8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Hachette, 1986, in-8°, 433 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Voici l'épisode le plus poignant de l'une des vies les plus romantiques de ce siècle. Jusqu'en 1970, la biographie de Norodom Sihanouk suscitait l'étonnement. A partir de cette date, elle se fait stupéfiante. Renversé par un coup d'État pro-américain, il devient l'hôte des Chinois et l'allié des Khmers Rouges qui depuis dix ans luttaient contre lui par les armes. Ses ennemis vaincus, cinq ans plus tard, il ne rentre dans sa capitale que pour y être emprisonné dans son palais, sans cesse menacé de mort par des gardiens dont il apprend peu à peu qu'ils soumettent sa patrie à un épouvantable génocide. C'est le récit de cette captivité, du sauvetage de l'ancien souverain par ses alliés chinois, de sa rocambolesque évasion du siège de la délégation des Khmers Rouges à l'ONU et de sa tragique et inévitable alliance avec les bourreaux du Cambodge que raconte ici celui que son peuple appelait le « prince-papa ».
Albin Michel, 2002, in-8°, 490 pp, 16 pl. de photos hors texte, glossaire, biblio, discographie, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Terre indienne)
Lisboa, Agencia geral do Ultramar, 1957, gr. in-8°, xxvi-340 pp, traduit du portugais par J. Haupt, sources et biblio, broché, bon état
"L'original portugais de cet ouvrage fut rédigé en 1940 à Louvain où l'auteur travaillait sous la direction du P. Charles, qui en écrivit alors la préface. Son objet n'est pas l'exposé des multiples réalisations des missionnaires du Patronat portugais, mais l'histoire même de cette institution, trop sommairement et de ce fait injustement appréciée par les historiens des missions. Mgr Olichon, par exemple, est cité plusieurs fois comme témoin des clichés courants sur le « schisme de Goa » au siècle dernier, la déficience des méthodes missionnaires portugaises, etc. Dans les multiples conflits qui depuis le XVIIe s. opposèrent le Patronat et la Propagande, les torts auraient toujours été du même côté, alors qu'en fait la grande crise du XIXe s. reposa sur un « déplorable malentendu ». L'utilité d'un tel ouvrage, exposant de l'intérieur l'histoire du Patronat, en essayant de faire comprendre par sympathie le point de vue portugais, est incontestable. C'est bien pour cela d'ailleurs que l'auteur, sur la suggestion d'éminents compatriotes, a fait traduire son livre dans une langue lui permettant d'atteindre un plus vaste public. Souhaitons donc que les grandes synthèses d'histoire missionnaire s'appliquent à en tenir compte." (Revue des Sciences philosophiques et théologiques, 1961) — "Ce volume est la traduction d'une thèse portugaise sur l'évolution du « patronage » publiée en 1940, mise à jour pour les accords entre le St Siège et le Gouvernement portugais en 1950. L'auteur expose les deux points de vue : celui du Portugal et celui de la Congrégation romaine de la Propagande. En bon disciple du P. Charles, il fait un grand effort pour comprendre ce dernier point de vue. Mais le lecteur étranger ne partagera pas toujours la conviction pourtant bien raisonnée de l'auteur ; il continuera facilement à y voir la défense d'une thèse et inclinera aisémemt vers l'attitude de la Propagande quand elle avait en vue le bien supérieur de l'évangelisation. N'empêche que le livre incitera plus d'un a un jugement plus nuancé et plus indulgent que celui qui est courant en dehors des milieux portugais." (G. H., Aequatoria, 1958)
Arthaud, 1974, gr. in-8°, 420 pp, 68 photos reproduites en héliogravure hors texte, 9 cartes dans le texte, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Clefs du savoir)
Des premiers bateliers égyptiens qui remontaient le Nil jusqu'en Nubie pour rafler des esclaves, jusqu'aux marins crétois qui disputaient à ceux de Biblos le marché du Delta ; des pharaons bâtisseurs de demeures d'éternité aux chefs de guerre menant leurs armées sur les rives de l'Oronte ; ď Abraham chassé par la famine à Moïse écartant les flots de la mer Rouge, de Sésostris creusant le premier canal de Suez aux lndo-Européens bardés de cuir et de fer débarquant sur les plages de la Méditerranée ; des chars de combat ď Assurbanípal aux cavaliers de Darius ; du cadavre ď Alexandre trempé dans du miel au fond ďun sarcophage d'or à Cléopâtre qui manque de justesse de faire d'Alexandrie la capitale de l'Empire romain ; du fleuve de Trajan par où passaient les soieries ď Extrême-Orient au calife Omar qui en interdira l'accès aux chrétiens ; des Croisés aux armateurs de Venise et de Vasco de Gama à la Compagnie des Indes ; de Bonaparte à Ferdinand de Lesseps et des lanciers du Bengale au colonel Lawrence ; du maréchal Rommel aux rois arabes du pétrole et du colonel Nasser au général Moshe Dayan – le destin des hommes se noue, se dénoue et se renoue depuis plus de quatre mille ans sur les mêmes espaces désertiques de part et d'autre du 30e parallèle. (Chapitre 1) — "La longue histoire qui a pour centre l'isthme de Suez, histoire passionnante, haute en couleur, commencée voici plus de cinquante siècles et se poursuivant sous nos yeux, il fallait un rare courage joint à une immense érudition et à une grande facilité de plume pour entreprendre de la narrer en à peine plus de quatre cents pages. Bernard Simiot a réussi ce tour de force." (Jacques Chastenet, Revue des Deux Mondes, 1975)
Genève, Alex. Julien, 1971, gr. in-8°, xi-211 pp, index, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Mémoires et documents publiés par la Société archéologique de Genève, t. XLIV)
"Lorsqu'en 1801 Chaptal décida un recensement général de la population, de nombreuses statistiques furent publiées par les préfets sur leurs départements. Celle du Léman, préparée par Sismondi, ne fut cependant pas présentée au gouvernement français, par suite de la mort du préfet, puis des obstacles politiques rencontrés à Genève. Le manuscrit passa dans la famille du fils adoptif de Sismondi, puis à la bibliothèque de Pescia, en Toscane. Dans sa présentation, P. décrit la Genève de l'époque, rappelle la genèse du texte de Sismondi, et en analyse les différents aspects. Pour lui, la Statistique n'apporte pas seulement une importante contribution à l'histoire de Genève et à la biographie intellectuelle de Sismondi, mais, en combinant la statistique, l'économie, la morphologie rurale et urbaine, ainsi que leur interprétation culturelle et sociologique, elle peut être considérée comme une des premières manifestations des sciences sociales naissantes. Influencé par Smith, Arthur Young et Sir John Sinclair, Sismondi traite, dans une première partie, du pays et de ses habitants (territoire et population, agriculture, industrie et commerce, beaux-arts, sciences, mœurs, instruction publique, histoire) et, dans une seconde, de son administration (justice, armée, finances, routes et navigation, hospices et hôpitaux). P. souligne l'importance de l'introduction où S. définit le champ de l'économie politique, qui doit recouvrir, selon lui, la totalité sociale, tout en reconnaissant qu'il ne possédera jamais la « science du gouvernement » telle qu'il la conçoit, et où il montre que le rôle de la science sociale est « d'opérer une révolution non pas dans la science, mais dans les choses »." (J. He., Population, 1973)
Bogota, Imprenta de Medardo Rivas, 1882, in-4°, ix-x-425-xi pp, table, index, reliure demi-chagrin vert, dos lisse à faux nerfs pointillés soulignés à froid, titres dorés, (rel. de l'époque), bon état. Première partie seule. Texte en espagnol. Rare
L'expédition de Pedro de Ursua et Lope de Aguirre à la recherche des fabuleuses richesses d'El Dorado en 1560, peut-être la plus célèbre des nombreuses expéditions du XVIe siècle dans ces régions alors inexplorées d'Amérique du Sud, par Pedro Simón (1565-1628).
P., Nouvelle Revue, 1886, in-12, (8)-389 pp, reliure demi-basane havane, dos lisse à faux-nerfs pointillés et soulignés à froid, titres et filets dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passé, coins émoussés, bon état
La famille, le travail, l'Etat, le gouvernement, la famille Ouang-Ming-Tse. En annexe, détail de la dépense de nourriture, l'étable, la basse-cour, la porcherie, inventaire du mobilier, inventaire des vêtements. — Par G.-Eugène Simon (1829-1896). Ingénieur agronome, il fait en Chine, au début des années 1860, une mission d’études de quatre ans, qui le conduit à sillonner le pays. Il est consul de France dans la deuxième moitié des mêmes années 1860. Rentré en France, il fait paraître à la Nouvelle revue (septembre-octobre 1885), un texte sur La Famille Ouang-Ming-Tse, qu’il intègrera dans son livre “La Cité chinoise”, publié à la fin de la même année. Son livre, situé à mi-chemin du récit de voyages et de l'essai, par son style, son enthousiasme, son aspect "expérience vécue", et arrivant peu après la guerre du Tonkin, connaîtra un franc succès et des rééditions en France, aussi bien que diverses traductions. "Quelle que soit la part d'utopie et d'erreur de “La Cité chinoise”, on ne peut qu'être reconnaissant à Eugène Simon d'avoir voulu donner à ses lecteurs, au lieu du classique voyage au pays de l'Absurde, un essai d'analyse des composantes sociales, économiques et spirituelles d'une grande civilisation rurale." (Gilbert Gadoffre)
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 253 pp, traduit de l'anglais, broché, jaquette illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque de la mer)
La vie de Joshua Slocum, le premier à réaliser un tour du monde à la voile, entre 1895 et 1898, sur son voilier le Spray.
Gallimard, 1933, in-12, 307 pp, index, broché, bon état (Coll. Les Documents bleus)
Un essai sur la tradition révolutionnaire russe : les précurseurs, la révolte des Décabristes, de la réaction au socialisme, les réformes et le nihilisme, la terre et la liberté, le terrorisme, le marxisme et le populisme, la constitution des partis socialistes, la première révolution, la chute du tsarisme.
Payot, 1937, in-8°, 291 pp, 7 cartes, broché, bon état (Coll. Bibliothèque géographique)
"L'éditeur Payot vient de publier sur ce pays, sous le titre « Les onze Républiques soviétiques » et sous la signature de M. Marc Slonim, une étude objective donnant des détails géographiques et ethnographiques qu'on lira avec grand intérêt. Cet ouvrage, écrit par un spécialiste des choses russes et qui comble une lacune, nous fait pénétrer dans ce monde aussi gigantesque que varié, formant non pas un seul pays, mais de nombreux pays différant l'un de l'autre par leur climat, par leur sol, leur population, leur histoire. Toutes ces races et ces peuples sont tellement hétéroclites qu'on se demande vraiment comment a pu être réalisée leur unité d'Etat. Quand on parle de l'URSS, que se représente-t-on ? Les toundras gelées de l'Extrême-Nord que baigne l'océan Glacial ou les côtes méridionales de Crimée remplies de magnifiques palmiers ou de magnolias en fleurs? Les beaux champs qui s'étendent à vue d'oeil dans les régions centrales ou les déserts brûlés de l'Asie aux lacs salés et aux dunes de sable ? Les forêts vierges de la Sibérie ou les sommets de la Kirghizie, qui dépassent les plus hauts pics des Alpes ? Les villes étincelantes et leurs millions d'habitants, Moscou, Leningrad, ou les steppes aux nomades entrants comme au temps de Genghis-Khan on de Timour ? M, Marc Slonim décrit l'une après l'autre les Républiques soviétiques avec les caractéristiques qui les différencient et les traits communs non moins marqués qui les unissent..." (La Croix, 1937)
Genève, Olizane, 1999, in-8°, 187 pp, 16 pl. de photos en couleurs hors texte, 45 illustrations dans le texte, un plan, petit dictionnaire biographique des noms cités, index, broché, couv. illustrée, bon état
A la différence d'autres capitales dont les origines sont liées à des légendes – telle Athènes célébrant son roi Thésée, ou Rome, créée par Romulus et Rémus – Saint-Pétersbourg a été fondée par un personnage bien réel : Pierre le Grand. Celui-ci ne s'est cependant pas contenté de faire ériger une ville à l'extrémité de son pays, il y a surtout bâti une capitale. C'est ainsi que, selon l'expression du poète vénitien Algarotti, fut ouverte une « fenêtre sur l'Europe ». Cet ouvrage nous fait découvrir le très riche passé de l'ancienne capitale des Tsars ainsi que les nombreux liens qui la liaient à l'Europe, particulièrement à l'Italie et à la France. L'auteur situe ainsi dans leur contexte les oeuvres des architectes, urbanistes, écrivains et artistes qui ont participé au rayonnement de Saint-Pétersbourg.
New York, Gemini Smith, 1975, in-4°, 296 pp, introduction à l'histoire de l'art des Etats-Unis par le Dr. Louis C. et Agnes Halsey Jones, introduction à l'histoire des Etats-Unis par les Dr. David Burner et Robert D. Marcus, 268 illustrations en couleurs dans le texte et à pleine page, biblio, index, reliure percaline décorée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Superbes illustrations en couleurs.
Plon, 1977, in-8°, 354 pp, 26 illustrations dans le texte et 21 photographies hors texte, glossaire haoussa, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre Humaine)
Témoignage passionnant d'une femme Haoussa non alphabetisée sur la société musulmane du Nord Nigéria.
Autrement, 2005, gr. in-8°, 80 pp, plus de 120 cartes et infographies en couleurs, plus de 100 notices biographiques, la carte d'identité des 54 États du continent africain, biblio, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Atlas/Monde)
Berceau de l'humanité, l'Afrique est aujourd'hui peuplée de jeunes citadins : la moitié de sa population a moins de 15 ans et vit dans des villes. Le continent de la "brousse" et des paillotes subit un bouleversement démographique sans précédent et achève sa révolution urbaine. Au sortir d'un passé souvent traumatique, marqué par les traites négrières et le colonialisme, l'Afrique est restée sous tutelle durant la Guerre froide. Elle a vécu "le temps du malheur" (Achille Mbembé), une décennie de guerres et de chaos après la chute du mur de Berlin, quand elle a pris son destin en main – en saisissant plus souvent une kalachnikov qu'un bulletin de vote. Privée de sa rente géopolitique issue de la rivalité Est-Ouest, ravagée par le sida qui fait reculer de quinze ans l'espérance de vie en Afrique australe, elle s'est retrouvée plus que jamais en marge du monde : la valeur de ses exportations ayant été divisée par trois au cours des deux dernières décennies du XXe siècle, l'Afrique ne participe plus que pour 1% au commerce international ; ses quelque 800 millions d'habitants produisent à peine la moitié des richesses créées par moins de 60 millions de Français. Cependant, le continent voisin de l'Europe a pleinement intégré le temps universel de la mondialisation. Dans le nouvel ordre international de l'après-11 septembre, son insertion dans la lutte (anti-)terroriste, son pétrole, son foisonnement religieux, sa pression migratoire et sa diversité écologique constituent des enjeux planétaires. Plus de 120 cartes et infographies, plus de 100 notices biographiques, la carte d'identité des 54 États du continent africain, une bibliographie...
Calmann-Lévy, 1993, in-8°, 243 pp, broché, bon état
Payot, 1962, in-8°, 387 pp, préface et traduction de Alain Guimbretière (“Islam in Modern History”, Princeton University Press), broché, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"Cet ouvrage nous semble mériter une attention particulière à deux égards. D'abord parce que soutenu par une réflexion théologique chrétienne dont la sincérité commande le respect et empreint d'une vraie sympathie pour l'objet étudié, il ne sacrifie jamais l'esprit critique et ne se repaît pas d'illusions, ensuite parce que, en plus d'excellentes réflexions sur la réforme, islamique à sa façon, en Turquie (chap. IV), il apporte au lecteur français des renseignements difficiles à trouver ailleurs sur l'islam au Pakistan et dans l'Inde (chap.V et VI). Signalons l'excellent développement sur l'échec du libéralisme dans l'islam contemporain (p. 93 sq.)..." (G. Vajda, Revue de l'histoire des religions, 1964)
La Table Ronde, 1995, in-8°, 574 pp, avant-propos du Dalaï-Lama, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Chemins de la sagesse), envoi a.s. et dessin original en couleurs signé en écriture tibétaine de l'auteur (?)
Dans cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l’ancienne sagesse du Tibet et la recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de l’esprit et de l’univers. Il présente de façon claire la vision de la vie et de la mort telle que nous la propose la tradition tibétaine. Il explique notamment ce que sont les « bardos », ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné les artistes, médecins et philosophes occidentaux, depuis la publication, en 1927, du Bardo Thödol (le Livre des morts tibétain). Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie, l’espoir existe et qu’il est possible à chacun de transcender sa peur pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il propose des « pratiques » simples mais puissantes que chacun, quelle que soit sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, de se préparer à la mort et d’aider les mourants. Ce livre est aussi une introduction à la pratique de la méditation, ainsi qu’aux notions de renaissance et de karma. Le Livre tibétain de la vie et de la mort n’est pas seulement un chef-d’œuvre spirituel, c’est un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source d’inspiration sacrée.
Minerva/France Loisirs, 1978, pt in-4°, 144 pp, 203 illustrations en noir et en couleurs, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état
Fayard, 1993, gr. in-8°, 937 pp, 12 cartes, biblio, annexes, chronologie, index, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Ce livre ne serait pas une histoire de la Russie si on n'y trouvait pas des personnages hors du commun, de furieux débats d'idées, des calamités terribles et d'innombrables victimes. Ils sont donc là, de Nicolas Ier – le tsar à la "sévérité inquiète" – au secrétaire de charme qu'à été Mikhaïl Gorbatchev ; des prises de bec entre slavophiles et occidentalistes aux récents affrontements entre réformateurs radicaux et patriotes réactionnaires ; des famines aux guerres mondiales ; de la paysannerie martyrisée aux victimes des répressions de masse. Derrière ces débordements épiques, on trouve, constamment présente, une intrigue. Au XVIIIe siècle, on parlait déjà de la Russie comme du colosse aux pieds d'argile. Et ce qui n'a pas cessé de frapper depuis les observateurs – russes comme étrangers – de l'Empire, c'est qu'il n'avait pas les moyens économiques de ses prétentions internationales. Ainsi déséquilibré, le bateau russe a parfois considérablement tangué. Triomphant en 1815, il est en détresse quarante ans plus tard, à l'issue de la petite guerre de Crimée. Brisé en 1920, il croise avec toute la majesté d'une superpuissance globale en 1975. Moins spectaculaire, mais plus éclairant au fond, est ce qui se passe entre ces grands bouleversements. Tsars et secrétaires parviennent à maintenir la Russie en équilibre bien qu'elle soit – paradoxe d'autant plus inexplicable qu'il dure longtemps – un empire sous-développé. Où chercher la clef du mystère ? Sans doute dans l'enchaînement de diverses formes d'exploitation – de l'asservissement tsariste au terrorisme stalinien – qui ont précisément permis de bâtir la gloire de l'Etat sur l'indigence du peuple...
Messidor/La Farandole, 1982, in-8°, 275 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Les Tsiganes, c'est à la fois le riche mariage célébré dans la salle des fêtes d'une mairie de l'est parisien, et l'enfant retrouvé mort sur un tas de détritus dans la région de Nantes ; les Tsiganes, c'est ce camp au milieu des arbres en Provence, et ces vieilles maisonnettes prolongées de caravanes dans les jardinets, qu'on trouve à Montreuil, Bagnolet, Romainville... Les Tsiganes, ce sont les cafés où l'on fait payer d'avance, le garçon dont on ne veut pas dans l'équipe de foot, et bien d'autres humiliations, les femmes qui, soi-disant, prédisent l'avenir au marché aux puces de Saint-Ouen et ailleurs, les gens du cirque poursuivant d'anciennes traditions, le commerce des voitures d'occasion, le contrôle des gendarmes, des enfants cherchant des hérissons dans un fourré, des maquignons sur le marché aux chevaux, près de Tours, un des derniers sans doute, la télévision combattant la vieille habitude des veillées durant lesquelles se transmettaient histoires et légendes, les fêtes, les religions, et tant d'autres choses encore... Hommes fiers de leurs différences, ou bien "assimilés", les Tsiganes, c'est aussi une conception particulière du monde, l'histoire et la réalité profonde d'un vrai peuple..." (Bertrand Solet)
P., Garnier Frères, 1858, in-12, 382 pp, une carte dépliante de l'Inde en frontispice, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs pointillés soulignés à froid, caissons à froid, titres dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, petite trace d'humidité ancienne au coin des derniers feuillets, bon état
Le prince Alexis Soltykoff (1806-1859) est un dessinateur, collectionneur d'art et diplomate russe, auteur de voyages en Perse et en Inde. À partir de 1829, il occupa des postes diplomatiques, d'abord à Constantinople, puis à Athènes et plus tard à Londres, Florence, Rome et Téhéran. En 1840, il prit sa retraite et s'installa à Paris, où il prépara ses voyages en Inde. Il y fit deux voyages, un en 1841-1843 et un en 1844-46, qui lui valurent le sobriquet d'« Indien » dans l'aristocratie russe et française.
Payot, 1946, in-8°, 270 pp, traduit de la troisième édition anglaise, index, broché, couv. illustrée, bon état (Bibliothèque historique)
Table : Introduction : Les trois religions – Confucius et son école – Le taoïsme : Lao-tse, Tschouang-tse et leur école – Le Bouddha et le bouddhisme – L'idée de Dieu – Relations de l'homme avec Dieu et méthodes qu'il emploie pour s'en approcher – Idées cosmologiques – L'âme, le culte des ancêtres et le futur – Les idéals moraux – Le péché et ses conséquences – Le culte offiel ou la religion publique – La religion privée – Index alphabétique.
Armand Colin, 1964, gr. in-8°, 281 pp, 51 figures dont 6 cartes, annexes, chronologie, biblio, glossaire, cart. éditeur, bon état (Coll. U)
"La Collection U a fait paraître dans sa section « Histoire contemporaine » un manuel consacré à “La Société soviétique 1917-1964” par Pierre Sorlin. L'entreprise était difficile, mais dans l'ensemble, l'auteur s'en est assez bien tiré. Le tableau de l'ancienne société russe et de son effondrement est alertement brossé. Celui de la naissance d'une société nouvelle à l'époque des premiers quinquennats (1928-1938), le récit de ses épreuves durant la guerre et les dernières années du « culte de la personnalité » présentent des faits et des commentaires bien équilibrés. M. Sorlin sait prendre ses distances à l'égard des thèses et statistiques officielles sans tomber dans la sous-estimation des résultats. Un manuel utile, étoffé de bons documents et graphiques." (Georges Friedmann, Annales ESC, 1967)
Grasset, 1931, in-12, 219 pp, reproduction d'une statue de Soun Iat-Sènn en frontispice, broché, bon état (Coll. Les Contemporains vus de près)
Biographie du leader et président chinois Sun Yat-sen de 1892 à 1925 ; l'auteur, un témoin, utilise aussi l'autobiographie de Sun Yat-sen, et critique parfois le nouveau régime, non-démocratique.
L'Edition d'Art, H. Piazza, 1924, pt in-8°, x-202 pp, une gravure hors texte, jolies ornementations et lettrines dessinées par Paul Zenker, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Epopées et légendes)
La belle Yang Yuhuan (719-756), connue généralement sous le surnom de Yang Guife, était la concubine favorite (c'est le sens du mot guifei) de l'empereur Xuanzong des Tang, qui régna de 712 à 756. Bien qu'elle ait été une concubine de haut rang, elle ne s'est jamais mêlée de politique. Elle est l'une des quatre beautés de la Chine antique.