8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Pygmalion, 1986, gr. in-8°, 321 pp, 8 pl. de gravures hors texte, 8 cartes, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part
987 : Hugues Capet, duc de France, est élu roi à Senlis par l'assemblée des Grands. Ainsi met-il un point final à une rivalité séculaire entre Carolingiens et Robertiens et devient-il le fondateur d'une prodigieuse lignée de trente-deux rois, la plus longue d'Europe, qui assumera le destin de la France jusqu'à la Révolution de 1789. En associant son fils, le futur Robert II le Pieux, à la couronne, il instaure une monarchie héréditaire, liée à la notion de droit divin conférée par l'Eglise. Grâce à lui, grâce à son habileté, à sa patience, à son sens aigu de l'opportunité, à ses qualités exceptionnelles d'homme d'Etat, s'est trouvé définitivement scellé l'acte de naissance de la France.
France Loisirs, 1995, in-8°, 451 pp, notices biographiques, biblio, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
La France en péril ; L'épopée de Jeanne ; Trahisons et martyre ; Le bûcher de Rouen ; La réhabilitation ; Jeanne pour l'éternité.
Pygmalion, 1991, gr. in-8°, 459 pp, notices biographiques, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
La croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle a profondément modifié le cours de notre histoire. De son issue découle le rattachement du Languedoc à la France. C'est dire l'importance extrême de cette guerre "sainte" prêchée pour la première fois par l'Eglise de Rome à l'encontre d'un peuple chrétien ! Menée à l'origine pour extirper du Midi de la France l'hérésie cathare, elle dégénérera vite en guerre dévastatrice de conquête, opposant inexorablement défenseurs de la civilisation occitane et assaillants venus du Nord, c'est-à-dire les "Français". Dans le tumulte des combats, l'atmosphère fiévreuse des chevauchées, des massacres, des incendies où culmine la tragique vision de l'holocauste de Montségur, s'affronteront donc pendant un demi-siècle croisés, inquisiteurs, légats du pape et peuple occitan sporadiquement rassemblé sous l'étendard des comtes de Toulouse. C'est l'histoire de ce long et terrible conflit jalonné de bûchers, d'actes d'héroïsme, de dévouements insignes, de duplicité, d'odieux excès, que raconte avec force et sagacité Georges Bordonove.
Pygmalion, 1983, gr. in-8°, 317 pp, 8 pl. de gravures hors texte, un plan, notices biographiques, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens, 1). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part
Vrai fondateur de sa dynastie, il est le premier roi de France digne de ce nom. Son extraordinaire personnalité émergeant du puzzle féodal domine une époque de mutations profondes. Parti de rien, il parvint à disloquer le puissant empire des Plantagenêts, à triompher de la coalition européenne à Bouvines et à transformer sa petite principauté d'Île-de-France en royaume de France ! Il créa de toutes pièces une vaste monarchie féodale, une administration, une armée. Politique et guerrier au milieu de paladins tels que Richard Cour de Lion, chevalier et homme d'État passionné par le pouvoir, ambitieux, rigoureux sans cruauté, diplomate subtil, novateur mais pondéré, sa gloire et sa grandeur sont les fruits de son mérite.
Pygmalion, 1984, gr. in-8°, 312 pp, 8 pl. de gravures hors texte, index biographique, biblio, reliure simili-cuir bleu de l'éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Les Rois qui ont fait la France : Les Capétiens, 2). Edition originale reliée et numérotée, tirée à part
Un roi, un héros et un saint, le « meilleur roi qui fut au monde » selon le juriste Beaumanoir, tel apparaît saint Louis (Louis IX), en ce XIIIe siècle où le rayonnement de la France parvient à son zénith. Rassembleur d'hommes, habile à concilier les extrêmes, passionné pour le bien public, il s'efforce en toutes circonstances de moraliser la politique. Guerrier intrépide, mais encore diplomate, son adresse et son équité font de lui l'arbitre de l'Europe. Mystique, assez ardent pour réveiller l'esprit de croisade, il résiste vigoureusement aux papes et aux évêques si l'intérêt de l'État est en jeu...
Lund (Suède), 1968, gr. in-8°, 242 pp, (Coll. Etudes romanes de Lund)
P., Picard, 1895, gr. in-8°, vi-612 pp, 2 fac-similés et 2 tableaux dépliants hors texte, un tableau généalogique et un plan in fine, reliure pleine toile gris-bleu, pièce de titre chagrin bleu-nuit, bon état. Rare
Ouvrage très important pour l'histoire financière de la France. A noter dans la deuxième partie un chapitre sur les trésoriers du Temple. — Voici un livre très remarquable, moins encore par l'étendue considérable des recherches et par l'exactitude de l'analyse que par l'esprit critique, le dédain des opinions toutes faites, la vigueur de la synthèse. M. de Serres nous apporte un exposé de la comptabilité publique au XIIIe siècle, qui faisait absolument défaut jusqu'ici; des vues souvent très neuves sur les origines du service financier; enfin la réfutation presque toujours solide d'opinions universellement acceptées sur quelques autres institutions de cette époque. (...) II se dégage de ce livre des conclusions générates très importantes. L'administration des finances royales au XIIIe siècle ne semblait embrouillée et irrégulière que parce qu'on ne l'avait pas suffisamment étudiée ; les méthodes de comptabilité étaient généralement exactes et ingénieuses et l'on y apportait d'incessantes améliorations. Dans la France du moyen âge, les institutions ont évolué lentement sous l'action d'un personnel de conseillers qui avait ses principes et ses traditions ; cette vérité apparaît maintenant dans une lumière plus vive, et il faut louer M. Borelli de Serres de l'avoir si bien degagée, sans aucune idée préconçue, par l'étude loyale et intelligente de documents arides et obscurs. (Ch. Petit-Dutaillis, Revue Historique, 1896)
PUF, 1957, gr. in-8°, 205 pp, 8 pl. d'illustrations hors texte, sources et biblio, index, broché, couv. lég. salie, non coupé, bon état (Saffroy II, 17284)
Les rivalités urbaines médiévales. — "En 1425, le roi de France établit un bailli à Montferrand, petite ville royale en enclave au milieu de l'Auvergne, afin de surveiller cette province qu'il venait d'abandonner en apanage au duc de Bourbon. Le souverain conservait en effet des droits sur l'apanage, ressort, cas royaux, garde des « exempts », c'est-à-dire des établissements religieux rattachés à la couronne : au bailli la charge, de veiller sur ces prérogatives, de les défendre, à l'occasion de les étendre ; il était bien dans un « poste de combat ». Mais la fonction était liée à l'existence de l'apanage ; le bailliage de Montferrand ne survécut pas au retour de l'Auvergne dans le domaine royal ; il fut définitivement supprimé en 1556. En étudiant l'institution, M. A. Bossuat a montré comment elle s'intégra dans la vie d'une petite ville : c'est l'intérêt majeur de son livre. Etablis par hasard dans cette bourgade, les gens du roi, pour la plupart étrangers à la ville, s'opposèrent d'abord à la haute bourgeoisie locale, à la vingtaine de gros marchands de bestiaux qui tenaient le consulat. Les hommes de loi restèrent eux aussi longtemps à l'écart ; ils avaient leur confrérie de saint Yves, groupe fermé, avec ses fêtes particulières où l'on se retrouvait entre collègues. Mais à la longue, les barrières qui séparaient les deux éléments de l'aristocratie montferrandaise finirent par tomber ; dans le troisième tiers du XVe siècle, le bailliage était incorporé à la ville ; ses chefs de service entraient au consulat. Désormais, les bourgeois furent les plus sûrs défenseurs de l'institution royale et luttèrent avec acharnement pour qu'elle ne fût pas supprimée ou transférée ailleurs. Pour une bourgade à la fonction économique très médiocre, la présence de ce petit groupe d'administrateurs et de juristes aux beaux revenus était en effet de très grand profit ; de. même que l'afflux des plaideurs, qu'il fallait loger et nourrir et que l'on pouvait exploiter. Ceci joint à l'orgueil de clocher, au souci de ne pas se laisser éclipser par les bourgeades voisines, Clermont, Riom ou Cusset, explique l'ardeur des rivalités, les étonnantes violences déployées pour étendre le ressort du bailliage, arracher au roi ou au Parlement de Paris la suspension de telle décision privant la ville de son privilège. Jeu d'influences, petite guerre où l'autorité royale est bafouée – ouvertement lorsqu'on jette de la boue sur les fleurs de lys – d'une manière occulte et plus efficace en achetant tel appui à la cour, en exerçant telle pression. En fait, ces intrigues montrent clairement combien le roi, au XVe, au XVIe siècle, est peu maître de son administration. Le siège de la justice n'est point choisi par souci du bien commun ou d'une meilleure gestion, mais en fonction de petits intérêts particuliers, ceux des officiers maîtres de leur charge et qui répugnent à quitter le bel hôtel qu'ils ont fait construire, ceux des villes pour qui la fonction administrative représente gloire et profit. L'étude très fouillée de M. Bossuat, bien illustrée par de nombreux textes et de belles images, va beaucoup plus loin que son titre ne l'annonce : elle éclaire dans le détail tout un secteur, et non des moindres, de la vie provinciale." (Georges Duby, Annales ESC, 1960)
Paris, J. de Gigord, 1931, in-8°, 441 pp, 24 pl. de gravures hors texte, index, reliure demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs. Bon exemplaire (Coll. Histoire de la littérature française, I)
Melun, Librairie d'Argences, 1951, gr. in-8°, xxxiv-638 pp, index, reliure toile bordeaux éditeur, dos lég. frotté, qqs rares annotations crayon, bon état (Bibliothèque Elzévirienne, nouvelle série. Etudes et documents). Edition originale (6016 ouvrages référencés).
"Tous les romanistes sont reconnaissants à M. Bossuat de leur avoir fourni un instrument de travail aussi remarquable que ce Manuel bibliographique. En effet, jusqu'alors, que pouvait-on consulter sur la littérature en ancien français ? Les notes bibliographiques données en annexe dans les Histoires littéraires parues en France étaient bien succinctes... La bibliographie de M. Bossuat est une liste de références, mais elle est présentée de façon méthodique ; les paragraphes, accompagnés éventuellement d'un bref exposé général, sont articulés si clairement que le livre devient un véritable tableau de la littérature française médiévale. Professeurs et étudiants de la littérature romane auront plaisir à le feuilleter. L'Introduction est un guide des plus précieux qui permet de connaître les principales publications françaises et étrangères sur le sujet : ouvrages généraux, mélanges, revues, collections, catalogues de manuscrits et d'incunables ; les principes relatifs à l'édition des textes anciens ne sont pas négligés. L'ouvrage lui-même est divisé — et la division s'imposait — en deux grandes parties : l'ancien français (des origines au XIIIе siècle), p. 1-373, et le moyen français (XIVe et XVe siècles), p. 375-588. (...) Le Manuel a une grande qualité : il présente une bibliographie critique. Chaque publication est caractérisée en une ou deux lignes, ou bien l'auteur renvoie aux comptes rendus publiés dans les revues spécialisées. Les manuscrits de base des éditions sont souvent cités. Pour les érudits qui désirent se rapporter à un texte en particulier, il fallait un index très précis. La table des noms d'auteurs (en romain) et des titres d'ouvrages (en italique) forme une seule série alphabétique, p. 589-605. Pour terminer, une « table des noms d'éditeurs et de critiques modernes », p. 606-635, permet de retrouver la contribution de chacun à l'étude de la littérature romane." (Bibliothèque de l'école des chartes, 1952)
Chicago and London, University of Chicago Press, 1981, gr. in-8°, xviii-424 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Texte en anglais
Ce n'est pas ici une simple histoire de l'homosexualité au Moyen Age ou une contribution à l'histoire de l'intolérance comme force historique. John Boswell, en replaçant l'homosexualité dans l'évolution historique de la chrétienté, depuis les Pères de l'Église jusqu'au XIVe siècle, utilise le phénomène, à la manière de Michel Foucault comme un révélateur des valeurs sociales, des normes juridiques et des systèmes de pensées. L'idée de base, c'est de montrer que l'homosexualité a non seulement été largement pratiquée au Moyen Age, mais qu'elle y a connu, avec la renaissance carolingienne, l'essor urbain, et la grande culture ecclésiastique des XIe et XII siècles, une manière d'explosion qu'elle ne retrouvera que de nos jours. Le monachisme en particulier est le lieu d'une véritable "gay subculture" dont la description fait une partie du sel et de l'originalité de ce livre savant : poèmes d'amour masculin de grands ecclésiastiques, modèle triomphant de Ganymède enlevé par l'aigle pour satisfaire les désirs de Zeus, bordels de garçons dans des villes comme. Chartres, Sens, Orléans, Paris... Ce n'est qu'au XIIIe siècle que l'intolérance l'emporte à nouveau, dans le contexte d'une répression de toutes les formes de déviance, qui frappe aussi les juifs, les hérétiques, voire les femmes et les pauvres. Le judéo-christianisme, tenu généralement pour responsable de notre morale sexuelle, ne porte donc pas en lui nécessairement condamnation des relations amoureuses entre hommes. Une pièce importante, dans la vaste révision en cours de notre histoire de la sexualité.
P., SEDES, 1975, in-8° carré, 340 pp, nombreuses figures et photos, broché, couv. passée, état correct (Coll. Regards sur l'Histoire)
"Depuis une dizaine d'années, la tâche des étudiants – comme celle des professeurs – a été grandement facilitée par la multiplication des manuels en tous genres, plus ou moins spécialisés, mais pour la plupart d'un niveau très honorable. Pourtant, ce « manuel » d'archéologie médiévale doit retenir particulièrement l'attention en raison de la compétence incontestée et, pourrait-on dire, unique de son auteur, de l'originalité du sujet traité et de la manière dont il est traité. Il n'est pas nécessaire de rappeler ici ce que l'archéologie médiévale doit au doyen de Boüard, ni d'insister sur l'énergie qu'il déploie avant tant de compétence pour en faire une véritable science reconnue comme telle par tous les historiens. Son ouvrage est précieux à plus d'un titre : d'abord parce qu'il est le premier du genre en langue française, ensuite parce qu'à la différence de la plupart des manuels d'archéologie classique il se veut à la fois manuel théorique et guide pratique, enfin – et peut- être surtout – parce qu'il ne considère pas l'archéologie comme une fin en soi, mais comme l'un des moyens, à égalité avec les autres, de faire l'histoire et par là de mieux connaître l'homme..." (André Chédeville, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1976)
Genève-P., Droz, 1982, pt in-4°, xxi-406 pp, une photo de Michel de Boüard en frontispice, nombreuses photos, figures, cartes et plans, broché, bon état (Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des Chartes)
36 études érudites. — "Michel de Boüard a non seulement créé en France l'archéologie médiévale au sens moderne, mais il a réalisé cette alliance « de la terre et du papier », à savoir l'utilisation des sources matérielles au service de l'histoire socio-économique. Sa bibliographie – deux cent quarante-neuf titres, témoigne à suffisance de la richesse de ses centres d'intérêt. Les « Mélanges » de l'Ecole des Chartes portent principalement sur la castellologie, en particulier l'histoire des « mottes », mais aussi sur l'archéologie, de la préhistoire au Moyen Age, et sur l'évolution de l'habitat rural ainsi que de l'agriculture et de l'horticulture. Les arts industriels sont envisagés (céramique, verrerie, métallurgie) ainsi que la sculpture. Enfin, quelques études se consacrent aux méthodes et aux disciplines auxiliaires : stratigraphie, dendrochronologie, informatique, toponymie." (Claude Gaier, Revue belge de philologie et d'histoire, 1985)
Fayard, 1997, in-8°, 409 pp, 12 pl. de gravures en couleurs hors texte, 8 cartes, chronologie, biblio, glossaire, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Les hommes de mer sont hommes de mystère. Vasco de Gama n'échappe pas à la règle, lui qui, il y a tout juste cinq siècles, ouvrit les portes de l'Asie et traça le premier chemin reliant les peuples d'Afrique, d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Il dessinait ainsi l'image de la terre où se construisait une ère nouvelle qui fut, comme la nôtre, celle de la conquête de l'espace et de la communication. Vasco de Gama grandit parmi les chevaliers et les corsaires dont il partage les passions, les rancunes et les espérances. Sur les navires du roi, il s'entraîne aux techniques de navigation qui donnent au Portugal la maîtrise de l'Atlantique, avant de traverser l'océan indien où il découvre un monde maritime prospère, un espace immense marqué par la puissance croissante de l'Islam. Sa personnalité a été occultée par une gloire posthume farouchement exaltée par ses descendants. Celle-ci a culminé à la fin du XVIe siècle avec la publication de la célèbre épopée des Lusiades où le poète Camoens en fait un héros mythique, digne de l'Odyssée ou de l'Enéide, bien différent de l'homme dont on peut retracer le portrait à travers les témoignages de son temps : un capitaine impitoyable, un caractère forgé dans la violence des éléments. — "Vasco de Gama est de retour ! Directrice de recherche honoraire au CNRS, solide spécialiste de l'histoire des Découvertes en Orient et de la présence portugaise en Asie méridionale, Geneviève Bouchon possède un remarquable talent de biographe et de narratrice. Écrit d'une plume remarquablement élégante et allègre, mais toujours sûre, qui sait parfaitement mettre à profit les larges connaissances accumulées sans cacher ce que l'on ignore toujours, qui ordonne le tout de façon claire et subtile, et qui parvient à maintenir d'un bout à l'autre le même plaisir soutenu de la lecture, sous la forme d'une aventure personnelle qui se lit, c'est bien le cas de le dire, « comme un roman » . Il y a, on le savait et cela se confirme, du Georges Duby chez Geneviève Bouchon. Certes, l'ouvrage obéit à la loi du genre, qui veut que l'attention portée au personnage central oblige à ne consacrer à son environnement politique, économique, social et culturel que la fonction de paysage d'arrière-plan, comme dans les tableaux des peintres de la Renaissance de la même époque. Cet arrière-plan n'en est pas moins très finement esquissé, et une bibliographie consistante permettra aux curieux d'aller au-delà." (F. Guichard, Lusotopie, 1998)
BOUDET (Jean-Patrice), Sylvain GOUGUENHEIM, Catherine VINCENT.
Reference : 36517
(1995)
SEDES, 1995, in-12, 318 pp, cartes et figures, broché, bon état (Coll. Regards sur l'histoire)
L'Europe du XIIIe siècle fourmille de particularités, de contrastes, d'oppositions. Derrière l'apparente uniformité de la chrétienté et de sa culture scolastique et universitaire, se maintiennent ou s'accentuent des différences d'évolution politique, économique ou religieuse. Seul le contact direct avec les sources, tant narratives qu'iconographiques ou archéologiques, permet d'entrevoir ce que fut l'histoire des hommes de ce "beau XIIIe siècle". Aussi a-t-on rassemblé ici des documents de nature variée (textes diplomatiques ou littéraires, tableaux, plans de villes ou de villages). Les auteurs de ce volume ont voulu présenter aux étudiants un guide pour l'épreuve de commentaire de documents, souvent redoutée. Il s'agissait également de faciliter l'approche de secteurs mal connus tels que l'histoire de l'Allemagne ou la vie culturelle, ou renouvelés par la recherche historique récente comme l'essor du mouvement franciscain ou les diversités d'évolution du monde rural. Volontairement réduit pour permettre de présenter des commentaires étoffés, le nombre des dossiers n'empêche cependant pas d'ouvrir largement l'éventail des exemples, de Lübeck à Assise, des ambitions théocratiques de la Papauté aux subtilités du Roman de la Rose.
Revue des Etudes Augustiniennes, 1975, gr. in-8°, 15 pp, broché, bon état (Extrait de la Revue des Etudes Augustiniennes Vol. XXI, 1975)
Perrin, 1975, in-8°, 416 pp, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, reliure skivertex éditeur, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française)
"Ce que nous avons voulu dans ces pages, c'est reconstruire le cadre de la vie des rois capétiens durant ce demi-millénaire (987-1483) si fertile en coups de théâtre ; c'est décrire le mécanisme de l'existence publique et privée des rois de « ces temps très anciens » ; c'est enfin restituer, à la lumière d'une documentation sévèrement choisie, « l'ambiance » de la cour de France, siècle par siècle, règne par règne, durant les temps féodaux." (avertissement)
Tallandier, 1995, in-8°, 240 pp, annexes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Pourquoi l'institution chevaleresque, si antique que ses origines se perdaient dans la nuit des temps, pourquoi la chevalerie, si florissante au XIIe et au XIIIe siècles, au temps de Frédéric Barberousse, de Richard Coeur de Lion, puis de Saint-Louis, a-t-elle décliné durant les siècles suivants ? Elle scintillait comme l'Excalibur du roi Arthur : avec l'Eglise des cathédrales et des grands monastères, elle était le phare du Moyen Age à son apogée. (...) C'est cette splendeur puis ce crépuscule que nous raconte E. Bourassin avec une parfaite maîtrise et une verve qui trouve à s'exercer brillamment dans les récits de batailles, les joutes politiques et les sortilèges d'une fascinante histoire de décadence. — "Emmanuel Bourassin a eu la bonne idée de publier ce livre qui nous conte, chapitre après chapitre, et au fil des événements, la magnifique et pathétique histoire de l'apogée et du déclin de la chevalerie occidentale au cours des deux derniers siecles du Moyen Âge, en poussant une pointe jusqu'au premier quart du XVIe siècle. On y trouve Courtrai (1302), cette bataille dite des Éperons d'or, parce que les Flamands, y ayant défait les troupes françaises, leur avaient pris ces pièces de métal fixées au talon des cavaliers et avaient pour la première fois rabaissé la morgue de chevaliers trop sûrs d'eux et de leur supériorité, comme si la victoire sur des bourgeois et des gens du commun ne pouvait leur échapper. De cette prétention, les archers anglais n'allaient pas tarder à profiter, dès le début de la guerre de Cent ans, pour terrasser la lourde chevalerie française à Crécy (1346), Poitiers-Maupertuis (1356), Azincourt (1415)." (François Sarindar)
Beauchesne, 1913, in-12, iii-403 pp, avant-propos de Mgr Alfred Baudrillart, reliure demi-maroquin noir à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, tête dorée, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
"Après avoir posé avec beaucoup de netteté le problème apologétique soulevé par l'existence de l'Eglise grecque séparée, l'auteur aborde les causes lointaines du schisme et sa préparation méthodique depuis Eusèbe de Nicomédie jusqu'à Photius. Il montre bien comment les deux facteurs principaux de la séparation, à savoir le césaropapisme des empereurs byzantins et l'ambition des patriarches de la Nouvelle Rome entrèrent en action dès que Byzance fut devenue la capitale de l'empire, et préparèrent le terrain aux coryphées du schisme définitif, Photius et Michel Cérulaire. A chacun de ces tristes personnages est consacré un chapitre spécial, où l'on admirera l'art avec lequel l'auteur a su résumer et mettre en relief les faits capitaux. Les principaux essais d'union, depuis Michel Cerulaire jusqu'à la prise de Constantinople, sont ensuite examinés brièvement. Le chapitre VII a pour but de montrer que les Papes ne sauraient être rendus responsables de la séparation, quoi qu'aient dit et écrit les théologiens « orthodoxes ». Les trois derniers chapitres traitent de la situation de l'Eglise byzantine sous la domination du sultan, de la formation des diverses autocéphalies et de leur état actuel, de la question de la réunion des Eglises et des différentes méthodes à employer pour la procurer." (Martin Jugie, Revue des études byzantines, 1913)
Plon, 1861, in-8°, viii-468 pp, reliure pleine percaline sable, dos lisse avec pièce de titre basane havane, fleuron à froid, date et double filet doré en queue (rel. de l'époque), bon état
"La France sous Philippe le Bel est divisée en quatorze livres, dans lesquels M. Boutaric étudie successivement la royauté, son caractère et ses progrès ; – les États généraux ; la féodalité et la lutte qui s'engage entre elle et Philippe le Bel ; le clergé français ; les rapports du roi avec le Saint-Siège, les affaires avec Boniface VIII, avec Clément V, et le procès des Templiers ; le tiers état ; l'administration en général ; l'organisation judiciaire ; l'administration financière ; les recettes et dépenses ; l'industrie et le commerce ; l'organisation militaire ; la politique étrangère ; le caractère et les résultats du règne de Philippe le Bel. Ce vaste sujet, ces questions graves et difficiles ont été traitées par M. Boutaric avec une abondance,une sagacité, une méthode qui assurent à son livre une place très-distinguée parmi les publications historiques de ce temps-ci. L'auteur, sobre de phrases et de déductions hasardées, a fait l'usage le plus utile et le plus heureux des documents contemporains et particulièrement de ceux qui sont conservés aux Archives de l'empire. (...) L'ouvrage de M. Boutaric est, je me plais à le répéter, un livre excellent. Il nous fait connaître un homme qui a agi très-fortement sur les destinées de notre pays ; il nous révèle le jeu des institutions de la France, au moment où elle se forme et s'organise sérieusement. Le caractère énigmatique de Philippe le Bel, en tant qu'il peut expliquer sa conduite et les événements sur lesquels il a agi, est un point curieux que M. Boutaric a singulièrement élucidé. Les assertions de Guillaume l'Écossais et de Villani, qui en font un personnage doux, confiant, faible, et presque un saint, sont démenties par les faits. Philippe le Bel est un esprit actif, plein d'initiative, volontaire, ferme, persévérant, tenace, froid, et ne reçulant devant rien pour arriver à ses fins..." (Félix Bourquelot, Bibliothèque de l'école des chartes, 1863)
Perrin, 1911, in-8°, v-408 pp, 8 gravures hors texte, reliure demi-basane verte, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, bon état
"Le souci de venir en aide aux infortunés était fort répandu au moyen âge, en dépit de la barbarie des moeurs, et partout s'élevaient des hôpitaux, des asiles... L'ouvrage de M. Louis Boutié nous fournit de curieux renseignements à ce sujet. Il est bon de dire que l'exemple fourni par le roi et par la reine-mère était un excellent encouragement à faire le bien, car le fils de Blanche de Castille ne négligeait aucune occasion de pratiquer les devoirs de le charité. On sait que ce monarque « avait une tendreur merveilleuse pour les mésaisés », et que partout où il se trouvait, et tous les jours, cent vingt-deux pauvres recevaient chacun deux pains de la valeur d'un denier parisis, un quart de vin, de la viande ou du poisson pour un bon repas, et un denier parisis (environ cinquante centimes d'à présent). Trois de ces pauvres, se mettaient à table dans la même salle que le roi, et tout proche de ce dernier, qui leur envoyait ce qu'on lui servait de meilleur. Après quoi, quand ils étaient enfin congédiés, ils recevaient en sortant quarante deniers parisis. Il existe une lettre datée de 1260, par laquelle saint Louis ordonne que les aumônes faites chaque année, au temps de carême, par la pieuse libéralité de ses prédécesseurs, c'est-à-dire deux mille livres parisis (à peu près un demi-million d'aujourd'hui), 63 boisseaux de blé, 68,000 poissons, etc., seront continuées par lui, et par les autres rois de France, ses successeurs..." (Jean Frollo, Le Petit Parisien, 1er nov. 1910)
Aubier, 1968, pt in-8°, 478 pp, 2e édition, revue et augmentée, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Historique)
"Le livre de M. Boutruche est un exposé très complet et très précis des connaissances acquises sur les origines de la société médiévale après un demi-siècle d'études historiques et les études critiques publiées par les savants du monde entier. Il n'est que de jeter un coup d'oeil sur la bibliographie – 466 ouvrages et articles recensés – pour apprécier l'ampleur de l'information mise en œuvre. Il s'agit d'une fresque à grands traits de la civilisation qui a précédé l'âge féodal classique ; elle s'ordonne en une mise au point très étudiée, vaste synthèse où sont mis en valeur les points essentiels. C'est une heureuse fortune de trouver ainsi condensé et rassemblé de main de maître le résultat des efforts de générations de chercheurs. (...) L'un de ses principaux mérites de l'ouvrage est qu'il éveille les curiosités et que, par delà la somme des connaissances exposées, il signale les points obscurs, ceux sur lesquels la recherche n'a pas encore été poussée de façon exhaustive. C'est avant tout un état des connaissances actuelles sur la civilisation du haut moyen âge, et ce n'est pas là la moindre utilité de ce brillant exposé, des patientes recherches et du talent d'écrivain de l'auteur." (Jacques Boussard, Journal des savants, 1960)
Editions du Porte-Glaive, 1986, in-8°, 236 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Les Mythes litteraires)
"S'il est une question qu'il est particulièrement délicat d'aborder, en France surtout, c'est bien le phénomène viking. Dès qu'on l'étudie nous nous sentons comme tenus de donner dans le mythe et de faire étalage des innombrables clichés qui ont cours là-dessus, comme s'il nous était impossible de tirer des trop fameuses brumes du Nord ces « barbares venus du froid ». J'en ai tenté ici un bilan, dans les lettres françaises." (Régis Boyer)
Payot, 1992, in-8°, 320 pp, biblio, broché, bon état
Les sagas islandaises, composées aux XIIe et XIIIe siècles, sont un fleuron des lettres européennes médiévales. Qu'elles s'intéressent aux premiers colonisateurs de l'Islande ou à l'histoire des grands rois de Norvège, ou encore à détailler la chronique des XIIe et XIIIe siècles islandais, voire à rapporter les hauts faits légendaires du Nord et de la Germanie antiques, elles posent directement le problème de la création littéraire. Leur origine reste cependant l'objet de controverses : sont-elles nées d'une longue et vivante tradition orale ou, comme il est plus vraisemblable, doivent-elles le jour à une sûre élaboration de tout un ensemble de données littéraires et artistiques apportées par l'Église ?