8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Spartacus, 1994, in-8°, 171 pp, présentation par Ernest Everhard, broché, couv. illustrée, bon état
À partir de 1913, Rosa Luxemburg s’engagea dans une campagne vigoureuse de dénonciation du militarisme allemand et des risques de guerre. En février 1914, elle fut condamnée à un an de prison pour incitation de soldats à la désobéissance, mais la sentence ne fut pas exécutée immédiatement. Dès le ralliement de la majorité du parti à la politique de guerre, elle rassemble ceux de ses membres les plus déterminés à s’y opposer. Mais en février 1915, elle est incarcérée à Berlin, et c’est en prison, en quelques semaines, qu’elle écrit cette analyse des causes de la guerre mondiale et de l’effondrement de la social-démocratie et de l’Internationale et des conséquences qu’on peut en tirer pour le mouvement ouvrier. Dans les conditions difficiles imposées par la clandestinité, l’arrestation ou la conscription des militants qui lui étaient proches, ce texte ne sera diffusé qu’après sa sortie de prison en 1916, sous le pseudonyme de Junius, déjà utilisé par un pamphlétaire anglais du XVIIIe siècle pour dénoncer la politique du roi Georges III et la corruption des milieux dirigeants.
Payot, 1917, in-12, 281 pp, reliure demi-percaline verte à la bradel, dos lisse orné de doubles filets dorés en tête et en queue, titres et fleuron doré, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Plon, 1920, in-8°, 379 pp, 15 cartes hors texte en noir et en couleurs sur 4 dépliants volants in fine, reliure demi-chagrin fauve à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur, titre et fleuron dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), bon état. Edition originale numérotée sur papier vélin à grandes marges
"On a lu dans la “Revue des Deux Mondes” les beaux récits de cette bataille géante qui, après avoir débuté par de cruelles défaites pour les Alliés, s'est terminée par une suite admirablement coordonnée de victoires qui ont finalement bouté l'ennemi hors de toute France et de toute Belgique. Reproduits en volume, ils auront leur place parmi les meilleurs ouvrages sur la dernière guerre. Deux grandes cartes en couleurs, que n'avait pu accueillir la “Revue des Deux Mondes”, montrent, dans un ensemble saisissant, les zones occupées par les armées alliées en 1918, la position Hindenburg avec ses triples ou quadruples lignes creusées à l'arrière, les offensives de l'armée allemande en 1918 et la triomphante réplique des armées alliées de juillet à novembre. Dans l'énorme production suscitée par la guerre, l'ouvrage de M. Madelin, si bien informé, mais tout chaud encore de la bataille, restera longtemps au premier rang." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1920)
P., Fédération Nationale André Maginot, 1964, pt in-8°, 138 pp, préface du général Weygand, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, état correct
"Maginot fut sergent au 44e territorial ; il était âgé de 37 ans en 1914. Grièvement blessé en novembre 1914 alors qu'il effectuait une mission de reconnaissance. Ses carnets sont empreint du chauvinisme français des premières semaines de la guerre. Leur publication (Grasset, 1940) survient huit ans après la mort de l'ancien ministre de la Guerre, durant la « drôle de guerre » et coïncide avec la sortie chez Plon, au même moment, d'une biographie rédigée par Pierre Belperron ; car « l'homme que fut Maginot méritait d'être mieux connu et aimé de ceux que "sa" ligne abrite et protège et de tous ceux, de par le monde, qu'elle sauvera de la dictature hitlérienne, en arrêtant les armées allemandes» ! L'histoire est souvent cruelle." (Frédéric Rousseau, La Guerre censurée. Une histoire des combattants européens de 14-18, 2003)
Berger-Levrault, 1915, in-12, 101 pp, 32 photos, broché, bon état (Coll. Pages d'histoire 1914-1915)
Dès 1915, les ruines des églises, quelles qu’elles soient, sont systématiquement photographiées. Pourtant, c’est bien la cathédrale de Reims qui cristallise l’émoi national. Le bombardement a lieu durant la nuit du 20 septembre 1915 et, indépendamment du ministre des Beaux-Arts qui crée une commission d’enquête chargée d’évaluer les dégâts, le ministre des Affaires étrangères réagit aussitôt... La France communique largement sur les dégâts causés par les bombardements allemands sur la cathédrale de Reims et les missions étrangères sont invitées à se rendre sur les ruines. Lucien Magne, inspecteur général des monuments historiques, professeur à l’École des Beaux-Arts et conservateur des Arts et Métiers, revient dans cet ouvrage sur le scandale suscité par ces bombardements. « On ne saurait flétrir assez énergiquement le crime de lèse-majesté qu’a commis l’armée allemande en bombardant la cathédrale de Reims. Le peuple allemand s’est solidarisé avec son armée en approuvant l’acte abominable qui a soulevé la réprobation universelle. » (Hélène Guillot, L’image officielle du soldat allemand pendant la Grande Guerre)
Albin Michel, 1947, in-12, 317 pp, broché, bon état
Jean-Pierre Dorian qui fit un séjour à la Légion au temps de la pacification du Maroc, recueillit et écrivit les extraordinaires souvenirs du colonel Maire (1876-1951), héros légendaire de la Légion, présentant un tableau précis de la vie de légionnaire, dans les postes ou en colonne. — Souvenirs de vingt ans de Légion, l'auteur ayant rejoint le 2e Régiment Etranger à Saïda en 1914. En 1915, il se fait muter au 2e Régiment de Marche des Tirailleurs afin de pouvoir être envoyé en France, et combat avec lui à Verdun. Il se fait reverser à la Légion et, le 31 octobre 1916, prend le commandement de la 1ère Compagnie du Régiment de Marche de la Légion étrangère, avec laquelle, le 17 avril 1917, il se distingue à Auberive, ce qui lui vaut la Légion d'honneur. Après la guerre, il combat au Maroc. — En définitive, tout ou presque de ce qui est dit sur le légionnaire, que ce soit par lui-même ou par le public, est sujet à caution. Il est quasiment impossible de séparer la vérité de l'imaginaire car : « à plus forte raison, lorsqu'il s'agit de la Légion étrangère dont les bornes, dans le domaine du pittoresque, du pathétique, de l'invraisemblable, n'existent pas. Ces limites, le légionnaire qui écrit ses souvenirs peut les placer où il veut, sur n'importe quels confins, il est toujours sûr de dire la vérité. Inventez une histoire extraordinaire, inventez des personnages sombrant dans des aventures qui feraient hausser l'épaule aux romanciers les plus fantaisistes, bâtissez des mélodrames, creusez des gouffres, accumulez des misères, faites reculer par l'esprit les frontières du réel, utilisez même une palette à ce point étourdissante qu'elle humilierait les couchers de soleil à la scarlatine dont certains peintres s'obstinent encore à affubler leurs chromos marocains ou algériens et placez vos chimères dans le cadre de la Légion. Non seulement elles acquièrent, comme sous le coup d'une baguette, le ton et la physionomie de la vérité, mais dites-vous bien que la vérité, à la Légion, va encore plus loin, encore plus haut, encore plus bas ». (p. 28-29)
Albin Michel, 1917, in-12, 224 pp, broché, état correct. Edition originale
Souvenirs du front de Henry Croisilles. — Récompensé par le Prix Goncourt 1917, pour son livre "La Flamme au poing" (1917), Henri Malherbe, lieutenant au 43e R.A.C. a écrit une oeuvre qui vaut surtout pour sa qualité littéraire. Cet objectif avoué l'a libéré de tout devoir d'exactitude. Le style a un peu vieilli, mais le lyrisme (Malherbe écrira plus tard des critiques musicales) reste agréable, et certains passages sont vraiment beaux. — "Livre étrange, passionnant, profond, d'un combattant glorieux et d'un grand artiste."
Albin Michel, 1917, in-12, 224 pp, reliure demi-chagrin brun foncé, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, couv. conservées, bon état
Souvenirs du front de Henry Croisilles. — Récompensé par le Prix Goncourt 1917, pour ce livre, Henri Malherbe, lieutenant au 43e R.A.C. a écrit une œuvre qui vaut surtout pour sa qualité littéraire. Cet objectif avoué l'a libéré de tout devoir d'exactitude. Le style a un peu vieilli, mais le lyrisme (Malherbe écrira plus tard des critiques musicales) reste agréable, et certains passages sont vraiment beaux. — "Livre étrange, passionnant, profond, d'un combattant glorieux et d'un grand artiste."
La Renaissance du Livre, 1920, in-12, 272 pp, broché, dos lég. sali, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire proprement effacé)
Louis Mandin publiait dans la presse des poèmes émouvants sur la guerre. Ne trouvant aucun éditeur, il les fit imprimer à ses frais en juillet 1916, sans son nom, sous le titre : “Notre Passion, par l'auteur d'« Ariel esclave »”. Il se résigna à réduire le volume, qui ne fut plus qu'une forte plaquette. Son ami Jean Royère lui prêta la marque “la Phalange”, et un éditeur, M. Crès, consentit à prendre le volume en dépôt... En 1920, une version plus complète, avec les poèmes inédits et augmentés de ceux écrits au front sera publiée à la Renaissance du Livre. — "Louis Mandin est né le 14 avril 1872 : il vient à Paris, on le rencontre dans les milieux littéraires, attentif et timide. Mais il a déjà des amis, des admirateurs. Et Valette le prendra comme secrétaire de la rédaction au “Mercure de France”. La guerre de 1914 éclate. Un écrivain, à qui il répugnait de porter les armes pour la défense de son pays, lui reproche un livre de poèmes qui exaltait les combattants. Le lendemain, Mandin, cet homme de quarante-deux ans qui a craché le sang pendant toute sa jeunesse, se présente devant le conseil de révision et sollicite un engagement dans le service armé. On le repousse. Il va trouver un de ses amis, Guy Lavaud, alors attaché parlementaire du général Galliéni ministre de la Guerre. En vain son ami le supplie-t-il de mépriser une injure trop basse pour être relevée et lui rappelle-t-il sa faiblesse physique. De guerre lasse, il intervient et obtient l'incorporation de Mandin dans le service auxiliaire, étant bien spécifié que cela n'ira pas plus loin. Mais c'était mal connaître ce caractère. Persécuté, partout où il passa, par des camarades, eux aussi auxiliaires, et qu'offensait son entêtement à combattre, il devient mitrailleur à Verdun et traverse cet enfer dans une sorte d'exaltation joyeuse, priant que la mort choisît pour une cause sainte sa fragile dépouille, écrivant aussi des vers sous les obus et les feux des mitrailleuses..." (Anthologie des écrivains morts à la guerre 1939-1945, 1960)
P., Edition de la Phalange, Georges Crès & Cie, 1916, in-12, 82 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale enrichie d'un envoi a.s. Très rare
Louis Mandin publiait dans la presse des poèmes émouvants sur la guerre. Ne trouvant aucun éditeur, il les fit imprimer à ses frais en juillet 1916, sans son nom, sous le titre : “Notre Passion, par l'auteur d'« Ariel esclave »”. Il se résigna à réduire le volume, qui ne fut plus qu'une forte plaquette. Son ami Jean Royère lui prêta la marque “la Phalange”, et un éditeur, M. Crès, consentit à prendre le volume en dépôt... En 1920, une version plus complète, avec les poèmes inédits et augmentés de ceux écrits au front sera publiée à la Renaissance du Livre. — "Louis Mandin est né le 14 avril 1872 : il vient à Paris, on le rencontre dans les milieux littéraires, attentif et timide. Mais il a déjà des amis, des admirateurs. Et Valette le prendra comme secrétaire de la rédaction au “Mercure de France”. La guerre de 1914 éclate. Un écrivain, à qui il répugnait de porter les armes pour la défense de son pays, lui reproche un livre de poèmes qui exaltait les combattants. Le lendemain, Mandin, cet homme de quarante-deux ans qui a craché le sang pendant toute sa jeunesse, se présente devant le conseil de révision et sollicite un engagement dans le service armé. On le repousse. Il va trouver un de ses amis, Guy Lavaud, alors attaché parlementaire du général Galliéni ministre de la Guerre. En vain son ami le supplie-t-il de mépriser une injure trop basse pour être relevée et lui rappelle-t-il sa faiblesse physique. De guerre lasse, il intervient et obtient l'incorporation de Mandin dans le service auxiliaire, étant bien spécifié que cela n'ira pas plus loin. Mais c'était mal connaître ce caractère. Persécuté, partout où il passa, par des camarades, eux aussi auxiliaires, et qu'offensait son entêtement à combattre, il devient mitrailleur à Verdun et traverse cet enfer dans une sorte d'exaltation joyeuse, priant que la mort choisît pour une cause sainte sa fragile dépouille, écrivant aussi des vers sous les obus et les feux des mitrailleuses..." (Anthologie des écrivains morts à la guerre 1939-1945, 1960)
Plon, 1920, pt in-8°, xiii-330 pp, 11 cartes hors texte, reliure demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs guillochés, pièces d'auteur et de titre basane noire, filets dorés et fleuron à froid (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, bon état
"... La Grande Guerre avait montré le rôle que les colonies pouvaient jouer dans la défense de la nation, mais, pour que celles-ci soient, de façon durable, un élément de cette politique, il fallait aller plus loin et, en particulier, faire en sorte que les ressortissants des territoires coloniaux se sentent véritablement concernés. C’est ce que devait exposer le général Mangin dans un ouvrage paru en 1920 et qui avait pour titre “Comment finit la guerre”. Dans ce livre, Mangin développe notamment deux idées principales. D’une part, il souligne la nécessité de considérer l’espace des territoires coloniaux et celui de la métropole comme une seule entité stratégique, dans une perspective qui annonce celle du général de Gaulle vingt ans plus tard. D’autre part, il insiste sur les réformes qu’il convient d’entreprendre si l’on veut que les peuples des territoires coloniaux participent à cette nouvelle conception de la défense nationale." (Bernard Mouralis, L’Afrique dans l’histoire de la France contemporaine : enjeux mémoriels et politiques, 2016)
Payot, 1935, in-8°, 212 pp, préface du général Gamelin, 4 pl. de photos hors texte, 12 croquis dans le texte, broché, bon état (Coll. de Mémoires, études et documents pour servir à l'histoire de la guerre mondiale)
Berger-Levrault, 1924, gr. in-8°, viii-612 pp, 12 reproductions photographiques, 37 cartes, croquis et graphiques hors texte, broché, bon état. Très rare
"L'auteur, qui est inspecteur à la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, entreprend de montrer dans tous ses détails la vie d'un réseau au cours de la dernière guerre. Des études ont déjà paru sur le rôle des chemins de fer français de 1914 à 1918, mais comme l'écrit l'auteur, « il est opportun de dire en particulier l'histoire du réseau de l'Est qui, directement ou indirectement, s'est trouvé engagé dans toutes les opérations. et cette histoire commence bien avant la guerre pour finir bien après la paix ». Avant la guerre, nous voyons comment les chemins de fer de l'Est se sont pliés aux exigences des divers plans de concentration, comment les ingénieurs de la Compagnie ont poursuivi leurs études en liaison avec l'état-major de l'armée. L'auteur envisage successivement la mise à exécution du plan XVII : transports de couverture, de mobilisation, de concentration, la protection des voies ferrées, les évacuations de la zone frontière. On connaît l'importance acquise par les gares régulatrices. Or, rien ne nous révèle mieux cette importance que de voir fonctionner dans ses détails la régulatrice de Troyes pendant l'offensive de Champagne en 1915, celle de Troyes et de Saint-Dizier lors des affaires de Verdun, celle de Connantre pendant l'offensive de l'Aisne en 1917 et pendant toutes les opérations de 1918. L'auteur étudie successivement les opérations de guerre et leur répercussion sur les mouvements du réseau, les transports américains, l'organisation des trains de permissionnaires, l'exploitation simultanée du trafic militaire et du service commercial. D'autres questions complètent cet ouvrage : les travaux militaires entrepris sur le réseau, soit pour réparer les destructions, soit pour améliorer les lignes au cours des hostilités ; l'entretien du matériel soumis à une usure considérable, l'approvisionnement en combustible. Il serait désirable qu'un travail de même nature nous soit donné sur le réseau du Nord. En attendant, l'histoire du réseau de l'Est nous fournit maints enseignements que l'auteur a fort bien mis en évidence et dont il importe de tirer profit." (Revue militaire française, 1924)
Flammarion, 1916, in-12, 288 pp, broché, dos lég. abîmé, bon état
Flammarion, 1925, in-12, xvi-356 pp, biblio, broché, bon état
Un des plus virulents réquisitoires sur les responsabilités de la France dans la guerre de 1914. L'ouvrage entend exonérer l’Allemagne de ses responsabilités dans le déclenchement de la Grande Guerre et veut prouver que les responsables en sont Poincaré (“Poincaré-la-Guerre”), Viviani, Bienvenu-Martin, etc. ; mais il conclut que la culpabilité de l'Autriche est accablante, et plus encore celle de l'Allemagne.
Seuil, 2013, gr. in-8°, 488 pp, notes, sources principales, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. L'Univers historique)
Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Apollinaire, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Ils ont été abondamment cités par les historiens pour rendre compte de l'expérience des tranchées. Nicolas Mariot les relit ici non comme des illustrations exemplaires de "la" guerre des soldats français, mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la guerre et celle de la grande majorité des combattants. L'auteur, sociologue et historien, traque dans les correspondances, carnets et autres témoignages toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. Car en témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de "camarades" ou de "leurs hommes", et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit. Une profonde remise en cause de la Grande Guerre comme creuset d'une osmose entre groupes sociaux.
P., Librairie du Progrès [Maurice Lachâtre], 1880, in-12, 176 pp, reliure demi-basane carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos frotté et épidermé, bon état. Edition originale
Cette « belle étude sur les journées de juin 1848 » (Jean Jaurès) a d'abord été publiée dans l'hebdomadaire "l’Égalité", le journal de Jules Guesde. Victor Marouck, mort en 1889, avait lutté contre le Second Empire, avant de devenir après la Commune un des premiers militants du socialisme nouveau, tournant le dos à la tradition du fouriérisme, et s'inspirant de doctrines allemandes. En 1877, il entra à la rédaction de "l'Egalité". Dans ce livre, publié en 1880, Marouck retrace les causes immédiates de l’émeute parisienne et fait le récit de son déroulement et de sa répression notamment en relatant le parcours de quelques-unes de ses nombreuses victimes. Dans son analyse de l'insurrection sociale de juin 1848, il refait, après bien d'autres, le récit du "Printemps de la fraternité", comme on a dit, mais en établissant de nombreux liens avec les événements, encore proches, de 1871. Il justifie le choix de l'aube de la Seconde République en ces termes : "De nombreux rapprochements seraient faciles à établir entre les journées de Juin 1848 et les journées de Mai 1871. Mais, à cet endroit, la plus grande réserve nous est commandée. Dire tout ce que nous pensons de mai 1871 est impossible. Les vainqueurs ne le permettraient pas".
Albin Michel, 1930, in-12, 317 pp, broché, bon état
Jean Martet (1886-1940) devient le secrétaire de Georges Clemenceau à partir de juillet 1915 et restera l'ami et le confident de celui-ci jusqu'à sa mort en 1929. — Clemenceau est mort. Celui qui a longtemps recueilli ses confidences, partagé ses réflexions et ses exaspérations, tente de faire le bilan de son oeuvre. Sous la forme de dialogues, il pése, à travers les réactions des admirateurs ou des détracteurs, "le pour et le contre" de son action, "d'une longue vie chargée de tant de choses." — "Le quatrième ouvrage consacré à Clemenceau par M. Jean Martet, son secrétaire. On n'y trouve pas des propos du Père-la-Victoire, mais une curieuse tentative de portrait selon la vox populi. Une cinquantaine de scènes à deux on plusieurs partenaires sont écrites de façon à marquer, chacune, un trait distinctif du caractère, de la vie complexe et contradictoire de Clemenceau, et à établir, en fin de compte, un type inoubliable de grandeur humaine. Des pages et des traits piquants ou émouvants." (Le Figaro)
Albin Michel, 1930, in-12, 317 pp, broché, bon état
Jean Martet (1886-1940) devient le secrétaire de Georges Clemenceau à partir de juillet 1915 et restera l'ami et le confident de celui-ci jusqu'à sa mort en 1929. — Un livre de conversations entre Clemenceau et son secrétaire depuis 1915 sur l'ingratitude des peuples envers les artisans de la victoire. Ce livre permet de découvrir, dans l'intimité, un Clemenceau combatif bien qu'agé de quatre-vingt-huit ans et finissant de rédiger l'ouvrage où il règle ses comptes: "Grandeurs et misères d'une victoire". — Georges Clemenceau, les appréciations communiquées par le « Père-la-Victoire» sur des hommes politiques, etc., par le secrétaire de Clemenceau après l'armistice. Par exemple sur Weygand, p. 108. "Clemenceau qui, lui, n'aimait guère Weygand et le lui prouva lors d'interventions du général au Conseil militaire allié de Versailles en 1918-1919, n'hésitait pas à pousser le portrait jusqu'à la caricature : « Laid, contrefait, torturé, mal foutu... Mais il est intelligent, et il a je ne sais quoi, une sorte de feu sombre...»" (Albert Duchesne) — "La mémoire de Jean Martet (1886-1940) restera attachée à celle de Clemenceau dont, il fut le secrétaire après l'armistice. Le Silence de M. Clemenceau, Le Tigre, La Mort du Tigre, volumes qui rassemblent des entretiens et des traits biographiques, constituent une précieuse contribution à l'Histoire." (Le Figaro, 14 fév. 1940)
Albin Michel, 1930, in-12, 317 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier alfa
Jean Martet (1886-1940) devient le secrétaire de Georges Clemenceau à partir de juillet 1915 et restera l'ami et le confident de celui-ci jusqu'à sa mort en 1929. — Un livre de conversations entre Clemenceau et son secrétaire depuis 1915 sur l'ingratitude des peuples envers les artisans de la victoire. Ce livre permet de découvrir, dans l'intimité, un Clemenceau combatif bien qu'agé de quatre-vingt-huit ans et finissant de rédiger l'ouvrage où il règle ses comptes: "Grandeurs et misères d'une victoire". — Georges Clemenceau, les appréciations communiquées par le « Père-la-Victoire» sur des hommes politiques, etc., par le secrétaire de Clemenceau après l'armistice. Par exemple sur Weygand, p. 108. "Clemenceau qui, lui, n'aimait guère Weygand et le lui prouva lors d'interventions du général au Conseil militaire allié de Versailles en 1918-1919, n'hésitait pas à pousser le portrait jusqu'à la caricature : « Laid, contrefait, torturé, mal foutu... Mais il est intelligent, et il a je ne sais quoi, une sorte de feu sombre...»" (Albert Duchesne) — "La mémoire de Jean Martet (1886-1940) restera attachée à celle de Clemenceau dont, il fut le secrétaire après l'armistice. Le Silence de M. Clemenceau, Le Tigre, La Mort du Tigre, volumes qui rassemblent des entretiens et des traits biographiques, constituent une précieuse contribution à l'Histoire." (Le Figaro, 14 fév. 1940)
Albin Michel, 1930, in-12, 317 pp, reliure demi-toile noire, pièce de titre basane havane, dos lisse avec fleuron, date et double filet dorés en queue, couv. et dos conservés (rel. de l'époque), papier lég. jauni, bon état
Jean Martet (1886-1940) devient le secrétaire de Georges Clemenceau à partir de juillet 1915 et restera l'ami et le confident de celui-ci jusqu'à sa mort en 1929. — Un livre de conversations entre Clemenceau et son secrétaire depuis 1915 sur l'ingratitude des peuples envers les artisans de la victoire. Ce livre permet de découvrir, dans l'intimité, un Clemenceau combatif bien qu'agé de quatre-vingt-huit ans et finissant de rédiger l'ouvrage où il règle ses comptes: "Grandeurs et misères d'une victoire". — Georges Clemenceau, les appréciations communiquées par le « Père-la-Victoire» sur des hommes politiques, etc., par le secrétaire de Clemenceau après l'armistice. Par exemple sur Weygand, p. 108. "Clemenceau qui, lui, n'aimait guère Weygand et le lui prouva lors d'interventions du général au Conseil militaire allié de Versailles en 1918-1919, n'hésitait pas à pousser le portrait jusqu'à la caricature : « Laid, contrefait, torturé, mal foutu... Mais il est intelligent, et il a je ne sais quoi, une sorte de feu sombre...»" (Albert Duchesne) — "La mémoire de Jean Martet (1886-1940) restera attachée à celle de Clemenceau dont, il fut le secrétaire après l'armistice. Le Silence de M. Clemenceau, Le Tigre, La Mort du Tigre, volumes qui rassemblent des entretiens et des traits biographiques, constituent une précieuse contribution à l'Histoire." (Le Figaro, 14 fév. 1940)
Albin Michel, 1929, in-12, 316 pp, broché, bon état
Jean Martet (1886-1940) devient le secrétaire de Georges Clemenceau à partir de juillet 1915 et restera l'ami et le confident de celui-ci jusqu'à sa mort en 1929. — "Ce second volume de confidences s'annonce d'abord comme devant avoir un tout autre caractère. M. Clemenceau y porte contre le caractère du Maréchal Foch de.graves accusations, d'une injustice criante, et qui touche au scandale. Mais bientôt le ton change : il y est surtout question d'art. La sévérité, la brutalité, l'injustice des jugements sont ici les mêmes ; mais cela choque moins, et il y a des pages touchantes sur Monet. Puis, de nouveau, le voici qui parle des généraux : voici un Weygand, par exemple, où la plus absurde caricature se mêle à un éloge chaleureux. Suivent des souvenirs sur son entretien de 1911 avec le prince Radolin, qui tuent une vieille légende. Et, de nouveau, des mots, des récriminations contre l'ingratitude des contemporains, une exécution sommaire de J. Ferry,. de Jaurès, d'autres hommes politiques, des souvenirs de jeunesse, de l'anticléricalisme, de l'antiféminisme, Bossuet traité de « salaud »... Cela devrait être assez décevant. Cela ne l'est pas, parce que c'est l'homme même. Il faut lire ces deux livres. Ils sont la meilleure préface aux Mémoires; ils aideront à les comprendre et à en faire la critique, puisqu'ils font mieux connaître l'homme, ses qualités et ses défauts, « la grandeur et les misères d'un vainqueur »." (G. Lestien, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930) — "La mémoire de Jean Martet (1886-1940) restera attachée à celle de Clemenceau dont, il fut le secrétaire après l'armistice. Le Silence de M. Clemenceau, Le Tigre, La Mort du Tigre, volumes qui rassemblent des entretiens et des traits biographiques, constituent une précieuse contribution à l'Histoire." (Le Figaro, 14 fév. 1940)
St-Michel de Maurienne, Editions 73 - La Croix blanche, 1989, gr. in-8°, 160 pp, 57 photos, gravures, cartes et fac-similés dans le texte, broché, couv. illustrée, pt mque en bordure du 1er plat, bon état
Saint-Dié (Vosges) ; Somme ; Belgique (Ypres, Saint-Eloi) ; Pas-de-Calais ; Secteur Vosges-Alsace (bataille du Reischakerkopf, février 1915). — Originaire de la Tarentaise, mobilisé et affecté comme téléphoniste, l'auteur à tenu un journal de son séjour au front, qui est mis en parallèle avec 73 des lettres envoyées à sa femme durant un an, avant qu'il ne soit démobilisé suite à une blessure crânienne par éclat d'obus. Ce qui est restitué est donc le quotidien vécu par un homme faisant son devoir de soldat sans manifester de zèle particulier, sa volonté régulièrement affichée étant de retrouver sa petite famille le plus rapidement possible.
DelPrado/Osprey Publishing, 2004, gr. in-8°, 95 pp, 84 photos, 8 cartes en couleurs, 3 illustrations en couleurs sur double page par Howard Gerrard, chronologie, biblio, couv. illustrée, bon état (Coll. Armées et batailles - Grandes batailles)
Plon, 1917, in-12, xii-270 pp, notes et documents, broché, broché, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
Ecrit en janvier 1915, publié en 1917. — L'Académie française a décerné, en 1916, un de ses prix Montyon au sous-lieutenant Henri Massis, du 66 bataillon de chasseurs à pied, blessé et cité à l'ordre du jour. — "(...) Mobilisé en août 1914 comme caporal au 3e BCP, Henri Massis reste 4 mois au dépôt avant de rejoindre son bataillon à Noulette, en Artois, le 20 décembre. Il est blessé 26 jours après et évacué le 14 janvier 1915. Guéri, il est affecté comme sous-lieutenant au 26e BCP le 27 juin., puis passe au 66e BCP. Il est évacué pour maladie le 25 septembre et c'est la fin de sa campagne dans l'intanterie des tranchées. Depuis la guerre, Henri Massis est rédacteur en chef de la “Revue universelle”..." (Jean-Norton Cru, Témoins)