8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Fayard, 1974, gr. in-8°, 360 pp, 16 pl. de photos et 15 pl. de documents hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, dos lég. sali, bon état
"Ce que personne n'avait encore osé écrire. Partisan de l'Algérie francaise, adversaire du général de Gaulle dont il conteste toute l'action, le colonel Argoud est de ceux qui se rallièrent au général en mai 1958, comptant qu'il se prononcerait en faveur d'une Algérie francaise. L'illusion fut courte. Dans son livre, le colonel Argoud ne recule devant la description d'aucune scène, devant la mise en cause d'aucun des collaborateurs les plus proches du chef de l'Etat. Et l'on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit probablement le document le plus explosif de l'après Algérie francaise." — Le colonel Antoine Argoud devient à quarante-quatre ans l'un des plus jeunes colonels de l'armée francaise. Très proche du général Massu jusqu'en 1960, il rompt avec la « légalité républicaine » lors du putsch d'Alger. Il devient, après l'échec du putsch, l'un des dirigeants de l'O.A.S. Enlevé à Munich par des barbouzes, il est condamné à la détention criminelle à perpétuité, puis amnistié en 1968.
Presses Universitaires de Grenoble, 1986, in-8°, 239 pp, traduit de l'italien, préface de Jean Ziegler, 12 documents (10 en fac-similé avec traduction en français), 11 tableaux, broché, couv. illustrée, discret C. de bibl., bon état
À une mafia peu organisée, ancrée dans la société traditionnelle, assurant une fonction sociale de médiation entre les communautés locales et leur environnement, fonction qui lui permet d'asseoir sa légitimité, aurait succédé une « mafia entrepreneuriale », fortement structurée, profitant des opportunités d'enrichissement que fournit le développement économique (marchés publics, trafic de drogue), insérée dans les appareils politiques et administratifs qui gèrent en Sicile l'essentiel des ressources sociales, recherchant beaucoup moins que par le passé le soutien diffus et la reconnaissance des populations, par là privée de la légitimité culturelle dont jouissait la « vieille mafia ». Un ouvrage qui décrit parfaitement l’esprit économique de la Mafia. Les méthodes utilisées sont le crime et par conséquent l’intimidation, le découragement de la concurrence, l’organisation autoritaire du travail s’accompagnant d’une disponibilité en ressources financières considérables, provenant notamment du blanchiment de l’argent criminel. L’auteur précise : « les importants capitaux engendrés par le circuit de l’activité illégale du mafioso tendent en effet à être versés dans le circuit des opérations des entreprises “légales” ». — Pino Arlacchi a été professeur associé en sociologie appliquée à l'Université de la Calabre, à l'université de Florence, et également professeur externe de l'université Columbia de New York. Il est devenu célèbre pour ses études et ses essais sur la mafia.
P., Les Iles d'Or, 1952, in-8°, 363 pp, broché, bon état
Sur la rupture avec le Kominform. Tout ce qui concerne les rapports entre la Yougoslavie et l'URSS a été confirmé dans une large mesure par le développement politique ultérieur.
Julliard, 1953, in-8°, 276 pp, broché, couv. salie, sinon bon état
En 1953, Georges Arnaud mène une enquête journalistique sur le système carcéral français pour le compte du journal « L'Aurore ». Il entreprend un véritable tour de France des prisons qui va le conduire de La Santé à Paris aux Baumettes à Marseille en passant par Fresnes, Clairvaux, Loos, Fontevrault, Melun, La petite Roquette et bien d'autres, au total une trentaine de lieux d'incarcération sur les 37 qu'il avait eu l'autorisation de visiter. En effet, l'expérience sera interrompue quand les autorités découvriront le tableau peu flatteur que peint l'auteur : à cette époque encore proche de l'après guerre, il découvre des anciens soldats allemands attendant d'être exécutés pour crime de guerre et de nombreux condamnés à mort qui passent leurs jours et leurs nuits enchaînés dans leurs cellules. Les conditions de vie en prison sont plutôt terribles et à mille lieues des actuelles. Si les gardiens ont abandonné les sanctions par privation de nourriture, ils n 'en continuent pas moins à punir par le froid en plaçant des détenus au mitard dévêtus, sans chauffage ni couverture en plein hiver. Ainsi la prison de Riom s'en est-elle fait une sorte de spécialité, le directeur de l'époque se vantant de venir à bout de toutes les résistances par ce terrible moyen. Le lecteur découvre également l'existence des prévôts, sorte de kapos, qui sont des détenus costauds et féroces choisis pour aider à faire régner l'ordre à coups de poings et de pieds si nécessaire. Il en est de même pour les travaux idiots voire humiliants et pour les moeurs homosexuelles partout présentes. Encore que les situations diffèrent selon les endroits et l'humanité des directeurs et des équipes. Avec ses 850 prisonniers, Poissy reste la plus peuplée. Grâce à la bienveillance de son directeur, Cormeilles est la plus humaine et presque la plus agréable alors que Riom avec ses glaciales cellules de pierre semble la plus terrible. Ce livre-reportage bien écrit et parfaitement documenté a tout d'une descente dans les derniers cercles de l'enfer, entre maisons d'arrêt réservées aux détentions préventives (on y incarcère des gens qui, n'étant pas encore jugés, sont peut-être innocents) et prisons centrales où l'on purge de longues peines...
dans Critique n° 134, juillet 1958, in-8°, 26 pp, (sur 96), broché, bon état
Autres articles par Stephen R. Graubard (Le Pouvoir de la parole dans l'Angleterre victorienne), Roger Bauer (Le Joséphisme), etc.
Calmann-Lévy, 2022, in-8°, 400 pp, chronologie, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Bibliothèque Raymond Aron)
Le général de Gaulle est le personnage qu'Aron évoque le plus régulièrement dans ses mémoires. De leur rencontre en 1940 à Londres, où les avait conduits leur commun refus de la défaite devant le totalitarisme nazi, jusqu'à la mort de de Gaulle, le destin des deux hommes est lié. Cet ouvrage regroupe l'essentiel des articles écrits par le philosophe sur l'homme politique dans les différents journaux et revues auxquels il a collaboré : depuis la Résistance et la Libération, jusqu'au départ de de Gaulle en 1969, en passant par la sortie du bourbier de la guerre d'Algérie et la rédaction de la Constitution. Aron approuve souvent l'action du général, notamment sur la Constitution, l'engagement contre le totalitarisme stalinien, la construction d'une défense nucléaire française indépendante ou la réforme de l'économie française. Mais le respect, voire l'admiration, de l'intellectuel pour le grand homme d'Etat n'éteint jamais ni le sens critique ni la liberté de l'esprit ; et Aron, quand il l'estime nécessaire, sait prendre ses distances avec de Gaulle : sur son anti-américanisme inutile, ses réticences à l'égard de la construction européenne, ou, de manière plus douloureuse en 1967, sa rupture avec Israël. La préface inédite de Jean-Claude Casanova restitue l'horizon politique et intellectuel dans lequel ces textes furent écrits, en même temps qu'elle jette un éclairage personnel sur ce que fut la relation complexe entre Aron et de Gaulle.
Gallimard, 1964, in-12, 375 pp, reliure pleine basane fauve, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane vermillon (rel. de l'époque), bon état (Coll. Idées). Édition originale
Édition originale parue directement au format poche de ces cours professés à la Sorbonne durant l'année 1955-56. — "Ce cours n'est et ne veut être qu'une introduction, objective je pense, à l'étude, d'un problème chargé de passions politiques. Il s'adresse non au spécialiste mais à l'étudiant et à l'honnête homme. Il n'impose pas de réponses dogmatiques, il dissipe les mythes : celui d'une évolution nécessaire du capitalisme au soviétisme, celui d'une convergence fatale des deux types de société industrielle, celui du caractère homologue des diverses phases de la croissance, quelle que soit l'époque et quel que soit le régime politique."
Fayard, 1968, in-8°, 187 pp, broché, bon état
"Pour qui désire connaître la pensée de Raymond Aron, rien ne saurait remplacer la lecture de “La révolution introuvable”..." (Jean Touchard , Philippe Bénéton, “Les interprétations de la crise de mai-juin 1968”, Revue française de science politique, 1970)
Julliard, 1983, fort in-8°, 778 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre est le récit d'une rencontre : la rencontre d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. Séjournant en Allemagne de 1930 à 1933, Raymond Aron (1905-1983) y reçut le choc de l'Histoire, l'impulsion de sa vie : comprendre l'existence politique des hommes. Que puis-je savoir de l'Histoire ? Que dois-je faire comme citoyen ? Telles sont les questions qu'il ne cessera désormais de se poser. Elles inspirèrent toutes ses démarches : ses travaux de philosophie avant la guerre, son action à Londres comme animateur de La France Libre, son activité multiforme de professeur, de journaliste, de protagoniste du débat politique depuis la Libération jusqu'aux années 1980. Ces mémoires sont le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de l'époque. Raymond Aron connut de près quelques-uns des acteurs éminents de son temps : qu'il s'agisse de Charles de Gaulle ou de Jean-Paul Sartre, d'André Malraux ou d'Henry Kissinger, d'Albert Camus ou de Valéry Giscard d'Estaing. Ses portraits sont d'un dessin à la fois ferme et nuancé, sans complaisance et sans malveillance. Ces mémoires sont aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et sur son œuvre, sur les êtres et sur la vie.
Calmann-Lévy, 1962, fort in-8°, 794 pp, notes, index, broché, jaquette, bon état. Edition originale (il n'est pas mentionné de grands papiers)
Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.
Calmann-Lévy, 1966, fort in-8°, 794 pp, index, broché, couv. à rabats, bon état, ex. du SP
Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.
Editions de Flore, 1949, in-12, 171 pp, broché, bon état
Avant Descartes. – Descartes avant la « Méthode ». – Descartes après la « Méthode ». – Après Descartes. — "Dieu, le plus grand des mystères, ne sera jamais objet de science, c'est entendu, pas plus qu'il ne sera jamais définissable entièrement par la raison. Mais ne peut-on pas, tout au moins, approcher un peu de ce mystère, préciser où il se situe et par quels chemins d'accès, s'il existe, il vient jusqu'à nous ? A défaut du numérateur, ne pourrait-on préciser quel est le dénominateur ? L'auteur de ces lignes a, dans un livre antérieur, “les Frontaliers du Néant”, déjà quelque peu esquissé la solution de ce problème, qui ne porte certes pas sur l'essentiel des questions posées par Dieu, mais tout au plus sur certaines de leurs données..." (Robert Aron, “Ce que je crois”, 1955)
Perrin, 1962, in-8°, 313 pp, 16 pl. de photos hors texte, biblio, cart. éditeur, rhodoïd, bon état
L'évasion de de Lattre de Tassigny – Procès et exécution de Pierre Pucheu – L'assassinat de Georges Mandel – La tragédie d'Oradour-sur-Glane – L'occupation des îles Anglo-Normandes – Le procès Brasillach – Pierre Laval, sa carrière politique – Pierre Laval, procès et mort – Le maréchal Pétain, sa carrière – Le maréchal Pétain, procès et condamnation – Les origines de la rebellion algérienne. — "Un livre important à plus d'un titre : d'abord parce qu'il constitue la première mise au point sérieuse d'un certain nombre de points discutés de l'histoire la plus proche; ensuite parce qu'il est – et restera – un bel exemple du souci du vrai, de l'impartialité, qualité par excellence de l'historien, mais qualité trop rare. Il traite de l'évasion de De Lattre aux procès Brasillach, Laval et Pétain..." (Revue des Deux Mondes)
ARON (Robert), François Lavagne, Janine Feller et Yvette Garnier-Rizet.
Reference : 12584
(1962)
Fayard, 1962, in-8°, 332 pp, biblio, une carte, broché, bon état (Coll. Textes et documents contemporains), envoi a.s. de 3 des auteurs (manque Janine Feller)
Armand Colin, 1985, in-8°, 381 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, qqs surlignures, sinon bon état
PUF, 1973, in-12, 96 pp, biblio, broché, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Dossiers Clio)
La Manufacture, 1989, pt in-8°, 422 pp, une carte, index, broché, bon état
14 études érudites. "Le 7 mai 1954, après 56 jours de résistance héroïque, le camp retranché de Diên Biên Phu tombait. Le lendemain s'ouvrait la phase indochinoise de la conférence de Genève, où la France allait accepter le partage du Viêt-nam à la hauteur du 17e parallèle. Dès lors l'influence américaine grandissait à Saigon, tandis qu'Hanoi s'appuyait sur les Sino-Soviétiques. La guerre du Viêt-nam se profilait à l'horizon. Pourquoi les Américains n'ont-ils pas dégagé par un bombardement aérien la forteresse assiégée ? Le refus du Parlement français de ratifier le traité instaurant la C.E.D. — en dépit des pressions de Washington — est-il une manifestation de rancœur à l'égard d'un allié trop peu secourable ? Bref, la chute de Diên Biên Phu est-elle le symbole des querelles transatlantiques ? En raison de la richesse de leurs sources et du sérieux de leur méthode, les auteurs de ce livre apportent à ces difficiles questions les réponses attendues depuis longtemps." (4e de couverture)
Armand Colin, 2005, in-8°, 240 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, pliure au 2e plat, bon état
La politique de l'Amérique du Sud demeure une énigme. Alors que s'effacent les images de dictateurs en uniforme, le sous-continent peine à trouver son équilibre. Les choix malheureux d'un nouveau populisme incarné par Menem, Fujimori, Chavez ou le pittoresque Bucaram ont détruit le capital de confiance dont bénéficiait la sortie des régimes autoritaires. Par ailleurs, ces sociétés contrastées et fragiles ont mal résisté à la vague de libéralisme économique des années 1990. Dès lors, dans ces pays disloqués se développent de nouvelles formes sociales fondées sur la violence et le crime organisé ou, inversement, sur de nouvelles communautés économiques ou culturelles.
ARTIÈRES (Philippe) et Michelle ZANCARINI-FOURNEL (dir.).
Reference : 114071
(2008)
ISBN : 9782707149961
La Découverte, 2008, fort in-8°, 847 pp, avec 92 photographies inédites sur 32 pl. hors texte, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Cahiers libres)
Mai 68 demeure l'un des moments de l'histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : les « années 68 » dérangent autant qu'elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues – et d'autant plus qu'on ne retient que son fameux mois de mai, les barricades du quartier Latin et l'occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d'un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province et à l'étranger. Surtout, on ne peut comprendre les raisons et les effets du « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s'inscrit, de la fin de la guerre d'Algérie en 1962 à l'élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne. Cet ouvrage invite à parcourir l'histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Il met à la portée du plus grand nombre le fruit des travaux de recherches historiques les plus novateurs ainsi que l'exploitation de nombreuses sources inédites (archives des organisations politiques et syndicales, de la police, fonds privés, etc.). Acteurs anonymes et célèbres, lieux connus et inconnus, objets de la culture matérielle et artistique s'animent et se côtoient pour nourrir cette histoire polyphonique qui touche aussi bien l'urbanisme que le corps, la vie intellectuelle que la condition ouvrière, le cinéma que l'économie. Ce paysage recomposé donne à voir l'intensité des débats politiques, ainsi que l'incroyable diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre.
Grasset, 2001, in-8°, 409 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"On a toujours eu tort de prendre Lionel Jospin pour un homme simple, transparent, terne et austère. Il faut, comme Claude Askolovitch, se plonger dans l'étrange histoire de sa vie pour comprendre pourquoi ce fin politique a eu, depuis toujours, le besoin absolu de se forger une armure. Dans quel but ? Sans doute pour échapper à son clan familial. Pour devenir énarque. Pour être digne de sa morale, de ses convictions, de ses fonctions, de la gauche, cette autre famille qu'il dirige et qu'il va finir par incarner... Dans cette biographie, Claude Askolovitch a voulu, aussi, raconter le destin d'un homme qui a menti sur son passé tout en étant obsédé par sa propre cohérence : d'où ce Jospin militant révolutionnaire infiltré au Parti socialiste de François Mitterrand, qui devint le premier dirigeant de ce parti sans avoir rompu les liens avec sa secte d'origine ; qui fut trotskiste et socialiste à la fois, écartelé entre sa vérité officielle et ses rendez-vous clandestins, prisonnier de toutes ses fidélités... En chemin, l'auteur éclaire les zones d'ombre d'un être secret et riche de tous ceux qui l'ont aimé et subi à la fois."
Seuil, 2005, in-8°, 295 pp, broché, couv. illustrée, bon état
L'Inde, en temps que laboratoire des changements sociaux, culturels, économiques et politiques véhiculés par la mondialisation, fait l'objet d'une étude focalisée sur quatre points : le statut du corps féminin, l'expansion de la recomposition des classes moyennes, la croissance de l'industrie high tech et la mutation de l'agriculture ainsi que la transformation du paysage visuel et idéologique.
Presses de la FNSP et Dalloz, 1995 in-8°, 482 pp, tableaux, notes bibliographiques, biblio, index, broché, surlignures stabilo sur 33 pages, sinon bon état
En 1989, la chute des régimes communistes en Europe de l'Est met fin au "Conflit du siècle" entre capitalisme occidental et socialisme de type soviétique. La réaction contre l'emprise économique de l'État s'étend, depuis quinze ans, à la plus grande partie du monde. Singularité de la "grande crise" des années 1970 et 1980 : loin de mettre en cause, comme celle des années 1930, la survie du capitalisme, elle favorise un retour en force des valeurs libérales. Le présent ouvrage s'efforce de cerner les enjeux actuels, en les replaçant dans une perspective historique. Après 1945, la croissance économique occidentale prend un nouvel élan, infligeant le démenti le plus net aux thèses "stagnationnistes" de l'entre-deux-guerres. À l'origine de ce nouveau départ, deux faits majeurs : l'implication directe de l'État dans les rouages de l'économie mixte, et la priorité attribuée, dès la fin de la guerre, à la reconstruction de l'économie internationale. La pression de la concurrence s'exerce, en économie ouverte, avec plus de force que jamais. Le rôle de l'État n'est plus, dès lors, de soutenir une demande globale déficiente, mais de contribuer activement à une insertion internationale réussie. La hiérarchie des économies capitalistes reflète de plus en plus visiblement leurs performances à l'exportation, tandis que se confirme l'échec des tentatives d'industrialisation en économie fermée, à l'Est et dans le Tiers Monde. La rupture des années 1970, contrairement aux crises du passé, laisse persister la tendance de fond à l'internationalisation des économies, pour le meilleur et pour le pire. La conversion à une stratégie de croissance ouverte, accompagnée, comme aujourd'hui en Europe de l'Est, par un brusque désengagement de l'État, ne réserve-t-elle pas de sérieux mécomptes ? Et n'a-t-on pas atteint, depuis vingt ans, le seuil où l'accentuation des inégalités et l'instabilité des rapports internationaux se retournent contre le dynamisme de la croissance mondiale ?
OFED (Office français d'éditions documentaires), s.d. (1953), in-8°, 350 pp, préface de Edouard Herriot, broché, dos lég. abîmé, état correct
Balland, 1984, fort in-8°, 493 pp, 16 pl. de photos hors texte, index, broché, couv. illustrée, bon état
La biographie du fondateur des éditions Gallimard (1881-1975). « Pourquoi Gallimard ? Parce qu'il fut unique et exceptionnel. Certes, de grands éditeurs, il y en eut d'autres et non des moindres. Mais de tous ceux qui s'étaient lancés dans cette aventure au cours de la première décennie du siècle, il fut certainement le seul, au soir de sa vie, à pouvoir éventuellement se permettre de feuilleter l'épais catalogue de sa maison d'édition en se disant : la littérature française, c'est moi. » — De tous ceux qui s'étaient lancés dans l'aventure de l'édition au début du siècle, Gaston Gallimard (1881-1975) fut certainement le seul, au soir de sa vie, à se permettre de feuilleter le catalogue de sa maison en se disant : la littérature française, c'est moi. Rien ne destinait ce jeune dilettante, d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, à devenir le grand éditeur de son temps. Recruté par les fondateurs de la Nouvelle Revue Française en 1911 pour gérer leur comptoir d'édition, il apprend son métier sur le tas, l'improvise en publiant Gide, Claudel, Valéry puis Proust et Aragon, et s'attache après la guerre à éditer les livres qu'il aime en pariant sur la postérité de jeunes inconnus : Sartre, Malraux, Aymé, Jouhandeau, Camus, Kessel, Saint-Exupéry... et d'autres parmi les plus grands en France et à l'étranger. Avec toujours le même impératif : miser sur la durée d'une oeuvre, sa postérité et sa consécration future plutôt que publier des livres "au goût du jour" mais sans lendemain. Outre la prestigieuse NRF et les Editions Gallimard, il administre le théâtre du Vieux-Colombier, tente sa chance comme producteur de cinéma, lance des hebdomadaires tels que Marianne et Détective et des revues comme Les Temps modernes, crée la Série noire, rachète des maisons d'édition, se bat pour conserver ses auteurs et prendre ceux des autres, hissant son entreprise aux premiers rangs de la profession, malgré deux guerres mondiales et des relations mouvementées avec ses rivaux Bernard Grasset, Robert Denoël, René Julliard. Il avait beaucoup à raconter mais n'a jamais accepté d'écrire ses mémoires. A travers cette biographie, la première consacrée à Gaston Gallimard, c'est plus d'un demi-siècle d'édition française qui est retracé, à partir d'une enquête auprès des principaux témoins et dans des archives et des correspondances.
Echanges et Mouvement, 2007, in-8°, 58 pp, qqs photos, une carte, broché, bon état
Les mouvements de piqueteros, mettant en scène des chômeurs réclamant l'octroi de subsides de l'État, sont apparus en Argentine au cours des années 1990. Ils se sont développés dans l'ensemble du pays et particulièrement dans les zones périurbaines pauvres de la métropole de Buenos Aires. Le terme est une extension du mot piquete désignant le blocage physique d'axes de communication par des manifestations statiques. Généralement, les piqueteros bloquent les routes par leur présence physique mais aussi par l'emploi de pneus en flammes et d'autres objets servant de barricade. Ils ont joué un grand rôle dans les événements liés à la crise économique de 2001.