Rua Dom Aguirre 41, Centro
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Phone number : 11 993 805 830São Paulo / Rio de Janeiro, Companhia Editora Nacional, 1926. En portugais. Édition originale. In-12, 187 x 130 mm, 279 pp. Demi-cuir café au lait à coins, dos à 4 nerfs, nom d'auteur et titre en doré séparés d'un trait doré, fleurons dorés, plats ocres, pages de garde à motifs bruns sombres. Couvertures originales non conservées. Sommaire des 25 chapitres en fin d'ouvrage. "Le Président Noir (à l'origine Le Choc des Races ou Le Président Noir ou Romance du Choc des Races en Amérique en l'an 2228) est une œuvre de science-fiction dystopique publiée en 1926 par l'écrivain brésilien Monteiro Lobato. Il s'agit du seul roman de l'auteur. L'histoire principale suit le récit à la première personne d'Ayrton Lobo et ses conversations avec Miss Jane sur les États-Unis de l'année 2228, observées à travers un 'porviroscope', sur le conflit entre le Parti des Hommes et son représentant, le président M. Kerlog, cherchant à être réélu, et le Parti Elviniste, avec Miss Astor comme candidate, contre Jim Roy, le candidat de l'Association Noire à la présidence des États-Unis, et le résultat macabre de la lutte pour le pouvoir." (Wikipédia) Ce roman aborde des thématiques difficiles et toujours d'actualité par le prisme de la science-fiction, avec une machine à remonter le temps permettant de visualiser l'avenir comme un spectacle, et de l'amour via la romance entre le narrateur et Miss Jane. Né à la toute fin de la période esclavagiste (1882), Monteiro Lobato brilla surtout par ses histoires pour enfants, qui bercèrent des générations entières de Brésiliens. São Paulo/Rio de Janeiro, Companhia Editora Nacional, 1926. Em português. Edição original. In-12, 187 x 130 mm, 279 páginas. Encadernação de capa dura, meio couro café com leite com cantos, lombada com 4 faixas em relevo, nome do autor e título em ouro separados por linha dourada, florões dourados, papeis de capa ocres, páginas de guarda colorida com motivos marrom-escuros. Capas originais não preservadas. Indice dos 25 capítulos no final do livro. "O Presidente Negro (originalmente O Choque das Raças ou O Presidente Negro ou Romance do Choque das Raças na América no Ano 2228) é uma obra de ficção científica distópica publicada em 1926 pelo escritor brasileiro Monteiro Lobato. apenas novela. A história principal acompanha o relato em primeira pessoa de Ayrton Lobo e suas conversas com Miss Jane sobre os Estados Unidos do ano 2228, observadas através de um 'porviroscópo', sobre o conflito entre o Partido do Homem e seu representante, o Presidente Sr. reeleição, e o Partido Élfico, com Miss Astor como candidata, contra Jim Roy, o candidato da Associação Negra a Presidente dos Estados Unidos, e o resultado macabro da luta pelo poder." (Wikipedia) Este romance aborda temas difíceis e ainda atuais através do prisma da ficção científica, com uma máquina do tempo que nos permite visualizar o futuro como um espetáculo, e o amor através do romance entre o narrador e Miss Jane. Nascido no final do período escravista (1882), Monteiro Lobato brilhou sobretudo pelas histórias infantis, que embalaram gerações inteiras de brasileiros.
Bon état. Édition originale, relié demi-cuir à coins sans les couvertures, dos orné et reliure solide. Bom estado. Edição original, encadernação meio couro com cantos sem as capas originais, lombada ornamentada, encadernação sólida.
Paris, A. Quentin, 1885. Un volume in-8 de 232 x 155 mm pour (viii) 314 pp. Edition illustrée de 11 compositions originales de Stanislaw Rejchan, gravées à l'eau-forte en pleine page par Mme Louveau-Rouveyre et MM. Daumont et Duvivier, sous papier de soie. Relié plats percaline, plat avant pourvu de motifs dorés et noirs richement travaillés avec lauriers, double ovale, rubans, anneaux, plantes, pointillés dans les coins, le tout avec une double symétrie remarquable au sein d'un encadrement doré. Plat arrière doté d'un symbole plus sobre, toujours doré, qui ressemble à un mandala tel que rehaussé par un artiste du Second Empire, avec double encadrement ton sur ton. Le dos, plus récent, est un plein cuir lie-de-vin à 4 nerfs, deux pièces de titre avec nom d'auteur et titre surajoutées imprimées en caractères dorés et trois entrenerfs travaillés de motifs losange en pointillés. Toutes tranches dorées. Tranchefile. Couverture originale conservée avec son symbole à mention "Les chefs d’œuvre du roman contemporain" embossée en doré. Signature de l'ancien propriétaire à la plume, datée de 1888, sur la page de titre. Roman précédé d'un court avant-propos de l'auteur. Table des gravures en fin d'ouvrage sans table des chapitres. "Développer à toute leur puissance les dons physiques et intellectuels qu'il tenait du hasard, faire de lui-même le type accompli d'un civilisé de son temps, charmer les femmes et dominer les hommes, se donner toutes les joies de l'esprit, des sens et du pouvoir, dompter tous les sentiments naturels comme des instincts de servage , dédaigner toutes les croyances vulgaires comme des chimères ou des hypocrisies, ne rien aimer, ne rien craindre et ne rien respecter que l'honneur : tels furent, en résumé, les devoirs qu'il se reconnut et les droits qu'il s'arrogea."
Faibles rousseurs çà et là sans perte au texte, bord de certaines feuilles de papier de soie un peu chiffonné, sinon très bon état. Agréable exemplaire somptueusement relié, puis restauré avec talent. Un écrin à la hauteur de l'histoire racontée et de ses remarquables illustrations par S. Rejchan.
Paris, Calmann Lévy et A. Quentin, 1885. Tirage de tête de l'édition originale, l'un des 100 sur Japon avec deux suites des planches des gravures de Stanislaw Rejchan, celui-ci portant le numéro 88. In-4 grand format de 29 x 21,5 cm pour (3 ff.) (viii) 314 pp. Relié demi-maroquin havane à coins, dos richement orné d'une série de fleurons aux formes florales ou plus classiques accompagnés d'encadrements en pointillés et en filets dorés avec fleurs aux petits fers. Nom d'auteur et titre en doré séparés d'un trait doré. Plats marbrés verts aux veines ocres-jaunes, filets dorés. Tranches supérieures dorées, tranchefile. Gardes marbrées en camaïeu tourbillonnant à dominante bleue et rouge. Ex-libris d'Alfredo Pujol (1865-1930), écrivain brésilien d'origine française qui occupa la chaire 23 de l'Académie brésilienne des Lettres. Deux feuillets vierges, un feuillet avec le sceau "Les chefs-d’œuvre du roman contemporain", justification du tirage, faux-titre, titre, puis préface. Illustrations en hors-texte en double, la première version portant la mention "A. Quentin, éditeur" et la seconde aucune légende, les deux protégées par un papier de soie. Aucune table des chapitres mais une table des illustrations en fin d'ouvrage. "Développer à toute leur puissance les dons physiques et intellectuels qu'il tenait du hasard, faire de lui-même le type accompli d'un civilisé de son temps, charmer les femmes et dominer les hommes, se donner toutes les joies de l'esprit, des sens et du pouvoir, dompter tous les sentiments naturels comme des instincts de servage , dédaigner toutes les croyances vulgaires comme des chimères ou des hypocrisies, ne rien aimer, ne rien craindre et ne rien respecter que l'honneur : tels furent, en résumé, les devoirs qu'il se reconnut et les droits qu'il s'arrogea." Menus frottements au mors de couverture et à la charnière, très faible trace de choc au coin supérieur du plat de couverture et en haut du mors arrière. Quelques rousseurs aux toutes premières pages qui disparaissent rapidement.
Agréable exemplaire de ce tirage de tête, en bel état, relié avec art et à la provenance prestigieuse pour qui connaît la première république brésilienne.
Paris, A. Quantin, 1882. Édition originale. Un volume in-8 de 262 x 172 mm, 144 pp. Reliure plein maroquin brique, caissons dorés aux plats avec coins à motif floral aux petits fers, dos à nerfs soulignés avec caissons double filet dorés à fleurons végétaux. Pièce de titre avec nom d'auteur et titre, à noter une coquille avec "Oscar Uzanne" prenant la place du nom d'auteur. Contreplats plein cuir, gouttière richement décorée en doré. Gardes colorées récentes vert brillant. Ex-libris et signet originaux, tranchefile récent, toutes tranches colorées. Couverture conservée. Abondamment illustré par Paul Avril à chaque page avec des dessins hors-texte, dans le texte, en encadrement, en noir et blanc ou de couleurs variables selon la page (rouge, bleu, violet...).
Menus frottements aux charnières, quelques rousseurs à certaines pages qui n'empêchent pas la lecture.
New York, Castle Books / Greystone Press, 1953. A small in-16 booklet of 145 x 97 mm, 105 pp. Black half-leather with an embossed title piece on the front cover, both covers adorned with marbled papers and with small, finely gilt-tooled stylised fleurons. Laminated covers. Decorated with an ORIGINAL PENCIL DRAWING on the page facing the title page. Beautiful drawing of a man in Middle Eastern clothes leaning on vessels with a long pipe at hand and a voluminous turban on his head. Not signed, unknown author. A gem of a book for a piece of immortal poetry.
Toned pages, solid binding. Some loss of color on the spine, otherwise in very good condition. The inside is profusely decorated with head and bottom bands as well as varied flower headpieces above every poem.
Milan, Rizzoli, 1990 [1969]. Livre en italien, mention de soixantième édition (tirage). Envoi autographe de l'auteur. Un volume broché in-8. 218 x 138 mm, (ix) 353 pp. Photo de la journaliste en noir et blanc sur la couverture. Signé au stylo bleu par Oriana Fallaci le 23 décembre 1993 sur la page de titre. Préface, dix chapitres, table des matières en fin d'ouvrage. "Rien, et ainsi soit-il (titre en italien : niente e Cosi sia) est un récit de première main de la journaliste italienne Oriana Fallaci écrit après un an en tant que correspondante de guerre à Saigon, au Vietnam, en 1967 et 1968. Pour le rédiger, Oriana Fallaci s'est appuyé sur les témoignages de plusieurs soldats américains ayant participé au massacre de Mỹ Lai et sur les rapports de certains survivants. Le livre lui a valu le prix Bancarella (1970)." (Wikipédia)
Plats un peu frottés, coin supérieur légèrement corné, contrecollage visible à la page de dédicace, papier légèrement jauni. Menus soulignements au crayon à certaines pages. Exemplaire en bon état général. Rare signature de l'une des journalistes les plus connues d'Italie, tant pour ses interviews de présidents de pays sur plusieurs décennies que pour ses prises de position avant-gardistes autour de l'Islam dans les années 2000.
London / New York, Kelley-Farmer, 1907. These are two books from the 250 numbered sets of the Édition de Grand Luxe, both bearing the number #10. Two octavo volumes, 210 x 150 mm, Intentions featuring 237 pages and Poems in Prose 307. Rebound in modern leather, four raised bands, "The Writings of Oscar Wilde" and then book name being stamped in gold. Two gilt headbands on the top and bottom of the spine. Original full chocolate maroquine leather boards preserved with gilt ornamented caissons. Gilt leather continues behind the boards with dark green silky endsheets. Top edges gilt. Headbands. Set number written in red, ornamented collection title page, book title page, table of illustrations (engravings) and contents at the beginning of each book. Intentions contains four illustrations and the following texts: The Decay of Living; Pen, Pencil, and Poison; The Critic as Artist. Poems in Prose contains six illustrations and the following texts: The Artist; The Door of God; The Disciple; The Master; The House of Judgment; The Teacher of Wisdom; The Priest and the Acolyte; Rose-leaf and Apple-leaf; Some Cruelties of Prison Life; Lecture on the English Renaissance; Wilde v. Whistler; The Rise of Historical Criticism; The Truth of Masks. All illustrations protected with silk paper.
These are beautiful copies of an extremely hard to find edition. All silk pages are intact. Some rubbing on the edges of the covers, otherwise fine condition.
Paris, P.-V. Stock, 1907. Titre 21 de la "Bibliothèque cosmopolite". Traduit et préfacé par Albert Savine. Édition originale sur papier courant de la traduction d'Albert Savine, élégant exemplaire relié. Relié demi-veau glacé café, dos à 4 nerfs soulignés dorés, pièces de titre ocre et lie-de-vin avec nom d'auteur et titre, long ornement à caissons, fleurons et pointillés dorés. Plats et pages de garde marbrés. In-12, 182 x 120 mm, (xi) 310 pp. Autocollant cuivré d'une librairie de Santos, près de São Paulo, au premier contreplat. Signature illisible à la plume sur l'une des gardes blanches. "Les Poèmes firent grand bruit dans les cercles littéraires londoniens. Wilde fut très discuté. Pour les uns, son oeuvre n'était que la réunion des informes essais d'un collégien sans originalité, rejetant en hâte dans la circulation ce qu'il avait pu s'assimiler plus ou moins étroitement des idées et de la civilisation des Anciens. Pour d'autres, les Poèmes affectaient la plus fausse, la plus artificielle, recherche d'originalité. Pour un troisième groupe enfin, il fallait voir dans les Poèmes comme l'Évangile d'un nouveau credo. Wilde n'était-il pas l'apôtre et le pontife de l'art pour l'art ?" (Préface)
Quelques frottements au plat avant et aux coins, sinon très bon état.
[Alexander King] - Ovid, Charles D. Young, Christopher Marlowe
Reference : 0247
(1930)
New York / Toronto, Art Studio Books / Alexandre Hamilton Press, 1930. In-8, 245 x 160 mm, 302 pp. Original half-leather dark red binding with corners. Four raised spines on the elaborately decorated back. Colorful endpapers. A private edition of 2,000 copies, printed on beautiful Strathmore Meldon deckle edge laid paper, exclusively for subscribers. Illustrated with 18 colored plates by Alexander King, reproduced in fine lithography using the method of the Danish artist Hugo Knudsen, as well as many vignettes throughout the sections. Illustrations are individually protected by tissue paper. Works by the Roman poet Publius Ovidius Naso, better known as Ovid, famous for his poetry Metamorphoses, who, having been married three times before the age of 30, seems to have accumulated great knowledge on the topic.
Book in very good condition. Clean core printed on excellent paper. Original luxury editorial binding in very good condition, showing only minor signs of wear. 301 pp. 16 x 24 cm.
Santiago, Chili, 1950. En espagnol. Édition clandestine publiée par le Parti communiste chilien, avec une fausse mention d'imprimerie mexicaine en revers de la page de titre et la mention "America 1950" à la page de titre. Parue la même année que la réelle édition originale publiée à Mexico, première édition chilienne de l’œuvre. Grand in-4, broché sous couverture à rabats. 270 x 190 mm, (ff) 447 pp. Titre en majuscules rouges sur la couverture, nom d'auteur en lettres normales, mention "America 1950" en majuscules, nom d'auteur et mention identique obscurcies sur la moitié inférieure du dos. Page de titre, photo noir et blanc de Pablo Neruda collée une page après, sommaire en début d'ouvrage, index des illustrations, préface de Galo Gonzalez D. non paginés. Illustré par José Venturelli Eade (Santiago, 1924 - Pékin, 1998) avec de nombreuses gravures noir et blanc hors-texte au fil du livre. Les gravures ont laissé leurs marques sur les pages opposées. Trait noir au bas des pages avec une pagination sur l'extérieur, la pagination commençant p. 5. Titres des strophes en gras aux marges.
Très rare édition clandestine et première édition chilienne de l’œuvre la plus importante de Pablo Neruda. En bon état. Manque à la coiffe, légers traits craquelés au dos, pliure sur le coin avant et le bord latéral de la couverture, quelques rousseurs aux toutes premières pages et légères rousseurs sur certaines marges dans l'ensemble du livre. Les coutures sont bonnes, la plupart des pages propres et nettes. Illustrations remarquables.
Paris, Compagnie des Bibliophiles, au cercle du Livre précieux, 1962. In-folio, 390 x 290 mm, 188 pages. Édition non reliée dans sa couverture rempliée crème avec sur son premier plat l'auteur, le titre et l'illustratrice. Tirage limité à 352 exemplaires de cette première édition illustrée. L'un des 314 exemplaires sur vélin d'arches pur chiffon, celui-ci portant le numéro 93. Illustré de 15 compositions originales (contrairement aux 12 mentionnées dans la justification du tirage) ainsi que de bandeaux et culs de lampe de Léonor Fini, artiste peintre surréaliste du XXème siècle d'origine italienne.
Pages entières, couverture crème un peu frottée sinon ensemble frais. Pages non cousues, livre fourni avec un emboîtage et un boîtier velours noir qui assurent sa protection en même temps que son élégance.
Paris, de l'imprimerie de Didot jeune chez Janet et Hubert, an IV de la République [1796]. 3 volumes in-8 de 14 x 21 cm, (vii) 277, (viii) 252 et (xiii) 196 pp. Somptueuse reliure plein maroquin brique, triple encadrement doré aux plats, dos à 5 nerfs soulignés en pointillé, titre dans un double encadrement pointillé et filet doré, tomaison en toutes lettres juste au-dessous dans un double encadrement à coins ornés, fleuron de masque de théâtre avec ornements végétaux, frise en coiffe et queue, mention "PARIS AN 4" en queue. Roulette aux contreplats, gardes colorées. Toutes tranches dorées. Tranchefiles et signets. Signé Chambolle-Duru. Provenance prestigieuse : ex-libris de Lucien Tissot-Dupont, célèbre bibliophile dont une partie de la bibliothèque fut vendue aux enchères en 2016 chez Piasa. Triple portrait de l'auteur, deux gravures dont une en deux états, en frontispice. Orné de 15 figures dessinées par Le Barbier et gravées sous sa direction, chacune en deux états.
Exemplaire de toute beauté, en excellent état. Très menus frottements aux charnières, coupes légèrement irrégulières d'une page à l'autre, les marges étant toujours larges. La reliure, harmonieuse, apparaît comme un véritable modèle d'élégance et de style.
Paris, Albin Michel, 1923. Édition sur papier courant, parue la même année que l'originale. Un livre relié in-12, 177 x 122 mm pour 319 pp. Relié demi-percaline havane, dos à 4 nerfs avec nom d'auteur et titre en doré séparés d'un trait doré, mention "Ruthugo" (ancien propriétaire ?) en queue. Papiers marbrés aux motifs vert-ocre sur les plats. Signature noire à la plume sur la page de titre et en première page. Papier jauni, comme on peut s'y attendre pour un papier courant de plus d'un siècle, néanmoins bien complet et en bon état. La reliure semble comme neuve. Mors en état exceptionnel, quasi aucune trace de frottement.
Bel exemplaire.
Lière, 1935, Aux dépends d'un dilettante. 250 x 197 mm, in-4, 80 pp. Relié demi-maroquin grenat à coins, dos à 4 nerfs avec nom d'auteur et titre frappés or, orné d'un dessin saphique frappé or. Plats et gardes colorées à motifs rougeoyants. Couverture conservée. Complet de ses 6 illustrations couleur hors texte par Paul-Émile Becat. Exemplaire numéroté sur vélin blanc, celui-ci portant le n° 96 sur un total de 171 exemplaires. Texte entouré d'un encadré bleu avec lettrine en début de chapitre. La reliure et le texte sont en excellent état. Modestes frottements au mors arrière et au nerf de coiffe, quelques rousseurs sur les pages des figures qui n'en entament pas le contenu (voir photos). Pierre-Félix Louis (1870-1925), dit Pierre Louys, est un poète et littérateur français de la Belle Époque. Condisciple d'André Gide, il se lie aux poètes du Parnasse, notamment Leconte de Lisle. Sa revue littéraire La Conque, fondée en 1891, publiera des Mallarmé ou des Verlaine déjà connus, mais également d'autres figures encore inconnues comme Gide, Paul Valéry ou Pierre Louys lui-même. "Du Parnasse et du symbolisme le jeune esthète a d'abord retenu la sensualité païenne et le goût de la beauté. De ces descriptions de paysages, de ces scènes tendrement érotiques se dégage un paganisme calme. Debussy composa un accompagnement pour trois des chansons du recueil. Son premier roman... séduit d'abord par son aspect licencieux ; cependant la justesse de l'érudition et la finesse des observations psychologiques, si elles ne donnent pas au livre son unité, légitiment pleinement le succès qu'eut ce tableau de mœurs alexandrines " (A. Companon, Universalis) La première édition de l'Histoire du Roi Gonzalve et des Douze Princesses paraît de façon posthume en 1927. Louys y parodie les contes de fées et surtout son propre roman "public" de 1901, les Aventures du roi Pausole. Ici, il laisse libre cours à sa fantaisie érotique et enchaîne des scènes de sexualité incestueuse des plus débridées.
Bel exemplaire sur beau papier, agréablement relié, d'un roman érotique court mais efficace.
Paris, Librairie des amateurs / Ferroud, 1909. Édition originale en tirage numéroté. L'un des 355 sur Japon impérial contenant un état des gravures, celui-ci portant le numéro 311 accompagné de la mention F. F. Un grand volume broché in-4 de 270 x 198 mm pour (viii) 281 pp. Avec quarante-trois compositions de Raphaël Collin, en hors-texte ou en bandeau de début de chapitre, sous papier de soie. Couverture rempliée, gravure en couverture, dessin de buste d'Aphrodite en noir sur le dos. Deux feuillets, page de faux-titre, justification du tirage, frontispice et page de titre séparées d'un papier de soie, dédicace à Albert Besnard, préface ouverte sur un mot de Richard Wagner. "Le personnage féminin qui occupe la première place dans ce roman est une courtisane antique. Courtisane, elle le sera avec la franchise, l'ardeur et aussi la fierté de tout être humain qui a vocation et qui tient dans la société une place librement choisie ; elle aura l'ambition de s'élever au plus haut point ; elle n'imaginera même pas que sa vie ait besoin d'excuse ou de mystère. L'amour, pour les Grecs, était le sentiment le plus vertueux et fécond en grandeurs. Ils n'y attachèrent jamais les idées d'impudicité et d'immodestie que la tradition israélite a importées parmi nous avec la doctrine chrétienne. Un homme ou une femme qui, sans être engagés d'aucun lien par ailleurs, s'unissaient, étaient considérés comme ne nuisant à personne et laissés en liberté. Pour moi, j'ai écrit ce livre avec la simplicité qu'un Athénien aurait mise à la relation des mêmes aventures. Je souhaite qu'on le lise dans le même esprit." (Préface, pp. iv-v) Coiffe usée, quelques traces grises au plat de couverture, dos broché un peu usé. Le livre gagnerait à être relié. Menues rousseurs aux premières pages, quelques rousseurs à certaines marges sur une zone très restreinte à plusieurs centimètres du texte/image, à part ça intérieur en très bon état, états des gravures tous présents, papiers de soie intacts.
Une pièce de collection qui semble faire le trait d'union entre Nietzsche et Hugh Hefner de Playboy.
Paris, Maurice Glomeau éditeur, 1919. Tiré à 250 exemplaires, celui-ci l'un des 26 "sur grand japon avec une triple suite des illustrations et une aquarelle originale de Bachmann" avec numéro écrit au crayon. Un in-12 de 195 x 130 mm pour 141 pp. (ff.). Superbe reliure plein maroquin, plats vert royal et dos tirant sur le noir. Triples encadrements dorés, un rectangle doré aux coins fleuronnés avec deux encerclements dorés de chaque. Dos à nerfs soulignés en dorés, nom d'auteur et titre en doré séparés d'un mince trait, fleurons dorés dans de doubles caissons, simples caissons en coiffe, titre et queue. Contreplats avec doubles encadrements simples, doubles encadrements à motif crénelage et chaînette, roulette en encadrement extérieur, papier brillant vert royal aux contreplats et pages de garde. Petite signature à demi effacée d'un relieur de Genève au premier feuillet blanc. Couvertures conservées. Tranchefile. Dos broché original conservé en fin d'ouvrage avec indication d'exemplaire sur japon. Accompagné d'un emboîtage de protection plein papier marbré vert avec entrée cuir. 9 compositions en couleurs rehaussées d'or sous papier de soie. Aquarelle et suite sous papier de soie. Page de faux-titre, justification du tirage, aquarelle et première composition avec sa suite, puis début du texte.
Exemplaire très bien conservé. Tirage rarissime, ici rendu unique par sa reliure d'exception.
Paris, L. Genonceaux, 1891. Rarissime édition originale. Un volume in-12 relié, 19 x 12,5 cm, 319 pp. Relié demi-maroquin havane à coins, reliure moderne. Dos à 5 nerfs, nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie frappés dorés avec soulignement et surlignement dorés, pointillés aux nerfs, date en doré en queue. Fers de lance ton sur ton en prolongement des nerfs sur les mors, encadrement à motif de corde tressée aux limites des mors et des coins, papiers de plat marbrés à traits verts et dorés. Sans la couverture originale. Page de faux-titre avec une menue réparation au coin, page de titre. L'une des œuvres les plus mystérieuses de la littérature française. Éditée par Louis Genonceaux, qui bataillait contre la censure après avoir publié Rimbaud et Lautréamont, l’œuvre ne fut jamais mise en vente après impression et resta oubliée pendant des décennies avant sa redécouverte par le critique Pascal Pia. "Le hasard seul m'a fait découvrir ce roman... Tous les personnages du livres sont des excentriques, des extravagants, voire des monstres - au sens propre du terme. Le premier d'entre eux, Mauri de Noirof, épouse une riche héritière obèse et portée sur la boisson, engrosse une femme à deux têtes qui s'exhibait dans les cirques, subit le traitement grâce auquel un médecin procure aux femmes stériles comme aux hommes la possibilité d'allaiter, devient député, ministre de la Justice, et se livre en compagnie de sa mère à des orgies de débris anatomiques dans la garçonnière où Gabrielle Bompard et son amant avaient estourbi l'huissier Gouffé. Mauri et Madame de Noirof mère se délectent des Chants de Maldoror. Mauri les lit à haute voix, ce qui permet à l'auteur du Tutu d'en reproduire textuellement plusieurs pages (trois pages et demie du Chant troisième et six pages du Chant quatrième)." (Pascal Pia, la Quinzaine Littéraire, 1966).
Réparation à la p. 49-50 et à la p. 316, complet des 4 pages blanches en fin des chapitres I, IV, VI et IX, de la planche de musique céleste p.90 et de la composition symbolique de Binet en hors-texte. Taches et rousseurs sur de nombreuses pages qui ne gênent pas la lecture, menus trous de mite aux premières pages et aux toutes dernières également. Vendu tel quel. Selon la commissaire-priseur Vera Nunes, il n'existerait qu'une vingtaine d'exemplaires de cette édition originale.
Paris, Guy Lévis Mano (GLM), 1976. Nouvelle édition augmentée. Brochure in-16, 158 x 122 mm pour (5 ff.) 50 pp. (3 ff.). Envoi autographe de l'auteur "à Irène" d'août 1971 à l'encre noire sur la page de faux-titre. L'un des 968 sur papier bouffant fleur d'alpha, celui-ci portant le numéro 471. Exemplaire non coupé. Justification du tirage à la fin. Sous cartonnage éditeur, bloc des pages quasi décollé du dos, à part ce détail excellent état, intérieur propre et frais. Jamais lu au vu de l'absence totale de coupe passé le faux-titre. Envoyé sous mylar (film plastique).
Élégante petite pièce avec un envoi autographe jamais lu.
Paris, Seghers, 1955. Édition originale numérotée à 500 exemplaires, celui-ci portant le numéro 264. Envoi autographe de l'auteur en page de faux-titre depuis Paris en 1956, plus signature manuscrite sous la numérotation. Un livre broché. Grand in-8 de 252 x 193 mm pour 81 (6) pp. Sur pur fil des papeteries d'Arches. Brefs poèmes illustrés de dessins de l'auteur. Discret tampon noir en bas au coin de la garde volante, de la page de faux-titre et du dernier feuillet de l'ouvrage. Quelques poèmes surlignés en marge, probablement de la main de Ribeiro Couto. Marque au stylo bille sur le dernier feuillet indiquant que l'ouvrage a été offert en cadeau en 2001.
Agréable exemplaire dédicacé. Légers plis aux coins du plat de couverture, une tache au dos, rousseurs légères éparses, papier couleur sable clair. Double signature si l'on additionne celle de la dédicace et celle sous la numérotation.
Barcelone, Typographie privée de Dionisio Brull, 1898. En espagnol. Édition originale. Grand in-8, 247 x 178 mm. 301 + 4 pp. Reliure artistique éditeur, dessin d'une jeune femme et titre en vert de style Art Nouveau, richement ornementé, le tout rehaussé de dorures. Dos lisse orné en vert et or, nom du livre à la verticale, nom d'auteur à l'horizontale au milieu dans une pièce de titre. Date au dos dans une plaque verte avec encadrement vert et dorure. Minuscule indication "J. Roca Barcelona" au bas de la couverture. Gardes bleutées à motif en croix, cercles et octogones à entrelacs celtiques. Photo de l'auteur en frontispice avec une remarquable dédicace à la plume, à l'écriture élégante, de 1915. Gravures d'inspiration romantique et bandeaux variés à travers l'ouvrage. La dédicace est adressée à Silvino Gurgel do Amaral (1874-1961), diplomate brésilien au long cours qui commença sa carrière à l'ambassade du Brésil à Saint-Pétersbourg, alors capitale de l'Empire russe, avant de représenter son pays dans de nombreuses villes d'Europe et d'Amérique du Sud. La dédicace, datée de 1915, coïncide avec sa période de service à l'ambassade du Brésil à Asunción en Bolivie. Né à Sucre, en Bolivie, Ricardo Mujía (1860-1938) fut avocat, professeur de littérature et d'histoire à Sucre et à Chuquisaca, où il assuma les fonctions de recteur d'université. Acteur enthousiaste de la révolution libérale de 1898, il occupe les postes de secrétaire de la présidence de la République, haut fonctionnaire du ministère de l'Instruction publique, ministre du Gouvernement et des Affaires étrangères. Diplomate, il a été secrétaire de la Légation au Brésil, chargé d'affaires au Pérou et ministre de la Légation bolivienne au Paraguay et en Argentine. Lorsque les libéraux perdent le pouvoir face à la révolution républicaine de 1920, Ricardo Mujía se retire de la vie publique et s'établit définitivement dans sa ville natale, d'où il part en 1927 rejoindre Buenos Aires, à la demande du gouvernement, où il contribue à la négociation de la frontière entre l'Argentine et le Paraguay. Poète de transition entre le romantisme et le mouvement moderniste initié par Rubén Darío, Mujía se distingue surtout par ses poèmes épiques d'inspiration patriotique. En 1925, il obtient le Flor Natural et la Banda del Gay Sabre au concours poétique du premier centenaire de la république pour son poème "La creación de Bolivia", une composition de 324 vers, dans laquelle il chante tout au long des vicissitudes de la république et ses cent ans d’histoire. Penumbras constitue son recueil poétique le plus connu. Il a également écrit divers ouvrages sur les limites de la frontière avec le Paraguay et d'autres ouvrages historiques. ********************************************************************************************************** Large octavo, 247 x 178 mm. 301 + 4 pp. Artistic publisher's binding, drawing of a young woman and title in green in the Art Nouveau style, richly ornamented, all enhanced with gilt. Smooth spine decorated in green and gold, book name vertically, author's name horizontally in the center in a title label. Date on the spine in a green plate with a green and gold frame. Tiny inscription "J. Roca Barcelona" at the bottom of the cover. Blue endpapers with a motif of crosses, circles, and octagons with Celtic interlacing. Photo of the author on the frontispiece with a remarkable dedication in elegant penmanship from 1915. Romantic-inspired engravings and various banners throughout the work. The dedication is addressed to Silvino Gurgel do Amaral (1874-1961), a long-serving Brazilian diplomat who began his career at the Brazilian Embassy in Saint Petersburg, then the capital of the Russian Empire, before representing his country in numerous cities throughout Europe and South America. The dedication, dated 1915, coincides with his period of service at the Brazilian Embassy in Asunción, Bolivia. Born in Sucre, Bolivia, Ricardo Mujía (1860-1938) was a lawyer and professor of literature and history in Sucre and Chuquisaca, where he served as university rector. An enthusiastic participant in the liberal revolution of 1898, he held the positions of Secretary to the Presidency of the Republic, senior official in the Ministry of Public Instruction, and Minister of Government and Foreign Affairs. A diplomat, he served as Secretary of the Legation in Brazil, Chargé d'Affaires in Peru, and Minister of the Bolivian Legation in Paraguay and Argentina. When the Liberals lost power in the Republican Revolution of 1920, Ricardo Mujía withdrew from public life and settled permanently in his hometown. From there, he moved to Buenos Aires in 1927 at the government's request, where he contributed to the negotiation of the border between Argentina and Paraguay. A poet of transition between Romanticism and the Modernist movement initiated by Rubén Darío, Mujía is particularly distinguished by his epic poems of patriotic inspiration. In 1925, he won the Flor Natural and the Banda del Gay Saber awards in the poetry competition for the first centenary of the republic for his poem "La creación de Bolivia", a 324-line composition in which he sings about the turmoils of the republic and its hundred years of history. Penumbras is his best-known collection of poetry. He also wrote various works on the limits of the border with Paraguay and other historical works.
Très bel exemplaire. Papier peu jauni, menues rousseurs qui ne gênent pas la lecture. Doublement rare au regard de la rareté du livre proprement dit et de la dédicace. ************************ A very fine copy. Slightly yellowed paper, minor foxing that does not interfere with reading. Doubly rare given the rarity of the book itself and the dedication.
Rio de Janeiro, F. Briguiet & Cie, 1938. 180 x 130 mm, 140 p. Relié plein cuir bleu roi avec un dos à 4 nerfs à pointillés dorés, titre et nom d'auteur en dorés, filets dorés aux nerfs, à la coiffe et à la queue, plats encadrés par des filets dorés à motifs. Garde colorée à motif vert. Frises de style art déco, lettrines et culs de lampe rouges. Préfacé par George Duhamel de l'Académie française. Exemplaire dédicacé par l'auteur à un "illustre ami", le médecin urgentiste carioca Paulo César de Andrade (Diario da Noite, 1945, ed. 03875), dont une rue de Rio de Janeiro porte toujours le nom. Trois rhapsodies : 1) Le chant des eaux, "rhapsodie bucolique", 2) Le roman du vieux tronc, "rhapsodie platonique", et 3) La voix du minaret, "rhapsodie tragique". Rodrigo Otávio de Langgaard Meneses (1866-1944), plus connu sous le nom de Rodrigo Octavio, est l'un des fondateurs de l'Académie brésilienne des lettres. Magistrat de formation et avocat à Rio, il se prend vite de passion pour la poésie. Francophone et francophile, il donnera des conférences en français et rédigera plusieurs livres dans cette langue, essentiellement des livres de droit (Le droit international privé dans la législation brésilienne, 1915 ; L'Amérique et la codification du droit international privé, 1930 ; Les sauvages américains devant le droit, 1931) mais aussi le livre Rhapsodies, qu'il signera volontiers à de nombreux amis et qui remportera un succès d'estime en France. "J'aime ces petits tableaux", écrit George Duhamel dans la préface de l'ouvrage, "aux proportions mesurées, j'aime cette voix égale et fraternelle qui nous arrive, portée par les brises, de l'autre face du monde et qui, pourtant, nous entretient de nous-mêmes, de ce que nous aimons, de ce que nous voulons sauver dans le désordre des temps... Par un tel ouvrage, vous nous prouvez que notre civilisation est impérissable, qu'elle a refait de belles et fortes racines dans un sol nouveau, que l'esprit classique a trouvé ses refuges, ses nouveaux temples, ses nouveaux prêtres et que le flambeau, dès maintenant, est remis à des mains vigilantes."
Bon état. Plein cuir bleu roi, filets dorés aux plats, dos à nerfs. Mors frottés. Tranchefile de coiffe en partie décollée. Marges jaunies, mais quasi exempt de rousseurs. Texte lisible.
Paris, Alphonse Lemerre, sans date [circa 1900]. In-16 de 159 x 100 mm, (cviii) 286 pp. Demi-cuir tabac grainé, solide dos à 5 nerfs soulignés et surlignés dorés, fleurons, titre en deux pièces, doubles bandeaux dorés en coiffe et queue. L'intérieur de la reliure est signé J.-B. Garnier, la plus grande librairie française de Rio à l'époque. Dessin d'un homme qui creuse en page de titre avec la devise "FAC ET SPERA". Précédé d'un avant-propos et d'une préface. "Tous les hommes commencent à penser spontanément, et la plupart ne penseront jamais qu'ainsi, c'est-à-dire que les idées, les jugements, les raisonnements, se forment sans que l'esprit assiste à leur formation et en prenne conscience. Comme un pianiste frappe les touches, et sans avoir besoin de connaître le mécanisme intérieur de l'instrument, sans savoir comment se font les notes, de même l'homme, en pensant, détermine la production de l'idée en lui, sans apercevoir l'intime travail de l'intelligence. Mais il peut, tout comme le pianiste, regarder dans la machine..." (Préface) "Si mon verbe concis t'arrête ou te déroute, J'étendrai la doctrine et la déploierai toute ; Mon sein riche épandra le miel de mes discours En fleuve intarissable et si large en son cours Qu'en nos membres le froid de l'âge peut descendre Et de la vie en nous la gaine se briser, Sans que mon luth t'ait fait sur chaque chose entendre Les arguments sans nombre où tu pourrais puiser !" (Lucrère, De la nature des choses, tel que traduit dans ce livre)
Bel exemplaire, reliure d'époque soignée, quasi exempte de défauts. Intérieur plutôt frais avec tout juste de menues rousseurs à certaines marges.
Ternaux Compans Hermite [Madame Louis Hermite, née Ternaux Compans]
Reference : 0498
(1937)
Rio de Janeiro, Irmãos Barthel, 1937. Édition originale. L'un des 870 exemplaires dédicacés, celui-ci le numéro 284. Un grand volume in-folio de 31 x 42 cm pour (ff.) 305 (xxxi). Broché, titre avec sous-titre dans une bannière surmontant un médaillon du drapeau français flottant sur la baie de Guanabara à Rio de Janeiro sur une terrasse à balustrade. Légères traces d'usure au plat de couverture. Dos muet avec manques et plis. Plat de couverture et première page décollés, double feuillet de l'introduction et feuillet de la page de titre décollés. Longue dédicace au stylo bleu de l'auteur, en français, à l'"illustre avocat de Saint Paul" (São Paulo) Abrão Ribeiro, "grand bibliophile", qui signe Ternaux Compans Hermite. Magnifiquement illustré de 10 aquarelles, 16 illustrations couleurs, 320 illustrations en noir et 4 cartes, ce livre retrace en neuf chapitres l'histoire de la baie de Guanabara et surtout de l'installation de l'ambassade de France avec son action diplomatique. Chapitres : Guanabara ; La France à Guanabara ; Beira Mar ; L'assise diplomatique de la France au Brésil ; L'ambassade de France ; Les jardins de l'ambassade ; L'aviation à Guanabara ; Liban et Syrie au Brésil ; Les Ternaux au Brésil. Mme Louis Hermite, épouse de l'Ambassadeur de France au Brésil, est la petite-fille de Henri Ternaux Compas, qui avait traduit en français l'Historia da Provincia Santa Cruz (1576) du chroniqueur portugais Pero de Mangalhães Gandavo. Son goût pour le Brésil, forgé par celui de ses aïeux, l'a ramenée près du Pain de Sucre et se retrouve dans cet ouvrage. L'Hommage à Guanabara recevra un prix de l'Académie française le 7 juillet 1938.
Intérieur agréable et bien conservé. Au vu de l'état du dos, du décollage de feuillets en tête d'ouvrage et du poids élevé des pages en grand papier, nous recommanderions de le faire relier.
Monaco, Éditions du Rocher, 1946. Un volume de 330 x 260 mm pour 83 pp. Non relié, en feuillets sous chemise rempliée illustrée. Chemise de plats en noir et blanc, impression noir et blanc, impression en rouge sur la p. de titre. Sur pur fil des papeteries Johannot, avec une introduction de Pierre Emmanuel, illustré de bois gravés par Léon Zack. L'un des 300 exemplaires tirés, celui-ci portant le numéro 117. Feuillets non coupés et non rognés. Bandeaux en haut des poèmes, dessins en fin de poèmes, titre courant frappé de deux lions en haut de chaque page. "Il est des génies de crise qui surgissent dans l'extrême contradiction. Aux époques où l'homme s'écroule, étouffant sous les décombre son sens, il appartient à certaines voix élémentaires de dominer le fracas des ruines, et de crier ce sens hors du tombeau... Ce sont des œuvres vraiment grandes, que celles qu remettent tout en question, même l'art : qui poussent l'homme du dedans, à la manière d'un feu central, vers sa forme encore ignorée. L'esprit de prophétie les anime, non pour prédire un destin qui serait comme embusqué en tel lieu du futur, mais pour projeter les puissances de l'homme, créer en avant l'espace temporel. Tant que l'homme se repose dans l'illusion d'un équilibre sûr, ces voix demeurent dans le silence. Mais au retour des cycles de catastrophe, pareilles à des volcans, elles rentrent en activité." (Introduction) Protestant calviniste, Théodore Aggripa d'Aubigné (1552-1630) fut écuyer du roi Henri IV de Navarre. Courtisan doué, mais enclin aux querelles, il participe à plusieurs guerres pour son roi et sa religion avant de s'exiler à Genève. Il publiera Les Tragiques en 1616. Ce livre se décline en sept chants ou livres racontant les guerres de religion entre les catholiques et les protestants. Oublié, puis redécouvert au XIXe siècle, il fut réédité juste après la Seconde guerre mondiale, les éditions du Rocher le trouvant alors très à propos.
Menues traces de frottements sur le plat de couverture, léger froissement en coiffe, quelques rousseurs éparses, à part ça intérieur frais. Édition artistique à la décoration sobre, mais pleine d'impact.
Paris, Ferroud, 1920. Édition bibliophile, partiellement originale de par ses illustrations. Tirage de tête, l'un des 70 sur Japon impérial. Compositions de George Rochegrosse, gravées à l'eau-forte par E. Decisy. Un volume relié in-4, 270 x 205 mm pour 218 pp. (ff.). Contient trois états des eaux-fortes, "dont l'eau-forte pure et la suite des bois en couleurs et en noir". Exemplaire portant la mention F. F. sous la numérotation, celui-ci le n° 84. Couvertures originales cartonnées conservées. Reliure récente plein cuir beige par l'Atelier Eduardo Cardoso : dos à 5 nerfs, double pièce de titre avec nom d'auteur et titre frappés dorés sur empiècement rouge vif, nerfs soulignés de noir, entrenerfs à caissons, fleurons et motifs de coin aux petits-fers, année d'édition en queue. Plats mosaïqués de cuir multicolore suivant la couverture originale avec filets dorés. Nom d'auteur et date en caractères d'imprimerie noirs au plat de couverture, titre en caractères singuliers suivant l'original, traits noirs dans des empiècements rectangulaires rouges de part et d'autre du titre, dessin de pyramides sur le plat arrière. Contreplats et pages de garde marbrées gris-blanc cassé parcouru de veines rouges, oranges, ocre et beige brillant. Roulette aux contreplats. Tranchefile. Livre accompagné d'un boîtier de protection couvert du même cuir et du même papier marbré fabriqué pour l'occasion. Illustrations et états noir et blanc en hors-texte sous papier de soie. Page de faux-titre, justification du tirage, page de titre, dédicace de l'auteur à M. Feydeau, prologue. Chaque chapitre s'ouvre sur un bandeau distinct, le texte sur une lettrine distincte et chaque chapitre sur un cul-de-lampe distinct, tous colorés. Gravures colorées en fin d'ouvrage sur une série de feuillets non paginés.
Sublime et rarissime exemplaire du tirage de tête de ce roman teinté d'orientalisme. Bien que paru après la Première guerre mondiale, Le roman de la momie est imprégné d'esprit Belle Époque et transmet à chaque page un sentiment d'ailleurs imprégné d'occultisme parisien en même temps que du style Art Nouveau du temps. Très légères taches du côté extérieur de certaines pages sans atteinte aux contenus picturaux. Faible jaunissement aux marges extérieures. Plus de photos sur demande.