Rua Dom Aguirre 41, Centro
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SP Brazil
E-mail : knoisette@gmail.com
Phone number : 11 993 805 830Paris, Pierre Lafitte & Cie., 1910. In-12, 190 x 120 mm, 520 p. Relié demi-maroquin glacé anthracite avec plats marbrés vert et orange, dos à 5 nerfs, nom d'auteur et titre en doré. Pages de garde. Couverture originale manquante, quelques menues réparations, texte complet, papier assez peu jauni pour l'âge. Fausse mention de 30e édition en revers de la page de faux-titre. Il s'agit de la rarissime et très recherchée édition originale de ce roman culte. À noter la présence d'une coquille p. 400, où il est écrit "fatal rocher" au lieu de "fatal nocher" : cette erreur a été corrigée dès la deuxième édition et apparaît dans l'édition originale uniquement.
En raison de l'absence de la couverture originale (dessin du "fantôme" masqué), ce volume est disponible à un prix nettement plus abordable que les tarifs usuels du marché.
Venise, imprimé par Rapirio et Cesano, 1551. Rarissime première édition d'Il Filocopo de Boccace édité par Francesco Sansovino. En italien. Un épais in-12 de 160 x 110 mm pour 50 mm d'épaisseur et 390 pp. Relié plein vélin d'époque. Plats muets à l'exception d'une mention à la plume quasi effacée sur le plat avant. Dos à trois coutures plus tranchefiles, mention "Gio Boccaccio il Filicopo" (sic) ancienne, étiquette papier ancienne en coiffe avec inscriptions à la plume. Ex-libris au premier contreplat, extrémités des cordelettes de couture apparentes aux contreplats, mentions à la plume sur deux gardes blanches, page de titre, dédicace de F. Sansovino à Vitellozo Vitelli. Lettrines, indication du livre en haut de page. Table des matières en fin d'ouvrage. "Boccace a revisité l'histoire d'amour française du XIIe siècle de Floire (Florio), prince musulman d'Andalousie, et Blancheflor (Biancifiore), la fille orpheline de la dame d'honneur romaine chrétienne de sa mère. Ils grandissent ensemble dans la maison royale, mais lorsqu'ils tombent amoureux, les parents de la jeune femme tentent de mettre fin à leur romance en la vendant à des marchands qui l'emmèneront à Alexandrie pour la faire entrer dans un harem. Florio, sous le pseudonyme de Filocopo, la sauve et l'épouse. Il se convertit au christianisme et ils rentrent en Andalousie, où il monte sur le trône et convertit son peuple au christianisme. Boccace a introduit de nombreux éléments nouveaux dans l'histoire et l'a racontée avec son sens habituel de l'humour (souvent osé). Il a servi d'inspiration à des écrivains du monde entier, de Chaucer à Keats, et Boccace lui-même a développé plusieurs épisodes pour des histoires dans son Décaméron. Francesco Sansovino (1521-1583) avait produit la première édition variorum du Décaméron en 1546, puis avait tourné son érudition éditoriale vers Il Filocopo, en commençant par le texte de Gaetano (éditions en 1527 et 1538)." Provenance : bibliothèque de Caio de Mello Franco, ambassadeur du Brésil en France, dont l'ex-libris figure au contreplat. ********************** Venice, printed by Rapirio and Cesano, 1551. Extremely rare first edition of Boccaccio's Il Filocopo by Francesco Sansovino. In Italian. A thick duodecimo, 160 x 110 mm, 50 mm thick, and 390 pp. Bound in original full vellum. Blank covers except for a nearly erased pen-and-ink inscription on the front cover. Spine with three seams plus headbands, old inscription "Gio Boccaccio il Filicopo" (sic), old paper label at the end with pen-and-ink inscriptions. Bookplate on the front cover, ends of the stitching cords visible on the inside covers, pen-and-ink inscriptions on two blank endpapers, title page, dedication from F. Sansovino to Vitellozo Vitelli. Initials, book name at the top of the page. Table of contents at the end of the book. "Boccaccio revisited the 12th-century French love story of Floire (Florio), a Muslim prince of Andalusia, and Blancheflor (Biancifiore), the orphaned daughter of his mother's Christian Roman lady-in-waiting. They grow up together in the royal household, but when they fall in love, the young woman's parents try to end their romance by selling her to merchants who will take her to Alexandria to enter a harem. Florio, under the pseudonym Filocopo, rescues and marries her. He converts to Christianity, and they return to Andalusia, where he ascends the throne and converts its people to Christianity. He himself developed several episodes for stories in his Decameron. Francesco Sansovino (1521–1583) had produced the first variorum edition of the Decameron in 1546 and then turned his editorial scholarship to Il Filocopo, beginning with the text of Gaetano (editions in 1527 and 1538)." Provenance: personal library of Caio de Mello Franco, Brazilian ambassador to France, whose bookplate appears on the inside cover.
L'intérieur du livre est en excellent état au vu de l'âge. Papier frais, quasi exempt de jaunissement et de rousseurs, un minuscule trou de mite près du coin inférieur des pages 192 à 232 sans aucune perte au texte. La charnière avant est fendue entre les 2e et 3e coutures en partant du haut, révélant les feuillets pliés et la couture sans la compromettre. Le vélin a pris un certain relief avec le temps, la reliure est en très bon état. ********** The interior of the book is in excellent condition considering its age. The paper is fresh, almost free of yellowing and foxing, with a tiny moth hole near the bottom corner of pages 192-232 with no loss to the text. The front hinge is split between the 2nd and 3rd seams from the top, revealing the folded leaves and the seam without compromising it. The vellum has firmed up with age, and the binding is in very good condition.
Paris, Garnier Frères, non daté (1877?). In-12 de 183 x 120 mm, VIII + 448 pages. "Nouvelle édition précédée d'une notice sur Goethe et sur Gérard de Nerval." Relié demi-maroquin marron sombre, dos à 5 nerfs avec la mention "GOETHE - FAUST" frappée or. Plats jaspés, gardes colorées. Mentions au crayon et au stylo sur la page de titre, la seconde apparaissant à demi effacée sur les pages environnantes. Page de papier de soie protégeant la page de titre. Gérard Labrunie (1808-1855), dit Gérard de Nerval, a commencé sa carrière littéraire avec Goethe. À moins de vingt ans, il publie une traduction en français de la première partie du Faust de Goethe, qui sort de presse en novembre 1827. Goethe appréciera la traduction : "Le 3 janvier 1830, l’écrivain allemand avait fait, devant son secrétaire Johann Peter Eckermann, « un grand éloge de la traduction de Gérard [celle de 1828], disant que, quoique en prose pour la meilleure partie, elle était très réussie ». Et Goethe aurait ajouté : « Je n’aime plus lire le Faust en allemand [...] ; mais dans cette traduction française [il s’agit toujours de la traduction de Gérard], tout agit de nouveau avec fraîcheur et vivacité ». Ces propos se trouvent reproduits par Eckermann dans le tome II, publié en 1836, de ses Gespräche mit Goethe, mais restèrent complètement inconnus du public français." (Michel Brix, "Nerval et le mythe de Faust") À la mort de Nerval, le parnassien Théophile Gauthier se fendra d'un commentaire sur les éloges de Goethe au jeune traducteur.
Papier jauni, nombreuses rousseurs à l'intérieur qui ne gênent pas la lecture. Reliure solide, bon état général.
Paris, Charpentier, 1874. Première impression de l'édition originale sur papier courant. Un volume in-8 de 16 x 23 cm pour (ff) 296 pp. Comporte les deux coquilles caractéristiques de la première impression, "capitaine" à la place de "capitale" (p. 152) et "éphémérides" pour "éphémères" (p. 295). Relié plein maroquin havane, pièce de titre ocre-rouge avec nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie dorés avec délimitation en doré et décor doré à la rocaille et année en doré en queue, quatre double encadrements en filets dorés aux plats : du milieu aux bordures, un double encadrement simple, un double encadrement avec petits fers représentant une fleur dans un double rond bordée symétriquement de deux feuilles, un motif de vaguelettes formant une frise et immédiatement après un nouveau double encadrement simple. Gardes colorées en papier marbré camaïeu, roulettes aux contreplats. Tranche supérieure dorée, tranchefile. Page de faux-titre, page de titre, justification du tirage, dédicace à l'ami de l'auteur Alfred Le Poittevin (orthographié "Lepoitevin").
Quelques faibles rousseurs, notamment aux premières pages et aux marges. Papier blanc, en excellent état général au vu de l'âge. Très léger frottement en haut à droite du plat de couverture. Agréable exemplaire.
Paris, A. & G. Mornay éditeurs, 1928. Un volume in-8 de 205 x 160 mm, 406 pp. Exemplaire n° 270 sur papier de Rives d'un tirage total à 1000 exemplaires et quelques hors commerce. Relié demi-maroquin tabac à coins, dos à 4 nerfs soulignés doré, caissons ornés de fleurons dorés hors et dans des encadrements dorés, filet doré en bordure de cuir sur les plats, tranche de tête dorée, couvertures et dos conservés. Collection "Les beaux livres". Couvertures conservées. Abondamment illustré par George Barbier : couvertures, frontispice, vignette de titre, illustrations in-texte et lettrines coloriés au pochoir. "Le voici donc représenté aussi exactement que possible avec les événements que j'ai imaginés autour de lui dans le sens de son caractère. C'est un pauvre homme de M. de Galandot. J'ai eu soin de lui composer une histoire qui lui convînt. Si le lecteur ne voit point là ce que j'y ai voulu montrer, il me pardonnera mon erreur et je lui passerai son désaveu sans lui en vouloir davantage..."
Faibles rousseurs en marges de certaines pages, à part ça agréable exemplaire, dos et plats en très bon état, illustrations richement colorées et agréables à l’œil.
Paris, René Julliard, 1951. In-8, 239 pages au format 140 x 190 mm. Édition originale présentant de nombreux défauts. Reliure plein tissu rouge à coins, titre et nom d'auteur en doré sur le dos, dos agrémenté de traits dorés en coiffe et autour du nom d'auteur et titre, étiquette de bibliothèque en queue. Henri-Georges Clouzot vient d'épouser Véra, rencontrée sur le tournage du film Quai des Orfèvres. Ils veulent profiter de leur voyage de noces au Brésil, pays natal de Véra, pour réaliser un documentaire. Mais excepté quelques images d'introduction tournées à Paris et conservées à la Cinémathèque, le projet du film Brasil n'aboutira jamais et le périple brésilien se transforme en livre Le Cheval des Dieux, qui a pour sujet essentiel les rites religieux pratiqués sur tout le territoire brésilien par certaines sectes fétichistes et qui entraîne le lecteur dans les bas-fonds de Bahia, parmi les magiciens et les envoûteurs. Cet épisode exotique marque profondément le cinéaste et servira à son prochain long métrage, le mythique film d'aventures Le Salaire de la Peur, d'après le roman de Georges Arnaud, et qui se déroule dans les décors d'une contrée d'Amérique du Sud (réinventée en Camargue).
Couverture manquante, tampon d'ex-libris sur plusieurs pages. Des trous d'insecte et des annotations au crayon de couleur ou au stylo à certaines pages. État passable. Pour autant, la reliure est solide, le texte lisible et l'ensemble complet avec ses 8 illustrations tirées en héliogravure.
Paris, Calmann-Lévy, 1902. Édition originale des œuvres complètes (théâtre, opérettes, opéra-bouffe) d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Huit volumes in-12 de 12,5 x 18,5 cm pour 383 + 386 + 402 + 404 + 412 + 493 + 474 + 468 pp. Relié demi-chagrin chocolat, dos à 5 nerfs, nom d'auteur et titre en caractères d'imprimerie dorés séparés d'un trait doré, tomaison en doré. Tranches supérieures dorées. Plats marbrés à motifs foncés tournoyants, gardes colorées marbrées d'un motif camaïeu clair. Couvertures conservées. Tranchefile. "Avec Ludovic Halévy, rencontré en 1860, Henri Meilhac entame une collaboration de près de vingt ans et donne les livrets des plus célèbres opérettes de Jacques Offenbach dont La Belle Hélène (1864), La Vie parisienne (1866), La Grande-duchesse de Gérolstein (1867) et La Périchole (1868) ainsi que le Carmen de Georges Bizet (1875). Le duo compose aussi des vaudevilles et des comédies : Les Brebis de Panurge (1863), Fanny Lear (1868), Frou-Frou (1869), Tricoche et Cacolet (1872), Le Prince (1876), La Cigale (1877), Le Mari de la débutante (1879). Des deux duettistes, Henri Meilhac apporte en propre sa fantaisie, confinant parfois à la loufoquerie. Gagnant beaucoup d'argent, il en dépense également beaucoup, cherchant l'inspiration dans les grands restaurants, les cigares et le champagne. Meilhac et Halévy fréquentent le salon littéraire de Geneviève Halévy ou se rencontrent aussi Lucien Guitry, Paul Bourget ou Joseph Reinach, entre autres."
Quelques frottements aux dos, en haut et en bas des charnières et aux coins. Papier sable clair à blanc cassé, quelques rousseurs. Globalement en bon état. Collection complète et élégante.
Paris, L'édition française illustrée (EFI), 1920. In-12 de 185 x 120 mm pour 283 pp. Édition originale française du roman Rei Negro (1914), traduit du portugais par Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto. Relié demi-veau glacé tabac, dos à nerfs avec double pièce de titre lie-de-vin, nom d'auteur, titre, nerfs soulignés en pointillés dorés, caissons et ornement stylisé. Plats jaspés d'ocre-orangé et d'anthracite, gardes colorées orange avec étiquette de la Livraria Imperial de Rio (librairie qui a alors survécu à l'Empire...). Couverture conservée avec son arrière-plan orange et son dessin de Chas Laborde qui montre Lucia, fille d’une mulâtresse et d’un Allemand, "grande, mince et gracieuse, la peau satinée couleur du fruit jambo". Présentation de l'auteur en début d'ouvrage, bandeaux et lettrine à chaque début de chapitre, cul-de-lampe en fin de chapitre, mais pas de sommaire. "Né à Caxias (Maranhão) en 1864, étudiant à l'École de Médecine de Rio jusqu'en 1884, puis aux Facultés de droit de São Paulo pendant trois ans, [Coelho Netto] a été professeur de littérature au gymnase de Rio, journaliste, député fédéral, mais aussi le premier des écrivains de la jeune littérature brésilienne qui soit parvenu à s'assurer par sa plume les ressources permanentes de l'existence matérielle... Macambira (ou Rei Negro) est une robuste fresque du conflit des races, évoquant l'activité des riches fazendas et soulevant, dans un décor qui n'a point varié, le problème de l'assujettissement des êtres exceptionnels... L'aventure du fils du roi Munza, aux épisodes enchaînés avec une simplicité irréprochable, encadrés intimement du fastueux décor des végétations brésiliennes se distingue comme l'un des récits de Coelho Netto les plus colorés, les plus localisés, les plus émouvants." (pp. 6-10) Mentions "Primus inter pares litteratura brasiliensis" et "Première édition" écrites à la plumes sur la page de titre, mention à la plume barrée et discret tampon de librairie sur la page de faux-titre.
Léger manque en coiffe, rousseurs aux premières pages et éparses, marges jaunies, sinon bel état général.
Paris et Chambéry, Plon-Nourrit et Dardel, 1921. Édition originale. Tiré sur papier pur fil Lafuma de Voiron, l'un des 550 exemplaires numérotés imprimés, celui-ci portant le n° 36. In-8, 250 x 170 mm, 99 pp. Demi-cuir brun crémeux d'époque, reliure signée L[éon] Gruel. Dos à 5 nerfs avec plats richement ornés en doré, plats et coins ornés en doré sur plat à motifs multicolores. Gardes de couleurs assorties avec ex-libris. Couverture conservée. Tranchefile. Texte complet avec plusieurs gravures hors texte sur papier couché, suivis d'un appendice sur les personnages de la Princesse de Clèves. Ex-libris à la garde de couleur, signature au stylo en bas à droite de la garde blanche. Les couleurs de la couverture et son inimitable et poétique motif à oiseaux restent vifs. Intérieur bien conservé, quelques rousseurs éparses. Condisciple d'Alphonse Daudet, de Verlaine et de Léon Bloy, admis au fauteuil 20 de l'Académie Française en 1919, Henry Bordeaux a produit (Wikipédia :) "une œuvre [qui] est à la fois l'une des plus riches, et certainement aussi l'une des plus lues de la première moitié du XXe siècle ; plusieurs de ses romans se vendirent à plus de 500 000 exemplaires, et certains ouvrages furent traduits en de nombreuses langues, y compris en japonais. L’édition américaine du livre Le Chevalier de l’air. Vie héroïque de Guynemer a été préfacée par le Président Théodore Roosevelt. Pendant près de soixante ans, Henry Bordeaux fut l'un des romanciers français les plus populaires."
Bel état. Reliure solide. Dos et mors frottés, craquelure un peu au-dessous de la coiffe. Plats et coins en excellent état. Exemplaire agréable.
São Paulo, auto-édité (imprimé chez Crété à Corbeil), 1912. Un in-8 de 224 x 145 mm pour 223 pp. Édition originale. Précédé d'une préface de Manuel de Oliveira Lima, de l'Académie brésilienne des lettres. Relié demi-chagrin lie-de-vin, dos à nerfs, nom d'auteur et titre en doré, fleurons, soulignement doré en coiffe et en queue. Plats marbrés, gardes colorées à motif rosé. Tranchefile. Ce volume traduit en français des poèmes choisis du Brésil des XVIIIe et XIXe siècle : Alvarenga Peixoto, Gonçalves Dias, Laurindo Rabello, Bruno Seabra, Machado de Assis, Castro Alves, Wenceslão de Queiroz, Olavo Bilac, Coelho Netto et bien d'autres. "Français partant du Roussillon, M. H. Pujol reçut dès l'enfance l'influence d'une poésie incomparable, celle des paysages sauvages et admirables de cette région fertile en contrastes pittoresques. Les études d'humanités... donnèrent à cette suggestion inconsciente la patine classique, mais le Brésil, où M. H. Pujol alla faire visite à un frère qui y était domicilié, et où il resta lui-même définitivement, rétablit dans sa vigueur première cette influence de la nature qui est si puissante sous les tropiques... C'est un homme sage et heureux qui a prêté le vêtement merveilleux de la langue française aux mièvreries de nos pseudo-classiques, aux transports de la sensibilité de nos romantiques et aux ravissements de beauté de nos parnassiens." (Préface) Rarissime et jamais réédité. Une pièce de choix pour quiconque s'intéresse à la littérature brésilienne.
Rousseurs aux premières pages, puis éparses aux marges. Léger manque à la coiffe. Reliure en bon état, intérieur lisible.
Paris, Kieffer, 1925. Seule et unique édition chez cet éditeur. Limité à 600 exemplaires, l'un des 500 sur vélin de cuve, celui-ci portant le numéro 284. Un volume broché in-8 de 223 x 145 mm de 53 (1) pp. Couverture en cartonnage remplié sous papier de soie. Livre abondamment illustré au pochoir, dessins très colorés d'H. Grand'Aigle, texte imprimé d'une police imitant une écriture cursive rappelant une réinterprétation printanière des enluminures. Paru pour la première fois dans les Contes drolatiques de Balzac en 1833, ce texte en vieux françois à la Balzac, dans le genre de Rabelais, conte les aventures conjugales d'un tourangeau. Un coquebin est un jeune homme niais, innocent, un benêt, en somme une andouille. Le court texte s'achève sur cette sentence de vérité éternelle : "Faictes comme moy ; soyez cocqus en herbe et non en gerbe. Ce qui est la vraye moralité des brayettes coniugales".
Légers défauts sur le papier de soie de la couverture. Intérieur en très bel état. Filigrane de l'éditeur lisible à certaines marges. Agréable exemplaire.
Londres, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. Premier tirage de l'édition originale des oeuvres d'Horace publiées par l'imprimeur et graveur John Pine (1690-1756), peut-être élève du graveur français Bernard Picart (1673-1733) actif à Amsterdam. Deux volumes in-8 de 232 x 149 mm pour (xxx) 264 (i) et (xxii) 191 (xiii) pp. Somptueuse reliure plein maroquin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés de pointillés dorés, pièce de titre à double encadrement doré avec mention "HORATII OPERA" et tomaison en doré séparés d'un mince tiret doré, entrenerfs à double filets et riches motifs doublement symétriques, frises à double filet doré en coiffe et queue, motifs à traits dorés aux coiffes. Plats richement travaillés à motifs dorés en barrière d'église encadrés, motifs dorés aux chasses et aux roulettes des contreplats. Tranches supérieures dorées, tranchefiles. Gardes colorées aux motifs en camaïeu avec un espace prévu pour un ex-libris, laissé vide. Véritable tour de force technique, ce livre a été entièrement gravé, des illustrations à chacun des caractères. Frontispice, page de titre, dédicace, avis au lecteur, liste des souscripteurs, bandeaux, culs-de-lampe et très nombreuses illustrations à chaque volume. Dans son introduction en latin, John Pine explique que le texte a d'abord été composé au plomb, puis imprimé page par page sur du papier non absorbant à partir duquel il a été transféré sur des plaques de cuivre. Les empreintes des lettres ont ensuite été tracées à l'acide ou au burin et les plaques gravées avec les vignettes et autres décorations qui remplissent chaque page. À noter la longue liste des souscripteurs à chaque volume, indiquant la forte attente liée au livre avant même sa parution dans l'Europe éclairée (Royaume-Uni, France, Hollande, Allemagne...) le premier s'ouvrant sur une mention de Frédéric, prince de Galles, William duc de Cumberland et "W.C.H.F" prince d'Orange comme souscripteurs principaux, suivis des mentions du duc de Lorraine, du roi de France et du roi du Portugal. Coquille de la p. 108 du tome II bien présente : le médaillon du bandeau comprend le mot "pot. est." au lieu de "potest", faute corrigée dans le second tirage. "Maître total de son art, [John] Pine a créé l'un des plus élégant livres anglais du XVIIIe siècle." (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "Ouvrage très recherché" (de Ricci et Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[L'édition des oeuvres d'Horace par Pine offre] une unité entre la décoration et le texte, qui suggère parfois l'Horace de Didot de 1799 ; un contraste entre les traits épais et fins dans les lettres, qui découle naturellement du processus de gravure, préfigure la conception typographique de Baskerville, Bodoni et Didot ; et le large « interligne » entre les lignes du texte qui a beaucoup contribué à donner aux pages une apparence brillante." (Printing and the mind of man, an exhibition of fine printing in the King's Library of the British Museum, juillet-septembre 1963, 105). Voir également Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek & Latin Classics, 4th edition vol. II p. 108) et Brunet III, p. 320. Livre acquis chez Maurice Inman Inc. à New York en 1956. Accompagné d'un boîtier protecteur plein tissu lie-de-vin (coiffes côté livre un peu usées, coins légèrement émoussées) et de nombreuses lettres en français et en anglais, avec mentions en portugais, avec des informations sur cette édition et sur l'achat du volume. Charnières émoussées, légères traces de frottement à certaines points des plats, toutes petites taches sur certains plats. Papier légèrement gondolé, menues rousseurs à certaines pages. *** London, Aeneis Tabulis incidit Iohannes Pine, 1733-7. First issue of the first edition of Horace's work by the printer and engraver John Pine (1690-1756), perhaps a pupil of the French engraver Bernard Picart (1673-1733) based in Amsterdam. Two octavo volumes of 232 x 149 mm for (xxx) 264 (i) and (xxii) 191 (xiii) pp. Sumptuously bound in full wine-coloured morocco. Spine with 5 raised bands underlined with gilt dots, title piece with a double gilt frame bearing the gilt mention "HORATII OPERA" and volume number separated by a thin gilt dash. Rich symmetrical patterns doubly framed in gilt between the raised bands, friezes with double gilt fillet on the upper and lower parts of the spine, patterns with gilt lines on the upper part. Richly tooled covers with gilt patterns looking like church barriers, gilt motifs on the edges and roulettes of the pastedowns. Top upper text block gilt. Headbands. Colored guards with a polychromatic pattern and a space provided for an ex-libris, left blank. A true technical tour de force, this book was entirely engraved, from illustrations to each of the characters. Frontispiece, title page, dedication, notice to the reader, list of subscribers, headbands, tailpieces and very numerous illustrations in each volume. In his introduction in Latin, John Pine explains that the text was first composed in lead, then printed page by page on non-absorbent paper from which it was transferred to copper plates. The impressions of the letters were then traced with acid or burin and the plates engraved with the vignettes and other decorations that filled each page. Of note are the long list of subscribers to each volume, indicating the high level of anticipation for the book even before its publication in enlightened Europe (United Kingdom, France, Holland, Germany, etc.) the first opening with a mention of Frederick, Prince of Wales, William Duke of Cumberland and "W.C.H.F" Prince of Orange as principal subscribers, followed by mentions of the Duke of Lorraine, the King of France and the King of Portugal. Misprint on p. 108 of volume II is present: the medallion of the headband shows the word "pot. est." instead of "potest", a mistake corrected in the second printing. "Pine's complete command of his craft makes this the most elegant of English eighteenth-century books in which text and illustrations alike are entirely engraved" (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, p.3). "A highly sought-after work" (de Ricci and Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, pp. 497-8). "[Pine's edition of Horace's works offers] a unity between decoration and text which at times suggests Didot's Horace of 1799; a contrast between thick and thin strokes in the letters which naturally follows from the engraving process but which foreshadows the type design of Baskerville, Bodoni, and Didot; and the wide "leading" between the lines of the text which did so much to give their pages a brilliant effect" (Printing and the Mind of Man, Fine Printing Exhibition at the Royal Library of the British Museum, July-September 1963, 105). See also Rothschild 1548, Lowndes 1113, Dibdin (Introduction to the Greek and Latin Classics, 4th ed., vol. II, p. 108) and Brunet III, p. 320. Book acquired from Maurice Inman Inc. in New York in 1956. Accompanied by a protective full wine-colored cloth slipcase (edges on the book side a little worn, corners on the other side slightly rubbed) and numerous letters in French and English, with mentions in Portuguese, about this edition and the purchase of this copy. Rubbed hinges, slight traces of rubbing on the gilted covers, very small stains on the inside parts of the covers. Paper slightly crinkled, minor foxing on a few pages.
Exemplaire exceptionnel, tant de par sa reliure que de par son contenu et sa rareté. Une véritable pièce de musée. A stunning copy, both for its binding and for its content and rarity. A true museum piece.
Lyon, chez André Olyer, 1664. Édition originale. Un volume in-12, 147 x 84 mm, (15) 725 (2) pp. Reliure janséniste plein maroquin tabac, dos à 5 nerfs, nom d'auteur et date en caractères d'imprimerie dorés. Roulette au fer à dorer aux contreplats, garde de couleur marbrée en camaïeu au contreplat et à la première page de garde. Filet doré courant le long des chasses, petits traits dorés en coiffe et queue, toutes tranches dorées, tranchefile, signet vert. Début non paginé de 15 pp. : page de titre, dédicace ("dédicatoire") à l'abbé Georges d'Aubusson, avis au lecteur docile, avis au lecteur critique ("crytique"). Table des matières de 2 pp., également non paginée, en fin d'ouvrage. Cul-de-lampe à la fin de l'avis au lecteur docile, frise et lettrine à chaque début de chapitre. Le livre est une suite de dialogues en vers entre diverses personnes "affligées", chacune correspondant à un profil spécifique, et "l'amy sans fard" qui vient leur apporter réconfort et consolation. Ainsi, un "mal marié", un veuf, une veuve, un "riche bourgeois grandement en peine" peu désireux de se marier mais forcé à le faire, un père dont "le fils unique s'est rendu religieux" (renonçant par là à lui donner des petits-enfants), une jeune fille "affligée sur la perte de sa beauté qu'elle a faite par le moyen de la petite vérole", un homme ayant perdu ses biens, une femme riche stérile et d'autres reçoivent la visite de ce mystérieux compagnon. L'amy sans fard suit une tradition remontant à l'antiquité : le poète romain Horace assignait à la poésie la fonction de divertir tout en instruisant. Ici, les vers burlesques communiquent une certaine connaissance, de la part de l'auteur, des profils et des situations de vie abordées tout en s'efforçant d'y apporter une réponse satisfaisante.
Un très bel exemplaire à l'élégance sobre. La reliure, non signée, est probablement de la seconde moitié du XVIIIe ou de la première moitié du XIXe siècle. Coins supérieurs un peu enfoncés, légère usure de la charnière avant, un petit trait marquant le haut du plat de couverture, très léger frottement en queue. Intérieur en bon état de conservation au vu de l'âge.
Londres, Dent et New York, Dutton, 1907, coll. "The Series of English Idylls". In-8, 200 x 123 mm, 206 pp., avec 24 illustrations dont un frontispice de Charles E. Brock. Relié plein maroquin vert princier, dos à faux-nerfs, caissons et ornements dorés, titre et nom d'auteur en doré, filets dorés aux plats, double filets dorés sur les chasses, tranches de tête dorées, roulettes aux contreplats avec motif étoilé aux petits fers aux coins extérieur, gardes colorées aux motifs bleutés. Reliure signée Riviere & Son. Une image en frontispice, page de titre sur papier couché, table des matières et liste des illustrations en début d'ouvrages, illustrations colorées hors-texte tout au long du livre. Agréable exemplaire, élégamment relié et illustré avec un certain pittoresque. London, J. M. Dent & Co. and New York, Dutton & Co., 1907. A copy of Jane Austen's 'Emma' published by Dent in The Series of English Idylls in 1907. In-8, 206 pp., 73/4" - 93/4". Frontispiece, title page and 22 other plates (i.e. 24 plates in total) with delicate watercolour illustrations by Charles E. Brock. Full green leather hardcover. Gilded boards. Five raised bands on spine. First and last endpapers, those right on the other sides of the backings, show gilded roulettes signed "Bound by Riviere & Son."
Dos frottés, intérieur en très bon état, quelques rousseurs qui n'abîment pas les images et ne gênent pas la lecture. Top edges gilt. The outer spine shows some cracking, the binding itself is solid. Boards and corners show a bit of shelf wear. Text and pictures are completely clean, bright and undamaged.
Paris, Javal et Bourdeaux, 1931. 10 grands volumes in-4 (230 x 280 mm), 6-VI-330 pp., 6-310 pp., 6-306 pp., 6-314 pp., 6-310 pp., 6-326 pp., 6-308 pp., 6-300 pp., 6-300 pp. 6-300 pp. Avec 200 planches colorées hors-texte réparties à travers l'ensemble, sous serpente, d'après les aquarelles originales d'Auguste Leroux. Agrémenté de frises en tête de chapitre, de vignettes et de culs-de-lampe. Reliure demi-cuir écologique anthracite à coins moderne. Dos à nerfs, titre et fleurons dorés, tomaison. Plats jaspés crème. Couvertures brochées conservées. Exemplaire n° 57 (sur 2335) sur vélin d'Arches. "La vie de Casanova est un roman vécu. Ses Mémoires relatent les aventures à travers l'Europe du célèbre aventurier, tour à tour abbé, militaire, historien, antiquaire, homme de lettres, poète, violoniste, chimiste, magicien, espion, et même industriel. Nul doute que sans son amour effréné des aventures, son inclination invincible au libertinage, ses légèretés de conduite et sa hâblerie, souvent fine, du reste, et spirituelle, Casanova n’eût pu immortaliser un nom considéré dans l’histoire des sciences ou de la diplomatie." (Wikipédia)
Quelques trous d'insecte aux cent premières pages du premier volume, sinon excellent état. Couleurs vives, intérieur frais, texte net et papier agréable au toucher. Plus de photos sur demande. Attention : l'ensemble pèse plus de 20 kilos. Assurez-vous de disposer d'une étagère solide et d'un bon espace de rangement !
Paris, Chez les marchands de nouveautés, sans date [XIXe siècle]. Mention de nouvelle édition. Tirage de tête, l'un des 10 sur Chine, celui-ci portant le numéro 5. Deux premiers volumes seulement, sans les planches. Deux volumes in-8 de 231 x 154 mm pour 436 et 491 pp. Remarquable reliure pleine percaline bleu saphir, dos à 4 nerfs soulignés dorés, nom d'auteur et titre en doré avec un ou deux astérisques dorés indiquant la tomaison, encadrements dorés aux entrenerfs avec motifs en cinq cercles, soulignement doré en coiffe et en queue. Plats à encadrement ton sur ton avec quatre fleurs de lys dorées au fer. Toutes tranches dorées. Tranchefiles. Gardes marbrées à motifs verdoyants. Couvertures originales brochées conservées, étiquette d'une librairie de São Paulo désormais disparue à la page de faux-titre du tome I, justification du tirage face à la page de titre, notice sur Louvet. Épître dédicatoire, Préface des préfaces et nombreuses préfaces et épîtres de l'auteur avant l'entrée en matière. Coins et chasses légèrement frottés, faibles traces de frottement aux plats. Traces de réparation de la reliure aux premières pages, notamment à la page de justification du tirage. Nombreuses rousseurs à travers les volumes sans perte au texte. Exemplaire unique, d'un tirage de tête très rare et à la reliure d'une rare élégance (d'autant pour une percaline !). Si le volume III et les planches manquent, le texte est bien complet et se suffit à lui-même. Cette édition semble avoir échappé à l'attention des bibliographes. Aucune bibliographie ne mentionne de date, ni aucun registre de vente aux enchères. L'imprimeur indiqué, "Imprimerie Générale de Châtillon-sur-Seine - A. Pichat", ne donne pas d'indication précise de date.
Publié en plusieurs parties à partir de 1786 avec la première édition d'ensemble en 1789, Les amours du chevalier de Faublas fut une figure de la littérature libertine. Il inspira de nombreuses variantes, illustrations et adaptations en opéra.
[Courbouleix ou P. Belotti] - [Johannès Gros ou Renée Dunan]
Reference : 0044
(1930)
Paris, À l'enseigne des petites vertus [Maurice Duflou], 1930. Édition originale clandestine. L'un des 350 sur vergé antique, celui-ci portant le numéro 219. In-12, 188 x 140 mm, 255 pp. Relié plein cuir lie-de-vin, dos à nerfs, titre et fleurons dorés. Couvertures bleutées conservées. Bien complet des 9 eaux-fortes hors texte sous papier de soie, dont une en frontispice. Attribué à Johannès Gros ou à Renée Dunan, illustrations attribuées à Courbouleix ou à P. Belotti, connus pour avoir illustré d'autres ouvrages érotiques clandestins de l'époque. Tranchefile. "Voici... un livre pratiquement inconnu, infiniment rare, qui ne figure sans aucune bibliographie spécialisée (Dutel désormais), à part l'excellent Private Case de Patrick J. Kearney, ni dans aucune (à notre connaissance) bibliothèque publique. On ne le trouve que dans de rares collections privées. Il est mentionné chez Alexandrian, sans aucun commentaire. Le livre fut publié (clandestinement, cela va sans dire) chez Maurice Duflou. Sa typographie est très reconnaissable. De même que son auteur, dont le style est également très personnel, est incontestablement Johannès Gros, comme l'appelle Alexandrian, ou Jean Gros, comme chez Patrick Kearney. A ce sujet, Patrick J. Kearney, apporte une confirmation intéressante à Alexandrian, page 198 de son Private Case, à la mention de Moi, Poupée, il écrit : "Dans une liste de livres offerts à la vente en 1977 par le collectionneur M. Alain Kahn-Sriber de Paris, il est énoncé que le pseudonyme "Spaddy" cache l'identité de Renée Dunan. Mon attribution à Jean Gros est prise du catalogue manuscrit de la collection C.R. Dawes, dans lequel M. Daves sous-entend qu'il a connu l'auteur de ces livres." Il est probable qu'Alain Kahn-Sriber, collectionneur averti, mais nullement bibliographe, s'était contenté de recopier ce que beaucoup croyaient à l'époque. Les témoignages d'Alexandrian et de C.R. Dawes sont beaucoup plus probants. Nous avons dit de Johannès Gros ou Jean Gros tout ce qu'on peut en dire. C'est-à-dire à peu près tout ce que l'on sait. Alexandrian, pour qui Johannès Gros est "l'héritier spirituel d'Andréa de Nerciat au XXe siècle", écrit très justement à son sujet que "[sa] perversité exaspérée, [son] style à la fois précieux et cru sont peu communs." Car "l'auteur se plait justement au contraste du maniérisme et de l'obscénité dans les propos et les actions de ses personnages.", et "Associant toujours le vice au luxe, se plaisant à imaginer des mondaines ravissantes se conduisant salement, Johannès Gros est le chantre de la beauté polluée qui sort intacte de ses souillures." Dans Moi, Poupée, on peut dire que Gros pousse à son maximum la volupté de se rêver dans les dentelles, les frous-frous et les robes soulevées à la moindre occasion d'une jolie mondaine, jusqu'à s'imaginer en être véritablement une, ce qui semble avoir été sa principale obsession. Nul doute qu'il se trouvera beaucoup de lecteurs pour partager ce fantasme." (Jean-Jacques Pauvert, Préface de la réédition de Moi, Poupée par La Musardine en 2012)
Dos frotté et bas du dos craquelé, charnières et chasses nettement frottées, rousseurs aux pages illustrées, l'eau-forte entre les pp. 175 et 176 est décousue. Pour autant, exemplaire complet, pages de texte fraîches, reliure solide. En l'état.
Paris, Librairie Académique Didier, Perrin et Cie, 1890. Un volume in-8 de 222 x 138 mm pour 575 pp. Relié demi-cuir vert bouteille, dos à faux-nerfs, nom d'auteur et titre en caractère d'imprimerie dorés, traits dorés aux nerfs, initiales en queue. Plats marbrés. Tranchefile. Avec 11 gravures hors-texte sous papier de soie, dont une en frontispice. Compilation de poésies, textes, élégies, hagiographies, commentaires et tous types de contenus sur la figure de Jean-Jacques Rousseau. Une véritable mine de renseignements sur tout ce qui avait pu se dire à propos de "Jean-Jacques" et de sa pensée.
Quelques traces de mouillure au bas des pages sans atteinte au texte. À part ça, bel exemplaire, agréable et élégant.
Marseille, Les cahiers du sud, 1928. Édition originale, l'un des 500 sur Alfa après 11 sur Madagascar et 21 sur vélin pur fil, celui-ci portant le numéro 282 noté à la main. 5e volume de la collection "Nouvelles" de l'éditeur. Un volume broché in-12, 193 x 143 mm pour 50 (5) pp. Couverture imprimée en caractères majuscules noires avec soulignements en forts traits rouges, titre imprimé à l'horizontale sur le dos. Signature non identifiée sur la garde blanche. Portrait de l'auteur de Mariette Lydis en frontispice. Trois textes : Le bout du monde, Le dialogue avec l'écho, La mort ou la vraie vie. Tranche latérale de la couverture un peu abîmée, légères traces de griffure en couverture, nombreuses rousseurs aux premières pages et à certaines marges sans perte au texte. Dos préservé. Bon état.
Rare édition originale d'un compagnon de route des surréalistes et époux de Caroline Dudley Reagan, qui révéla en France Joséphine Baker.
London: Bickers & Son, 1886. First English edition of this acclaimed Brazilian romance. Translated by Isabel Burton. Slim in-12 volume. 179 x 125 mm, (vii) 101 pp. Bound in half algae green morocco, two raised bands, five gilded bands, name printed vertically in gilt print letters, date on the bottom. Marbled papers with a touch of bright copper on covers, multiple white pages on both ends. White and green headbands. Title page, Translator's preface, Historical argument by the author. Each chapter is merely "Chapter XX", no table of contents. "I cannot allow my readers to remain ignorant of the name of Senhor J. de Alencar, the author of this and several other works; for he deserves to be as well known in England as in Brazil, and it must be the result of the usual modesty of a really clever man that he is not so. He is their first prose and romance writer." (Translator's preface) "In 1603, Pero Coelho, a gentleman of Parahyba, then already belonging to the Portuguese, arrived at the mouth of the river Jaguaribe in Ceará, with a command of 80 colonists and 800 Indians. He there founded the first settlement in Ceará, and called it Nova Lisboa. He was abandoned by his comrades when a certain João Soromenho was sent to him with reinforcements... He did not respect even the Indians of the Jaguaribe river, who were friendly to the Portuguese. This proved the downfall of the growing settlement: the natives resented such tyranny. Pero Coelho, with his wife and young children, was compelled to fly by land to his own province." (Alencar's Historical argument)
Pristine and artful recent binding. Pages are clean and bright. A very good copy.
Paris, Alphonse Lemerre, 1879. 3e édition. Signé par Barbey d'Aurevilly. Petit in-12, 165 x 103 mm, (x) 127 pp. Reliure demi-maroquin lie-de-vin, dos à 4 nerfs pointillés dorés, nom d'auteur et titre frappés en caractères d'imprimerie dorés séparés d'un trait doré, doubles caissons à fleurons et motifs de coin symétriques dorés, filets dorés en coiffe et queue. Plats marbrés, pages de gardes vivement marbrées multicolores, couvertures conservées. Tranche supérieure dorée. Envoi autographe à l'encre rouge sur l'une des gardes blanches : "à madame la comtesse de Molènes * un rien de la plume qui, pour elle, voudrait pouvoir tout. Jules Barbey d'Aurevilly". Portrait de l'auteur à 20 ans en frontispice sous papier de soie, dédicace à César Daly, préface de la seconde édition, portrait de Brumel en frontispice du texte. Bandeaux, lettrines et culs-de-lampes. Quelques feuillets et catalogue de la Petite bibliothèque littéraire de l'éditeur, non paginés, en fin d'ouvrage. "À la fois biographie et un essai philosophique, l'ouvrage mêle références historiques et détails anecdotiques et se propose de dresser le portrait d'un homme qui soumit à son goût, pendant vingt ans, la high class londonienne. Brummell (1778-1840), "arbitre suprême de l'élégance", fut admiré tant par le futur roi Georges IV que par le poète Lord Byron. Jusqu'au jour où, criblé de dettes, il dut s'exiler en France. Loin de sa cour, Brummell connut vite la déchéance. Ruiné, malade, il séjourna en prison, puis à l'hospice où il mourut dément. Brummell fut la plus haute et la plus tragique incarnation du dandysme. Seul un autre dandy comme Barbey d'Aurevilly pouvait relater cette destinée." (Grelé, Barbey. Essai de bibliographie générale, 1904, p. 37)
Bel exemplaire, remarquablement bien conservé. Léger défaut tout en haut des charnières sinon excellent état.
Paris, Les heures claires, 1962-66. Complet des trois volumes. Envoi autographe d'Henry Lemarié à Jacques Nagler, "dont la bibliothèque a flatteuse renommée". L'un des 300 exemplaires sur vélin de Rives avec à la fin de chaque volume une suite en noir avec remarques du trait gravé sur cuivre, celui-ci portant le numéro 305. Trois lourds in-8 de 198 x 242 mm pour 197 (ff.), 167 (ff.) et 215 (ff.) pp., chaque volume comprenant plusieurs dizaines de suites en noir à la fin sur un papier à filigrane de l'éditeur sans pagination. Relié demi-maroquin grenat à coins, dos à 4 nerfs avec nom d'auteur, titre et tomaison en caractère d'imprimerie dorés. Plats marbrés aux motifs rouge-sombre rehaussés d'or brillant, contreplats et gardes colorées au même motif. Tranches supérieures dorées. Signets et tranchefiles. Cette reliure, non signée et probablement réalisée à la demande de Nagler, remplace les chemises imprimées et le fin emboîtage original de l'éditeur. Rare et précieuse dédicace de l'illustrateur à la garde blanche du premier volume. Table des fables et des illustrations à la fin de chaque volume, justification du tirage en fin de troisième volume. Charnières usées, frottements et manques superficiels sur un dos à l'épiderme craquelé, plats en bel état, quelques salissures aux tranches, quelques pages roussies dans un ensemble propre, page de dédicace bien préservée.
Exemplaire unique de par la signature de Lemarié et la reliure. Tirage assez peu courant.
New York, John Day Company, 1958. En anglais. Édition originale. Un volume in-8 de 217 x 142 mm pour 188 pp. Relié plein tissu noir éditeur avec jaquette à rabats. Plats muets, nom d'auteur, titre et éditeur écrits à la verticale au dos sur fond rose. Jaquette à dessin d'Afro-Américains jouant du tambour, noir et rouge sur fond jaune. Envoi autographe de Langston Hughes sur la première garde blanche : "Pour Paula-Lima, chaleureusement la bienvenue chez nous aux États-Unis. Sincèrement, Langston Hughes, New York, 26 juillet 1960" (traduit) au stylo bleu turquoise. La table des matières, en début d'ouvrage, est également annotée par Hughes avec le même stylo p. 11. Figure majeure du mouvement culturel afro-américain dit de la Renaissance de Harlem, le poète et romancier Langston Hughes (1901-1967) écrivit des œuvres dépeignant la vie des prolétaires noirs partagée entre joies, désillusions, espoir, etc. le tout teinté de jazz et de blues. "Par son travail, il a cherché à montrer l'importance d'une « conscience noire » et d'un nationalisme culturel qui unit les hommes plutôt que les oppose. Cette fierté a par la suite été reprise par de nombreux hommes de lettres comme Jacques Roumain, Nicolás Guillén, Léopold Sédar Senghor ou encore Aimé Césaire." (Wikipédia) ************************************************* New York, John Day Company, 1958. First edition. An octavo volume of 217 x 142 mm for 188 pp. Bound in full black publisher's cloth with dust jacket with flaps. Blank covers, author's name, title and publisher written vertically on the spine on a pink background. Dust jacket with a drawing of African-Americans playing drums, black and red on a yellow background. Autograph dedication from Langston Hughes on the first white guard: "For Paula-Lima, with a hearty welcome to our U.S.A. Sincerely, Langston Hughes, New York, July 26, 1960" in turquoise blue pen. The table of contents, at the beginning of the book, was also annotated by Hughes with the same pen p. 11. A major figure in the African-American cultural movement known as the Harlem Renaissance, the poet and novelist Langston Hughes (1901-1967) wrote works depicting the lives of black proletarians shared between joys, disillusions, hope, etc. all tinged with jazz and blues. "Through his work, he sought to show the importance of a "black consciousness" and a cultural nationalism that unites men rather than sets them against each other. This pride was subsequently taken up by many men of letters such as Jacques Roumain, Nicolás Guillén, Léopold Sédar Senghor and Aimé Césaire." (Wikipedia)
Rare édition originale signée de l'un des romans les plus drôlatiques de Hughes avec une dédicace et des annotations généreuses. Jaquette abîmée, chasses frottées, manques en coiffe et en queue. Reliure solide, intérieur préservé. Bon état général. ************************ Rare first signed edition of one of Hughes' funniest novels with a dedication and generous annotations. Damaged dust jacket, rubbed edges, upper and lower extremities of the spine missing. Solid binding, preserved interior. Good general condition.
Paris, Plon / Nouvelle bibliothèque française, 1965 [1952]. Signé par Marguerite Yourcenar "avec hommage et affection" sur la page de faux-titre. Édition révisée avec préface. In-8, 205 x 140 mm pour 191 pp. Reliure toilée beige, pièce de titre verte avec pour mentions "YOURCENAR" et "ALEXIS". Tampon de librairie et rousseurs à la garde blanche. Tranchefile. "Comme tout récit écrit à la première personne, Alexis est le portrait d'une voix. Il fallait laisser à cette voix son propre registre, son propre timbre, ne rien lui enlever, par exemple, de ses inflexions courtoises qui semblent quelque peu d'un autre âge, et le semblaient déjà il y a près de trente-cinq ans, ou encore de ces accents de tendresse presque cajoleuse qui en disent peut-être plus long sur les rapports d'Alexis et de sa jeune femme que sa confidence elle-même. Alexis quittant sa femme donne pour motif à son départ la recherche d'une liberté sexuelle plus entière et moins entachée de mensonge, et cette raison reste certes la plus décisive ; il est pourtant probable qu'il s'y mêle d'autres motivations plus difficiles encore à avouer par celui qui s'en va..." (Préface)
Menues rousseurs en marge de toutes premières et dernières pages, quelques soulignements au stylo noir aux marges des premières pp. de la préface, sinon intérieur frais. Bel exemplaire signé par la première femme élue à l'Académie française.
Janos Peter Kramer, Kiefer, 1941. Un volume in-8 de 188 x 122 mm, 83 pp. Relié demi-chagrin bleu pur, dos à nerfs soulignés avec titre frappé en doré, plats jaspés. Tiré sur papier hollandais (200 exemplaires) ou sur papier London (L exemplaires), celui-ci portant le numéro LX (60). Illustrations noir et blanc de Mariette Lydis, imprimé en rouge et noir. Dessin en frontispice, titres et lettrines en rouge, Introduction par H. de Vibraye, cinq lettres suivies d'une table des matières en fin d'ouvrage. "C'étaient les Lettres de la Religieuse portugaise dont les déclarations passionnées m'avaient frappé, mais déçu, car j'avais espéré trouver là des détails curieux sur la vie des couvents d'autrefois. De savoir que le destinataire de ces lettres avait réellement existé, excita de nouveau ma curiosité et je me mis en devoir de rechercher le petit volume... Ce fut en vain ; la main pieuse d'une vieille tante avait jugé dignes du feu les lettres d'amour d'une religieuse... Il fallait vraiment retrouver ce livre que j'avais autrefois distraitement parcouru. Mon libraire me procura une petite plaquette éditée par Grasset en 1910 où je relus, cette fois avec délices, ces lettres, fameuses aux dires de Saint-Simon. Or cette édition est épuisée, difficile à trouver. Il nous sembla opportun de présenter une fois de plus ce chef-d’œuvre au public. C'est ainsi que naquit l'idée de la présente édition." (Introduction) Attribuées ici à la nonne portugaise Mariana Alcoforado (1640-1723), qui serait tombée amoureuse de l'officier français Noël Bouton de Chamilly, comte de Saint-Léger, leur provenance est désormais débattue et elles sont parfois associées au comte Gabriel de Guilleragues (1628-1685).
Charnière avant et chasses légèrement frottées, quelques rousseurs éparses, sinon très bel exemplaire d'une édition artistique recherchée. Reliure solide, dos en excellent état, intérieur frais.