8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Hachette, 1979, in-8°, 317 pp, une carte, broché, bon état
"... Mme de Queiros Mattoso nous fait suivre pas à pas le calvaire de ces populations transférées en Amérique au terme d'une douloureuse traversée de 35 à 70 jours suivant le lieu d'embarquement. Dans le Nouveau Monde les survivants sont mélangés systématiquement pour éviter la reconstitution des solidarités d'ethnies. Ils sont affectés en fonction des cycles de production les plus rentables aux travaux des « moulins à sucre » ou des plantations de tabac, puis de café, ou encore à l'exploitation des gisements d'or et de diamants. Certains servent comme esclaves domestiques ou exercent des métiers d'artisans qui rapportent des profits substantiels à leurs maîtres. L'affranchissement n'est souvent qu'un leurre : acheté fort cher la plupart du temps, au prix des économies misérables de l'esclave, il n'apporte à celui-ci qu'une libération illusoire, le maître pouvant toujours annuler son acte pour ingratitude du bénéficiaire. Cette formalité est pourtant le premier pas vers l'ascension sociale qui mènera l'affranchi à s'intégrer à la société des « blancs »..." (Ivan Cloulas, Bibliothèque de l'école des chartes, 1980)
[Antananarivo], Librairie Mixte, 1980, gr. in-8°, 332 pp, qqs photos dans le texte, 10 croquis et cartes, sources, biblio, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
Thèse pour le doctorat de 3e cycle en histoire soutenue à l'Université de Paris I, le 23 mai 1978, sous la dir. de R. Brunschwig. — La décolonisation est traversée, à Madagascar, par une insurrection, déclenchée en mars 1947, dont les conséquences marquent pendant longtemps la vie politique du pays. La presse malgache déborde d'activités dans cette ambiance de liberté d'après-guerre : elle diffuse, dans de nombreuses régions de l'Ile, les doctrines et les mots d'ordre des premiers partis politiques malgaches, nés dans la même période. A partir de 1947, son rôle se trouve accru : la répression consécutive à l'Insurrection empêche, en effet, toute vie politique digne de ce nom et réduit à l'impuissance les partis préexistants. Dans ces conditions, la presse malgache n'est pas seulement le porte-parole du mouvement nationaliste, elle s'en fait l'actrice principale, cristallisant les aspirations politiques de nombreuses couches sociales et forgeant aussi une opinion publique favorable à la lutte nationaliste et à l'avènement de l'indépendance...
P., Michel Lévy frères, Girard et Boitte, 1874, in-12, xvi-308 pp, cartonnage toile grise décorée de l'éditeur Girard et Boitte, titres et motifs floraux en noir au 1er plat et au dos, qqs rares rousseurs, bon état
Relation de voyage sur la campagne que l'auteur avait effectuée sur la “Reine Blanche” en 1841-1845 et qui l'avait conduit en Amérique du Sud et aux îles Marquises. Elle concerne essentiellement le Chili, le Pérou (la vie, les moeurs et les femmess de Lima) et le Brésil. Maximilien-René dit Max Radiguet (1816-1899), dessinateur et écrivain de marine, originaire d'une famille aisée de Landerneau dans le Finistère, fut secrétaire de l'amiral Dupetit-Thouars : il embarqua à bord de la frégate la “Reine Blanche”, qui voyagea dans le Pacifique et dans l'Océanie entre 1841 et 1845, afin de mener à bien la prise de possession de l'archipel des Marquises. Les présents Souvenirs relatent le voyage en Amérique du Sud, notamment son escale à Rio de Janeiro en 1842. Il s'agit du premier ouvrage publié par cet auteur et artiste de talent, assez méconnu, qui mena par la suite une vie de dilettante dans les cercles parisiens avant de revenir s'installer dans la région brestoise. Maximilien Radiguet fut également l'auteur des “Derniers Sauvages aux Iles Marquises” (1861), ouvrage important dans lequel il apporte son témoignage sur le déclin d'une société à la fois compliquée et harmonieuse, qui eut à subir les désirs conquérants de l'Occident ; de la Polynésie, il ramena enfin des très beaux dessins, aujourd'hui conservés à Vincennes, qui constituent une importante historiographie illustrée de la colonisation de 1842 et 1843. L'édition originale fut publiée en 1856. (Sabin 67424 ; Palau, XV, 246062)
Payot, 1935, in-8°, 300 pp, traduit de l'américain par Eva Métraux, 16 pl. hors texte, 9 gravures dans le texte, biblio, broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Les Indiens d'Amérique du Nord, d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud. L'auteur était professeur d'anthropologie à l'Université de Californie. — "Les Indiens de l'Amérique ne sont pas pour nous des inconnus. Les romans de Fenimore Cooper et de Gustave Aymard nous les ont rendus familiers, mais sans que nous nous soyons jamais demandé d'où venaient ces sauvages qui adoraient un Grand Esprit et dont l'impassibilité devant la mort faisait l'admiration de nos imaginations enfantines. C'est à cette question et à bien d'autres que répond l'éminent anthropologue qu'est le Professeur P. Radin et grâce à lui il nous est maintenant possible de nous faire une idée de l'homme, de sa culture et de son évolution dans les deux Amériques. Il semble que le continent américain ait été peuplé par trois invasions qui se sont succédées, toutes trois venues d'Asie. La première, une invasion australienne se survit dans les Fuégiens de la Terre de Feu ; une invasion mélanésienne a laissé des traces dans certaines tribus très arriérées du Brésil central et de l'Argentine septentrionale avec expansion jusque dans la Californie du Sud. Les Mongols, venus en dernier lieu et en plus grand nombre, ont écrasé complètement les premiers envahisseurs et c'est eux qui ont donné aux indigènes de l'Amérique leurs caractéristiques principales. (...) Le livre est fait de main de maître par un spécialiste qui a su joindre à un sens aigu de l'observation, une longue expérience des primitifs, une culture générale et un sens philosophique hors pair. Je ne connais pas d'ouvrage qui puisse mieux faire comprendre l'utilité de la méthode comparative en histoire des religions." (A. Vincent, Revue des Sciences Religieuses, 1939)
Payot, 1953, in-8°, 308 pp, traduit de l'américain par Eva Métraux, nouvelle édition revue et complétée, 9 illustrations dans le texte et 37 sur 16 pl. hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Les Indiens d'Amérique du Nord, d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud. L'auteur était professeur d'anthropologie à l'Université de Californie. — "Les Indiens de l'Amérique ne sont pas pour nous des inconnus. Les romans de Fenimore Cooper et de Gustave Aymard nous les ont rendus familiers, mais sans que nous nous soyons jamais demandé d'où venaient ces sauvages qui adoraient un Grand Esprit et dont l'impassibilité devant la mort faisait l'admiration de nos imaginations enfantines. C'est à cette question et à bien d'autres que répond l'éminent anthropologue qu'est le Professeur P. Radin et grâce à lui il nous est maintenant possible de nous faire une idée de l'homme, de sa culture et de son évolution dans les deux Amériques. Il semble que le continent américain ait été peuplé par trois invasions qui se sont succédées, toutes trois venues d'Asie. La première, une invasion australienne se survit dans les Fuégiens de la Terre de Feu ; une invasion mélanésienne a laissé des traces dans certaines tribus très arriérées du Brésil central et de l'Argentine septentrionale avec expansion jusque dans la Californie du Sud. Les Mongoles, venus en dernier lieu et en plus grand nombre, ont écrasé complètement les premiers envahisseurs et c'est eux qui ont donné aux indigènes de l'Amérique leurs caractéristiques principales. (...) Le livre est fait de main de maître par un spécialiste qui a su joindre à un sens aigu de l'observation, une longue expérience des primitifs, une culture générale et un sens philosophique hors pair. Je ne connais pas d'ouvrage qui puisse mieux faire comprendre l'utilité de la méthode comparative en histoire des religions." (A. Vincent, Revue des Sciences Religieuses)
Armand Colin, 2000, gr. in-8°, 418 pp, 42 cartes et figures, 30 photos, 56 tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U Géographie)
Voici vingt ans, la Russie à son tour basculait dans le système capitaliste. Sans doute la date de 1991 n'est-elle qu'une commodité. Bien des processus – dont une partie des réformes économiques – avaient déjà commencé, lors de la Perestroïka. Mais l'éclatement de l'URSS, en décembre 1991, pose plusieurs défis majeurs : un nouveau territoire, de nouvelles frontières, la rupture d'un espace économique et humain, de réseaux de transports unifiés et modelés depuis des siècles. D'aucuns prédisaient le pire : un Etat-Continent à la dérive, voué à l'éclatement, à la dépendance envers les grandes puissances industrielles, occidentales ou asiatiques, dont il ne serait plus qu'un grenier de matières premières. Des signes indubitables témoignent de cette décadence annoncée : désastres écologiques, crises démographiques, dissolution des filières industrielles, exode des élites, régions sous l'emprise des mafias ou des mouvements nationalistes. Et puis des signes indubitables de redressement se sont accumulés. Le bilan est contrasté. A côté de fortunes colossales, en grande partie détournées vers l'étranger, des millions de Russes sont marginalisés...
P., Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1984, in-8°, 351 pp, biblio, index-glossaire, broché, bon état (Coll. Etudes insulindiennes - Archipel)
Hachette, 1878, in-12, (6)-727 pp, 4 cartes en couleurs dépliantes hors texte, note bibliographique, reliure percaline havane, dos lisse, pièces d'auteur et de titre basane carmin et noire (rel. de l'époque), mors lég. abîmés, bon état
Alfred Rambaud (1842-1905) eut une brillante carrière d'universitaire et d'historien. De 1871 à 1879, il enseigne l'histoire, successivement à la faculté de Caen et à celle de Nancy. Ses fonctions universitaires ne retiennent pas tout son temps et lui permettent d'élargir le champ de ses activités : Alfred Rambaud est en effet chargé, à cette époque, de diverses missions littéraires et historiques en Russie, missions qui lui donnent l'occasion d'acquérir une solide connaissance de ce pays et à la suite desquelles il écrit un certain nombre d'ouvrages, notamment cette “Histoire de la Russie” qui figure parmi les classiques en la matière.
P., Vilo, 1968, in-4°, 258 pp, 339 illustrations dont 54 en couleurs (photos contrecollées), biblio, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, 257 pages, très bon état
Art et archéologie du Mexique. Ethnologie et ethnographie du peuple mexicain.
Hachette, 1966, pt in-4°, 360 pp, plus de 500 illustrations et documents en noir, 12 pl. d'illustrations en couleurs, biblio, reliure toile illustrée de l'éditeur (lég. défraîchie), bon état
A l'extrême pointe de l'Amérique du Sud, le cap Horn, vigie des mers australes, dresse son noir éperon rocheux au carrefour des deux grands océans Pacifique et Atlantique. Là, deux cents jours par an, le vent souffle en tempête, la mer y est creuse, l'embrun glacé, et les voiliers qui transitent livrent contre les éléments déchaînés de terribles batailles. L'aventure commence en 1616 quand les Hollandais Schouten et Lemaire cherchent et trouvent, cap à l'ouest, un passage vers les Moluques, les fabuleuses "îles aux épices". La route du Horn. Puis viendront les aventuriers du Pacifique et les grands découvreurs : Cook, Bougainville, La Pérouse... A leur tour, les clippers de la ruée vers l'or de Californie et d'Australie doubleront le cap Horn et, enfin, véritables seigneurs de la mer, les grands voiliers carrés en acier de la laine et du nitrate. Aujourd'hui encore, les redoutables parages du connaissent le défi des coureurs du tour du monde. Ecrite par un marin, accréditée par les anciens du long-cours et par l'Amicale des capitaines cap-horniers, cette fresque retrace près de quatre siècles d'aventures à la voile au grand large. Un grand classique des livres de mer, couronné par le Grand Prix de l'Académie de marine (1967).
RAPOPORT (Michel) et Sylvie APRILE (dir.).
Reference : 107166
(2010)
ISBN : 9782350301075
Editions Atlande, 2010, fort in-12, 571 pp, 8 cartes, chronologie, biblio, glossaire, index, broché, bon état (Coll. Clefs concours)
P., Librairie du Recueil Sirey et Genève, Georg et Cie, 1945, fort in-8°, ix-606 pp, index, broché, état correct
La structure juridique de la Condéfération. I. Des origines à la Réforme (1291-1520) ; II. De la Réforme jusqu'à la fin de la guerre de Trente ans (1520-1648) ; III. De la fin de la guerre de Trente ans jusqu'à la fin de l'Ancien Régime (1648-1798).
Institut International de Technologie (USA), 1995, in-8°, xiii-360 pp, 88 pl. de photos en couleurs hors texte, cartes, annexes, broché, bon état
Laffont, 1967, in-8°, 271 pp, une carte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état, envoi a.s.
3.000 km de navigation à travers la Guadeloupe, la Désirade, les Saintes, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saba, la Dominique, les Grenadines... — "On a enfilé sans pudeur à propos des Antilles les mêmes lieux communs jusqu’à l'écoeurement. Je ne déteste pas les Antilles, je les aime parfois beaucoup, à la folie, rarement et rarement pas du tout mais j'en ai par-dessus la tête de la littérature de voyage. On ne peut plus lire un récit de voyage dans lequel l'auteur ne se croit pas obligé de s'exprimer comme un dépliant publicitaire en couleurs car la civilisation des loisirs a broyé la littérature de voyage dans la moulinette touristique. Il n'y a donc plus qu'à tirer l'échelle et tout recommencer. C'est ce que je fais..."
Roanne, Editions Horvath, 19691972, 2 forts vol. gr. in-8°, xlvi-704 et 504-xlv pp, traduit de l'allemand, 72 pl. de gravures et photos et 17 pl. de cartes hors texte, biblio et index dans chaque volume, reliures toile éditeur, jaquettes illustrées, très bon état (Histoire des Nations Européennes)
"Le premier volume de cette histoire de l’Allemagne, qui va des origines à 1871, présente, encadré par des textes dus à des historiens français, une quinzaine de chapitres écrits par différents spécialistes allemands qui situent les événements propres à l’Allemagne dans le large contexte de l’histoire européenne. Il s’agit essentiellement d’une histoire politique et diplomatique. La période s’étendant de 1792 à 1871 occupe près de la moitié du volume. Il est normal qu’une part plus grande ait été faite aux événements les plus récents et le lecteur ne saurait s’en plaindre. Le contraste est d’ailleurs frappant entre les deux grandes périodes séparées par la date de 1792. Avant elle, l’histoire de l’Allemagne semble se confondre avec celle de l’Europe occidentale ; après elle, au contraire, elle prend un caractère plus spécifiquement national, dès qu’apparaissent, tirées à la fois des traditions allemandes et des idées révolutionnaires françaises qui les ont activées, les tendances à l’individualité nationale, si difficiles à affirmer dans un ensemble géographique aux frontières lâches et à l’histoire mouvante. Un ouvrage sérieux, à la traduction élégante." (Jean Némo, Revue de Défense nationale, 1970, à propos du tome I)
P., Ernest Leroux, 1925, gr. in-8°, xxxix-157 pp, petit vocabulaire des noms sacrés, index, broché, dos abîmé recollé, sinon bon état. On joint une lettre autographe signée de l'auteur
Le Popol-Vuh, considéré comme la "Bible" maya, relate l'origine du monde et plus particulièrement du peuple Quiché, l'une des nombreuses ethnies mayas. Le livre inclut une généalogie royale de la période postclassique accordant une place prééminente à la lignée Kaweq. Le texte mythologique, rédigé en quiché, remonte à la période précolombienne. Le Popol-Vuh est le document le plus important qui nous est parvenu sur les mythes de la civilisation maya. Le seul manuscrit existant, transcrit entre 1701 et 1703 par Francisco Ximénez, a fait l'objet de plusieurs traductions, en particulier en espagnol, français, anglais et allemand. La version originale du Livre du Conseil des Mayas-Quichés ne date pas de l'époque pré-colombienne, mais aurait été rédigée entre 1554 et 1558, soit une trentaine d'années après la conquête espagnole, probablement par un religieux maya cherchant à conserver cette tradition orale et pictographique. Cette version, écrite en langue quiché et transcrite en caractères latins, ne fut découvert par les Européens qu'au début du XVIIIe siècle : le dominicain Francisco Ximénez, qui réussit à l'obtenir des Quichés, en fit la seule copie qui nous reste actuellement, la source originale ayant disparue par la suite. Georges Raynaud a voulu nous apporter, ici, une version qu'il s'est évertuée à rester la plus proche et la plus fidèle possible du texte original en conservant au besoin son allure, sa construction, même si pour cela il a "fréquement sacrifié le français au désir de plus grande exactitude, absolument nécessaire, prédominante dans un ouvrage du genre de celui-ci".
Grasset, 1974, gr. in-8°, 351 pp, traduit de l'anglais, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Edition originale en français
"Le 13 octobre 1972, à la suite d'une erreur de pilotage, l'avion qui transportait une équipe uruguayenne de joueurs de rugby, leurs amis et leurs parents, s'écrasa dans les Andes, il y avait quarante-cinq personnes à bord. Vingt-sept d'entre elles survécurent à l'accident. Ils ne savaient pas où ils se trouvaient, n'avaient aucune provision, aucun moyen de signaler leur position. Les recherches conduites par l'Uruguay, le Chili et l'Argentine furent inutiles. Pour subsister, les survivants entreprirent de manger leurs morts. Certains ne purent s'y résoudre aussitôt, mais bientôt, un à un, il leur fallut céder. Un second malheur, le 29 octobre, les frappa. Une avalanche submergea les débris de l'avion où ils dormaient et huit d'entre eux moururent ce jour-là. Trois autres devaient succomber aux suites de leurs blessures, il n'y avait dans l'avion ni médicaments ni instruments ni chirurgien qualifié. Les parents,. ou du moins ceux d'entre eux qui ne croyaient pas à la mort de leurs enfants et que soulevait une foi indomptable, explorèrent les Andes pied à pied autour des lieux où ils supposaient que l'avion était tombé. Les recherches privées échouèrent comme avaient échoué les recherches officielles. Il fallut que les survivants constituent un corps expéditionnaire comprenant les trois, puis les deux des plus vaillants d'entre eux, pour escalader une des plus hautes montagnes des Andes, à 4600 mètres d'altitude avec les moyens qui défient la vraisemblance et la raison - et pour arriver enfin dans une haute vallée chilienne, au village de Los Maitenes. Il en restait quatorze autres sur la montagne, on alla les chercher en hélicoptère. On tint leur sauvetage, deux jours avant Noël, pour un miracle. Quand les journaux révélérent, le 26 décembre, qu'ils avaient dû manger leurs morts pour survivre. l'émotion fut énorme et même le scandale. L'Église catholique prit cependant fait et cause pour les rescapés."
P., Ernest Flammarion, 1919, pt in-8°, 318 pp, 54 photographies prises par l'auteur, dont 10 à pleine page, une carte, broché, couv. illustrée à damier noir et blanc avec un portrait photographique en médaillon, bon état
"... Nous devons rapprocher ces impressions de celles que M. Paul Reboux a notées dans ce livre si amusant “Blancs et Noirs”. A travers son ironie, M. Paul Reboux a été ému par l'affection et l'admiration fidèles que la Havane garde à la France, principalement à ses poètes." (Le Figaro, 1919) — "En juillet 1914, quatre amis : Paul Reboux, Charles Muller, le dessinateur Daniel de Losques et le peintre Jacques Jourdan se préparaient à passer leurs vacances à l'île Chausey. Paul Reboux y emportait les épreuves d'un volume qu'il venait de terminer : “Blancs et Noirs”. Survint la guerre. Des quatre amis, Paul Reboux est aujourd'hui le seul survivant. Il a attendu la fin des hostilités pour faire paraître “Blancs et Noirs”. Comme le titre l'indique, il traite dans ce livre la question nègre. Question délicate, entre toutes, car elle est de nature à éveiller la susceptibilité des Américains, naguère neutres respectables, aujourd'hui alliés chaleureusement accueillis. Paul Reboux a donc dû faire viser son ouvrage, non seulement par notre Anastasie, mais aussi par l'ambassade des Etats-Unis..." (Le Cri de Paris, 16 février 1919)
Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale sur papier courant
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique technique, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine), envoi a.s.
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier ; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
Hachette, s.d. (v. 1985), in-12, viii-216-(2)-62 pp, 60 gravures, une carte en dépliant et 10 plans, reliure percaline bleue de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état (Coll. des Guides-Joanne)
Très jolie réimpression en fac similé de l'édition de 1865, réalisée par les Guides Bleus. "Ce guide est l'abrégé d'un ouvrage beaucoup plus considérable (Guide du voyageur à Londres)". Les 62 dernières pages imprimées sur papier saumon (Renseignements commerciaux, 1869-1870) sont consacrées à la publicité.
Hachette, 1881, in-4°, 910 pp, 8 cartes en couleurs hors texte, 182 cartes dans le texte et 89 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos lég. frotté, qqs rares rousseurs, bon état
Hachette, 1891, in-4°, 932 pp, 4 cartes en couleurs hors texte, 191 cartes intercalées dans le texte et 73 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos frotté et lég. épidermé, qqs rares rousseurs, bon état
"De nos jours, la géographie de Reclus est présentée comme une géopolitique révolutionnaire. Pareille lecture apparaît incomplète, pleine de préjugés. Comprise dans sa totalité, c'est-à-dire sans négliger les écrits dits littéraires, la géographie de Reclus se dévoile comme une poétique du paysage ; poétique complexe qui inclut de très nombreux thèmes issus du romantisme, et qui se marie à des visées didactiques et scientifiques." (Richard Lafaille, Annales de Géographie, 1989)
Hachette, 1885, in-4°, 638 pp, 3 cartes en couleurs hors texte, 111 cartes intercalées dans le texte et 57 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos frotté et épidermé avec qqs accrocs, qqs rares rousseurs, bon état
"De nos jours, la géographie de Reclus est présentée comme une géopolitique révolutionnaire. Pareille lecture apparaît incomplète, pleine de préjugés. Comprise dans sa totalité, c'est-à-dire sans négliger les écrits dits littéraires, la géographie de Reclus se dévoile comme une poétique du paysage ; poétique complexe qui inclut de très nombreux thèmes issus du romantisme, et qui se marie à des visées didactiques et scientifiques." (Richard Lafaille, Annales de Géographie, 1989)
Hachette, 1887, in-4°, 747 pp, 3 cartes en couleurs hors texte, 126 cartes intercalées dans le texte et 65 gravures sur bois, notes et sources en bas des pages, index, reliure demi-chagrin brun foncé à coins soulignée d'un double filet doré, dos à 5 faux-nerfs pointillés, titres et caissons dorés très ornés, reliure signée au bas du dos (Magnier & ses fils rel), tête dorée, dos frotté et épidermé, qqs rares rousseurs, bon état
"De nos jours, la géographie de Reclus est présentée comme une géopolitique révolutionnaire. Pareille lecture apparaît incomplète, pleine de préjugés. Comprise dans sa totalité, c'est-à-dire sans négliger les écrits dits littéraires, la géographie de Reclus se dévoile comme une poétique du paysage ; poétique complexe qui inclut de très nombreux thèmes issus du romantisme, et qui se marie à des visées didactiques et scientifiques." (Richard Lafaille, Annales de Géographie, 1989)