8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Flammarion, 1981, in-8°, 285 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Souvenirs de Louis Joxe relatifs aux années 1940-1946. Après l'armistice de juin 1940, il cesse toute activité journalistique et va enseigner, à Alger, l'histoire et la science politique. Il noue des relations étroites avec la Résistance, participe à la préparation du débarquement allié en Afrique du Nord et à sa réussite. Dès son arrivée à Alger, le général de Gaulle lui confie le secrétariat général du Comité français de la libération nationale qui deviendra le gouvernement provisoire. Pendant trois ans, il assistera à toutes les réunions de travail et se trouvera au coeur de tous les problèmes, tandis que le général de Gaulle lui témoigne une constante et confiante amitié. L'auteur évoque le gaullisme au plus fort de son action, les rapports avec les Alliés, les liaisons avec la France occupée et la libération du territoire. Son rôle lui permet de se familiariser avec des hommes tels que Jean Monnet, le général Catroux, le général Giraud, et d'oeuvrer en harmonie avec des amis de jeunesse comme Pierre Brossolette et Jean Moulin. Un ouvrage riche en évocations qui aborde avec esprit et finesse une époque essentielle de notre histoire.
France-Empire, 1951, pt in-8°, 430 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
La guerre de l'amiral Jubelin, de son évasion de Saïgon en 1940 à son retour à Haiphong au commandement du contre-torpilleur, le Triomphant (1945). Pilote des Warlus de la Fleet Air Arm, des chasseurs de jour puis de nuit de la RAF, commandant du cuirassé Courbet en rade de Plymouth, du légendaire aviso FNFL "Savorgnan-de-Brazza", l’amiral Jubelin fut une sorte de globe-trotter de la France Libre... — Souvenirs d'un officier de marine français. Stationné en Indochine en 1940, il parvient à rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre dans des conditions extraordinaires. Il commencera par participer à la Bataille d'Angleterre en commandant le cuirassé Courbet à Portsmouth, ce dernier se faisant connaitre pour sa DCA ; puis deviendra dans un second temps pilote de chasse dans la RAF, pilote de jour puis de nuit sur divers appareils (Walrus, Hurricane, Spitfire et Typhoon). Enfin il commandera l'aviso Savorgnan de Brazza puis le croiseur léger Triomphant. Un récit très enrichissant car il donne le point de vue, peu courant, d'un marin devenu pilote puis redevenu marin. La partie sur le Courbet est également très interessante en ce sens où elle nous permet de voir l'état d'esprit qui régnait dans un premier temps parmi les FFL.
Fayard, 1959-1960, 2 vol. in-8°, 405 et 380 pp, 12 pl. de photos hors texte, 10 cartes, index, brochés, jaquettes, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines), envoi a.s. sur le premier volume
Alphonse Juin (1888-1967) fut l'un des grands chefs de l'armée de libération en 1943-1944 et il s'illustra surtout à la tête du Corps expéditionnaire français en Italie qui, le 13 mai 1944, remporta la victoire du Garigliano, ouvrant les portes de Rome aux Alliés qui piétinaient devant le mont Cassino. Il est le seul général de la Seconde Guerre mondiale à avoir été élevé à la dignité de maréchal de France de son vivant, en 1952. — "Le maréchal Juin a consacré le premier tome de ses Mémoires au récit de ses années de commandement en Afrique du Nord et en Italie de 1941 à 1944. L'ouvrage n'intéresse pas seulement la chronique militaire de la seconde guerre mondiale. L'histoire politique de la période qui a immédiatement précédé et suivi le débarquement allié de novembre 1942 y trouvera de nombreux éléments nouveaux d'information et d'appréciation." (Revue française de science politique, 1959) — "Le premier volume des mémoires d'Alphonse Juin évoquait le chef militaire. C'est bien plutôt l'homme politique qui apparaît dans le deuxième tome. Ayant accompagné le général de Gaulle à Moscou en 1944, l'auteur décrit en termes pittoresques Staline au Kremlin. Chargé de mission en Indochine, il trace le portrait du leader de la rébellion indochinoise. Mais, après le Maroc, c'est de l'Algérie qu'il est question dans les dernières pages, où est condamnée la politique gaulliste en Afrique du Nord, dont l'auteur affirme qu'elle est « une équivoque assez vivement ressentie par toute la communauté franco-musulmane ». En annexe, six lettres ou rapports de l'auteur au gouvernement (sur l'Afrique du Nord et sur l'Indochine)." (Revue française de science politique, 1961)
France-Empire, 1984, gr. in-8°, 322 pp, préface de Joseph Kessel, 13 illustrations, 2 photos et un plan sur 8 pl. hors texte, lexique, broché, couv. illustrée, bon état (Prix Littéraire du Comité d'Action de la Résistance 1965)
Le camp de Buchenwald et l'usine de fabrication des V2. — "Le livre de Pierre Julitte est bien autre chose qu’un recueil de frustes souvenirs, ou qu’une patiente chronique tenue au jour le jour. On trouve rarement un témoignage de cette qualité, de cette intensité. Et l’aventure stupéfiante qu’il révèle au lecteur, n’a pas, à ma connaissance, de pareille. Elle ne se borne pas à la Résistance. Ni aux camps. Elle embrasse les deux mondes à la fois, et les plus contraires : celui de la lutte et celui de la passivité. Ils se mêlent sans cesse et s’appuient et s’épaulent, pour ainsi dire. Quant à l’histoire qui les rassemble, elle est, encore une fois, l’une des plus extraordinaires qui se puisse concevoir. Je sais bien que le livre se présente sous l’enseigne d’un roman, et que cela peut inciter à l’incrédulité devant cette fantastique, cette folle aventure. J’ai acquis la certitude... que les événements... racontés, et les personnages qui les animent, portent le sceau de l’authenticité." (Extrait de la préface de Joseph Kessel)
Presses de la Cité, 1965, in-8°, 376 pp, préface de Joseph Kessel, lexique, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Première édition (Prix Littéraire du Comité d'Action de la Résistance 1965)
Le camp de Buchenwald et l'usine de fabrication des V2. — Le seul arbre du camp de concentration de Buchenwald est un chêne sous lequel, prétend la légende, Gœthe cherchait l'inspiration. Selon une prédiction, la mort de cet arbre annoncera l'effondrement du Reich allemand. Dans une usine voisine du camp sont produits des équipements destinés à l'une des armes secrètes dont Hitler espère la victoire : la fusée V-2. Des déportés français qui y travaillent paralysent la production pendant plusieurs mois en associant le sabotage à une feinte collaboration. Dans le même temps, ils réussissent à transmettre des renseignements aux Alliés. L'usine et l'arbre de Gœthe sont anéantis par un bombardement aérien le jour même où Paris est libéré. Dans une très belle préface, Joseph Kessel, citant M. Hettier de Boislambert, Grand Chancelier de l'Ordre de la Libération, atteste la vérité de cette extraordinaire aventure. Le livre évoque, par ailleurs, la vie dans un camp de concentration et les attitudes, très diverses par la force des choses, des déportés face à la misère et à la peur. — "Le livre de Pierre Julitte est bien autre chose qu'un recueil de frustes souvenirs ou qu'une patiente chronique tenue au jour le jour. On trouve rarement un témoignage de cette qualité, de cette intensité. Et l'aventure stupéfiante qu'il révèle au lecteur n'a pas, à ma connaissance, de pareille." (Joseph Kessel, préface)
France-Empire, 1998, gr. in-8°, 247 pp, 8 planches de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Une année dans la vie d'un homme, une année dans l'histoire de France, et pas n'importe laquelle : 1940, celle où la « drôle de guerre » bascule dans la débâcle, où la France vaincue confie son destin à Pétain, où les Français font l'apprentissage brutal de la vie sous l'occupation. Année charnière aussi pour le tout jeune homme – il a alors 22 ans – qu'est Michel Junot : il entre dans la vie active presque en même temps que lui naît son premier fils. (...) La défaite l'entraîne sur les routes de l'exode jusqu'à Bordeaux, puis à Vichy... Enfin il pourra rejoindre son poste de tout nouveau chef-adjoint du cabinet du préfet de Versailles. Très réservé, et c'est un euphémisme, sur la politique menée par le Maréchal, son imprudence le conduit à une première arrestation par les Allemands... Son récit, toujours précis et vivant, offre des aspects inattendus sur la vie quotidienne pendant la drôle de guerre et les débuts de l'occupation, des souvenirs inédits et surprenants, dont l'humour et la lucidité ne sont jamais absents. — "Inspiré de son agenda et du journal intime de sa mère, Michel Junot raconte sa vie de jeune étudiant de droit qui entend faire carrière dans la "préfectorale". Malgré des commentaires historiques pesants et dépassés sur la situation française au printemps 1940 inspirés par la presse d'époque, il livre néanmoins un témoignage plus personnel sur l'administration française vue de l'intérieur, alors que le jeune homme (affecté spécial) vient d'être nommé chef adjoint du chef de cabinet du préfet de Seine-et-Oise en mai 1940 et que les Allemands s'installent dans l'hôtel de la Préfecture, un mois plus tard. Issu de la bourgeoisie parisienne, il est introduit auprès de quelques personnes bien placées à Vichy (le commandant Bonhomme, officier d'ordonnance du Maréchal) qui lui rapporte quelques potins de l'Hôtel du Parc et lui permette d'entretenir quelques contacts au sein du gouvernement. Mais le 13 décembre 1940, alors qu'il se rend à Vichy à la demande de son préfet, Michel Junot est arrêté au passage de la ligne de Démarcation au moment même où Pierre Laval est renvoyé du gouvernement. Soupçonné par les Allemands d'avoir pris part au "complot", il est arrêté. Le jeune fonctionnaire qui transportait clandestinement des courriers destinés à un ami juif résidant en Zone sud est libéré mais inculpé. En mars 1941, il est condamné à deux mois de prison, à la maison d'arrête de Fresnes." (Françoise Passera, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)
Editions de Paris, 2008, in-8°, 430 pp, 21 pl. de photos et fac-similés hors texte, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état
Entré dans la carrière préfectorale à la fin de la IIIe République, Michel Junot en a gravi tous les échelons jusqu'à sa nomination de préfet sous la IVe République avant d'être élu député de Paris en 1958. Délégué de la France dans les Assemblées européennes, il y présida de 1959 à 1963 le Groupe libéral et la Commission des Nations non représentées. Élu en 1977 au Conseil de Paris, il devint le premier médiateur de la capitale. Il fut créateur en 1964 des premiers équipements de relais autoroutiers, puis président de la grande société Westinghouse Electric France qui réalisa l'équipement nucléaire français entre 1970 et 1977. Fort d'une longue et riche expérience, il porte un libre regard sur les principaux acteurs de la vie politique française, et l'évolution de notre société. Officier clandestin des Forces françaises libres, emprisonné par les Allemands en 1941, fondateur d'un réseau de renseignement et d'action, décoré de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur pour services exceptionnels et de résistance, Michel Junot est commandeur de l'Ordre national et de plusieurs ordres étrangers.
Louvain, Les Lettres Romanes, 1973, in-8°, 23 pp, broché, bon état (Extrait de revue)
Laffont, 1992, in-8°, xix-233 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à Hervé Bourges (“A Hervé Bourges, cet ouvrage qui éclaire quelques responsabilités pas si anciennes qu'on l'imagine. Amicalement ...”)
L'histoire du fichier des Juifs recensées en 1940, retrouvé en 1991. — En 1991, Serge Klarsfeld découvre dans les archives du secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants ce qui semble être le fichier de la préfecture de police de Paris. Ce fichier aurait été constitué, entre le 3 et le 19 octobre 1940, dans le cadre du recensement imposé à tous les Juifs domiciliés dans le département de la Seine. A la suite de cette découverte, Annette Kahn se livre à une minutieuse enquête sur le rôle de l'administration française pendant l'Occupation : les recensements, la traque et les rafles, la "disparition" ou la destruction, après la Libération, des archives compromettantes et enfin, au coeur de l'ouvrage, la polémique incompréhensible autour de la conservation et de l'accès au fichier.
France Loisirs, 1991, gr. in-8°, 169 pp, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
Sur Robert Kahn, chef départemental des Mouvements Unifiés de la Résistance, exécuté par les Nazis le 17 août 1944, et sa femme Jeanne, déportée à Auschwitz le 11 août 1944. — "En partant, pour les besoins de l'Histoire, à la recherche d'un père qu'elle n'a pas connu, Annette Kahn nous livre un récit formidablement pudique, fait de nostalgies, de souvenirs d'enfance, l'histoire d'un couple ordinaire happé par l'horreur... Robert et Jeanne n'est pas seulement l'itinéaire d'un couple pris dans la tourmente de la guerre. C'est un avertissement pour tous ceux qui croient que la barbarie n'est qu'un lointain souvenir. Le livre d'Annette Kahn, sans coups de gueule, sans lamento, est aussi, paradoxe, un remarquable hymne à la vie." (Serge Raffy, Le Nouvel Observateur)
Editions Heimdal, 2004, gr. in-8°, 159 pp, traduit de l'anglais (“Veteran Recall : Americans in France Remember the War”), préface du général James S. Dickey, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Recueil de souvenirs de vétérans américains, en France particulièrement, mais également en Afrique du Nord, dans le Pacifique Sud, en Angleterre, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne. Ces dix-sept récits évoquent : un agent secret mettant à flot des kayaks dans les fraîches eaux d'Alger, un sergent d'un mètre quatre-vingt-dix pataugeant vers le rivage à Utah Beach, un infirmier militaire américain soignant un soldat allemand dans une église de Normandie, un jeune Français cachant un aviateur américain dans une hutte de berger, un chef de char rampant vers un tank en flammes pour sauver l'un de ses "gars", une femme du service féminin de l'Armée américaine dansant dans les rues de Paris le jour de la Libération, etc. Des détails biographiques permettent au lecteur de découvrir ce qu'ont vécu les personnages avant et après la guerre.
Moscou, Editions en langues étrangères, 1944, in-12, 44 pp, un portrait de l'auteur en frontispice, broché, état correct
Chicago and London, The University of Chicago Press, 2000, gr. in-8°, 287 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Uncorrected page proofs. Texte en anglais
Robert Brasillach est le seul écrivain notoire qui, pour avoir collaboré avec les nazis, a été fusillé. Brasillach fait partie de l'élite intellectuelle formée par l'Ecole normale supérieure. Il est bientôt fasciné par l'Allemagne nazie, sa violence, sa théâtralité. Il va diriger "Je suis partout", hebdomadaire férocement antisémite, pro-nazi, dénonciateur de juifs et de résistants. Mais on ne le jugera pas pour ses opinions. On le condamnera pour trahison. En janvier 1945, si Paris est libéré, la guerre n'est pas finie. C'est dans ce climat tendu que s'ouvre son procès. Trois vedettes s'affrontent : Brasillach, le procureur Reboul et l'avocat Jacques Isorni, le propos s'éclairant de l'histoire personnelle et parfois du roman familial des protagonistes. La mort de Brasillach va peser sur le destin de tous les personnages qui ont été mêlés à son procès. Elle a continué à alimenter les débats intellectuels sur la responsabilité de l'écrivain. Une enquête qui se lit comme un roman, riche en personnages hauts en couleur.
France-Empire, 1965, in-8°, 299 pp, traduit de l'allemand, 16 pl. de photos hors texte, cartes, broché, jaquette illustrée, bon état
Le ravitaillement de l'URSS par les Alliés. — Pendant la dernière guerre mondiale, le ravitaillement de l'Union Soviétique en matériel militaire par les Alliés s'effectua surtout au moyen de convois qui traversaient l'Océan Glacial Arctique. Pour cela, il leur fallait passer à portée des forces navales, sous-marines et aériennes allemandes basées en Norvège septentrionale et affronter ainsi les plus graves dangers. L'histoire de ces convois vers la Russie abonde en pertes sévères et en péripéties dramatiques mais elle culmine avec “La tragédie du PQ-17”. Au cours de la traversée de celui-ci, l'Amirauté britannique crut devoir rappeler les forces navales qui le protégeaient et ordonner aux navires de commerce de se disperser. Dès lors, exposés sans défense aux attaques des sous-marins et des avions allemands, ceux-ci subirent un massacre. Sur 35 cargos appareillés d'Islande, 11 seulement atteignirent leur but. L'auteur a rassemblé tous les documents allemands et alliés sur cet épisode important de la guerre navale. Son récit, complet, détaillé et vivant, met en relief l'atrocité des combats dans l'Océan Glacial où la nature est encore plus cruelle que les hommes.
P., Maisonneuve & Larose, 1981, gr. in-8°, xvi-347 pp, préface de O.V.L. Milosz, une carte des frontières de la Lithuanie dépliante hors texte, biblio, index, reliure percale blanche de l'éditeur, titre rouge et encadrement gris au 1er plat, bon état, envoi a.s. de l'auteur sur sa carte de visite
Première partie : Histoire et civilisation de la Lithuanie ; Seconde partie : Index chronologique et analytique des documents. Section A : Les relations pacifiques et amicales russo-lithuaniennes. Section B : La conspiration germano-soviétique contre les Etats baltes et la Pologne. Section C : Le peuple lithuanien ne reconnaît pas l'incorporation de la Lithuanie dans l'Union Soviétique.
Perrin, 1990, fort pt in-8°, 578 pp, 15 cartes, index, cartonnage illustré de l'éditeur, bon état
Seuil, 1991, in-8°, 421 pp, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état. On joint 2 coupures de presse sur l'ouvrage
"André Kaspi offre ici la première synthèse accessible à un large public des nombreux travaux sur les Juifs de France pendant l'Occupation effectués depuis la Libération, et surtout depuis les années quatre-vingt. Etude de la persécution, de la résistance juive, mais aussi de la vie quotidienne. Son objectif : saisir une histoire vue de l'intérieur, tout en la remplaçant dans le cadre de l'histoire de la France et de celle de l'Europe. Indispensable." (Annales ESC, 1993)
Liana Lévi, 1995, in-8°, 206 pp, 9 études par Etienne Fouilloux, Patrick Weil, Robert Frank, Sylvie Anne Goldberg, Esther Benbassa, Michaël R. Marrus, etc.
Grasset, 2011, gr. in-8°, 593 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
En octobre 1939, Emmanuel Ringelblum, historien de formation, avait entrepris de rassembler systématiquement les documents touchant le sort des Juifs de Pologne et consitua autour de lui un groupe de bénévoles pour qui l'injonction à sa souvenir (Zokhar) était une forme élémentaire de résistance et qui se donna pour nom de code "Oyneg Shabes" : "Joie du sabbat", en hébreu. Si Ringelblum et sa famille périrent en mars 1944, comme la majorité des quelque soixante membres de ce réseau – historiens, sociologues, économistes, éducateurs, écrivains, poètes, en sorte qu'aucun domaine de la vie ne soit ignoré –, le groupe réussit à travailler d'arrache-pied jusqu'au printemps 1943, pour écrire la chronique de la disparition de la communauté yiddish. Sentant l'imminence d'une fin proche, les archivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans des bidons de lait ou des boîtes en fer-blanc avant de les enterrer. Servi par un talent de conteur qui n'est pas sans rappeler celui des Disparus, cet ouvrage est sans conteste un des livres les plus importants sur la Shoah à côté de ceux de Hilberg et de Friedländer. Car au-delà de l'histoire magistrale d'une famille, d'un historien et d'un groupe, au-delà d'un tableau de la culture yiddish et de son inscription dans la culture polonaise et russe de l'époque, c'est véritablement l'histoire de l'Holocauste vécue par ses victimes contemporaines qu'offre ce livre.
Stock, 1969, in-8°, 294 pp, traduit de l'américain, 8 pl. de photos hors texte, 3 plans, biblio, broché, bon état
Au cours de l'après-midi du jeudi 23 mars 1944, Via Rasella, en plein centre de Rome alors occupée par les Allemands, un groupe de partisans attaquait une colonne de 156 SS. Dès réception de la nouvelle, Hitler ordonna que 10 Italiens soient exécutés pour chaque militaire tué, et cela dans les vingt-quatre heures. Quant à Himmler, il exigea l'immédiate déportation de tous les adultes mâles de la cité. Cette complexe et terrifiante histoire n'avait jamais été débrouillée jusqu'à présent. Nous voyons se dérouler toute l'affaire minute par minute, à la manière d'un film. Nous voyons le groupe de partisans à direction communiste organiser leur attaque, puis nous voyons l'attaque elle-même et la débandade qui s'ensuit. Avec une hâte frénétique, la Gestapo entreprend d'exécuter les ordres du Führer. Luttant contre la montre, d'autres commandants allemands en poste à Rome essaient – pour des raisons qui leur sont propres – de retenir la main d'Hitler, appellent à leur aide les plus hautes sphères du Vatican. D'autres encore essaient d'empêcher l'exode massif prévu par les plans d'Himmler. Et pendant ce temps, on s'empare, sans aucune discrimination, des victimes promises au bain de sang. Ces victimes viennent de toutes les couches de la société ; il y a des ouvriers, des artistes, des diplomates, des avocats, des employés, des marchands ambulants, des commerçants, des médecins, des adolescents, quelques dizaines de Juifs et même un prêtre. Les mains liées derrière le dos, ces hommes sont entassés dans des camions à viande et transportés dans le labyrinthe des grottes de la Via Ardeatina, où on les force à s'agenouiller et à courber la tête. Puis, systématiquement, on les assassine à coups de feu et on empile leurs cadavres les uns sur les autres. Sources nouvelles et inédites, documents saisis par les alliés, compte-rendus des procès, papiers personnels des acteurs du drame, archives du gouvernement italien, correspondances et entretiens avec les personnalités mêlées à l'affaire, Robert Katz n'a rien négligé pour faire de son livre un document historique de premier ordre qui se lit comme un roman à suspense.
New York, Oxford, Berghahn Books, 2006, gr. in-8°, xiii-242 pp, 2 cartes, glossaire, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, bon état. Texte en anglais
Convinced before the onset of Operation “Barbarossa” in June 1941 of both the ease, with which the Red Army would be defeated and the likelihood that the Soviet Union would collapse, the Nazi regime envisaged a radical and far-reaching occupation policy which would result in the political, economic and racial reorganization of the occupied Soviet territories and bring about the deaths of “x million people” through a conscious policy of starvation. This study traces the step-by-step development of high-level planning for the occupation policy in the Soviet territories over a twelve-month period and establishes the extent to which the various political and economic plans were compatible.
Genève, Edito-Service, s.d. (1970) in-8°, 348 pp, traduit de l'américain (“They fought alone”), 32 pl. de photos hors texte (iconographie réunie par Roger Jean Ségalat), une carte, reliure simili-cuir bleu décorée de l'éditeur, mors fragiles (comme toujours), bon état
L'aventure vécue du “général” américain Fertig chez les maquisards des Philippines (1942-1945). L'une des plus grandes surprises du commandement américain pendant la dernière guerre, fut d'apprendre, par la radio du Japon, l'existence, dans l'île de Mindanao qu'il croyait contrôlée par les forces japonaises, d'un "Gouvernement des Philippines libres", le commandement militaire étant exercé par un certain "général" Wendell W. Fertig. Et il découvrit que cet ingénieur du Colorado, colonel de réserve du génie, dont John Keats nous conte aujourd'hui l'incroyable aventure, avait effectivement organisé la Résistance dans cette île, avec quelques autres soldats "oubliés" lors de l'évacuation des Philippines par les troupes de MacArthur et avec des guérilleros locaux, rompus aux laborieux cheminements dans la jungle. — "John Keats a réalisé un excellent travail en présentant l'histoire extrêmement intéressante et mouvementée du colonel Wendell Fertig, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Wendell Fertig était un ingénieur des mines qui choisit de tenter sa chance dans la jungle des Philippines plutôt que de se rendre avec les forces américaines en mai 1942. Le livre retrace les opérations de guérilla philippines qui, sous la direction de Fertig, ont continué à s'opposer aux forces d'occupation pendant près de trois ans. C'est l'histoire d'une poignée d'Américains qui, de mai 1942 à la fin de la guerre, ont refusé de se rendre. Le livre est un compte rendu très réaliste des événements qui se sont produits aux Philippines et des réalisations des forces de guérilla pendant l'occupation japonaise." (Naval War College Review, Vol. 16, No. 5, 1964) — "Lorsque les Américains se sont rendus en mai 1942, le colonel Wendell Fertig a choisi de tenter sa chance dans la jungle philippine et de continuer à se battre. Voici l'histoire de ce qui lui est arrivé pendant près de trois ans derrière les lignes ennemies. La guerre de guérilla, aussi passionnante qu'efficace, est décrite en détail." (The Military Engineer, Vol. 55, No. 368, 1963)
Albin Michel, 1992, in-8°, 384 pp, 24 pl. de photos hors texte, broché, bon état
Récit des événements qui ont suivi le débarquement des troupes alliées en Normandie jusqu'à la libération de Paris : préparation des opérations, description des combats, les différentes armées engagées dans la bataille. L'ouvrage de l'historien britannique John Keegan, spécialiste de l'histoire militaire, restitue les combats acharnés que durent affronter les combattants alliés, des atterrissages des unités aéroportées américaines à la contre-attaque de Mortain en passant par le verrouillage de la poche de Falaise avec les Polonais, jusqu'à la libération triomphale de Paris avec la 2e D.B. de Leclerc.
Calmann-Lévy, 1962, in-8°, 362 pp, traduit de l'américain ("Russia and the West under Lenin and Stalin"), broché, couv. à rabats, pt morceaux de scotch en haut et bas du dos, bon état. Edition originale française
"L'essai de G. F. Kennan se recommande par une série de rares qualités : rien n'est plus libre et moins académique que ce survol de quarante années d'histoire. Les deux premiers tiers, pleins d'érudition, ne nous mènent que jusqu'à Rapallo, et le dernier tiers constitue plutot les réflexions d'un diplomate de carrière qui cherche à se rendre compte, avec un remarquable sens du concret, de quelle façon les choses se sont passées. Une leçon de réalisme politique : il faut apprendre « à négocier avec le démon ». Kennan se montre naturellement un adversaire déclaré du système soviétique, mais ne ménage pas non plus ses critiques à l'Occident, et le ton général est celui d'une polémique vigoureuse pleine de jugements neufs, d'idées personnelles, d'éloquence persuasive. Un ouvrage touffu, mais passionnant, qui semble écrit au fil de la plume et qui multiplie à plaisir les digressions..." (Alain Besançon, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1963)
Acropole, 2012, pt in-4°, 192 pp, traduit de l'anglais (“World War Plans that Never Happened”), plus de 250 photographies en noir et en couleurs, cartes et dessins, biblio, index, relire cartonnée illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Un ouvrage de référence unique sur les plans secrets, imaginés mais jamais concrétisés par les belligérants, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Présentés chronologiquement et illustrés grâce aux archives de documents inédits, de cartes, de photographies et d'illustrations, 55 plans, tous authentiques et historiques mais défiant souvent l'imagination, sont décrits en détail et remis dans leur contexte. Un plan des nazis pour capturer le pape Pie XII, un projet allemand de bombardement de New York par la Luftwaffe, un plan allié pour débarquer dès 1942 en Bretagne ou en Normandie, un projet japonais de conquête du canal de Panama, etc., etc. Tout cela passe pour être invraisemblable aujourd'hui. Et pourtant, ces objectifs ont été pris très sérieusement en considération aussi bien par les Alliés que par les forces de l'Axe. La plupart de ces plans auraient pu être exécutés et changer le cours de l'histoire, comme le plan de déstabilisation de l'économie des pays alliés en inondant de fausses monnaies la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il en est de même du projet d'attaque de l'Union soviétique élaboré par les Britanniques en 1945, sans oublier celui mis au point par les Américains pour détruire les rampes de lancement des V1 situées en Europe. Des extraits de correspondance entre les principaux acteurs du conflit accompagnent le récit de chacun de ces projets.