8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Delagrave, s.d. (1915), fort in-12, xxix-344 pp, biblio, index, broché, couv. défraîchie et lég. abîmée, dos scotché, intérieur propre (Coll. Bibliothèque d'histoire et de politique)
Prix Drouyn de Lhuys, Académie des sciences morales et politiques. Table : L'Italie et la France (1871-1876). L'Italie et l'Autriche (1876-1881). La conclusion de la Triple-Alliance (1881-1887). L'apogée de la Triple-Alliance (1887-1898). Le déclin de la Triple-Alliance (1898-1911). Le relèvement économique (1898-1911). La fin de la Triple-Alliance (1911-1915).
Delagrave, s.d. (1915), fort in-12, xxix-344 pp, biblio, index, broché, manque le tiers supérieur du 1er plat de couv., sinon ex. non coupé, bon état, envoi a.s. (Coll. Bibliothèque d'histoire et de politique)
Prix Drouyn de Lhuys, Académie des sciences morales et politiques. Table : L'Italie et la France (1871-1876). L'Italie et l'Autriche (1876-1881). La conclusion de la Triple-Alliance (1881-1887). L'apogée de la Triple-Alliance (1887-1898). Le déclin de la Triple-Alliance (1898-1911). Le relèvement économique (1898-1911). La fin de la Triple-Alliance (1911-1915).
P., Spes, 1939, in-12, 147 pp, notes, broché, bon état
Récit d'un voyage en Palestine en 1936, par l'historien et journaliste René Pinon (1870-1958), spécialiste des questions diplomatiques et coloniales à la “Revue des Deux Mondes”. — "L'Eau Vive : c'est le titre qu'a donné M. René Pinon, au volume d'Impressions de voyage qu'il vient de publier. M. René Pinon a accompli son voyage en Terre Sainte. Il a vu Jérusalem, la Sion où souffnt l'Homme-Dieu. Il a contemplé les belles eaux de la Judée et les eaux vives du Liban, qui hantent l'imagination des Hébreux, habitants d'un pays semi-désertique où l'eau est rare... Les souvenirs bibliques se lèvent en foule, dans cette Terre-Sainte, devant les yeux du voyageur. A Jérusalem, le drame du Golgotha hante l'esprit ; les pierres l'évoquent ; le paysage le reflète ; l'histoire le redit. En tournant les pages du livre de M. René Pinon. vous suivrez le voyageur partout où jaillit l'eau vive : la piscine de Siloë, à la fontaine de Gihon ; près du rocher de l'Horeb et sur les rives du Jourdain ; à Béthanie, où le Christ ressuscita Lazare, à Jéricho. la ville des ollves : près de la margelle du puits de Jacob, où saint Jean situe le dialogue si riche de substance et de promesses entre Jésus et la Samaritaine ; à Nazareth et dans cette Galilée où le Verbe s'est fait chair, à Nefr-Kenna, le Cana de l'Evangile, où Jésus changea l'eau en vin ; sur les bords du lac de Tlbériade enfin, lieu propice entre tous à la méditation." (L'Ouest-Eclair, 13 juillet 1939)
P., Compagnonnage, 1965, in-12, 138 pp, broché, bon état
Pièce de théâtre sur l'Allemagne nazie par André Piot (1894-1974), ancien combattant, paysan et poète de la guerre 1914-1918. La nuit des Longs Couteaux est l'expression généralement utilisée pour faire référence aux assassinats perpétrés par les nazis en Allemagne, au sein même de leur mouvement, entre le vendredi 29 juin et le lundi 2 juillet 1934, et plus spécifiquement pendant la première nuit, du 29 au 30 juin 1934.
Verviers, André Gérard, 1975, in-8°, 460 pp, broché, couv. à rabats, bon état
Fils d'Henri Pirenne, auteur des "Grands courants de l'Histoire universelle", Jacques Pirenne fut le secrétaire de Léopold III après la guerre.
PUF, 1967, gr. in-8°, viii-92 pp, préface de G.-E. Lavau, biblio, broché, bon état (Travaux et recherches de la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris. Série Science politique, 11)
"Rigoureusement construit, bien écrit, ce livre est le fruit d'une étude menée avec une objectivité d'autant plus louable que l'auteur ne partage aucunement les idées de B. de J. Les éclaircissements apportés sur la pensée politique de ce dernier, à travers les deux thèmes complémentaires de l'autorité et de la liberté, méritent toute l'attention du lecteur. C'est en effet cette double approche qui permet de saisir, par delà d'apparentes contradictions, la véritable logique d'une oeuvre. E. P. montre la réciprocité et l'antinomie des deux exigences de l'auteur – liberté et autorité – pour mettre ensuite en lumière la doctrine même de B. de J. : la liberté concertée." (Revue française de science politique, 1969)
Julliard, 1955, pt in-8°, 296 pp, un portrait de Anoutia Pitoëff, dessin de Pablo Picasso, en frontispice, 12 pl. de photos hors texte, broché, liste des auteurs joués par Georges Pitoeff en Russie, en Suisse et à Paris in fine, couv. illustrée à rabats, bon état
Vie de Ludmilla et de Georges Pitoëff, contée par leur fille Aniouta.
Stock, 1994, in-8°, 187 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Enterrant un premier ministre qui s'était donné la mort, il est arrivé à François Mitterrand de dénoncer le "temps des chiens", visant par ce terme la profession de journaliste. Cela a inspiré à l'auteur une réflexion sur les rapports maladifs que le pouvoir entretient en France avec la presse, donc sur les inavouables secrets de ce qu'il est convenu d'appeler la raison d'Etat.
UGE, 1979, in-12, 311 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. 10/18). Inédit paru directement au format de poche
Pouvons-nous parler d'une culture autre, nouvelle, moderne qui viendrait se différencier de la fonction et de l'histoire générale de notre culture ? Qu'en est-il des mouvements et des oeuvres que, dans la succession de ses avant-gardes aussi bien littéraires qu'artistiques, le 20e siècle a produit sous le signe de la modernité ? Comment pouvons-nous penser l'accumulation de théories, de gestes et d'oeuvres qui marquent et bouleversent en à peine un siècle la plupart des disciplines artistiques ? Prenant en compte les divers effets des plus importants mouvements d'avant-garde, tant en France qu'aux Etats-Unis, Marcelin Pleynet en établit ici une approche historique qui, rompant avec les théories évolutionnistes, pourrait être dite "transitive". A travers un ensemble d'entretiens, de conférences et d'essais, sur les rapports entre peinture et poésie, art et psychanalyse, art et société, art et religion, art et politique, il dégage une fonction de la modernité qui se qualifierait, dans son actualisation comme dans ses liens au passé, d'un effet de transit. Transculture donc.
Seuil, 1977, gr. in-8°, 441 pp, broché, couv. illustrée, bon état
Singulière figure que celle de Léonide Pliouchtch : premier "malade d'opinion" à être arraché aux prisons psychiatriques soviétiques par une campagne mondiale déclenchée à l'initiative de ses confrères mathématiciens, à peine libre on le voit lever le poing dans un congrès national d'enseignants français ; il n'a pas de mots assez durs pour flétrir la bourgeoisie néo-stalinienne de son pays, mais il se dit volontiers fidèle aux idéaux du socialisme, ce qui ne l'empêche pas de respecter et d'admirer Soljénitsyne ; "dissident de gauche", il est l'un des très rares à reconnaître qu'il a été, dans sa jeunesse, un soutien dévoué et bien-pensant du régime...
Gallimard, 1949, fort in-12, 1371 pp, index, reliure plein cuir souple de l'éditeur, dos lisse orné de filets dorés, un mors fendu, petit manque au dos, état moyen (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). Volume épuisé
Gallimard, 1978, fort in-12, cxiii-1415 pp, chronologie, notices, notes et variantes, 4 cartes, reliure plein cuir souple de l'éditeur, dos lisse orné de filets dorés, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Coll. Bibliothèque de la Pléiade). Tome 1 seul (sur 4)
Ce volume contient : L'Enfant chargé de chaînes ; La Robe prétexte ; La Chair et le sang ; Préséances ; Le Visiteur nocturne ; Le Baiser au lépreux ; Le Fleuve de feu ; Génitrix ; Le Mal ; Le Désert de l'amour ; Un Homme de lettres ; Coups de couteau. Appendices : Va-t'en ; Les Nuits de Paris ; Les Beaux esprits de ce temps ; Le Retour en Gascogne ; La Paroisse morte ; Dialogue d'un soir d'hiver ; Préfaces des Oeuvres complètes.
Plon, 1976, gr. in-8°, 348 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Espoir)
Pourquoi Charles de Gaulle, ayant choisi le métier des armes, s'est-il toujours heurté à l'Armée ? L’étude des rapports entre les élites militaires et de Gaulle est d’autant plus intéressante qu’elle concerne l’un des leurs, un homme issu de ces élites. Empathie ? rejet ? Dans un contexte de coupure assez nette entre la société militaire et la société civile, la recherche est passionnante.
Albin Michel, 1970, in-8°, 350 pp, index, broché, bon état
L'archiviste-paléographe Edmond Pognon (1911-2007) relit cette " certaine idée de la France" qu'affichait de Gaulle au miroir d'une geste nationale de vingt siècles. — "Il n'y a qu'une Histoire de France". Cette certitude qui anima toujours Charles de Gaulle n'implique-t-elle pas qu'en assumant la France, il entendait prolonger les lignes les plus spécifiques et les plus hautes de son histoire ? C'est ce que s'est demandé Edmond Pognon. Analysant et critiquant la "certaine idée" à la lumière des quinze ou vingt siècles de notre vie nationale, il a vu se multiplier les perspectives. Il a fallu prendre conscience, et même se demander – question moins absurde qu'il ne semble – si la France existe, et comment. Les problèmes, les suspenses, les souvenirs glorieux ou douloureux se sont ordonnés selon plusieurs lignes de force, chacune indiquée par telle ou telle parole de Charles de Gaulle. Restait à scruter ce mystère de "la légitimité" à quoi De Gaulle est assuré de participer par le plus profond de son être. Restait, enfin, à le voir "aux affaires", et à dire si et comment le passé de la France lui a inspiré l'avenir qu'il voulait pour elle.
Albin Michel, 1990, in-8°, 350 pp, index, broché, bon état
"Il n'y a qu'une Histoire de France". Cette certitude qui anima toujours Charles de Gaulle n'implique-t-elle pas qu'en assumant la France, il entendait prolonger les lignes les plus spécifiques et les plus hautes de son histoire ? C'est ce que s'est demandé Edmond Pognon. Analysant et critiquant la "certaine idée" à la lumière des quinze ou vingt siècles de notre vie nationale, il a vu se multiplier les perspectives. Il a fallu prendre conscience, et même se demander - question moins absurde qu'il ne semble - si la France existe, et comment. Les problèmes, les suspenses, les souvenirs glorieux ou douloureux se sont ordonnés selon plusieurs lignes de force, chacune indiquée par telle ou telle parole de Charles de Gaulle. Restait à scruter ce mystère de "la légitimité" à quoi De Gaulle est assuré de participer par le plus profond de son être. Restait, enfin, à le voir "aux affaires", et à dire si et comment le passé de la France lui a inspiré l'avenir qu'il voulait pour elle.
Armand Colin, 1969, gr. in-8°, xiv-932 pp, 15 cartes, graphiques et tableau, sources et biblio, 3 index, broché, bon état
"Dès les premières lignes de son introduction, R. Poidevin pose clairement les deux questions fondamentales qui ont orienté la démarche de ses recherches : « les facteurs économiques n'ont-ils pas influencé le climat politique » des relations franco-allemandes entre 1898 et 1914 ? « La courbe des relations politiques a-t-elle coïncidé avec celle des rapports économiques et financiers ? » . Dans la mesure où l'auteur a fixé au tragique été 14 le terme de son volumineux travail, on conçoit aisément que la seconde question amène à reprendre sous un éclairage neuf le traditionnel débat, toujours ouvert, des origines du premier conflit mondial. L'antagonisme politique franco-allemand est-il seul pour déterminer la rupture finale d'août 14 entre ces deux pays ou bien traduit-il une opposition économique entre les deux États ? L'auteur veut simplement répondre aux deux questions posées ci-dessus par une étude minutieuse et objective. (...) On peut entendre différemment les conclusions qu'il tire à propos du difficile problème des origines du premier conflit mondial, mais cette thèse force désormais tout historien à s'interroger sur ce sujet. Entraîner son lecteur à penser, ce n'est pas un mince éloge." (René Girault, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1970) — "M. Raymond Poidevin a eu le courage d'aborder, dans sa thèse de doctorat, un sujet d'une ampleur considérable et qui était très mal connu. Certes les ouvrages qui traitent des rapports franco-allemands entre 1871 et 1914 et mettent au premier plan l'aspect politique de ces relations ne passent pas sous silence pour autant les influences idéologiques et les rivalités économiques unissant ou opposant les deux pays. Le grand mérite du travail de M. Poidevin est d'avoir inversé la perspective et de s'être placé d'emblée sur le terrain de la finance et de l'économie, d'avoir étudié en elles-mêmes les manifestations de l'activité bancaire, industrielle ou commerciale avant de chercher quelle a pu être leur action sur la politique des deux puissances. Ainsi a-t-il été possible d'aboutir, sur l'histoire des années précédant la première guerre mondiale, à des conclusions dont l'importance n'échappera à personne. On ne saurait songer à résumer, dans le cadre d'un simple compte rendu, ce gros livre rempli de faits et de chiffres, et ce d'autant moins que l'auteur a pris soin, après chacune des parties (et parfois des chapitres) qui le composent de reprendre lui-même l'essentiel des résultats auxquels conduisent ses analyses. Et la conclusion générale est un bel exemple de synthèse où, en dix pages (809-819), se trouve condensée toute la substance de l'ouvrage..." (Michel Eude, Revue d'histoire économique et sociale,1971)
P., L'Illustration, Octobre 1934, in-folio, 40 pp, nombreuses illustrations et photos en noir et blanc et en couleurs, un portrait en couleurs hors texte
Plon, 1929, in-8°, 551 pp, 14 photos sur 8 planches hors texte, reliure demi-basane prune, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces de titre et de tomaison chagrin bleu, tête dorée, couv. conservées, imprimé sur beau papier blanc, bon état
Plon, 1941, in-8°, 391 pp, 2 photos sur 2 planches hors texte, reliure époque demi-parchemin, p. de titre chagrin noir, couverture et dos conservés, bon état
Plon, 1926-1933 et 1974, 11 vol. in-8°, 391, 430, 367, 550, 543, 357, 378, 356, 448, 467 et 505 pp, 109 gravures hors texte dans les 10 premiers volumes, 8 pl. de photos hors texte dans le onzième. Les 10 premiers volumes en reliure demi-toile verte, titres et tomaisons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passés, bon état ; le tome XI est en cartonnage éditeur, tel que paru (1974), avec sa jaquette, bon état
Bon exemplaire. — Bien complet du très rare tome XI (préface de Pierre Renouvin, notes de Jacques Bariéty et Pierre Miquel, index), paru 40 ans après les dix premiers. — I. Le Lendemain d'Agadir. 1912 ; II. Les Balkans en feu. 1912 ; III. L'Europe sous les armes. 1913 ; IV. L'Union sacrée. 1914 ; V. L'Invasion. 1914 ; VI. Les Tranchées. 1915 ; VII. Guerre de siège. 1915 ; VIII. Verdun. 1916 ; IX. L'Année trouble. 1917 ; X. Victoire et armistice. 1918 ; XI. A la recherche de la paix. 1919. — "M. Raymond Poincaré rassemble et publie les souvenirs de sa vie politique de 1911 à 1920 en une série de volumes dont chacun porte un titre spécial. Le récit suit strictement l'ordre chronologique, il contient de nombreuses pièces inédites (memoranda, dépêches, lettres privées, etc.). Le deuxième volume est un témoignage de tout premier ordre, en particulier sur les affaires d'Orient de 1912-1913 et les relations avec la Russie pendant la guerre balkanique." (Raymond Guyot, Revue Historique) — "Grâce aux copies de documents qu'il avait en sa possession, M. Poincaré a été à même de livrer à la publicité quantité de pièces inédites de grande valeur. Il va de soi que ces souvenirs ont provoqué de vives polémiques. Mais personne, je crois, n'a contesté la largeur de vues, la fermeté de pensée, la vigueur de certaines démonstrations, qui font de ces volumes de fortes pages d'histoire." (Pierre Renouvin, Revue Historique)
Plon, 1929, in-8°, 429 pp, 2 photos sur 2 planches hors texte, reliure demi-basane prune, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces de titre et de tomaison chagrin bleu, tête dorée, couv. conservées, imprimé sur beau papier blanc, bon état
Plon, 1929, in-8°, 367 pp, 11 photos sur 8 planches hors texte, reliure demi-basane prune, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièces de titre et de tomaison chagrin bleu, tête dorée, couv. conservées, imprimé sur beau papier blanc, bon état
"Ces trois premiers volumes constituent un remarquable tableau d'histoire contemporaine. Toutes les grandes questions de politique européenne qui ont été traitées à la veille de la guerre mondiale sont exposées ici de lumineuse façon et, à leur lecture, on se rend compte que l'attitude de l'Allemagne conduisait infailliblement le monde à un cataclysme. Le règlement de la question marocaine au lendemain de l'incident d'Agadir n'avait pas satisfait tout le monde en Allemagne. Une partie de l'opinion publique estimait qu'on avait cédé devant la France. Notre attaché militaire à Berlin, le colonel Pellé, écrivit alors un rapport fort documenté sur l'état d'esprit en Allemagne, rapport dont M. Poincaré donne de larges extraits. D'après le colonel Pellé, l'état-major de Berlin tient l'armée française en piètre estime : la discipline y est relâchée, les grèves et le sabotage gêneront la concentration ; de ce fait, la croyance dans la supériorité militaire de l'AIIemagne est un dogme profondément ancré dans tous les esprits. (...) Le troisième volume offre un intérêt capital. C'est l'histoire de l'année 1913. Les nuages s'amoncellent dans le ciel diplomatique. En janvier, ce sont les armements autrichiens. En face d'une France pacifique, ce sont maintenant les armements allemands. Nous y répondons par une augmentation de la durée du service militaire... L'orage s'annonçait. Il n'a même pas attendu pour éclater, la fin de 1914 !" (Revue militaire française, 1927)
Plon, 1926, in-8°, 429 pp, 2 pl. de photos hors texte, notes, reliure demi-percaline verte, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet dorés en queue, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état. Edition originale sur papier d'édition
Tome II des mémoires de l'auteur (“Au Service de la France. Neuf années de Souvenirs”). — "Un volume plein de vie et de dramatique intérêt qui nous fait revivre l'année 1912, durant la première guerre balkanique, c'est-à-dire aux origines de la grande guerre. Dès le printemps de 1912, on voit poindre la guerre balkanique. M. Poincaré, le premier, aperçoit le péril, s'en alarme, travaille à le prévenir. M. Sazonof se croit assuré de pouvoir, à son gré, retenir les États balkaniques qui lui ont promis de ne rien précipiter sans son agrément; c'est M. Poincaré qui, durant sa visite à Pélersbourg, lui montre, dans l'alliance serbo-bulgare, la pointe offensive. L'intrigue autrichienne, dans les Balkans, s'entrecroise avec l'intrigue russe ; M. Poincaré voit nettement que la résolution des petits États, poussés à bout par la maladresse des Jeunes-Turcs à l'égard des chrétiens de Macédoine, peut, à un moment donné, déclencher la guerre, en dépit des recommandations des Puissances. Comment la victoire des Bulgares, et surtout celle des Serbes et des Grecs, fut une surprise pour tous les gouvernements et apparut à quelques-uns comme une catastrophe, des documents précis nous le montrent. La crise de 1912, conséquence de celle de 1909, est comme la répétition générale de celle de 1914 où, délibérément, l'Allemagne et l'Autriche voulurent ou l'humiliation de la Russie et son abdication dans les Balkans, ou la guerre. Ces conséquences, M. Poincaré les prévoit dès 1912. Il se montre, à la lumière des documents, le défenseur résolu des intérêts de la France, fidèle à ses engagements sans les dépasser jamais, et le meilleur ouvrier de la paix européenne." (René Pinon, Revue des Deux Mondes, 1926) — "M. Raymond Poincaré rassemble et publie les souvenirs de sa vie politique de 1911 à 1920 en une série de volumes dont chacun porte un titre spécial. Le récit suit strictement l'ordre chronologique, il contient de nombreuses pièces inédites (memoranda, dépêches, lettres privées, etc.). Ce deuxième volume est un témoignage de tout premier ordre, en particulier sur les affaires d'Orient de 1912-1913 et les relations avec la Russie pendant la guerre balkanique." (Raymond Guyot, Revue Historique) — "Grâce aux copies de documents qu'il avait en sa possession, M. Poincaré a été à même de livrer à la publicité quantité de pièces inédites de grande valeur. Il va de soi que ces souvenirs ont provoqué de vives polémiques. Mais personne, je crois, n'a contesté la largeur de vues, la fermeté de pensée, la vigueur de certaines démonstrations, qui font de ces volumes de fortes pages d'histoire." (Pierre Renouvin, Revue Historique)
Plon, 1928, in-8°, 367 pp, 11 photos sur 8 planches hors texte, broché, bon état
"II n'est pas nécessaire, je crois, de rappeler avec quelle impatience était attendue la publication de ces “Souvenirs”. L'ouvrage de M. Raymond Poincaré s'est imposé, dès l'abord, à l'attention de ses adversaires même ; il pouvait n'être qu'un plaidoyer de circonstance ; il est une oeuvre considérable, dont la portée dépasse les querelles contemporaines. (...) Alors même que les archives seront ouvertes, les historiens ne pourront pas négliger ce témoignage capital. Il y a, dans ces volumes, une vue pénétrante et large des grandes questions diplomatiques, la marque d'une pensée si vigoureuse que, pour quiconque voudra, dans l'avenir, aborder l'étude de cette période, la forte construction de cet ouvrage sera précieuse. Ce n'est pas seulement une interprétation personnelle des événements que l'on viendra y chercher, – c'est une vue synthétique, qui domine les faits. Mais les “Souvenirs” apportent aussi, sur certains incidents célèbres, des éléments documentaires importants qui, dès aujourd'hui, permettent une mise au point intéressante. (...) Les “Souvenirs” de M. Raymond Poincaré ne sont pas seulement une défense vigoureuse et solide ; ils sont aussi, pour l'intelligence de notre histoire diplomatique, un document essentiel." (Pierre Renouvin, Revue d'histoire de la Guerre mondiale) — "Les trois premiers volumes constituent un remarquable tableau d'histoire contemporaine. Toutes les grandes questions de politique européenne qui ont été traitées à la veille de la guerre mondiale sont exposées ici de lumineuse façon et, à leur lecture, on se rend compte que l'attitude de l'Allemagne conduisait infailliblement le monde à un cataclysme. (...) Le troisième volume offre un intérêt capital. C'est l'histoire de l'année 1913. Les nuages s'amoncellent dans le ciel diplomatique. En janvier, ce sont les armements autrichiens. En face d'une France pacifique, ce sont maintenant les armements allemands. Nous y répondons par une augmentation de la durée du service militaire... L'orage s'annonçait. Il n'a même pas attendu pour éclater, la fin de 1914 !" (Revue militaire française, 1927)
Berger-Levrault, 1928, pt in-8°, 218 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
Dans le discours qu'il prononça à la Chambre des députés les 2 et 3 février 1928, consacré à l'oeuvre financière et économique du gouvernement, Raymond Poincaré mit en exergue la diminution du taux de l'escompte, abaissé graduellement – entre décembre 1926 et janvier 1928 – de 7,5 % à 3,5 %, soit au niveau d'avant-guerre. Commentant cette évolution, rendue possible par la suppression des bons de la défense nationale à courte échéance et l'abondance des capitaux disponibles qui en résulta, il souligna que "le taux de l'escompte bas, c'est l'argent à meilleur marché, c'est donc un heureux stimulant à la fois pour les entreprises industrielles et commerciales, et pour le marché même des valeurs mobilières". L'histoire témoigne cependant des hésitations qui précèdent de telles décisions. C'est ainsi qu'Emile Moreau, gouverneur de la Banque de France, initialement rétif à une diminution du taux de l'escompte en deçà de 5 %, s'en laissa convaincre par Charles Rist en décembre 1927, puis se félicita de cette décision un mois plus tard en écrivant dans son journal : "La réduction du taux de l'escompte produit son effet. On nous demande beaucoup de crédits de campagne et les comptes directs reprennent de l'activité."