8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Armand Colin, 1914, gr. in-8°, 762 pp, une planche et une carte dépliante hors texte, 23 cartes et graphiques dans le texte, biblio, index, broché, dos abîmé avec manque, intérieur propre, état correct
C'est par l'histoire, et plus particulièrement par l'histoire économique, que Pasquet est venu à la géographie. L'influence de son maître Vidal de la Blache fut décisive pour l'orientation de ses travaux. En 1893, sa thèse d'agrégation avait porté sur “La Chambre des Communes jusqu'à l'avènement d'Edouard III” ; en 1913, sa thèse de doctorat eut pour sujet “Londres et les ouvriers de Londres” ; dans l'intervalle, plusieurs voyages en Angleterre lui avaient permis de réunir la documentation nécessaire. Dans les Annales (t. XXIII-XXIV, 1914-1915, p. 430-433), Vidal de la Blache, auquel était dédiée la magistrale étude sur Londres, a dit tout le bien qu'il en pensait : « Ce livre tient plutôt de la sociologie politique et de l'économie politique que de la géographie... Mais par l'attention qu'il apporte à localiser les phénomènes, à les traduire en graphiques ou en cartes, l'auteur prouve combien sa méthode est imprégnée de géographie.» (H. Busson, Annales de Géographie 1928). Pasquet fut successivement professeur aux lycées d'Alençon, de Toulon, de Versailles, et à Condorcet, avant de donner sa mesure à l'Ecole pratique des Hautes-Études : d'abord suppléant d'Adolphe Landry pour l'Histoire des faits et des doctrines économiques (1919), il fut nommé en 1924 directeur d'Etudes d'une chaire d'Histoire étrangère.
P., Achille Faure, 1865, in-12, 360 pp, broché, couv. imprimée, rousseurs éparses, état correct. Peu courant
Intéressant ouvrage sur Rome et l'Italie en 1861. Né à Toulouse, Jean-Baptiste-Charles Paya fut rédacteur en chef de l' "Emancipation de Toulouse".(voir Jacques Godechot, Un journaliste français libéral ami de l’Italie : Charles Paya, 1813-1865)
Gallimard, 1987, in-8°, 636 pp, traduit de l'espagnol, 31 illustrations sur 32 pl. hors texte, index, broché, bon état (Coll. Bibliothèque des Idées)
Singulier destin que celui de Sor Juana Inés de la Cruz (1648 ?-1695), un des fleurons de la littérature hispanique à la fin de l'âge baroque ! Féministe avant l'heure, cette jeune femme de génie, belle de surcroît et adulée du monde, mais fille naturelle, comprit tôt qu'elle ne pourrait satisfaire sa vocation d'écrivain qu'en entrant au couvent. Elle y fut bonne religieuse, quoique un peu mondaine, y écrivit beaucoup et put y jouir de l'extraordinaire renommée que son œuvre littéraire et sa culture, bien rares à l'époque chez une femme, lui avaient value tant en Espagne qu'en Amérique. Jusqu'au jour où l'appui des Grands qui la cautionnaient lui faisant défaut, celui des quelques princes de l'Église qui la protégeaient à contre-courant cessa du même coup. Elle se vit alors contrainte de renoncer aux lettres et à tous ses biens pour mourir peu après, victime de son dévouement auprès de ses sœurs, lors d'une grave épidémie qui ravagea le couvent. C'est ce que raconte Octavio Paz, en poète qui se fait historien. Un dialogue passionné s'instaure entre deux grands écrivains du Mexique à trois siècles de distance. Occasion pour l'auteur du Labyrinthe de la solitude de reprendre, à travers une figure qu'il rend proche et dont paraît en même temps que cette biographie un recueil de poèmes, Premier somge..., les grands thèmes qui lui sont chers, notamment celui de la liberté de l'écrivain face à l'orthodoxie régnante et aux abus du pouvoir dans les sociétés bureaucratiques.
P., Maisonneuve & Larose - Wamani, 1995, gr. in-8°, 187 pp, 22 illustrations et cartes, biblio, broché, bon état
"L'histoire des indiens Cuzco, présentée ici, bénéficie des apports de la documentation administrative coloniale, de l'archéologie et de l'ethnographie."
Hachette, 1971, in-8°, 271 pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Né le 25 novembre 1898 à Toulon, d'une famille de marins, Léonce Peillard a fait ses études dans les ports avant de s'engager dans l’armée anglaise et d'être licencié en droit. Pour écrire ce livre, il s’est rendu à Londres, Hambourg, Marseille, Ottawa, chercher les livres de bord, des rapports, des documents, des lettres, des interviews auxquels il a ajouté ses souvenirs personnels. Son ouvrage est un vaste tableau qui s'adresse à tous ceux qui aiment l'aventure et la mer car il est l'histoire des clippers américains, des navires anciens et modernes, des premiers vapeurs, des navires de plaisir ou de guerre qui ont flotté sur toutes les mers, portant le pavillon des plus grandes nations terrestres ou maritimes." (Georgette Lacroix, L'Action-Québec, 8 avril 1972)
Hachette, 1956, in-8° carré, 128 pp, 62 pl. en noir et 8 pl. en couleurs hors texte, une carte, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Les Albums des Guides Bleus)
"Située aux confins des pays slaves, baignée au sud-ouest par une Adriatique longtemps dominée par les trirèmes romaines puis par les vaisseaux des puissants doges de Venise, avec, au sud, cette Macédoine encore tout imprégnée d'Islamisme, la Yougoslavie, petite par sa surface, grande par son histoire, a su amalgamer, dans le creuset ardent de ses champs de bataille, blonds Slovènes aux yeux bleus, Serbes intelligents et rétifs, géants monténégrins aux fortes moustaches, pêcheurs dalmates à la faconde méditerranéenne, placides bergers macédoniens vêtus des peaux de leurs moutons et jouant du pipeau à deux branches comme le dieu Pan, et même ces Musulmans de Titograd qui, le soir, abandonnant la cotte bleue pour les culottes bouffantes et le boléro soutaché, se rendent à l'appel rituel du muezzin. Visiter plusieurs pays en un seul, tel est l'avantage du tourisme en Yougoslavie. Franchissez quelques kilomètres, et, d'une république à l'autre, moeurs et coutumes changent comme par enchantement. Loin de nous cette Yougoslavie ? Non pas : elle est à deux jours de voiture de Paris, à un jour de Nice, à vingt heures de chemin de fer, à quelques heures d'avion..."
P., Aux Editions des “Belles-Lettres” de la Société Guillaume Budé, 1934, gr. in-8°, xix-273 pp, préface de Paul Labbé, 24 pl. de gravures et photos hors texte, une carte de la Yougoslavie et un plan dépliant de Sarajevo hors texte, broché, bon état, envoi a.s. à A. t'Serstevens
"Sarajevo ! nom qui a une résonance tragique dans bien des oreilles françaises ; cette ville ne fut-elle point, le 28 juin 1914, le théâtre d'un attentat qui allait déchaîner la guerre mondiale ? Rien de plus exact, mais Sarajevo est plus et mieux que cela : une cité d'un pittoresque extrême, où l'Orient et l'Occident s'affrontent et se concilient, une cité sise au centre d'une des plus curieuses régions de la Yougoslavie. Révéler les charmes de Sarajevo aux Français qui les ignorent, telle est la tâche entreprise par M. René Pelletier ; disons-lui de suite qu'il y a pleinement réussi ; il nous a été donné cette année de faire un bref séjour, trop bref séjour dans la capitale de la Bosnie, et l'émerveillement que traduisent toutes les pages de l'ouvrage de M. René Pelletier a été le nôtre : nulle ville, nulle province ne savent autant que Sarajevo et sa région séduire, retenir le visiteur. A tous ceux qu'anime, au cours d'un voyage, la recherche des beaux paysages, le contact avec des populations accueillantes, aux costumes éclatants, nous recommandons Sarajevo. Ajoutons que le livre de M. Pelletier leur sera un excellent guide, guide qualifié et guide enthousiaste. M. Pelletier aime en effet d'amour conscient cette région yougoslave où la destinée l'a fixé et. où il poursuit une oeuvre de propagande française utile entre toutes. Par lui, le lecteur français sera pleinement initié à l'histoire tourmentée de la Bosnie, aux étranges coutumes nées de la différence des religions, de l'opposition, toute extérieure d'ailleurs, entre Serbes orthodoxes et Serbes islamisés ; à sa suite, il visitera Sarajevo et son célèbre bazar (Carsija), ses mosquées, ses vieilles maisons; avec lui, il poussera jusqu'à Mostar, capitale de l'Herzégovine ; les légendes, les traditions populaires lui seront révélées par le menu ; il pourra mesurer la variété d'un folklore qui a gardé toute sa fraîcheur, tout son éclat. Sarajevo et la Bosnie, ville et région, fières de leur indépendance retrouvée, ne sauraient laisser le passant indifférent. M. René Pelletier vous en convaincra, j'en suis sûr, et nous pensons lui donner sa pleine valeur en soulignant qu'il constitue une véritable invitation au voyage, à la recherche d'un imprévu devenu si rare aujourd'hui." (Jean Hugonnot, La Revue du Pacifique, 1935)
Seghers, 1965, in-12, 269 pp, traduit de l'américain, préface d'Yves Delamotte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vent d'Ouest)
Transplantés sur le sol vierge du Nouveau Monde, les Américains ont dû improviser d'abord, façonner peu à peu ensuite, un mode d'expression politique, sociale et syndicale qui réponde à des données particulières et originales. Pour ce qui est du syndicalisme, ses manifestations américaines d'aujourd'hui ressemblent assez peu à celles qui prévalent en Europe où, traditionnellement, les syndicats sont liés aux mouvements politiques et où les syndicalistes ont le sentiment d'appartenir à la "classe ouvrière". Aux Etats-Unis, nous dit Henry Pelling, le monde du travail s'est donné pour but, non pas la transformation révolutionnaire de la société selon une idéologie ou une autre, mais bien l'amélioration continue de son niveau de vie. Une des conséquences d'une telle orientation, c'est l'absence d'idéologie qui caractérise le syndicalisme américain. La présente étude couvre trois cents ans du mouvement ouvrier en Amérique. Elle nous aide à en comprendre l'unité et la diversité, unité et diversité symboliquement exprimées dans le sigle de cette vaste fédération syndicale, l'AFL-CIO.
Hachette, 1895, in-12, (6)-400 pp, une carte dépliante en couleurs in fine, biblio, reliure demi-chagrin carmin, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), pt. épidermure en tête, bon état. Rare
I. L'Egypte en 1879 ; II. Les puissances européennes pendant la crise, 1881-1882 ; III. Les Anglais en Egypte depuis 1882 ; IV. Etat social, économique et budgetaire de l'Egypte en 1895.
Payot, 1951, in-8°, 255 pp, 3 cartes biblio, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
Éditions Anthropos, 1968, pt in-8°, xix-391 pp, préface de Roger Bastide, 8 pl. de photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Il s'agit de comparer les mouvements messianiques du Moyen âge européen et les mouvement messianiques contemporains (ou quasi contemporains) des pays sous-développés. L'auteur combine, pour aboutir à une synthèse, la réflexion critique sur les innombrables documents concernant les mouvements messianiques et l'analyse directe d'un mouvement messianique brésilien – l'une et l'autre démarches fondées sur une longue pratique de l'étude de la paysannerie brésilienne... Ceci posé, à quoi peut-on reconnaître un mouvement messianique ? Il surgit de la rencontre de trois éléments : « une collectivité mécontente ou opprimée ; l'espoir en la venue d'un émissaire divin, qui doit redresser les torts dont elle souffre ; la croyance en un paradis en même temps sacré et profane » (p. 7)... L'auteur reprenant la définition classique des concepts de réforme et révolution proposée par E. Hobsbawn, ré-analyse les mouvement messianiques... A l'instar des révoltes paysannes, les mouvements messianiques agissent en fait, « comme des facteurs de réorganisation de la société traditionnelle » (p. 315) . L'auteur rejetant la thèse souvent avancée selon laquelle les mouvements révolutionnaires contemporains prendraient leur source dans les mouvements messianiques..." (Michel Dion, Revue française de sociologie, 1969)
Payot, 1955, in-8°, 400 pp, préface de Louis Marin, 16 photos sur 8 pl. hors texte et 8 figures, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"... Comme document ethnique, le volume de M. de Barradas est un excellent livre sur les Muiscas. Il est le plus complet qui existe. Il renferme nombre de détails qui ne semblent figurer nulle part ailleurs. Malgré l'abondance des matériaux, il est intellectuellement très bien composé, dans un ordre très clair, que chaque lecteur saisit immédiatement et qui le rend facile à consulter. C'est un guide sûr..." (Louis Marin, préface)
Laffont, 1979, in-8°, 304 pp, manque la page de faux-titre, prière d'insérer conservé
France-Empire, 1979, in-8°, 174 pp, 12 pl. de gravures et photos hors texte, broché, bon état (Coll. Si 1900 m'était conté)
Souvenirs de Loïs Perkins-Maréchal, née en 1893 à Norwich dans le Connecticut, qui épousera plus tard un Français célèbre : le violoncelliste Maurice Maréchal.
Hachette, 1927, 2 vol. in-12, 252 et 243 pp, brochés, couv. illustrées, bon état, envoi a.s.
Pendant un an, de décembre 1924 à décembre 1925, sur l'invitation de la Revue des Deux Mondes, Maurice Pernot a parcouru l'Egypte, Ceylan, une grande partie de l'Inde, l'Afghanistan, la Perse, l'Irak, la Syrie et la Turquie. Dans tous ces pays, il s'est entretenu avec les oppresseurs et les opprimés, il a écouté les chefs d'Etat et de gouvernement, les agitateurs politiques et les chefs religieux... Tome I : Vers l'indépendance égyptienne. Les destinées de l'Egypte. De Ceylan à Golconde. L'Inde et les Anglais. L'Inde et l'Occident. Passé et avenir de l'Inde ; Tome II : En Afghanistan. Politique persane. A travers la Perse. Deux expériences : l'Irak et la Syrie. La réforme turque. Le devoir de l'Europe.
Mantes, Imprimerie du "Petit Mantais", 1942, pt in-4°, 121 pp, 16 gravures (3 dans le texte, 11 pleine page hors texte dont le frontispice et 2 dépliantes, dont une carte), index, broché, trace de mouillure ancienne au coin des derniers feuillets, état correct (Coll. Cahiers d'histoire et de bibliographie)
Etude faite à partir de l'importante collection des livres et des manuscrits du XVIIIe de la bibliothèque de M. Jean Lebaudy consacrés à l'Amérique Méridionale. Sommaire : La Prise de Rio-de-Janeiro par une escadre française en 1711 ; Un Journal de voyage inédit au long des côtes du Chili et du Pérou ; Les tribulations d'un négrier ; Une émeute sous l'Equateur : les mésaventures de trois académiciens ; Une réussite sociale : les Réductions des Jésuites au Paraguay.
Balland, 1990, gr. in-8°, 404 pp, 48 photos dans le texte, index, broché, couv. illustrée, état correct
Cinquante villes, trente pays. Des Caraïbes à l'Indus, du Congo au Liban, de Bucarest libérée à Damas captive, des mégapoles comme Le Caire, Marseille, Beyrouth et Bogota aux villes oubliées comme Antioche, Syracuse ou Melilla : singulièrement contrasté est le Sud que nous fait découvrir Péroncel-Hugoz, grand reporter au Monde. On croise dans ses chroniques des écrivains, des dictateurs, des sultans, des prostituées, des gigolos, un ayatollah sénégalais, un ministre roumain exorciste, les juges d'un tribunal arabe siégeant à Valence depuis mille ans, et surtout beaucoup de gens ordinaires. L'islam est bien sûr l'un des fils conducteurs de ce périple, sous ses aspects souvent les plus inattendus.
Raoul Solar, 1952, pt in-8°, 320 pp, traduit de l'espagnol (“La razón de mi vida”), 2 portraits en couleurs (Eva et Juan Perón), 20 photos à pleine page, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
Le 26 juillet 1952, disparaissait la madone de los descamisados (les sans-chemises), victime de leucémie, après de longs mois de souffrances et plusieurs interventions chirurgicales. Et pour tous les Argentins, même après des décennies, Eva Duarte-Perón reste une icône. Celle qui deviendra la seconde femme du général Juan Domingo Perón est née le 7 mai 1919 à Los Toldos en Argentine. Très jeune orpheline, sa jeunesse fut empreinte de misère et de pauvreté tel qu’était le lot de millions de ses compatriotes à cette époque. Adolescente elle rejoint la capitale Buenos Aires, dans l’espoir d’une vie meilleure et connut divers métiers comme chanteuse de cabaret, actrice de cinéma et animatrice de la radio locale « Belgrano », ce qui la fit connaître auprès de la population. C’est elle qui en 1945 alerta les travailleurs et l’opinion publique sur la disgrâce de Perón et parvint par son opiniâtreté à le réhabiliter. Ils ne se quitteront plus et « Evita » se transformera en propagandiste de charme et de choc pour le régime, tout spécialement en faveur de la femme argentine et des pauvres du pays, multipliant les institutions, les écoles et les dispensaires à leur intention. Prêchant le justicialisme social, elle anime et dirige aussi les trois principaux quotidiens du pays, ayant perçu le poids des médias auprès de la population. Eva Perón sera l’élément majeur des réussites de son mari, infatigable combattante de l’oligarchie, au point de susciter une véritable idolâtrie de la part des descamisados, les déshérités de la nation dont le culte survivra à sa disparition à l’âge de 33 ans. Dans son autobiographie « la razon de mi vida » Eva Perón distingue trois parties : les raisons de ma mission, les ouvriers et ma mission et les femmes et ma mission, ayant comme ligne directrice le sentiment fondamental qui a toujours dominé l’esprit et la vie d’Evita : l’indignation devant l’injustice. Car pour elle, le spectacle de toute injustice a toujours été synonyme de souffrance. A la fin de son livre, quelques mois avant son décès, Eva Perón affirme : « Mais je n’ai pas écrit pour l’Histoire. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour le présent, pour ce présent extraordinaire et merveilleux qu’il m’est donné de vivre, pour le peuple argentin et pour toutes les âmes qui, dans le monde, de près ou de loin, sentent qu’un jour nouveau se lève pour l’humanité : le jour du « Justicialisme ». Je ne regrette aucun des mots que j’ai écrits. Sinon, il faudrait d’abord les effacer du cœur et de l’âme de mon peuple qui les a entendus si souvent et qui m’en a récompensé par son affection inestimable ! Une affection qui a plus de prix que ma vie ! »
Plon, 1937, in-12, 236 pp, 22 gravures et une carte dépliante hors texte, broché, papier lég. jauni, bon état (Coll. L'Europe vivante)
"Un petit livre intéressant, contant d'une manière très vivante les grands faits de la géographie et de l'histoire du pays. L'auteur nous décrit d'abord Helsinki, puis nous promène à travers la Finlande orientale, puis occidentale, et enfin par la Laponie nous amène aux bords de l'océan Arctique." (Annales de géographie, 1937) — Table : Helsinki. Finlande orientale. Finlande occidentale. Laponie.
Lausanne, Cahiers de la Renaissance Vaudoise, 1970-1971, 2 vol. in-8°, 250 et 296 pp, préface de Nicolas Bouvier, brochés, couv. illustrées à rabats, C. de bibl., qqs rares annotations crayon, bon état
Publiée en 1970, Le Long Eté du Suisse Lorenzo Pestelli est une oeuvre cousue de piécettes, notes de voyages, scories, poèmes, récits et autres lettres, fiction et autobiographie mêlées, écrite au fil des heures, le long de sa route, parcourue à rebours du soleil, à travers l’Extrême-Orient, parfois avec son épouse Michène et leurs deux petites filles. Son compatriote et précieux ami Nicolas Bouvier, – les deux hommes s’étaient rencontrés à Kyôto en 1966 – l’aida à faire publier ses premiers ouvrages, et lui consacra par ailleurs deux beaux textes parus dans la presse suisse dont un hommage posthume, un an après sa mort dans un accident aux portes de Marrakech en 1977. Lorenzo Pestelli a su, dans un français qu’il avait conquis et façonné comme un cristal, mêler ses thèmes les plus intimes aux affres de peuples basculant inexorablement dans la mondialisation. Un chef-d’œuvre qui, par son lyrisme et son humanité, évoque L’Odyssée autant que Le Livre des merveilles. Mais si Homère et Marco Polo ouvrent pour nous le monde, Pestelli y décrypte profanation et agonie. — "Le Long Eté est un très beau livre, d'une abondance exdeptionnelle. Un livre qui se lit avec tous les sens et qui laisse dans les oreilles et dans la bouche un long souvenir." (Jean Starobinski).
Payot, 1951, in-8°, 239 pp, préface de Paul Masson-Oursel, 3 cartes, broché, bon état (Coll. de documents et de témoignages pour servir à l'histoire de notre temps)
Géographie. Aperçu de l'histoire de l'Inde. Religions et communautés. L'Inde rurale. L'Inde industrielle. L'éducation dans l'Inde. La femme indienne. — "La conception et le plan de cet ouvrage méritent tous éloges. Pour lui trouver un devancier, il faudrait remonter à la collection de l'Univers Pittoresque, qui contenait une excellente 'Inde', par Dubois de Jancigny et X. Raymond (1845). En effet, aucun indianiste, lointain ou proche, eu le loisir ou l'audace, du moins en France, de réunir en un volume « ce que le grand public doit savoir sur l'Inde ». Et même la remarquable 'Inde Britannique' de Chailley (1910), était moins complète quant à son plan. L'Inde dans le monde comprend quatre parties : I. Géographie ; II. Histoire ; III. Religions ; IV. Divers (agriculture, industrie, éducation, la femme). La Géographie de l'Inde est exposée d'une façon très simple, non technique, avec quelques notations personnelles (trop rares à notre goût) attestant que les auteurs ont vu les pays dont ils parlent. La partie Histoire accorde une juste place à la période musulmane et la période anglaise..." (Pierre Meile, Politique étrangère, 1951)
Fort-de-France, Imprimerie Renaissance, 1947, in-8°, 200 pp, broché, papier jauni, couv. illustrée, état correct. Edition originale (il n'est pas annoncé de grands papiers)
"La veine du roman réaliste de moeurs que Zobel venait d'exploiter dans Diab'-là puis La Rue Cases-Nègres, allait se grossir des apports de nombreux romanciers qui tentèrent, à leur tour, de rendre témoignage en décrivant exactement, sans recherche du pittoresque, les particularités du mode de vie des collectivités paysanes traditionnelles ou de la plèbe des faubourgs miséreux de Fort-de-France. Ainsi, en 1947, Petit-Mau publiait-il un roman facétieux, riche d'aperçus sociologiques sur la populace faubourienne et d'une grande finesse d'appréciation, La Cour Clindor." (Roger Toumson, La Transgression des couleurs, Littérature et langage des Antilles)
Tunis, Société anonyme de l'imprimerie Rapide, 1928, gr. in-8°, xxxv-250 pp, tableaux, broché, bon état. Peu courant
Nouvelle édition du "Rapport à M. Jonnart, gouverneur général de l'Algérie, par M. de Peyerimhoff, directeur de l'Agriculture, du commerce et de la colonisation" intitulé : "Enquête sur les résultats de la colonisation officielle de 1871 à 1895." (1906) — "... Voici enfin qu'un ouvrage considérable vient nous apporter quelque clarté : c'est le rapport de Mr de Peyerimhoff sur les résultats de la colonisation officielle de 1871 à 1895. On y trouvera consignés les résultats d'une vaste enquête ordonnée par M. Lépine, poursuivie sous MM. Laferrière et Révoil et achevée sous M. Jonnart. Pour chacun des 300 centres ou groupes de fermes créés de 1871 à 1895, on a étudié l'origine des terres et des colons, le mouvement de la population, la situation économique des colons et des indigènes, constituant ainsi une série de notices monographiques qui forment en quelque sorte le dossier de chaque centre. Ces indications sont reprises dans des tableaux annexes et des graphiques, qui montrent, année par année, les résultats de la colonisation officielle. L'enquête vaut surtout par le rapport dont M. de Peyerimhoff l'a fait précéder et où il en dégage les conclusions. L'auteur, qui a été pendant plusieurs années directeur de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisation, a vécu l'oeuvre coloniale avant de la décrire ; il s'est passionnément dévoué à l'Algérie et y a marqué sa trace lumineuse et durable. Son livre est d'une belle sincérité, oeuvre d'historien et non de fonctionnaire. (...) La colonisation officielle nous semble certaine, parce que les colons sont comme une garnison civile qui marque fortement notre empreinte sur le pays ; puis et surtout parce que, si nous n'introduisions pas des éléments français, nous ne pouvions empêcher les éléments espagnols et italiens de se porter vers la Berbérie d'un mouvement aussi spontané que celui de l'eau qui coule. Sans la colonisation officielle, nous étions donc réduits à faire les frais de la soumission du pays et de sa mise en valeur au profit des peuples de l'Europe méridionale..." (Augustin Bernard, “La colonisation et le peuplement de l'Algérie d'après une enquête récente”, Annales de Géographie, 1907) — "Le Comité Bugeaud veut contribuer dans la mesure de ses forces à faire connaître au grand public français toutes les données du problème de l'Afrique du Nord. Il a déjà publié une série de tracts populaires. Il publie aujourd'hui une nouvelle édition du remarquable rapport de M. de Peyerimhoff sur la colonisation en Algérie. Ce sont les conclusions d'une vaste enquête entreprise sous sa direction sur la petite colonisation algérienne de 1871 à 1895..." (Introduction)
Albin Michel, 1966, in-8°, 284 pp, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
"Ayant administré, tour à tour, la Tunisie, le Maroc et l'Algérie, M. P. nous donne ici l'ouvrage d'un homme d'action qui ne recule pas devant les jugements de valeur. La défense du général de Bourmont, l'éloge sans réserve du maréchal Bugeaud, le plaidoyer en faveur du général Weygand constituent les pages les plus chaleureuses de cette Histoire du Maghreb qui est dans l'ensemble empreinte d'un sentiment de nostalgie, notamment à propos de la « montée des nationalismes » examinée chronologiquement pour chacun des trois pays. M. P., ne cache pas sa préférence rétrospective pour la politique de « conservatisme judicieux » qui fut celle de Lyautey et dont l'acquis fut détruit par les « innovations inconséquentes » du Front populaire. Dans l'affaire algérienne, il déplore l'attitude de certains milieux français, qui a favorisé ce qu'il appelle l'abandon du pays et le déroulement d'une des plus sombres tratégies de l'histoire de France." (Revue française de science politique, 1967)
Félix Alcan, 1930, in-12, 259 pp, biblio, reliure pleine basane mordorée, dos à 4 nerfs guillochés soulignés de doubles filets dorés, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état
"M. Philip, dont on connaît le beau livre sur le problème ouvrier aux Etats-Unis, a voulu savoir où en étaient dans l'Inde le mouvement industriel qui s'y développe et le mouvement ouvrier qui commence à s'y organiser. La situation industrielle ne se comprend pas sans un tableau de l'Inde paysanne ; M. Philip étudie donc d'abord le sort du paysan, les causes économiques et techniques de sa misère, les efforts faits pour relever sa condition par les coopératives ; puis les conditions, non moins lamentables, de la vie de l'ouvrier, les commencements de constitution d'une classe ouvrière, enfin les débuts du mouvement,ouvrier et sa liaison avec le mouvement politique. M. Philip pense que la révolution, s'il s'en produit une, sera principalement agraire, et que le paysan s'attaquera en même temps qu'à l'étranger, à ses tyrans proches : propriétaires et usuriers." (Jules Bloch, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)