, , 1903. Ensemble correspondances et copies manuscrites, coupures de presse, photographies et cartes postales classées sous enveloppes.
Les archives personnelles d’Alphonse de Burgat, lieutenant chargé du maintien de l’ordre le 4 mai 1903 à Nantes lors de la convocation des Pères Prémontrés au tribunal, offrent un témoignage précieux sur l’un des épisodes marquants de la deuxième vague d’expulsions des congrégations religieuses en France sous la Troisième République.Contexte historique. Cette période est marquée par la politique anticléricale du gouvernement dirigé par Émile Combes. La loi du 4 décembre 1902 renforça les mesures contre les congrégations, prévoyant sanctions financières et pénales pour ceux qui refusaient de se conformer aux fermetures décrétées. À Nantes, cette politique provoqua de vives tensions, particulièrement dans le quartier Saint-Donatien, où les Pères Prémontrés, malgré le refus d’autorisation de leur association religieuse, résistèrent à leur expulsion.Le 4 mai 1903, face à un risque de troubles, le maire de Nantes, Émile Sarradin, sollicita l’intervention militaire pour maintenir l’ordre. Un demi-escadron de cavalerie fut déployé sur la place Louis XVI, sous la supervision du lieutenant de Burgat.L’« Affaire de Nantes » : un épisode controversé. Le lieutenant de Burgat, confronté à une demande verbale d’un commissaire de police d’effectuer une manœuvre sans réquisition écrite, invoqua la stricte observance des règlements militaires, en particulier la loi du 10 juillet 1791. Ce refus suscita un rapport controversé du commissaire de police, contredit par une enquête militaire. Malgré des preuves en sa faveur, de Burgat fut sanctionné le 16 mai 1903 par 30 jours d’arrêt de forteresse, une décision intervenue peu après le retour du général Dupuis à Nantes.Un officier rigoureux et méticuleux. Né en 1862 à Dracy-le-Fort, Alphonse de Burgat avait gravi les échelons militaires avec distinction. Après son engagement en 1880 au 7e dragons, il fut promu lieutenant en 1891 et capitaine en 1903, quelques semaines après les événements de Nantes. Chevalier de la Légion d’honneur en 1905, il servit brièvement lors de la Première Guerre mondiale avant de se retirer pour des raisons de santé. Il décéda en 1917.Burgat conserva soigneusement les pièces relatives à l’« Affaire de Nantes », classées en sept enveloppes chronologiques. Ces documents, qui comprennent des ordres officiels, des rapports, des photographies et des coupures de presse, reflètent sa volonté de préserver une trace détaillée de cet épisode controversé.Un inventaire révélateur. Parmi les documents recensés figurent :La réquisition du maire de Nantes et les ordres militaires liés au déploiement du 4 mai 1903.Des coupures de presse issues de l’Argus de la Presse, retraçant la couverture médiatique de l’affaire.Des photographies historiques, dont des clichés de la place Louis XVI et de la forteresse de Port-Louis, où Burgat purgea sa peine.Une brochure réglementaire sur le maintien de l’ordre, mise à jour en 1893.La correspondance personnelle reçue après sa promotion au grade de capitaine, témoignage de son ascension malgré les événements.Un témoignage sur les tensions entre civils et militaires. Les archives de Burgat éclairent les relations complexes entre autorités civiles et militaires dans la gestion des troubles sous la Troisième République. Elles mettent en lumière les dilemmes rencontrés par les officiers, souvent pris entre la rigueur des règlements et les injonctions politiques locales. Cet épisode illustre également les fractures idéologiques de l’époque, où la lutte contre les congrégations religieuses divisait profondément la société française.Enfin, par leur richesse documentaire, ces archives permettent d’appréhender les réalités quotidiennes du service militaire à une époque de profondes transformations politiques et sociales.
, Onze décembre, 1874. Manuscrit in-8 de 140 pp., demi-basane rouge, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).
Un des premiers recueils consacré à la mystique et stigmatisée catholique Marie-Julie Jahenny appelée la Sainte de Blain, contemporain de ses premières visions, établi par le Frère Désiré et Mr Hamon autorisés en 1874 par l'évêque de Nantes « à se rendre à la Fraudaie voir Marie-Julie ».« Tout comme le "Secret" de La Salette, le cas de la "stigmatisée bretonne" Marie-Julie Jahenny (La Fraudaie, Blain 1850-1941) compte sans doute parmi les plus complexes de l'histoire du mysticisme chrétien de la période moderne. Habitante de la Fraudais près de Blain, la jeune Marie-Julie voit la Vierge, l’archange saint Michel et des saints à partir de 1873. Elle aurait connu 3000 extases et reçu des messages de Jésus - transcrits par des tiers, la voyante ne sachant pas écrire, portant les stigmates pendant 68 ans. Marie-Julie Jahenny devient célèbre dès les premières années des manifestations scientifiquement inexpliquées à Blain (dont l'inédit, comme plus tard chez Marthe Robin, Alexandrina da Costa ou Berthe Petit, ou la capacité de la voyante de révéler l'origine de reliques et d'autres objets sacrés sans qu'on lui précise leur provenance).Dans les années 1870 elle bénéficie d'un double appui, étant soutenue du côté spirituel par l'évêque de Nantes Mgr Félix Fournier (1803-1877) et du côté scientifique par le Dr Antoine Imbert-Gourbeyre, professeur à l'École de Médecine de Clermont-Ferrand entre 1852 et 1888. Avant de rencontrer Marie-Julie, Imbert-Gourbeyre s'intéresse déjà à possibilité de mobiliser le phénomène de la stigmatisation au profit de l'apologétique catholique contre les efforts de Jean-Martin Charcot à La Salpêtrière de réduire toute expérience religieuse à l'hystérie et la névrose obsessionnelle. Les deux volumes de son ouvrage Stigmatisation (1873) connaissent un grand succès auprès du public, mais en même temps des réserves de la part du Vatican en raison de son intérêt pour la stigmatisée italienne Palma Matarelli, subséquemment condamnée par le Pape Pie IX en 1875. Imbert-Gourbeyre visite Marie-Julie Jahenny à maintes reprises et conclut qu'il n'y a "pas de fraude à la Fraudais". En 1894 le médecin montferrandais inclut de nombreux détails concernant les phénomènes mystiques à Blain dans une nouvelle édition de ses travaux sous le titre La Stigmatisation, l'extase divine et les miracles de Lourdes: Réponse aux libres-penseurs. » (Prophéties pour notre Temps).Contient : lettre (copie) de Monseigneur Félix, évêque de Nantes, récit de l’extase auquel l’auteur et M. Hamon ont assisté, stigmates de Marie-Julie, récit de son enfance, extrait du journal Le Pèlerin à son propos, lettre (copie) de l’Abbé Durassier de l’évêché de Nantes, lettre imprimée de M. Hamon au Journal des Villes et Campagnes relatant la visite, chant et prière avec musique notée de Marie-Julie, litanies en l’honneur de Sainte Germaine Cousin, (gravures), notice sur Louise Lateau de Bois-d’Haine et extrait de la revue L’Univers du 21 février 1875, 8 lettres (copies) de l’Abbé David, vicaire de Blain et directeur de Marie-Julie Joint (photographie) : Maison de Marie-Julie Jahenny avec la mention manuscrite au dos: « Carte postale bénite chez Marie-Julie (sur ses genoux) par Notre-Seigneur et la très Sainte Vierge pendant l’extase du jeudi 18 mai 1935 ». Dos passé, plat insolé.
[Napoleonica] : Le Manuscrit venu de Sainte-Hélène apprécié à sa juste valeur. 1817, LG Michaud, Paris. 1 vol. in-8 relié de 144 pages. Reliure plein vélin, dos lisse orné d'une longue pièce de titre en veau olive, avec titre frappé à l'or fin. ÉDITION ORIGINALE; RARE. - La première réfutation du célèbre « Manuscrit venu de Sainte-Hélène, d'une manière inconnue », publié anonymement à Londres plus tôt cette même année. Ce mystérieux "manuscrit", apologie des actions et des intentions de Napoléon Bonaparte, aurait été écrit par Napoléon lui-même ou par un ami proche. Rapidement dénoncée comme fraude, l'ouvre fut longtemps diversement attribuée à Madame de Staël, Charles Tristan Comte de Montholon, Benjamin Constant et EJ Sieyes avant que Frédéric Lullin de Châteauvieux (1772-1841) de Genève, ami de Madame de Staël, ne soit établi comme auteur. Napoléon lui-même a composé une réfutation qui a été publiée plus tard. La présente publication anonyme est parfois attribuée à l'éditeur Michaud lui-même. ". Bon état, intérieur frais, petite tache rouge sur le haut du plat supérieur. Bon
Lyon, , 1875. Manuscrit in-folio (36,5 x 23 cm) de (31) ff. à 29 lignes par page, 2 portraits photographiques contrecollés (7,3 x 11 cm), texte encadré d'un filet rouge, demi-chagrin vert Empire à coins, dos à nerfs orné d'abeilles, double filet doré d'encadrement sur les plats, dédicace en lettres dorées sur le plat supérieur "Au Prince Napoléon", tranches dorées (reliure de l'époque, étiquette "F. Perrin 1 rue Bourbon Lyon").
Précieux mémoires autographes d’une bonapartiste exaltée offerts à Napoléon III exilé en Angleterre «depuis la déplorable journée du 4 septembre(…) Que notre génération à venir sache bien que j’ai fait plus de deux cents lieues pour aller voir nos chers souverains en Angleterre, que j’y suis allée plusieurs fois, je ne leur dis pas le nombre sans compter ceux dont je garde le secret. J’ai assisté à la fête de l’Impératrice Eugénie le quinze novembre 1872. Sa Majesté et son Altesse m’ont fait l’honneur de venir à moi et m’ont reconnue avant que je les reconnaisse moi-même. J’ai assisté aux deux dernières messes auxquelles notre cher Empereur est allé, que je l’ai vu pour la dernière fois le dix huit novembre cinquante trois jours avant sa mort».Curieux manuscrit dressé comme une pièce votive, orné de deux autoportraits photographiques en pied de l'auteur, cuisinière grenobloise résidant à Lyon en 1875, pleine de dévotion pour l’Empereur Napoléon III à tel point que Rosalie Berruyer économisa pour retrouver la famille impériale en exil à Chislehurst, rapporter et publier son témoignage afin d'établir un "culte bonapartiste". « Je désire profondément que les enfants de Napoléon IV sachent qu'une femme de la classe pauvre a aimé leur père et leurs aïeuls de tout son coeur et de toute son âme et que c'est par la route du travail et des préventions qu'elle est allée les voir dans leurs jours de malheur : ce désir me tient bien au coeur et c'est à l'intention des futurs Princes de France que j'ai mis deux de mes portraits dans le manuscrit que j'ai dédié au Prince Louis Napoléon actuellement en exil. Puisse le maître des Nations, des Empereurs et des Peuples bénir les intentions de la plus humble de ses créatures. Je me recommande bien aussi à l'indulgence de mes lecteurs et à leur bonne volonté pour suppléer à tout ce qui manque à mon instruction car je n'ai point reçu d'autres enseignements que ceux que ma mère m'a donnés, elle ne savait que prier Dieu et travailler. » Exemplaire de présent qui porte l'inscription en lettres dorées "Au Prince Louis Napoléon" sur le premier plat, remis à l'empereur Napoléon III accompagné d'une lettre autographe de Rosalie Berruyer en guise de clé : Monseigneur, cet homme si fidèle à l'empereur je n'ai osé le nommer dans mon manuscrit, c'est pour cela j'y joint une feuille volante, c'est avec le plus grand de tous les bonheurs que j'ai l'honneur de dire à votre altesse impériale que j'ai acquis la certitude que Monsieur Faussemagne colonel de ligne vous a gardé sa fidélité et qu'il est bien plus attaché à votre personne qu'à votre titre. Monseigneur j'ai à peu près trouvé ces sentiments chez tous les anciens soldats avec lesquels j'ai eu l'occasion de parler ; mais surtout chez les douze sapeurs du colonel Faussemagne à Monseigneur : combien votre existence fait des heureux et combien il y en a qui la recommande à Dieu chaque jour. Deux cachets humides couronnés de l'empereur en regard sur la première garde et le premier feuillet (OHR 2659, fer n°15).Le manuscrit fut publié en 1894 à Grenoble sous le titre (inchangé) Les Mémoires d'une Bonapartiste, ou le Souvenir de mes voyages en Angleterre - probablement tiré à très petit nombre : on recense 2 exemplaires à Grenoble (BM) et 1 à la British Library. Un exemplaire vendu en 2015 portait une note manuscrite signée de l'éditeur « Il n'a été tiré que dix exemplaires de cet ouvrage sur papier Hollande. Grenoble, le 10 août 1894 » (Vente Osenat L'Empire à Fontainebleau, 15 novembre 2015, n°56).
Reference : 96539aaf
22.5 x 33.5 cm, sur 4 pages de deux feuilles pliées en deux.
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S.l.n.d. (Rouen, , 1770). Manuscrit in-4 (22 x 29 cm) à l'encre brune de (10)-251-(3) pp. à 28 lignes par page, veau fauve, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin rouge, double filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Mémoire de l'abbé Lallemant : Un plaidoyer pour les privilèges du clergé et de la noblesse en Normandie sous Louis XV.Le mémoire manuscrit signé par l’abbé Richard-Xavier-Félix Lallemant, notable ecclésiastique de Rouen, constitue un témoignage significatif des luttes d’influence entre les ordres sociaux sous le règne de Louis XV. Né en 1729 à Rouen, l’abbé Lallemant, également connu sous le nom de Lallemant de Maupas, était un érudit, prédicateur et traducteur. Vicaire général de l’évêque d’Avranches et membre de l’Académie de Rouen dès 1767, il consacra une partie de sa vie à défendre les prérogatives du clergé et de la noblesse face aux revendications croissantes des autres corps sociaux.Le contexte du mémoire. Sous Louis XV, les assemblées de notables à Rouen furent le théâtre de tensions croissantes entre la magistrature et les ordres privilégiés. Alors que les officiers du Bailliage de Rouen contestaient la suprématie traditionnelle du clergé et de la noblesse, ces derniers portèrent leur cause devant le Conseil du Roi. Pour répondre aux objections formulées par les officiers du Bailliage, l’abbé Lallemant rédigea ce mémoire, qui joua un rôle décisif dans l’issue de cette dispute.Le document permit au clergé et à la noblesse de maintenir leurs privilèges dans les assemblées municipales, comme en attestent les Lettres Patentes du 22 février 1770. Ces lettres confirmèrent leur préséance en matière de rang, de suffrages et de signatures, établissant un précédent juridique en faveur des ordres supérieurs, malgré l’édit de juillet 1766, auquel il fallut déroger pour parvenir à cette décision.Un plaidoyer inspiré par Montesquieu. L’analyse de Denis de Casablanca (Montesquieu, p. 527) souligne l’influence des idées de Montesquieu, et en particulier de L’Esprit des Lois, dans l’argumentation de l’abbé Lallemant. Celui-ci rattacha les prérogatives du clergé et de la noblesse aux principes fondamentaux de la monarchie française, insistant sur la nécessité des privilèges et l’importance de l’honneur, piliers du régime monarchique. Il opposa ces principes aux caractéristiques du despotisme, où les pouvoirs intermédiaires, incarnés notamment par la noblesse, n’existent pas.Un manuscrit non imprimé, mais conservé et étudié. Le mémoire ne fut jamais imprimé, mais plusieurs copies manuscrites furent réalisées à l’époque, dont une est conservée à la Bibliothèque Mazarine sous le titre : Prérogatives et dignité du clergé, de la noblesse et de la magistrature. Mémoire des députés du clergé et de la noblesse de la province de Normandie en forme d’observations sur la réponse des officiers du Bailliage de Rouen et des autres juridictions.L’abbé Lallemant : Une figure du clergé érudit. Outre ses activités politiques, Richard-Xavier-Félix Lallemant fut un auteur prolifique, traduisant notamment Les Fables de Phèdre en 1779. Exilé en Angleterre pendant la Révolution française, il retourna à Rouen après la réorganisation de l’Académie de Rouen, qu’il présida à nouveau avant sa mort en 1810.Le mémoire de l’abbé Lallemant demeure un exemple frappant des tensions sociales sous l’Ancien Régime et un témoignage de l’effort intellectuel pour défendre un ordre politique et social en voie de transformation. Cette controverse, bien que secondaire à l’époque, peut être vue comme un prélude aux bouleversements majeurs qui marqueront la fin du XVIIIe siècle.Gaston Lavalley, Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque Municipale de Caen, 1880, n°88.
Sans lieu ni date, , 1763 vers . In-12 de (7)-80 pp., maroquin rouge, triple filet doré et large dentelle à petits fers sur les plats, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Recueil des oeuvres posthumes d'un natif de Honfleur mort à 27 ans de la petite vérole, doué pour la musique, les mathématiques et la poésie, qui réunit vingt-deux épîtres en vers adressées à sa mère, son frère et ses proches (Aminte, Hébert sur sa détention, le chevalier de Sulaville, Leromain, Piron de La Londe, etc.) précédées de la vie de l'auteur et suivies de trois fables : « Pierre Hillaire fils de Pierre Hillaire et de Madeleine Roussel montra dès sa plus tendre jeunesse un génie pénétrant ; il jouait aux dames à l'âge de quatre ans contre d'anciens joueurs et les gagnait. Il passa jusqu'à l'âge de treize ans auprès de son père et sa mère qui n'ayant pas une fortune considérable le destinèrent au commerce qui était leur profession. On l'envoya à Caen pour apprendre les langues étrangères et autres choses nécessaires à l'état qu'il devait embrasser. Il arriva par hasard que le maître qu'on lui choisit ayant fait quelques études dans sa jeunesse avait toujours conservé un goût pour la poésie faisant même d'assez mauvaises chansons. Il en parla à son élève et l'ayant trouvé assez bien disposé lui offrit de lui enseigner les règles de la versification. Le jeune y consentit et s'y livra tout entier. Il ne fut pas longtemps à s'apercevoir que son maître était un ignorant et se mit à lire nos meilleurs poètes avec avidité et développa par lui même les principes que l'autre ne savait que très imparfaitement. Deux ans s'écoulèrent dans ce train de vie, sa famille croyant qu'il devait savoir les choses pour lesquelles on l'avait envoyé le fit revenir. À son retour il apprit l'anglais langue très nécessaire à ceux qui exercent le négoce (…) il apprit aussi la musique, le violon et le violoncelle et ne fut pas longtemps sans faire des connaissances par le moyen desquelles il s'éleva à tous les plaisirs de son âge. Trois ans se passèrent encore (…) il fut à Caen où il resta jusque la fin de sa philosophie (…) il eut d'abord dessein de se faire médecin plutôt par raison que par goût ensuite avocat mais ayant trouvé quelques amis qui lui (montrèrent) l'entrée dans le Ponts et Chaussées il prit ce denier parti et fut à Paris (où) il resta une année après quoi ayant obtenu un contrôle il partit pour faire sa tournée et il est mort en route dans une auberge de Guignes Rabutin le 15 août 1763 de la petit vérole. Il était né à Honfleur le quatorze avril 1736 par conséquent il était âgé de 27 ans (…) ».Très bel exemplaire relié à l'époque en maroquin rouge à dentelle d'un manuscrit inédit du XVIIIe siècle d'une écriture fine qui ne contient que peu de ratures.
Sans lieu ni date (dévut du XIXème siècle). Un feuillet manuscrit in folio.
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Sans lieu ni date (début du XIXème siècle). Trois feuillets in folio manuscrits.
Maldonado, Montevideo, Route à Buenos Ayres, Retour de Montevideo à Rio Janeyro.
1827. Un feuillet in folio manuscrit.
Copie d'un acte du Commandant de l'Escadre du Levant De Rigny, signée par le Commissaire de l'Escadre.
Reference : 73011
Zürich, Belser Verlag 1987, 113x80mm, 210x135mm, 30pages, relié plein cuir, ornementations à froid, tranches dorées et siselées pour le fac-similé, relié pleine toile pour le volume de commentaires, sous emboîtage. Exemplaire numéroté n° 14. Exemplaire à l'état de neuf.
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, , 1774-1778. Manuscrit in-folio de de (6)-785 pp. table alphabétique des noms et surnoms, vélin rigide, dos lisse, pièces de titre en maroquin brun « de Liancourt 1775 » sur le dos et le plat supérieur, lacets, numérotation manuscrite ancienne sur le plat supérieur (reliure de l'époque).
Précieux censier de la terre et seigneurie de Liancourt en Picardie précédé de la table alphabétique des 307 censitaires pour la période 1774-1778. « François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld (La Roche-Guyon, 11 janvier 1747- Paris, 27 mars 1827), d’abord duc de Liancourt puis duc de La Rochefoucauld (1792), hérita de son père la charge de grand-maître de la garde-robe du roi et du titre de gouverneur militaire de Bapaume. Sa carrière militaire le conduisit au commandement du régiment de cavalerie de La Rochefoucauld dont il fut nommé brigadier en 1781. Il devint maréchal de camp en 1788 et fut chargé du commandement d'une division militaire en Normandie en 1791. Par le jeu des héritages et des alliances, il se retrouva à la tête de nombreux domaines situés tant dans l’actuel département de l’Oise (marquisats de Liancourt et d’Halluin1) que sur l’ensemble du territoire français (Paris, Picardie, Bretagne, Anjou, Champagne, Languedoc ou Provence). Il visita l'Angleterre en 1768 et tenta de mettre en pratique dans ses domaines les améliorations industrielles et agricoles observées au cours de ses voyages. Intéressé par l’agronomie, il se lia d’amitié avec Arthur Young. Il créa en 1780 à Liancourt une école en faveur des enfants des militaires pauvres de son régiment. L'Ecole des Arts et Métiers lui doit son origine. Il installa une filature de coton et des fabriques de cardes et de calicots à Liancourt et dans les paroisses voisines. Membre de l’assemblée provinciale du Soissonnais en 1787 où il présidait la commission des travaux publics, il fut élu en 1789 député de la noblesse aux états généraux pour le bailliage de Clermont. Après la prise de la Bastille, il fut investi de la présidence de l'Assemblée constituante. Après avoir soutenu Louis XVI, il émigra en 1792, gagna l'Angleterre puis les Etats-Unis où il demeura de 1794 à 1797. Il revint en France en 1799 après un passage en Allemagne. Après la Révolution, il exerça plusieurs mandats locaux tels que président de l’assemblée du canton de Liancourt, membre du Conseil d’arrondissement de Clermont et membre du collège électoral du département de l’Oise. Il fut nommé conseiller général de l’Oise en l’an X et en 1812 puis président du Conseil général de l’Oise en 1819-1820. Il fut nommé maire de Liancourt par le préfet en 1813 mais ne semble pas en avoir exercé les fonctions. » (Archives de l'Oise).Archives départementales de l’Oise, Chartrier de Liancourt 1327-1907, classement réalisé par Vincent Weber sous la direction Christophe Leblan attachés de conservation du patrimoine.
, , 1757-1760. Coeuilleret des censives en argent, cens, suncens, et vin de vinage des maisons, terres, prés, bois, vignes, et héritages de la terre et seigneurie de Senescourt, paroisse de Bailleval appartenant à très haut et très illustre Seigneur Monseigneur Alexandre duc de La Rochefoucauld et de la Rocheguion pair de France et marquis de Liancourt suivant la déclaration des censitaires Passé devant Me Côme Maupin notaire à Liancourt jusques et compris 1758, 1759 et 1760. (8)-570 pp. table des noms.Coeuilleret des censives du fief Guehain situé à Senescourt. (4)-22 pp. table des noms.Coeuilleret des censives en argent, cens, suncens, avoine et vin de vinage des maisons, terres, vignes, prés bois, usages et héritages de la terre et seigneurie de Louveaucourt. (4)-364 pp. table des noms.Coeuilleret des censives en argent, des maisons, terres, prés bois vignes et héritage de la terre et seigneurie du fief de la mairie de Bailleval, table des noms.4 parties en 1 vol. in-folio manuscrit, vélin vert, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, armes dorées sur les plats (reliure de l'époque).
Précieuse réunion de quatre censiers manuscrits des domaines et fiefs de Sénécourt, Guéhain, Louveaucourt et Bailleval dans l'Oise, aux armes du duc de La Rochefoucauld-Liancourt (Olivier, Hermal, Roton, VI pl. 647). « François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld (La Roche-Guyon, 11 janvier 1747- Paris, 27 mars 1827), d’abord duc de Liancourt puis duc de La Rochefoucauld (1792), hérita de son père la charge de grand-maître de la garde-robe du roi et du titre de gouverneur militaire de Bapaume. Sa carrière militaire le conduisit au commandement du régiment de cavalerie de La Rochefoucauld dont il fut nommé brigadier en 1781. Il devint maréchal de camp en 1788 et fut chargé du commandement d'une division militaire en Normandie en 1791. Par le jeu des héritages et des alliances, il se retrouva à la tête de nombreux domaines situés tant dans l’actuel département de l’Oise (marquisats de Liancourt et d’Halluin) que sur l’ensemble du territoire français (Paris, Picardie, Bretagne, Anjou, Champagne, Languedoc ou Provence). Il visita l'Angleterre en 1768 et tenta de mettre en pratique dans ses domaines les améliorations industrielles et agricoles observées au cours de ses voyages. Intéressé par l’agronomie, il se lia d’amitié avec Arthur Young. Il créa en 1780 à Liancourt une école en faveur des enfants des militaires pauvres de son régiment. L'Ecole des Arts et Métiers lui doit son origine. Il installa une filature de coton et des fabriques de cardes et de calicots à Liancourt et dans les paroisses voisines. Membre de l’assemblée provinciale du Soissonnais en 1787 où il présidait la commission des travaux publics, il fut élu en 1789 député de la noblesse aux états généraux pour le bailliage de Clermont. Après la prise de la Bastille, il fut investi de la présidence de l'Assemblée constituante. Après avoir soutenu Louis XVI, il émigra en 1792, gagna l'Angleterre puis les Etats-Unis où il demeura de 1794 à 1797. Il revint en France en 1799 après un passage en Allemagne. Après la Révolution, il exerça plusieurs mandats locaux tels que président de l’assemblée du canton de Liancourt, membre du Conseil d’arrondissement de Clermont et membre du collège électoral du département de l’Oise. Il fut nommé conseiller général de l’Oise en l’an X et en 1812 puis président du Conseil général de l’Oise en 1819-1820. Il fut nommé maire de Liancourt par le préfet en 1813 mais ne semble pas en avoir exercé les fonctions. » (Archives de l'Oise). Numérotation manuscrite ancienne sur le plat supérieur. Exemplaire dérelié, avec importants manques de peau sur le plat inférieur.Archives départementales de l’Oise, Chartrier de Liancourt 1327-1907, classement réalisé par Vincent Weber sous la direction Christophe Leblan attachés de conservation du patrimoine.
Reference : 127909aaf
s.d. vers 1790-1800, in-4to, manuscrit en français de 488 lois sur 382 feuilles + 14 ff. ‘Repertoir(e) Alphabétique’, Ex-libris ‘Landerset fils avocat’ + nom ms. sur garde ‘Landerset avocat’ + Ex Libris ‘Robert Heitz’, + cachet sur titre ‘ Université de Strassbourg. Faculté de Droit. Salle de travail’ + 1 cachet noirci (annulé), reliure en d.-cuir originale. Dos avec pièce en papier ‘Fribourg’. Reliure usé.
L’ancien propriétaire ‘de LANDERSET’, Famille patricienne de Fribourg, établi dans cette ville dès 1444, bourgeoisie à la fin du XVIe s. Elle a donné plusieurs magistrats et juristes, des officiers et au service des étranger, un médecin et des artistes. DHBS 4, p.440. Image disp.
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Ordre donné par le chef du deuxième bataillon de la Seine-Inférieure, chargé de pouvoir du citoyen Carrier, au directeur de la poste de Dinan de ne plus remettre directement les lettres aux prisonniers de cette ville … En feuille Bon Dinan Commandant d'une force armée 1793
édition originale
Reference : 8866
London, The Trustees of the British Museum 1973, 210x206mm, 56pages, illustrated, paperbacked. Book in good condition.
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, , 1601-1612. Manuscrit in-4 sur vélin (24 x 32,5 cm) de (72) ff., vélin souple à recouvrement, lacets (reliure de l'époque).
Précieux décret daté 1601 puis 1612 de la métairie du Logis, paroisse de Theniou (aujourd'hui Thénioux dans le Cher) attachée au bailliage de Blois, établi par « messires Louis Descamps et Claude de Mivay des Noües (?) ».Archive manuscrite rédigée sur vélin remarquablement conservée dans sa reliure d'époque sur laquelle a été consigné un sommaire manuscrit à l'encre du temps.
Reference : 95450aaf
Java, um 1900, 4 x 45 x 9 cm, 130 beschr. Bl., mit Schnur und durchgehendem Loch in der Mitte gebunden. Deckel und Rücken aus beschnitztem Holz mit Schneckenornamenten. Alters- und Gebrauchsspüren. Ränder tls. mit Fehlst. und Schriftverlust.
Original Palmleaves manuscript from Java.Da Palmblatthandschriften im subtropischen Klima leicht verderben, sind ältere Texte in gutem Erhaltungszustand selten.Original manuscript written on Palmleaves, hold together with a cord in between 2 original decorated woodblocks. Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Reference : 97475aaf
Java, um 1900, 17.5x11x3 cm, n.n. palmleaves between two carved woodblocks, mit Schnur und durchgehendem Loch in der Mitte gebunden. Deckel und Rücken aus beschnitztem Holz mit Schneckenornamenten. Alters- und Gebrauchsspüren. Ränder tls. mit Fehlst. und Schriftverlust.
Original Palmleaves manuscript from Java.Da Palmblatthandschriften im subtropischen Klima leicht verderben, sind ältere Texte in gutem Erhaltungszustand selten.Original manuscript written on Palmleaves, hold together with a cord in between 2 original decorated woodblocks.
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Reference : 298
S. d. (2nde moitié du XVIe siècle - XVIIe siècle) In-f° (335 x 229 mm), 470 pp. dont 2 pp. bl. - 26 pp. numérotées 497-526 dont 14 bl., manuscrit à l'encre brune de plusieurs mains, demi-basane verte, dos à 5 nerfs avec titre et tomaison, tranches dorées (reliure espagnole du XVIIe siècle)
Un important recueil manuscrit de pièces historiques espagnoles concernant notamment le règne de Philippe II Inédites pour la plupart, ces 133 pièces, en espagnol, mêlent correspondances, discours et mémoires, avec quelques tables et chronologies. Elles couvrent une période allant de 1475 à 1663 mais concernent principalement le règne de Philippe II, fils aîné de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal, roi d'Espagne, de Naples et de Sicile, archiduc d'Autriche, duc de Milan et souverain des Pays-Bas, de l'abdication de son père en 1555 à sa mort. Il devient roi de Portugal en 1580 après l'extinction de la maison d'Aviz. Il est roi consort d'Angleterre de 1554 à 1558 par son mariage avec Marie Tudor. Le manuscrit documente abondamment la révolte des Pays-Bas (1568-1648) : on trouve notamment un mémoire de Miguel de Piedrola y Viamonte sur l'état des Pays-bas en l'an 1571, ainsi que plusieurs documents concernant Juan d'Autriche (« Instrucion de SM para el Sr Don Juan de Austria, ano 1568 », « Carta del Sor Dn Juan a los capitanes y soldados de Flandes para que volviesen, 1577 », « Relacion de lo que capitulo el Sor don Juan de Austria y los estados de Flandes para la pacificacion de ellos, en Marcha, a 14 de febrero de 1577 ») : demi-frère de Philippe II, Juan d'Autriche fut nommé par lui gouverneur des Pays-Bas et chargé de lutter contre l'insurrection. Il mourut au front, victime d'une épidémie de typhus au moment de la reprise des hostilités. Plusieurs pièces concernent également le général Cristóbal de Mondragón (1514-1596), maître de camp du Tercio Viejo et brillant stratège qui joua un rôle décisif dans la reprise par l'Espagne des Pays-Bas méridionaux. On relève plus généralement un grand nombre de pièces liées à l'histoire militaire : discours sur la discipline militaire (« La forma de remediar los trabajos de los pobres soldados y con ella sus grandes desordenes, acidentes y alter(n)aciones, y disponerlos à la christiana deciplina melitar... »), organisation, et paiement des troupes (« Modo de reformar un exercito de veinte y dos mil hombres »), mémoires sur l'armement (« Relacion de las armas de ventajas, artillerias de nuevas invenciones... ») et les navires (« Discurssos sobre las formas de navios »). Quelques pièces concernent le royaume du Portugal et plus particulièrement la bataille des Trois Rois (Alcazar Kébir, Maroc), au cours de laquelle le sultan du Maroc, le roi Sébastien Ier du Portugal et son allié le sultan déchu perdirent la vie (« Copia de una carta inbiada por el Rey Hamet Defe [Mohammed al-Mutawwakil ? erreur probable du scripteur, Muley Hamet étant alors mort depuis 3 ans] al Rey Dn Sevastian de Portugal antes que partiera [...] para dar la vatalla, adonde ambios murieron », « Relacion de la perdida del Rey Dn Sevastian de Portugal y de su esercito en Alcazar Quivi) [15]75 » sic, pour 1578). Mais c'est surtout la succession problématique de Sébastien Ier qui fait l'objet de nombreuses pièces (« Memoria de algunos apuntamientos de consideracion sobre la sucesion del Rey de Portugal en el Rey nuestro señor ») : le sujet joue un rôle d'importance dans l'histoire de l'Espagne puisque, à la mort du successeur de Sébastien Ier en 1580, Philippe II prendra par la force un Portugal affaibli. Liste des « titrés » d'Espagne, des villes ayant droit de vote, négociations diplomatiques et intrigues politiques (une lettre sur l'emprisonnement, ordonné par Philippe II, de Ana de Mendoza y de la Cerda, princesse d'Éboli), organisation des mariages arrangés, discours sur la politique et l'administration, "sur l'art de gouverner", pièces sur la géographie (« Costas de toda Espana », « Segundo lado de Espana », «[description des cotes occidentales de l'espagne]»), ce foisonnant manuscrit constitue une documentation précieuse pour reconstituer le règne de Philippe II, dont la réputation a été ternie par une « légende noire » (terme proposé par Julián Juderías en 1914). Portée en partie par la propagande anglaise lors de la révolte des Pays-bas, reprise par les historiens, cette « légende » pose l'Espagne de Philippe II comme une incarnation de la tyrannie et du rigorisme (voire du fanatisme) religieux. L'historiographie moderne s'efforce de dresser de son règne un portrait plus nuancé. On connaît un autre exemplaire de ce document, en 2 tomes, conservé à la BnF sous les cotes « Espagnol 421 et 422 ». Les pièces 1 à 21 du tome 2 dudit manuscrit apparaissent en dernier dans le présent. En outre, les pièces 64 à 108 du T. 2 de celui de la BnF sont absentes de notre volume : copiées après une table, elles ont vraisemblablement été ajoutées plus tardivement. Alfred Morel-Fatio, rédacteur du Catalogue des manuscrits espagnols et des manuscrits portugais de la Bibliothèque Nationale (1892) indique dans sa fiche (185-186, pp. 72-79) que quelques-unes de ces pièces furent publiées en France, en Espagne ou au Portugal, majoritairement au XIXe siècle, et notamment dans un de ses propres ouvrages L'Espagne au XVIe et au XVIIe siècle (Heilbronn : Henninger, 1878). Il nous semblerait, compte tenu de la graphie, que la copie de notre manuscrit soit antérieure. Il ne se trouverait peut-être pas dans sa première reliure. La copie est effectuée par plusieurs mains sur différents papiers (au filigrane "BC" à la grappe de raisin, à la couronne et à l'écu) dont nous n'avons pu identifier précisément l'époque et la provenance. Du XIVe au XVIIIe siècle, les espagnols possédaient bien quelques papeteries mais ils utilisaient surtout des papiers provenant de France et d'Italie.
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Chanson nouvelle à l'occasion de l'arrêt du Parlement contre le parallèle de la doctrine des payens avec celle des Jésuites sur l'air de Beribis. En feuille Très bon 1726
édition originale
Marseille Imprimerie Moullot et Fils 1886. Grand diplôme orné par Ricaud (hauteur 39,5cm, largeur 49cm environ) portant dans des cartouches les devises "Travail", "Progrès" et un décor allégorique (la ville de Marseille avec sa couronne crénelée confiant une branche de lauriers à une Renommée ailée portant sa fine trompette le long du bras gauche). Au centre, flanqué de l'avers et du revers d'une belle médaille imprimée en doré, les lieu et nom de la récompense avec, ajouté à l'encre, le nom du bénéficiaire "Mrs Palanca et Cie pour les parfumeries" et, en-dessous de part et d'autre "Le président de la Commission Rossat", "Le Maire de Marseille Allard". Le diplôme est dans un beau cadre doré d'époque (hauteur 46,5cm, largeur 56,5cm) et protégé par une vitre. Le diplôme, en très bon état a une patine chamois, la vitre est en bon état, ainsi que le cadre. Bel ensemble décoratif.
Ce diplôme est l'une des nombreuses récompenses dont fut honorée, au fil du temps, cette importante parfumerie marseillaise qui avait des comptoirs à Paris, à Grasse et en Afrique du Nord, disparue dans les premières années du XXIe siècle.
Paris, , 1717. Manuscrit in-folio (225 x 325 mm) de (204) ff. sur papier timbré de la Généralité de Paris, vélin, dos lisse muet, titre manuscrit sur le premier plat, traces de lacet (reliure de l'époque).
Inventaire après décès, établi au mois d'avril 1717, d'un conseiller du roi, ancien payeur des rentes de l'Hôtel de Ville de Paris, demeurant au 16 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, dans le Marais : Inventaire des meubles, papiers (…) de Michel Joseph Charpentier devant Boursier le Bridon notaire au Châtelet de Paris, datté au commencement du 19 avril 1717 arrêté le 26 du même mois.« La cession d’un office comme celui de payeur des rentes de l’Hôtel de Ville de Paris, l’un des plus coûteux de l’époque, s’appuie sur des exigences prenant sens, d’une part, dans de larges pratiques de transmission familiale, et, d’autre part, dans un univers de notabilité socialement fermé. Les familles négociantes qui l’ont investi, depuis la Régence, y ont transféré leurs crédits personnels au service du crédit monarchique : le versement des arrérages de rentes sur l’État auprès des porteurs. Ainsi la vente de ces offices dessine les contours d’un espace politique et économique, bourgeois, habité de fronts de parenté qui se perpétuent à travers elle » (Mathieu Marraud, Vendre aux héritiers : circulation et immobilisation de l’office de payeur des rentes au XVIIIe siècle).Précieuse et rare archive parisienne conservée dans sa première reliure concernant l'office de payeur des rentes de l’Hôtel de Ville de Paris sous la Régence.
, , 1749 ca. 12 feuillets manuscrits (19,5 x 25,5) couverts d'une écriture fine et très lisible de l'époque.
Très humbles très respectueuses remontrances signées du parlement de Flandres (1668-1790), sur un Édit du roi, mai 1789, portant sur la suppression du dixième, l'établissement d'une caisse générale et la levée du vingtième. De création tardive, par rapport à la plupart des autres cours souveraines, le parlement de Flandre a exercé ses activités pendant une période assez courte (1668-1790). Son ressort, qui a varié au gré des conquêtes et des défaites françaises, a suivi les contours des frontières septentrionales du royaume. « Sire, Quelque accablante que soit pour un pays ruiné par le double fléau de la guerre et de la mortalité, l'imposition du vingtième denier, quelque effrayante qu'en paraisse la durée, arbitraire et illimitée, quelque incertitude qu'il y a dans l'espoir du payement des dettes de l'Etat qui servi de motif au 10e de 1710 et à la capitation sans ces dettes en aÿ eu été diminuées, ce n'est cependant pas contre le 20e en soÿ que votre parlement présente aujourd'hui ses très humbles très respectueuses remontrances. Ce n'est donc point Sire, la suppression du 20e, ce n'est pas même une diminution considérable, qu'il vous demande, c'est un léger adoucissement dans la forme, un changement ; un changement juste different dans la perception ».
, , 1751-1753. Manuscrit in-4 à 28 lignes par page de (498) pp., table, veau granité, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Rare recueil manuscrit de dix parodies d'opéra parmi les plus représentées au Théâtre de la Comédie Italienne entre 1751 et 1753, à l'époque où le couple Favart entama son règne sur le genre - jusqu’à ce que Charles-Simon devienne directeur de l’Opéra-Comique en 1758 - avec la troupe d'acteurs dont les noms sont indiqués dans chaque distribution : Madame (Justine) Favart, Dehesse, Astrandi, Rochard, Carlin, Chauville etc. « Les réécritures comiques d’opéra, représentées sur les théâtres de la foire et des boulevards comme à la Comédie-Italienne de Paris et sur les théâtres privés, connaissent une vogue étonnante au siècle des Lumières. Parodier l’opéra, ce n’est pas écrire contre l’opéra, mais plutôt participer à sa promotion en jouant le double jeu de la critique et du divertissement. Les parodistes comme Fuzelier, Favart, Romagnesi ou Despréaux, manient autant l’art des vaudevilles que celui du pastiche, et possèdent une riche culture littéraire et musicale. Des opéras de Lully à ceux de Gluck, rares sont les œuvres à succès qui n’ont pas été parodiées ». Contient : 1. Favart (Charles-Simon). Raton en Rosette, ou la vengeance inutile. Parodie de Titon et l'aurore représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 28 mars 1753 (66 pp.).2. Gondot (Pierre Thomas). Les Fêtes des environs de Paris. Parodie des fêtes grecques et romaines représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 4 juillet 1753 (54 pp.).3. Renout (Jean-Julien-Constantin). Les Couronnes, ou le Berger timide. Pastorale, parodie de la feste de l'hymen ; deuxième entrée des Amours de Tempé (47 pp.).4. Favart (Charles-Simon). Tircis et Doristhée. Pastorale, parodie d'Acis et Galatée représentée pour la première fois sur le Théâtre Italien le 4 septembre 1752 (53 pp.).5. Favart (Charles-Simon). Les Amours de Bastien et Bastienne, parodie du Devin de village représentée pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 4 aoust 1753 (32 pp.).6. Favart (Charles-Simon). Les Indes dansantes, parodie des Indes galantes jouées pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 26 juillet 1751 (61 pp.).7. Favart (Charles-Simon). Les Amours champêtres, Parodie de l'acte des Sauvages, joués pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1751 (37 pp.).8. Favart (Charles-Simon). Fanfale, parodie d'Homphale représenté pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le huit mars 1752 (46 pp.).9. Gondot (Pierre Thomas). Les Bergers de qualité. Parodie de Daphnis et Chloé représenté pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1753 (40 pp.).10. Favart (Charles-Simon). Les Amants inquiets Parodie de Thetis et Pelée joués pour la première fois sur le Théâtre de la Comédie Italienne le 1751 (52 pp.)« Le couple Favart marque durablement le genre de la parodie dramatique d’opéra jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, puisque des parodies comme Les Amours de Bastien et Bastienne ou encore Raton et Rosette sont représentées bien après la Révolution. Dès les années 1750, Favart est perçu comme le maître de la parodie dramatique. Le duo Favart est une machine bien rodée : que Charles-Simon compose la totalité de la pièce ou ne soit qu’un correcteur au-dessus de l’épaule de son épouse, il a toujours une part au spectacle. Il compose seul ou en collaboration onze parodies entre 1751 et 1762 ; mais il supervise aussi la création des parodies d’opéra de son épouse, écrites à plusieurs mains. Son épouse est l’attraction de la Comédie-Italienne. Elle se produit dans toutes les parodies créées sur ce théâtre en l’espace de dix ans (trente de 1751 à 1762) ; les parodistes composent, à cette époque, pour ses talents. « Le rôle de Tircis est rendu dans la plus grande perfection par Mlle Favart, qui est la plus aimable chanteuse de vaudevilles que nous ayons eue : elle est aussi charmante dans son travestissement que dans son état naturel : qu’elle soit nymphe, bergère ou savoyarde, qu’elle danse, qu’elle chante, sous quelque forme qu’elle se présente, elle est sûre de plaire ». Les Amours de Bastien et Bastienne, parodie du Devin du village de Rousseau par Mme Favart et Harny de Guerville synthétise bien l’omniprésence des Favart et surtout les innovations qu’ils proposent sur la scène italienne à partir des parodies dramatiques d’opéra. Favart s’impose comme le père de la parodie ; Harny de Guerville écrit ainsi dans l’avertissement qui précède l’édition de son opéra-comique Le Petit-Maître en province : « On me pardonnera aisément de citer par préférence M. Favart. Il est permis à un écolier d’avoir quelque prédilection pour son maître. C’est lui qui m’a donné les premières leçons de l’art dramatique. Bastien a été fait sous ses yeux. » Mme Favart impose sa réforme du costume : « Ce fut elle qui, la première, observa le costume ; elle osa sacrifier les agréments de la figure à la vérité des caractères […] Dans Bastienne, elle mit un habit de laine, tel que les villageoises le portent ; une chevelure plate, une simple croix, les bras nus et des sabots. » L’hégémonie des parodies des Favart s’observe, en outre, par leur reprise outre-Rhin et en province » (Pauline Beaucé).Manuscrit du XVIIIe siècle, d'une belle écriture, très lisible. Ex-libris manuscrit ancien à l'encre brune "Mr Teilhard de Rochecharles" (Pierre Teillard de Rochecharles ? lieutenant général du bailliage d'Andelat, auteur de La Haute-Auvergne sous l'Ancien régime).Pauline Beaucé, Parodies d’opéra au siècle des Lumières : Évolution d’un genre comique. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.