8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Perpignan, Chez l'auteur, 1960, in-8°, 147 pp, broché, bon état
dans la revue Diogène, 1960, gr. in-8°, 16 pp, (sur 144), broché, bon état (Revue Diogène n° 29, 1960)
On trouve dans le même numéro d'autres études sur : L'Irréversibilité de l'Histoire (Alfred Stern), La Ville dans l'Ouest africain (Kenneth L. Little), L'Enigme dans la littérature ancienne de l'Inde (Louis Renou), Etapes de l'émancipation juive (Salo W. Baron), Méthodes modernes en archéologie - Les Fouilles de Novgorod (Valentin L. Yanine), Parthes et Sassanides : une nouvelle perspective ? (Richard N. Frye), etc.
Payot, 1958, in-8°, 214 pp, traduit de l'allemand, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque Historique)
L'ouvrage du Professeur Fichtenau est un bel exemple de la manière dont on peut unir à un solide travail d'érudition un intérêt vigoureux pour les problèmes humains, religieux, sociaux et culturels. Pas de systématisation, pas de tentative de dépeindre une époque comme un tout bien ordonné. Le tableau qui apparaît est mouvant et s'attache plus aux tensions et pressions dans la société carolingienne et aux conflits qui en sortirent, qu'à une énumération systématique de tous les détails connus.
Annales littéraires de l'Université de Besançon ; Les Belles Lettres, 1973, gr. in-8°, 232 pp, une pl. dépliante hors texte, 8 cartes et croquis, biblio, dictionnaire topographique du territoire de Besançon à l'époque médiévale, broché, bon état
FIETIER (Roland), Pierre GRESSER, René LOCATELLI et Pierre MONAT.
Reference : 2206
(1976)
Annales littéraires de l'Université de Besançon ; Les Belles Lettres, 1976, gr. in-8°, 344 pp, 3 tableaux et 4 cartes hors texte, biblio, index, broché, bon état
P., Picard, 1970, in-8° carré, 557 pp, 2e édition, revue, préface de Jean Hubert, 147 illustrations dans le texte, biblio, index, broché, bon état
"Cet ouvrage n'est pas seulement une étude de la fortification. C'est tout l'art militaire s'intégrant dans l'histoire de France pendant plus d'un millénaire. L'auteur étudie aussi bien les institutions qui protègent l'État que tout ce qui touche à la guerre. Au cours des âges il examine les circonstances politiques, économiques, géographiques qui ont présidé à l'établissement de telle ligne de défense ou de tel réseau couvrant une région : Henri II Plantagenêt, en 1169, fortifie la frontière sud de la Normandie : sur les bords de l'Avre, il bâtit des forts à Verneuil, Courteilles, Tillières, Nonancourt ; et en 1183, se sentant menacé par Philippe-Auguste, il sépare le Vexin normand du Vexin français par une ligne d'ouvrages au sud de Gisors, le long de l'Epte : Neaufles, Dangu, Châteauneuf-sur-Epte. (...) Cette étude, qui va du IIIe siècle au XVe, est divisée en six chapitres, qui, tous, comportent les mêmes divisions : Le cadre ; Les techniques et le bâtiment ; Les armes ; Les effectifs ; La poliorcétique, c'est-à-dire l'art des sièges (offensive et défensive) ; Les feux de guerre, c'est-à-dire les engins incendiaires ; La fortification. Le dernier chapitre est consacré aux transformations apportées dans la fortification par l'usage des canons... Partout l'auteur apporte une information sûre et étendue. (...) L'ouvrage se termine par une seconde partie consacrée à trente-cinq notices sur de grandes forteresses, dont cinq en dehors de notre pays. On ne saurait assez louer l'auteur d'un ouvrage d'une telle qualité et d'une telle densité. Il dit modestement qu'il s'agit là d'un essai de synthèse provisoire. On peut être assuré qu'il a déjà dit l'essentiel." (Paul Deschamps, Journal des savants, 1971)
Armand Colin, 1909, in-12, 310 pp, tableau synoptique des principaux personnages, reliure demi-basane carmin, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés (qqs petites taches au dos de la reliure), bon état
Les vieilles légendes germaniques qui constituent l'histoire du Nibelungenlied, œuvre d'un jongleur autrichien qui vivait autour de 1200, remontent à une époque bien plus reculée que le XIIe ou le XIIe siècle. Les sources originales en langue allemande ont disparu ; mais elles avaient été exploitées, du IXe au XIIe siècle, par des poètes islandais dans une vingtaine des poèmes héroïques de l'Edda, par un prosateur islandais dans la Saga des Völsungs et par un prosateur norvégien dans le roman intitulé la Saga de Thidrek. La Chanson raconte les exploits de Siegfried, prince détenteur du trésor des Nibelungen, pour aider le roi burgonde Gunther à conquérir la main de Brunehilde, puis son mariage avec Kriemhild, la sœur de Gunther. Son assassinat par le traître Hagen initie une longue vengeance menée par Kriemhild et dont l'issue est le massacre des Burgondes sur les rives du Danube... — "« Le poème dont la traduction suit, nous dit M. Firmery dans son intéressante introduction, semble avoir été écrit en Autriche, aux confins du XIIe et du XIIIe siècle, par un poète dont nous ne savons rien, pas même le nom. » Voilà un beau sujet de méditations philosophiques et d’hypothèses littéraires. Les Allemands n’ont pas encore trouvé d’Homère pour leur Iliade, découverte elle-même, par grand hasard, vers le milieu du XVIIIe siècle, dans les bibliothèques du château de Hohenems et du monastère de Saint-Gall, et publiée d’abord par les Suisses Bodmer et Myller. La première édition allemande, celle de von der Hagen, ne parut qu’en 1820 ; le public cultivé du XVIIIe siècle finissant était encore trop imprégné de culture française pour se passionner au récit d’aventures des ancêtres barbares. Le roi de Prusse, Frédéric II, qu’on essayait d’intéresser au manuscrit récemment sauvé de la poussière, déclarait sans ambages qu’il n’en donnerait pas même un dé de poudre. Ce n’est en somme qu’au début du XIXe siècle que la critique allemande s’attacha à l’étude de l’épopée nationale. Elle n’y épargna dès lors ni son temps ni sa peine. Mais il s’en faut qu’elle ait dissipé toute l’obscurité qui entoure les origines du poème. M. Firmery, dans son introduction, ne s’attarde pas à discuter des problèmes qui partagent encore les philologues germanisants. Il écrit pour le grand public, celui qui n’a pas à rougir de ne rien entendre au moyen haut-allemand, et se propose de lui faire goûter l’un des grands poèmes de l’humanité, dans une traduction scrupuleusement exacte, mais volontairement dépouillée de tout appareil scientifique. C’est à peine si, de-ci de-là, le traducteur éclaire et fortifie sa version, dans un passage délicat ou controversé, par une référence à la traduction allemande de notre chanson de Roland, parue au XIIe siècle, ou de tel poème chevaleresque de notre Chrestien de Troyes. (...) Il y a dans ce texe d’une époque demi-barbare, un tel fond d’humanité permanente que le lecteur moderne a beau tourner les premières pages de l’œil un peu détaché du critique; bientôt le décor l’intéresse, l’atmosphère l’impressionne, les figures vivantes l’obsèdent, une émotion subtile le gagne ; il se surprend à déplorer la mort de Sifrid, en beauté, au milieu de la forêt en fleurs, à compatir aux douleurs de Kriemhilde, à aimer Rüdiger, modèle de toute chevalerie, à maudire, non sans l’admirer pour son intrépidité plus qn’humaine, le traître et valeureux Hagen. Et il ne peut plus quitter la vieille histoire qu’il ne l’ait lue, strophe par strophe, jusqu’à la dernière ligne de la dernière aventure. Non, à en juger d’après notre plaisir, il ne nous semble pas que le traducteur ait perdu sa peine." (E. Lepointe, Revue Pédagogique, 1909)
Payot, 1980, in-8°, 353 pp, 13 cartes, biblio, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
L'émigration bretonne s'inscrit depuis la préhistoire dans un vaste courant d'échanges entre les deux rives de la Manche. Elle a touché tout le nord de la Gaule, surtout à partir du IVe siècle avant J.-C. Mais les Bretons n'ont jamais été absents en Armorique. Ils ont aidé les Vénètes contre César, et il y avait des Britanni sur la côte picarde au Ier siècle de notre ère. L'auteur fait une large place au problème des langues parlées en Armorique et montre pourquoi la langue des Bretons, à peu près identique à l'origine au gaulois du nord de la Gaule, s'est maintenue jusqu'au XXe siècle, alors que le norois ou le francique avaient disparu depuis longtemps. — "Dans la vieille controverse qui oppose les tenants du breton comme survivance du celtique continental, et ceux du breton comme langue insulaire introduite par de tardives immigrations dans la péninsule armoricaine, c'est aujourd'hui la première de ces deux thèses qui, à quelques nuances près, semble prévaloir. M. Léon Fleuriot, titulaire de la chaire de langues celtiques à l'université de Rennes et auteur du précieux Dictionnaire des gloses en vieux breton (1964), vient de livrer au public le fruit des recherches qu'il poursuit depuis bien des années dans un domaine peu ou mal connu des romanistes, celui du monde celtique. M. Fleuriot est breton, parle breton, il est un linguiste particulièrement compétent et voit les problèmes de plus haut, avec plus de sérénité et d'objectivité qu'on ne le fait d'ordinaire : la « celtomanie » n'est pas son fait. C'est en linguiste qu'il étudie le problème des origines de la Bretagne, mais en s'appuyant constamment sur les données de l'histoire. (...) De ce livre attachant ressort l'impression d'un va-et-vient continuel, au fil des siècles, des relations entre le Continent et la Grande-Bretagne ; et, en effet, le monde celtique n'est pas scindé en continentaux et en insulaires : la coupure est d'ordre linguistique et le monde brittonique, de part et d'autre de la mer, est un. Les échanges culturels, commerciaux, conflictuels même ont été constants entre un rivage et l'autre ; et c'est pourquoi les immigrants d'origine insulaire qui, au cours des six premiers siècles, se sont peu à peu fixés en Gaule extrême-occidentale n'y ont certainement pas trouvé une langue fort différente de la leur : en terrain familier, ils ont pu faire perdurer un langage qui avait ses racines ancrées au sol même : c'est aujourd'hui le breton." (Marianne Mulon, Bibliothèque de l'École des chartes, 1981)
Poitiers, Henri Oudin ; P., Th. Le Clerc Jeune, 1843, in-8°, xxiv-432 pp, reliure demi-basane brune, dos lisse avec titres et doubles filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, bon état. Edition originale
Histoire de Sainte Radégonde (née en Thuringe vers 519), femme de Clotaire. La reine des Francs se retira de la Cour pour fonder l'abbaye de Sainte-Croix à Poitiers et fut la protectrice de Venance Fortunat. Elle mourut en 587.
De Boccard, 1929, in-8°, 501 pp, broché, bon état (Coll. Histoire du Monde)
"La direction de la Collection Histoire du monde a eu la très heureuse idée de demander à M. Fliche le volume consacré à la Chrétienté médiévale, délimité par les deux dates de 395, mort de l'empereur Théodose et de 1254, mort du pape Innocent IV. Ce magnifique sujet est divisé par M. Fliche en trois parties séparées par la mort de Charlemagne (814) et par l'avènement de Grégoire VII (1073). Si l'on peut et doit reprocher à beaucoup d'historiens du Moyen Age de ne pas faire sa part à l'Élise, cette critique ne saurait atteindre M. Fliche. On croirait presque lire un volume d'une Histoire de l'Église, tant une large part est faite à la vie extérieure et même à la vie intérieure de l'Église. Mais personne ne s'en plaindra, puisque les vies des deux sociétés temporelle et spirituelle sont alors si étroitement associées et quelquefois même confondues... Les titres et les subdivisions des vingt-neuf chapitres enserrent la réalité historique de la manière la plus équilibrée et la plus expressive. Ce récit se déroule avec une ampleur, une clarté et une chaleur entraînantes qui en font comme un Discours, dont l'intérêt ne languit pas un instant." (Revue d'histoire de l'Église de France, 1930) —"... Ce que l'on cherchera dans La Chrétienté médiévale, ce sera moins un exposé des faits, que des aperçus, quelquefois très ingénieux, souvent attachants, sur les grands « aspects » de l'histoire du moyen âge classique. Parmi ces aperçus, il y en a quelques uns, que nous avons lus avec un intérêt tout particulier, et qui nous ont paru spécialement bien venus. On ne s'étonnera pas de voir figurer parmi eux, un chapitre sur « L'affranchissement de l'Église » (XIe-XIIe s.) ; mais nous conseillons aussi très vivement la lecture des pages, très compréhensives, sur la germanisation et la christianisation des pays slaves de la rive droite de l'Elbe, dont M. Fliche souligne avec raison l'exceptionnelle importance. Enfin un aperçu synthétique, tout à fait excellent, sur les « ordres mendiants »..." (F.-L. Ganshof, Revue belge de philologie et d'histoire, 1933)
P., Bloud et Gay, 1944, gr. in-8°, 204 pp, biblio, broché, bon état (T. 9 de l'Histoire de l'Eglise depuis les origines jusqu'à nos jours, publiée sous la direction de Augustin Fliche et Victor Martin)
Première partie seule (sur 2)
Firmin-Didot, 1930, in-4°, 372 pp, 700 gravures, 18 planches en héliogravure hors texte avec calques, biblio, glossaire, index, broché, bon état
Remarquable ouvrage comportant une iconographie riche de plus de 700 photos consacrée à l'art médiéval aussi bien monumental qu'ornemental. Les calques commentés constituent un très bon outil pour comprendre l'analyse de l'architecture médiévale. — Table : Première partie : L'Architecture : Matériaux et appareils ; Les origines ; Les basiliques ; L'architecture carolingienne ; L'art lombard ; L'art préroman ; L'architecture romane ; Les écoles romanes, etc. ; L'architecture gothique ; Les écoles gothiques ; L'architecture monastique ; L'architecture civile ; L'architecture militaire. – Deuxième partie : La décoration. – Troisième partie : L'iconographie.
Firmin-Didot, 1930, in-4°, 372 pp, 700 gravures, 18 planches en héliogravure hors texte avec calques, biblio, glossaire, index, reliure brdel papier gris-clair, dos lisse, pièce de titre basane carmin, couv. (lég. salies) conservées, bon état
Remarquable ouvrage comportant une iconographie riche de plus de 700 photos consacrée à l'art médiéval aussi bien monumental qu'ornemental. Les calques commentés constituent un très bon outil pour comprendre l'analyse de l'architecture médiévale. — Table : Première partie : L'Architecture : Matériaux et appareils ; Les origines ; Les basiliques ; L'architecture carolingienne ; L'art lombard ; L'art préroman ; L'architecture romane ; Les écoles romanes, etc. ; L'architecture gothique ; Les écoles gothiques ; L'architecture monastique ; L'architecture civile ; L'architecture militaire. – Deuxième partie : La décoration. – Troisième partie : L'iconographie.
London, Book Club Associates, 1973, gr. in-8°, xxv-473 pp, 59 illustrations et cartes, 29 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Rome, Edizioni Roma, 1940, pt in-4°, viii-629 pp, notes, broché, couv. lég. défraîchie, bon état, envoi a.s.
PUF, 1982, 2 vol. pt in-8°, 1125 pp, pagination continue, 27 cartes et figures, biblio, index, brochés, couv. illustrées, qqs surlignures sur 15 pp au tome 1, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
"Ces deux copieux volumes de 1125 pages au total, dont soixante pages de bibliographie et cinquante d'index, sont à la fois une somme qui fait date et la synthèse d'une série de recherches menées depuis quinze ans par divers historiens. Nul mieux que Robert Fossier n'était à même de mener à bien l'entreprise. Son étude fondamentale sur la paysannerie picarde au XIIe siècle l'avait placé au cœur d'un mouvement historique qui devait son impulsion à Marc Bloch et dans lequel s'était illustré Georges Duby, quelques années auparavant..." (Charles Samaran, Journal des savants, 1981) — "On attendait depuis longtemps que la Nouvelle Clio comble le vide entre le volume sur le haut Moyen Age de Mme Doehaerd paru en 1971 et celui de L. Genicot consacré au XIIIe siècle, paru en 1968. En faisant appel au professeur Robert Fossier de la Sorbonne, la direction de la collection était certaine de pouvoir publier un ouvrage de haute qualité, écrit par un spécialiste de la période. (...) La valeur principale du livre de M. Fossier réside dans l'information extrêmement abondante et précise, soutenue par une bibliographie énorme, qu'il fournit à propos des différents aspects de la société rurale entre le IXe et le XIIIe siècle. (...) Redisons notre admiration pour le pouvoir de synthèse dont M. Fossier a fait preuve dans le traitement des très nombreuses données variées qu'il a rassemblées et avec lesquelles, grâce à cette qualité, il a su forger non seulement un livre qui constitue une mine de renseignements, mais un ouvrage qu'en même temps on lit avec plaisir, avec intérêt et avec l'attention toujours en éveil grâce au ton personnel ainsi qu'à la vivacité de la pensée et du style de l'auteur." (Adriaan Verhulst, Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1985) — "Il n'est pas habituel de rendre compte dans cette revue d'ouvrages de synthèse historique, si importants soient-ils. Une exception était nécessaire cependant pour le gros ouvrage de R. Fossier, à un double titre : d'abord parce que l'auteur nous livre une remarquable mise au point sur l'histoire économique et sociale de l'Europe du Xe au XIIe s. inclus, qui en fait un ouvrage de référence indispensable à tous les spécialistes de cette période et donc aux archéologues médiévistes, ensuite parce que R. Fossier donne dans son analyse une place considérable à l'archéologie, intégrée ici dans la problématique historique, pleinement, au même titre que les autres matériaux documentaires : sources écrites, toponymie... C'est la première fois, pour la période couverte par le livre du moins, que l'intégration est aussi complète, et, de ce strict point de vue, il fera date, car il marque un véritable tournant historiographique." (André Debord, Archéologie médiévale, 1984)
Armand Colin, 1984, gr. in-8°, 382 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U)
"Un an à peine après sa mémorable thèse sur Les hommes et la terre en Picardie, Robert Fossier nous donne un autre maître livre dans un genre très différent, sous la forme d'un manuel en principe destiné aux étudiants. Du manuel, disons tout de suite que cet ouvrage a toutes les qualités : plan net, très souligné, repris dans une table des matières détaillée ; présentation remarquablement claire d'une information impeccable ; bibliographies, nombreux documents (plus de 200 au total), dont plusieurs cartes, groupées en fin de chapitres ; également, intéressant « index des notions » qui renvoie le lecteur aux passages les plus importants pour la compréhension de l'ensemble. Mais ce livre est bien plus qu'un manuel qui se bornerait à fournir à l'étudiant une mise au point, même exceptionnellement informée, sur les différents problèmes qu'envisage traditionnellement l'histoire sociale. Il s'agit en fait d'un essai très neuf qui, à travers une impressionnante documentation, vise à dessiner la silhouette des hommes, des groupes d'hommes et leurs successives motivations, au sein des trois grandes périodes qu'a connues l'histoire sociale du Moyen Age. (.) Il faudrait citer nombre de lumineux exposés sur le servage, sur le rôle de l'argent et l'esprit de profit, sur les communautés villageoises, sur les mutations morales de la fin du Moyen Age, sur les raisons profondes de cette évolution... (.) Les étudiants plus avancés que sont les chercheurs devront lire et relire ce beau livre qui, autant qu'une aide précieuse, leur fournira des thèmes de réflexion, des points de départ vers de nouvelles quêtes, et aussi un exceptionnel modèle de forme régissant une dense matière." (Robert Delort)
Armand Colin, 1991, gr. in-8°, 464 pp, orientation bibliographique, index des notions, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U Histoire médiévale)
"Il n'est pas commode de rendre compte de cet ouvrage monumental. En effet, l'histoire de la société médiévale telle que la conçoit l'auteur – dont on connaît le manuel classique d'Histoire sociale de l'Occident médiéval – se doit d'interférer avec celle de l'économie, des structures politiques et juridiques, de la vie quotidienne, des modes de pensée et de la spiritualité. Bref, il s'agit d'une approche globale de toutes les formes de la vie collective dans la Chrétienté. De plus cette étude s'étend sur un très « long Moyen Age » qui va de l'Antiquité tardive au milieu du XVIe siècle. (...) Ce livre passionné ne laissera pas indifférent : il vient attiser les débats en cours et ne va pas manquer – il faut l'espérer – d'en allumer de nouveaux." (Bernard Merdrignac, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1993) — Dans aucune civilisation l'étude de la société ne peut se concevoir sans appel à tous les secteurs de l'activité humaine : l'économie, les structures politiques, la vie quotidienne, les formes de la pensée, la spiritualité, les modes d'expression sont des faits de société. S'il se trouve, en outre, que la société étudiée est étroitement dépendante de l'économique et du spirituel, comme c'était le cas pour l'Occident chrétien, il est inévitable que son étude prenne un caractère synthétique et global. Cet ouvrage s'efforce d'embrasser toutes les formes de la vie collective où se décèlent les éléments publics ou privés qui soutiennent la marche de la société sur la vaste aire chronologique, qui va des premiers fléchissements de l'autorité romaine jusqu'à l'explosion des temps "modernes" en plein XVIe siècle. On rencontrera ainsi les problèmes soulevés par les structures de la famille, les conditions de l'habitat et de la vie de tous les jours, l'emprise des réactions psychologiques ou religieuses sur le comportement des hommes, les situations juridiques ou politiques dans lesquelles ils sont enfermés, les cadres de regroupement qui les abritent, la liberté et la puissance, la richesse et le pouvoir. La marche générale du récit entraîne l'historien de la société d'un stade de contradiction interne, où se compénétrent lentement les mondes méditerranéen et nordique, à une détente suivie d'accélération qui est la base de notre "civilisation" européenne. Il a été fait usage, dans le présent ouvrage, des apports récents et nombreux de la recherche historique contemporaine, notamment dans les domaines des mentalités, du droit ou de l'archéologie. De même que la marche de l'histoire ne connaît ni palier ni "transition", de même la quête historique renouvelle sans trêve le bagage de nos connaissances.
PUF, 1984, in-8°, 216 pp, biblio, broché, bon état (Coll. l'Historien)
"Un peu plus de vingt ans après la synthèse consacrée par G. Duby à “L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval”, Robert Fossier vient reprendre l'ensemble de la question pour les siècles centraux du Moyen Age, s'attachant à dresser le bilan – acquis et questions – des recherches les plus récentes, nombreuses et multiformes. Procédant par cercles concentriques, l'auteur va des hommes (nombre et « imaginaire », en passant par la famille et le groupe domestique) aux structures : structures de l'habitat, village et foyer, où culture matérielle et espace symbolique sont évoqués aux côtés de la trame socio-économique qui les sous-tend (richesse, pauvreté, nausologie et alimentation, qui prolongent le premier chapitre) ; structures de l'économie rurale : maîtrise et extension des terroirs, avec une analyse nuancée des défrichements, techniques, façons et rendements des cultures, élevage « tyrannique », artisanat ; structures enfin du pouvoir économique et social, où le monde seigneurial trouve une étude qui dépasse celle de ses rapports avec les paysans éponymes de l'ouvrage. Au terme de l'exposé, ces divers aspects confluent en un tableau du « village adulte », mis en place après l' « encellulement » des hommes – on sait que le terme est dû à l'auteur qui a ainsi adapté et élargi celui d'incastellamento. Pierre d'angle attendue : le problème des solidarités et des communautés. Le tout débouche normalement sur les crises du XIVe siècle. A l'image de l'ouvrage, une bibliographie condensée mais riche mêle acquis de base et secteurs de pointe de la recherche..." (Olivier Guyotjeannin, Bibliothèque de l'École des chartes, 1985)
Armand Colin, 1982, gr. in-8°, 544 pp, nombreuses illustrations en noir dans le texte et en couleurs sur 32 planches hors texte, 15 cartes et 5 plans, glossaire, tableau chronologique, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Premier volume (sur 3) de cette excellente synthèse, écrit par Robert Fossier, Michel Rouche, Evelyne Patlagean, Henri Bresc et Pierre Guichard. — "Le Moyen Age, on l'oublie parfois, a une histoire. On ne trouvera point ici le tableau de civilisations saisies à leur apogée, dans leur essence, mais le récit des lents cheminements, des crises, des ruptures, des progrès et des échecs, des genèses et des aboutissements qui constituent la durée d'une époque. Civilisations, au pluriel, et pas seulement l'occidentale. L'Islam et Byzance, ces nouveaux mondes, y dialoguent avec l'Europe de l'Ouest : l'histoire médiévale est faite de leurs contacts, de leurs échanges et de leurs luttes, des flux et des reflux de leurs successives prédominances. Les conditions matérielles de la vie quotidienne, l'économie et la société, les structures politiques ou familiales, la sensibilité religieuse, l'activité intellectuelle et les créations artistiques sont présentées dans ce livre, non comme des domaines séparés dans des chapitres bien clos, mais dans leurs interférences et leurs influences réciproques. Une synthèse, donc. Mais pas un discours dont l'idéologie ou une théorie dominante assurerait l'unité factice et qui évacuerait la singularité des événements. La diversité des auteurs entretient le pluralisme des points de vue, la pluralité des éclairages, même si le fil conducteur est fermement tenu par le meneur de jeu. Chemin faisant, plus d'un lieu commun sur le Moyen Age vole en éclats. C'est qu'il ne s'agit pas de vérifier le bien-fondé d'une doctrine préconçue, mais de participer au travail de l'historien, de discuter avec lui des problèmes qu'il pose, qu'il essaie de résoudre, bref d'assister à l'histoire en train de se faire."
Arras et P., Chez l'auteur, 1942, in-8°, 262 pp, broché, bon état
Armand Colin, 1984, gr. in-8°, 344 pp, cartes, biblio, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. U)
Excellent manuel — "L'ouvrage de G. Fourquin est remarquable par la masse des informations qu'il contient, par la clarté de l'exposition, par son aspect 'up to date'. C'est une mise au point excellente fondée sur les plus récentes recherches de la science." (F. Vercauteren, Cahiers de civilisation médiévale).
Armand Colin, 1969, gr. in-8°, 446 pp, 20 figures, biblio, glossaire, cart. éditeur, bon état (Coll. U)
Excellent manuel — "L'ouvrage de G. Fourquin est remarquable par la masse des informations qu'il contient, par la clarté de l'exposition, par son aspect 'up to date'. C'est une mise au point excellente fondée sur les plus récentes recherches de la science." (F. Vercauteren, Cahiers de civilisation médiévale).
PUF, 1970, in-12, 243 pp, broché, soulignures stylo sur les 40 premières pages, bon état (Coll. L'historien)