8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Fayard, 1982, in-8°, 398 pp, repères chronologiques, un tableau généalogique, une carte des Etats de Bourgogne hors texte, biblio, broché, bon état
De 1360 à 1482, le règne des quatre ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles de Bourgogne.
Imago, 1995, in-8°, 218 pp, préface de Régis Boyer, 9 illustrations dans le texte, biblio, index, broché,couv. illustrée, bon état
Au sein d'une nature sauvage, indomptée, l'homme, exposé à d'invisibles périls, s'est longtemps éprouvé comme un intrus, un usurpateur. Toute installation, toute colonisation, fut d'abord une conquête sur une présence primitive et surnaturelle - le plus souvent menaçante - celle des démons et des génies du terroir. Scrutant les traditions populaires, les sagas et les récits, Claude Lecouteux, éminent spécialiste du Moyen Age, retrouve les traces de la peur archaïque face aux innombrables créatures innommables qui hantent les espaces vierges. A l'origine de nombreux rites, il identifie la volonté de conjurer dangers et terreurs, de se rendre propice le génie et d'organiser, sur des sites précis, sa coexistence avec l'homme. Ce remarquable ouvrage éclaire ainsi le rôle primordial des lieux dans l'élaboration de maintes croyances et met au jour la racine d'un antique respect de la nature qui rejoint nos préoccupations écologiques les plus actuelles.
P., Ancienne Maison Quantin, Librairies-Imprimeries Réunies, May & Motteroz, 1893, in-8°, 250 pp, nombreuses gravures, reliure percaline rouge décorée de l'éditeur (lég. salie, ors ternis), bon état
"La France sous saint Louis et Philippe le Hardi (May et Motteroz) présente un réel intérêt, et la ferveur religieuse de l'auteur donne l'accent qui convient à ce tableau de la France sous un roi qui fut vraiment un saint et dans un siècle qui est le siècle d'or de l'Église. M. Lecoy connaît à merveille la littérature des sermonnaires du moyen âge, et il a su en tirer bon profit pour la peinture de l'époque. Avec sobriété et précision il a touché les points essentiels de son sujet, et l'illustration du volume, bien choisie et d'une excellente exécution, témoigne aussi du soin apporté par M. Lecoy à son travail." (Revue Historique, 1894)
Victor Lecoffre, 1901, in-12, 207 pp, broché, couv. lég. abîmée, sinon bon état (Coll. Les Saints)
[Nancy], [Mémoires de la Société d'archéologie lorraine], [1902], in-8°, 280 pp, paginé 210-487, 2 planches hors texte (une photographie du château reproduite en héliogravure, une planche d'armoiries), notes, reliure bradel papier terre de sienne à motifs floraux, dos lisse, pièce de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état. Rare
"Notre distingué confrère M. H. Lefebvre vient de publier dans les "Mémoires de la Société d'archéologie lorraine" (volume de 1902) une étude très importante sur les Sires de Pierrefort de la maison de Bar. Cette branche cadette de la famille comtale domina pendant près d’un siècle sur la région comprise entre la Meuse et la Moselle, depuis Frouard jusque vers Verdun, où étaient disséminées ses possessions, et où s’élevaient ses nombreuses forteresses, dont les principales étaient : Pierrefort, près de Martincourt (Meurthe-et-Moselle), qui fut construite en 1306, comme l'établit M. Lefebvre ; l’Avant-Garde, au-dessus de Pompey, construite vers la même époque ; Bouconville, Sommedieue, Sampigny, Riste près d’Homécourt et Mussy près Longuyon. Son château de Nonsard était plutôt un séjour de plaisance qu’une place de guerre. Elle fit son apparition officielle sur la scène en 1300, et ne compta que trois représentants : Pierre l’ancien, fils du comte Thiébaud II, Henri son fils, et Pierre II, petit-fils du premier, avec qui elle s’éteignit dès 1380. Mais tous trois furent des hommes d’action et d’énergie, et leurs fortes individualités purent se développer librement à la faveur de l’anarchie chronique où se débattait notre province, et que l’entrée en scène des bandes d’aventuriers, anglais ou autres, vint porter à son comble à partir de 1359. Le second, Henri, joue un rôle honorable dans l’histoire générale, en combattant au service de la France. Mais le plus fameux fut le troisième, Pierre, le terrible « damoiseau de Pierrefort » dont le nom s’est perpétué jusqu’à nos jours dans l’imagination populaire. « Fier et hautain, mais vaillant aux armes », comme a dit Wassebourg, sa vie fut d’un brigand, mais d'un brigand héroïque. Après avoir longtemps défié ses voisins les plus puissants, il fut enfin accablé sous une formidable coalition, où entrèrent les ducs de Lorraine, de Luxembourg et de Bar, et la plupart des seigneurs du pays ; assiégé à Bouconville, il périt probablement dans une sortie « et fut enseveli aux champs », ses ennemis lui ayant refusé une sépulture chrétienne. (...). M. Lefebvre a su renouveler complètement le sujet et en éclairer certains points d’une lumière toute nouvelle. C’est ainsi qu’un mémoire de procédure, resté inconnu, lui a fourni les renseignements les plus intéressants sur les circonstances qui précédèrent la mort du damoiseau et motivèrent la formation, contre lui d’une coalition générale. Aucun document essentiel relatif au rôle local des sires de Pierrefort ne semble avoir échappé à l’auteur, qui s’est imposé les recherches les plus étendues. Signalons notamment ses appréciations, très justes à notre avis, sur le rôle de l’aristocratie messine, et sur la nature de ses transactions ordinaires." (F. Comte, Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, 1904)
P., Centre confédéral d'éducation ouvrière, s.d. (1936), gr. in-8°, 65 pp, broché, bon état (Publications de l'Institut Supérieur Ouvrier)
Le Centre confédéral d’éducation ouvrière (CCEO) de la CGT tient une place particulière dans l’histoire de la formation syndicale puisque, fondé en 1933, il constitue la plus ancienne structure syndicale éducative encore en activité... Si la question de l’éducation est présente depuis les origines du syndicalisme, force est de constater que les réalisations pérennes ont été très rares durant l’entre-deux-guerres. Les cours de formation mis en place en 1923 par l’Union des syndicats de la région parisienne font figure d’exception. Fixé au siège de la CGT, le CCEO a pour objectif de centraliser au sein d’une structure unique l’ensemble des initiatives et de fournir aux Collèges du Travail les supports de cours nécessaires à leur bon fonctionnement. Il est placé sous la direction de Georges Lefranc, normalien, agrégé d’histoire. En 1935, les effectifs atteignent 3.650 élèves. Parallèlement, le CCEO multiplie le nombre de ses publications, en plus des cours par correspondance dont l’offre se diversifie. Quinze publications sortent ainsi des presses durant l’année 1935. Mais c’est avec le Front Populaire que le CCEO connaît un véritable apogée... (M. Poggioli, Entre éducation populaire et propagande syndicale : les cours de la CGT sous le Front Populaire, 2011)
Plon, 1931, in-8°, 227 pp, 32 pl. de gravures hors texte, répertoire alphabétique des principales oeuvres de la sculpture du XIIe siècle, biblio, index, reliure pleine toile bordeaux, dos lisse, pièce de titre basane bordeaux, couv. conservée, bon état
"On admirera dans ce beau livre la sûreté d'information, la parfaite connaissance des œuvres, le charme et la clarté de la présentation. Après avoir indiqué les caractères généraux de l'art roman, étudié la formation des sculpteurs, les influences qu'ils ont subies, les modèles qu'ils ont étudiés, l'iconographie de leurs œuvres, Mme Lefrançois-Pillion montre le développement de la sculpture sur les chapiteaux, sur les tympans et les pieds-droits des portails. Enfin, elle décrit les caractères particuliers de la sculpture dans les grandes régions de la France : Languedoc, Bourgogne, Provence, Auvergne, Angoumois, Poitou, et montre l'aboutissement des efforts de tous les artistes romans au milieu du XIIe siècle, en Ile-de-France, à Saint-Denis et à Chartres, où apparaît un art nouveau, plus constructif, moins décoratif, précurseur de l'art gothique, et déjà gothique dans sa conception. Une bibliographie très développée, au courant des derniers travaux parus, un répertoire des principales œuvres de la sculpture du XIIe siècle, et un index alphabétique terminent le volume qu'illustrent trente-deux planches hors texte." (Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1931)
P., Renouard, 1876-1881, 2 vol. gr. in-8°, lxiii-402 et iv-544 pp, index, reliures demi-basane fauve, dos à 5 nerfs pointillés et caissons dorés très ornés, pièces de titre et d'auteur chagrin noir, filet doré sur les plats, têtes dorées, dates en queue (rel. de l'époque), bon état
Un héraut d'armes historiographe bourguignon, Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1396-1468) fut poursuivant d'armes dans les rangs anglais à la bataille d'Azincourt, héraut "Charolais" puis roi d'armes de l'ordre de la Toison d'or fondé par Philippe le Bon en 1430. L'œuvre historiographique qu'il rédige à la fin de sa vie s'inspire de la prestigieuse chronique d'Enguerrand de Monstrelet et mêle souvenirs personnels et interpolations de sources diverses, brossant un tableau voulu idéal de la cour de Bourgogne entre 1408 et 1436 et particulièrement du principat de Philippe le Bon, maître auquel ce serviteur doit tout. Les particularités de son récit posent le problème du héraut d'armes écrivant l'histoire, phénomène exceptionnel qui fut favorisé par l'émulation existante à la cour des ducs de Bourgogne, reconnue comme l'un des foyers les plus prolifiques en la matière au XVe siècle.
Gallimard, 1999, fort in-8°, 1373 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Quarto)
Ce volume réunit : Pour un autre Moyen Age, L'Occident médiéval et le temps, L'Imaginaire médiéval, La Naissance du Purgatoire, Les Limbes, La Bourse ou la vie, Le Rire dans la société médiévale. — "Un autre Moyen Age, c'est un Moyen Age total qui s'élabore aussi bien à partir des sources littéraires, archéologiques, artistiques, juridiques qu'avec les seuls documents naguère concédés aux médiévistes "purs". C'est la période qui nous permet le mieux de nous saisir dans nos racines et nos ruptures, dans notre modernité effarée, dans notre besoin de comprendre le changement, la transformation qui est le fonds de l'histoire en tant que science et en tant qu'expérience vécue. C'est ce passé primordial où notre identité collective, quête angoissée des sociétés actuelles, a acquis certaines caractéristiques essentielles." (Jacques Le Goff)
LE GOFF (Jacques) et René RÉMOND (dir.).
Reference : 68269
(1988)
ISBN : 9782020100151
Seuil, 1988, fort in-8° carré, 572 pp, très nombreuses illustrations dans le texte, 16 pl. en couleurs hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Volume dirigé par Jacques Le Goff. Par Jacques Le Goff, Paul-Albert Février, Jean-Charles Picard, Jean-Claude Schmitt, André Vauchez. — "L'histoire de la France religieuse n'est pas l'histoire religieuse de la France, pas davantage l'histoire de la religion en France, encore moins l'histoire de la croyance et de la culture, encore qu'elle touche à tous ces domaines en même temps. Si le christianisme occupe nécessairement une place dominante, les auteurs de la collection ont pris le parti délibéré de l'étudier de l'extérieur, comme un phénomène important, majoritaire,mais jamais exclusif, et de l'étudier dans son expression, sans aucun souci d'apologétique ou de critique. Rien de plus étranger à l'esprit qui les anime que le souci d'écrire l'histoire d'une Église à vocation œcuménique et dont le projet est d'abord eschatologique. Ce qui les intéresse est l'étude du phénomène religieux comme comportement : reconnaissance d'une relation transcendentale à un divin caché ou révélé, réponse individuelle et collective à un enseignement moral et théologique, diversification croissante des expériences, engagements et institutions qui en résultent. Rythmée par un va-et-vient incessant entre le fait religieux directement observable et l'intention qui le suscite, l'entreprise relève de la quête anthropologique autant que de la sociologie religieuse naguère illustrée par Gabriel Le Bras. (...) L'Histoire de la France religieuse n'est ni un traité apologétique ni un manuel d'enseignement ; pour la première fois, une équipe d'historiens a porté sur le phénomène religieux le regard serein de l'analyste ; nous avons ici une première tentative d'histoire culturelle du christianisme, histoire culturelle qui, au Moyen Âge, se confond avec l'histoire de la culture. Soulignons enfin la richesse de l'illustration iconographique qui prolonge le texte et dialogue avec lui ; la « lecture » de l'une et de l'autre doit être menée conjointement." (Michel Zimmermann, Revue de l'histoire des religions, 1990)
Hachette, 2007, in-8°, 254 pp, 3e édition revue et augmentée, 4 cartes et un plan dans le texte, généalogies, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée, qqs soulignures et marques au crayon, bon état (Coll. Carré Histoire)
Sept siècles séparent le moment où Clovis devient roi des Francs à Tournai (481-482) de l'accession au trône de Philippe Auguste en 1180. Durant cette période la Gaule romaine est devenue la France. Cette histoire des origines du royaume de France associe l'étude des modalités de la formation de la France et l'analyse des transformations du pouvoir, de l'économie, de la société et de l'Eglise du VIe au XIIe siècle. L'ouvrage étudie la période allant de l'invasion franque à l'apparition de la monarchie féodale avec les premiers Capétiens, en passant par la civilisation mérovingienne et l'empire carolingien. Le livre tient compte des apports de la recherche récente et des nouvelles perspectives offertes par le recours à l'interdisciplinarité. Aucun domaine n'est laissé de côté, dans une perspective chronologique qui rend la lecture de l'ouvrage aisée.
France-Empire, 1996, in-8°, 423 pp, 2 cartes, repères chronologiques, principales dynasties chinoises, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Début XVe siècle, l'avenir se joue sur la mer. Le Portugal se lance dans l'aventure exploratrice, quand à l'autre bout du monde connu, une Chine revigorée entreprend les plus imposantes expéditions maritimes jamais réalisées jusqu'alors. Ses flottes majestueuses sillonnent sans discontinuer, les mers d'Orient. Commandées par Zheng He, un eunuque musulman, elles atteignent l'Inde religieuse, l'Arabie parfumée et l'Afrique exotique. Des témoins à bord des jonques décrivent les mœurs et les richesses des pays visités..., sans oublier les escales aux rencontres singulières avec le pirate de Palembang, le roi cupide de Ceylan, l'usurpateur de Semudra ou le samorin de Calicut... Et que dire de l'accueil somptueux du Bengale, des stèles humanistes de Ceylan et du triomphe de la girafe à Nankin. Sur terre comme sur mer, l'Asie entière est prise dans le vaste filet diplomatique tendu par les Ming. De tous côtés, on se presse pour verser tribut au Fils du Ciel. Victoires contres les Annamites puis contre les Mongols ajoutent à la gloire d'un empereur insatiable qui a décidé de reconstruire, à Pékin, la Cité impériale et de rebâtir le Grand Canal. L'heure est au gigantisme. Face aux énormes jonques, qu'auraient pesé, alors, les frêles caravelles ? Soixante ans plus tard la roue a tourné, les cartes sont redistribuées. L'Europe à rattrapé son retard et pousse ses pions. La Chine se claquemure derrière ses Grandes Murailles et abandonne sa magnifique marine. Les raisons de ce recul méritaient bien qu'on s'y attarde.
Armand Colin, 1984, gr. in-8°, 416 pp, 17 cartes, 5 tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)
"Cette synthèse est d'abord exemplaire par l'enchaînement des idées, la clarté de l'étude de chaque point appuyée sur les ouvrages classiques, le souci d'aller à l'essentiel dans la progression de l'exposé : c'est ainsi que nous suivons le glissement du monde romain au monde franc, l'évolution de la féodalité de la fin du IXe siècle au milieu du XIIe siècle, le développement du pouvoir royal et des institutions monarchiques. Un index fournit des définitions toujours très précises, les schémas forment une excellente illustration et l'orientation bibliographique indique plus de 300 titres." (Bernard Demotz, Cahiers d'histoire) – "Une vue dynamique des institutions les plus riches de signification, plutôt qu'un inventaire analytique. Jamais les institutions étudiées ne se trouvent, en quelque sorte, désincarnées, j'entends présentées autrement que dans le cadre de l'époque qui les a fait naître et du courant historique qui a déterminé leur évolution." (Jean Yver, Cahiers de civilisation médiévale) – "Net et solide... écrit sans recherche et sans abus de termes techniques, dans une langue simple et accessible." (L. Génicot, Revue d'histoire ecclésiastique) – Désormais classique, La France médiévale répond à quelques questions essentielles : comment les hommes sont-ils organisés dans la société ? Quelles en sont les structures politiques et comment se prolongent-elles en des structures administratives, juridiques, financières ? Quelle place y tient l'Eglise, à travers ses structures et ses relations avec le pouvoir civil ? Car il ne s'agit pas ici d'aborder sous le seul jour du droit des institutions françaises qui, du IXe au XVe siècle, ont connu des mutations fondamentales. Intimement liées aux évolutions de la société tout entière, à celles des penseurs et des dirigeants, comme aux mouvements des idées, les institutions suivent pas à pas la structuration politique du royaume de France et l'affirmation d'une civilisation française. L'histoire des institutions françaises – qui ne sont, en fait, qu'une forme d'une civilisation qui a ses racines jusque dans l'Antiquité gréco-romaine – peut se répartir en deux périodes : la première, qui s'étend jusqu'au milieu du XIIIe siècle, est avant tout marquée par la féodalité, d'abord anarchique puis plus structurée, pour aboutir enfin à la seconde, qui voit la croissance de l'autorité du roi de France et la naissance des institutions monarchiques qui sont à l'origine de l'Etat des temps modernes.
Armand Colin, 1974, gr. in-8°, 416 pp, 17 cartes, 5 tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)
"Cette synthèse est d'abord exemplaire par l'enchaînement des idées, la clarté de l'étude, le souci d'aller à l'essentiel dans la progression de l'exposé : c'est ainsi que nous suivons le glissement du monde romain au monde franc, l'évolution de la féodalité de la fin du IXe siècle au milieu du XIIe siècle, le développement du pouvoir royal et des institutions monarchiques. Un index fournit des définitions toujours très précises, les schémas forment une excellente illustration et l'orientation bibliographique indique plus de 300 titres." (Bernard Demotz, Cahiers d'histoire) – "Net et solide... écrit sans recherche et sans abus de termes techniques, dans une langue simple et accessible." (L. Génicot, Revue d'histoire ecclésiastique)
Picard, 1965, gr. in-8°, 225 pp, 13 tableaux et 7 cartes dépliants in fine, biblio, index, broché, bon état
"Les « Premiers temps capétiens » ne sont pas de ceux où l'on peut s'attendre à des découvertes sensationnelles de documents inédits – du moins en ce qui concerne les rois et leur entourage. Le nouveau ne peut venir que de l'historien. Mais les plus grands progrès de l'histoire sont presque toujours venus d'un regard neuf et, s'agissant des vieux textes, d'une lecture nouvelle. Ainsi en a fait J. F. Lemarignier avec les actes des quatre premiers souverains capétiens – publiés ou catalogués par les Bénédictins de Saint-Maur pour Hugues Capet, par W. M. Newman pour Robert le Pieux, par F. Soehnée pour Henri Ier et par M. Prou pour Philippe Ier, à quoi il faut ajouter quelques rares découvertes postérieures à ces publications. A cette documentation J.-F. Lemarignier a posé une question simple et précise : qui sont les personnages qui souscrivent les actes royaux ? Une fois établie la liste de ces souscripteurs, et, à partir d'elle, des tableaux et des cartes donnant le rang social et l'origine géographique de ces personnages, une série de questions toujours simples font progresser l'enquête. Est-il possible de donner de l'entourage royal une image sociale et régionale ? Cette image évolue-t-elle pendant la période séculaire envisagée ? Cette évolution de l'entourage permet-elle de définir les progrès de l'autorité royale ? La réponse est nette et décisive. De 987 à 1077 environ le déclin royal est continu. A partir du deuxième tiers du règne de Philippe Ier un redressement s'amorce. (...) J.-F. Lemarignier ouvre ou confirme des perspectives de tous ordres : sur l'évolution juridique des actes royaux et de leurs souscriptions – apparition du mandement, effacement des fidèles devant les témoins – ; sur l'évolution religieuse : attitude de la royauté face à la réforme grégorienne et à Cluny ; sur l'évolution sociale : essor de cette féodalité castrale déjà si bien mise en valeur par Georges Duby dans le Maçonnais du XIe siècle. Et tout ceci dans un ouvrage solide, où s'affirme la compétence multiple de J.-F. Lemarignier, historien chartiste et juriste, clair et alerte (le texte ne comprend que 176 pages auxquelles s'ajoutent les appendices, index, cartes, tableaux), écrit avec un grand bonheur d'expression..." (Jacques Le Goff, Annales, 1968)
Lille, Bibliothèque universitaire, 1945, xx-192 pp, reproduction d'une carte ancienne et 2 cartes dépliantes hors texte, notes, index, reliure demi-toile écrue, dos lisse, pièce de titre basane carmin (rel. de l'époque), qqs annotations crayon, bon état (Travaux et Mémoires de l'Université de Lille, nouvelle série, Droit et Lettres, fasc. XXIV), envoi a.s. au professeur Roger Dion
L'hommage en marche, c'est-à-dire l'hommage prêté sur la frontière de deux fiefs et qui était réservé à certains hauts vassaux, a été signalé autrefois par Brussel. M. F. Lot a consacré à cette forme exceptionnelle, mais très curieuse, de l'hommage plusieurs pages pleines de vues pénétrantes dans son livre intitulé : Fidèles ou vassaux ? L'étude de M. Lemarignier se présente comme une analyse juridique approfondie de tous les cas qu'il a pu recueillir dans deux régions particulières, en Normandie et sur les confins de la Champagne-Bourgogne. Il y examine successivement un double problème : celui de la marche et celui de l'hommage proprement dit. Son beau travail démontre que l'hommage en marche a toujours été une forme supérieure de l'hommage. Le vassal qui le prêtait était un trop grand personnage pour aller le porter sur la terre de son seigneur ; peut-être, pour des raisons de politique intérieure ou de défiance légitime, le vassal ne tenait-il pas à s'y aventurer. Bien souvent lié à l'idée de paix, renforcé peu à peu par la coutume, cet hommage finit par être considéré comme un véritable privilège et, sous cette forme, il a trouvé place en droit féodal classique. L'argumentation de M. Lemarignier est absolument péremptoire et elle vaut pour la Normandie comme pour la Champagne. Œuvre d'un historien et d'un juriste, cette étude frayera la voie aux chercheurs. (Ch. Perrat, Bibliothèque de l'École des chartes, 1946)
PUF, 1987, in-12, 128 pp, 3 cartes, broché, bon état (Coll. Que Sais-Je ?)
Revue historique, 1984, in-8°, 15 pp, broché, bon état, envoi a.s. (nom du destinataire découpé)
Gallimard, 1979, fort in-8°, 642 pp, 2 pl. hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette, bon état (Coll. Bibliothèque des histoires)
Montaillou : petit village de montagnards et de bergers en haute Ariège, à 1300 mètres d'altitude. En 1320, Jacques Fournier, évêque de Pamiers, plus tard pape d'Avignon, y déploie ses talents d'inquisiteur. Maigret avant la lettre, Jacques Fournier finit par déterrer tous les secrets du village. Rien n'échappe à cet évêque fureteur, ni les vies intimes, ni les drames de l'existence quotidienne. En s'appuyant sur cet extraordinaire document de Jacques Fournier, sorte de roman vrai du petit peuple du XIVe siècle, Emmanuel Le Roy Ladurie retrace la vie des habitants de ce village de Haute-Ariège, imprégné de catharisme, et démontre ainsi la possibilité d‘une histoire totale.
P., Imprimerie Nationale, 1892, in-4°, viii-773 pp, un frontispice hors texte, blasons et médailles des corporations dans le texte, cartonnage imprimé de l'éditeur, bon état (Coll. Histoire générale de Paris, collection de documents)
Tome II seul (sur 3). Bon exemplaire sans rousseurs.
PUF, 1952, in-8°, 248 pp, broché, qqs rares soulignures crayon, couv. lég défraîchie, état correct
"Il est difficile de donner en quelques lignes une idée de la richesse du livre de M. l'abbé Lestocquoy sur les villes de Flandre et d'Italie. L'auteur y fait une brillante synthèse de tous les récents travaux parus sur le patriciat de ces deux régions, qui ont connu au Moyen Age une si grande prospérité." (Pierre Vaillant, Bibliothèque de l'école des chartes, 1952 )
P., Arthur Rousseau, 1900-1904, 4 forts vol. gr. in-8°, lxxxviii-715, 988, xix-ciii-749 et 912 pp, brochés, couv. lég. abîmées, dos recollés (un dos manquant), intérieurs propres et sans rousseurs, bon état. Rare complet
La meilleure édition de l' « Histoire des classes ouvrières », publiée 40 ans après la première (1859). — "Le contenu de chaque chapitre a été très modifié ; plusieurs chapitres ont même été entièrement refaits. L'ensemble a plus que doublé d'importance ; c'est presque un ouvrage nouveau, composé sur l'ancien plan. (...) Cette histoire contient ainsi en quelque sorte plusieurs histoires distinctes : histoire de la législation économique (moins celle de l'agriculture), histoire de l'industrie, histoire du salaire, histoire de l'instruction populaire, histoire de la politique douanière, histoire de la condition physique et morale des personnes adonnées à l'industrie, histoire des idées sociales sur l'organisation du travail, lesquelles s'enchevêtrent se complètent et s'expliquent l'une par l'autre." (préface de l'auteur) — "Cette seconde édition d'une oeuvre devenue classique, et depuis longtemps épuisée en librairie, est en réalité une refonte entière de ce grand travail. Le plan général n'en a pas été changé. M. Levasseur suit et expose par périodes, depuis les origines gauloises et gallo-romaines jusqu'à la Révolution de 1789, l'histoire économique française. Ces périodes sont découpées le plus souvent sur les divisions de l'histoire politique ou de l'histoire générale ordinaire. Et l'histoire qui nous est donnée est plus qu'une histoire proprement dite des classes ouvrières : sauf l'agriculture qu'elle laisse de côté complètement, on peut dire qu'elle embrasse presque tout le domaine économique, industrie, production, régimes de la production, grande et petite industrie, commerce, commerce extérieur, action de l'Etat sur la vie économique, classes économiques, condition des personnes... (...) Il n'est pas besoin d'insister sur la valeur de cette oeuvre et sur les services qu'elle est en mesure de rendre à la science économique. L'ensemble est une mine abondante où l'économie positive pourra puiser, et d'où elle devra partir pour de nouvelles et autres recherches." (F. Simiand, L’Année sociologique, 1902, à propos des 2 premiers volumes)
P., Jules Tallandier, 1974-1977, 6 vol. in-8°, 380, 414, 380, 380, 396 et 330 pp, une illustration contrecollée en couleurs en frontispice de chaque tome, 432 gravures en noir, chronologies, cartes, reliures plein cuir bleu médiéval à décor doré de l'éditeur, têtes dorées, bon état
Complet. – "De 987 à 1515, cinq siècles d'une histoire tumultueuse et inconnue, qui ont vu naître la France. “La France Féodale”, est l'œuvre d'un spécialiste, d'un grand historien et d'un conteur passionné qui a consacré sa vie à l'étude du Moyen Age. En 6 volumes, le duc de Levis Mirepoix vous raconte les hommes et les événements, l'histoire complète de cette époque de foi ardente, inconnue et méconnue, débordante de vie, brutale, superstitieuse qui aimait l'ordre et la fantaisie, "avait ses crimes et ses vices mais n'avait pas de médiocrité"..." (L'Éditeur) — Première édition illustrée enrichie de nombreux documents d'époque et augmentée de notes et annexes : chronologie, extraits des chroniques du temps, texte de traités, etc. — Première édition de luxe reliée en plein cuir : fini à la main, chaque volume est relié en plein cuir teinté dans un bleu doux rare et précieux. Dans un double encadrement de filets ornés de motifs fleuris stylisés, le décor à répétition de fers entrelacés couvre les deux plats d'un or chatoyant. Ce magnifique décor reproduit celui d'un exemplaire unique provenant de la bibliothèque du Connétable de Montmorency (maquette réalisée par Michel Schefer, reliure dessinée par Mercher, gravée par Couvreur). Pages de garde en couleurs, signets de soie bleue et tranchefiles assorties. — Tome 1. L'Implantation des Capétiens (987 à 1180). Sur deux siècles l'aventure des 6 premiers rois capétiens d'Hugues Capet à Louis VII. • tome 2 : Les Affrontements (1180 à 1226) Le long règne de Philippe-Auguste et le drame cathare. • tome 3 : Le Siècle de Saint-Louis (1226 à 1285). Les Croisades et le règne éblouissant qui dura 46 ans... • tome 4 : Le Roi et l'Église (1285 à 1328) Philippe le Bel et ses trois fils, et la tragédie des Templiers. • tome 5 : La France entre deux couronnes (1328 à 1461). La guerre de Cent Ans ou le drame d'un peuple. • tome 6 : La Main passe au Roi (1461 à 1515) De Louis XI à François 1er : la fin du Moyen Age.
Fayard, 1963, in-8° carré, 214 pp, 87 illustrations, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Résurrection du passé)
Jacques Levron n' a pas voulu, par ce livre, faire un simple traité des châteaux, de leurs formes, de leurs plans et de leur évolution. Grand spécialiste de l' histoire médiévale, il a animé ces pierres mortes, et à l'aide des textes, des chansons de geste et des récits des chroniqueurs, il leur a redonné la vie - une vie singulièrement colorée et attachante. L'existence de tous les jours dans les châteaux, leur rôle social et politique, sont évoqués avec maîtrise et illustrés d'une iconographie abondante, empruntée à toutes les époques.
Perrin, 1978, in-8°, 432 pp, 25 gravures sur 16 pl. hors texte, fac-similé d'une lettre inédute de Commynes, annexes, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie française, Prix Louis-Marin 1979)
Serviteur et agent de Charles le Téméraire, qu'il abandonne pour conduire, auprès de Louis XI, le jeu diplomatique de la France, Commynes "l'Européen" (1445-1511) restera une figure majeure sous trois rois de France. L'historien suisse Jean Liniger (1910-1991) souligne l'irrésistible ascension de Commynes de 1472 à 1477, puis son déclin lent jusqu'en 1483.