8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Mercure de France, 1968, in-8°, 236 pp, en fin de volume quelques textes de la revue Fontaine et un index des noms cités, broché, couv. à rabats, jaquette illustrée, bon état
De l'Algérie d'avant la guerre aux lendemains de la libération de Paris, Camus, de Gaulle, Gide, Londres sous les bombes, etc.
P., Editions Baudouin, 1980, in-8°, 276 pp, broché, couv. illustrée, bon état
La généalogie des langues nous ramène au « couac » initial de la grenouille, et si le Président de la République porte le grand cordon de l'ordre de la Légion d'honneur en sautoir, c'est parce que les « raines » nos ancêtres portaient leur nombril de cette façon. L'auteur de ces étranges affirmations, Jean-Pierre Brisset (1857-1923), est un modeste surveillant de la gare d'Angers-Saint-Serge. Il s'est longuement penché sur les problèmes de linguistique, et a tenté d'apprendre la langue des grenouilles dans les marais d'Anjou. Il connut son jour de gloire lors de son élection comme Prince des penseurs (contre Bergson) en 1913, énorme canular organisé par Jules Romains. André Breton le signale dans son Anthologie de l'humour noir comme « une des plus grandes singularités qu'offre l'esprit humain ».
Albin Michel, 1941, in-8°, 357 pp, un portrait en frontispice du baron de Fouquier par Jean Gast et 10 autres portraits à pleine page dessinés par de Losques, Victor Goursat, Jean Gast, 16 photographies par Nadar reproduites en héliogravure, index des noms, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 30 ex. numérotés sur vergé Ronsard
Pittoresque évocation de la vie mondaine parisienne. Marcel Fouquier était critique dramatique à la “Nouvelle Revue” de Juliette Adam. Le Dictionnaire de Biographie française rappelle qu’il « a fréquenté ou s’est lié avec la meilleure société de son temps, ce qui donne à ses souvenirs une certaine valeur historique ».
Issy-les-Moulineaux, Muller édition, 1997, gr. in-8°, 110 pp, une lettre du maréchal Pétain en fac-similé, cartes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Louis de Fouquières entre à Saint-Cyr à dix-huit ans, en 1931. En deuxième année, il est sous les ordres du lieutenant Philippe de Hauteclocque, futur maréchal Leclerc. Après un an à l'École de Cavalerie de Saumur, il est affecté au 9e Dragons à Épernay, puis à sa demande, au Levant, au ler Spahis Marocains et au commandement du 13e escadron tcherkess. Ayant demandé son changement d'arme pour l'Armée de l'Air, il entre en école de pilotage en décembre 39. En juin 40, il réussit à passer en Afrique du Nord et voit les Américains débarquer en novembre 42. Il termine son entraînement dans le groupe 1/5 Champagne commandé par un as, Marin la Meslée. Après un an de Coastal Command en Méditerranée, le groupe est envoyé sur le front de l'Europe. Marin est tué au combat en 1945. Louis de Fouquières prend le commandement du groupe puis, fin 45, celui de la 3e escadre de chasse à Trèves. Sa carrière se poursuit aux états-majors des maréchaux Leclerc puis de Lattre, à l'École de Guerre, au Gouvernement Général de l'AOF et comme breveté d'état-major, à la tête du 3e bureau de l'État-major Général de l'Armée de l'air puis, comme commandant de la base de Creil. Après l'expédition de Suez de 1956, où il est l'adjoint du commandant en chef français, l'amiral Barjot, il quitte l'armée et crée un bureau d'éditions aéronautiques.
Issy-les-Moulineaux, Muller édition, 1997, gr. in-8°, 310 pp, préface de Michel Mohrt, cartes, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Louis de Fouquières entre à Saint-Cyr à dix-huit ans, en 1931. En deuxième année, il est sous les ordres du lieutenant Philippe de Hauteclocque, futur maréchal Leclerc. Après un an à l'École de Cavalerie de Saumur, il est affecté au 9e Dragons à Épernay, puis à sa demande, au Levant, au ler Spahis Marocains et au commandement du 13e escadron tcherkess. Ayant demandé son changement d'arme pour l'Armée de l'Air, il entre en école de pilotage en décembre 39. En juin 40, il réussit à passer en Afrique du Nord et voit les Américains débarquer en novembre 42. Il termine son entraînement dans le groupe 1/5 Champagne commandé par un as, Marin la Meslée. Après un an de Coastal Command en Méditerranée, le groupe est envoyé sur le front de l'Europe. Marin est tué au combat en 1945. Louis de Fouquières prend le commandement du groupe puis, fin 45, celui de la 3e escadre de chasse à Trèves. Sa carrière se poursuit aux états-majors des maréchaux Leclerc puis de Lattre, à l'École de Guerre, au Gouvernement Général de l'AOF et comme breveté d'état-major, à la tête du 3e bureau de l'État-major Général de l'Armée de l'air puis, comme commandant de la base de Creil. Après l'expédition de Suez de 1956, où il est l'adjoint du commandant en chef français, l'amiral Barjot, il quitte l'armée et crée un bureau d'éditions aéronautiques.
Gallimard, 1963, in-12, 372 pp, reliure pleine basane fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), bon état (Coll. Idées)
"Peu de théories ont été aussi rapidement confirmées par les faits que celles du professeur Fourastié. Lorsque sa première édition est parue il y a une dizaine années, il s'agissait une hypothèse. Aujourd'hui, “Le grand espoir du XXe siècle” est déjà un classique, traduit et lu dans le monde entier. L'auteur expose quel avenir il envisage pour l'homme-consommateur- producteur dans une économie où la production se trouve constamment réorientée par le progrès technique. La productivité étant le point de rencontre économique de l'homme avec le progrès économique, elle est la clé de voûte de l'ouvrage. Avec une grande originalité, l'auteur nous familiarise avec les servitudes du progrès sur le capital, la mentalité de l'ouvrier, et l'épargne. Le style fort clair devient souvent attrayant grâce aux nombreux exemples d'histoire économique qui remontent jusqu'au début du XIXe siècle. Les États-Unis, la France, la Suède et la Chine illustrent, le plus souvent, les démonstrations de l'auteur. Partant de la constatation troublante que « si le progrès technique n'était pas intervenu, aucun des phénomènes économiques contemporains ne se serait produit », il devient passionnant de découvrir, grâce à Jean Fourastié, comment le progrès technique conditionne les principaux phénomènes économiques. En premier lieu, il analyse les migrations de la population active et introduit dans la théorie économique la notion de « période transitoire ». Plus facile à définir qu'à déterminer, elle constitue un outil précieux pour l'observateur du long terme. En matière de prix, les lacunes de la théorie des prix sont comblées quand on introduit le progrès technique dans le raisonnement. « Le prix réel de vente varie comme l'inverse du rendement du travail » lorsqu'on élimine le facteur monétaire qui pourtant, lui aussi, varie différemment selon les secteurs économiques et selon l'espace. Avec la même clairvoyance, l'auteur analyse ensuite le chômage, les crises économiques, le commerce extérieur et l'équilibre mondial en se référant au progrès technique comme facteur non pas déterminant mais prépondérant de leur évolution séculaire. Certains théoriciens regretteront sans doute l'absence totale de référence aux phénomènes monétaires dans les chapitres relatifs aux prix, aux crises économiques et au chômage. On peut craindre, en effet, qu'une explication de la vie économique moderne en termes strictement réels ne soit trop schématique. On retrouve dans la troisième partie les préoccupations de l'expert des problèmes de la population, de la famille et de la main-d'œuvre. Jean Fourastié replace en effet l'économie devant sa cause finale : l'homme, en abordant les problèmes de niveau de vie et en dégageant une notion nouvelle, celle de « genre de vie ». Le grand public sera séduit par cette optique humaniste, tandis que l'économiste sera convaincu que cet ouvrage très original apporte une remarquable contribution à la théorie économique contemporaine." (Michèle Saint Marc, Revue économique, 1964)
Maspero, 1982, in-8°, 268 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Coup d'oeil sur le travail féminin en usine en France durant l'entre-deux-guerres : tel est l'objet de la présente étude dont le titre cependant s'avère plus général que le contenu même de l'ouvrage ; il s'agit en effet de la présentation commentée d'un seul type de source — source présentée et exploitée certes avec bonheur — : vingt-neuf rapports de stages effectués en usines comme ouvrières anonymes par vingt-sept élèves «surintendantes d'usine», issue de l'Ecole des surintendantes d'usine. Une triple limite est ainsi fixée quant au contenu : tout d'abord, il s'agit d'un regard de spectateur non impliqué — le stage en question dure quinze jours à un mois — ; spectatrice, l'élève surintendante d'usine déploie en outre une vision du monde ouvrier liée à celle héritée de son milieu social et à celle acquise en cours de formation ; enfin, la stagiaire ne connaît pas la contrainte financière qui motive souvent le travail féminin en usine. Ainsi se mêlent deux composantes dans ces témoignages présentés : si les témoins sont ainsi capables de jeter un regard critique sur le travail en usine, les élèves surintendantes restent cependant prisonnières d'une perception bourgeoise du monde ouvrier et des réalités vécues par celui-ci. Le contenu de l'analyse est subdivisé en trois parties : l'usine, la femme, la surintendante. Un chapitre final intitulé «Le cas des grands magasins» présente le rapport rédigé à ce sujet en 1937 par Berty Albrecht, militante et publiciste. Deux grands thèmes sont ainsi abordés : la surintendance d'usine et le travail féminin en grand milieu du travail..." (Françoise Peemans, Revue belge de philologie et d'histoire, 1986)
FOUREST (Caroline) et Fiammetta VENNER.
Reference : 21149
(2003)
ISBN : 9782702133040
Calmann-Lévy, 2003, in-8°, 424 pp, biblio, broché, bon état
Depuis le 11 septembre 2001, le monde vit dans la hantise du terrorisme musulman. Mais ce traumatisme n'a pas permis une réflexion en profondeur sur l'origine de ce terrorisme : l'intégrisme. Quand il l'a fait, le monde occidental a voulu se persuader que seul l'islam pouvait susciter la barbarie. Ce qui a le mérite de rassurer et d'accréditer la thèse du "choc des civilisations". Caroline Fourest et Fiammetta Venner se sont plongées dans les documents, les témoignages, les interviews et les textes sacrés. Elles apportent un cinglant démenti à cette illusion en démontrant que, sur bien des points (comme les droits des femmes, la sexualité, l'intolérance culturelle ou la violence), le monde dont rêvent les intégristes musulmans ressemble à s'y méprendre à celui prôné par les intégristes juifs et chrétiens. Mieux, malgré les apparences d'un choc des religions, leurs actions convergent vers un monde toujours plus instable et de moins en moins sécularisé dont tous profitent. La véritable ligne de fracture, loin d'isoler l'Islam du "reste du monde", pourrait surtout séparer partout dans le monde les démocrates des théocrates – autrement dit, les partisans d'une cité ouverte, tolérante et protectrice des libertés individuelles –, des intégristes, fondamentalement d'accord pour prendre la laïcité sous les tirs croisés de leurs fanatismes. Ce livre analytique par son ton et sa méthode, mais explosif par les questions qu'il soulève et les réponses qu'il apporte, est un signal d'alarme pour tous les défenseurs des libertés et de la laïcité.
P., Blondel la Rougery, 1952, gr. in-8°, 269 pp, préface de M. l'Ingénieur Mécanicien Général L. Jauch, cart. illustré de l'éditeur, un mors fendu sur 6 cm, bon état
Denoël, 1937, in-12, 227 pp, broché, papier jauni, qqs rares soulignures crayon, bon état
Témoignage d'un Français ayant vécu en Allemagne de 1927 à 1933, puis en 1937, témoin de cette "révolution nationale".
Editions du Pavillon, 1969, in-8°, 106 pp, préface de Bernard Lavergne, broché, bon état, envoi a.s.
Editions Tête de Feuilles, 1973, in-8°, 200 pp, broché, qqs rares et discrètes marques au stylo en marge, état correct (Coll. Connaissance de l'Homme)
"C'est au nom du sexe et de la mort que s'exprime l'agressivité. De quoi s'agit-il ? Comment s'investit-elle ? En nous ? A l'extérieur de nous ? Pourquoi ? La réponse est au pays l'inconscient découvert par Freud. C'est donc à une véritable psychanalyse de l'agression que nous convie Jean Fourton, au gré d'un voyage qui, sans cesse, nous fait passer du vécu à l'irréel, du pathologique au quotidien, de l'explicite à l'informulé..."
Editions Sociales, 1973-1968, 2 vol. gr. in-8°, 687 et 638 pp, préface par Henri Krasucki, 24 pl. de photos et un fac-similé dépliant hors texte, 1er tome broché, couv. lég. salie, 2e tome en reliure skivertex vert de l'éditeur, bon état
"Ce gros volume présente au lecteur les principaux articles et rapports de Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT, pour la période 1944-1954. Un second volume publiera les documents relatifs aux années suivantes. La plupart des articles repris dans ce premier tome ont été publiés dans l'Humanité ou dans la Vie Ouvrière ; quant aux rapports, ils ont été prononcés devant les diverses instances de la CGT, en particulier devant les Congrès confédéraux. Il est inutile de signaler le grand intérêt de cette masse d'écrits et de discours, qui suivent presque au jour le jour la politique sociale et même la politique tout court, de la France, dans l'optique communiste." (J. Villain, Etudes, 1967) — "Deuxième recueil des textes et discours écrits et prononcés par le secrétaire général de la CGT (cf. le compte rendu du tome 1, publié dans cette revue en octobre 1969, p. 1068). On retrouve ici les fonctions, les mots d'ordre et les initiatives de la CGT pendant douze ans, de 1955 à 1967. Un thème surtout domine : l'unité des forces de gauche contre les empiétements du pouvoir et du patronat." (Revue française de science politique, 1970)
Economica, 1982, gr. in-8°, vii-243 pp, broché, bon état
Calmann-Lévy, 1925, in-12, ii-197 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant
"Ce volume, publié avec un soin pieux par un des plus fervents disciples du maître, n'ajoutera rien à sa gloire ; mais il sera pour ceux qui voudront étudier les méthodes de travail d'Anatole France, le mécanisme de sa pensée, et même ses procédés de composition, le document le plus précieux. Ce ne sont que de courts fragments, des notes, des brouillons ; et pourtant, dans ces pages inachevées, s'affirme la persistante jeunesse de ce grand esprit qui regarda la mort en face et sut mourir en philosophe. Le plus considérable des morceaux édités par M. Michel Corday est un “Dialogue sur la métaphysique et l'existence de Dieu”. (...) Ce livre contient d'autres fragments de dialogues inachevés sur la vieillesse, l'avenir, la pudeur, la guerre et des notes sur l'astronomie dont l'étude occupa ses derniers jours. Il reproduit également quelques lignes d'un roman qu'Anatole France avait fait le projet d'écrire en 1919 : “Le Cyclone”, et le thème d'une fantaisie qu'il méditait sur un moment de la vie de Napoléon. Ces reliques, que M. Michel Corday entremêle de commentaires nombreux et perspicaces, font plus vivement regretter encore que soit à jamais glacée la main qui écrivit tant de chefs-d'œuvre." (Le Figaro, 24 octobre 1925)
Calmann-Lévy, 1925, in-12, ii-197 pp, broché à grandes marges, pt tache au 1er plat, morceau de scotch au dos, bon état. Edition originale, un des 375 ex. numérotés sur papier de Hollande (seul grand papier)
"Ce volume, publié avec un soin pieux par un des plus fervents disciples du maître, n'ajoutera rien à sa gloire ; mais il sera pour ceux qui voudront étudier les méthodes de travail d'Anatole France, le mécanisme de sa pensée, et même ses procédés de composition, le document le plus précieux. Ce ne sont que de courts fragments, des notes, des brouillons ; et pourtant, dans ces pages inachevées, s'affirme la persistante jeunesse de ce grand esprit qui regarda la mort en face et sut mourir en philosophe. Le plus considérable des morceaux édités par M. Michel Corday est un “Dialogue sur la métaphysique et l'existence de Dieu”. (...) Ce livre contient d'autres fragments de dialogues inachevés sur la vieillesse, l'avenir, la pudeur, la guerre et des notes sur l'astronomie dont l'étude occupa ses derniers jours. Il reproduit également quelques lignes d'un roman qu'Anatole France avait fait le projet d'écrire en 1919 : “Le Cyclone”, et le thème d'une fantaisie qu'il méditait sur un moment de la vie de Napoléon. Ces reliques, que M. Michel Corday entremêle de commentaires nombreux et perspicaces, font plus vivement regretter encore que soit à jamais glacée la main qui écrivit tant de chefs-d'œuvre." (Le Figaro, 24 octobre 1925)
Olivier Orban, 1977, gr. in-8°, 287 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
L'auteur, né en 1928, est le fils de Mathieu Franchini, le propriétaire du mythique hôtel Continental situé rue Catinat à Saïgon et le petit-fils, par sa mère, de mandarins de la province de Mytho. En 1965, il hérite de l'hôtel, point d'encrage de toutes les personnalités militaires et politiques et de tous les journalistes. Son récit couvre toute l'histoire de la ville, de l'arrivée des Français en 1859 à celle des communistes en 1975, mais c'est surtout un livre de souvenirs et un portrait du Saïgon d'avant-guerre. — "Philippe Franchini est né en 1928 à Saigon. Il restera dans sa ville natale jusqu'en 1946. C'est donc tout autant un livre de souvenirs qu'un portrait du Saigon colonial à son apogée, puis au début de la Guerre d'Indochine, qu'il livre ici." (Ruscio, La guerre "francaise" d'Indochine 1945-54)
Pygmalion, 1988, 2 vol. gr. in-8°, 437 et 452 pp, 32 pl. de gravures et photos hors texte, 2 cartes, chronologie, biblio, index, brochés, état correct
Tome 1 : Des origines de la présence française à l'engrenage du conflit international. Tome 2 : De la bataille de Dien Bien Phu à la chute de Saïgon. — Contrairement à ce qu'annonce le titre, le second volume débute, non par la bataille de Dien Bien Phu en 1954, mais par celle des frontières en 1950. L'auteur, fils de Mathieu Franchini, le propriétaire du mythique Hôtel Continental de Saïgon, et d'une Vietnamienne, a entrepris "au delà des passions, une approche totale, honnête, impartiale du drame" vietnamien. "Une synthèse monumentale élaborée à partir d'une documentation minutieuse, en partie inédite, et d'une analyse systématique des textes et des faits en provenance des deux camps."
Julliard, 1968, in-8°, 318 pp, brève biblio, chronologie, cart. éditeur, jaquette illustrée, marques au crayon dans les marges, qqs soulignures stylo, bon état
Publications de la Sorbonne, 1982, gr. in-8°, 382 pp, préface de Jean Bouvier, biblio, index, broché, couv. lég. défraîchie, tranche salie, état correct
"Le titre de l'ouvrage de Robert Frankenstein – issu de sa thèse de troisième cycle, soutenue en 1978 – reflète, de manière délibérée, les multiples dimensions de la question. L'auteur ne se contente pas d'élaborer un travail d'histoire militaire sur ces années décisives précédant la Seconde guerre mondiale, ce qui serait déjà en soi fort précieux, compte tenu des polémiques encore vives sur la question ; à partir du poste d'observation que constitue le réarmement, il analyse, de manière fort étayée, le prix, au sens le plus large, qu'il en a coûté pour les gouvernements, les finances, la monnaie, la diplomatie, ainsi que pour la communauté nationale tout entière. Il fait donc œuvre « d'histoire globale », ainsi que le rappelle Jean Bouvier dans sa préface. Or le prix du réarmement français entre 1935 et 1939 a été d'autant plus net, que son poids sur les finances publiques, partant sur les choix de politique économique et monétaire, voire extérieure, est allé croissant jusqu'à devenir écrasant en fin de période : contrainte majeure, méthodologiquement incontournable pour comprendre ce moment d'histoire nationale, même dans ses aspects autres que militaires. En historien scrupuleux et méthodique, Robert Frankenstein reconstitue les diverses composantes de la décision de réarmement et cela, d'un triple point de vue : militaire (à travers le contenu des programmes d'armement), financier (par l'étude des modalités de financement et de la « bataille » qui s'en suivit) et industriel (par l'examen des résultats économiques des entreprises). (...) On trouverait d'autres analyses pénétrantes sur le mur d'argent, la contre le franc, le rôle des hauts fonctionnaires dont Jacques Rueff, etc.. Un des mérites essentiels de cet ouvrage consiste à montrer à l'œuvre le travail historique dans sa spécificité : l'articulation entre le financier, l'économique, le politique et l'idéologique et, surtout, l'ajustement de la réflexion entre le temps court de la décision et le temps long des continuités structurelles." (Michel Margairaz, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1985)
Pierre Horay, 1969, in-4°, 175 pp, 200 illustrations en noir et en couleurs (sous la direction artistique de Jacques Carelman), cart. éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état, envoi a.s. de Nino Frank
Les dernières années du XIXe siècle portent un nom et ont donné naissance à un style : c’est la Belle Epoque, c’est le "Modern style". Les Années 20 ? Ce sont les Années Folles, et le style Art Déco. Les Années 30, seules, entreront dans l’histoire sans nom et sans "marque". Est-ce bien exact ? A lire le livre que Nino Frank consacre aux Années 30, à le feuilleter pour y retrouver des centaines d’illustrations, on se rend compte combien nous pouvons être injustes. Epoque de transition, dit-on. Etroitement limitée par la crise de 29 et la guerre de 39, les Années 30 n’ont pu alors donner naissance au "style" caractéristique auquel on reconnaît une époque. Mais Nino Frank en discerne un : celui d’un "synthèse de l’humain et de tout ce qui est humain" (faut-il citer Malraux, Céline, Bernanos ?), qui s’épanouit, quarante ans plus tard, dans les domaines les plus divers et les plus inattendus : mode féminine des héros de Bonny and Clyde, décoration, goût des voyages et de la découverte... Epoque sans style ? Ce livre, qui est aussi un album, prouve au contraire de façon éclatante que ce style est bien le nôtre. Nous y retrouvons non seulement l’Ecole de Paris – Picasso, Kandinsky, Kisling, Foujita, Brancusi, et les français Matisse et Derain – les affiches du typographes Cassandre et de Cappiello, mais aussi Le Corbusier, l’Expo 37, le paquebot "Normandie", la Tour Eiffel enluminée par Citroën, la traction-avant, les chiens Ric et Rac, les sportives aux jupes longues et droites, le béret sur l’oreille, le Surréalisme et L’Ange bleu, les "stars" et les chefs d’œuvres du "ciné" 100 % parlant, de L’Opéra de Quat’ Sous à Quai des Brumes . Tout le monde chante : Tino Rossi, Lucienne Boyer (Parlez-moi d’amour ), Georges Milton, le roi des Resquilleurs, Marlène Dietrich, Albert Préjan, Henri Garat (Avoir un bon copain ), Charles Trenet et Georgius. Les Années 30, ce sont encore les pionniers de la découverte du monde, Mermoz, Coste et Bellonte (Le Point d’Interrogation ), le professeur Picard dans la stratosphère, les grands scandales – Stavisky et Violette Nozières. C’est surtout le 6 février 1964, le Front Populaire, et ses conséquences : les congés payés. Le tandem que l’on redécouvre, les Auberges de la Jeunesse, le "studio" . Ce sont les "Chantiers du Cardinal" Verdier et la Loterie Nationale. Ce sont Hitler, Mussolini, Chamberlain, Daladier, Albert Lebrun, la guerre d’Espagne et Munich. Cette époque présente encore un point commun avec la nôtre que souligne et dégage Nino Frank, c’est sa jeunesse. Car ces Années 30 qui s’achèveront par la Seconde Guerre mondiale, furent celles de la jeunesse d’après 14 et, pour beaucoup, celle de l’enfance et de l’adolescence. Livre d’histoire ? Chronique des Années 30 ? Evocation de poète ? Le livre de Nino Frank est tout cela, bien sûr, mais surtout, grâce aux illustrations qui l’éclairent, "un itinéraire à travers l’air du temps", où chacun retrouvera, sans nostalgie, ces dix ans qui portent un nom : "les années d’avant-guerre". (Book.Node)
Gallimard, 1965, in-8°, 167 pp, traduit de l'espagnol (Cuba) par Jean-Francis Reille, annexe, broché, couv. à rabats, bon état
"Ils étaient quatre-vingts qui venaient du Mexique, entassés sur un vieux rafiot. La police, l’armée les attendaient sur le rivage et les massacrèrent, les rescapés se réfugièrent dans la montagne et ce jour-là (2 décembre 1956) la révolution commença..."
Seuil, 1976 gr. in-8°, 585 pp, traduit de l'espagnol, 21 photos, 6 cartes, annexes, notices biographiques, petit glossaire cubain, broché, couv. illustrée lég. défraîchie, bon état (Coll. Combats)
Né dans une famille de fermiers pauvres, devenu militant à gauche, l'écrivain et journaliste cubain Carlos Franqui (1921-2010) avait d'abord soutenu la rébellion de Fidel Castro, dès l'arrivée au pouvoir du dictateur Fulgencio Batista, et était devenu le responsable du journal Revolucion. Désapprouvant les tenants d'une ligne dure qui se traduisait par des entraves croissantes à toute forme de liberté d'expression ou d'opposition politique, Carlos Franqui quitta Cuba en 1963. Cinq ans plus tard, il dénonça l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques et rompit avec le régime cubain, dont il devint l'un des critiques les plus acerbes. (Le Monde, 2010). Le livre contient quantité de renseignements et de documents.
Belfond, 1989, gr. in-8°, 359 pp, traduit de l'espagnol, broché, couv. illustrée, bon état
"... Intarissable orateur - ses discours peuvent durer plusieurs heures ! - piètre organisateur, leader souvent paranoïaque, Castro illustre jusqu'à la démesure l'histoire de Cuba et, au-delà, de l'ensemble de l'Amérique latine. Et son destin n'est pas sans rappeler ceux des chefs d'Etat mis en scène dans les romans des plus grands écrivains sud-américains, d'Astirias à Garcia Marquez via Roa Bastos."