, , 1716. Manuscrit petit in-4 sur papier de 121 pp. chiffrées et cadrées, maroquin rouge, dos orné aux petits fers, plats avec encadrements de filets fleuronnés, tranches dorées (reliure de l'époque).
Ce manuscrit singulier, daté du 10 avril 1716 comme l'atteste son colophon, constitue un précieux témoignage sur les usages protocolaires et les subtilités de la correspondance pratiquée par les membres de la famille d’Orléans, tels que Gaston, frère de Louis XIII, Philippe, frère de Louis XIV, ou encore la Grande Mademoiselle. Véritable guide de l’étiquette épistolaire, il consigne avec minutie les règles de présentation, de choix des matériaux, et de formules à adopter en fonction du statut du destinataire.Ainsi, un destinataire d'importance, comme le roi, la reine, un souverain étranger, le cardinal Mazarin ou le pape, se voyait honoré par l’usage de « papier doré et soie bleue ». À l’inverse, des correspondants moins prestigieux devaient se contenter du « grand papier, lettre ronde avec cire molle ». Le protocole définissait même les espacements : une lettre adressée à un égal méritait trois doigts de blanc sous le mot Monsieur ou Mon frère, tandis qu’un simple notable n’en obtenait que deux. Quant aux correspondants de rang inférieur, ils voyaient leur Monsieur inscrit immédiatement au début de la ligne, sans aucun blanc, témoignant ainsi de leur statut subalterne.Ce protocole, rigoureusement respecté, était indispensable pour maintenir les subtilités hiérarchiques de la cour. Comme le rapporte le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire (187), une lettre adressée au roi devait, par exemple, débuter par le mot Sire écrit quatre doigts plus haut que le corps du texte, la première page ne devant comporter que quatre ou cinq lignes. D’autres détails tout aussi précis rythmaient cet art minutieux, révélant une obsession pour l’ordre et la distinction dans les relations épistolaires.Au-delà de son caractère anecdotique et parfois cocasse, ce formulaire représente à la fois un fragment précieux de la petite histoire et un témoignage éloquent de la vanité princière. Il illustre la quête incessante de prestige des membres de la noblesse, réduits sous la gouvernance rigoureuse de Louis XIV à jouer des rôles d’apparat. Devenus des figures majestueuses et honorées, mais sans réel pouvoir, ils se conformaient scrupuleusement à des conventions minutieuses, révélant à la fois leur orgueil et leur subordination dans l’ordre hiérarchique imposé par le Roi-Soleil.A la fin : Cette copie achevée le 10e d'avril 1716 a esté tirée sur l'original communiqué par Monsr Doublet Secrétaire des Commendements de Monseigneur le Duc d'Orléans et est un peu plus ample que celle qui avoit déjà esté envoyée.Très excitante pièce bibliophilique.
, , 1723-1759. 5 feuillets manuscrits montés sur onglet reliés en 1 vol. in-4, demi-chagrin bleu à coins, titre doré en long (reliure du XIXe siècle).
Recueil de trois itinéraires indépendants consignés entre 1723 et 1759. Contient :1. De Lyon à Avignon par voie de terre plutôt que par "la rivière". Lettre signée «Palerne» (4 pp.) à Lyon ce 12 décembre 1723 dimanche adressée à sa soeur habitant Avignon que le rédacteur et toute sa maisonnée lyonnaise sont sur le point de rejoindre malgré les intempéries : L’homme propose et Dieu dispose. Nous avions arrêté un coche pour partir demain après dîner avec la Compagnie que je vous ai nommée mais il s’est levé un si grand vent que l’on ose pas se risquer sur la rivière surtout les Dames et comme tous les astrologues marins disent que ce même temps règnera encore quelques jours cela nous détermine à prendre le parti de nous en aller par terre et je commencerai par envoyer demain lundi quatre domestiques dans des calèches (…) les domestiques arriveront à Avignon jeudi ou vendredi (…).2. D’Orgon à Gênes en passant par Marseille et Antibes : Note du Voiage en Provence le 1. juin 1754 (4 pp.) Itinéraire et notes de frais (dîners, laquais, perruquier etc.) puis retour de Gênes le 28 décembre 1754.3. Routte de Gibraltar en France 1759 (2 pp.) signé Darbaud, Taillaud Dayminy et Danselme en 44 étapes par terre d'Estepona et Marbella à Toulon et 4 colonnes : dates (du 5 septembre au 18 octobre 1759), dîner, coucher et lieues.Coiffes et coins usés.
Tulette, , 1725-1726. Manuscrit in-12 de 210 ff. à 13 lignes par page à l'encre brune, basane brune, dos à trois nerfs daté 1725 (reliure de l’époque).
Témoignage épistolaire inédit contemporain de la peste de 1720 en Provence, Comtat et Languedoc qui décima les deux tiers du village de La Valette près de Toulon (aujourd'hui La Valette-du-Var) « un des niveaux de mortalité les plus élevés enregistrés par la Provence au cours de cette catastrophe (…) Les autorités valettoises, en liaison avec les édiles de Toulon, informés, dès le 31 juillet 1720, de la mise en interdit de Marseille, adoptent aussitôt diverses mesures pour mettre la cité en état de supporter l'éventuel choc de la contagion (…) le conseil de ville prononce l'organisation de la "serrado" soit d'une quarantaine générale par l'interruption totale des échanges et l'enfermement de la population dans les maisons (…) après l'épidémie, en avril 1722, la communauté mit en vente plusieurs charges de blé "provenant des provisions faites pour raisons de contagion". Si le grain n'a pas manqué, le spectre de la famine ne saurait masquer l'appréhension fondamentale pour les autorités » (Gilbert Buti).C'est en cette même année 1722 qui marqua la fin de l'épidémie, que l'abbé Sauvageon de Tulette (Dauphiné) consigna la correspondance reçue de rescapés valettois - dont plusieurs membres de sa famille - qu'il établit d'octobre 1725 au 3 avril 1726 en guise de témoignage soit 91 lettres d'affaires courantes empreintes de la catastrophe encore récente : Me voicy arrivé à ma patrie, charmé de voir un peuple, qui joüit d'une santé parfaite depuis un temps qui fait croire que la contagion y a cessé entièrement je m'alla promener hier au soir avec une personne qui avoit eü la peste, laquelle je ne vois pas être plus à craindre, que les autres gents.Répertoriés dans le Dictionnaire des Paroisses et communes de France (C.N.R.S.), l'abbé Sauvageon laissa deux manuscrits complémentaires à la même époque dont une Notice sur la peste, en 1722, dans le Dauphiné et le Comtat-Venaissin. et le Journal de ce qui s'est passé a Tulette et dans les environs, en 1719 et 1720.Pièce exceptionnelle d'une lecture parfois malaisée, l'abbé Sauvageon a pris soin de faire suivre son manuscrit d'une Table de toutes les lettres contenues dans le présent volume avec les noms des Valettois concernés, complément essentiel aux très rares archives du village à l'heure de la contagion - dont le "Livre jaune" registre tenu par le notaire valettois Jean-François Bouyon, en 1721 « qui constitue sans nul doute le pivot de l'enquête (mais) ne peut fournir à lui seul, l'ensemble de l'information utile pour restituer au mieux la tragédie » (Gilbert Buti).[Sur La Valette :] Laurent Germain Histoire de La Valette (Var). 1891 ; Gilbert Buti, La Peste à La Valette : la peste au village, 1720-1721. Marseille, 1996 ; [sur l'abbé Sauvageon :] Marie Élisabeth Martin-Laprade, Paroisses et communes de France, Dictionnaire d'histoire administrative et démographique C.N.R.S., 1981, XXVI. Drôme, p. 524.
, , 1659-1670. Manuscrit in-4 (20 x 27 cm) à l’encre brune de 582 pp. chiffrées 593, à 40 lignes par page, vélin souple à rabat, dos lisse muet, super-libris manuscrit "O.D. Mottet" sur la tête, traces de lacet (reliure de l’époque).
Livre de raison couvrant la période 1659-1670. Cet ouvrage, issu d’une des familles les plus éminentes de Provence, offre un aperçu unique de la vie et de la gestion quotidienne d’une maison noble au XVIIe siècle. Il provient de la famille Mottet de Tarascon, présentée dès 1693 par Robert de Brianson dans L'État de la Provence dans sa noblesse : « La famille de Mottet de la ville de Tarascon est une des plus anciennes de cette ville (...) Galiot Mottet, chevalier de Rhodes, reçut la Commanderie de Bordeaux en 1417. (...) Jean de Mottet fut reçu chevalier de Malte en 1628 et pourvu de la même commanderie en 1665. »Un récit personnel et patrimonial. Le livre débute par une entrée rédigée par Olivier de Mottet, relatant le décès de son père, noble Roustan de Mottet, le 1er septembre 1659 : « Mon feu père est décédé ab intestat, âgé de soixante-douze ans et six mois (...). Il n’a point été surpris d’une mort si soudaine puisqu’il se préparait de bien mourir de longue main (...). » Ce même jour, Olivier de Mottet, alors âgé de 49 ans, souligne une étrange coïncidence : il est né à la même heure et à la même date que celle du décès de son père. Le 8 septembre suivant, il fait confectionner ce livre de raison par Monsieur Sauret, bénéficié de Sainte-Marthe.Une décennie d’activités et de gestion. Le recueil détaille dix années d’activités intenses de la maison Mottet, notamment les vendanges de deux grands vignobles et la culture des oliviers répartis sur les domaines familiaux de Tarascon et Marguerittes. Il mentionne également des déplacements fréquents à Aix, Arles, Avignon, Nîmes, et Beaucaire.Outre son intérêt patrimonial, ce emanuscrit constitue une véritable archive provençale, offrant un aperçu des pratiques agricoles, économiques et sociales d’une famille noble du XVIIe siècle. Chaque journée y est consignées avec précision, résumée en manchettes telles que : « Louage et soins des chevaux », « Taille des grains », « Vignes arrachées », « Souliers des laquais », « Foires », « Mon cousin Charles de Mottet », « Catherine d’Archambault, apothicaire à Tarascon », « Cinquante huiles », « Grains perçus à Marguerittes »Un document unique. Cette archive exceptionnelle témoigne de la gestion rigoureuse d’un vaste domaine terrien, tout en illustrant la vie domestique et les relations sociales d’une famille noble provençale. Elle constitue un jalon précieux pour l’étude des pratiques économiques et culturelles du Grand Siècle.Pièce manuscrite d'une grande lisibilité copiée d'une même main avec très peu de biffures. Coupes et dos de la reliure partiellement déchirés avec petits manques de peau ; deux petits trous de ver sur les quinze premiers feuillets, galerie de ver marginale sur les derniers feuillets.
Reference : 5409
P. Berthaud sd () in12, cartonné, 20 pages + 92 planches ht en noir, . Reproduction des 86 miniatures du manuscrit latin 10526 de la BN. Imprimé Protat à Macon.
bibliothèque nationale, département des manuscrits
Reference : 17297
, 1736**, Manuscrit, relie en veau a l'impression dore et au 5 nerfs, plattes interieures decorees, gravure en frontispice, page de titre, 95 x 150mm., pages ne sont pas numerotees, 3 gravures.
Manuscrit du XVIIIe siecle. En bon etat.
Reference : 137573aaf
19th c., ca. 18x12 cm, Gesamtgr. ca. 5,5 Meter lang, Hs. beidseitig auf Baumrinde geschrieben u. in Leporelloform gefalt. 48 Bl., mit Ausbrüchen und Fehlstellen, housed in a handmade box with leather covers / in einer speziell angefertigten Lederschachtel.
Original handwritten magic or divination book of the Batak-People (Sumatra) on tree bark. This special type of book called ,Pustaha’ or ,Pustaka’ is made of folded treebark (bast) and contains informations about magical practises and divinity in the form of text and drawings of magical symbols. It is handwritten in a syllable script derived from the Indian Sanskrit. The language is one of the dialects of the 6 groups of the Batak people, living around the vulcanic Toba Lake and in the surrounding mountains in northern Sumatra. The Batak had the reputation to be fierce warriors who practised ritual cannibalism until they became subjects of the colonial Dutch East Indian government. They have a rich animistic tradition with complex rituals (funerals etc.). In most Batak communities, only the priests, or ,datu’ were able to use the Batak script, and use it mainly for magical texts, divination, fortune telling, calendars and medicine. Only the datu and their students were supposed to know the secrets contained within these books. A rare item. cf..The history of the Book, J. Hauck collection N° 41. Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
, , 1860-1967. 36 lettres manuscrites conservées dans un volume in-4, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée.
Recueil établi par un amateur en guise d'album familial qui rassemble les dernières missives étalées sur un siècle (1860-1967) de ses aïeux, proches parents et amis. « Robert » (nom du destinataire) survivra à la Grande guerre, à la différence de son père dont il inscrit en regard de sa dernière lettre la date, les circonstances du décès et une épitaphe. Les grands-parents, les oncles et tantes sont représentés par leur derniers mots… Un vieil ami avec lequel il s'était fâché lui adresse de son lit d'hôpital une touchante lettre de réconciliation etc. Curieux album funéraire qui remplace le portraits des défunts par leur derniers mots manuscrits.
Le 14 juillet 1569. Pièce sur parch. in-12, oblong, 14 lignes d'une écriture lisible. Signée.
François de Vigny, secrétaire de la chambre du roi et receveur de la ville de Paris. L'oratoire initial fut remplacé au début du XIe siècle (1040) par une église dédiée à St Marcel qui dévient collégiale en 1158, elle occupait l'emplacement des N°79 à 83 du Bd St Marcel, église fermée en 1790 et démolie en 1806. Bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
1965 In-4 Broché, couverture illustrée à rabats
Catalogue de cette exposition itinérante, organisée en décembre 1965 à la Hirschl & Adler Gallery à New York, en février-mars 1966 à la Honolulu academy of art à Hawaï, et en avril-mai 1966 au Phoenix art museum, en Arizona. Note de l'artiste en fac-similé manuscrit, préface de Henri Gaffié. Biographie et liste des oeuvres exposées. 87 reproductions dont six en couleurs. Les gardes sont illustrées par Dufy, comme la couverture en couleurs, lithographie imprimée par Mourlot. 36 pp. Très bon 0
Reference : 9112
Lyon, Conseil Général, séance du 2 novembre 1830, 1 en cahiers, sous couverture. in-folio de 11 pages manuscrites ;
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Reference : 3044
Cicra 1860 Grand In-8 étroit à l’italienne (25x16 cm), relié en pleine percaline bleue marine dos à 4 nerfs titre frappé « Album de Plantes Marine », filet d’encadrement doré sur les plats, doré sur tranches. Traces de mouillures sur la reliure ainsi qu’à l’intérieur sur plusieurs pages. 74 ff avec sur chaque page une belle algue appliqué ainsi que son nom manuscrit indiqué à la plume bleue.
Intéressant album de « Plantes marines » composé de 74 échantillons d’algues au naturel appliquées sur des feuilles de papier crème, légendes avec le nom en latin de chaque spécimen d’algue rédigé à l’encre bleue. Les algues appliquées sont d’une telle finesse qu’on a l’impression avec une recherche de mouvement, reproduisant l'ondoiement de l'algue au fil de l'eau et leur aspect nébuleux. Composé dans les premières années du 19ème siècle, chaque espèce est pressée, afin de ne laisser qu’une empreinte sans altérer le support ni écraser l’algue, ce travail minutieux n’en est pas moins scientifique puisque chaque spécimen est accompagné en vis-à-vis de son nom latin. Cette prouesse technique est une spécialité de Bel Isle en Mer dont le savoir est à présent perdu.
***
Chiffré, ce plan faisant sans doute partie d'une suite à usage militaire.
Avec des airs de J.-J. Rousseau entre autres.Belle étiquette en page de garde de “Des Lauriers ... tient magasin de papiers ... rue Saint Honoré”.Nombreuses feuilles réglées, non remplies. Pleine basane racinée, dos long richement orné aux petits fers, tranches marbrées. Reliure de l'époque. Très bon 1784 1 volume in-8°
Reference : 90830aaf
Commencé le 29 mai 1912, in-8vo, 268 p., contenant 106 chansons richement illustrées par des dessins humoristiques en couleurs, avec une table des matières qui conserve seulement les premières 20 chansons, reliure d’époque, cahier en demi-toile aux coins verte, dos affaibli par l’usage. Le 1er contre-plat représente une carte des bassins de la France.
Manuscrit conservant 106 chansons d’armée souvent humoristiques et très populaires à l’époque, copiées et illustrées avec de sympathiques dessins par Bigotta, qui représentent des soldats dans des situations les plus disparates et qui sont parfois accompagnés par des courtes légendes de l’auteur. La pratique de rédiger ses propres cahiers de chant et de les illustrer était assez courante chez les jeunes recrues du début de siècle. Ces témoins de la vie militaire de l’époque, nous transmettent également des informations sur les moeurs et la mentalité, l’esprit patriotique, etc. Le livre contient entre autres les chansons: Dans mon aéroplane / Elle est de l’Italie / Coeur d’Apache / La Mariolle / Hop, Eh, Ah, Di, Ohé / Berceuse militaire / Vive la République / Nos vingt ans / Une nuit d’amour / Fleur de Seine / etc. etc.Enthält 106 meist humoristische Beiträge in Couplets mit Refrains aus dem Bereich des Soldatenlebens, illustr. mit vielen Uniform-Darst. u.ä. - Buchblock gebrochen, tls. leicht fleckig, einige Bl. randrissig. Hs. Register nur für Nr. 1-20 vorhanden. http://www.chantsmilitaires.fr/; http://verdun-1916.chez-alice.fr Image disp.
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S.l.n.d., , (1765 ca). Manuscrit in-12 oblong (134 x 190 mm) de (1)-73-(3) ff. de musique notée à l'encre brune avec la description des figures en regard, table, veau fauve, dos orné à nerfs, trace de pièce de titre, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Rare recueil manuscrit de contredanses réunies vers 1765 à l'apogée de la contredanse française.« Depuis longtemps déjà la contredanse (ancienne danse villageoise d'origine anglaise où les couples évoluent librement sur un rythme gai et entraînant ndlr) constitue le divertissement par excellence, mais, loin de s'émousser, le goût qu'on a pour elle ne fait que croître. Dans les années qui précèdent la Révolution, le menuet tombe en défaveur, mais non la contredanse qui devient l'élément essentiel du bal. [...] C'est elle, à peu près uniquement, que multiplie et diffuse la surabondante production écrite de la seconde moitié du siècle. On l'aime pour la juste mesure de son groupement limité à huit membres, et pour l'égalité sans façon qu'elle établit entre eux » (Jean-Michel Guilcher, p. 86).Lorsque paraît en 1762 le Répertoire des bals ou Théorie-pratique des contredanses du Sieur de La Cuisse, la contredanse française est relativement bien définie : danse de pas et de figures décrite dans la préface du Répertoire, la pratique des contredanses connaît une croissance exponentielle à partir des années 1760, ce que révèle l’entreprise éditoriale qui l’accompagne : une production remarquable de partitions vendues à l’unité, sur un même modèle, rassemblant une page de titre, une page de description verbale de la danse, une page de diagrammes ou « plans » de la danse dessinant sur le papier le chemin des figures et les positions des danseuses et danseurs, et une page consacrée à la musique. Comme le remarque Jean-Michel Guilcher, il a longtemps été difficile de cerner leur quantité exacte, de reconstituer des séries, des ensembles, malgré la présence de numéros de volumes et de feuilles pour une grande partie de ces partitions, et de rares catalogues. Les partitions se trouvent ainsi en recueils éditoriaux, recueils factices et feuilles libres.Les 73 contredanses de ce recueil se composent d'un titre, de la musique notée et pour 53 d'entre elles de la description verbalisée des figures en regard de la musique notée ; citons Les Plaisirs de l'Arquebuse, La Brandebourg, La Lucille, Les petites étrennes, L'Amoureux de quinze ans, La puce, La Guerin, Esther, La Rugieri contredanse allemande, La Viarmoise, Les fêtes de Tempé contredanse allemande, La Bienfaisante contredanse française, Le Palais d'amour contredanse française, La Vandeüil contredanse allemande, L'ambigu comique contredanse allemande, La Champagne, La Saint Étienne, La nouvelle française, L'Amérïquaine, L'Insurgente, L'Anglaise américaine, La Destaing (ces trois dernières sans musique notée) etc.Ex-libris manuscrit à l'encre du temps « Ce livre appartient à François Reboul (…) Montpellier » (étiquette F. Reboul sur le premier contreplat). Petite galerie de ver sans atteinte au texte, pâles mouillures sur les plats de la reliure. INHA, Répertoire des contredanses (1762-1788) ; Jean-Michel Guilcher, L'Apogée de la contredanse française in La Contredanse, un tournant dans l'histoire française de la danse, 2003, pp. 85-139.
Reference : 2892aaf
S.d. (vers 1822), in-8°, 128 p. n.n. (dont 59 blanches), calligraphie sobre et bien lisible, quelques ratures (améliorations) dans le texte, deux ex libris ms. au crayon ‘Marc. Ech.’ et ‘Rossier’ (?), cartonnage en papier marbré caillouté à veines, passablement frotté, dos abîmé, tranches vertes.
Curieux document extrêmement intéressant contenant 7 proverbes, 3 contes humoristiques grivois, 18 compositions poétiques de style et de longueur variables (dont 2 avec air, typiques du Vaudeville), ainsi qu'une composition de 20 pièces poétiques intitulée «Bobêche», dont le sous-titre du premier poème indique “de Gaspard Lavisé”. La grande majorité des compositions sont signées ‘T.S.V.J’ et sont très certainement de sa main, puisqu'il ne s'est pas privé, à certains endroits, de biffer et d'introduire des variantes dans ses textes. Une pièce intitulée “Chansons” est visiblement d'une autre main et est signée ‘L.B. 1822’. A côté de certains poèmes sérieux (qui ne sont pas les mieux réussis) comme “Romance de Marie Stuart retournant en Ecosse”, d'autres sont d'une veine typiquement satirique: “Surprise de Louis XVIII” (composition qui se moque de la fuite du roi devant Bonaparte en 1815) ou “Chapitre Général des Cordeliers” (qui tourne en dérision l'Assemblée générale de cet ordre religieux). D'autres compositions sont liées au vaudeville en tant que chansons ou tirades théâtrales (Bobêche, par exemple). Outre ces poèmes, les proverbes sont très amusants et sont imprégnés de sagesse (et grivoiserie!) campagnarde: “Méfiance - Du devant d'une femme - Du derrière d'une mule - De tous les côtés du puits”. La grossièreté un peu naïve des 3 contes humoristiques ne manquait pas de faire sourire l'audience des tavernes ou des convives d'un repas bien arrosé: “Deux jeunes filles s'entretenaient un jour & se demandaient de quoi était confectionné l'objet de leur affection, l'une disait que ce devait être un os, l'autre un boyau ou un oeuf. Après s'être assez combattues sur ce sujet, la première qui en avait bien tâté, conclu(t) par ces paroles: “Je suis sûre que j'ai raison parce qu'il est tombé beaucoup de moëlle sur mes sabots”. Image disp.
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Reference : 91247aaf
1880- 1900, in-8vo, environ 160 ff., entrées ordonnées par ordre alphabétique (mots clés ou auteurs), reliure en demi-cuir d’époque, plats marbrés.
Ce recueil manuscrit redigé entre 1880 et 1900, contient nombreuses citations de fameux écrivains français, italiens, anglais, etc., souvent à empreinte religieuse, quelques recettes pratiques tirées de la “Gazette du Village”, et quelques notices signées ‘Egl. Lib.’ (Eglise Libre). Entre les pages du volume sont conservés d’autres feuilles et un petit cahier avec citations, coupures d’articles, un autre petit cahier ms. avec des notices pour l’apprentissage de l’Anglais. L’auteur de ce recueil n’a laissé sa signature aucune part. Il possède une très bonne connaissance de l’Italien et du Français, et l’on devine par certaines citations choisies son appartenance à l’église vaudoise. Un article de journal et l’addresse coupé d’une lettre nous permettent d’attribuer le manuscrit à l’officier Fritz Malan (1863-1930) appartenant à l’Armée du Salut, ou à un de ses proches parents. Fritz Malan fut très engagé dans ce mouvement religieux intérnational: il contribua à l’établissement de l’Armée en Italie, en particulier dans les vallées du Nord du pays. Image disp.
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2 volumes in-8 carré de 258pp sur 129 feuillets non chiffrés et 1 feuillet blanc, couvertes de 21 lignes manuscrites à l'encre, encadrées d'un triple filet rouge, certains titres calligraphiés, texte rédigé d'une écriture fine, appliquée, parfaitement lisible. Demi chagrin brun à coins, dos à nerfs orné de fleurons dorés, initiales "A.I" dorées en queue, tête brique, reliure de l'époque. Orné de 6 belles gravures sur acier hors texte. Cachet du "Catéchisme de Saint Vincent de Paul Marseille" appliqué sur certains feuillets. Bel exemplaire bien relié, manuscrit typique de l'époque composé par une jeune Marseillaise en cours de Catéchisme.
Reference : 108369aaf
München, Prestel, 1987, in-4to, 316 S., reich ill. mit photogr. Tafeln, Original-Pappband.
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Reference : 96710aaf
1869, in-8vo (23 x 9.5 cm), 120 pages écrites dans une petite écriture, pas toujours de lecture facile, parfois à l'encre, parfois au crayon, brochure originale.
Départ le 26 août 1869 de Layrac, voyage jusqu’à Marseille, rencontre avec le groupe de douze pélérins. Voyage en mer, arrivée à Jérusalem le 15 septembre.
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Reference : 95636aaf
31x25 cm, 1) kl. ovales Reliquienmedaillon aus Silber mit Glasfenster und Beschriftung „Ex Oss: S. Franc: Bor:“, mit Zeugnis auf Papier, vorgedrucktes Formular mit gestochenem Bischofswappen, handschriftlich ausgefüllt u. unterschrieben, Medaillon und Zeugnis unter Glas mit ornamentaler Textilrahmung mit Stütze zum Aufstellen auf Rückseite, dazu zwei Klosterarbeiten in ähnlicher Textilrahmung: 2) Gouache-Miniatur von Johannes d. Täufer mit Stickerei, Goldborten sowie polychromen Glasperlen, Stoffblumen, Draht und Pailletten. 3) ovales Stoffmedaillon mit Glasperlen u. goldfarbenem Draht u. Pailletten auf Purpurgrund mit Goldbrokatverzierungen, guter Zustand, an den Ecken Textilrahmen teilw. etwas ausgefranst, es liegt auch ein Dossier mit einer kurzen Dokumentation zum Heiligen u. den Jesuiten bei (Ausdrucke u. Fotokopien),
Un témoignage unique de la foi et de la piété populaire. Relique originale sous forme d’un bout d’ossement de Saint-François Borgia dans un médaillon scellé avec un certficat de langue latine de Monseigneur Philippe Bruni (mort en 1771), évêque (titulaire) de Lydda et vicaire général de Sabina en Italie, qui est le donneur de cette relique. Il en atteste l’authenticité et mentionne la reconnaissance par Georges Lascaris (1762-1795), le patriarche latin de Jérusalem. Le document donne une description de la relique et octroie le droit de la vénérer dans une église ou chapelle. Saint-François Borgia (1510-1572) était le duc de Gandie, un grand d’Espagne, et devint le 3e supérieur général du jeune ordre des Jésuites. Sa vie exemplaire exerça une grande influence sur la cour d’Espagne. Canonisé en 1671, il est le patron de Gandie et un protecteur contre les tremblements de terre. La relique est dans un cadre sous verre et accompagnée de deux objets de piété encadrées de manière silimilaire. L’un montre l’image de Saint-Jean Baptiste. Ces objets créés à l’aide de fil de ferre, tissus, perles en verre et paillettes furent traditionnellement des oeuvres de monastères. Les compétences artisanales et la précision du travail manuel représentent des centaines d’heures de travail. Il existe surtout en Suisse, l’Allemagne du sud et l’Autriche depuis le XVe s. et son apogée fut justement aux XVIIe et XVIIIe s. Ein einzigartiges Zeugnis der alpenländischen Volksfrömmigkeit. Original-Reliquie in Form eines kleinen Knochensplitters des Hl. Franz von Borgia in versiegeltem Medaillon und mit lateinischem Zertifikat von Philippus Bruni (gest. 1771), (Titular-)Bischof von Lydda und Generalvikar von Sabina (Italien), dem Herausgeber dieser Reliquie. Er versichert deren Echtheit und erwähnt die Anerkennung durch Georgius Lascaris (1762-1795), den lateinischen Patriarchen von Jerusalem. Der genauen Beschreibung des Medaillons folgt die Erlaubnis, die Reliquie in einer Kirche oder Kapelle durch die Gläubigen verehren zu lassen. Mit der Unterschrift des Bischofs und eines Sekretärs. Der hl. Franziskus von Borgia (1510-1572) wurde als Sohn des Herzogs von Gandia in Spanien geboren und stand ab 1528 in den Diensten Kaiser Karl V., der ihn zum Vizekönig von Katalonien ernannte. Als Vertrauter von Ignatius von Loyola trat er 1546 dem neu gegründeten Jesuitenorden bei und empfing 1551 die Priesterweihe. Er wurde 1565 dritter General des Jesuitenordens und förderte vor allem dessen Ausbreitung in Mittel- und Südamerika. Sein strenges Leben beeinflußte den spanischen Hof sehr stark, Ehrenämter lehnte er jedoch beharrlich ab. Er starb 1572 in Rom und wurde von Papst Clemens X. 1671 heilig gesprochen. Er ist der Patron von Gandia und soll auch gegen Erdbeben schützen. Die Reliquie wurde mit dem Zeugnis gerahmt und aus dem gleichen Nachlass und mit ähnlichen Textilrahmen gefasst sind auch die beiden schönen Klosterarbeiten. Eine davon zeigt das Bildnis Johannes d. Täufers und beide sind aufwändig mit Stoff, Draht, Glasperlen und Pailletten gestaltet. Eine Datierung der Klosterarbeiten fehlt, doch stammen sie entweder wie das Reliquienmedaillon aus dem 18. oder aber aus dem frühen 19. Jhd. ‘Klosterarbeiten’ sind, wie der Name sagt, in Klöstern in Hunderten von Arbeitsstunden erstellte fromme Kunstwerke. Sie entstanden in erster Linie in der Schweiz, Süddeutschland und Österreich und sind seit dem 15. Jh. fassbar. Höhepunkt der Entwicklung waren das 17. und 18. Jh. Aussergewöhnlich sind hier nicht so sehr die verwendeten Materialien als vielmehr die kunstfertige und minutiöse Handarbeit, welche in jedem Werk steckt. Image disp.
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Reference : 90434aaf
in-4to, oblong, 182 dessins de différentes grandeurs, très belle reliure en cuir ornée d’or et brodée à la main (motifs floraux), tranches dorées.
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Sans lieu, , (circa 1820-1822). 2 parties en 1 vol. in-8 manuscrit de (1)-241-125 pp. à 19 lignes par page, veau brun granité, dos lisse orné, filet et frise dorés d’encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l’époque).
Réunion de deux textes inédits et manuscrits, roman d’éducation et relation d'un voyage à Paris, attribués selon une note placée en tête d’ouvrage à Madame de Courcelle par la destinataire du recueil Clémence de Vaugourd (ou Vaugouard - toutes deux inconnues par ailleurs) qui ajoute : Histoire écrite et composée par Mme de Coucelle. Livres auxquels je tiens beaucoup. Clémence de Vaugourd.1. L’Histoire comme il y en a tant probablement rédigée vers 1820 s’inscrit dans la tradition des romans édifiants des XVIIe et XVIIIe siècles voués à transmettre les valeurs chrétiennes à leurs lecteurs par la fiction narrative en prose : Victorine, poursuivie dans sa vie de jeune femme par un drame provoqué à l’âge de douze ans “par son bavardage“, cherche à se corriger afin de séduire les parents de son amant Monsieur de B… qui la jugent “coquette“ et la rejettent. « Je m’affermis dans mon projet de me corriger de tous mes défauts (…) - comme tu le fais tu dois chercher à te perfectionner afin de convaincre ses parents de leur injustice à ton égard ». La lutte vertueuse de l’héroïne contre sa vanité et son orgueil sera récompensée par son mariage qui parachève son éducation sentimentale et morale. 2. Un de mes voyages à Paris est un tableau inédit de la capitale sous la Restauration rédigé vers 1822 alors que les Bains de Saint-Sauveur, rue Saint-Denis « sont tout nouvellement établis » (p. 34) et que Jacques-Louis David peint dans son atelier du Louvre une copie du Sacre de Napoléon (p. 61) : « ce même jeune homme nous proposa pour nous dédommager de venir le lendemain voir le fameux tableau du couronnement fait par David ; nous acceptâmes de grand coeur car il était difficile de se procurer ce plaisir, David était occupé d’en faire une copie. Il fallait pour le voir entrer dans son atelier. Ce jeune homme le connaissait, et par ce moyen, nous fûmes à même d’examiner à notre aise et en détail cet étonnant tableau » ; en 1822 assisté de Georges Rouget, Jacques-Louis David achevait en effet une copie du Sacre commencée en 1808.C’est pour répondre agréablement “à une bonne amie“ que Madame de Courcelle entreprend la relation de son voyage à Paris où elle est venue visiter sa fille en pension (on assiste d’abord à la distribution des prix). Installées près de la Porte Saint-Martin, elles longent les boulevards et leurs boutiques, se rendent au Palais Royal (« tu ne connais pas ce lieu enchanteur, je vais t’en faire la description ») découvrent les Tuileries et le Jardin de Tivoli (« tous ces plaisirs se terminent par un très beau feu d’artifice »), admirent le Panorama de Tilsitt ; rive gauche, elles assistent à l’Odéon à la représentation d’un Opéra bouffe, visitent la galerie de tableaux du Sénat et le Jardin du Luxembourg, tentent d’assister à une séance à l’Assemblée nationale. Le soir, mère et fille prolongent le plaisir et l’instruction par la lecture du « joli roman de Caroline de Lichtfield (ou Mémoires d'une famille prussienne, par Mme la Bnne Isabelle de Montolieu Ndlr) si l’on en faisait que comme celui-là, on pourrait facilement en laisser lire aux jeunes personnes », se rendent “au Français” pour assister à une représentation de Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, mais aussi au vaudeville tandis que s’approche l’heure douloureuse du retour à Provins où la famille réside : « Il faut qu’une mère sensible soit bien pénétré de l’importance de l’éducation, pour se déterminer à se séparer aussi longtemps d’un enfant chéri ». Relation inédite, précieuse pour ses nombreuses descriptions et scènes de la vie parisienne sous la Restauration.
, , 1859. 3 liasses manuscrites de 35, 123 et 126 ff. (environ 15 x10 cm) reliées en 1 vol. in-8, chagrin vert, filets sur le dos et double encadrement à froid sur les plats, date et lieu en lettres dorées sur le titre (reliure de l'époque).
Recueil anonyme de quatrains italiens rédigés au crayon sur de petits billets recto verso, soit environ cinq cents poèmes anonymes, composés près de Paris à l'automne 1859. C'est l'année de la campagne d'Italie correspondant à la deuxième guerre d'indépendance italienne qui voit s’affronter l’armée franco-piémontaise à celle de l’empire d'Autriche. Sa conclusion permit la réunion de la Lombardie au royaume de Sardaigne et posa la base de la constitution du royaume d’Italie. Curieuse pièce d'archives qui regroupe les exercices poétiques d'un italien en exil à l'époque du Risorgimento. Étiquette A François 1er Algier rue St Honoré. Papeterie, Nouveautés.