8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Fontenay-Le-Comte, Imprimerie Moderne, 1938, gr. in-8°, 246 pp, blasons, cartes, dessins, fac-similés, pièces justificatives, broché, couv. lég. piquée, bon état. Rare
Les débuts de l'histoire bretonne connue des Lespinay (XVe-XVIe siècles), en particulier la place de Jean (IV) de Lespinay, trésorier de Bretagne, décédé en 1524, qui par ses relations a donné à cette famille son importance pour les siècles suivants, négociant des alliances familiales et politiques à haut niveau, des offices, des acquisitions foncières pour ses enfants, petits-enfants et collatéraux, avec l'appui inconditionnel de la duchesse Anne de Bretagne.
Chantonnay, Imp. A. Gaultier, s.d. (1939), gr. in-8°, 90 pp, blasons, gravures et fac-similés, pièces justificatives, broché, bon état. Rare
Les Lespinay semblent avoir été, en Bretagne, des protestants de la première heure. Les idées de la Réforme circulaient dans les villes et les ports, en Bretagne comme ailleurs en Europe, mais aussi dans les Cours royales et dans tous les lieux d’intenses échanges, qu’ils soient économiques, philosophiques, politiques. Dans les campagnes, ce sont plutôt des membres de la noblesse et de la bourgeoisie qui ont pris en charge, à l’aide de leur réseau, l’animation des jeunes communautés réformées. À Blain, les Rohan surent entraîner vers le calvinisme autant leurs vassaux que des laboureurs, des artisans, des marchands et des bourgeois d’alentour, auxquels ils apportèrent ensuite leur aide et protection. Les premiers Lespinay protestants sont d’abord membres de la communauté de Blain, sous la tutelle des Rohan. Très vite, du fait des persécutions (celles de Mercoeur en 1585) et de leurs possessions en Pays de Retz et en Poitou, ils vont s’installer dans la communauté de Vieillevigne, plus sûre...
Le Pérégrinateur, 2006, gr. in-8°, 221 pp, plus de 250 gravures et photos en noir et en couleurs, index, sources bibliographiques, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Toulouse semble avoir toujours rayonné de façon singulière. Grande cité romaine, elle devient la capitale du royaume des Wisigoths puis du royaume d’Aquitaine. Siège d’une principauté féodale, la ville s’affranchit du pouvoir de ses comtes grâce aux capitouls. Intégrée à la Couronne, elle devient une capitale administrative et judiciaire jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Restée à l’écart de la révolution industrielle, l’ancienne "capitale du Languedoc" se réveille au XXe siècle et se lance dans la conquête de l’air et de l’espace. elle s’affirme aujourd’hui comme une métropole d’envergure européenne.
P., Eugène Figuière, 1934, in-12, 254 pp, 4 pl. de gravures et portraits hors texte, carte, fac-similés et tableau généalogique dans le texte, broché, couv. illustrée, bon état
Fresque artésienne – Eustache de Saint-Pierre – Jacqueline Robins – Jean Bodel et les joyeux écoliers de Saint-Omer – Thérouanne, ville martyre – Les tapisseries d'Arras – Les Francs maçons d'Hesdin – Robespierre avocat au Conseil d'Artois – La petite Vendée de Pernes – Nos douaniers en guerre contre les Anglais – Guislain Decrombecque, le défricheur de la plaine de Lens – Les mobiles du Pas-de-Calais à l'affaire de Longpré – L'Artois vu par Paul Adam.
P., Strasbourg, Istra, 1923, gr. in-8°, xxxiv-504 pp, préface de Christian Pfister, index, broché, bon état
"Le club de Colmar fut fondé en janvier 1791, quelques mois avant celui de Thann. Sa première tâche a d'abord été de défendre l'église constitutionnelle menacée. Comme tous les autres clubs, il se recruta au début dans la bourgeoisie aisée. Ses fondateurs paraissent avoir appartenu en majorité à une société littéraire, la Tabagie, qui existait à Colmar dans les dernières années de l'ancien régime. Après l'affaire du Champ-de-Mars, il s'affilia aux Feuillants ; après le 10 août, il pensa d'abord à résister, comme Dietrich l'avait fait à Strasbourg, contre la chute de la royauté. Même en 1793, il compte encore parmi ses membres l'ex-abbé Chayrou, qui avait rédigé à Strasbourg la feuille de Dietrich et qui s'était compromis avec les Feuillants. Bien mieux, Chayrou devient un instant, en mai 1793, président du club et il rédige le journal de propagande patriotique, le Décadaire, alimenté par les fonds du département. Dans la lutte des Jacobins contre les Montagnards, le club prend d'abord parti pour les premiers, comme il avait pris parti auparavant pour les Feuillants. Mais il les désavoue promptement et se rallie, en apparence, du moins, à la politique montagnarde. Il est épuré à diverses reprises sous la Terreur, mais il excite néanmoins la défiance, des représentants Hentz et Goujon, qui suspectent son ardeur patriotique. Après thermidor, il cherche sa voie et semble avant tout préoccupé de défendre ses membres contre les persécutions qui commencent. Il cesse bientôt d'être fréquenté et termine obscurément sa vie avec le décret qui supprime les diverses sociétés populaires. L'édition de ses procès-verbaux que nous donne M. Leuilliot est très soignée et rendra de grands services à tous ceux qui étudient l'histoire de la Révolution en Alsace. L'éditeur a résumé la vie du club dans une introduction fort claire et très précise. Il a muni les procés-verbaux d'un commentaire presque continuel qui met en œuvre une foule de renseignements précieux, difficilement accessibles. Il a dressé la liste des membres du club, qui comprend 1.033 noms. Un index bien fait facilite les recherches. J'ajoute enfin que M. Leuilliot est très au courant de l'histoire générale et que sa critique est sûre. Je ne suis pas surpris que la Faculté de Strasbourg ait décerné la mention bien à son travail, qui est un mémoire de diplôme. Si le club de Colmar ressemble en gros à beaucoup d'autres clubs, il en diffère cependant par quelques traits particuliers, et, en première ligne; par son antisémitisme violent. A. diverses reprises il dénonce l'oisiveté, les menées accapareuses, l'immoralité des juifs d'Alsace, et ne demande pas moins que leur expulsion du territoire français. On pourrait s'attendre à ce que, dans cette Alsace de la fin du XVIIIe siècle, où le français n'était encore que très peu répandu, les actes du club fussent rédigés en allemand. J'ai été surpris de constater qu'à de très rares exceptions ils sont écrits en français. Il est manifeste que la plupart des orateurs qui prenaient la parole aux séances s'exprimaient également en français. Leurs paroles étaient ensuite traduites en allemand, d'ordinaire par les soins du pasteur Lucé. A de certains indices, on pourrait noter l'existence d'une sorte de rivalité et de défiance entre les autochtones et les Français venus de l'intérieur. Le club fit de louables efforts pour seconder « la francilisation » du pays, comme on disait. Il recruta les instituteurs chargés d'enseigner la langue française et ce ne fut pas chose commode. Je ne peux pas signaler tout ce que ce volume très nourri apporte de nouveau à l'histoire d'Alsace ou même à l'histoire générale. Il me fant pourtaņt attirer l'attention sur le fameux Rapinat, ce beau- frère de Reubell, qui eut si mauvaise réputation sous le Directoire. Rapinat figure à plusieurs reprises dans les procès-verbaux du club et il n'y figure pas à son avantage. On lui reproche, à l'épuration de ventóse an II, d'avoir abusé de ses fonctions de juge, de recevoir des cadeaux, « de faire gagner aux communes les procès relatifs aux biens communaux pour en dépouiller la nation », de se livrer au commerce des assignats, etc.. etc. Rapinat se défend mal et il est exclu." (A. Mathiez., Annales révolutionnaires, 1923)
Pacy-sur-Eure, Imp. Grateau, 1914 gr. in-8°, 190 pp, un plan de la ville, broché, reproduction des armoiries de la ville au 1er plat, couv. recouverte d'un film transparent autocollant, bon état
Louviers, en Normandie, dans le département de l'Eure. Fils d’un coiffeur et d’une domestique, Alphonse Levasseur (1880-1965) était instituteur à Louviers. Il participa à la création du Syndicat national des instituteurs. (Maitron)
Montrouge, Imprimerie Ferrey, 1975, in-8°, 331 pp, nombreuses gravures, 3 dépliants hors texte (dont 2 plans anciens), biblio, reliure skivertex bordeaux de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
Ville de Bagneux, 1986, in-4°, 255 pp, 200 gravures et photos, éléments de biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état
Colombes, SIAAP - Musée municipal d'art et d'histoire, 1997, pt in-4°, 144 pp, 77 gravures, photos, plans et fac-similés (20 en couleurs ou sépia), biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Catalogue de l'exposition présentée par le Musée Municipal d'Art et d'Histoire de Colombes du 17 septembre au 20 décembre 1997. — Sommaire : Flux et reflux (Geneviève Chauveau) ; L'Usine en ses murs (Christelle Inizan) ; De l'usine élévatoire à la station d'épuration de l'an 2000 (Bernard Védry) ; Les hommes dans l'usine (Elisabeth Lezé-Olivier).
PUF, 1942, in-8°, 326 pp, biblio, index, broché, couv. lég. piquée, sinon bon état
Tome 1er, seul paru, de "La Révolution à Bordeaux dans l'histoire de la Révolution française".
P., Emmanuel Lhermitte, 1992, in-8°, 259 pp, préface de Jean Guitton, index, broché, bon état
Laffont, 1963, in-8°, 286 pp, broché, papier lég. jauni, bon état. Edition originale sur papier courant, envoi a.s.
Le Bois Castiau nous présente la vie dans les années 1920 à Ferrière-la-Grande, non loin de Maubeuge, du point de vue du petit André Leclercq. Si ses parents sont présents, c'est avant tout Man Toinette qui marque le futur Luc Bérimont. Matriarche ardennaise, cette grand-mère sévère mais immensément protectrice, voue à son petit-fils un amour exclusif. Sa mémoire inépuisable berce l'auteur d'histoires tragiques, où se bousculent les uhlans de 1870, les exils forcés, les veuvages... Bérimont serait-il devenu écrivain sans Man Toinette ? Lui-même en doute. Dans ce roman d'apprentissage, ce temps retrouvé fait aussi surgir un monde de petites gens, gentiment excentriques. Avec pour décor tout un pays oublié – ce Nord rural à la terre lourde – pays d'origine tatoué au plus profond de l'auteur, par-delà des décennies de vie parisienne...
P., Debresse, 1954, pt in-8°, 114 pp, un hors-texte de Fernand Léger, broché, non coupé, bon état. Edition originale, un des 600 ex. sur Bouffant Gothic, envoi a.s.
Bien complet de la jaquette imprimée de la “Collection des Neuf” qui précise que les hors-texte illustrant chacun des ouvrages de la collection ne figureront que dans l'édition originale.
Toulouse, Privat, 1983, gr. in-8° carré, 331 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 13 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Pays et villes de France)
Par Georges Livet, Georges Bischoff, Charles Bonnet, Gabriel Braeuner, Jean-Marie Schmitt, Lucien Sittler, Christian Wilsdorf. — "Le nom de Colmar viendrait du mot latin columbarium (colombier), mais à l'époque romaine le centre de peuplement, le camp fortifié d'Argentovaria, se situe sur l'emplacement du village actuel de Horbourg, un peu plus à l'Est. La première mention assurée de Colmar se trouve dans un diplôme de 823, accordé par Louis le Pieux. Une autre référence qualifie en 865 le lieu de villa : c'est le centre d'un grand domaine rural, qui est bientôt morcelé au profit d'institutions ecclésiastiques. La véritable entrée dans l'histoire est l'octroi du statut de ville en 1212 par Frédéric II, alors roi de Germanie. Un conseil gère la bourgade, qui prospère, et le prévôt Jean Roesselmann, un tanneur, mène la résistance contre les ambitions temporelles de l'évêque de Strasbourg. Une charte de franchises est accordée en 1278 par Rodolphe de Habsbourg, à qui les bourgeois ont envoyé douze tonneaux de leur meilleur vin ! Dans les troubles du XIVe siècle, l'union avec les autres villes impériales semble indispensable, des contacts sont pris et en 1354 Charles IV constitue officiellement la Ligue des dix villes, la fameuse Décapole. Au XVIe siècle, Colmar est ainsi décrite par Sébastien Munster comme «une plaisante cité... située en une plaine fertile... ayant de toutz costez grand quantité de vin et de bled, et la terre est principalement bonne à pourter frouments, oignons et aultres jardinages ». Le couvent des Dominicaines (Unterlinden) est réputé pour la qualité de sa vie spirituelle. Un grand artiste, Martin Schongauer, a illustré avec génie la dévotion mariale, tandis que Matthias Grunewald a peint son admirable retable pour le couvent proche d'Issenheim. Cependant en 1575 la ville passe au protestantisme, par la volonté de l'oligarchie municipale. Mais le régime confessionnel est bientôt remis en question par les péripéties de la Guerre de Trente Ans. Celle-ci a aussi pour effet d'introduire le roi de France dans les pays du Rhin. Il installe pour la première fois des troupes à Colmar en 1635 et il obtient au traité de Westphalie la cession de la Décapole et de toutes les possessions alsaciennes des Habsbourg. Le bourgmestre, présent à Munster, toujours avec des barriques, a lutté pour que la ville « ne soit pas réduite d'un libre État d'Empire en servitude et esclavage éternels ». Le maintien formel de l'immédiateté d'Empire est illusoire, il craque vite sous l'action des agents de Louis XIV. Et à partir de 1679, Colmar constitue le centre de l'influence française, avec une garnison que double la place de Brisach, avec une subdélégation qui administre l'Alsace moyenne, avec enfin en 1698 le Conseil souverain qui exerce la souveraineté judiciaire. La société se transforme : la culture française et la religion catholique prennent l'avantage, plus nettement qu'à Strasbourg. Comme Mulhouse reste encore une cité indépendante, c'est tout naturellement à Colmar que la Constituante établit le chef-lieu du haut Rhin quand elle partage l'Alsace en deux départements. Bientôt son plus illustre fils, le général Rapp, devient l'aide de camp et l'interprète de l'Empereur. Depuis un siècle, l'histoire de la ville a suivi l'histoire de la province et participé à ses épreuves. Elle s'est montrée une « capitale de la protestation » contre l'annexion allemande, par une série de scrutins comme par les fameuses gravures du caricaturiste Hansi, tandis que le sculpteur Bartholdi connaissait la gloire à Paris et à New- York. Mais, en réaction contre la centralisation parisienne, l'autonomisme y a aussi trouvé des partisans, autour de l'abbé Haegy et du député Rossé. L'industrie textile s'est développée au xtx* siècle et sensiblement diversifiée ensuite. Après 1945, la ville a beaucoup changé. De nouvelles usines ont été installées, des ensembles de logements ont été construits, sous l'impulsion d'un maire remarquable, Joseph Rey, populaire pour sa simplicité, son patriotisme et son efficacité, réélu sans interruption pendant trente ans de 1947 à 1977. Sept auteurs qualifiés se sont partagés cette fresque millénaire. Leur écrit vivant et précis se fonde sur une solide connaissance des sources et sur une riche bibliographie. Des gravures et des photographies évoquent les aspects successifs de la ville, des graphiques saisissent certaines données de sa croissance économique. Il est également présenté quelques plans." (Pierre Barral, Revue belge de philologie et d'histoire, 1987)
Toulouse, Privat, 1983, gr. in-8° carré, 331 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 13 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Pays et villes de France). Edition originale, numérotée sur vélin spécial Pétrarque des Papeteries de la Rochette Cenpa
Par Georges Livet, Georges Bischoff, Charles Bonnet, Gabriel Braeuner, Jean-Marie Schmitt, Lucien Sittler, Christian Wilsdorf. — "Le nom de Colmar viendrait du mot latin columbarium (colombier), mais à l'époque romaine le centre de peuplement, le camp fortifié d'Argentovaria, se situe sur l'emplacement du village actuel de Horbourg, un peu plus à l'Est. La première mention assurée de Colmar se trouve dans un diplôme de 823, accordé par Louis le Pieux. Une autre référence qualifie en 865 le lieu de villa : c'est le centre d'un grand domaine rural, qui est bientôt morcelé au profit d'institutions ecclésiastiques. La véritable entrée dans l'histoire est l'octroi du statut de ville en 1212 par Frédéric II, alors roi de Germanie. Un conseil gère la bourgade, qui prospère, et le prévôt Jean Roesselmann, un tanneur, mène la résistance contre les ambitions temporelles de l'évêque de Strasbourg. Une charte de franchises est accordée en 1278 par Rodolphe de Habsbourg, à qui les bourgeois ont envoyé douze tonneaux de leur meilleur vin ! Dans les troubles du XIVe siècle, l'union avec les autres villes impériales semble indispensable, des contacts sont pris et en 1354 Charles IV constitue officiellement la Ligue des dix villes, la fameuse Décapole. Au XVIe siècle, Colmar est ainsi décrite par Sébastien Munster comme «une plaisante cité... située en une plaine fertile... ayant de toutz costez grand quantité de vin et de bled, et la terre est principalement bonne à pourter frouments, oignons et aultres jardinages ». Le couvent des Dominicaines (Unterlinden) est réputé pour la qualité de sa vie spirituelle. Un grand artiste, Martin Schongauer, a illustré avec génie la dévotion mariale, tandis que Matthias Grunewald a peint son admirable retable pour le couvent proche d'Issenheim. Cependant en 1575 la ville passe au protestantisme, par la volonté de l'oligarchie municipale. Mais le régime confessionnel est bientôt remis en question par les péripéties de la Guerre de Trente Ans. Celle-ci a aussi pour effet d'introduire le roi de France dans les pays du Rhin. Il installe pour la première fois des troupes à Colmar en 1635 et il obtient au traité de Westphalie la cession de la Décapole et de toutes les possessions alsaciennes des Habsbourg. Le bourgmestre, présent à Munster, toujours avec des barriques, a lutté pour que la ville « ne soit pas réduite d'un libre État d'Empire en servitude et esclavage éternels ». Le maintien formel de l'immédiateté d'Empire est illusoire, il craque vite sous l'action des agents de Louis XIV. Et à partir de 1679, Colmar constitue le centre de l'influence française, avec une garnison que double la place de Brisach, avec une subdélégation qui administre l'Alsace moyenne, avec enfin en 1698 le Conseil souverain qui exerce la souveraineté judiciaire. La société se transforme : la culture française et la religion catholique prennent l'avantage, plus nettement qu'à Strasbourg. Comme Mulhouse reste encore une cité indépendante, c'est tout naturellement à Colmar que la Constituante établit le chef-lieu du haut Rhin quand elle partage l'Alsace en deux départements. Bientôt son plus illustre fils, le général Rapp, devient l'aide de camp et l'interprète de l'Empereur. Depuis un siècle, l'histoire de la ville a suivi l'histoire de la province et participé à ses épreuves. Elle s'est montrée une « capitale de la protestation » contre l'annexion allemande, par une série de scrutins comme par les fameuses gravures du caricaturiste Hansi, tandis que le sculpteur Bartholdi connaissait la gloire à Paris et à New- York. Mais, en réaction contre la centralisation parisienne, l'autonomisme y a aussi trouvé des partisans, autour de l'abbé Haegy et du député Rossé. L'industrie textile s'est développée au xtx* siècle et sensiblement diversifiée ensuite. Après 1945, la ville a beaucoup changé. De nouvelles usines ont été installées, des ensembles de logements ont été construits, sous l'impulsion d'un maire remarquable, Joseph Rey, populaire pour sa simplicité, son patriotisme et son efficacité, réélu sans interruption pendant trente ans de 1947 à 1977. Sept auteurs qualifiés se sont partagés cette fresque millénaire. Leur écrit vivant et précis se fonde sur une solide connaissance des sources et sur une riche bibliographie. Des gravures et des photographies évoquent les aspects successifs de la ville, des graphiques saisissent certaines données de sa croissance économique. Il est également présenté quelques plans." (Pierre Barral, Revue belge de philologie et d'histoire, 1987)
Chartres, Librairie Jean Legué, 1972, gr. in-8°, vi-252 pp, un plan dépliant de la ville de Chartres en 1836, 15 pl. de gravures et un tableau généalogique dépliant hors texte, annexes, biblio, broché, pt accroc au 1er plat, bon état
Chartres et le terroir chartrain ; La Société. Citadins et campagnards ; Du Roi citoyen au Prince Président.
P., Fischbacher, 1888, gr. in-8°, 301 pp, un portrait et un fac-similé hors texte, biblio, reliure récente demi-basane brune à coins, couv. et dos conservés (rel. récente), bel exemplaire (Extrait des Mémoires de la Société d'Emulation de Montbéliard)
L'Arbresle (Rhône), Economie et Humanisme, 1945, gr. in-8°, x-108-(3) pp, 21 graphiques, tableaux statistiques et plans des logements ouvriers, dont une carte et un plan dépliants hors texte, documents en annexe, broché, couv. lég. défraîchie, bon état. Etude très précise des conditions d'embauche et de l'origine des dockers marseillais, de leurs conditions de travail et de logement, analyse historique des causes de la "déchéance" du docker : "Des portefaix aux dockers". Seconde édition revue et augmentée d'un chapitre sur "Marseille 1945", de cette étude écrite en 1943. Préface de Gustave Thibon : "un témoignage à une réalité humaine vécue et pâtie à plein corps."
P., Chêne et Orléans, Caisse régionale de Crédit agricole mutuel du Loiret, 1978, gr. in-8° étroit, 103 pp, non paginé, préface de Hervé Bazin, 12 pages d'introduction non signée, 89 photographies anciennes reproduites en sépia, cart. illustré de l'éditeur, bon état
Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1982, gr. in-8°, 181 pp, 16 pl. de gravures, fac-similés, cartes et généalogie, broché, bon état
Biographie de Joseph Jacquet de La Haye, curé de Ternay (Loir-et-Cher) et prêtre réfractaire sous la Révolution.
P., Ecole Pratique des Hautes Etudes, 1973, in-8°, 373 pp, tableaux, graphiques, cartes, broché, bon état
"Le lecteur ne pourra rester indifférent à la rigueur de l'analyse et au contenu explosif de ses conclusions." (Marc Bonneville, Revue de géographie de Lyon, 1974)
P., Henri Laurens, 1932, pt in-8°, 108 pp, 35 gravures et 2 plans en couleurs, biblio, broché, pt mque en coin, bon état (Coll. Petites monographies des grands édifices de la France)
"Les « Petites monographies des Grands Edifices de la France », une collection très bien conçue, avec plans chronologiques, photographies parfaites,. texte distribué en paragraphes dont les titres sont comme des jalons commodes, se sont enrichiés d'une étude sur le Château de Rambouillet, dont les transformations bien curieuses et mal connues,. sont expliquées avec goût et d'ailleurs élucidées par un plan à plusieurs teintes particulièrement neuf." (Revue critique d'histoire et de littérature)
Bordeaux, Editions Sud Ouest, 1995, gr. in-8°, 219 pp, 94 photos et fac-similés dans le texte et à pleine page, notes, broché, couv. illustrée, bon état
Douze témoignages sur la Résistance à Bordeaux et en Gironde : André Jolit : chef FFI à 22 ans ; Michel Slitinsky : un Juif patriote ; Horst Bechstein : une intégration exemplaire ; Édouard Tarif : pionnier de la Résistance Fer ; Ginette Vincent-Baudy : déportée à Ravensbruck ; Claude Dufour : un enfant pendant l'occupation ; Gino Boiardi : de Bordeaux à Gorizia ; Pierre Poitevin : héros de 1940 ; Alain, Olivier et Francis Massart : trois frères au service de la France Libre ; Yves La Prairie : un homme de la mer témoigne ; Edmond Cardoze : un humaniste dans la tourmente ; Jacques Sztark : miraculé des camps de la mort.
Flammarion, 1979, in-8°, 445 pp, qqs gravures et fac-similés, généalogie, documents, lexique, biblio, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Science)
"La réédition de la thèse d'Alain Lottin (Lille 1967) procure un matériau du plus grand intérêt. A l'origine de ce travail, un document rare : les "mémoires" laissés par Pierre Ignace Chavatte (1633-1693) pour prolonger une chronique lilloise venue en sa possession : le singulier est que Pierre Chavatte, fils et petit-fils de maîtres sayetteurs, maître sayetteur lui aussi, mais travaillant chez un autre comme ouvrier est l'un de ces humbles dont l'histoire n'a souvent d'autre trace que matriculaire, statistique. Cette source étonnante pose un premier problème : celui de son existence, dont l'élucidation permet à l'auteur de donner, sur l'alphabétisation dans les villes des Pays-Bas « français » de riches aperçus. L'importance du mouvement de la Contre Réforme se marque nettement dans ce domaine par l'institution d'écoles... Chavatte est profondément catholique. Avec les Lillois, il incrimine Louis XIV de se dérober au « Tûrkenglocken » de 1683 pour livrer, en fourbe, une guerre non déclarée à l'empereur sur la frontière nord, mais aussi bien de nommer à Tournai un évêque d'opinion... janséniste et gallicane ! Cette sensibilité catholique est chevillée à la sensibilité populaire. Formée par les ordres mendiants, la prédication qu'on entend, colporte, commente, l'encadrement rituel pompeux, la foi se mélangent intimement aux manières de voir le monde que communique la société populaire. Les chapitres V et VI, qui étudient les formes de la vie religieuse et en analysent le contenu, sont un des passages les plus denses du livre..." (Philippe Ratte, Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1979)
Editions Mazarine, 1984, in-8°, 286 pp, 32 cartes et illustrations, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'Antiquité par Roland Delmaire, le Moyen Age par Monique Sommé, l'Ancien Régime et la Révolution par Alain Lottin, l'Epoque Contemporaine par Robert Vandenbussche. — "De Vicus Helena aux combats de la Libération, les grandes batailles n'ont hélas pas manqué ce carrefour de l'Europe du Nord-Ouest que constitue l'actuel Nord-Pas-de-Calais. On s'est battu sur cette terre, mais on s'est aussi battu pour elle. Les comtes de Flandre, jouant de la rivalité entre la France et l'Angleterre, parvinrent souvent à préserver l'indépendance de leur territoire ; les ducs de Bourgogne en firent un pivot essentiel de leurs possessions... et ce n'est qu'après la Révolution française que la région put enfin connaître un siècle de paix auquel l'enfer des guerres mondiales mit un terme. Bouvines, Crécy, Calais, Cassel, Malplaquet, Bapaume, Dunkerque, etc., sont autant de noms restés gravés dans la mémoire collective et autant d'épreuves qui ont contribué à forger l'identité d'une région modelée en grande partie par tous ces conflits. Et ce livre, s'il retrace en priorité l'histoire des faits militaires, les luttes et les souffrances des officiers et des soldats, n'oublie pas le sort des paysans et des citadins pris dans ces tourmentes..." (4e de couverture)