8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 La Vieille Taupe, 1973, in-8°, 169 pp, biblio, broché, bon état
Intéressant recueil de textes sur une période difficile et particulièrement embrouillée de l'histoire du mouvement ouvrier allemand.
Perrin, 1987, in-8°, 427 pp, 7 cartes, 16 pl. de photos hors texte, 4 tableaux généalogiques, biblio, index, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Après avoir contribué en septembre 1914 à la victoire de la Marne, Ferdinand Foch (1851-1929) est entré dans la légende quand, jugé plus conciliant que le général Pétain, il fut nommé en mars 1918 généralissime des Armées Alliées qu'il conduisit à la victoire. Elevé en août 1918 à la dignité de maréchal de France, il présida le 11 novembre à la signature de l'Armistice. Jean Autin, partant de documents partiellement inédits et d'une scrupuleuse étude des sources disponibles, a fait revivre un type d'homme qui prend ses racines en plein cœur du XIXe siècle dans une famille pyrénéenne et se transforme peu à peu en pionnier du renouveau. De garnisons en états-majors, de l'Ecole supérieure de Guerre au maréchalat, c'est une destinée exemplaire qui nous est contée, mais aussi un caractère fait essentiellement de volonté, de rigueur morale, d'énergie, d'indépendance et de confiance en Dieu. C'est également toute une époque depuis la Commune jusqu'au redressement de Poincaré en 1926, en passant par le Boulangisme, l'affaire Dreyfus, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la longue saignée de 1914-18, la paix manquée et les signes avant-coureurs du drame de 1940.
Pierre Bordas et fils, 1988, in-8°, 354 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Mémoires de l'écrivain Claude Aveline (l'Abonné de la ligne U, la Double Mort de Frédéric Belot, etc.) : Aveline enfant assiste au premier meeting mondial d'aviation, jeune garçon, il vit à sa manière la guerre de 1914, adolescent, il est un intime d'Anatole France. Puis il participera à la création des Maisons de la Culture, appuiera le Front populaire et l'Espagne républicaine, comptera parmi les tous premiers résistants de 1940 et les fondateurs du groupe du Musée de l'Homme, échappera de justesse à la Gestapo, etc.
Armand Colin, 1908, in-12, 255 pp, reliure percaline bleue, dos lisse orné d'un fleuron et de filets dorés, fer de prix sur le 1er plat, bon état
Plon, 1947, gr. in-8°, 119 pp, 14 gravures hors texte dont un portrait de Clément Ader en frontispice, cartonné, dos toilé rouge, très bon état
P., Inter-Presse, 1967, in-8°, 234 pp, broché, couv. illustrée à rabats, état correct
Epris d'aventures, ne pouvant s'adapter à la vie d'interne dans un collège d'Anvers, où sa qualité d'Israélite lui attire la vindicte du directeur, le jeune 'Avner' s'enfuit en février 1938, à l'âge de quinze ans, pour s'enrôler dans les Brigades Internationales. Le lendemain, repéré par des gendarmes à Vervins, il est détenu pendant plus d'un mois. Sa mère décide alors de l'envoyer en Palestine, où il vit au kibboutz Kedmah. Affilié au Groupe Stern, il se jette à corps perdu dans la lutte contre les troupes et la police britannique, commet attentats, vols et attaques de banques au profit de son organisation. 'Avner' était un membre de la "Lohamei b'Herut b'Yisrael", les "Combattants pour la Liberté d'Israël", mieux connus sous les noms de LEHI ou du Gang Stern. En 1948, il est envoyé à Londres pour assassiner le ministre des Affaires étrangères Bevin, attentat qui rate de peu. Après l'indépendance d'Israël, il exerce divers métiers... — Le livre sera traduit en anglais sous le titre "Memoirs of an Assassin: Confessions of a Stern Gang Killer".
Flammarion, 1925, in-12, x-296 pp, broché, traces de scotch sur la couverture, papier jauni, état correct, envoi a.s.
Camille Aymard était directeur du journal fasciste "La Liberté". Il fut compromis dans l'affaire Stavisky. Le journal "L'Humanité" reprendra en 1934 le titre de l'ouvrage de Aymard sous la forme : Communisme ou fascismes !
P., Les Propos de Spartacus, 1935, in-12, 269 pp, broché, bon état
AYÇOBERRY (Pierre), Jean-Paul Bled et Istvan Hunyadi (dir.).
Reference : 114634
(1987)
ISBN : 9782868201355
Strasbourg, Association des Publications près les Université de Strasbourg, 1987, gr. in-8°, 400 pp, broché, couv. illustrée, bon état
La paix instaurée par les traités de 1919-1920, est loin de faire l'unanimité, du côté des vainqueurs comme de celui des vaincus. Le traité de Versailles (28 juin 1919) fait endosser la responsabilité du conflit à l'Allemagne. Astreinte à verser des réparations, elle doit en outre restituer à la France l'Alsace-Lorraine, accepter la reconstitution d'une grande Pologne et renoncer à ses colonies. Les traités de Saint-Germain-en-Laye (10 septembre 1919) et de Sèvres (11 août 1920) procèdent respectivement à la dislocation de l'empire d'Autriche-Hongrie et de l'Empire ottoman, au nom du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le libéralisme et la démocratie, chers au président américain W. Wilson, s'imposent dans cette Europe nouvelle : la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie s'inspirent à cet égard du modèle français. Mais le principe de la sécurité collective, fondée sur l'autorité morale de la Société des Nations (SDN), apparaît bien fragile après la défection des États-Unis, qui annoncent, dès 1919, leur retrait du projet. Parmi les puissances victorieuses, l'Italie s'estime lésée par une paix qui ne prend pas en compte les promesses faites au moment de son engagement dans le conflit. La volonté de réviser les traités anime dès le début les vaincus (en Allemagne, on dénonce le "diktat" de Versailles), lesquels ne tardent pas à s'appuyer sur les minorités nationales intégrées dans les nouveaux États (Sudètes en Tchécoslovaquie, par exemple). Loin d'apporter un nouvel équilibre, la réorganisation de l'Europe ouvre la voie à de nouveaux conflits.
Presses de la Cité, 1968, in-8°, 251 pp, 16 photos hors texte, reliure skivertex éditeur, jaquette illustrée, bon état
Laffont, 1964, gr. in-8°, 408 pp, 16 pl. de photos hors texte, 5 cartes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Ce jour-là)
5 novembre 1956 : à l'aube, les parachutistes français et britanniques sont largués sur Port-Saïd et Port-Fouad, avant-garde du corps expéditionnaire qui, le lendemain, se lancera à la reconquête du canal de Suez nationalisé par le colonel Nasser le 26 juillet précédent. La partie semble gagnée : quelques jours plus tôt, l'armée israélienne a culbuté les divisions égyptiennes du Sinaï, s'arrêtant à quelques milles du canal, tandis que l'aviation franco-britannique neutralisait l'armée de l'Air du Bikbachi. La prise du Caire et l'élimination du régime Nasser semblent n'être plus qu'une question d'heures. Et pourtant, vingt-quatre heures plus tard, tout est changé. L'entreprise franco-anglaise a soulevé le monde entier. Accablé, le Premier ministre, Sir Anthony Eden, donne l'ordre de cesser le feu. Français et Israéliens suivent le mouvement. C'est l'échec et bientôt la retraite et la désillusion. — "Le livre d'Henri Azeau éclaire également bien des aspects ignorés de la crise et en particulier les relations entre la France et Israël, la France et la Grande-Bretagne et même la Grande-Bretagne et Israël, relations jusqu'alors niées par les responsables britanniques. Il s'emploie en outre à dégonfler certains mythes qui font désormais partie de la légende de Suez. Il rapporte par exemple comment, loin de vivre son « dernier quart d'heure » au moment du débarquement, Nasser s'apprêtait à résister, qu'il ne s'agissait pas d'une simple promenade comme bien des militaires le laissèrent entendre mais d'une opération d'envergure – la composante politique étant aussi importante que la composante militaire ; il raconte comment les quelques responsables égyptiens qui s'apprêtaient à capituler cherchaient en réalité à gagner du temps et comment, loin d'avoir une solution de rechange en cas de chute du président Nasser, Français et Britanniques comptaient sur le miracle. Enfin, il met l'accent sur les tiraillements qui paralysèrent l'état-major combiné franco-britannique et qui donnèrent à toute l'opération non pas l'allure bien « huilée » que les frères Bromberger lui prêtèrent – dans L'expédition de Suez – mais un aspect incohérent et décousu. Cependant, ce livre, à bien des égards courageux et lucide, cesse de l'être lorsqu'il s'agit d'analyser le contexte international. Henri Azeau fait preuve alors d'un anti-américanisme simpliste et facile et, comme la plupart de ses compatriotes, voit en John Foster Dulles le deus ex machina et le « vilain » de toute l'affaire." (Nicole Deney, Revue française de science politique, 1965)
Plon, 1961, in-8°, 277 pp, broché, bon état
Un des premiers ouvrages écrits immédiatement après le putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller du 22 au 25 avril 1961. — Ce livre consacré à la « révolte des généraux » a paru quelques semaines après celui de Jacques Fauvet et Jacques Planchais. H. Azeau s'attache moins à raconter les événements qu'à en présenter un essai d'interprétation. On lira avec intérêt les développements consacrés à la conjoncture internationale et à l'illusion, chez certains auteurs du putsch, qu'il serait possible d' « otaniser » le conflit algérien et de forcer la main aux Occidentaux. Voir aussi le chapitre sur la révolte du contingent et le texte intitulé « Confession d'un meneur ». Malgré certaines inadvertances (une allusion p. 117 à la démission du « contrôleur Jacomet ») et beaucoup d'affirmations incontrôlables, le livre mérite d'être lu. (Revue française de science politique, 1962) — "En avril 1961, des officiers français s'insurgaient contre le pouvoir, et tentaient d'arracher la politique algérienne de la France des mains du gouvernement. Cette dramatique affaire n'a pas encore livré tous ses secrets. Il est trop tôt, cependant, pour vouloir écrire l'Histoire. Aussi bien Henri Azeau n'a pas la prétention de chercher à tout dire. Du moins s'attache-t-il, en s'appuyant sur des faits reconnus et contrôlés, à approfondir le sujet, rechercher les mobiles, examiner les conséquences. Bref, raisonner sans passion et sans préjugés. Pour cela il possédait une information hors de pair que son activité de journaliste lui a permis d'amasser patiemment. Cette information puise à des sources diverses et vérifiables que l'auteur a d'ailleurs eu à souci de citer. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il a disposé également, des deux côtés de la barricade, de renseignements inédits qu'il a su recouper avec toute la prudence voulue et qui ne manqueront pas de renouveler notre connaissance de ce putsch manqué. Voici donc, à ce jour, le point fait d'une entreprise dont nous n'avons pas fini d'éprouver les conséquences..." (4e de couverture)
Fayard, 1997, in-8°, 526 pp, chronologie, bibllio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Plus de vingt ans après sa disparition, Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses délateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais nombreux sont ceux qui lui reconnaissent au moins le mérite d'avoir fait d'un pays politiquement et matériellement arriéré une puissance économique mûre pour la démocratie. Certains en revanche ne désarment pas, lui vouant toujours la haine des premières heures de la guerre civile, soulignant à l'envi les traits fascisants et le caractère constamment répressif de son régime. Tous en fait non seulement assignent à ses propos et à ses actes un rôle décisif, mais lui prêtent une idéologie structurée voire un grand dessein. Or l'homme fut manifestement en deça de son destin. S'il offre dès l'adolescence l'image d'un catholique rigoureux et d'un patriote entêté, il ne construira pas le moindre système et restera étranger à toute passion, y compris la plus innocente... Tacticien mais non stratège, il saura cependant cultiver l'art de durer dans sa carrière comme dans sa conduite de l'Etat, souvent servi par les circonstances. C'est sans doute là que résident les ressorts de la réussite – car il y a incontestablement réussite – d'un homme au fond très ordinaire. Isolée par les certitudes du Caudillo, l'Espagne, meurtrie par la guerre civile, demeure à l'écart du conflit mondial et tire profit de l'antagonisme Est-Ouest pour conjurer la réprobation des démocraties, puis pour bénéficier des fruits de la croissance des Trente Glorieuses. On peut certes douter que Franco ait imaginé ou voulu l'Espagne démocratique et moderne d'aujourd'hui, mais on ne saurait comprendre les événements récents sans les rapporter à sa longue dictature. Sous ce rapport, le contraste avec cette vie sans relief et une nation en train de renaître malgré tout offre à l'historien de fascinantes perspectives.
P., Le Livre Contemporain, 1951, pt in-8°, 296 pp, broché, bon état. Ecrit par un ancien avocat à la Cour de Bucarest.
Editions Sociales, 1983, in-8°, 332 pp, un plan, biblio, index, broché, couv. illustrée d'un photomontage de John Heartfield de 1933, trace de mouillure ancienne en marge inf., état correct
"Gilbert Badia retrace, dans ce livre, la première provocation du gouvernement hitlérien ; il en donne tous les détails. On se souvient que Hitler a accédé au pouvoir d'une manière légale et qu'il a été nommé par le Président Hindenburg, le 30 janvier 1933, Chancelier à la tête d'un gouvernement de coalition. Il n'y avait que trois ministres national-socialistes entourés d'une dizaine de conservateurs monarchistes. Les modérés en Allemagne étaient donc, au début, rassurés. Ils oubliaient seulement que Goring avait été nommé ministre de l'Intérieur de Prusse avec la haute main sur la Police. (Celle-ci fut prise en main dans l'Allemagne du Sud par Himmler, chef des S.S.) C'est d'ici que partit la véritable conquête du pouvoir. Dans le courant de février, Goring recruta 15 000 S.A. et S.S. comme « police auxiliaire » et les autorisa d'ouvrir le feu sur sur les militants de gauche sans sommation. A la fin du mois, des perquisitions furent effectuées au siège du Parti Communiste. Un communiqué fut publié selon lequel des armes et du matériel de guerre en vue d'une insurrection y auraient été confisqués; Après cette première manipulation de l'opinion publique, le Reichstag flamba dans la soirée du 27 février. Immédiatement, avant que le début d'une enquête eût pu avoir lieu, le gouvernement rendit officiellement les communistes responsables du sinistre. Plus de 4000 personnes, surtout des communistes, mais aussi quelques social-démocrates, furent arrêtés dans la nuit même du 27 au 28 février. Dans les jours suivants, ils furent transférés dans les premiers camps de concentration. Le lendemain, le 28, furent promulgués les deux décrets « pour la protection du Peuple et de l'État » qui suspendirent les articles de la Constitution de Weimar garantissant la liberté des personnes, l'inviolabilité du domicile, le secret postal, la liberté d'opinion, la liberté de réunion, les droits d'association et les droits de propriété. Ces décrets avaient été de toute évidence préparés auparavant et ils devaient rester en vigueur jusqu'à la fin du Troisième Reich en 1945 ; la dictature était donc établie..." (Charles Bloch, Revue d'histoire moderne et contemporaine)
Editions Sociales, 1962, 2 vol. in-8°, 342 et 399 pp, 36 pl. de photos et documents hors texte, carte, biblio, index, reliures skivertex vert de l'éditeur, titres et aigle allemand au 1er plat, bon état
"Récusant les explications faciles par le Destin ou par le Caractère allemands, Badia veut dresser, et dresse en effet, un panorama complet de la vie du peuple allemand depuis 1917, où les premiers craquements se font entendre dans le Deuxième Reich, jusqu'à la construction du mur de Berlin en 1961. Résumer sans être indigeste quarante-cinq années de conjoncture, de lutte des classes et des partis, de terreur, de guerre chaude et froide, de crises spirituelles et d'enthousiasmes collectifs, cela exige des qualités peu communes de synthèse. Le principal mérite de cette histoire marxiste est évidemment de concentrer l'attention sur le jeu des forces populaires. Pour la première fois, nous disposons en langue française d'une étude approfondie de la Gauche allemande, depuis la social-démocratie d'avant 1914 jusqu'à Ulbricht et Ollenhauer, en passant par les groupes de résistance socialistes et communistes. Inutile de dire à qui vont les préférences de l'auteur : à la minorité pacifiste de 1914, aux Spartakistes, à la tendance la plus orthodoxe du parti communiste allemand, au S.E.D. de 1946, à la République Démocratique allemande. Toutefois, ceux qui attendraient un tableau en blanc et noir des relations entre socialistes et communistes, une justification sans nuances de la tactique du P.C. face aux progrès du nazisme, seraient déçus... Les historiens ont encore trop tendance à considérer le nazisme comme un bloc, des origines à la chute ; mais du jour où nous pouvons étudier la République de Weimar comme si nous ignorions sa fin tragique – c'est ce que Badia a, en grande partie, réussi – , et la « mise au pas » en faisant abstraction des atrocités postérieures, alors s'établit la véritable distance entre ces périodes et nous-mêmes, alors le nazisme devient objet d'histoire." (Pierre Ayçoberry, Annales ESC, 1964) — Table : Le IIIe Reich : La conquête de l'Etat ; Réarmement et annexions à froid (1936-1939) ; La guerre victorieuse (1939-1941) ; De l'invasion de l'URSS à la chute du IIIe Reich ; Les deux Allemagnes : L'occupation. La scission. Le réarmement de l'Allemagne occidentale et ses conséquences ; L'Allemagne d'aujourd'hui : les deux Etats.
Editions Sociales, 1975, 2 vol. gr. in-8°, 342 et 399 pp, 36 pl. de photos et documents hors texte, carte, biblio, index, brochés, couv. illustrées, bon état
"Récusant les explications faciles par le Destin ou par le Caractère allemands, Badia veut dresser, et dresse en effet, un panorama complet de la vie du peuple allemand depuis 1917, où les premiers craquements se font entendre dans le Deuxième Reich, jusqu'à la construction du mur de Berlin en 1961. Résumer sans être indigeste quarante-cinq années de conjoncture, de lutte des classes et des partis, de terreur, de guerre chaude et froide, de crises spirituelles et d'enthousiasmes collectifs, cela exige des qualités peu communes de synthèse. Le principal mérite de cette histoire marxiste est évidemment de concentrer l'attention sur le jeu des forces populaires. Pour la première fois, nous disposons en langue française d'une étude approfondie de la Gauche allemande, depuis la social-démocratie d'avant 1914 jusqu'à Ulbricht et Ollenhauer, en passant par les groupes de résistance socialistes et communistes. Inutile de dire à qui vont les préférences de l'auteur : à la minorité pacifiste de 1914, aux Spartakistes, à la tendance la plus orthodoxe du parti communiste allemand, au S.E.D. de 1946, à la République Démocratique allemande. Toutefois, ceux qui attendraient un tableau en blanc et noir des relations entre socialistes et communistes, une justification sans nuances de la tactique du P.C. face aux progrès du nazisme, seraient déçus... Les historiens ont encore trop tendance à considérer le nazisme comme un bloc, des origines à la chute ; mais du jour où nous pouvons étudier la République de Weimar comme si nous ignorions sa fin tragique – c'est ce que Badia a, en grande partie, réussi – , et la « mise au pas » en faisant abstraction des atrocités postérieures, alors s'établit la véritable distance entre ces périodes et nous-mêmes, alors le nazisme devient objet d'histoire." (Pierre Ayçoberry, Annales ESC, 1964) — Table : Le IIIe Reich : La conquête de l'Etat ; Réarmement et annexions à froid (1936-1939) ; La guerre victorieuse (1939-1941) ; De l'invasion de l'URSS à la chute du IIIe Reich ; Les deux Allemagnes : L'occupation. La scission. Le réarmement de l'Allemagne occidentale et ses conséquences ; L'Allemagne d'aujourd'hui : les deux Etats.
Tallandier/GLM, 2012, in-8°, 524 pp, notes, 4 cartes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
L'obsession de "l'espace vital" est inséparable, chez Hitler, du délire antisémite. A l'étroit dans ses frontières de 1919, le peuple allemand doit, selon lui, prendre le contrôle de toutes les contrées peu ou prou "germaniques", les "libérer", ainsi que le Reich, de leurs Juifs, y asservir ou y massacrer les Slaves qui s'y trouvent, enfin y implanter des paysans dont le "sang" n'est pas douteux. Au nom de cette double utopie, raciale et spatiale, l'Allemagne a engagé à l'Est pas moins de 12 millions d'hommes. Outre les millions de victimes des combats, plus de 18 millions de civils polonais et soviétiques, dont plus de 4 millions de Juifs, ont péri. A côté des victimes "ordinaires" des combats, il y eut la mort de millions de prisonniers russes, des massacres de masse "par balles", les camps d'extermination des Juifs (tous se trouvaient à l'Est), l'incendie de milliers de villes et de villages. C'est bien en Europe orientale que la barbarie nazie a atteint son paroxysme. Plusieurs générations d'historiens, en particulier des Allemands nés après guerre, ont accumulé les travaux savants sur cette question, mais il n'existait pas encore là-dessus de synthèse solide en langue française. Christian Baechler, l'un de nos meilleurs spécialistes de l'Allemagne, donne ici un livre magistral.
Fayard, 2003, in-8°, 534 pp, notes, sources et biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Même si la personnalité de Guillaume II - le Kaiser de nos grands-mères - ne suscite guère de sympathie, le dernier empereur allemand ne mérite pas l'excès d'opprobre dont il a été victime après sa chute. C'est lui faire à la fois trop d'honneur et d'injustice. Il n'a pas marqué la politique allemande aussi profondément qu'il le souhaitait et le proclamait d'une manière déclamatoire. Malgré son intelligence, ses qualités d'orateur et son charisme personnel, ce n'est pas un homme exceptionnel, et il n'a pas la force de caractère ni la constance dans l'effort pour marquer le siècle. On a souvent l'impression qu'il est le jouet d'un entourage qui exploite ses faiblesses et qu'il assiste, impuissant et gesticulant, au déroulement de la politique allemande. Si l'on veut peser ses responsabilités, il faut tenir compte de ses capacités et de ses points faibles. Il n'était pas l'homme de génie capable de changer le cours de l'Histoire. Au contraire, il est assez représentatif de l'Allemagne de 1914 avec ses forces et ses faiblesses, ses contradictions et ses complexes. À la veille de la Première Guerre mondiale, Guillaume II est le symbole de l'unité nationale, par-delà les divisions confessionnelles, sociales, ethniques et régionales, et personnifie le dynamisme conquérant d'une Allemagne en plein essor. En novembre 1918, il est le bouc émissaire de la défaite et de l'effondrement, assumant ainsi sa fonction symbolique dans la prospérité et dans la détresse.
Armand Colin, 1968, gr. in-12, 399 pp, chronologie, biblio, index, envoi a.s. (Coll. U). Bon état
Editions STH, 1991, gr. in-8°, 314 pp, préface de Maurice Schumann, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index des noms cités, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
"« Président Coty, René Coty, pour toujours votre sommeil est celui du juste et le respect du peuple français entoure votre mémoire ». Ainsi parla de Gaulle pour les funérailles nationales d'un homme modeste et courageux en qui s'incarnèrent les vertus et les vicissitudes d'un « républicanisme » passé de gauche à droite, par opposition au socialisme. Entré dans la politique dans le sillage de Waldeck-Rousseau, J. Siegfried et R. Poincaré, l'avocat René Coty passa quatre ans de sa vie dans les tranchées, dont il revint comme bien d'autres, convaincu de la nécessité de mener à bien ce qu'on appelait alors « la réforme gouvernementale ». L'échec de son action tout au long de l'année 1934 n'a probablement pas été étranger à son vote favorable du 10 juillet 1940. Mais, parfait honnête homme, il prend aussitôt ses distances et, assez vite, fait partie d'un petit groupe de sénateurs qui réfléchira à l'après-Libération. Opposé à la Constitution de la IVe République, il ne comprend guère le Général de ces années, en quoi il est parfaitement représentatif de la droite républicaine et parlementaire qui renaît alors. C'est pourtant lui qui lancera l'appel historique de mai 1958 au terme d'une évolution fort bien tracée par l'auteur, qui nous fait bénéficier de certaines pages inédites d'un journal personnel, dont les meilleures sont certainement celles qui ont trait à la Libération de Paris." (Revue française de science politique, 1991)
Fayard, 1976, in-8°, 279 pp, 8 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Nommé conseiller diplomatique de l’amiral Barjot le 15 octobre 1956, l’auteur a eu accès à de nombreux documents diplomatiques, reproduits in extenso dans son journal de marche. L’intérêt de son témoignage est également de montrer le fonctionnement de la liaison franco-israélienne à Chypre, où il est basé. Il décrit la coopération secrète avec Israël comme « totale et triomphante » (p. 63). Il affirme que "la troïka Mollet, Pineau, Bourgès" était déterminée à en finir avec Nasser.
Orléans-Paris, Auguste Gout et Cie, 1908, pt in-8°, 178 pp, reliure demi-chagrin rouge époque, un mors fendu, état moyen
"Cette correspondance a eu lieu à la suite de la lecture par les deux amis de la brochure de M. Gustave Hervé, intitulée : Le Collectivisme."
Firmin-Didot, 1931, in-12, 213 pp, avec un portrait de Maurice Maeterlinck en frontispice, un fac-similé d'autographe et un essai de bibliographie par Francis Ambrière, broché, papier lég. jauni, bon état (Coll. Visages contemporains)
Un volume qui serait en partie une réponse aux révélations sensationnelles de Madame Georgette Leblanc, longtemps la muse de Maeterlinck, dans “Souvenirs 1895-1918”.
Bayeux, Heimdal, 1987, in-4°, 96 pp, 184 photos en noir et en couleurs, 3 cartes et plans, broché, couv. illustrée, bon état (39/45 Magazine - Guerres contemporaines hors série n° 1)