8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Pontoise, Alexandre Seyès, Libraire, 1878, gr. in-8°, 246-cxiii pp, 9 planches hors texte (sur 12) dont 3 à double page, 23 gravures dans le texte, lettrines, bandeaux, culs-de-lampe, index, reliure demi-maroquin lie-de-vin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, ouvrage tiré seulement à 450 exemplaires sur papier vergé Van Gelder d'Amsterdam, bon état. Rare
La seconde partie de l'ouvrage, avec un titre propre et en pagination séparée, comprend les pièces justificatives, réunies sous le titre : Collection de documents historiques inédits ou réimprimés pour la première fois par Henri Le Charpentier. Recueil suivi de notices historiques, de notes bibliographiques, etc.
P., Julius Marcel Lechevin, et Moulins, Société d'Emulation du Bourbonnais, 1973, gr. in-8°, 247 pp, 3 pl. de gravures hors texte, 2 plans, broché, bon état. Tiré à 500 exemplaires seulement, un des 450 ex. sur papier bouffant. On joint le bon de commande de l'ouvrage, signé par l'auteur
Importante étude pour l'histoire industrielle, économique et sociale du Bourbonnais. – Tome I : le XVIIIe siècle (Fins, Noyant, Les Bérauds, Les Gabeliers, le baron d'Allarde et la famille Mathieu) ; le deuxième tome traite du XIXe siècle.
Lille, Lefebvre-Ducrocq, 1911, in-8°, Lille, Lefebvre-Ducrocq 1911-12, "Mémoires de la Société d'Etudes de la Province de Cambrai" tomes XVIII & XIX, 2 tomes réunis en 1 volume, 400 & 348p., index, grand in-8, reliure récente demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs (bel exemplaire), Tiré à seulemen
Chalon-sur-Saône, Société d'histoire et d'archéologie, 1987, gr. in-8°, 106 pp, 44 illustrations et photos dont 2 cartes, sources et biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, tome 54)
Fécamp, Durand, 1947, gr. in-8°, xviii-(1)-333 pp, 25 planches de gravures hors texte, index, broché, bon état. Tiré à 500 exemplaires numérotés seulement
"Dom Lecroq retrace la vie du couvent des Annonciades depuis sa fondation en 1648 jusqu'à sa disparition au moment de la Révolution. A défaut des registres capitulaires probablement détruits en 1790, l'auteur eut la bonne fortune de découvrir quelques documents de premier ordre ; il utilise notamment un livre contenant - « tous les actes d'examens des religieuses avant la prise d'habit et la profession » ; commencé en 1669, il s'arrête en 1734 (Arch. dép. de Seine-Inférieure). A cette date commence un registre des morts du monastère qui se termine en 1792 (Bibl. mun. de Fécamp). Ajoutons les rapports de visites canoniques, un registre de comptes concernant la construction de l'église en 1782 (Arch. dép. de Seine-Inférieure), et nous connaîtrons les pièces maîtresses de la documentation. Elles charpentent solidement cet ouvrage que Dom Lecroq a écrit non seulement en historien familier de tout ce qui touche Fécamp, mais aussi en moine, connaisseur expérimenté des moindres détails de la vie conventuelle. De là une aisance et une sérénité qui facilitent la lecture du livre." (Y. Lanhers, Revue d'histoire de l'Église de France, 1949)
Caen, Société d'impression de Basse-Normandie, 1939, gr. in-8°, xxxii-649 pp, 44 illustrations hors texte, 9 illustrations dans le texte, une carte dépliante hors texte (Doyenné de Valmont en 1697), biblio, index, broché, bel exemplaire
"C'est un beau et bon livre que Dom Gaston Lecroq, de l'abbaye de Saint-Wandrille, a écrit au sujet du monastère de Fécamp. Il est de ceux qui réalisent parfaitement le conseil aujourd'hui souvent suggéré : « Écrivez l'histoire locale. » Le monastère a duré plus de neuf siècles, depuis que le moine Guillaume de Dijon l'a fondé en 1001. Il a duré sous des aspects divers, aux mains de propriétaires différents, à la recherche de tâches qui n'étaient pas toujours les mêmes, avec des succès ou des mérites qui d'une période à une autre ne se ressemblaient pas. De là des crises qui interrompaient tout. (...) Nous devons à l'auteur un livre instructif et intéressant ; élégant même : qu'on n'oublie pas l'abondante illustration. (...) Un coup d'oeil, en tête du volume, permet de se rendre compte du nombre des souscripteurs. Il est très considérable. Ils ont eu confiance dans leur historien. Ils ne se sont pas trompés." (Edouard Jordan, Revue d'histoire de l'Église de France, 1941)
Rennes, Terre de Brume, Presses Universitaires de Rennes, 2001, in-8°, 288 pp, repères biographiques, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Bibliothèque Celte)
Avec les korrigans, on ne sait jamais sur quel pied danser ! Et ce n'est pas seulement en raison de leur danse infernale, dans laquelle, la nuit, ils ont coutume de nous entraîner. Ni très méchants ni tout à fait bons, ils ont en réserve d'inépuisables facéties et malices. Stéphanie Guillaume connaît leurs histoires d'enfants volés, de bêtes mises en pièces, de sabbats à bride abattue. Grâce à la collecte effectuée par Yves Le Diberder au début du siècle, ces contes merveilleux sont aujourd'hui disponibles.
Editions de l'Amateur, 1989, in-4°, 244 pp, préface de Yves Bottineau, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, reliure toile gris-bleu de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, sans la jaquette, bon état
L'histoire détaillée du Petit Trianon à travers son mobilier, depuis sa création jusqu'à la chute de Louis-Philippe. Une description pièce par pièce du Palais à travers l’ameublement et la décoration sous l’Empire et la Restauration. — "Conçu pour la très intelligente Madame de Pompadour, mais habité par la charmante Madame du Barry, le Petit Trianon semblait devoir être le petit palais d'amours illicites. Louis XVI, cependant, le donna à Marie-Antoinette et la Reine lui conféra sa légitimité. En fait, cette légitimité s'accompagna du glissement vers les joies d'une société de privilégiés, choisis par la souveraine au détriment de la sagesse politique. Mais si délicats furent les plaisirs goûtés en ces lieux et si tragiques les événements vécus ensuite par la Reine et certains des siens que le château, le Théâtre, le Temple de l'Amour, le Belvédère et le Hameau paraissent n'avoir existé, de manière globale, que pour et par Marie-Antoinette. Pourtant, une jeune femme charmante, qui n'était pas née princesse, mais le devint par mariage, la sœur de Napoléon Ier, Pauline Borghèse, a vécu au Petit Trianon, puis l'impératrice Marie-Louise ; enfin, sous Louis-Philippe, le duc et la duchesse d'Orléans, héritiers du trône, y résidèrent. Madame Ledoux-Lebard possède cet art rare de respecter les sortilèges tout en les enrichissant de vérités supplémentaires et nécessaires. Elle ajoute à Trianon l'évocation des habitants du XIXe siècle. Cette évocation, elle la fait surgir, avec l'érudition qu'on lui admire, grâce aux inventaires ; les allées et venues entre les descriptions et les objets constituent des itinéraires auxquels elle excelle. Nous retrouvons ainsi, dans leur cadre de vie, en 1807, Pauline Borghèse, en 1810, Marie-Louise et, en 1839, le duc et la duchesse d'Orléans. Comment la remercier suffisamment de construire la science et même, ce faisant, d'offrir des supports au rêve ?" (Yves Bottineau, préface)
Le Mans, Benderitter, 1923, in-8°, 109 pp, un plan, 46 gravures, broché, bon état
Quimperlé, Th. Clairet, s.d. (1863), in-8°, 666 pp, reliure demi-basane verte à coins, dos à 4 nerfs soulignés à froid, tranches mouchetées (rel. moderne) qqs rousseurs, page de titre restituée en photocopie, bon exemplaire
Edition originale de cet ouvrage achevé en 1682.
Quimperlé, Th. Clairet, s.d. (1863), in-8°, 666 pp, reliure demi-basane mordorée, dos lisse (rel. moderne), qqs rousseurs, bon exemplaire
Edition originale de cet ouvrage achevé en 1682.
Caen, Cahier des Annales de Normandie, 1965, gr. in-8°, 295 pp, 4 illustrations, index, broché, bon état (Cahier des Annales de Normandie n° 4)
P., Commission d'Histoire économique et sociale de la Révolution , 1962-1963, 2 vol. gr. in-8°, 276 et 476 pp, 3 cartes et plan dépliants hors texte, index, brochés, trace de mouillure ancienne en marge des derniers feuillets du tome I, bon état
"Ce travail a été entrepris par Georges Lefebvre aussitôt après la première guerre mondiale, lorsque l'auteur, professeur à Orléans (1918-1919), n'était pas sûr alors de retrouver ses papiers sur les paysans du Nord, restés à Lille. Quelques parties ont été complétées par la suite. Mais le but était d'étudier l'histoire du maximum dans le département du Loiret. Dans ce premier volume, nous n'avons que la première partie, la plus courte. Elle donne un « aperçu de la situation économique et sociale à la veille de la Révolution ». Le développement comporte quatre chapitres : « Les campagnes orléanaises », « Le commerce et l'industrie », « Les ordres et classes dans les villes », enfin, « Les marchés, le commerce des grains et la boulangerie ». Les campagnes sont analysées en une soixantaine de pages. Les cinq pays (Beauce, Gâtinais, Forêt, Sologne, Val) sont décrits dans leurs cultures, leur élevage, leurs propriétés foncières, leurs méthodes agraires, leurs exploitations, leurs charges fiscales, leurs classes rurales. On retrouve là toutes les qualités de l'auteur : choix de documents originaux, précision de l'analyse, concision du style qui reste toujours vivant et retient l'attention. Après cette description, des problèmes importants sont étudiés : l'état de l'agriculture et les charges du paysan, les doléances, le prolétariat rural. Cette dernière classe avait une situation très précaire : pauvreté, chômage endémique, mendicité sont des termes qui reviennent souvent. Pour le commerce et l'industrie, les questions à examiner sont nombreuses : les voies de communications (fleuves, canaux et routes), les rapports commerciaux, le financement des entreprises, les négociants. Puis les industries : les industries lainières liées à la concentration commerciale, les manufactures indépendantes (particulièrement la porcelaine, les fabriques de cire, la tannerie), les raffineries de sucre, la filature de coton. Artisans, détaillants, corporations sont aussi analysés. Le développement le plus important est réservé aux ordres et classes dans les villes. On trouve d'abord un aperçu de la structure sociale et de la population d'Orléans. Puis viennent l'analyse statistique et l'examen descriptif des trois ordres. Mais G. Lefebvre se penche plus particulièrement sur le Tiers État. Les ouvriers orléanais retiennent son attention ; il cherche à les dénombrer, à analyser leur condition, à dégager l'action ouvrière. Une idée est bien mise en relief : « La séparation des classes était nette, et à certains égards beaucoup plus ostensible que de nos jours quant à la nourriture, au vêtement et aux distractions. » Dans une dernière partie, l'auteur, qui a pourtant déjà parlé du commerce, revient sur une question essentielle à la veille de la Révolution : les marchés, le commerce des grains et la boulangerie. (...) Le premier tome n'était qu'une longue introduction pour mieux comprendre l'analyse que voulait faire Georges Lefebvre, celle des subsistances et du maximum pendant la période révolutionnaire. Aussi le second tome est-il beaucoup plus copieux et plus solide que le premier. L'auteur examine successivement la crise de 1789, les troubles de 1792, le premier maximum des grains de mai 1793, le second maximum des grains de septembre 1793, le premier maximum général de septembre-novembre 1793, le second maximum général de février 1794 et enfin, après la suppression du maximum, la crise de l'an III et de l'an IV. C'est là un examen minutieux, dans un département très proche de Paris, de l'application des décisions prises dans la capitale ; application souvent laborieuse, car les conditions et les circonstances locales ou régionales interviennent à chaque instant..." (Abel Chatelain, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1964)
[Nancy], [Mémoires de la Société d'archéologie lorraine], [1902], in-8°, 280 pp, paginé 210-487, 2 planches hors texte (une photographie du château reproduite en héliogravure, une planche d'armoiries), notes, reliure bradel papier terre de sienne à motifs floraux, dos lisse, pièce de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état. Rare
"Notre distingué confrère M. H. Lefebvre vient de publier dans les "Mémoires de la Société d'archéologie lorraine" (volume de 1902) une étude très importante sur les Sires de Pierrefort de la maison de Bar. Cette branche cadette de la famille comtale domina pendant près d’un siècle sur la région comprise entre la Meuse et la Moselle, depuis Frouard jusque vers Verdun, où étaient disséminées ses possessions, et où s’élevaient ses nombreuses forteresses, dont les principales étaient : Pierrefort, près de Martincourt (Meurthe-et-Moselle), qui fut construite en 1306, comme l'établit M. Lefebvre ; l’Avant-Garde, au-dessus de Pompey, construite vers la même époque ; Bouconville, Sommedieue, Sampigny, Riste près d’Homécourt et Mussy près Longuyon. Son château de Nonsard était plutôt un séjour de plaisance qu’une place de guerre. Elle fit son apparition officielle sur la scène en 1300, et ne compta que trois représentants : Pierre l’ancien, fils du comte Thiébaud II, Henri son fils, et Pierre II, petit-fils du premier, avec qui elle s’éteignit dès 1380. Mais tous trois furent des hommes d’action et d’énergie, et leurs fortes individualités purent se développer librement à la faveur de l’anarchie chronique où se débattait notre province, et que l’entrée en scène des bandes d’aventuriers, anglais ou autres, vint porter à son comble à partir de 1359. Le second, Henri, joue un rôle honorable dans l’histoire générale, en combattant au service de la France. Mais le plus fameux fut le troisième, Pierre, le terrible « damoiseau de Pierrefort » dont le nom s’est perpétué jusqu’à nos jours dans l’imagination populaire. « Fier et hautain, mais vaillant aux armes », comme a dit Wassebourg, sa vie fut d’un brigand, mais d'un brigand héroïque. Après avoir longtemps défié ses voisins les plus puissants, il fut enfin accablé sous une formidable coalition, où entrèrent les ducs de Lorraine, de Luxembourg et de Bar, et la plupart des seigneurs du pays ; assiégé à Bouconville, il périt probablement dans une sortie « et fut enseveli aux champs », ses ennemis lui ayant refusé une sépulture chrétienne. (...). M. Lefebvre a su renouveler complètement le sujet et en éclairer certains points d’une lumière toute nouvelle. C’est ainsi qu’un mémoire de procédure, resté inconnu, lui a fourni les renseignements les plus intéressants sur les circonstances qui précédèrent la mort du damoiseau et motivèrent la formation, contre lui d’une coalition générale. Aucun document essentiel relatif au rôle local des sires de Pierrefort ne semble avoir échappé à l’auteur, qui s’est imposé les recherches les plus étendues. Signalons notamment ses appréciations, très justes à notre avis, sur le rôle de l’aristocratie messine, et sur la nature de ses transactions ordinaires." (F. Comte, Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, 1904)
Mézières, Archives départementales, 1954, in-8°, 193 pp, un portrait de Philbert hors texte, une carte, broché, bon état. Ex-libris Dominique Labarre de Raillicourt
"Le personnage dont M. Leflon retrace la vie intéresse à plus d'un titre. Philbert, qui fut évêque constitutionnel des Ardennes de la fin de 1790 à 1797, n'a certes pas l'intelligence, même à œillères, ou le caractère, même abrupt, qui distinguent tel ou tel autre prélat de cette Eglise. Il est plus « retors » que subtil, plus opportuniste que constant en sa théologie, plus coutumier des voies indirectes que du combat à visage découvert. Cela se discerne non seulement dans sa carrière ecclésiastique, mais lors des événements politiques auxquels le mêlèrent, après le 10 août 1792, la révolte de La Fayette et l'attitude « fédéraliste » de la municipalité sedanaise. Il arriva pourtant à cet évêque de se montrer rigide et courageux. Un mandement de janvier 1793 contre le mariage des prêtres et le divorce lui valut d'être conduit sous bonne escorte à la Convention. La chose aurait pu mal tourner. Bien sûr, Philbert, en fâcheuse posture, déploya en faveur de sa cause quelques-unes des « astuces » auxquelles il était loin de répugner. Mais ce n'est pas un mince honneur pour lui de se voir inscrit à côté des Grégoire et des Gratien, parmi ceux qui s'élevèrent vigoureusement contre les plus graves réformes religieuses de la Révolution toute-puissante. On appréciera beaucoup l'étude de M. Leflon sur le serment constitutionnel dans le département des Ardennes. L'intérêt historique de cette question est loin d'être épuisé..." (Ch. Ledré, Revue d'histoire de l'Église de France, 1955)
dans les Mémoires de la Société historique de Pontoise et du Vexin, t. XL, 1930, gr. in-8°, 28 pp, (p. 69-96 sur 120), une pl. hors texte, broché, bon état
Travaux à l'abbaye de Saint-Martin. Bâtiments construits par Mansard ; jardins dessinés par Lenôtre. Réceptions à l'abbaye ; les habitués. — On trouve également dans le même numéro les souvenirs sur la Révolution à Osny de Madame de Nicolay : Souvenirs de quatre-vingts ans (Extraits des Mémoires inédits de Madame de Nicolay, née de Lameth) (11 pp), une étude sur Honoré de Balzac et ses deux amis de l'Isle-Adam (15 pp), une notice sur Champagne-sur-Oise au Moyen Age (12 pp), etc.
Les Indes savantes, 2009, gr. in-8°, 878 pp, 39 cartes, annexes, sources, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'électeur en campagnes est l'histoire d'une recherche sur ce que voter voulut dire dans le Finistère des années 1831-1852. En s'intéressant aux électeurs – davantage qu'aux élections – des 282 communes du département, cette enquête qui juxtapose des études de cas et joue sur la variation des échelles (de l'individu au département en passant par le hameau) s'interroge sur les modalités de la "transition démocratique". Elle espère lever un coin du voile sur les fausses évidences d'une multitude d'actes électoraux qui engagèrent tout autant le devenir d'un régime – la Seconde République du suffrage universel – et d'une nation que la construction d'un espace et d'un temps politiques spécifiques. Si le citoyen-électeur de la Basse-Bretagne – mais ce pourrait être ailleurs, ou presque – des années orléanistes puis républicaines put être porteur d'une "opinion", il fut aussi et surtout le réceptacle et le vecteur d'un ordre démocratique en construction. L'analyse de ses traces à partir de sources profuses (procès-verbaux des élections locales et nationales, chansons qui le mirent en scène, immense corpus protestataire...) et la reconstitution de ses parcours n'aspirent qu'à contribuer modestement aux débats qui concernent la politisation des ruraux dans la France du XIXe siècle et l'ouverture d'un champ des possibles en 1848.
PUF, 1968, 2 vol. gr. in-8°, xxxvi-441 et 461 pp, 2 planches d'illustrations et un plan dépliant hors texte, biblio, index, brochés, bon état
"Parmi les grandes villes françaises d'aujourd'hui, Brest est l'une des plus jeunes. Créée par la monarchie absolue dans une position stratégique exceptionnelle, cette ville de guerre est liée aux vicissitudes de la politique navale d'un peuple qui prête intérêt aux choses de la mer d'une façon épisodique. Sous la Monarchie de Juillet, la marine française, composée essentiellement de navires à voiles, se trouve dans une situation médiocre. Malgré ces déficiences, l'entretien des navires nécessite la présence d'un arsenal qui constitue alors l'entreprise industrielle la plus considérable de France. Autre singularité brestoise : la ville forme une colonie en marge de la Bretagne et apparaît comme un îlot linguistique français au milieu des populations bretonnantes. La découverte d'un journal manuscrit rédigé par un employé des finances d'opinions légitimistes, Jean-François Brousmiche, a incité l'auteur à observer la vie et la mentalité de la bourgeoisie brestoise sous la Monarchie de Juillet. Le deuxième volume de la thèse d'Yves Le Gallo contient la publication intégrale des vestiges de ce document, c'est-à-dire du registre consacré aux années 1844 et 1845. Les noms des 270 brestois cités dans ce journal ont suggéré à l'auteur des notes très riches et un premier volume qui font revivre les bourgeoisies militaire et civile du grand port de guerre. Son origine sociale et sa profession font de Brousmiche un témoin moyen. Ses convictions légitimistes le rendent assez critique à l'égard de ses concitoyens devenus en majorité orléanistes. Yves Le Gallo a su exploiter cette excellente source pour retracer un tableau très vivant de cette bourgeoisie brestoise « passionnée d'argent et férue de Légion d'Honneur », qui « communie dans l'admiration de la rente et du galon ». (...) A partir des observations de Brousmiche, une grande partie de la thèse est consacrée à un monde encore peu étudié, celui de la marine : officiers, marins, fonctionnaires, fournisseurs, bagnards retiennent successivement notre attention..." (Y.-M. Hilaire, Revue d'histoire de l'Église de France, 1971)
Laffont, 1977, in-8°, 236 pp, 2 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
Loudéac, Yves Salmon, 1989, gr. in-8°, 396 pp, préface de Jean Meyer, 16 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats (très lég. abîmée), bon état
Cet ouvrage décrit l'économie et la société du Vannetais, petit pays de la Bretagne du Sud qui, avec sa ville, comprenait environ 50.000 habitants au XVIIIe siècle, entre 1730 et 1793. L'auteur évoque les liens économiques entre la ville et sa campagne et entre les divers groupes sociaux, esquisse l'image que se faisaient ces groupes de leurs voisins, et analyse l'évolution de la société locale à travers ses vicissitudes économiques. La première partie étudie la ville de Vannes, s'intéressant surtout aux liens entre la fortune et le statut social, aux phénomènes de mobilité sociale et geographique (...) L'auteur analyse les luttes pour le pouvoir à l'intérieur de l'élite urbaine, querelles qui ont débouché sur les événements révolutionnaires de 1788-89. La société rurale forme la matière de la seconde partie, où sont analysés les modes de propriété, l'économie paysanne, les hiérarchies de fortune, l'acquisition de la terre, et les solidarités de base de la communauté paysanne. — "La Bretagne a offert à T. J. A. Le Goff l’occasion d’écrire une admirable étude sur Vannes. C’est une étude régionale, à la manière des études régionales françaises, revues et corrigées à l’anglaise. Deux parties : la ville de Vannes, l'une de ces villes typiques « moyennes », de moins de 10.000 habitants comme il y en a tant en France, mais qui est aussi ville maritime dont on voit ici ses relations avec la campagne, ses traits, sa société, sa vie politique, et même les prémonitions de la Révolution ; la deuxième partie traite du plat pays : les problèmes de la propriété et d’exploitation, si particulière en cette Basse-Bretagne où dominait le « domaine congéable », la répartition de la richesse et de la pauvreté, le monde des paysans, l’Eglise et le clergé, enfin, les évolutions économiques et sociales entre 1730 et 1789, avec, en guise d’épilogue, la Révolution dans le Vannetais. La documentation force l’admiration, les analyses sont pertinentes. Voilà l’un de ces livres que l'on aimerait avoir soi-même écrit. T. J. A. Le Goff s’est naturalisé vannetais, totalement. Historien il l’a toujours été. Or il a joué l'extrême difficulté : le sujet était sinon vierge, du moins peu exploité, et la bibliographie régionale limitée. Sous l’aisance du style se cache un énorme travail, une profonde sympathie : au total un livre qui, d’un sujet «limité », fait œuvre novatrice et profonde." (Jean Meyer, Revue Historique, 1985)
Rennes, Impr. Simon, 1975, in-8°, 265 pp, préface de Jean Simon (maire), 8 planches et 2 plans en dépliant hors texte, broché, couv. illustrée, pt trace d'humidité ancienne sur la tranche et le haut des plans, bon état
Châteaugiron est une commune d'Ille-et-Vilaine, située dans le Pays de Rennes, au sud-est de la capitale bretonne.
Le Havre, Ateliers de la Ville (tomes 1-3) et Editions de l'Estuaire, 1980-2002, 4 vol. in-4°, 289,447,511 et 361 pp, nombreuses illustrations (gravures, photos, cartes - certaines en couleurs) hors texte pour les tomes 1 à 3, dans le texte pour le tome 4, sources et biblio, brochés, jaquettes illustrées lég. défraîchies (pour les tomes 1-3, le tome 4 a été publié sans jaquette), état correct
Monumentale et définitive histoire du Havre, particulièrement riche sur les aspects sociaux.
Chez l'auteur, 1977, in-8°, 227 pp, un portrait de Champlain et 32 pl. de documents et photos hors texte, biblio, couv. illustrée, bande conservée, bon état
Histoire de Brouage, berceau de Neuve-France. La colonisation. Samuel Champlain. L'origine de la survivance française en Amérique. Les origines merveilleuses de Montréal. Mgr François de Laval, premier évêque de l'Amérique du Nord. Les Français en Amérique. La tragédie acadienne. Le marquis Louis de Montcalm. Lendemains de conquête. On joint un article du Figaro sur le livre.
Toulouse, Privat, 1988, gr. in-8° carré, 320 pp, 55 illustrations et cartes dans le texte et hors texte, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Pays et villes de France). Edition originale, un des ex. numérotés sur vélin spécial des papeteries Alfa d'Avignon
Par Bernard André, Patrick André, Yannick Archambeau, Roger Dupuy, T.J.A. Le Goff, Jean-Pierre Leguay, Claude Nières, Jean Queniart.
Rennes, Ouest-France, 1992, in-8°, 436 pp, nombreuses illustrations, cartes, index, cart. illustré de l'éditeur, bon état