P., Bureau de la Bibliothèque catholique, s.d. (1828), 2 vol. in-12, (4)-xxiv(2)-362 et (4)-476 pp, reliures pleine basane blonde racinée, dos lisses ornés de fleurons, filets et roulette, pièces de titre et de tomaison basane noire, tranches marbrées (rel. de l'époque), coiffes frottées, bon état
Première réédition de cette œuvre parue originellement en 1715, elle a été publiée en même temps dans la bibliothèque catholique à Lyon chez Rusand. Après une description du Japon et des mœurs de ses habitants, l'ouvrage raconte le début du christianisme au Japon vers le milieu du XVIe siècle par Saint François Xavier. Après une bonne réception, les choses se dégradent assez vite et les premières persécutions commencent en 1597. En 1614, le Shogun de la dynastie des Tokugawa interdit le Christianisme.
Picard, 1964, gr. in-8°, xii-592 pp, biblio, index, broché, couv. lég. salie, bon état
"La charge de trésorier de France, sous l'Ancien régime, était l'un des rouages essentiels de l'administration financière. Elle n'avait pourtant fait l'objet, avant la publication de la thèse de M. Jean-Paul Charmeil, d'aucun travail d'ensemble. Les historiens ne s'étaient jusqu'alors intéressés au sujet que de façon fragmentaire, en étudiant les bureaux des finances, c'est-à- dire les organismes collégiaux, composés de trésoriers, qui administraient les finances dans les généralités. Le livre de M. Charmeil vient donc combler une lacune. L'auteur a centré son étude sur l'époque de la Fronde, particulièrement importante dans l'histoire des trésoriers de France. Ceux-ci, en effet, dont les pouvoirs et l'influence avaient été considérables au XVe siècle, après la guerre de Cent ans, avaient vu leur rôle s'amenuiser singulièrement au XVIe et au début du XVIIe siècle, sous l'action de divers facteurs : vénalité et multiplication (donc dévaluation) des offices, établissement des intendants, difficultés croissantes du recouvrement des impôts et, en conséquence, affermage d'une partie d'entre eux. Tout cela explique qu'ils se soient joints, dès mai 1648, aux autres corps d'officiers en rébellion contre le gouvernement, et qu'ils aient pris une part active à la « Fronde parlementaire ». Les trésoriers de France étaient « en rapport avec tout ce qui représentait le mérite, l'influence et la fortune » (p. 148), et les quelques pages dans lesquelles l'auteur nous le montre – avec exemples à l'appui – ne sont pas les moins suggestives du livre. Il est particulièrement frappant de constater, par exemple, que les trésoriers de France furent à l'origine de la plupart des dynasties de grands commis de l'Ancien régime, et que presque tous les grands écrivains du XVIIe siècle – Corneille, Pascal, Bossuet, la marquise de Sévigné, Racine, La Bruyère, etc. – étaient trésoriers de France ou proches parents de trésoriers de France..." (Bernard Barbiche, Bibliothèque de l'École des chartes, 1965)
Paris Madame Veuve Maire-Nyon 1843 2 vol. relié 2 vol. in-8, demi-veau glacé bronze, dos à nerfs, frises et filets dorés, pièces de titre et de tomaison de basane noire, tranches marbrées, 383 et 399 pp. Edition originale de cette importante étude sur Dante, Pétrarque, Boccace, Machiavel, Erasme, Agricola, Henri Estienne, E. Dolet, Thomas More, etc. Quelques rousseurs sur les premiers et derniers feuillets, sinon bon exemplaire, en élégante reliure d'époque.
Société d'Editions géographiques, maritimes et coloniales, 1928, in-8°, 116 pp, une gravure de la défaite de Ruyter en frontispice, pièces justificatives, broché, bon état
Claude Thomas Renart de Fuchsamberg, marquis d'Amblimont (1642-1700), fut un brillant chef d'escadre de Louis XIV. De 1669 à 1696, il a servi son Roi et son Pays, avec un courage qui ne s'est jamais démenti. Marin habile et infatigable, qui jamais ne fut pris, ni défait, il a exercé successivement dix-sept commandements à la mer, apportant à l'accomplissement de sa tâche toutes les qualités qu'il devait à son origine ardennaise. Chef d'escadre dans la Marine royale, il termine sa carrière gouverneur général des îles d'Amérique (Antilles françaises).
Seuil, 1987, in-8°, 370 pp, 9 illustrations, index, broché, pt déchirure au coin de la page de titre, bon état (Coll. L'Univers historique)
Paris Amyot 1848 1 vol. broché in-12, broché, LVI + 432 pp., index. Etudes précédées d'une Histoire de la littérature et de la langue françaises de 1470 à 1610. Couverture un peu défraîchie avec le dos cassé, sinon intérieur propre.
Paris Aubier 1980 1 vol. broché in-8, broché, 349 pp. Envoi autographe signé de l'auteur. Très bon exemplaire.
Albin Michel, 1930, in-8°, 348 pp, 20 pl. de gravures et portraits hors texte, reliure demi-basane fauve mordorée, dos à 3 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane noire, date dorée en queue, 1er plat de couv. conservé (rel. de l'époque), bon état (Coll. Ames et visages d'autrefois)
"M. Chassaigne a composé un livre vivant et passionné. J'ajoute que l'étude est fortement documentée. D'excellentes illustrations : portraits de Dolet, de Visagier, de Budé, d'Erasme, du Cardinal de Tournon, de Rabelais, de Nicolas Bourbon, de Guillaume du Bellay, de Marot, de Marguerite d'Angoulême, de la duchesse d'Etampes ; des vues anciennes de Toulouse et de Lyon ; des scènes de la vie du XVIe siècle : cour de François Ier, cérémonie d'entérinement de lettres de grâce, documents relatifs à Dolet (1509-1546), – ajoutent au caractère concret d'un ouvrage qui nous livre, dans sa complexe et fougueuse personnalité, l'« orateur » de Toulouse, l'imprimeur et l'éditeur de Lyon, le martyr de Paris et, au second plan, également animés, les hommes et les choses associées à sa dramatique histoire." (H. Jacoubet, L'Archer, 1931)
Plon, 1942, in-8°, 258 pp, 2 planches dans le texte, 12 planches et une carte dépliante hors texte, broché, état correct, envoi a.s.
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, deux scientifiques français, La Condamine et Fresneau, découvrent simultanément le caoutchouc, et séjournent à la Guyane de 1732 à 1748. Les découvertes et les travaux sur le caoutchouc de Fresneau sont quelque peu restées dans l'ombre de La Condamine. Si celui-ci observa la résine élastique en 1736 lors d'un voyage en Amérique du Sud, c'est Fresneau qui découvrit en 1747 en Guyane l'Hévéa Brasiliensis, ancêtre de l'hévéa d'aujourd'hui. Grâce à ses essais de traitement, il réussit le premier à fabriquer des objets d'intérêt pratique : bottes, tuyaux, récipients et étoffes imperméables. Une excellente histoire remarquablement documentée, écrite par le dernier descendant direct de Fresneau.
Paris Club des Libraires de France, coll. "Histoire" 1957 1 vol. relié in-8 , cartonnage toilé blanc d'éditeur avec vignette sur le premier plat, rhodoïd, 283 pp., fac-similé et chronologie dépliants, index. Tirage limité. En parfait état.
Fayard, 1953, pt in-8°, 404 pp, notice bibliographique, index, broché, bon état (Coll. Les Grandes études historiques). Edition originale, un des 60 ex. numérotés sur Vélin pur fil Lafuma (n° 31), non rogné
Bonne biographie de Elisabeth 1ère (1533-1603), reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à sa mort. Élisabeth était la fille du roi Henri VIII d'Angleterre mais sa mère Anne Boleyn fut exécutée trois ans après sa naissance et elle perdit son titre de princesse. Son demi-frère Édouard VI nomma comme héritière sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta Élisabeth et sa demi-sœur catholique, Marie, de la succession au trône même si cela contrevenait à la législation. Le testament d'Edouard VI fut néanmoins ignoré, et Marie devint reine en 1553 et Jeanne Grey fut exécutée. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard après avoir passé près d'un an en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants... — "Aprés son définitif “William Pitt” et son “Siécle de Victoria”, qui nous avaient prouvé à quel point sa connaissance des faits, des visages et des coeurs anglais était profonde, M. Jacques Chastenet nous propose aujourd’hui une “Elisabeth Ière”, qui paraît renouveler un des sujets les plus passionnants que nous offre l'histoire. Une abondante littérature a été consacrée à la fameuse fille de Henri VIII et d’Anne de Boleyn, mais je ne connais pas d’ouvrages francais où la psychologie de cet étrange personnage soit étudiée avec plus de pénétration. Ici, nous entrons non seulement dans les secrets les plus complexes d'Elisabeth Ière, mais nous assistons aussi à la naissance de l'Angleterre moderne. Cette naissance a été due à la volonté terrible d’une reine qui sacrifiait tout à la grandeur de son pays. Violente, hystérique, enjouée, avare, refoulée, vindicative, amoureuse, prudente ?... Elle fut surtout reine et construisit son royaume avec une ténacité à la fois rusée et brutale qu’on ne retrouve guére que chez notre Louis XI. Jacques Chastenet explique la mort de Marie Stuart par la volonté d’en finir une fois pour toutes avec une ennemie acharnée et redoutable que la légende a poétisée mais qui n’en voulait pas moins à la vie d’Elisabeth. Il faut lire cet ouvrage. C’est une fresque d’histoire au milieu de laquelle un écrivain a campé un personnage prodigieux qu’il nous présente sous un éclairage tout neuf." (Bernard Simiot, Hommes et mondes, mai 1953)
Club des Libraires de France, 1957, in-8°, 284 pp, 16 pl. de gravures, un fac-similé dépliant et un tableau chronologique dépliant hors texte, tirage numéroté sur alfa, reliure soie blanche ornée d'un portrait en médaillon et rhodoïd éditeur (maquette de Pierre Faucheux), rhodoïd, bon état
Bonne biographie de Elisabeth 1ère (1533-1603), reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à sa mort. Élisabeth était la fille du roi Henri VIII d'Angleterre mais sa mère Anne Boleyn fut exécutée trois ans après sa naissance et elle perdit son titre de princesse. Son demi-frère Édouard VI nomma comme héritière sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta Élisabeth et sa demi-sœur catholique, Marie, de la succession au trône même si cela contrevenait à la législation. Le testament d'Edouard VI fut néanmoins ignoré, et Marie devint reine en 1553 et Jeanne Grey fut exécutée. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard après avoir passé près d'un an en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants... — "Aprés son définitif “William Pitt” et son “Siécle de Victoria”, qui nous avaient prouvé à quel point sa connaissance des faits, des visages et des coeurs anglais était profonde, M. Jacques Chastenet nous propose aujourd’hui une “Elisabeth Ière”, qui paraît renouveler un des sujets les plus passionnants que nous offre l'histoire. Une abondante littérature a été consacrée à la fameuse fille de Henri VIII et d’Anne de Boleyn, mais je ne connais pas d’ouvrages francais où la psychologie de cet étrange personnage soit étudiée avec plus de pénétration. Ici, nous entrons non seulement dans les secrets les plus complexes d'Elisabeth Ière, mais nous assistons aussi à la naissance de l'Angleterre moderne. Cette naissance a été due à la volonté terrible d’une reine qui sacrifiait tout à la grandeur de son pays. Violente, hystérique, enjouée, avare, refoulée, vindicative, amoureuse, prudente ?... Elle fut surtout reine et construisit son royaume avec une ténacité à la fois rusée et brutale qu’on ne retrouve guére que chez notre Louis XI. Jacques Chastenet explique la mort de Marie Stuart par la volonté d’en finir une fois pour toutes avec une ennemie acharnée et redoutable que la légende a poétisée mais qui n’en voulait pas moins à la vie d’Elisabeth. Il faut lire cet ouvrage. C’est une fresque d’histoire au milieu de laquelle un écrivain a campé un personnage prodigieux qu’il nous présente sous un éclairage tout neuf." (Bernard Simiot, Hommes et mondes)
Hachette 1966 1 vol. relié in-12, toile éditeur sable, jaquette, 219 pp., bibliographie, 16 planches hors-texte. Edition originale avec un envoi de l'auteur à Jean Guéhenno. Infime déchirure en bordure supérieure de la jaquette. Sinon très bon état.
SEDES, 1973, 2 vol. in-12, 659 pp, pagination continue, 8 pl. d'illustrations photo hors texte, biblio, index, brochés, bon état (Coll. Regards sur l'histoire)
"... Il n'est que de lire les admirables pages sur l'Espagne de Charles Quint qui viennent de paraître et qui remodèlent encore notre compréhension des débuts de la période moderne." (Jean Meyer, Annales ESC, 1974)
Fayard, 1975, fort in-8°, 570 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
“Le Temps des Réformes” est bien autre chose qu'une nouvelle histoire de l'Eglise au temps de la pré-réforme et de la Réforme. Pierre Chaunu retrace l'évolution de la pensée, de la sensibilité, de la vie des doctes – universitaires, humanistes, érudits – et des humbles au temps des Réformes, largement entendu de 1250 à 1550. Mais ce livre est aussi une méditation sur les origines d'un système de civilisation héritier de l'Antiquité gréco-latine, de l'innovation technologique du Moyen Age, du message d'éternité du temps de la Loi, des prophètes et des apôtres, de la grande construction théologique des IVe et Ve siècles ; un système qui a duré un bon demi-millénaire et qui achève de se défaire sous nos yeux. — "Un ouvrage dont l'immense mérite est de totaliser l'apport de plusieurs générations d'historiens qui, depuis Lucien Febvre, se sont efforcés de mieux poser la question des origines de la Réforme ; un ouvrage qui propose des hypothèses neuves dont on peut, dès maintenant, pressentir la fécondité, car elles égalent en ampleur la problématique wéberienne tout en rendant mieux compte des dimensions spirituelles de la grande mutation de la chrétienté occidentale." (Marc Venard, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1978)
Fayard, 2000 in-8°, 854 pp, chronologie, 5 cartes, généalogie, biblio, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Une biographie incontournable qui contribue à révéler la profonde singularité du règne de Charles Quint. On découvre enfin l'homme derrière le roi au destin exceptionnel. Par les hasards dynastiques, Charles Quint (1500-1558) régna sur les Pays-Bas, une bonne partie de l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et une demi-douzaine de royaumes, principautés et duchés. Jamais souverain ne disposa en Europe d'une telle puissance territoriale. Affichant son ambition de créer un empire universel et pacifié, il lutte contre les coups de boutoir du monde ottoman, fait face aux guerres que lui livrent les Français et tente de s'opposer à la rupture religieuse de Martin Luther. Miné et désabusé par ses échecs, il finit par abdiquer.
Freistadii (Amsterdam, Elzevier) 1647 1 vol. relié in-24, vélin ivoire à recouvrements, tranches rouges, (22) + 583 pp., beau frontispice gravé. Edition elzévirienne de cet ouvrage prenant le parti de la France et de la Suède à l'époque des négociations du Traité de Westphalie, qui allait consacrer l'affaiblissement du pouvoir impérial et le morcellement de l'Allemagne à la fin de la guerre de Trente ans. L'auteur, qui publie sous le pseudonyme d'Hippolite Lapide, sera l'historiographe de Christine de Suède. Les corrections et la publication du texte sont parfois attribuées à J. von Transee. Galerie de vers marginale en fin de volume, sans perte de texte. Tampon d'ex-libris au verso du frontispice. Bon exemplaire en reliure d'époque. Barbier, III, 524.
P., Jules Labitte, 1842, 2 forts vol. in-12, xl-498 et 568 pp, reliures demi-vélin à coins, dos lisses, couv. conservées (rel. fin XIXe), bon état
"Prenez avis de ma conduite ; faites vous-même le choix de vos plaisirs, et ne vous les laissez pas imposer. Suivez la nature et non la mode ; pesez la jouissance présente avec ses suites à venir, et laissez votre bon sens faire le choix." Former un esprit libre, qui pratique les bonnes manières et brille en société. Voilà le but de l'enseignement que prodigue à distance, par lettres, le plus français des lords Anglais, Chesterfield (1694-1773), à son fils illégitime. Ses conseils, parmi les plus belles pages de la littérature anglaise, sont empreints des idées libérales qui feront toute la pensée des Lumières.
P., Guy Trédaniel, Editions de La Maisnie, 1985, gr. in-8°, 448 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état. 41 études érudites
Actes du 25e colloque international du Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance qui s'est tenu à Tours du 1er au 13 juillet 1982. Le titre marque le désir de privilégier l'approche sociologique et l'étude des mentalités autant que la volonté de respecter l'unité profonde du mouvement réformateur. Les 41 communications sont groupées selon cinq directions de recherche : perspectives eschatologiques et Réforme, milieux urbains et Réformes, champs culturels et Réformes, les critères de rupture, Reformatio (champs sémantique et mythique). Cette rencontre a été organisée par un « médiéviste » et un « moderniste » dans le ferme propos de récuser la barrière artificielle de nos cloisonnements universitaires en adoptant la problématique nettement dessinée par Pierre Chaunu : « prendre un champ de deux siècles pour juger et situer dans la longue durée le temps spécifique des Réformes de l'Eglise. » (Bernard Chevalier, Robert Sauzet)
Fayard, 1979, fort in-8°, 680 pp, 12 pl. de gravures hors texte, chronologie, sources et biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Après Berthold Zeller, Jean-H. Mariéjol, Louis Batiffol, Louis Vaunois, Victor-L. Tapié, Hubert Méthivier, Georges Mongrédien, d'autres encore, Pierre Chevallier, professeur honoraire à l'université de Paris-XII, vient de consacrer à Louis XIII une excellente biographie, qui se signale par la richesse de l'information alliée à la sagacité de la critique et à l'élégance du style. Ces qualités réunies expliquent l'accueil favorable que l'ouvrage a rencontré de la part des historiens de profession aussi bien que d'un vaste public et justifient le grand prix Gobert décerné à l'auteur par l'Académie française en 1980. Centré sur la personne du roi, l'exposé nous donne en même temps une large vision du règne. Le récit des événements est privilégié, mais une place est faite aussi aux aspects économiques et sociaux, habilement intégrés au plan chronologique..." (Bernard Barbiche, Bibliothèque de l'école des chartes, 1981)
Perrin, 1996, fort gr. in-8°, 598 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
Roi de France à cinq ans, l'arrière-petit-fils de Louis XIV grandit sous la Régence de son oncle Philippe d'Orléans, dont Jean-François Chiappe fait un brillant portrait. Devenu majeur à treize ans (1723), il attendra encore plusieurs années avant de prendre les affaires en main. Grand monarque, intimidant parce qu'intimidé, il reste simple en son intérieur, pharaonique dès qu'est en cause Sa Majesté. Homme de guerre, il la déteste. Bien-Aimé de ses peuples, il encourt la vindicte des coteries religieuses et politiques. Victime de ses sens, il n'en est pas prisonnier. Son pire ennemi : lui-même. Doté d'un savoir prodigieux et servi par une mémoire hors du commun, il a le savoir-faire mais pas le faire-savoir. Nemrod infatigable, il invente la bureaucratie, mais tempérée comme le clavecin. Tenant de l'absolutisme, il ne le confond pas avec l'arbitraire. L'autorité en haut, les libertés en bas, il s'inscrit ainsi dans le droit fil de l'œuvre capétienne. Il pave les routes, jette des ponts, perce des canaux, multiplie par trois la vitesse en usage sous les règnes précédents. Sous son impulsion, la France change de visage. Il reconstruit Rennes, Bordeaux, Aix... Paris lui doit des églises et des palais. Roi des humbles, il se préoccupe d'améliorer l'agriculture, le sort des manœuvriers, des six corps de commerçants. Il bannit les mauvaises pratiques des financiers et en termine avec la persécution des réformés. Une seule pensée le guide : l'amour de ses peuples. Louis XV leur donne la gratuité de la justice, l'égalité devant l'impôt. Et s'il perd une partie de notre premier empire colonial, il agrandit le royaume (la Lorraine et la Corse). Néanmoins, à la fin de sa vie et pendant plus d'un siècle, il devint le Mal Aimé. Pourquoi ? La réponse apparaît simple. Il n'avait point assez défendu les Pères jésuites (et ils s'en souvenaient). Il s'était aliéné, par ses réformes, le Parlement, le clergé et les "esprits forts". Enfin, en s'alliant à la maison d'Autriche, il avait heurté l'opinion dont la sympathie allait à la Prusse. Résultat : on n'évoquait plus que ses petites amours et ses incomparables favorites, la marquise de Pompadour et la comtesse Du Barry, en mettant en cause leur influence. Louis XV fut longtemps au purgatoire, mais l'étude objective de son œuvre lui vaut d'en être sorti.
Perrin, 1987, in-8°, 561 pp, 32 pl. de gravures et documents hors texte, reliure toile éditeur, sans la jaquette, bon état
Tome II seul (sur 3).
Perrin, 1992, in-8°, 494 pp, 32 pl. de gravures et documents hors texte, reliure toile éditeur, sans la jaquette, bon état
Tome I seul (sur 3).
Autrement, 2004, pt in-4° (20.5 x 27.2), 224 pp, traduit de l'anglais, préface d'André Corvisier, 22 cartes en couleurs, une centaine d'illustrations en noir et en couleurs, chronologie des guerres, glossaire, notes biographiques, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Atlas des guerres)
De la guerre de Trente Ans, qui prend fin avec le traité de Westphalie en 1648, aux guerres de Louis XIV dans les Pays-Bas espagnols ou en Rhénanie, en passant par le siège de Vienne par les Turcs en 1683, le XVIIe siècle a vu l'Europe déchirée par les conflits armés. De nombreuses régions fourmillent de forteresses et de places fortes. Les économies sont constamment affectées par la durée des guerres, le coût des fortifications et de l'armement, ainsi que par l'entretien des armées. Les gouvernements doivent lever des impôts supplémentaires, mais aussi créer des institutions administratives plus efficaces, plus centralisées, ce qui oriente le continent vers un système d'États-nations. Dans la seconde moitié du siècle, les fortifications, dont Vauban est le spécialiste incontesté, deviennent quasi imprenables, les armées permanentes se généralisent, les uniformes font leur apparition et sont partout vite adoptés, les mousquets se perfectionnent, la baïonnette vient remplacer la pique... La guerre s'adapte à ces innovations techniques. Faut-il pour autant, comme le font certains historiens, parler d'une "révolution militaire" ? D'après John Childs, non. L'armée moderne n'est pas encore née : on fait toujours appel à des mercenaires, même si on les incorpore aux armées permanentes, l'efficacité au combat demeure relativement médiocre, les informations aléatoires et la cartographie peu fiable, sinon inexistante. La Guerre au XVIIe siècle fait le point sur les campagnes et les conflits les plus représentatifs du Grand Siècle, en étudiant dans le détail l'essor des armées permanentes et les questions liées à la conduite de la guerre. L'analyse, d'une précision exemplaire, s'appuie sur un ensemble de cartes et de plans de grande qualité et s'accompagne d'illustrations nombreuses.
Paris - Baltimore - Londres - Oxford Droz - The Johns Hopkins Press - Humphrey Milford - Oxford University Press 1932 1 vol. broché in-4, broché, 158 pp., 6 planches hors-texte, index. Couverture légèrement défraîchie, quelques rousseurs éparses. Sinon bon état.