 feuillets de dédicace et 99 gravures d’après Giovanni Battista Falda (1643-1678) et Francesco Venturini (1630-1710) interprétées par ces derniers et L. Rouhier. Elles représentent des fontaines pour la plupart construites aux XVIe et XVIIe siècles. « Exact et bien gravé. Le 4e livre, contenant28 planches, manque quelquefois ». Brunet, II, 1172. Exemplaire d’un très beau tirage et bien conservé, proche de l’exemplaire de la New York Public Library dont la partie iv ne comprenait que 21 estampes contre 28 dans le présent exemplaire, proche aussi du second exemplaire « The Library of Congress ». Les planches sont ici numérotées. “This collection of plates is the most charming that has ever appeared on the fountains of Rome and its environs. Part I was issued about 1675 (Berlin Catalog 3603); Part II before 1687 as Gio. Francesco Negroni, to whom it was dedicated as "Chierico Delle Camera Apostolica", became papal legate to Bologna in 1687 ; Part III probably about 1689 because it was dedicated to Livio Odescalchi, nephew of His Holiness Pope Innocent XI who died in 1689. As in the case of Falda’s Nuovo Teatro all the copies examined vary in numbering and arrangement of the plates. The New York Public Library has a copy of Part I-IV, dated [1691?], with unnumbered plates : Part I [1-33], II [1-18], III [I-28], IV [I-21] ; The Library of Congress has one copy with numbered plates, Part I-II [1675] I-33, 1-18 pl., Part III [1691] I-28 pl., and a second copy with Part I-III numbered, Part IV unnumbered plates [1-28]. The Berlin Catalog (3603) lists a dated issue of 1691 with numbered plates in the four parts. The New York Public Library has a much later edition, issued with the stamp of the "Calcografia Di Roma" in the corner of the plates. Between 1798 and 1815, many sets of earlier plates were reprinted under the direction of Giuseppe Valadier. There was also an edition with 42 plates, Nuremberg, 1685. Berlin Catalog 3603-3604 ; Bartsch XXI, p. 239-245, 248-249 ; Cicognara 3863” (Fowler Architectural collection)”. Giovanni Battista Falda, né vers 1640 à Valdaggia, dans le Milanais, se rendit très jeune à Rome pour s’y perfectionner dans le dessin, et depuis s’appliqua tout entier à la gravure. Huber (Manuel des amateurs) trouve une grande ressemblance entre la manière de Falda et celle d’Israël Silvestre. Il a gravé les principales vues de Rome d’après ses propres dessins, ou d’après ceux du cavalier Bernin. Ses estampes à l’eau-forte sont très recherchées. (W. S.) « Les dessins et gravures de ses jardins, fontaines et édifices publics sont exécutés avec une science très grande de la perspective et ornés de personnages ». Benezit, IV, 255. Superbe exemplaire, très pur, gravé sur grand papier, conservé dans sa reliure de l’époque. Provenance: Earls of Macclesfield avec ex-libris. A crisp copy of Falda’s views of Roman fountains, which was completed by Venturini after Falda’s death. The watermark is predominantly a fleur-de-lys inside a double circle (Heawood 1600 ; see BAL RIBA for a discussion of dating by watermark). BAL, II, 1014 ; Fowler & Baer, 117 (éd. De 1675-1689) ; Millard, IV, 36 (… this is the most sophisticated and elaborate collection of plates ever engraved on this subject”) ; Katalog Berlin, 3603.‎

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‎FELIBIEN DES AVAUX, Jean-François‎

Reference : LCS-16381

‎Description de la nouvelle église de l'Hostel royal des Invalides. Édition originale in-12 de la « Description des Invalides »‎

‎Édition originale in-12 de la « Description des Invalides ». Le merveilleux exemplaire de Madame de Bure, relié en maroquin rouge de l’époque. Paris, J. Quillau, 1706. 2 volumes in-12 de : I/ 1 frontispice, (1) f., 168 pp., 1 plan, (2) ff., (1) f. d’extrait de privilège, 11 pp., 26 pl. dépl. hors-texte, 14 pl. à pleine page; II/ (1) f., 317 pp., (5) pp. Relié en maroquin rouge, filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l'époque. 145 x 77 mm.‎


‎Édition originale de format in-12 imprimée dans un grand caractère qui la rend d’une lecture confortable. Brunet, II, 1203 ; Katalog Berlin 2487 ; Morgand et Fatout, 6712 ; Bourgeois & André, Les sources de l’histoire de France, 6765. L’ouvrage donne une description détaillée des Invalides, dont la construction venait d'être achevée. La seconde partie passe en revue les tableaux qui décorent ce monument. « Operetta benissimo stampata con molte diligenti tavole in fine, e comoda, e ristretta per chi voglia esaminare quel belissimo stabilimento. » Cicognara, 4287. Au XVIIe siècle, alors qu'aucune structure n'existait pour abriter les soldats invalides, malgré les souhaits précurseurs de Philippe Auguste et surtout d’Henri IV, Louis XIV décide par l'ordonnance de 1670 et complétée par l'édit d'avril 1674 de faire construire : « un hostel royal pour y loger tous les officiers et soldats tant estropiés que vieux et caduques ». Après rachat d'un terrain sur la plaine de Grenelle par le roi, sur sa cassette personnelle, le marquis de Louvois, ministre de la Guerre est chargé de la réalisation du projet. Libéral Bruant est lui choisi pour en être l'architecte. En octobre 1674, dès la fin des travaux, les premiers invalides, la plupart rescapés de la Guerre de trente ans, rentrent dans leur hôtel. Dans son édit de fondation de l'hôtel des invalides, en 1670, Louis XIV estimait « qu'il était bien raisonnable que ceux qui ont exposé librement leur vie et prodigué leur sang pour la défense et le soutien de notre Monarchie..., jouissent du repos qu'ils ont assuré à nos autres sujets et passent le reste de leurs jours en tranquillité ». La pose de la première pierre a lieu le 30 novembre 1671. En trois ans, Libéral Bruant construit les grands bâtiments qui accueillent aussitôt les invalides (1673), mais l'architecte ne parvient pas à obtenir un projet cohérent pour la construction des deux églises, celle des soldats et l'église royale. Remercié en 1676 par Louvois qui s'occupe de l'hôtel, c'est Jules Hardouin-Mansart qui achève les deux églises qu'il couronne d'un dôme dont la coupole intérieure est peinte par Charles de La Fosse. Il y a plus de trois cents ans, le 28 août 1706, Louis XIV inaugurait l'église royale des Invalides. C'est la dernière visite que le Roi-Soleil fera aux Invalides. Voici ce qu'écrivait Madame de Maintenon à son amie la princesse des Ursins, le lendemain de la visite du roi à l'église royale des Invalides : « Le Roy alla hier aux Invalides, sans autre dessein que de faire plaisir à M. Mansart qui a fini cet ouvrage. Cependant, ce fut un beau spectacle : le Roi suivi de la famille royale et de toute la cour, entrant dans le plus beau lieu du monde au milieu de tous les soldats, une musique mêlée de trompettes et de cimbales, M. le Cardinal de Noailles disant la messe. Je n'ai pas la peine de croire que cela était très beau, car vous croyez bien, madame, que je n'y étais pas ». Tranquillité n'est pas oisiveté : la vie de l'hôtel est parfaitement codifiée, des tâches nombreuses sont confiées aux pensionnaires, des ateliers s'organisent, les relations avec la ville sont encadrées. Sous le règne de Louis XIV, le succès de l'hôtel s'affirme, près de six mille invalides seront admis entre 1676 et 1690. Pour les soigner, l'infirmerie qui emploie des médecins et chirurgiens prestigieux préfigure le premier hôpital moderne où les règles d'hygiène sont rigoureuses, la recherche clinique active. Ainsi se définissent d'emblée les missions dont l'institution est aujourd'hui héritière après plus de trois siècles d'existence. Cet hôtel, où la vie spirituelle occupe une part importante, s'enrichit en 1678 par la construction de l'église des soldats, devenue Saint-Louis, puis par celle du dôme, ou église royale, œuvre de Jules-Hardouin Mansart, en 1706. Le présent ouvrage est orné d’un frontispice, d’un plan et de 40 planches dont 26 dépliantes. Superbe et précieux exemplaire conservé dans son élégant maroquin rouge de l’époque. Il provient de la bibliothèque formée à partir de 1780 par Mme de Bure, l'épouse du libraire et bibliophile Guillaume de Bure (1732-5782), le rédacteur du catalogue du duc de La Vallière (1783). Femme de goût et d'esprit connaissant parfaitement bien l'espagnol, elle possédait un cabinet avec des livres précieux dans cette langue. À sa mort, ses livres passèrent chez son fils aîné, Jean-Jacques de Bure (1765-1853). Il porte la mention manuscrite « C[abinet].d[e].m[a].m[ère]. 815 » sur la première garde blanche. Provenance : Mme Guillaume de Bure née Saugrain Jean-Jacques de Bure (Cat. 1853, n°402).‎

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‎FELIBIEN DES AVAUX, Jean-François‎

Reference : LCS-18542

‎Description sommaire de Versailles ancienne et nouvelle. Avec des Figures. Par Monsieur Félibiens des Avaux Historiographe des Batiments du Roy. Edition originale illustrée de la "Description de Versailles".‎

‎Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Antoine Chrétien, 1603 [pour 1703]. In-8 de (5) ff., 363 pages, (1) p., 5 planches dépliantes, (23) ff. de tables, (1)f.bl. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque. 160 x 93 mm.‎


‎[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FELIBIEN1.mp4"][/video] Edition originale fort rare illustrée de 5 planches dépliantes. Jean-François Félibien, sieur des Avaux, né en 1658 à Chartres et mort le 23 juin 1733 à Paris, est un architecte comme son père André Félibien, considéré comme le fondateur de l’histoire française de l’art, et également trésorier de l'Académie des inscriptions et belles lettres, historiographe du roi et secrétaire de l'Académie royale d'architecture en 1718. L’étude de la peinture, de la sculpture et de l’architecture l’enthousiasmait et lui permit de publier plusieurs ouvrages dont cette description très claire du château de Versailles sous Louis XIV. Les différentes étapes de la construction du château y sont donc portées. Sa Description sommaire de Versailles s’inscrit dans la lignée des écrits de son père, qui avait, dès 1674, fait paraître une Description sommaire du chasteau de Versailles (rééditée deux ans plus tard), et constitue une référence majeure pour la connaissance du dernier Versailles de Louis XIV. Jean-François Félibien poursuivra son œuvre en 1711 en publiant une Description de la chapelle du chasteau de Versailles et des ouvrages de sculpture et de peinture. L’ouvrage est orné d’une vignette allégorique en tête avec une vue générale du château et de 5 planches dépliantes : - Plan de Versailles pour l’ancienne description, - Plan de Versailles pour la Nouvelle description, - Vues anciennes et nouvelles du chasteau de Versailles du costé de la ville, - Vue de la Grande galerie, - Vues anciennes et Nouvelles du chasteau de Versailles du costé des jardins. Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque.‎

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‎FLUDD, Robert (alias DE FLUCTIBUS)‎

Reference : LCS-18460

‎Philosophia moysaica In qua Sapientia & scientia creationis & creaturarum Sacra vereque Christiana... Edition originale posthume du dernier essai de Robert Fludd.‎

‎L’un des plus fameux philosophes et alchimistes anglais, traitant de la Création. Goudae, Petrus Rammazenius, 1638. Grand in-4 de (4) ff. y compris le titre gravé, 144 ff. (numérotés 152 par erreur); 30 ff., (1) f. d’errata relié entre les ff.28 et 29, nombreuses gravures dans le texte. Relié en plein veau brun moucheté de l’époque, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches rouges sur marbrures. Reliure de l’époque. 317 x 195 mm.‎


‎Édition originale posthume du dernier essai de Robert Fludd traitant de la Création. Sir William Osler, Biblotheca Osleriana : A catalogue of books illustrating the history of medecine and science, n°2629 ; DSB V, 47ff. - Ferguson I, 284. - Wheeler Gift 112-113. - Mottelay S. 554. - Gardner 237 & 236. - Wellcome I, 2331 & 2332. - Poggendorff I, 763 (nur Tl. I). Dans son ouvrage, Robert Fludd (1574-1638), l’un des plus fameux philosophes et alchimistes anglais, démontre l’égalité entre le Soleil – source de lumière et de vie – et Dieu. 'In the first half of the seventeenth century [Fludd] was one of England's best known philosophers. Certainly few Englishmen of his day managed to draw the attention of such a distinguished group as Kepler, Mersenne, and Gassendi – each of whom wrote at least one work discussing, and usually complaining of, Fludd's theories. To many Europeans he seemed the most prominent of all English philosophers of his day 'Fludd, like most other Renaissance scientists, and certainly like all Paracelsians, had a bitter hatred of Aristotle even though Aristotelian influences are evident throughout his work. As his authority he preferred to turn to God's two books of revelation – one, His written book, the Holy Scriptures, and the other, nature, God's book of Creation Fludd stated that the origin of all things may be sought in the dark chaos (potential unity) from which arose the light (divine illumination or actual unity). He affirmed that there is true unity in this dichotomy since "Light was unto the eternall unity all one with darkness, though unto our weak capacities they are opposite in property". Continuing, he explained that it was from the darkness or shades of the chaos through the divine light that there appeared the waters which are the pervasive matter of all other substances. This is then true Mosaic philosophy, which is built upon the three primary elements of darkness, light, and the waters or the Spirit of the Lord. And it is with the aid of this divine knowledge that we may bring order even out of the confusion found in the writings of the ancients on the subject. With a careful analysis of their texts Fludd showed that when Aristotle wrote of the prima materia, Plat of the hyle, Hermes of the umbra horrenda, Pythagoras of the "symbolical unity", and Hippocrates of the deformed chaos, they were all writing in reality of the darkness or the dark abyss of Moses. Similarly by some name or another all of these philosophers knew something of the Mosaic "light" and "waters". However, in their interpretations they often varied far from the truth and it is to the works of Plato and the Pymander of Hermes that the true adept is urged to go for enlightenment' (Debus, The English Paracelsians pp. 105-109). Disciple de Paracelse, il défend surtout dans cet ouvrage célèbre la médecine magnétique, qui le mène à la médecine transplantatoire : Fludd expose ainsi les vertus de la transplantation d’une maladie entre les hommes, les animaux et les végétaux. L’édition comprend in fine la réponse de Fludd à la réfutation de cet ouvrage publiée par le prêtre écossais Foster: Responsum ad Hoplocrisma-Spongum M. Fosteri (Ibid., id., 1638 – 30 ff.). L’ouvrage est illustré d’un titre gravé sur cuivre (répété en tête de la deuxième partie) et d’environ 30 gravures dans le texte dont 4 gravures sur cuivre. Bel exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque. Provenance: A N. Brugière de Lamotte (ex-libris gravé) et ex-libris manuscrit de l’époque sur le titre.‎

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‎FONTANA, Domenico (1543-1607).‎

Reference : LCS-18538

‎Della trasportatione dell’ obelisco Vaticano et delle fabriche di Nostro Signore Papa Sisto V. Edition originale ornée de 40 estampes d’après les dessins de Domenico Fontana (1543-1607) illustrant le déplacement de l’obélisque du Vatican en 1590 ainsi que les autres projets que lui confia le Pape Sixte Quint visant à embellir la ville éternelle. ‎

‎Fort bel exemplaire en vélin ivoire de l’époque. Rome, Domenico Basa, 1590. In-folio, portrait-frontispice replié, titre illustré gravé, 108 ff. (certains numérotés en double et un feuillet 66bis), (4) ff. (tables, errata et colophon), et 2 planches dont une dépliante. Plein vélin ivoire, dos lisse. Reliure de l’époque. 407 x 272 mm.‎


‎[video width="1798" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FONTANA1.mp4"][/video] Première édition de la description illustrée d'un des événements marquants de la Rome papale du XVIe siècle. Brunet I, 1329 ; Mortimer n° 193 ; Fowler n° 124 ; Dibner, Heralds of Science, n° 174. Elle est illustrée de 40 planches gravées sur cuivre par Natale Bonifacio (1537-1592) d'après les dessins de Domenico Fontana, dont un portrait-frontispice replié du pape Sixte V, un titre gravé illustré d'un portrait de Fontana dans un encadrement richement architecturé, 2 planches hors texte in fine, dont une dépliante, et 36 planches incluses dans la pagination. 12 planches représentent le déplacement de l'obélisque, les autres, les travaux de Fontana pour Sixte V : la Villa Montalto, la chapelle de Santa Maria Maggiore, l'érection dans l'abside de cette chapelle d'un obélisque augustinien, la description de la cathédrale San Giovanni, et diverses portes de Rome. « Le projet consistait à disposer au centre de la place Saint-Pierre l'obélisque jusqu'alors situé au ras de l'abside de la nouvelle basilique. [...] Ce chantier s'inscrit dans une série de grands travaux entrepris dans la ville de Rome par le Pape Sixte Quint (1521-1590). [...] Le transfert de l'obélisque, précédemment évoqué, avait été jugé irréalisable y compris par Michel-Ange (1475-1564) consulté à ce propos par Paul III (1468-1549) ; l'idée avait par conséquent été abandonnée. Mais, quatre mois seulement après son avènement, Sixte V remet le sujet à l'ordre du jour, il nomme une commission, formée de quatre prélats, quatre cardinaux et du sénateur de Rome, en charge d'organiser le concours d'architectes. Le projet présenté par Domenico Fontana (1543-1607) fut retenu... [...]. Pour réaliser sa mission, Fontana décida de soulever l'obélisque et de le poser horizontalement sur un traîneau pour le transporter au centre de la place Saint-Pierre, là où il devait être érigé. Mais l'apparente simplicité de la procédure envisagée, ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'un monolithe de granit rouge haut de 25,36 mètres pesant plus de 700 tonnes ! Pour parvenir à ses fins, Fontana dut également concevoir toutes les machines nécessaires à une telle entreprise [...] Le transfert à proprement parler, qui nécessita plus de 900 hommes et 150 chevaux, se déroula devant une foule de spectateurs réduits à un silence absolu par édit du gouvernement. L'opération fut couronnée de succès et Fontana fut nommé noble citoyen de Rome par Sixte V». L'architecte publia « Della trasportatione dell'obelisco vaticano » en 1590 dont une dizaine de planches illustrent le transfert même de l'obélisque, le reste de l'ouvrage étant consacré à d'autres travaux que lui confia Sixte Quint : Villa Montalto, résidence sur le mont Quirinal, chapelle de Santa Maria Maggiore, cathédrale San Giovanni, etc. L'étroite collaboration entre Fontana et Sixte V fut fructueuse et l'architecte contribua largement à l'ambitieux projet du pape : reconstruire la Ville éternelle. Comme le soulignera plus tard le baron von Hübner, « faire tout ce que Sixte-Quint a fait en cinq ans, c'était arriver aux dernières limites du possible : concevoir, mûrir ces projets, au milieu de tant d'autres occupations, c'était les franchir, c'était faire des miracles », miracles rendus possibles par l'ingéniosité de Domenico Fontana. (Elodie Desserle, Déplacer des montagnes avec Domenico Fontana). “One of the most famous stories in engineering history” (Dibner). “The plates are an important example in the development of architectural drawing” (Fowler). Fort bel exemplaire en vélin ivoire de l’époque.‎

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‎FOURNIER, Pierre-Simon.‎

Reference : LCS-17986

‎Manuel typographique, utile aux gens de lettres, & à ceux qui exercent les différentes parties de l’Art de l’Imprimerie. Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique.‎

‎L’exemplaire Robert Hoe imprimé sur grand-papier. Paris, Imprimé par l’Auteur, & se vend chez Barbou, 1764-1766 [1768]. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff.bl., 1 frontispice gravé, 1 portrait de l’auteur, xxxii pp. d’avertissement, 323 pp., (5) pp., 16 planches sur double-page ; II/ 1 frontispice, 1 titre gravé, xliv pp. d’avertissement, (2), 306 pp., 16 planches sur double-page. Reliés en plein maroquin havane janséniste du XIXe siècle, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée A. Motte. 174 x 110 mm.‎


‎Edition originale de l’ouvrage le plus célèbre consacré à l’art typographique. Brunet, II, 1359 ; Cohen, Manuel de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 410 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 431 ; Bulletin Morgand et Fatout, 10316 et 6118 ; Catalogue Destailleur, 937 ; Bigmore & Wyman, I, p. 228 ; Sander 728 ; « Le premier volume de cet ouvrage intéressant traite de la gravure et de la fonderie des caractères d’imprimerie ; le second (qui n’a paru qu’en 1768) contient les épreuves des différentes sortes de caractères. Ces deux volumes devaient être suivis de deux autres, dont l’un aurait traité de l’art de l’imprimerie, et l’autre de l’histoire des typographes célèbres ; mais la mort de l’auteur nous a privés de cette suite. » (Brunet). « Le plus grand ouvrage de Fournier, celui qui lui a coûté le plus de travail, est son Manuel typographique, utile aux gens de lettres ; ouvrage immense dont il n’a pu donner que deux volumes, et pour lequel il a laissé une quantité de matériaux, entr’autres sur la vie des typographes, matière intéressante, que Fournier pouvait traiter lui seul, puisque lui seul réunissait les connaissances nécessaires pour juger du talent de ceux qui l’avaient précédé. Le premier volume du Manuel typographique contient la description des deux premières parties ; savoir, la gravure ou taille des caractères, qui n’avait jamais été décrite, et la fonte des mêmes caractères qui n’avait été connue jusqu’alors que par le détail abrégé donné par Fournier lui-même dans l’Encyclopédie. On y trouve aussi l’histoire et le détail des nouveaux caractères pour la musique, inventés par Fournier, exécutés par lui, approuvés par l’académie royale des sciences, et honorés du suffrage du célèbre Rameau. Le second volume est divisé en six articles. Le premier contient un exemple des caractères tant romains qu’italiques, dont on se sert ordinairement dans l’imprimerie, avec les différentes nuances de grosseur qui les font distinguer. Le second contient ce qui regarde les ornemens de l’impression. Le troisième présente les modèles de divers caractères propres à quelques pays, d’un usage particulier ou ancien. Le quatrième renferme les exemples des différents caractères orientaux, hébreux, rabiniques, samaritains, cophtes, arméniens, éthiopiens et grecs. Le cinquième comprend les notes de musique et de plain-chant. Le sixième offre les signes que l’esprit humain a inventés pour exprimer ses idées, en nous présentant une suite des alphabets de chaque langue, d’après les différens monumens imprimés ou manuscrits qu’on a pu consulter sur cette partie. Une explication très curieuse de ces différens alphabets, termine le volume, où se trouvent encore des détails intéressans sur les principales fonderies établies en Europe […]. Voilà ce que nous avons du grand ouvrage de Fournier. Il devait y joindre deux volumes ; l’un sur le mécanisme de l’imprimerie, et l’autre sur l’histoire des meilleurs typographes. Sa mort prévint l’exécution entière d’un si beau plan. » (Les Siècles littéraires de la France, pp. 133-138). Le second volume comporte 250 pages de spécimens de caractères français et étrangers, dont 101 alphabets des langues modernes et anciennes et 5 planches dépliantes de musique dont une gravée en rouge et noir. Ces spécimens représentent le fonds de Fournier qui influencera l’imprimerie européenne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. « Le ‘Manuel typographique’ de Fournier contient de nombreuses vignettes, qui décèlent un goût parfait. Ce manuel est, du reste, un petit chef-d’œuvre typographique. L’école de Fournier pour l’ornement des livres dura près d’un demi-siècle. » (Dupont, Histoire de l’imprimerie, p. 372). L’illustration se compose de deux frontispices gravés par Fessard d’après Gravelot et De Sève, d’un portrait de l’auteur gravé par Gaucher d’après Bichu, et de 16 planches sur double page à la fin du premier volume qui montrent les différents instruments propres à l’art typographique. Le présent exemplaire comporte en outre une suite supplémentaire des 16 planches techniques, reliée à la fin du second volume. Précieux exemplaire, tres grand de marges car imprime sur grand papier (hauteur : 174 mm contre 165 mm pour un exemplaire ordinaire), provenant de la collection Robert Hoe, l’un des grands bibliophiles américains. Cette association est particulièrement intéressante car Robert Hoe (1839-1909), fabricant de presses à imprimer et inventeur de nouveaux procédés d’impression, est une personnalité qui a marqué l’histoire de l’imprimerie au XIXe siècle.‎

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‎FRANCO, Giacomo.‎

Reference : LCS-17886

‎Habiti d’Huomeni et Donne Venetiane con la Processione della Ser ma Signoria et altri Particolari cioè Trionfi Feste et Cerimonie Publiche della nobilissima città di Venetia. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté. » (Vinet, n° 2291).‎

‎Édition originale et très bel exemplaire provenant de la bibliothèque A. Brolemann. Venice, Giacomo Franco Forma in Frezzaria al Insegna del Sole con privilegio, s.d. [1610]. Petit in-folio. « 1 f. (titre gravé avec la même vue de Venise que pour « Habiti delle Donne »), 1 f. non chiffr. (dédicace à Vincent de Gonzague de Mantoue datée du 1er janvier 1610 et imprimée en caractères romains), 25 planches h. t. gr. non chiffr. Ces planches portent 34 figures d’hommes et de dames dans de très riches costumes vénitiens, des scènes de mœurs, des réjouissances. » (Colas, n° 1108). Le présent exemplaire compte 1 titre gravé avec vue de Venise et 24 planches portant 30 figures d’hommes et de dames ; manquent le feuillet de dédicace et une planche portant 4 figures mais le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables entre les exemplaires d’une même édition (« this fine collection of detailed views and scenes of Venetian life and costume was issued with varying numbers of plates »). Qq. rousseurs en marge du frontispice. Le tout monté sur grand papier et relié vers 1850 par Duru en demi-maroquin rouge à coins. 360 x 260 mm. Dimensions des gravures : 258 x 190 mm.‎


‎Edition originale rarissime de l’un des livres les plus célèbres sur Venise, ses fêtes, costumes et activités vers l’année 1600. Colas, Bibliographie Générale du Costume, n°1108, col. 384-5; Katalog Der Freiherrlich Von Lipperheide'schen Kostümbibliothek (repr. 1963), n°1324, p. 527. « Ce recueil offre un grand intérêt pour les costumes de Venise pendant sa grandeur. On le recherche aujourd’hui d’autant plus qu’il est devenu d’une extrême rareté ». (Vinet, Bibliographie méthodique des Beaux-Arts). Ce recueil est si rare que Brunet n’a jamais rencontré d’exemplaire complet et ne décrit qu’un exemplaire incomplet (Brunet, II, 1378). Quant à Vinet, il doute du nombre de planches, faisant suivre le chiffre 24 d’un « ? » (Vinet, col 283, n° 2291). L’exemplaire du British Museum ne contient que 20 planches sur 25 et il manque le feuillet de titre. Titre gravé avec vue à vol d’oiseau de Venise dans un cartouche architectural, surmonté d’une vue sur le pont du Rialto et 24 gravures extrêmement fines. Le livre montre avec un détail extraordinaire les différentes festivités, processions et temps passés de la ville, ainsi que de grands moments de son histoire. « Assimilé au genre du livre de costumes, l’ouvrage de Giacomo Franco (1556 ?- 1620), dessinateur et graveur né à Venise, montre également des gravures d’un fort intérêt pour l’histoire des mœurs et coutumes de la Sérénissime aux XVIe et XVIIe siècles : fêtes, divertissements, joutes maritimes, régates… et carnaval. L’édition de 1610 est probablement la première. Le nombre et l’ordonnancement des gravures sont très variables d’une édition à l’autre et entre les exemplaires d’une même édition. L'exemplaire exposé comporte 26 planches gravées sur cuivre dont une double planche, toutes, sauf une, signées de Giacomo Franco. La gravure intitulée Feste che si sogliono fare per la città della caccia del toro, amazzar la Gata col capo raso, pigliar l’anadre, pigliar l’occa nell’acqua et altro met en scène des jeux avec des animaux : un ours se battant avec des chiens, un chat ligoté, une oie que l’on plonge dans l’eau, un canard accroché à un mât et un taureau pourchassé. Attestée depuis le Moyen Âge, la chasse au taureau est un jeu traditionnel du carnaval à la Renaissance, en particulier à Rome et à Venise ». (Exposition virtuelle organisée par la Bibliothèque Mazarine, Libri italiani lecteurs français, « Bals, fêtes et banquets »). “This book of engravings depicts the costumes, festivals, and social life of early seventeenth-century Venetians. There is no text other than a short descriptive sentence at the bottom of each engraving. Major Venetian landmarks are easily recognizable, and the small ovoid map on the title-page is regarded by some scholars as an important example of early Venetian cartography. Very little is known about the Venetian engraver Giacomo Franco. The son of painter Giovanni-Battista Franco (1510-1561), with whom he began his artistic training at the age of eleven, he worked as a painter, engraver, woodcutter, and dealer in graphics and books. For a while he studied in Bologna with Agostino Carracci (1557-1602). In the early 1580s they opened a private teaching academy that soon became a center for progressive art. In their teaching they laid special emphasis on drawing from life, and clear draughtsmanship became a quality particularly associated with their school. In 1595 Franco took over his father’s workshop and eventually became a well-known publisher. Although he was not documented as belonging to the booksellers’ or printers’ guilds, he is recorded in 1606 and again in 1619 as belonging to the painters’ guild. Franco’s determination to be recognized as an artist is reflected in his will, in which he refers to himself as a “designer.” The Habiti d’huomini is a potpourri of depictions of Venetian costumes, processions, and celebrations. Citizens are seen watching regattas, fighting on bridges, conversing in the Piazza San Marco and on the Rialto Bridge, and marching in ceremonial procession into the Doge’s Palace with flags flying and horns and flutes playing. Even the ubiquitous laundry is seen hanging on the line in the background. Men with rifles hunt ducks in the lagoon. The Doge’s mighty Bucintoro warship returns from battle, escorted by gondolas and saluted by cannon explosions. Carnival, of course, has a page of its own, which depicts citizens in masks, some of whom seem to be making best use of the cover of darkness to contact a prospective lover. The appropriately dressed widow is pictured heavily veiled, and a married gentlewoman has two outfits from which to choose, one for inside the house, another for outside. The men are almost as ornately dressed as the women. The Doge, in his palace wearing fine brocade and a crown, moves his hand in a sort of blessing, as – through a window behind him – life in the Piazza San Marco goes on”. (The Boston Athenaeum Museum) « Dès le milieu du XVe siècle, les institutions vénitiennes sont parvenues à maturité ce qui permet à Venise de parader chaque semaine dans la plénitude de son mythe sous les yeux des Vénitiens et du monde entier (Urbi et orbi) - y compris les Turcs et les Chinois. Venise se montre alors unie, forte éternelle et indestructible. » Un des grands moments de cette proclamation forcenée de la perfection politique de Venise est le rite du trionfo - ou procession ducale - où hiérarchie, ordre, harmonie et respect collectif se veulent les caractéristiques de cette liturgie d’État. Ce rite, voire rituel, urbain est un grand moment de la vie politique - et de la vie, tout court - de Venise. En effet, la procession ducale se veut une proclamation de la cohésion de l’État et de sa forte structuration aux yeux des Vénitiens comme aux yeux des étrangers qui en recevront nécessairement des échos. Le milanais Pietro Casolo, de passage à Venise à la fin du XVIe siècle, a été impressionné par l’ordonnancement immuable - et discipliné - de ces processions vénitiennes : Selon moi, un seul homme semblait ordonner toutes choses et il était obéi de tous, sans résistance. Cela m’a rempli d’admiration car je n’ai jamais assisté à une telle discipline lors de spectacles similaires. Ils marchent deux par deux, derrière le doge, dans un ordre tout différent de ce que j’ai vu dans de nombreuses cours religieuses ou profanes où, dès que le prince est passé, tout part dans tous les sens et en désordre. Ici, devant et derrière, tout est aussi parfaitement en ordre que possible. L’ordonnancement et la place de chacun ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d’un cérémonial rigoureusement pensé et immuable. Cette immuabilité est démontrée par l’existence de gravures commentées c’est-à-dire que les artistes notent l’ordre de la succession des personnages comme un élément aussi pérenne que les architectures qui encadrent cette cérémonie. Un exemple, la gravure de Giacomo Franco qui nous montre le début de la procession qui entre dans la basilique. L’ordonnancement en frise évoque les triomphes romains de l’Ara pacis ou de la colonne Trajane. » (Marie-Viallon, La procession ducale à Venise). Précieux et bel exemplaire provenant de la bibliothèque du XIXe siècle A. Brölemann avec ex-libris.‎

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‎FRIDOLIN, Stephan‎

Reference : LCS-17768

‎Der Schatzbehalter oder schrein der wahren Reichtümer des Heils und ewiger Seligkeit. Édition originale du Schatzbehalter - Nuremberg 1491 - l'un des plus beaux incunables gothiques illustrés, conservé dans sa reliure de l'époque.‎

‎L’iconographe absolument superbe se compose de 96 grandes figures gravées sur bois, à pleine page spécialement dessinées pour le texte. Nuremberg, Anton Koberger, 8 novembre 1491. In-folio de (353) ff., signés a-z6 (a6 blc), ab-ad6, ae8, A-Z6, Aa-Gg6, Hh10 (Hh10 blc), pts. trous en marge des 4 premiers ff., gde. initiale enluminée au f. aiiii verso, ancien petit travail de vers dans la marge intérieure des cahiers x, y et ab sans atteinte à la gravure, infime mouillure angulaire aux ff. 310-311 et 340. Le dernier feuillet Hh10, blanc, n'a ici pas été conservé. Le texte, orné d'une grande initiale enluminée, a été rubriqué en rouge et bleu. Veau brun sur ais de bois, plats décorés d'un décor estampé à froid de motifs végétaux et animaliers dans des encadrements de filets, aux angles et au centre, cinq bouillons de cuivre, sur le premier plat, titre de l'ouvrage [Schatzbehalt D’Ewige Seligkeit] en lettres dorées usées, dos à nerfs orné d'un motif de roses à froid répété, tranches naturelles, traces de fermoirs ouvragés. Petits défauts à la reliure. Reliure de l'époque. 329 x 228 mm.‎


‎Première et unique édition de ce célèbre incunable mystique allemand relatant la vie du Christ, imprimé seulement à 150 exemplaires, selon la tradition. Le texte fut écrit par les Sœurs de l'Ordre de Saint-Clare à Nuremberg et édité par les Sœurs de la Charité à Pirckheim. Hain 14 507 ; Copinger I. p. 431 ; Panzer D. ann 313 ; Brunet v. 193 ; Proctor 2070 ; Polland II. p. 434 ; Muther 423 ; Dogson I. p. 240-245 ; Passavant I. 67 ; Fairfax-Murray II. 392 ; BMC II. 434 ; Stillwell S. 280. L’un des plus beaux et des plus célèbres incunables illustrés. Cet ouvrage avec la Chronique de Schedel (1493) est l'un des « two first important books with original illustrations published at Nuremberg ». Dogson I. pp. 241.2. Der Schatzbehalter oder Schrein der wahren Reichtümer des Heils und der ewigen Seligkeit genant [Le Gardien du trésor, dit Écrin des vraies richesses du Salut et du Paradis éternel] a paru en 1491, à Nuremberg. Le Schatzbehalter précède de deux ans la Chronique de Nuremberg. Il est dû au moine franciscain Stephan Fridolin (ca 1430-1498), alors prêcheur des sœurs clarisses de la ville, mort en 1498. Empreint de théologie, l’ouvrage repose sur la vie du Christ. C'est le principal livre de l'auteur, qui mit ici à profit son immense érudition, acquise tout au long de ses activités de prédicateur et de lecteur dans les couvents de Bamberg, Mayence et, à partir de 1480, de Nuremberg. Sorti des presses d'Anton Koberger, l'ouvrage, après le Breydenbach de 1486, passe pratiquement pour être le premier livre illustré en Allemagne au XVe siècle, dont on puisse attribuer avec certitude les figures à un artiste célèbre, plusieurs planches portant la signature de Wolgemuth. L’iconographe absolument superbe se compose de 96 grandes figures gravées sur bois, à pleine page (252 x 176 mm), spécialement dessinées pour le texte. Dues à Michel Wolgemuth (1434-1519), le Maître de Dürer, elles témoignent d'une grande maîtrise de l'artiste dans la composition des différentes scènes, la richesse d'expression des visages et le précis des détails notamment vestimentaires et de la vie quotidienne. D'autres sont l'œuvre de Guillaume Pleydenwurff, d'artistes de l'atelier de Wolgemuth et peut‑être de Dürer lui-même. Michel Wohlgemuth occupa une situation considérable à Nuremberg et semble y avoir été considéré comme le peintre le plus éminent de son temps. « Dürer qui était son élève lui voua une telle admiration qu'il peignit son portrait à 2 reprises, la deuxième fois alors qu'il était âgé de 82 ans. » Benezit X 778. Cette superbe suite de tableaux différents consacrés à la vie du Christ permet à Wohlgemuth de traduire en des scènes puissantes les épisodes majeurs de la Bible et du Nouveau Testament : Paradis Terrestre, Moïse, Abraham, Nativité, Fuite en Égypte, Baptême du Christ, le Christ chassant les marchands du Temple, la Cène, la Passion, le Jugement dernier... Beaucoup de scènes extérieures sont campées devant des paysages, places fortes fortifiées ou construction du temps… Outre les principaux protagonistes, de nombreux autres personnages se meuvent dans des décors nettement architecturés ou des paysages, dont le rôle est à la fois ornemental et symbolique. Une infinité de détails savoureux concernent l’architecture intérieure, l’armement, les vaisseaux, les moyens de transport et les usages de l’époque, les banquets et les costumes du XVe siècle, notamment la mode vestimentaire des femmes. Superbe exemplaire à grandes marges, très pur et d'un beau tirage, conservé dans sa reliure d'origine. Réalisée à Nuremberg, elle est à rapprocher, par son vocabulaire ornemental (oiseau, griffon, rosace, branchage) d'un Boèce appartenant à la fondation Schäfer et du Schatzbehalter provenant de la bibliothèque J. R. Ritman. Provenance : ex-libris du baron Ferdinand Hoffmann (1540-1607), gravé par Lucas Kilian (1579-1637) d'après M. Göndolach. Ferdinand Hoffmann, seigneur de Grünbüchel et Strechau, avait réuni une collection de livres composée de plus de dix mille imprimés et manuscrits ; il avait acquis en bloc la bibliothèque de Hieronymus Holzschuher, célèbre médecin de Nuremberg et ami de Dürer, qui avait lui-même hérité de la bibliothèque de son beau-père, Hieronymus Münzer, médecin, cartographe et collectionneur de livres de sciences ; Prinz Ferdinand von Dietrichstein (?) (1628-1698), à qui les héritiers d'Hoffmann donnèrent la bibliothèque de leur aïeul et qui, en 1669, la fit déplacer au château de Nikolsburg en Moravie (deux ventes furent organisées en novembre 1933, et juin 1934 mais aucun des catalogues ne mentionne l'exemplaire) ; Paul Harth (ex-libris) (vendu 44 673 € le 1er mars 1987 il y a 32 ans, par Sotheby’s) ; Pierre Bergé ; Marc Litzler. Goff S-306 ; GW 10329 ; BMC II 434 (pour un ex. en reliure de l'époque ; dim. : 333 x 233 mm) ; Arnim, Katalog der Bibliothek Otto Schäffer, 1,302 (« L'édition passe pour avoir été tirée à environ 150 exemplaires ») ; Muther, 423 (« The first book produced by the Koburg press with illustrations that were certainly prepared under the supervision of Wolgemuth is the 1491 ‘Schatzbehalter oder Schrein der wahren Reichtümer des Heils und ewiger Seeligkeit’ ») ; Needham, Twelve Centuries of Bookbindings, 400-1600, n° 30, note 9 et n° 92 ; Schäfer, Europaïsche Einbandkunst Aussechs Jahrhunderten, n° 15 ; Seaver, Maps, Myths, and Men. The Story of Vinland Map, Stanford UP, 2004, pp. 339-352 (« A Moravian Castle Library »).‎

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‎FRIZON, Pierre.‎

Reference : LCS-18148

‎La Saincte Bible Françoise, Selon la vulgaire Latine reveuë par le commandement du Pape Sixte V. Et imprimée de l’authorité de Clément VIII. Avec sommaires sur chaque livre du Novveau Testament extraicts des Annales du cardinal Baronius. Plus les Moyens pour discerner les Bibles Françoises Catholiques d'avec les Huguenotes. Et l'explication des passages de l'Escriture selon le sens des Peres qui ont vescu auant & durant les quatre premiers Conciles Oecumenicques par Pierre Frizon, Penitencier, et Chanoine de l'Eglise de Reims. « Nous estimons que ce fer héraldique (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes du sang, ici répété 3 fois au dos de chacun des volumes) a dû primitivement (à compter de l'année 1678) être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661 ». (Olivier-Hermal, Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2522, fer n° 17).‎

‎Précieux et extraordinaire exemplaire de la première édition de la bible de Frizon censurée par la Sorbonne, dédicacée au roi Louis XIII et reliée à l'époque en maroquin rouge doublé de maroquin rouge pour le Grand Dauphin (1661-1711). Paris, Jean Richer et Pierre Chevalier, 1621 [Suivi de :] – Frizon, Pierre. Moyens pour discerner les bibles françoises catholiques d'avec Les Huguenotes. Paris, Jean Richer, 1621. 2 tomes en 3 volumes in-folio à 2 colonnes de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 583 pp., 28 gravures dans le texte ; II/ (2) ff., 508 pp., 21 gravures dans le texte; III/ pp. 509 à 863, 1 f. numéroté 864, 3 pp. numérotées 510 à 512, 90 pp., (27) ff., 21 gravures dans le texte, 2 gravures au titre, 1 carte. Ainsi complet. Reliure du dix-septième siècle en maroquin rouge ; double encadrement de trois filets dorés sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs fleurdelisés, doublures de maroquin rouge à dentelle dorée et cadre central de trois filets dorés avec fleurs-de-lys aux angles, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure. Reliure royale réalisée vers l’année 1678 en maroquin doublé de maroquin.‎


‎Première édition de cette célèbre Bible française illustrée, dite Bible de Frizon, censurée par La Sorbonne dès sa parution. En 1689, La Caille en faisait aussi l'éloge et Michel de Marolles en signalait les gravures. Cette édition de la Bible est la première qui ait été faite à Paris ; elle est très rare, & l'on n'en connoit presque point d'exemplaires : il en existe deux à Paris ; l'un dans la bibliothèque du Roi, l'autre dans celle des Célestins. L'impression en est fort belle (G. F. de Bure, Bibliographie instructive, 1763, 1, n°31). - Duportal, Catalogue, 412. Cette première édition de cette version de la Bible de Louvain, jugée encore trop protestante par la Sorbonne, constitue la première bible française illustrée de gravures en taille douce. L'ouvrage tient le premier rang parmi les livres illustrés du temps de Louis XIII, avec 70 eaux-fortes originales comportant plus de 900 sujets, auxquels s'ajoutent un frontispice de Michel Lasne, deux vignettes et une carte. À côté d’artistes restés anonymes, la plupart des grands dessinateurs ou graveurs de l'époque ont contribué à l'illustration de l'ouvrage : notamment Claude Mellan, Michel Lasne, Léonard Gaultier, M. Van Lochom, Melchior Tavernier, Jean Zniarnko, M. Faulte, etc. Œuvre majeure de l'édition biblique, l'ouvrage est aussi un chef-d’œuvre de l'illustration française de son temps. « Cette bible de Frizon de 1621 est ornée de plusieurs figures très belles et fort estimées. On l’appelle vulgairement la Bible de Richer, qui est recherchée des curieux » (Histoire de l’Imprimerie, page 244). La première Bible imprimée en français est celle de Jean de Rely, qui est une révision de celle de Des Moulins, imprimée en 1487 sur l'ordre de Charles V. Naturellement cette Bible n'était pas une version littérale, mais une Bible historiée, comme il est écrit au folio 353. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque Nationale et un autre à l'Arsenal à Paris. En 1528, Lefèvre d'Étaples finit la traduction entière de la Bible, qui fut imprimée à Anvers. Le travail de Lefèvre était basé sur la Vulgate (rendue fidèlement pour la première fois dans une traduction française). Il n'était pas destiné en lui-même à devenir la Bible populaire du peuple français, mais il préparait la voie pour un tel bienfait. Ce travail devint le modèle que les protestants et catholiques suivirent. En 1535, Pierre Robert Olivetan produisit une nouvelle traduction qui suppléait aux faiblesses de la version de Lefèvre. Natif de Picardie, il fut un des leaders de la Réforme en France. A cause de l'opposition rencontrée en France la première édition de cette Bible fut imprimée à Neuchâtel (en Suisse), les autres le furent à Genève. Malgré la censure, bien des Bibles de Genève entraient en France. Citons un passage du livre "Histoire des protestants en France", p. 68, qui montre le travail de quelques chrétiens de l'époque "étudiants et ministres, porte-balles, porte-paniers, comme le peuple les appelait, parcouraient le pays, un bâton à la main, le panier sur le dos, par le chaud et le froid, dans les chemins écartés, à travers les ravins et les fondrières de campagne. Ils s'en allaient, continue Mr de Félicé, frapper de portes en portes, mal reçus souvent, toujours menacés de mort, et ne sachant le matin où leur tête reposerait le soir". En 1566, René Benoît publia une traduction de la Bible, qui fut censurée par la Sorbonne en 1567 et finit de paraître en 1568. Benoît dut s'humilier devant la Sorbonne et reconnaître que sa traduction était une copie de celle de Genève, qui devait par conséquent être rejetée. Il en fut de même de la révision que Pierre Besse dédia à Henri IV en 1608, de celle de Claude Deville en 1613, et de celle de Pierre Frizon dédié à Louis XIII en 1621. « Le [Pape] PauI IV ordonne que toutes les Bibles en langue vulgaire ne peuvent ni être imprimées ni être gardées sans une permission du Saint-Office. C'était en pratique la prohibition de la lecture des Bibles en langue vulgaire » (Dictionnaire de Théologie Catholique, 15, col. 2738). La quatrième règle de l’Index (des livres interdits) publié par le pape Pie IV déclare : "L'expérience prouve que si l'on permet indistinctement la lecture de la Bible en langue vulgaire, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien." Le pape Sixte-Quint fait savoir expressément que personne ne peut lire la Bible en langue vulgaire sans une « permission spéciale du Siège apostolique ». Merveilleux exemplaire relié par Luc-Antoine Boyet dont on reconnait les fers caractéristiques (Esmerian, Deuxième partie). Le contraste entre l'altière élégance de la doublure et des plats et la luxuriante richesse des coupes symbolise la primauté de Boyet dans l'art de la reliure française au XVIIe siècle. « Il fut sans doute le premier relieur qui s'attacha et réussit à si bien soigner cette façon du corps d'ouvrage. Il excelle notamment dans le choix du maroquin, la confection de la couture et de l'endossage, les chasses basses. » Précieux et extraordinaire exemplaire royal offert vers l’année 1678 à Louis de France, Dauphin, appelé Monseigneur et surnommé Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661. Chacun des trois volumes comporte en queue du dos et sur la pièce de tomaison la marque reproduite par Olivier-Hermal (Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris 1934, pl. 2522, fer n° 17), la référence incontestée en la matière, ainsi analysée : « Nous estimons que ce fer (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes de sang) a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin (à compter de l'année 1678) et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » Cette analyse était confirmée par Jean Toulet, l’ancien conservateur en chef de la réserve de la B.n.F. Quelques clercs contemporains contestent cette attribution et méconnaissent la science héraldique de l'âge classique. Aucun fer héraldique, à notre connaissance, comportant plusieurs emblèmes royaux ne fut créé au XVIIe siècle dans un but simplement ornemental. Ce fer armorié, composé d'une fleur-de-lys couronnée et de l'emblème du dauphin surmonté de la couronne des princes de sang fut « frappé dès 1678 sur des volumes destinés au Grand Dauphin » adolescent et ce n'est qu'ensuite, le dauphin majeur utilisant les armoiries reproduites par Olivier, planche 2522 fers 1 à 9, que ce fer n° 17 « fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau » (Olivier-Hermal). Cette nuance héraldique, certes éloignée de nos préoccupations modernes, a apparemment échappé à la sagacité de certains amateurs contemporains les amenant à rejeter globalement l'appartenance princière de l'ensemble des volumes frappés du fer héraldique n° 17. Imaginer en effet qu'au Siècle de Louis XIV, un tel fer héraldique royal eut pu originellement être poussé sur des livres à titre simplement ornemental est une hérésie héraldique. M. J. - P. - A. Madden fut le premier à consacrer une étude historique à ce fer héraldique. (Voir «Le livre, année 1880 »). Au terme d'une analyse documentée, et qui fait autorité, il concluait que ce fer « se trouvait frappé au dos de nombreux volumes adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième à sa quarante-cinquième année ». L'on sait qu'un demi siècle plus tard, en 1934, Olivier-Hermal confirmait la destination de ce fer héraldique en la réservant aux premières années de son apparition (à compter de 1678). «Nous avons rencontré ce fer n°17 sur des volumes dont la date de publication est tantôt antérieure, tantôt postérieure à la mort du Grand Dauphin (1711). Nous estimons que ce fer a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » (Olivier-Hermal). Jean Toulet, ancien Conservateur en Chef de la Réserve des livres rares à la B.n.F. et autorité incontestée pour la période classique, considère que les très rares volumes de la fin du XVIIe siècle reliés en maroquin d'époque doublé de maroquin ornés d'une simple fleur-de-lys étaient bien évidemment destinés aux princes de sang royal. Les somptueuses reliures recouvrant cette bible censurée par la Sorbonne, décorées avec une extrême élégance, sont l'œuvre de l'atelier de Luc-Antoine Boyet. Boyet travaillait alors pour le Grand Dauphin et « la pratique du bon goût aristocratique, à la fin du XVIIe siècle, voulait que l'on minimise le plus possible la marque d'appartenance et la dimension des armoiries ornant les reliures. » Louis de France appelé Monseigneur, dit le Grand Dauphin, reçut en naissant la croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit ; il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il épousa le 7 mars 1680, à Châlons-sur-Marne, Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, décédée en 1690, qui lui donna trois fils. Reçu chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1682, il fit quelque temps campagne en Allemagne et en Flandre (1688-1694), mais fut constamment tenu à l'écart des affaires par Louis XIV. Le Grand Dauphin épousa secrètement vers 1695 Marie-Émilie Joly de Choin. Il mourut le 14 avril 1711, de la petite vérole, au château de Meudon. Cet exemplaire prestigieux fut catalogué et reproduit en couleur il y a 20 ans par Pierre Bérès au prix de 450 000 FF (70 000 €) « Livres et Manuscrits significatifs et choisis, N°25 ». Pierre Berès cataloguait alors 275 000 FF l’édition originale de 1544 de « Délie » de Maurice Scève, 300 000 FF les Œuvres de Rabelais de 1556 et 675 000 FF (≈ 100 000 €) le fameux exemplaire en vélin de l’époque de l’édition originale de 1555 des Œuvres de Louise Labé Lionnaize. Ce volume cote aujourd’hui plus de 650 000 €, un exemplaire passé à New York en reliure moderne venant d’être vendu 450 000 € à un bibliophile européen.‎

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‎FROMAGEOT (L’Abbé).‎

Reference : LCS-18505

‎Annales du règne de Marie-Thérèse, Impératrice douairière, Reine de Hongrie & de Bohême, Archiduchesse d’Autriche, etc., etc., par M. Fromageot, Prieur Commandataire, etc. « Un des ouvrages les plus réussis de Moreau le jeune » (Cohen).‎

‎Exemplaire de luxe réimposé sur grand papier en maroquin d’époque armorié. A Paris, chez Prault, 1775. 1 volume in-4, (3) ff., 1 portrait de Marie-Thérèse à pleine page hors texte, 337 pp., (3) pp. d’approbation, 4 planches hors texte. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armoiries au centre, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 250 x 188 mm.‎


‎Edition originale dédicacée à la Reine Marie-Antoinette, célèbre pour le portrait de la Reine. «Un des ouvrages les plus réussis de Moreau le jeune. Contient 1 portrait de Marie-Thérèse gravé par Cathelin, d’après Ducreux, 2 portraits en médaillon gravé d’après Moreau par Gaucher en tête de la dédicace, et 4 figures par Moreau, gravées par Duclos, de Launay, Prévost et Simonet». (Cohen 412-413). L’auteur, né à Beaune (Côte-d’Or) en 1738, se fit tonsurer dans le diocèse d’Autun et devint précepteur d’une fille naturelle du comte de La Marche. Il composa pour elle un cours d’études qui devait comporter 16 volumes, mais dont 8 volumes seulement illustrés par Moreau, ont été publiés de 1772 à 1775, sous le titre Cours d’études des jeunes demoiselles. Il fut pourvu par le roi, le 25 août 1772, du prieuré de Goudargues (Gard) où il vécut désormais. Il publia encore, en 1775, Annales du règne de Marie-Thérèse, plusieurs fois réédité jusqu’en 1786. «‘Si l’on recueille, dit Mr. Fromageot, avec tant de soin les détails de ces grandes victoires, de ces conquêtes qui ont immortalisé quelques guerriers; si l’on accueille si favorablement ces histoires, qui ne présentent que le récit des batailles fameuses, dont tant de milliers d’hommes ont été les malheureuses victimes; de quels yeux doit-on voir les annales d’une Impératrice, qui, depuis 34 ans gouverne une des plus grandes parties de l’Europe, dont tous les instants, depuis qu’elle est montée sur le trône, sont employés à faire le bonheur des différens peuples qui lui obéissent; enfin qui ne semble jouir du pouvoir souverain que pour faire des heureux? C’est sans doute l’ouvrage le plus agréable que l’on puisse offrir au public. C’est de cette idée dont nous nous sommes flattés lorsque nous avons entrepris de recueillir quelques-unes de ces grandes actions de Marie-Thérèse, qui ont rendu cette illustre Héritière de la Maison d’Autriche, l’objet de la vénération de toute l’Europe.’ Nous souscrivons très volontiers à ce jugement de l’auteur, & nous sommes assurément fort éloignés de vouloir affaiblir le mérite d’un ouvrage qui du côté des faits qu’il présente, ne peut être plus intéressant ni plus cher aux fideles sujets de Marie Thérèse, & à quiconque sait apprécier l’éclat de la vertu placée sur le thrône & devenu la source du bonheur public». (Journal historique et littéraire, vol. 35). «Une partie de l’ouvrage de M. l’Abbé Fromageot offre un tableau intéressant des vertus & des actes de bienfaisance de Marie-Thérèse, de ses réglemens, de ses institutions utiles en tout genre, soit pour réformer les abus, simplifier la perception des impôts, établir l’ordre & la discipline parmi ses troupes; soit pour animer l’Agriculture, encourager les Arts, faire fleurir le commerce, accroître la population, faire circuler l’abondance dans ses vastes Etats […]. L’auteur ne conduit ces ‘Annales’ que jusqu’en 1771. La lecture de cet ouvrage vous fera, Monsieur, le plus grand plaisir; c’est une relation attendrissante de traits admirables de bienfaisance. Heureux les Peuples, dont les Souverains ne laissent à la postérité que de pareils monumens! Il y a, de cet excellent Livre de M. l’Abbé Fromageot, quelques exemplaires imprimés in-4, dont le prix est de 12 livres broché, & 15 livres relié. L’in-8 est de 6 livres broché, & de 7 livres 10 sols relié.» (L’Année littéraire, 1775, vol. 168). Fromageot refusa de prêter serment à la Constitution et fut accusé de favoriser le fédéralisme. Arrêté le 25avril 1794, incarcéré à la citadelle de Nîmes, il fut condamné à mort le 11 juillet et exécuté le même jour. «Mentionnons encore, parmi les œuvres de cette heureuse époque, les Annales du règne de Marie-Thérèse (1775), livre dédié à la jeune reine Marie-Antoinette, dont le charmant profil gravé par Gaucher se trouve sur le feuillet de dédicace». Baron R. Portalis. Précieux exemplaire en grand papier, relié en maroquin rouge armorié de l’époque. Provenance: Nicolao de Nobili, duce Minerva, Comité Fortuna‎

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‎Galerie de Rubens‎

Reference : LCS-17640

‎Galerie de Rubens, dite du Luxembourg : ouvrage composé de vingt-cinq estampes, soit en couleur, soit en noir, Avec l’explication historique et allégorique de chaque Sujet. Superbe collection de 24 tableaux consacrés par Rubens à la vie de Marie de Médicis et destinés à orner le Palais du Luxembourg.‎

‎Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge. Paris, chez Desève, artiste-éditeur et Deterville, libraire, de l’imprimerie de Crapelet, 1809. Grand in-folio de (2) ff. de faux-titre et titre, 2 pp. d’Avertissement, 8 pp., 7 pp. d’explication, 25 planches en couleurs accompagnées chacune de 1 ou 2 ff. de texte explicatif et protégées par des serpentes. Qq. discrètes piqûres. Relié en demi-chagrin rouge à coins, dos à nerf orné de filets dorés. Qq. frottements aux charnières et aux coins, manque à la coiffe supérieure. Reliure de l’époque. 546 x 356 mm.‎


‎Superbe et rare recueil présentant les tableaux peints par Rubens pour orner le palais du Luxembourg construit pour Marie de Medicis. Graesse, Trésor de livres rares, 12 ; Sander 747 ; Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures, 914 (pour l’édition de 1808) ; Brunet, IV, 1443. « C’est l’histoire allégorique de Marie de Médicis. Les originaux de Rubens, qui ont orné longtemps le Palais du Luxembourg, construit pour cette princesse, sont maintenant au Louvre » (Cohen). Un recueil similaire avait déjà paru en 1710 sous le titre : « La Galerie du Palais du Luxembourg, peinte par Rubens », mais le présent ouvrage, publié presque cent ans plus tard, est entièrement nouveau, avec des gravures différentes, accompagnées d’un texte explicatif. Les bibliographes mentionnent une édition de Paris, 1808 mais nous ne sommes parvenus à en localiser aucun exemplaire. On apprend dans l’Avertissement que : « La Galerie du Luxembourg, cette belle collection des tableaux de Rubens, avait déjà été reproduite par le burin. Mais depuis longtemps le recueil en était devenu rare dans le commerce. L’éditeur actuel s’est flatté qu’en reproduisant de nouveau [cette belle collection des tableaux de Rubens], sous une forme plus commode, accompagnée d’un texte historique et allégorique, elle serait bien reçue du Public. Il a pensé ainsi que Rubens ayant excellé dans le choix et l’éclat des couleurs, ce serait lui faire perdre plus qu’à un autre de se borner à rendre les traits et l’expression. Il a donc mis tous ses soins pour imiter, autant qu’il est possible, le charme du coloris de l’original ». La superbe illustration se compose d’un portrait de Rubens par Le Clerc gravé par Benoist et de 24 planches d’après les tableaux de Rubens gravées par Benoist, Duthé, Gauthier le jeune, Gabriel, Gouyon, Disart et Pierron. Elles représentent : un Portrait de Marie de Médicis en Minerve, un Portrait de François II, un Portrait de Jeanne d’Autriche, les Parques, la Naissance de la reine, l’Education de la reine, Henri IV qui délibère sur son futur mariage, le Mariage de Marie de Médicis avec Henri IV, le Débarquement de la reine à Marseille, la Ville de Lyon qui va au-devant de la reine, l’Accouchement de la reine, Henri IV qui part pour l’Allemagne, le Couronnement de la reine, l’Apothéose de Henri IV, le Gouvernement de la reine, le Voyage de la reine au pont de Cé, l’Echange des deux reines, la Félicité de la régence, la Majorité de Louis XIII, la Reine s’enfuit de Blois, la Reine prend le parti de la paix, Conclusion de la paix, la Paix confirmée dans le ciel, le Tems découvre la vérité. « Les figures existent en noir et imprimées en couleur. En noir, reliure, 350 francs ; en couleurs, reliure, 2 000 francs » (Sander). Précieux exemplaire du tirage de luxe, dont l’ensemble des planches ont été imprimées en couleurs et finement rehaussées à la main à l’époque. Le présent ouvrage étant l’un des premiers à comporter des planches imprimées en couleurs qui reproduisent fidèlement des tableaux d’un grand maitre, il occupe une place importante dans l’étude de l’histoire de l’art. Bel exemplaire de ce rare recueil orné de 25 superbes planches en vifs coloris de l’époque, conservé dans sa reliure de l’époque en demi-chagrin rouge.‎

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‎GALLE, Philippe – BOL, Joannes.‎

Reference : LCS-18470

‎Venationis, piscationis, et aucupii typi. Joes Bol depingebat. Philip. Galleus excud. La chasse et la pêche à travers 46 estampes du graveur de Brueghel.‎

‎Edition originale, seconde émission. [Anvers], 1582. In-8 oblong. 1 titre-frontispice et 47 planches. Restauration ds. la marge blanche des pl. 46 et 47. Demi-vélin à coins, ex-libris Sir Thomas North Dik Lauder of Grange and Fountain Hall Brt. 1822 accolé sur le plat supérieur, dos lisse. Étui. Reliure du début du XIXe siècle. 260 x 113 mm.‎


‎Edition originale, seconde émission. Cat. Schwerdt, I, 76; Sage, A catalogue of the coll. of books on angling…, p. 38. L’un des plus jolis recueils de gravures du XVIe siècle sur la chasse et la pêche, orné d’un titre-frontispice inséré dans un encadrement animé de scènes de chasse et de pêche et de 47 estampes gravées sur cuivre (212 x 82 mm) illustrant l’art de la chasse, de la fauconnerie et de la pêche. Les bibliographes soulignent la rareté de ce recueil: «Très rare. Pour composer cette magnifique série de figures, J. Bol s’est sans doute inspiré des estampes de Stradan dont la première édition des ‘Venationes’ parut en 1578». Thiebaud, Bibliographie des ouvrages français sur la chasse, 110. Première édition, seconde émission, selon Schwerdt, I, 76, avec les planches numérotées. Seconde édition selon Thiébaud, 110. Philippe Galle, dessinateur et graveur au burin, devint membre de la Gilde d’Anvers en 1570 et citoyen de cette même ville en 1571. Membre éminent de l’École Hollandaise, il a principalement gravé des œuvres de Brueghel. Son talent appliqué à la chasse, à la fauconnerie et à la pêche excelle dans cette suite de gravures, l’une des plus célèbres du XVIe siècle.‎

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‎GALLUCCI, Giovanni Paolo.‎

Reference : LCS-17325

‎Theatrum mundi, et temporis, In quo non solum precipuae horum partes describuntur… sed accomodatissimis figuris sub oculos legentium facile ponontur […]. Edition originale du « premier atlas céleste moderne utilisant les coordonnées de Copernic ».‎

‎Magnifique exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque.Venise, 1588. Venise, Giovanni Battita Somasco, 1588.In-4 de (8) ff., 478 pp., (1) f. d’errata, plus de 140 figures gravées dans le texte dont 50 possèdent un total de 70 volvelles. La p. 229 est en double. Quelques mouillures. Relié en plein vélin souple de l’époque, restes d’attaches, dos lisse avec le titre manuscrit, titre manuscrit sur la tranche inférieure. Reliure de l’époque.243 x 184 mm.‎


‎Edition originale rare et fort précieuse du premier atlas céleste, « donnant les coordonnées des étoiles et premier atlas utilisant les coordonnées coperniciennes ».Adams G168 ; Mortimer, Italian, 206 ; Riccardi I :568.Publié à Venise en 1588, le Theatrum mundi présente les 48 cartes des constellations grecques classiques, chacune précédée d’un catalogue sur les étoiles les composant avec leurs coordonnées et leur taille, et montre une superbe collection de figures mythologiques. Les positions des étoiles sont tirées du Copernicus’ catalog.« L’ouvrage de Gallucci est remarquable car il est le premier atlas utilisant un système de coordonnées d’après lequel les coordonnées de latitude et de longitude des étoiles pouvaient être lues des marges. Le ‘Theatrum mundi’ très populaire connut de nombreuses éditions après celle de 1588 » (Star maps… Nick Kanas).Ce livre est considéré comme le premier atlas céleste moderne parce que dans les cartes, Gallucci utilise un système de coordonnées et un système trapézoïdal de projection qui permettent de déterminer les positions réelles des étoiles.« Gallucci’s works are known for their visual impact ».“There are 48 woodcut maps of the Ptolemaic constellations, each of which is preceded by a catalogue of the included stars identifying position within the constellation, latitude and longitude (in degrees and minutes), magnitude, and nature… The longitudes on Gallucci’s catalog and on his map are those published by Copernicus in ‘De Revolutionibus’ (1543). (Warner). The constellation figures are extremely lively and original here.”“The ‘Theatrum mundi’ was extremely popular, and was published again in 1589 and 1603 and the Spanish translation of 1606 appeared in three subsequent editions”.Le volume est orné de la marque de l’imprimeur sur le titre, de 144 gravures sur bois à pleine page dont 50 possèdent un total de 70 volvelles.Le volume est aussi orné d’en-têtes, de culs-de-lampe et d’initiales gravées sur bois.Jean-Paul Gallucci, astronome italien du XVIe siècle, naquit à Salo en 1538.Il était membre de l’académie de Venise. Après avoir étudié à Salo, puis à Padoue, il se rendit dans la Cité des Doges. Ses centres d’intérêts allaient de l’astronomie et la physique à la médecine et la littérature. Il avait inventé un instrument au moyen duquel il observait facilement les phénomènes du ciel à toutes les heures du jour et de la nuit.Superbe exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque, possédant hors pagination, entre les ff. Mm4 et Nn1 la rare constellation de Cepheus.Provenance : ex libris manuscrit sur le titre, ex libris gravé collé au verso du titre « Mutio Sforza da Cotignola ».‎

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