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France
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Reference : 111617
(1835)
P., Anselin, 1835-1846, 7 vol. pt in-4°, 904, 1053, 987, 1030, 954 et 1058 pp, texte sur 2 colonnes, 6 volumes de texte et un atlas de 113 planches, reliures demi-chagrin vert bouteille, dos lisses à faux nerfs à froid, titres et caissons ornés dorés, double filet doré sur les plats, tranches mouchetées (rel. de l'époque), un coin lég. abîmé au tome III, qqs rousseurs, bel exemplaire. Rare complet des planches annoncées
Importante anthologie des meilleurs textes d'historiens et stratèges militaires célèbres, expliqués et commentés. — Tome I : Essai sur la tactique des Grecs ; La guerre du Péloponnèse (Thucydide) ; Retraite des dix-mille, la Cyropédie (Xénophon) ; Expéditions d'Alexandre (Arrien) – Tome II : Essai sur les milices romaines ; Histoire générale (Polybe) – Tome III : Commentaires - Guerre des Gaules, guerre civile, guerre d'Alexandrie, guerre d'Afrique, guerre d'Espagne (Jules César) ; Institutions militaires (Végèce) ; Le général en chef (Onosander) ; Institutions militaires (l'empereur Léon) ; Stratagèmes (S. Jul. Frontin) ; Ruses de guerres (Polyen) ; Stratagèmes, ruses de guerre, embuscades, surprises (extraits de Feuquières, Folard, Santa-Cruz, Joly de Maizeroy, Cessac, Carrion-Nisas, Jomini, etc.) – Tome IV : Introduction à l'histoire politique et militaire des Français ; Montécuculli ; Turenne ; Feuquière ; Folard ; Puységur ; Le maréchal de Saxe. – Tome V : Histoire de mon temps, Instruction militaire du roi de Prusse pour ses généraux (Frédéric II) ; Instruction secrète dérobée à Frédéric II ; Mémoires militaires et politiques du général Lloyd, servant d'introduction à l'histoire de la guerre en Allemagne, en 1756, contre le roi de Prusse et l'impératrice et ses alliés ; De l'état actuel de la politique et de la science militaire en Europe (Guibert) ; Considération sur l'artillerie (Extrait de Guibert) ; Des connaissances nécessaires à un général en chef d'armée (Gal. comte de Lacuée Cessac) ; De la défense des places fortes (Carnot) ; Journal des opérations militaires du siège et du blocus de Gênes (Général Paul Thiébault) ; Précis de l'Art de la guerre (Extraits par le baron de Jomini) – Tome VI : Mémoires de Napoléon (Baron Gourgaud) ; Mémoires de Napoléon (Général comte de Montholon) ; Précis des guerres du maréchal de Turenne ; Précis des guerres de Frédéric II ; Variétés politiques. – Tome VII : Atlas contenant 113 planches (cartes, croquis, plans, fac similés et tableaux) montées sur onglet.
P.-La Haye, Mouton, 1978, gr. in-8°, 316 pp, 16 cartes et schémas (dont 2 cartes dépliantes hors texte), copieuse bibliographie, index géographique et historique, postface par Jacques Le Goff, broché, couv. illustrée (lég. passée), bon état (Etudes d'économie médiévale, III). Rare
"... Après les Métaux, voici les Textiles dans le monde musulman, période "classique et postclassique". Selon l'habitude de l'auteur, la première partie de l'ouvrage est une mise en place géographique de lieux de production (éventuellement d'exportation) des divers textiles. L'ensemble est solide et renferme une abondante information méthodiquement classée, qui rendra de sérieux services. Il s'agit d'abord des vieux textiles, lin et laine, puis des nouveaux (bien que localement antérieurs à l'Islam, la soie et le coton ; subsidiairement, de quelques textiles rares). Un second groupe d'exposés concerne les produits nécessaires à la préparation des tissus et à la teinturerie. II s'agit plutôt d'une synthèse d'études antérieures, souvent même anciennes, que de recherches personnelles, mais il sera évidemment beaucoup plus pratique de la consulter ainsi que de courir auprès d'articles ou ouvrages dispersés. Le tout est intelligemment présenté. Le chapitre VI concerne les différentes espèces de tissus d'habillement et d'ameublement. Une place importante est faite au luxe palatin et aux usages politiques (cadeaux etc.) qui s'y rattachent. Les "tentes" dont il est question sont les tentes d'apparât des souverains, non celles des pasteurs nomades. Un paragraphe sur la voilure des navires, un sur le papier. Le chapitre VII passe en revue les techniques de filage, tissage, etc. qui se succèdent pour la fabrication des tissus, puis la nature des ateliers, avec encore, par la force des choses, insistance sur les ateliers palatins (tîrâz). Vient enfin une conclusion sur cette "civilisation du textile", une bibliographie et un index. Il ressort clairement que nous avons là un ouvrage d'ensemble qui n'a guère de précédent, et sera donc très utilisé..." (Claude Cahen, Journal of the Economic and Social History of the Orient, 1980)
Picard, 1969, in-8°, xiii-460 pp, index, broché, bon état. Réimpression de l'édition de 1922
"On connaît l'exceptionnel mérite des travaux d'Auguste Longnon dans le domaine de la toponymie et de la géographie historique; cet autodidacte a été un précurseur et un chef d'école. Mais une mort prématurée ne lui a pas permis de mettre au jour tous les résultats de ses immenses recherches. Il faut savoir gré à M. H.-François Delaborde de l'acte pieux qu'il a accompli en publiant, d'après les papiers de Longnon et ses notes personnelles, éclairées par des entretiens intimes, le cours professé au Collège de France par son ancien maître, en 1889-1890, sur la formation de l'unité française. Il en a respecté la forme et a réparti en vingt-deux leçons toute l'histoire de la constitution territoriale de notre pays, depuis l'avènement des Capétiens jusqu'en 1870. Mais, alors que dix-huit leçons ont paru nécessaires pour conduire l'auditeur, pas à pas, du Xe au XVIe siècle, quatre ont suffi pour parcourir à grandes enjambées les derniers siècles de notre histoire. Longnon a ainsi nettement marqué sa prédilection pour l'histoire médiévale qui, à condition d'être suivie dans ses moindres détails, fournit vraiment la clé de l'évolution postérieure. L'éditeur a conservé le langage du maître, précis, direct et parfois soulevé par un patriotisme ardent et réfléchi. Enfin M. H.-François Delaborde a pris la peine de dresser une table des matières très détaillée – elle occupe près de 100 pages – et qui n'est pas seulement un index des noms de personnes et de lieux. Les historiens des institutions, qui ne sont pas gâtés d'ordinaire par les faiseurs de tables, lui en sauront tout particulièrement gré. Nous voici donc munis d'un manuel parfait de géographie historique, qui dispensera de bien des recherches dans les chroniques et les généalogies." (Olivier Martin, Revue historique de droit français et étranger, 1924) — "M. Delaborde nous donne à la librairie Picard en un beau volume, muni d'un copieux index de plus de quatre-vingts pages, le texte soigneusement revu des leçons professées par l'érudit Auguste Longnon en 1889-1890, pour ses débuts au Collège de France, sur les variations de nos frontières et les transformations de la carte politique de notre pays depuis Hugue Capet jusqu'au traité de Francfort. Et, bien que M. Delaborde se soit interdit, en règle générale, de rien changer d'essentiel à l'exposé du maître et qu'il n'ait, par suite, pas tenu compte des travaux parus depuis plus de trente ans, la science d'A. Longnon était si exacte et si sûre que bien rares sont les pages auxquelles on serait tenté aujourd'hui d'apporter de menues retouches. Le volume comprend vingt-deux « leçons ». D'un bout à l'autre, on retrouve la solide érudition d'A. Longnon, son goût du détail précis, qui fait de ce livre un répertoire de premier ordre, dont il eût été vraiment dommage que nous fussions privés." (Louis Halphen, Bibliothèque de l'École des chartes, 1922) — "Les amis de l'historien Auguste Longnon, qui par son enseignement et par ses travaux, fit tant progresser les études de géographie historique, ont réuni dans ce volume les leçons qu'il professa au Collège de France en 1889-1890. Ce livre est une synthèse de notre histoire nationale des douze siècles qui nous précèdent, écrite en fonction d'une préoccupation dominante : montrer comment, à travers une si longue durée, s'est formé, peu à peu, le territoire français et l'unité de la nation. C'est surtout sur les siècles de la monarchie féodale que Longnon a fait porter ses études, ce qui était assez naturel chez un médiéviste ; les développements consacrés au XVIIIe siècle et à la Révolution sont un peu écourtés. Mais on ne lira pas sans un grand respect pour ce travail de documentation et pour l'effort de condensation qu'elle révèle cette puissante étude ; l'auteur a su, d'une manière très vivante, restituer les vicissitudes de l'unité nationale, faite, défaite et refaite à travers les successions, les mariages, les constitutions ou les reprises d'apanages, les contrats de pariage, les fondations de villes, les traités, les alliances et les guerres. Il faut louer M. F. Delaborde, l'éditeur de cet ouvrage, non seulement de l'avoir donné au public, mais encore de l'avoir pourvu d'un index qui est un vrai monument de travail consciencieux et précis et qui double la valeur d'un tel livre, en en rendant l'usage extrêmement aisé." (Revue d'histoire économique et sociale, 1923) — "Il faut savoir gré au comte Delaborde d'avoir recueilli et publié le texte des leçons que Longnon professa jadis au Collège de France sur l'histoire territoriale de la monarchie française. C'est le seul guide dont nous disposons pour nous orienter dans une matière aussi essentielle et aussi complexe. (...) Un excellent index dû au comte Delaborde facilite considérablement l'utilisation du volume. Cet ouvrage est au nombre de ceux dont un médiéviste ne saurait désormais se passer." (François-L. Ganshof, Revue belge de philologie et d'histoire, 1925) — "Ce livre est un résumé de la politique extérieure de la France pendant neuf siècles. Il met en relief l'admirable unité de vue qui anima tous les représentants au pouvoir d'une incomparable dynastie. C'est l'œuvre d'un sagace érudit qui fait montre d'une prestigieuse souplesse dans le maniement des généalogies princières, des testaments et hérédités, des traités et transactions, de ces échevaux inextricables de seigneuries issues de la féodalité. L'air et la lumière passent à travers cette forêt. Ce monument sera désormais un guide sûr et indispensable. Un répertoire des noms de lieux et de personnes, qui ne comprend pas moins de quatre-vingt pages en deux colonnes, dû à la patience et au dévouement de M. H.-François Delaborde, rend des plus aisées la consultation de ce livre si dense, si bourré de faits, de dates et de choses." (L. de Lacger, Revue d'histoire de l'Église de France, 1924)
Perrin, 1929, in-12, iv-339 pp, une carte dépliante hors texte, broché, bon état. Edition originale, un des 50 ex. numérotés sur papier vergé des Papeteries d'Arches (seul grand papier)
Les causes de l'expansion ; Le Royaume normand de Sicile ; Le Français en Espagne et au Portugal ; Les états francs de Syrie ; Le royaume de Chypre ; L'empire latin de Constantinople et la principauté de Morée ; Le royaume angevin de Naples. — "Les manuels scolaires n'accordent tout au plus que quelques phrases à la mémoire des chevaliers normands, champenois, angevins, languedociens, qui établirent, des années 1100 à 1500, plusieurs royaumes et principautés autour de la Méditerranée, en Sicile et dans l'Italie méridionale, en Grèce, en Syrie, en Palestine, à Chypre : notre langage, notre littérature, nos arts, nos moeurs dominaient sur les bords de l'ancienne mer latine, devenue presque une mer française ; et il y eut même, au cours d'un demi-siècle, cet empire franc de Constantinople, dont Villehardouin fut l'annaliste et le poète. L'ouvrage de Jean Longnon mériterait de devenir classique. Il est en effet seul de son espèce, à rassembler dans une synthèse puissante tous les chapitres de cette épopée que fut l'expansion médiévale de la nation française. Et il ne s'agit pas, comme on l'imagine communément, d'expéditions tumultueuses et de conquêtes sans lendemain. Nos chevaliers fondèrent des gouvernements stables dont quelques-uns durèrent plusieurs siècles. Le royaume normand de Sicile donna naissance à une civilisation éclatante et prospère. Le royaume franc de Chypre, formé à la fin du douzième siècle ne disparut qu'en 1489. Et sur la Grèce, pendant près de deux siècles et demi, régnèrent des hommes de notre race, ducs d'Athènes, princes d'Achaïe, princes de Morée, seigneurs de Thèbes... Jean Longnon ne nous offre pas seulement de captivants récits, mais encore une étude politique et sociale. analyse la constitution des divers Etats francs, leur organisation financière et militaire, leur vie économique, les causes de la décadence..." (René de Planhol, La Nouvelle Lanterne : la politique, les lettres, les idées, mai 1929)
Armand Colin, 1962, fort in-8° carré, 488 pp, 200 illustrations la plupart inédites, dans le texte (83 figures) et sur 40 planches hors texte (8 en couleurs), 23 cartes, tableaux chronologiques, lexique, 3 index, reliure toile éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, sans la jaquette, bon état (Coll. Destins du Monde)
Un grand ouvrage écrit directement en français par le grand médiéviste Roberto Sabatino Lopez (1910-1986), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Yale et spécialiste de l'histoire économique du Moyen Age. En un imposant triptyque, Lopez nous offre ses vues sur le développement de l'Occident de 400 environ à 1300, les tournants décisifs étant situés par lui vers 900 et 1200. — "L'auteur définit son entreprise comme un essai, non un manuel. Un essai de synthèse dans la perspective de la collection « Destins du Monde », soucieuse de l'histoire totale, associant les aspects économiques et intellectuels, le collectif et l'individuel, « les deux Pline et Fernand Braudel ». Dix siècles d'histoire européenne défilent devant nos yeux et s'ordonnent autour de deux thèmes fondamentaux : l'unité culturelle, neuve et durable, de l'Europe médiévale, l'unité interne de son évolution économique. M. Lopez réalise ce tour de force de conduire son étude sans jamais sacrifier un thème à l'autre, en maintenant dans une étroite symbiose les deux lignes de force suivant lesquelles se construit l'Europe... Il faut remercier Robert Lopez d'avoir enrichi l'historiographie française par cet apport magistral." (Georges Ruhlmann, Revue d'histoire économique et sociale, 1963) — "... Un mot pour résumer ce livre ? Séduisant. Ou, pour éviter toute équivoque, brillant, attachant, stimulant, enrichissant. A lui seul, le texte mérite ces épithètes. Combien plus le texte éclairé par une illustration copieuse, belle, parlante et par des cartes dont le seul défaut est parfois la concision de leur légende." (Léopold Génicot, Revue belge de philologie et d'histoire, 1964)
Armand Colin, 1962, fort in-8° carré, 487 pp, environ 120 illustrations sur 40 planches hors texte (dont 8 en couleurs) et 83 illustrations dans le texte, 23 cartes, 28 pages de tableaux chronologiques, biblio, 3 index, reliure toile éditeur, sans la jaquette (trace de mouillure ancienne au 1er plat), état correct (Coll. Destins du monde)
Un grand ouvrage écrit directement en français par le grand médiéviste Roberto Sabatino Lopez (1910-1986), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Yale et spécialiste de l'histoire économique du Moyen Age. — "... Un mot pour résumer ce livre ? Séduisant. Ou, pour éviter toute équivoque, brillant, attachant, stimulant, enrichissant. A lui seul, le texte mérite ces épithètes. Combien plus le texte éclairé par une illustration copieuse, belle, parlante et par des cartes dont le seul défaut est parfois la concision de leur légende." (Léopold Genicot, Revue belge de philologie et d'histoire, 1964)
P., Fernand Nathan, 1975, in-8°, 174 pp, 7 cartes et schémas, lexique, broché, couv. illustrée, bon état
Parigramme, 2006 in-4° (29 x 32), 237 pp, nombreuses illustrations et plans en noir et en couleurs, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (ouvrage couronné pat l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres)
Paris – 200.000 habitants en 1300 – est la plus grande ville de l'Occident médiéval. Elle devient, au XIIIe siècle, la capitale du puissant royaume de France vers laquelle affluent commerçants et hommes d'affaires, artistes et intellectuels. La croissance sans précédent de la cité n'a pas manqué de laisser une empreinte durable : dans bien des quartiers, le tracé actuel des rues reflète les opérations de lotissement qui présidèrent à l'installation des nouveaux venus au cours du Moyen Age. Si peu d'édifices médiévaux sont aujourd'hui visibles dans leur quasi-intégrité, telles Notre-Dame ou la Sainte-Chapelle, beaucoup sont conservés de manière fragmentaire, comme le Louvre de Philippe Auguste, la salle des gens d'armes de la Conciergerie ou le réfectoire du couvent des Cordeliers. Ces vestiges – et bien d'autres – jalonnent la trame urbaine dont les aspects, changeant au fil d'un millénaire, sont restitués par les images anciennes. Entre la ville idéale rêvée par les rois et la cité grouillante aux ruelles étroites et nauséabondes, se dessine le visage du Paris médiéval. — "La qualité des deux auteurs invite à examiner favorablement l’intérêt de cet ouvrage qui est destiné à un très large public par son format et par sa présentation, mais qui recèle nombre d’informations fort utiles pour le chercheur par la précision et la sûreté de la documentation. Dany Sandron, archiviste paléographe de la promotion 1987, est professeur d’histoire de l’art médiéval à l’Université de Paris IV Sorbonne et Philippe Lorentz, archiviste paléographe de la promotion de 1988, est professeur de l’histoire l’art du Moyen Age à l’Université de Strasbourg. Après une copieuse introduction, l’Atlas est partagé en huit grandes parties : La ville née du fleuve ; L’expansion urbaine ; La banlieue et les environs de Paris ; Les Parisiens ; Paris capitale royale ; La vie spirituelle ; Enseigner et secourir ; Administration et société. Tous les aspects de l’histoire de la ville sont donc abordés. Chacune des parties est abondamment illustrée de photographies in situ, de miniatures, d’extraits de plans anciens ainsi que d’une cartographie schématique très clairement conçue qui permet de situer précisément la topographie des lieux, enceinte, ports, édifices civils et religieux, itinéraires et territoires. Conçu avec un remarquable sens de la pédagogie, cet ouvrage de référence est amené à rendre les meilleurs services." (Jean-Pierre Babelon, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2007)
Boivin, 1951, gr. in-8°, 316 pp, broché, bon état
Gallimard, 1941, in-8°, 277 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Ferdinand Lot présente dans ce livre, publié en 1941, à côté d'observations qui permettent de saisir la conception qu'il se faisait de l'histoire, un tableau des annales et des institutions de notre pays jusqu'à la fin du Moyen Age, où il nous fait assister à la naissance et au développement du sentiment national chez nous, dont il fait remonter l'origine jusqu'à la fin de la période mérovingienne, et que la guerre de Cent Ans est venue aiguiser en face de l'étranger à tel point qu'au temps de François Ier on peut affirmer « qu'une nation est née à la vie »." (Alfred Merlin, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1956) — "Un répertoire très sûr de l'état actuel des recherches relatives à l'histoire de France depuis l'époque gauloise jusqu'à la guerre de Cent Ans." (Jean Dhondt, Revue belge de philologie et d'histoire, 1943)
Gallimard, 1942, in-8°, 277 pp, broché, couv. illustrée, état correct
"Ferdinand Lot présente dans ce livre, publié en 1941, à côté d'observations qui permettent de saisir la conception qu'il se faisait de l'histoire, un tableau des annales et des institutions de notre pays jusqu'à la fin du Moyen Age, où il nous fait assister à la naissance et au développement du sentiment national chez nous, dont il fait remonter l'origine jusqu'à la fin de la période mérovingienne, et que la guerre de Cent Ans est venue aiguiser en face de l'étranger à tel point qu'au temps de François Ier on peut affirmer « qu'une nation est née à la vie »." (Alfred Merlin, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1956) — "Un répertoire très sûr de l'état actuel des recherches relatives à l'histoire de France depuis l'époque gauloise jusqu'à la guerre de Cent Ans." (Jean Dhondt, Revue belge de philologie et d'histoire, 1943)
Cressé, Editions des Régionalismes, 2011, gr. in-8°, 253 pp, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Constamment rééditée, et sans cesse améliorée entre 1834 et 1883, l'Histoire d'Abbeville de François-César Louandre dont le premier tome relate l'histoire du comté de Ponthieu, est le classique par excellence de la monographie régionale de cette portion bien spécifique du territoire de la Picardie. Des origines à la réunion définitive à la Couronne de France, toute l'histoire mouvementée du comté de Ponthieu et de sa capitale s'y trouve décrite minutieusement : fief héréditaire dès le VIIIe siècle, le comté de Ponthieu, après être passé successivement dans les maisons d'Alençon, de Castille, est cédé à l'Angleterre par le traité de Brétigny. Pour peu de temps, puisqu'il est reconquis dès 1369. Cédé un temps aux ducs de Bourgogne, il fait définitivement retour à la couronne sous Louis XI. — François-César Louandre (1786-1862), membre actif des sociétés savantes, conservateur des archives municipales puis bibliothécaire de la ville d'Abbeville, correspondant du Ministère pour les travaux historiques, s'est inlassablement consacré à la connaissance historique d'Abbeville et du Ponthieu.
Hachette, 1909, in-8°, iii-459 pp, reliure demi-basane noire époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés. Edition originale rare, bon état
Genève, Slatkine-Mégariotis, 1974, in-8°, iii-459 pp, reliure simili-cuir éditeur, bon état. (Réimpression de l'édition de Paris, 1909)
Etat matériel et moral de la population - Paroisses et curés - L'étudiant - Le chanoine - L'évêque - L'esprit monastique - La vie monastique - La féodalité pillarde et sanguinaire - Le noble en temps de paix - Les budgets seigneuriaux, la chevalerie - La chatelaine - La courtoisie et la noblesse courtoise - Les paysans et les bourgeois.
Armand Colin, 1933, in-12, 214-16 pp, 5 cartes, biblio, broché, état correct
Perrin, 1981, in-8°, 281 pp, traduit de l'anglais par Philippe Erlanger, 16 pl. de gravures hors texte, 3 cartes, biblio, reliure skivertex blanc de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Une très passionnante biographie de Jeanne d'Arc vue par un anglais... Ce portrait est d'un réalisme attachant, qui laisse de côté toutes les images d'Épinal concernant notre héroïne. L'auteur nous fait le portrait d'une femme humaine avant tout, violente et sensible à la fois." (Le Dauphiné Libéré)
Editions La Bruyère, 2008, in-8°, 229 pp, préface de Jean Derens, 15 pl. hors texte de gravures et photos en noir et en couleurs, sources, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
L'auteur, avocat, fait revivre une affaire qui causa un scandale considérable dans les derniers temps du Moyen Age. L'affaire du viol présumé de Marguerite de Thibouville, deuxième femme de Jean de Carrouges, vassal et chambellan de Pierre, comte d’Alençon, par Jacques Le Gris, écuyer et protégé de celui-ci. Nous sommes en Basse-Normandie au XIVe siècle. Deux hobereaux, qui jadis furent amis, s’affrontent. Jean de Carrouges, aux mœurs rustiques, jalouse Jacques Le Gris, un séducteur de moindre noblesse mais favori du comte d’Alençon, le seigneur local. Tissée d’ambitions contrariées et de querelles foncières, la haine est déjà bien installée entre eux, lorsque la jeune épouse de Jean de Carrouges accuse publiquement Jacques Le Gris de l’avoir violée, alors qu’elle était seule dans le château de sa belle-mère ! Que s’est-il réellement passé au creux de cet hiver normand ? Il fallait du courage à cette jeune femme pour confesser publiquement ce viol. D’autant plus qu’elle tombe enceinte, alors que les assiduités de son mari étaient jusqu’alors restées infructueuses. La science médicale du temps, héritée de Gallien, blanchissait toutefois le violeur, car l’on croyait le plaisir féminin indispensable à la conception. L’affaire est portée sur la place publique. D’abord, à Argentan, où la justice locale donne tort aux Carrouges. Jean fait appel au roi, le jeune Charles VI. Il se rend au château de Vincennes et le souverain le reçoit en audience pour qu’il plaide sa cause. Carrouges réclame le « jugement de Dieu », c’est-à-dire un duel judiciaire. Le 29 décembre 1386, dans un champ clos spécialement aménagé derrière le prieuré de Saint Martin-des-Champs (près de l’actuel Conservatoire des Arts et Métiers) et devant une assistance nombreuse comprenant le roi Charles VI et ses oncles, Jacques Le Gris trouva la mort au terme d’un des derniers combats judiciaires du Moyen Âge, transpercé de l’épée de Jean de Carrouges...
Genève, Droz, 1965, gr. in-8°, 184 pp, biblio, index, broché, bon état (Publications romanes et françaises, 84). Edition originale
P.-Leyde, G.P. Maisonneuve & Cie, E.-J. Brill, 1950-1953, 3 vol. in-8°, xix-403, 435 et 576 pp, 96 pl. de photos hors texte, 38 figures et cartes dans le texte, 5 tableaux généalogiques (un détaché sans mque), biblio, index, brochés, C. de bibl., bon état
Tome I : La conquête et l'émirat hispano-umaiyade (710-912). Tome II : Le califat umaiyade de Cordoue (912-1031). Tome III : Le siècle du califat de Cordoue. — Parmi les nombreuses publications du regretté E. Lévi-Provençal, l'Histoire de l'Espagne musulmane (1944 puis 1950-1953) fut considérée immédiatement comme son chef-d'œuvre. Depuis cette date, la recherche a bien entendu progressé, de nouveaux documents ont été découverts et édités, de nouveaux domaines ont été défrichés, de nouvelles méthodes ont été testées, mais l'ouvrage reste et restera, sans doute longtemps encore, irremplaçable car sa valeur ne tient pas tant à la richesse incontestable du contenu qu'à l'esprit qui a présidé à son élaboration. Sur la question fondamentale qui est de déterminer le sens d'une histoire qui, contrairement à d'autres, a un début (92/712) et une fin (897/1492 ou 1018/1610), la position de Lévi-Provençal est toujours d'actualité. L'Histoire de l'Espagne musulmane est avant tout l'histoire d'une culture, d'une formation sociale et par conséquent d'un peuple. Si l'ouvrage a de l'avis de tous les spécialistes rendu caducs ceux qui l'avaient précédé, on ne peut malheureusement pas dire que ceux qui ont prétendu le continuer ou le renouveler aient su se maintenir à son niveau, même s'ils marquent un progrès dans l'établissement des faits. Pendant longtemps, on s'est appesanti sur les réussites des musulmans d'Espagne, depuis quelques années on se plaît à décrire leur malheur. Il est temps de revisiter, en compagnie de Lévi-Provençal, l'époque bénie où ils vivaient heureux dans ce qu'ils n'ont cessé de décrire comme un paradis.
Flammarion, 1943, in-12, 247 pp, broché, couv. illustrée, dos lég. abîmé, bon état
"Quelle triste et émouvante histoire que celle de la bienheureuse Jeanne de France, fille cadette de Louis XI ! Peu de princesses menèrent une vie aussi méprisée, aussi effacée, que cette « Cendrillon capétienne » dont la disgrâce physique était cependant rachetée par des dons d'intelligence et de cœur qui eussent dû lui mériter un meilleur sort. Éloignée de la cour par son père, séparée de sa mère, l'enfant avait grandi, dans la solitude, au château de Linières, en Berri. Se sachant fiancée par le roi à son cousin Louis d'Orléans, elle avait pu espérer connaître un jour le bonheur. Aussi son humiliation et sa détresse furent-elles immenses lorsque, aussitôt après son mariage, elle se vit abandonnée par le jeune prince qui, engagé contre sa volonté la plus formelle dans une alliance qui lui répugnait, était bien décidé à faire reconnaître la nullité de son union dès que les circonstances le permettraient. Après comme avant le mariage, la jeune princesse vécut donc seule à Linières, où le duc d'Orléans ne faisait que de rares et brèves apparitions. La mort de Louis XI permit à sa fille de reparaître à la cour. Jeanne de France eut alors l'occasion de faire œuvre de diplomatie et d'intelligente bonté en manœuvrant entre « le pouvoir » représenté par Charles VIII et Anne de Beaujeu, et « l'opposition » qui avait à sa tête le duc d'Orléans. Malheureusement cette trêve fut courte et, dès l'avènement de Louis XII, Jeanne, qui n'avait même pas été invitée au sacre, comprit qu'elle ne serait jamais reine de France. L'un des premiers actes du nouveau roi fut, en effet, de solliciter du pape Alexandre VI l'ouverture d'un procès canonique. M. le duc de Lévis-Mirepoix s'étend assez longuement sur les diverses phases de ce procès, ainsi que sur les motifs invoqués en faveur de la nullité du mariage, motifs dont le principal, la violence imposée au duc d'Orléans, était suffisant à lui seul pour rendre aux deux parties leur liberté. On sait la suite de l'histoire : tandis que Louis XII épousait Anne de Bretagne, Jeanne de France se retirait dans le duché de Berri que le roi venait de lui donner en apanage et y fondait, à Bourges, l'ordre de l'Annonciade. Sa connaissance approfondie de l'époque et du milieu dans lesquels se meuvent ses personnages, son style élégant ont permis à l'auteur de faire de cette courte biographie une œuvre agréable qui sera appréciée du grand public." (Françoise Lehoux, Revue d'histoire de l'Église de France, 1944)
Albin Michel, 1973, in-8°, 467 pp, un frontispice hors texte en couleurs, 2 cartes et 2 tableaux généalogiques, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Mémorial des Siècles, XIVe siècle, les événements)
Etude historique par le duc de Lévis-Mirepoix, suivi de textes : Les chroniques de Froissart ; Journal des Etats généraux ; Le traité de Brétigny ; Complainte sur la bataille de Poitiers et Vues critiques sur la bataille de Poitiers par Siméon Luce.
Albin Michel, 1970, in-8°, 377 pp, 2 portraits hors texte, chronologie, cartes, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Mémorial des siècles), envoi a.s.
"Tout est passionnant dans la vie de saint Louis. Tout d'abord, il vécut, au cours du XIIIe siècle, un des plus grands, des plus beaux siècles de notre histoire. Pour essayer de comprendre le roi et le saint, il faut tenter de saisir ce que fut cette époque, si loin de nous à tant d'égards. Pour nous, dans le règne de Louis IX, bien des problèmes restent, qui nous heurtent – guerre des Albigeois, croisades pitoyables. Et pour finir à Mansourah et à Damiette-Tunis. Mais M. de Lévis-Mirepoix a raison de camper le personnage alerte, gai, simple, bon administrateur et aimant son pays que fut le roi. Comme à l'habitude, dans cette collection, au portrait de saint Louis s'ajoutent maints documents variés et intéressants. On lira certainement avec plaisir et intérêt Saint Louis vu par Joinville, la lettre de saint Louis à ses sujets, les deux croisades racontées par les familiers du roi, comment il fut vu par les historiens arabes, enfin après les enseignements et les établissements de saint Louis, en appendice, les métiers de Paris, au temps de saint Louis d'après le Livre des métiers d'Etienne Boileau." (J. M., Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 1971)
Prague, Editions Orbis, 1965, pt in-8°, 134 pp, 24 pl. d'illustrations et 2 cartes (dont une dépliante) hors texte, broché, couv. à rabats, bon état
Une mise au point suggestive sur le mouvement hussite en Bohême.
Grasset, 1962, in-8°, 262 pp, 2 cartes hors texte, chronologie, biblio, broché, bon état
"Jacques Madaule se penche sur la Croisade contre les Albigeois. De son aveu, son ouvrage est un « essai historique » sur la naissance de la « nation française ». L'auteur commence par regretter que ses prédécesseurs aient surtout insisté sur les aspects religieux du « drame albigeois ». En effet, il s'agit avant tout pour lui d'un affrontement entre deux nations en gestation. Le rappel des faits est intéressant. Le dernier chapitre examine ce que fut le « destin français » du Languedoc, jusqu'à nos jours..." (Jean Séguy, Archives des sciences sociales des religions, 1962) — "La croisade des Albigeois est un des drames les plus cruels de notre histoire nationale. Elle a fait l’objet, ces dernières années, tant en France qu’à l’étranger, d’une série d’études, qui dispenseraient d’y revenir encore une fois si, quelle que soit leur tendance propre, elles n’étaient viciées par un préjugé fâcheux, qui consiste à majorer l’aspect religieux du drame et à diminuer d’autant son aspect politique et proprement national. L’auteur de cet ouvrage ne s’est donc pas proposé d’écrire une fois de plus l’histoire des événements, mais plutôt de dégager les lignes de force qui les ont conduits. On ne peut pas dire que la civilisation méridionale, au début du XIIIe siècle, soit différente dans son essence de celle qui fleurissait aussi entre la Loire et le Rhin. Mais un sentiment authentique commençait alors à se développer dans le Midi languedocien. La France n’était pas faite. Deux possibilités existaient alors : celle d’un Etat occitano-catalan, groupé par les rois d’Aragon de part et d’autre des Pyrénées et celle d’un Etat purement occitanien autour de Toulouse. Elles ont été l’une et l’autre écartées par la Croisade, au profit de la France capétienne. Tel est le drame dont l’auteur s’est efforcé de dégager la ligne d’ensemble dans un essai historique qui ne s’appuie sur le délai des événements que pour en mieux marquer l’enchaînement. Le lecteur y découvrira de larges perspectives qui l’amèneront à réfléchir sur les origines de la nation française et sur la signification de notre unité nationale d’autant plus solide qu'elle a été plus difficilement conquise." (4e de couverture)