8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 France-Empire, 1997, gr. in-8°, 223 pp, préface de Philippe Franchini, 8 pl. de photos hors texte, index des personnes citées, broché, couv. illustrée, bon état
Indochine, octobre 1950. Au nord du pays, la Chine de Mao tend la main au "parti de l'Indépendance vietnamienne" d'Hô Chi Minh. Devant la menace, le commandement français décide d'évacuer les postes les plus exposés bordant la frontière. De violents combats s'engagent. En quinze jours, la moitié des soldats français mourra. Les autres prendront le chemin des camps... où les deux tiers succomberont. Quelques-uns, miraculeusement, résisteront à la faim, à la maladie, à la nature hostile, à l'ambiance avilissante, à la perfidie des commissaires politiques. Amédée Thévenet est de ceux-là. Sans ressentiment, il raconte son histoire et celle de ses compagnons d'infortune. Il témoigne pour ceux qui ne sont pas revenus, il témoigne pour que l'on sache quelles ont été leurs souffrances. Un livre poignant qui fait appel à l'émotion la plus pure.
Fayard, 1973, in-8°, 421 pp, traduit de l'américain, préface d'Annie Kriegel, biblio, index, cart. éditeur, bon état (Coll. L'Histoire sans frontières)
Seuil, 1968, in-8°, 278 pp, broché, bon état (Coll. Combats)
Les évènements décrits à chaud par un témoin privilégié. — "Depuis le début de l'année, le monde suit avec attention, inquiétude et espoir, le processus de libéralisation tchécoslovaque. Des dates mémorables resurgissent : 1938, Munich ; 1948, le coup de Prague ; 1956, Budapest. La présence des troupes soviétiques, les menaces voilées d'intervention, la lettre des PC réunis à Varsovie, un début de campagne d'intoxication, la dénonciation de « contre-révolutionnaires » et autres brebis galeuses à sacrifier, le soutien apporté aux ex-dirigeants staliniens rejetés par la population toute entière, ont pu faire craindre le pire en dépit de l'opposition ou des réserves de nombreux « partis-frères » et de la fermeté des nouveaux responsables du PC tchécoslovaque. Mais de cette lutte contre la terreur, la sclérose, la dictature bureaucratique – outre ce qu'elle a de commun avec les combats actuels contre toutes formes d'abus de pouvoir et de « violence institutionalisée » – cette lutte ne met-elle pas en question le dogme même du centralisme démocratique, le règne du parti unique ? Entre une contestation contagieuse et la répression, y-a-t-il place pour une évolution pacifique à l'intérieur de ce qu'on ne peut déjà plus appeler le « bloc » communiste ? Voici, pour comprendre ce printemps de Prague et de Bratislava, les principaux documents de la renaissance tchécoslovaque : depuis les sombres éphémérides de l'ère Novotny jusqu'aux fameux Deux mille Mots – anthologie politique d'une nation débâillonnée." (4e de couverture) — "Ce livre est d'abord un recueil de documents : textes officiels, rapports d'hommes politiques, prises de position d'intellectuels, témoignages divers, etc. Mais c'est aussi une analyse, dans son contexte historique, de la genèse de la crise tchécoslovaque du printemps 1968. L'auteur voit essentiellement dans cette crise une crise du Parti, « de sa politique et de ses hautes instances », qui trouve son origine dans « les crimes judiciaires et policiers des années cinquante qui se sont déroulés en filigrane tout au long de l'histoire du P.C. tchécoslovaque de ces quinze dernières années, marquant toutes les luttes entre l'aile libérale du parti et ses éléments staliniens » (p. 8)." (Revue française de science politique, 1970)
Seuil, 2009, in-8°, 394 pp, index, broché, bon état
Editions de Minuit, 1961, in-12, 177 pp, broché, couv. lég. piquée, bon état (Coll. Documents)
Ethnologue, résistante déportée à Ravensbrück, Grand Croix de la Légion d’honneur. Dans ces pages, publiées en partie pendant la guerre d'Algérie, l'auteur analyse les problèmes d'un grand pays rural que sa démographie oblige à devenir citadin.Quarante-cinq ans plus tard, la population algérienne a triplé comme prévu...
Julliard, 1969, in-8°, 556 pp, 8 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette, bon état
Le récit de l'itinéraire personnel et politique de l'auteur. Ouvrier ajusteur et marin, Charles Tillon participa aux mutineries de la mer Noire en 1919, fut condamné à cinq ans de travaux forcés au Maroc, puis milita dans les rangs du Parti Communiste. Il suivit André Marty dans les rangs des Brigades Internationales en Espagne pendant la guerre civile. Pendant la guerre, Charles Tillon devint le commandant en chef des Francs-Tireurs et Partisans. Il sera ensuite ministre du général de Gaulle à la Libération, puis exclu du PCF en 1970... — "Déjà auteur d'une histoire passionnée des F.T.P. où il ne ménageait pas ses critiques à l'égard de la direction du Parti communiste, l'ancien président du comité militaire national des .F.T.P. n'a pas voulu retracer les péripéties de sa vie de militant et de responsable communiste ; tout au plus évoque-t-il brièvement, en ouvrant son récit, les épreuves qui la marquèrent dans les dernières années. C'est à la source qu'il a voulu remonter, à ses années d'enfance et d'adolescence bretonne ainsi qu'à un fait révolutionnaire : le mouvement de révolte que, quartier-maître âgé de 21 ans, il fut un de ceux à animer à bord du Guichen, en juin 1919 devant Itea, dans le golfe de Corinthe. « Ce livre avide de liberté raconte donc avant tout l'aventure d'une jeunesse révoltée » (p. 12). C'est cet esprit de liberté, de révolte qui traverse le livre et lui donne chaleur et jeunesse. Et le militant Ch. Tillon a trouvé, pour parler de ces années, un style ample constamment soutenu, un bonheur d'écrire, un ton où se mêlent émotion, lyrisme, indignation. Ii déroule ainsi le fil de ses souvenirs, une prime enfance dans la campagne bretonne, où la lutte entre les Bleus et les Blancs revêt toujours une certaine intensité, une dure enfance à Rennes, ses années de formation, le métier d'ajusteur appris à l'Ecole d'Industrie, le travail à l'Arsenal, l'adhésion à la CGT, l'engagement dans la marine comme mécanicien lorsque sa classe est appelée en 1916. Certaines pages sont traitées avec souffle : songeons à la description de la mobilisation à Rennes. Ce souffle, Ch. Tillon le retrouve naturellement pour évoquer l'aven-ture du Guichen employé au transport des troupes de Toulon à Salonique en pleine guerre sous-marine ; puis à partir de 1919 faisant le va-et-vient entre Tarente et Itea pour transporter les troupes coloniales envoyées en Russie du Sud. Toute cette partie du livre est passionnante : évocation de la guerre en Méditerranée en 1917-18, de l'état d'esprit des marins privés de nouvelles (mais à qui parviennent de temps en temps des journaux, comme la 'Vague' de Brizon), du fossé qui sépare les marins d'officiers dont la majorité n'est pas républicaine (on lira le récit ironique que fait l'auteur sur la visite de Delphes en compagnie d'un officier méprisant). Témoignage sur la façon étroite dont est appliquée la discipline (le commandant, après voir fait retarder le plus possible l'annonce de l'armistice du 11 novembre, refusa toute mesure exceptionnelle). On sent poindre dans le récit la révolte jusqu'au moment où celle-ci éclate un jour de juin 1919. D'abord protestation contre le refus du commandant, désireux de prolonger ses états de service, de rentrer en France, protestation contre les conditions d'une guerre qui se poursuit, la révolte des marins du Guichen prit, à la suite de celle des marins de la mer Noire, un sens révolutionnaire : « C'était d'abord contre l'interminable saignée et sur le fond de haine qu'elle mûrissait, que tous ceux qui, sur le Guichen, ne connaissaient que de nom la révolution russe avaient voulu instinctivement se rebeller. Mais notre refus, porté à son point extrême, nous solidarisait avec une révolution en danger » (p. 330). La dernière partie du livre raconte le procès qui fut fait aux principaux révoltés à Brest, devant un tribunal militaire, et les cinq années de travaux publics que l'auteur accomplit en France et au Maroc." (Nicole Racine, Le Mouvement social, 1970)
Mazarine, 1981, in-8°, 245 pp, broché, bon état
P., Pierre Horay, 1973, in-4°, 364 pp, abondamment illustrée de reproductions en noir et en couleurs d'œuvres de Tinguely peintre et sculpteur, l'un des tenants du cinétisme en art, reliure pleine toile crème de l'éditeur en forme de mallette illustrée en couleurs par Tinguely, avec rabat supérieur, fermoir métallique, et poignée de valise, bon état. L'exemplaire est bien complet d'UN DESSIN ORIGINAL, SIGNE PAR JEAN TINGUELY. Au verso un certificat indique : “ Peinture exécutée en collaboration avec [la machine à dessin] « Méta-matic n° 8 » de Tinguely... le 14.1.73 à Stockholm ”. Ce dessin, signé par Tinguely, pouvant se détacher facilement grâce à un pointillé perforé, manque souvent. La valisette illustrée en couleurs par l'artiste est parfaitement conservée
Edition originale en français de ce livre-objet conçu par Pontus Hultén. Monographie de référence sur l'œuvre de Tinguely et livre-objet original créé par l'artiste. L'édition est présentée sous la forme d'une petite valise (avec poignée et fermoir) et est accompagnée de la "peinture exécutée en collaboration avec "meta-matic n° 8" de Tinguely" signée et datée par Jean Tinguely. Exemplaire bien complet du 33 tours "Sounds belongings to Pontus Hultén's book on Jean Tinguely's work, Méta".
Laffont, 1976, gr. in-8°, 231 pp, broché, bon état (Coll. Le temps des révélations)
Comment après le massacre des Jeux olympiques de Munich, les agents secrets israéliens traquent dans le monde entier les hommes de Septembre Noir.
Plon, 1930, in-8°, v-520 pp, 32 gravures et 8 cartes hors texte, reliure demi-percaline bleu-pétrole, dos lisse, pièce de titre basane carmin, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
Parmi les conditions de l’Armistice était “l’évacuation des pays de la rive gauche du Rhin” qui “seront administrés par les autorités locales sous le contrôle des Alliés et des Etats-Unis.” Peu avait été écrit en France sur cette période, qui dura jusqu’en 1930. Paul Tirard fut Président de la Haute Commission interalliée des Territoires rhénans pendant cette occupation. — "Au lendemain d’une victoire qui nous avait coûté fort cher, nous avons cru devoir occuper la Rhénanie. L’Allemagne ne cherchait-elle pas manifestement à se dérober ? Les attaques dont nous n’avons pas cessé d’être l’objet n’ont pas facilité les rapprochements désirés. Les Allemands étaient si convaincus qu’ils étaient invincibles, qu’ils n’ont pu accepter le sentiment de la défaite. Nous avons cependant cherché, pendant notre présence dans la région rhénane, à faire œuvre utile. L’occupation était une garantie de la mise en œuvre du traité de Versailles. Mais ce traité était dénoncé comme un crime. Les Allemands n’ont pas cessé de chercher à le détruire. M. Paul Tirard dont la tâche a été difficile, a voulu montrer ce que nous avons fait. Notre œuvre n’a pas été seulement une action politique et militaire, elle a été aussi économique, intellectuelle, financière et sociale. Elle a été poursuivie au milieu de conflits où s’affrontaient plusieurs Etats y compris les Etats-Unis, aussi a-t-elle dû passer par des phases diverses. Elle a été aussi en relation étroite avec toute l’histoire politique des dernières années. Après avoir rappelé les rapports de la France avec la Rhénanie depuis 1789 et montré notamment les conséquences des traités de 1815, M. Tirard explique ce que fut la tâche de la Haute-Commission, et donne des détails caractéristiques sur les résistances (occultes le plus souvent) des autorités allemandes. Celles-ci multipliaient les circulaires confidentielles pour exciter les populations contre nous et empêcher les contrôles. Tout fut mis en œuvre pour nous gêner, et jamais cependant l’état de siège ne fut proclamé. M. Tirard montre combien il fut malaisé de concilier, car elles étaient dissemblables, les conceptions juridiques des Anglais, des Belges, et des Américains. Elles étaient bien différentes aussi, les idées des Rhénans eux-mêmes, celles par exemple de Dorten et de Smeets, pour ne citer que les deux plus connus. Je n’oublierai jamais les conversations que j’ai eues avec l’un et avec l’autre, et les impressions que j’ai recueillies quand on a cherché à organiser une République rhénane. La période de la Ruhr a été une phase critique des alternances entre la politique française et la politique interalliée. Les accords de Londres, l’adoption du plan Dawes, les accords de Locarno, ont modifié gravement notre politique rhénane. Ils ont en fait rendu la politique de rapprochement plus difficile. J’ai pu à ce moment, me rendre compte à Berlin même, de nos erreurs et de nos illusions. Les chapitres consacrés à l’évacuation finale sont également intéressants. Le livre de M. Tirard n’a pas seulement une grande importance historique. Il aide aussi les lecteurs à mieux comprendre quelques-unes des causes du malaise actuel de l’Europe." (Georges Blondel, Revue internationale de l'enseignement, 1931)
P., “La France active”, 1932, in-8°, 64 pp, broché, bon état
Le gouverneur Juvanon, ancien gouverneur de la Guyane et de Saint-Pierre-et-Miquelon, fut nommé gouverneur de l’Inde française en mars 1930. Incompétent, il bouleversa toute l’administration de la colonie à des fins exclusivement électorales.
Wellingborough, Patrick Stephens, 1987, in-8°, 160 pp, 123 photos, index, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
Aucun autre navire, aucune autre tragédie maritime, n'exercent plus de fascination que le Titanic. Cent ans après le naufrage le plus célèbre de tout les temps, deux spécialistes présentent un récit clair du désastre. Le mythe et la légende ont longtemps fait partie de l'histoire. Les auteurs discutent les nombreuses idées fausses qui se sont développées au fil des ans concernant le bateau, les passagers et le naufrage...
Nagel, 1981, gr. in-8°, 222 pp, avant propos de Stefan Andrei, ministre des Affaires étrangères de la République socialiste de Roumanie, photographies, biblio, broché, bon état
Choix de texte significatifs pour la pensée politique et l'action diplomatique de l'ancien ministre roumain des Affaires Etrangères pendant l'entre-deux-guerres.
Albin Michel, 1976, gr. in-8°, 410 pp, 6 documents en fac-similé, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Le temps est aux mémoires. J.-L. T.-V. a décidé d'écrire les siens. L'entreprise en valait la peine de la part d'un homme qui, au coeur des combats politiques des quarante dernières années, n'a pas ménagé sa voix pour la cause qu'il défendait. Le livre est plutôt une suite de saynètes dans lesquelles le héros s'est illustré, parsemée de larges citations de ses plaidoiries et de ses interventions au Parlement. Intercalées entre l'évocation de ses riches heures et diverses victoires, quelques considérations sur le monde qui manifestent plus la crispation que la nostalgie, plus la colère que l'espérance (voir notamment pp. 68, 117, 188, 262, etc.). Quelques révélations aussi, que l'on pourra lire avec humour : J.-L. T.-V. nous apprend que depuis 1928 le PCF a dirigé de jeunes communistes vers le sacerdoce catholique afin d'y poursuivre un travail habile de désagrégation à l'intérieur de l'Eglise. Certains, ayant gravi les échelons de la hiérarchie, étaient déjà évêques en 1955. Ainsi s'expliquerait le dernier concile et l'aggiornamento sacrilège : le Kremlin a pénétré le Vatican et est ainsi parvenu à disloquer en dix ans ce qui avait duré vingt siècles. Deuxième révélation moins épouvantable : lors de l'enlèvement de la dépouille du Maréchal Pétain à l'île d'Yeu en janvier 1973, l'estafette contenant le cercueil « a pris soin de passer place de l'Etoile et de descendre les Champs Elysées que l'illustre défunt avait parcourus, à la tête de l'armée française, le 14 juillet 1919, sur son cheval blanc ». Des manifestations des années 20 devant la statue de Jeanne d'Arc au dérisoire défilé de l'estafette en 1973, ce livre incite à s'interroger sur l'étonnant itinéraire d'une famille politique qui avait sans doute trop épousé un monde pour pouvoir changer avec lui." (Revue française de science politique, 1977) — "Les mémoires de Me Tixier-Vignancour ne sont pas un témoignage ordinaire. Ecrits avec talent, ils émanent d'un homme qui a vécu en acteur les événements politiques des quarante dernières années. Avant la Seconde Guerre mondiale, dans les bagarres du Quartier latin. Le 6 février 1934, sur la place de la Concorde. En 1936, contre le Front populaire. En 1938, pour les accords de Munich. En 1939, contre la déclaration de guerre. En 1940, comme combattant puis, jusqu'en mai 1941, aux côtés du Maréchal Pétain. Après la Libération, comme l'un des porte-parole les plus incisifs d'une droite traditionaliste que les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale avaient pratiquement décimée. Au moment de la guerre d'Algérie, comme l'un des partisans les plus déterminés de la présence française. En 1958 et dans les années suivantes, puis en 1965, opposant inconditionnel au général de Gaulle. Sur ces années décisives, Me Tixier-Vignancour apporte une moisson d'informations et de révélations qui ne manqueront pas de provoquer commentaires et polémiques. Enraciné dans ses choix et ses convictions, croisant le fer, il conserve néanmoins à cet ouvrage le ton élevé qui consacre les vrais mémorialistes. Avocat que le bâtonnier Jacques Charpentier a désigné comme l'un des plus prestigieux de sa génération, il plaide avec fougue et précision ses dossiers. Nul ne saurait y être indifférent : il s'agit de notre propre histoire." (4e de couverture).
Salvator, 2018, in-8°, 386 pp, traduit de l'anglais, préface de Robert Paxton, annexes, ouvrages cités, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au cours du concile Vatican II, la déclaration Nostra Aetate a radicalement changé le regard que l'Eglise catholique portait sur les religions non chrétiennes et sur le judaïsme en particulier, en refusant de manière explicite l'antisémitisme. L'historien français juif Jules Isaac (1877-1963) ne fut pas pour rien dans cette évolution décisive. Retracé par Norman Tobias, juriste et historien canadien, son parcours force l'admiration : engagé aux côtés de Charles Péguy pour la défense du capitaine Dreyfus, professeur connu de tous les Français pour son manuel d'histoire, le fameux Malet-Isaac, il sera chassé de l'enseignement du fait des lois raciales du régime de Vichy et devra vivre dans la clandestinité après l'arrestation des siens par la Gestapo. Auteur remarqué du livre Jésus et Israël, Jules Isaac va mener ensuite un inlassable combat pour que l'Eglise renonce à l'antisémitisme, cet "enseignement du mépris" qui le révolte. Son engagement et son amitié avec le pape Jean XXIII feront beaucoup pour cette conversion des mentalités. Comme le souligne Robert O. Paxton : "Cette réforme profonde, dont Jules Isaac fut l'un des principaux instigateurs, est le point final vers lequel, comme Norman Tobias le démontre avec conviction et admiration, Jules Isaac dirigea l'oeuvre de sa vie à partir de 1942." Cet homme juste a représenté en notre temps la conscience juive de l'Eglise.
Seuil, 1988, in-8°, 288 pp, cartes, broché, bon état (Coll. L'histoire immédiate)
"Pour bien faire comprendre ce que la France a de nouveau, E. Todd consacre l'essentiel de son ouvrage à rendre manifeste ce qu'elle avait, et conserve, de quasiment immuable. Il discerne dans l'espace français - quitte à raffiner par la suite - deux grandes sections définies respectivement par la famille souche, autoritaire et inégalitaire (le Sud-Ouest plus le Nord et l'Est) et la famille nucléaire, libérale et égalitaire. Le merveilleux du livre est qu'à partir de cette bipartition fondamentale, à peu près toute l'histoire de France s'aligne selon le quarroyage ainsi défini d'une France périphérique et d'une zone centrale autour de Paris. Celle-ci est du reste définie en creux, le modèle fort étant celui de la famille souche, porteuse d'avancées culturelles et d'une puissance structurante bien supérieure, mais que les circonstances ont placée, de la croisade contre les Albigeois jusqu'à la Révolution française, sous le boisseau de l'autre. Une foule de cartes est présentée à l'appui des démonstrations ingénieuses de l'auteur." (Philippe Ratte, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1988)
Laffont, 1977, in-8°, 487 pp, biblio, reliure demi-basane carmin, dos à 5 faux-nerfs, couv. conservées, bon état
"Près de cinq cents pages serrées, c'est là une biographie abondante, ambitieuse aussi, puisqu'O. T. a voulu écrire l'histoire impartiale et objective de l'actuel président de la République. S'il échappe au piège de l'hagiographie, O. T. tombe cependant parfois dans celui de l'anecdote, voire du potin. Beaucoup d'informations, mais un style désinvolte, souvent irritant." (Revue française de science politique, 1979)
Grasset, 1983, in-8°, 218 pp, broché, bon état, envoi a.s.
"Monsieur le Président, électeur du PS en 1981, j'ai aujourd'hui une légère gueule de bois. Encore sympathisant en 1983, je suis souvent déçu, parfois abasourdi... Je vais dire tout haut ce que beaucoup de vos électeurs murmurent." Sous la forme d'une lettre à François Mitterrand, pour lequel il ne dissimule pas son estime, Olivier Todd, sans hargne et sans complaisance, examine les promesses, les réalisations, les échecs et le style de "la gauche" au pouvoir. Les mesures sociales et économiques sont-elles aberrantes, comme l'affirme "la droite" ? Les relations extérieures seraient-elles la grande réussite de ce septennat ? La présence des communistes au gouvernement, habileté ou danger ? Comment vit ou survit la télévision, notre "malade nationale" ? Mitterrand est-il socialiste ? Gaullien ? Fidèle à lui-même ? Après les élections municipales, au-delà du manichéisme à la mode, en parlant franc, Olivier Todd répond à ces questions.
Seuil, 2002, in-8°, 398 pp, biblio, discret C. de bibl. Très bon état
Pygmalion, 1986-1987, 2 vol. gr. in-8°, 509 et 503 pp, 64 pl. de photos hors texte, sources, glossaire, index, brochés, état correct
Tome I : 20 avril 1889 - Octobre 1938 ; Tome II : Novembre 1938 - 30 avril 1945. — Considérée comme un classique, cette monumentale biographie d'Adolf Hitler, fondée sur des témoignages directs et des recherches approfondies (interview de la soeur d'Hitler, dossier de l'US Army Counter-Intelligence Command), révèle des détails saisissants sur sa vie privée. Elle a fait l'unanimité de la critique internationale.
Laffont, 1983, fort in-8°, xiv-974 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
Considérée comme un classique, cette monumentale biographie d'Adolf Hitler, fondée sur des témoignages directs et des recherches approfondies (interview de la sœur d'Hitler, dossier de l'US Army Counter-Intelligence Command), révèle des détails saisissants sur sa vie privée. Elle a fait l'unanimité de la critique internationale. — "Adolf Hitler a bouleversé plus que personne le XXe siècle. Nul autre de nos contemporains n'a brisé autant d'existences, suscité autant de haine. Ce n'est que ces dernières années que ceux qui l'ont connu personnellement ont accepté – ou été en mesure – de parler de lui en toute liberté. John Toland a basé cette biographie monumentale sur leurs témoignages directs et des recherches approfondies comprenant un grand nombre de sources jusqu'alors inconnues ou inaccessibles : les dossiers de l'U.S. Army Counter-Intelligence Command, comprenant l'interview de la soeur de Hitler, Paula – des documents inédits des Archives nationales tels qu'un rapport psychiatrique secret sur Hitler, daté de 1918 – des documents inédits des Archives gouvernementales britanniques – la correspondance Goering-Negrelli de 1924-1925, récemment découverte, qui jette une lumière nouvelle sur les relations entre le nazisme et le fascisme – les discours secrets de Himmler – des journaux, notes et mémoires inédits comprenant les souvenirs si révélateurs de Traudl Junge, la plus jeune secrétaire de Hitler. Avec un sens magistral de l'Histoire, John Toland présente Hitler dans le contexte de l'époque qui l'a formé. La figure qui émerge de ces pages est à bien des égards plus effrayante que sa traditionnelle caricature démoniaque, car Toland a donné au démon un visage humain. Ce livre démasque de nombreux mensonges, redresse maintes distorsions. Il contient aussi des révélations saisissantes et des détails inconnus jusqu'ici sur la vie privée de Hitler. Il propose enfin de nouvelles perspectives, les plus plausibles, sur beaucoup d'événements connus. Mais le plus remarquable, c'est que John Toland a donné forme et signification à la grande abondance de détails et de précisions ici rassemblés." — "Ouvrage extraordinairement brillant de biographie, d'histoire militaire, sociale et politique, il peut être considéré comme le livre définitif sur Adolf Hitler." (The National Observer) — "Le livre capital qu'il faut lire si l'on veut en savoir davantage sur Hitler ou la guerre en Europe". (Newsweek) — Outre sa biographie d'Hitler, John Toland (1912-2004) a publié plusieurs livres sur la Seconde Guerre mondiale qui sont autant de classiques, en particulier "Les 100 derniers jours : 27 janvier-8 mai 1945" et "L'Empire du Soleil-Levant : gloire et chute, 1936-1945" qui a reçu le prix Pulitzer.
Pygmalion, 1978, gr. in-8°, 503 pp, 32 pl. de photos hors texte, sources, glossaire, index, broché, état correct
Tome II seul (sur 2). — "Adolf Hitler a bouleversé plus que personne le XXe siècle. Nul autre de nos contemporains n'a brisé autant d'existences, suscité autant de haine. Ce n'est que ces dernières années que ceux qui l'ont connu personnellement ont accepté – ou été en mesure – de parler de lui en toute liberté. John Toland a basé cette biographie monumentale sur leurs témoignages directs et des recherches approfondies comprenant un grand nombre de sources jusqu'alors inconnues ou inaccessibles : les dossiers de l'U.S. Army Counter-Intelligence Command, comprenant l'interview de la soeur de Hitler, Paula – des documents inédits des Archives nationales tels qu'un rapport psychiatrique secret sur Hitler, daté de 1918 – des documents inédits des Archives gouvernementales britanniques – la correspondance Goering-Negrelli de 1924-1925, récemment découverte, qui jette une lumière nouvelle sur les relations entre le nazisme et le fascisme – les discours secrets de Himmler – des journaux, notes et mémoires inédits comprenant les souvenirs si révélateurs de Traudl Junge, la plus jeune secrétaire de Hitler. Avec un sens magistral de l'Histoire, John Toland présente Hitler dans le contexte de l'époque qui l'a formé. La figure qui émerge de ces pages est à bien des égards plus effrayante que sa traditionnelle caricature démoniaque, car Toland a donné au démon un visage humain. Ce livre démasque de nombreux mensonges, redresse maintes distorsions. Il contient aussi des révélations saisissantes et des détails inconnus jusqu'ici sur la vie privée de Hitler. Il propose enfin de nouvelles perspectives, les plus plausibles, sur beaucoup d'événements connus. Mais le plus remarquable, c'est que John Toland a donné forme et signification à la grande abondance de détails et de précisions ici rassemblés." — "Ouvrage extraordinairement brillant de biographie, d'histoire militaire, sociale et politique, il peut être considéré comme le livre définitif sur Adolf Hitler." (The National Observer)
Calmann-Lévy, 1966, in-8°, 354 pp, 12 pl. de photos hors texte, une carte dépliante hors texte de la vague criminelle au Midwest en 1933-1934, broché, couv. à rabats, bon état
P., Del Duca, 1958, in-8°, 246 pp, préface de Gaston Monnerville, broché, état correct
"Texte des vingt-deux causeries radiophoniques consacrées par Me H. T. aux personnages « qui, par leurs qualités humaines ou par le rôle qu'ils ont tenu, ne (peuvent) être indifférents à personne » (de Clemenceau à de Gaulle en passant par Moro-Giafferri, Roosevelt, Painlevé, Tardieu, Poincaré, Einstein, Chariot, Raimu, Colette, Léon Blum, etc.)" (Revue française de science politique, 1958) — Evocations de Henri-Robert, Campinchi, Moro-Giafferri, Roosevelt, Charles Humbert, Macia, Painlevé, Monzie, Sarah Bernhardt, Réjane, Tardieu, Mandel, Carco, Kessel, Poincaré, Einstein, Anatole France, Caillaux, Malvy, Lucien Guitry, De Max, Coquelin, Raimu, Charlot, Jaurès, Briand, Colette, la comtesse de Noailles, le général Leclerc, Herriot, Léon Blum, Paul Fort, Jean Moréas, Catulle Mendès, Jean Richepin, Courteline, Yves Mirande, Alfred Capus, Georges Feydeau, Laurent Tailhade, Léon Daudet, Maurice Donnay, Porto-Riche, Henry Bernstein, Henri Bataille, Tristan Bernard, de Flers et Caillavet, etc.
New York, Brentano's, 1943, in-12, 311 pp, broché, état correct
Première édition en langue française de cette biographie très critique de Pierre Laval. L'édition originale en anglais : "Pierre Laval", date de 1941 (New York, Oxford University Press). Par Henry Torrès (1891-1966), célèbre avocat, puis député et sénateur. Figure emblématique de la gauche, il est connu pour avoir, entre autres, défendu en 1927 Samuel Schwartzbard, assassin de Simon Petlioura, socialiste et indépendantiste ukrainien responsable de nombreux pogroms. Dans les années 1920, il défend nombre d'anarchistes telle que Germaine Berton, en 1923, dont il obtient l'acquittement à l'issue de son procès pour l'assassinat, qu'elle avait reconnu, du responsable monarchiste de l'Action française, Marius Plateau. En 1924 il défend l'anarchiste italien Ernesto Bonomini, assassin de Nicola Bonservizi l'un des représentants du fascisme italien en France. Et en 1927 il fait libérer, avec le soutien de Louis Lecoin et Sébastien Faure, les anarchistes Francisco Ascaso Abadia, Buenaventura Durruti et Gregorio Jover...