8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61Collectif – GAMBRELLE (Fabienne) et Michel TREBISTCH (dir.).
Reference : 102802
(1989)
ISBN : 9782859441739
Histoire au présent /Publications de la Sorbonne, 1989, 2 vol. gr. in-8°, 312 et 336 pp, brochés, bon état. 70 études érudites
"Si la révolte est sans fin et de tous les temps, à l'inverse, elle est réputée sans avenir et sans lendemains". Cette remarque de Michel Vovelle situe l'infinie complexité de la révolte : elle a son discours et sa logique derrière son apparente déraison ; elle est désordre et régulation ; elle a ses espaces et ses cycles, ses répétitions et sa mémoire collective. Comme tout paroxysme, elle met à nu les permanences et les fractures des sociétés. Plus encore qu'à une anatomie de la révolte, c'est à une approche globale que se sont éssayés plus de soixante-dix chercheurs français et étrangers, lors du colloque Révolte et Société réuni à Paris, en mai 1988.
Collectif – J.-M. MAYEUR, Ch. et L. PIETRI, A. VAUCHEZ, M. VENARD (dir.).
Reference : 74562
(1990)
ISBN : 9782213026282
Desclée/Fayard, 1990, fort gr. in-8°, 945 pp, 62 illustrations, 32 cartes, biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Tout au long du tome VI de l'Histoire du christianisme, consacré à la dernière partie du Moyen Age, on décèlera les racines du monde moderne. Il est borné par deux conciles qui ont tenté de refaire l'union entre Rome et Constantinople (Lyon en 1274 et Florence en 1439). Les deux ensembles séparés, l'Eglise latine et l'Eglise grecque, à travers la cassure et même l'affrontement, évoluent chacun de son côté. L'épisode des papes d'Avignon et le Grand Schisme d'Occident constituent également des moments majeurs et souvent dramatiques.
Collectif. – LABOA (Juan-Maria)(dir.).
Reference : 125608
(2002)
ISBN : 9782283601969
Lethielleux, 2002, in-4°, 272 pp, nombreuses illustrations, cartes, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Ce livre, à la fois chronologique et géographique, touche le long terme historique et les grands espaces traditionnels et plus récents du monachisme. Les auteurs, issus pour l'essentiel du monde monastique méditerranéen, évoquent, sans surprise, l'universalité du phénomène monastique, ses origines dans le monde chrétien, son développement en Orient et en Occident jusqu'au Moyen Age avant de consacrer deux chapitres, l'un aux monachismes orientaux (de l'époque médiévale au XXe siècle) et a ses spécificités régionales et l'autre, consacré au monachisme occidental, de saint Anselme à Charles de Foucauld, avant de terminer par une série d'évocations rapides du monachisme contemporain en Amérique, en Afrique, en Asie et en Océanie. Si les illustrations, de bonne qualité, restent peu originales, la cartographie apparaît plus intéressante." (Archives de sciences sociales des religions)
P., Editions de la Réunion des musées nationaux, 1989, in-4°, 495 pp, 570 illustrations : 296 photographies en noir et blanc, 236 photographies en couleurs et 38 cartes, figures, biblio, index, broché, jaquette illustrée (photographie de Graham Ford), bon état
Important catalogue de l'exposition présentée au Grand Palais à Paris en 1989 : la somme de 30 ans de recherches archéologiques en France qui ont considérablement enrichi nos connaissances de l'homme préhistorique, néolithique, celte, gallo-romain ou médiéval et qui transforment notre regard sur l'histoire, la vie quotidienne, la religion, l'art ou l'organisation de la société. Le bilan des connaissances, le plus souvent inédites, élaborées à partir des dernières découvertes faites en France. Il présente de manière spectaculaire et inattendue l'histoire des hommes ayant vécu sur l' "hexagone" depuis leur apparition, il y a plus d'un million d'années, jusqu'au XVIIIe siècle. Dans chacune des huit sections chronologiques, des textes généraux rédigés par les spécialistes les plus autorisés introduisent chaque période, illustrés par les différents sites archéologiques. L'iconographie montre les principaux "objets" exposés au Grand-Palais mais aussi leur contexte. Des encadrés expliquent les méthodes particulières mises au point par les archéologues pour reconnaître des traces à peine visibles voire complètement disparues mais repérées par anomalie électrique ou magnétique, pour sauver des matières très fragiles, pour déterminer des espèces ou des âges, pour interpréter l'organisation de groupes humains. L'archéologie apparaît ainsi sous un jour nouveau : elle explore un héritage culturel que chacun a le devoir de sauvegarder et de protéger. — Table : I. Paléolithique inférieur et moyen : premiers témoignages humains ; II. Paléolithique supérieur : vers l'homme moderne ; III. Le néolithique : la naissance d'une économie de production ; IV. L'Âge du Bronze : la spécialisation des sociétés ; V. L'Âge du Fer : l'émergence de pouvoirs territoriaux ; VI. La Gaule romaine : une réussite économique ; VII. Antiquité tardive et début du Moyen Age : l'évêque et le comte ; VIII. Moyen Age et Temps modernes : la construction de la France ; Annexes.
Collectif – PARAIN (Ch.), Pierre VILAR, Albert SOBOUL, et alii.
Reference : 26116
(1971)
Editions Sociales, Centre d'études et de recherches marxistes, 1971, in-8°, 272 pp, broché, couv. lég. salie, bon état
"A propos de la France et de l'Afrique du Nord, des historiens marxistes s'interrogent sur le concept de « féodalisme » et sur sa valeur hors d'Europe. Travail minutieux, ouvert, c'est-à-dire appelant des prolongements, ce livre met en particulier l'accent sur la période de transition du féodalisme au capitalisme." (Revue française de science politique, 1971) — "L'ouvrage rassemble les travaux préparatoires et les éléments d'une discussion organisée en 1968 par le CERM sur le mode de production féodal. Deux grands thèmes étaient proposés aux participants : la féodalité française et l'étude de la problématique du féodalisme dans le Maghreb précolonial. Il s'agissait, en utilisant la comparaison de phénomènes qui relèvent de sociétés différentes, de reprendre le problème du développement inégal, "qui est en définitive le fond de l'histoire". Loin d'avoir épuisé la question, ces documents ouvrent un vaste champ d'hypothèses". (Le Monde, 26 février 1971) — L'ouvrage rassemble les exposés, les comptes rendus et les travaux préparatoires de la journée d'études sur le féodalisme, Paris, 27 avril 1968. Contributions de Pierre Vilar, Albert Soboul, Guy Lemarchand, François Hincker, André Nouschi, Lucette Valensi, Charles Parain, René Gallissot, Jean Poncet...
PUF, 1969, gr. in-8°, 282 pp, paginé 285-566, broché, bon état (T. 242, Fasc. 2)
Contient : Offices et officiers royaux en France sous Charles VI (Françoise Autrand) ; Les femmes dans l'Histoire (Robert Mandrou) ; La colonisation militaire par les smalas de spahis en Algérie (Xavier Yacono) ; La médecine des Chinois (Jean Noël Biraben) ; Bulletin historique : Histoire du Protestantisme.
Seuil, 1991, fort in-8°, 567 pp, index, reliiure pleine toile rouge éditeur, jaquette illustrée, gardes piquées, bon état (Coll. l'Univers historique)
La Société des historiens médiévistes fondée en 1969, a tenu, lors de son vingtième anniversaire, des assises destinées à faire le bilan des recherches et des travaux, des forces et des faiblesses, des innovations et des éventuelles retards, qui ont marqué l’histoire du Moyen Age en France depuis un quart de siècle. Les rapports, riches de toutes les références utiles, concernent tous les champs d’étude – de l’histoire des campagnes aux « sciences auxiliaires », de « l’espace français » au « monde turc ». Un index comprenant plus de 1300 auteurs cités offre au lecteur l’usage commode de ce livre qui est aussi un répertoire.
Collectif – THEVENOT (Christian)(dir.).
Reference : 121383
(1985)
ISBN : 9782859220433
P., Jean-Pierre Delville, 1985, in-4°, 253 pp, 380 photos en couleurs dans le texte, 2 cartes et 3 figures, glossaire, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terres de souvenance)
La vie passée des origines au Moyen Age d'une région riche en souvenirs historiques. Cet ouvrage exceptionnel regroupe une série de textes destinés au grand public, écrits par les plus grands archéologues, historiens, folkloristes et auteurs bourguignons. Ils sont présentés par Christian Thevenot, fils du grand archéologue Emile Thevenot. Ces textes retracent la vie des temps passés depuis les Origines jusqu'au Moyen Age en passant par l'Age du Bronze, l'Age du Fer, époques brillantes de la civilisation et de l'indépendance gauloises ; la guerre des Gaules qui commence avec la migration gauloise des Helvètes et se termine par le sacrifice de l'arverne Vercingétorix ; l'époque gallo-romaine dont les révoltes alternent avec les périodes de paix ; les invasions germaniques et les premiers temps du christianisme ; l'époque romane des premiers bâtisseurs d'églises, toutes périodes très mal connues et que cet ouvrage vous fera découvrir. Dans l'index, il répertorie 125 sites bourguignons et décrit leurs richesses archéologiques, il cite plus de 570 localités... Textes de Christian Thevenot, Albert Colombet, Jean Drouillet, René Goguey, Joël Le Gall, Paul Mallet, Jean Marilier, Jean Noché, Raymond Oursel, Joseph Paquet, Françoise Vignier, etc.
Les Belles Lettres, 1964, in-8°, xxxvi-257 pp, broché, qqs annotations stylo, état correct
Tome I seul (sur 3) — Comme l’exprime le Prologue, les Mémoires de Commynes (1447-1511) étaient destinées, dans l’esprit de leur auteur, à servir de matériau à l’archevêque de Vienne, Angelo Cato, pour une histoire de Louis XI qu’il se proposait d’écrire en latin. Commynes se borne donc à consigner des souvenirs. De là le caractère très libre de sa rédaction. L’œuvre se compose de deux parties : l’une, comprenant les livres I à VI, se rapporte au règne de Louis XI (tomes I et II) ; l’autre, comprenant les livres VII et VIII et présentée comme une suite de la première, se rapporte au règne de Charles VIII (tome III). — "Un monument de naïveté, de vérité et de finesse ; l'histoire politique date de là." (Sainte-Beuve) — "Le plus remarquable à coup sûr de tous les historiens du Moyen Age. Commynes ne s'est pas proposé d'écrire l'histoire de son temps : son ambition vise plus haut. Il avait beaucoup vu, beaucoup appris ; il avait été mêlé aux plus grandes affaires et vécu dans l'intimité des princes. Observateur sagace, peu enclin à l'enthousiasme et à l'aveuglement, il a voulu faire profiter de son expérience les politiques de l'avenir, et leur montrer par des exemples ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter. C'est donc sous forme de récit historique, une leçon de choses ; de là ces réflexions si souvent citées sur les princes du temps qu'il a connus, sur les événements auxquels il a pris part. Il raconte ad probandum autant qu'ad narrandum, et, il faut bien l'avouer, la postérité a ratifié la plupart de ses jugements." (Molinier V, 4663).
Les Belles Lettres, 1965, in-8°, 442 pp, index, broché, bon état
Tome III seul (sur 3) — Comme l’exprime le Prologue, les Mémoires de Commynes (1447-1511) étaient destinées, dans l’esprit de leur auteur, à servir de matériau à l’archevêque de Vienne, Angelo Cato, pour une histoire de Louis XI qu’il se proposait d’écrire en latin. Commynes se borne donc à consigner des souvenirs. De là le caractère très libre de sa rédaction. L’œuvre se compose de deux parties : l’une, comprenant les livres I à VI, se rapporte au règne de Louis XI (tomes I et II) ; l’autre, comprenant les livres VII et VIII et présentée comme une suite de la première, se rapporte au règne de Charles VIII (tome III). — "Un monument de naïveté, de vérité et de finesse ; l'histoire politique date de là." (Sainte-Beuve) — "Le plus remarquable à coup sûr de tous les historiens du Moyen Age. Commynes ne s'est pas proposé d'écrire l'histoire de son temps : son ambition vise plus haut. Il avait beaucoup vu, beaucoup appris ; il avait été mêlé aux plus grandes affaires et vécu dans l'intimité des princes. Observateur sagace, peu enclin à l'enthousiasme et à l'aveuglement, il a voulu faire profiter de son expérience les politiques de l'avenir, et leur montrer par des exemples ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter. C'est donc sous forme de récit historique, une leçon de choses ; de là ces réflexions si souvent citées sur les princes du temps qu'il a connus, sur les événements auxquels il a pris part. Il raconte ad probandum autant qu'ad narrandum, et, il faut bien l'avouer, la postérité a ratifié la plupart de ses jugements." (Molinier V, 4663).
Belfond, 1978, in-8°, 284 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Un monument de naïveté, de vérité et de finesse ; l'histoire politique date de là." (Sainte-Beuve) — "Le plus remarquable à coup sûr de tous les historiens du Moyen Age. Commynes ne s'est pas proposé d'écrire l'histoire de son temps : son ambition vise plus haut. Il avait beaucoup vu, beaucoup appris ; il avait été mêlé aux plus grandes affaires et vécu dans l'intimité des princes. Observateur sagace, peu enclin à l'enthousiasme et à l'aveuglement, il a voulu faire profiter de son expérience les politiques de l'avenir, et leur montrer par des exemples ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter. C'est donc sous forme de récit historique, une leçon de choses ; de là ces réflexions si souvent citées sur les princes du temps qu'il a connus, sur les événements auxquels il a pris part. Il raconte ad probandum autant qu'ad narrandum, et, il faut bien l'avouer, la postérité a ratifié la plupart de ses jugements." (Molinier V, 4663).
P., Alphonse Picard, 1901-1903, 2 vol. in-8°, 473-(2) et cxl-483 pp, excellente introduction (140 pp) de Bernard de Mandrot au début du tome II, une carte dépliante hors texte, notes, index, brochés, tome I en état correct avec dos recollé, tome II en bon état
Tome I : 1464-1477 • tome II : 1477-1498. — "Philippe de Commines est le plus remarquable à coup sûr de tous les historiens du moyen âge. Pour apprécier la valeur des Mémoires, il faut avant tout connaître la carrière de l'auteur ; sa biographie est aujourd'hui assez bien connue ; on la suivra dans l'excellente préface du dernier éditeur, M. Bernard de Mandrot. Cette dernière édition, donnée de 1901 à 1903 (2 vol. in-8°), était bien nécessaire. Une collation attentive de tous les manuscrits connus a permis de corriger une foule de menues erreurs, que tous les éditeurs avaient servilement reproduites ; pour les deux derniers livres, M. de Mandrot a connu un manuscrit, le seul signalé jusqu'ici qui les contienne. Enfin une introduction étendue, une annotation sobre et précise, ajoutent au texte tous les éclaircissements désirables." (Molinier, Les Sources de l'Histoire de France des origines aux guerres d'Italie, 4663) — "Le choix du manuscrit utilisé par Bernard de Mandrot est bon : il est le seul à comporter les huit livres, et surtout il fut fait à l'intention d'Anne, fille de Jean de Polignac, seigneur de Beaumont et de Randan, qui fut un temps lieutenant général pour le roi en Italie. Or Jean de Polignac avait épousé en 1493 Jeanne de Chambes, sœur d'Hélène, l'épouse de Commynes. Anne de Polignac était donc la nièce du mémorialiste : elle épousa en premières noces Charles de Bueil, comte de Sancerre, et en secondes noces François II, vicomte de La Rochefoucauld. De nouveau veuve, elle se retira au château de Verteuil qui, encore aujourd'hui, domine de sa plaisante et puissante architecture la vallée de la Charente. Cette grande dame qui, en 1539, eut l'honneur d'accueillir dans sa résidence Charles Quint, y installa sa célèbre « librairie ». Après maintes tribulations, celle-ci fut dispersée en 1879 lors d'une vente aux enchères à Drouot." (Philippe Contamine) — "Le célèbre historien (voy. Molinier 4663) s'était arrêté à la mort de Louis XI. Il se remit à l'œuvre, peu de temps après la mort de Charles VIII, pour écrire le récit de l'expédition. Ce travail parut seulement en 1528, sous le titre de Chronique de Charles VIII. Depuis l'éd. de Sauvage 1559, il forme les livres VII et VIII des Mémoires. Dans sa nouvelle édition, Bernard de Mandrot a pris pour base un ms. inconnu de tous les éditeurs antérieurs, précisément le seul qui contienne l'expédition d'Italie (le t. II, qui renferme cette partie, est paru en 1903). Commynes a donc rédigé cette partie deux ou trois ans seulement après les événements ; il y avait été mêlé très étroitement, notamment par ses ambassades à Venise et son rôle au moment de Fornoue. Cependant sa chronologie est d'une inexactitude surprenante, il y a des lacunes et des confusions, et les toutes dernières pages portent, dit M. de Mandrot, « la trace d'une certaine précipitation ». Il ne faut pas oublier que Commynes n'a pas accompagné le roi entre Asti et la veille de son arrivée à Fornoue : il ne peut donc nous donner un itinéraire. D'autre part, il n'a jamais retrouvé auprès de Charles VIII la faveur dont il avait joui antérieurement ; il a déconseillé l'expédition ; il la juge sévèrement et en rejette toute la responsabilité sur de Vesc et Briçonnet. Aussi a-t-il été durement traité, non seulement par Kervyn de Lettenhove, qui reprend contre lui les vieilles accusations bourguignonnes, mais par les modernes apologistes des guerres d'Italie, de la Pilorgerie, de Boislisle, Delaborde. Mandrot a montré que si Commynes est défavorable à l'expédition, il est exact et sincère, et que la seconde partie de ses Mémoires vaut la première." (Hauser, Les Sources de l'Histoire de France, 1494-1610, 15)
Minerva, s.d. (1981), gr. in-8°, 144 pp, 201 illustrations en noir et en couleurs, petite découpure marginale sur la page de titre (nom découpé) (Coll. La nouvelle histoire)
PUF, 1986, pt in-8°, 516 pp, 2e édition mise à jour, 7 cartes, 4 figures, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Aux yeux du public, la dimension guerrière du Moyen Age occidental est d'une évidence massive. Dans cette perspective largement partagée, l'espace médiéval, la société médiévale apparaissent dominés l'un par le château-fort, l'autre par le chevalier. La présente synthèse, visant à évoquer la guerre en tant que phénomène social et fait de mentalité à travers tout un millénaire, ne prétend pas remettre en cause cette vision mais la nuancer, la compléter. Elle s'interroge sur la profondeur de la rupture que les différentes vagues de "grandes invasions" ont entraînée dans le domaine militaire, soupèse les forces et les faiblesses des armées carolingiennes, rappelle le contexte guerrier qui a entouré et en grande partie conditionné la féodalité, examine les changements dans la conduite de la guerre qui ont accompagné et suscité la croissance de l'Etat. De ce survol ressort l'image d'un Moyen Age inventif, complexe et mobile, où s'exerça un art militaire moins fruste qu'on ne l'a parfois pensé. Les rapports entre guerre et christianisme font l'objet d'une attention particulière. Même si la conception chrétienne cautionna non seulement l'idée de guerre juste parce que nécessaire mais aussi l'idée de guerre sainte forgée dans l'exaltation de la lutte contre les forces du Mal, elle eut aussi le sens et le souci de la paix, ce qui devait aboutir chez plusieurs courants hétérodoxes aux notions clairement exprimées de pacifisme et de non-violence. — "Ce livre de P. Contamine est un tableau autant sociologique que technique d'une activité longtemps coutumière à l'aristocratie ; plus centré sur les périodes finales de l'époque, familières à l'auteur, la vision n'en est pas moins cinétique et dégage les traits de cette « industrie nationale ». On y trouvera des notices techniques sur l'armement, le recrutement, l'artillerie, mais aussi un tableau des aspects juridiques de la guerre ; il semble impossible de ne pas recourir à cette fresque chaque fois que se profilera dans une recherche un conflit même économique." (Robert Fossier, Revue Historique, 1984)
P., A. Picard et fils, s.d. (1912), gr. in-8°, 456 pp, biblio, broché, couv. lég. salie, état correct. Edition originale, envoi a.s.
Seul volume paru.
Ancienne Maison Quantin, 1891, in-8°, 382 pp, 236 gravures, reliure demi-percaline époque
Turnhout, Brepols, 1977, gr. in-8°, 86-23 pp, biblio, broché, bon état (Coll. Typologie des Sources du Moyen Âge occidental, 23). Bien complet du fascicule de mise à jour de 23 pp (1985)
Hachette, 1853-1854, 2 vol. in-12, vi-291 et 402 pp, tableaux chronologiques et généalogies, reliures demi-veau fauve, dos lisses ornés de doubles filets dorés, pièces de titre et de tomaison basane noire, palette en queue (rel. de l'époque), bon état. Bel exemplaire
Par Julien Courgeon (1814-1887), professeur agrégé d'histoire, précepteur du duc de Chartres, directeur d'institution, professeur de lycée révoqué en 1852 pour refus de serment, inspecteur de l'Académie de Paris délégué dans les fonctions d'inspecteur général de l'Instruction publique en 1871.
Albin Michel, 1999, in-8°, 428 pp, 8 cartes, notes, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Faire l'histoire de Venise, c'est retracer l'aventure unique d'une communauté humaine redoutée et conquérante, toujours âpre et dure, parfois haïe et combattue pour ses violences et son orgueil. Élisabeth Crouzet-Pavan s'attache dans cet ouvrage à expliquer comment, en maîtrisant des espaces proches aussi bien que lointains, en cultivant le mythe d'une élection divine, Venise a pu devenir le centre d'un monde. Des temps obscurs et précaires où la ville surgit lentement, au milieu d'une eau saumâtre, à son image de gloire où, triomphante, elle contrôle et exploite l'Empire maritime et la Terre Ferme, Venise n'a cessé de se construire et embellir. Ainsi naît-elle, au croisement de l'imaginaire et de l'histoire : imaginaire de fragilité suscitant un intense attachement à la vie et à la puissance, histoire d'une cité dont la longue geste, dans un conscient défi au temps, est demeurée inscrite dans un dernier espace de palais et d'églises...
Presses Universitaires de Lille, 1989, gr. in-8°, 374 pp, préface de Gérard Sivéry, 3 pl. en couleurs hors texte, 8 cartes et plans, 32 illustrations dans le texte, un tableau généalogique, sources, index, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Réflexion approfondie et essai d'histoire quantitative, l'histoire de Dunkerque au XIVe siècle dévoile l'évolution d'un centre jugé trop longtemps anodin. La bourgade initiale dont l'entité urbaine est reconnue dès la fin du XIIe siècle se dote d'institutions au début du siècle suivant ; ignorée des grands courants commercaiux en raison de sa non-appartenance à la Hanse, elle ne connaît de réelle expansion que vers 1375. En effet, la ruine progressive de cette ligue de marchands, les difficultés rencontrées par des centres rivaux comme Gravelines et enfin, l'arrivée sur les marchés d'étrangers des Pays-Bas conduisent la cité à se hisser à un niveau très respectable lui permttant de s'imposer de plus en plus à Bergues. Par ailleurs, la ville s'apprête à devenir une place forte du littoral face à l'occupation anglaise de Calais. L'épanouissement économique et commercial de la cité au sein d'une vie quotidienne agrémentée de faits piquants amène peu à peu Dunkerque à jouer un rôle régional, consécration de son développement et de son affirmation au coeur de la Flandre maritime.
Lausanne, Cahiers lausannois d'histoire médiévale, 2008, in-8°, 93 pp, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, très bon état
Perrin/France Loisirs, 1977, in-8°, 405 pp, 16 pl. de photos et gravures hors texte, reliure skivertex éditeur, bon état
"Parmi les multiples ouvrages consacrés aux Templiers, celui de Laurent Dailliez est devenu un classique. L'histoire de l'ordre des Templiers a souvent été déformée ou obscurcie, depuis bientôt sept siècles, par le tissu de secrets, de mystères et de légendes dont tant d'auteurs l'ont enrobée, et au premier chef par les prétextes (hérésie, idolâtrie, sodomie) dont usa Philippe le Bel, avec la complicité du pape Clément V et des inquisiteurs, pour obtenir, au terme de sept ans de procès (1307-1314), la dissolution de l'ordre et la mort de tous ceux qui avaient refusé d'avouer. Laurent Dailliez a examiné et confronté quelque 14.500 documents d'origine pour restituer avec précision, clarté, rectitude, sans aucun parti pris, la véritable histoire de deux siècles de vie de ce prestigieux ordre religieux de chevalerie."
Payot, 1999, in-8°, 284 pp, 4 pl. de gravures et photos hors texte, cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Petite sœur de Marguerite de Cortone, de Claire de Montefalco ou d'Angèle de Foligno, Claire de Rimini appartient à la mouvance de ces saintes femmes qui, dans l'Italie des XIIIe et XIVe siècles, tentèrent de vivre une expérience spirituelle originale, fortement marquée par la spiritualité franciscaine. A partir d'un manuscrit médiéval, Jacques Dalarun, dans un style élégant et incandescent, nous conte l'extraordinaire légende de la sainte. De Rimini à Assise, la route de Claire croise celle des personnages du Nom de la Rose d'Umberto Eco. Le lecteur accompagne Claire tout au long des étapes qui l'affranchissent du joug des hommes, en un temps où les femmes n'avaient pas droit de parole dans l'Eglise, et de ses excès, lorsqu'elle s'inflige de cruelles pénitences publiques, en une théâtrale revisitation de la passion. Ascétique, mystique et rebelle, Claire évolue à la frontière, ténue, entre sainteté et hérésie, en un siècle d'Inquisition. Au-delà d'un destin individuel, ce récit poétique brasse des idées fortes, qui dépassent largement le cadre de la biographie, sur la place des femmes dans la société médiévale, la mutation politique des cités italiennes, l'émergence des langues nationales dans le religieux et le rôle didactique des images.
Editions du Cerf, 2001, gr. in-8°, 322 pp, traduit de l'anglais, sources, index, broché bon état (Coll. Patrimoines Islam)
L'attitude officielle de l'Occident chrétien envers l'islam, celle des théologiens, a fait l'objet de nombreux travaux. En revanche, les attitudes "non officielles" ont été peu étudiées. Elles font précisément l'objet du présent ouvrage de Norman Daniel. Le problème des sources se pose d'emblée car les attitudes non officielles ne s'expriment pas dans une langue explicite. L'historien doit alors exhumer, deviner, supposer, mettre en relation différents éléments. A sa disposition au Moyen Age, les Chansons de geste écrites par des poètes et destinées aux laïcs, principalement les soldats. Ces chansons, œuvres d'imagination, de fiction, perpétuent la mémoire d'un passé lointain, inexact certes mais fondé sur des souvenirs authentiques d'événements ; elles restituent le climat, l'esprit du temps. Elles ont perduré plusieurs siècles, en adaptant les thèmes à la mode, principalement celui des Sarrasins. Dans Héros et Sarrasins, Norman Daniel analyse les idées développées dans les Chansons. Il se livre à un travail d'historien des mentalités, avec pour seul objectif la mise en lumière de l'image de l'islam et des Arabes que se faisait l'Occident chrétien.
Fayard, 1950 fort in-12, 774 pp, 13 cartes, chronologie, biblio, index, reliure demi-toile bordeaux, pièce de titre basane bordeaux, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état (Coll. Les Grandes études historiques)
"On peut louer et recommander cette belle œuvre de vulgarisation, qui apprendra beaucoup de choses au large public. Je serais même tenté de penser qu'elle lui en apprendra trop : je veux dire que, pour mieux replacer l'histoire de l'Eglise dans son contexte, on développe à l'excès l'histoire générale. Il est vrai que, pour cette époque ingrate qui va du Ve au Xe siècle, il valait sans doute mieux ne pas supposer connus d'avance les principaux évenements, si complexes et tumultueux. Il s'agit des « temps barbares » où s'effondre l'Empire romain ; du moins en Occident, car l'Orient survit aux coups des Perses, des Arabes, des Slaves ; et le nouvel Empire carolingien s'écroule à son tour, entraînant dans sa chute les restes de la civilisation antique..." (J.-R. Palanque, Revue d'histoire de l'Église de France, 1951)