8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Centre d'études de l'agence Inter-France, 1941-1943, 2 vol. in-8°, xxxv-318 et 389 pp, index des noms cités dans chaque volume, brochés, bon état
Sous l'Occupation, le doriotiste Georges Champeaux se fait l'apologiste de la collaboration, en collaborant à des journaux comme "La Gerbe" (en 1941) ou "Je Suis Partout" (en 1944), et en publiant des ouvrages tel "La Croisade des démocraties" (1941-43), préfacé par Dominique Sordet, une volumineuse étude qui entend faire porter la responsabilité de la guerre sur les démocraties et le "parti belliciste" : « Le parti communiste, la Juiverie internationale, les agents anglais, la Franc-maçonnerie d'obédience anglaise, Blum et la fraction Blum du parti socialiste, la grande presse [sont] les premiers responsables de la guerre ». Un ouvrage recommandé par la propagande allemande, figurant sur la liste noire établie en 1944 par le Comité national des écrivains et interdit en 1945. — "Important travail d'un fasciste convaincu" selon Dieter Wolff. — Dans son Journal littéraire en juillet 1944, Paul Léautaud évoque la parution dans "Je Suis Partout" du « Journal d'un fuyard » de Georges Champeaux ; il prie Alain Laubreaux de transmettre à l'auteur ses « plus grands compliments pour le plaisir et l'intérêt [qu'il a] eu à le lire ». Il apprécie qu'il y ait « encore des gens qui écrivent de cette façon, qui ont le goût d'écrire de cette façon, simple, naturelle, directe, vivante, franche, sans rien de tant de phraseurs qui se croient merveilleux ». Champeaux remerciera Léautaud par une lettre « charmante et amusante » (18 juillet). Paul Léautaud évoque aussi l'article de Georges Champeaux relatant l'assassinat de Philippe Henriot.
Flammarion, 1940, in-12, 141 pp, broché, couv. salie, état correct
Chez l'Auteur, 1994, in-8°, 165 pp, annexes, broché, bon état, prière d'insérer, envoi a.s.
"... De fait, sous une apparence modeste, cette étude est d'un bout à l'autre passionnante et permet de réviser bien des opinions trop répandues. A relever, ainsi, dans la table des matières, et entre autres, des thèmes tels que l'armistice de 1940 lui-même, Mers-el-Kebir, le procès de Riom, celui de Pétain, de Weygand. A lire, certes." (La Voie du Combattant, fév. 1995)
P., Robert Desroches, 1969, pt in-8°, 252 pp, broché, jaquette, bon état. Peu courant
Souvenirs du général Jean-Eugène Charbonneau (1883-1973), sorti de Saint-Cyr en 1905, dans l'infanterie de Marine. Il raconte sa présence en Indochine lors du déclenchement de la guerre en 1939, son retour en métropole en mai 1940, la défense du camp retranché de Brest, en juin 1940, puis l'évasion vers la Grande-Bretagne. Après avoir rencontré le général de Gaulle, il gagne l'Afrique du Nord. La mention tome I apparaît en page de titre, mais la suite n'a jamais paru.
Hachette, 1947, in-8°, viii-327 pp, 13 cartes et 5 tableaux, biblio, broché, bon état
"Le livre que Jean Chardonnet consacre aux conséquences économiques de la guerre est l'un des ouvrages qui doivent se trouver sur le bureau ou dans la bibliothèque de tous ceux qui, à un titre quelconque, s'intéressent aux événements mondiaux, à cette histoire que nous vivons, que nous faisons ou plutôt qui nous entraîne. Bourré de faits, de renseignements, ce livre est simplement et fortement construit. Une première partie étudie les transformations de l'économie mondiale pendant la guerre. On y trouvera analysée l'évolution enregistrée par l'économie des principaux pays ou groupes de pays pendant les hostilités. Des chapitres excellents sont consacrés aux Etats-Unis, à l'URSS, à la Grande-Bretagne, à l'Allemagne, à l'Empire britannique, au Canada, à l'Amérique du Sud ; tous chapitres illustrés de cartes et de graphiques utiles. Ils mettent en pleine lumière l'expansion de puissance productive entraînée par la guerre à l'échelle mondiale, et aussi les ruptures profondes des équilibres antérieurs, conséquence du rythme inégal de cette expansion selon les pays et du recul de la production dans les régions limitées, notamment en Europe. La deuxième partie de l'ouvrage porte sur les problèmes de « reconversion ». (...) Il est certain que l'ouvrage constitue un document de premier ordre, tant par la multitude des faits qu'il résume que par la façon claire dont il les présente..." (Charles Bettelheim, Annales ESC, 1949)
Lavauzelle, 2008, in-8°, 424 pp, préface de Pascal Ory, index, broché, couv. illustrée, bon état
Au regard des années trente et de l'Occupation, la Drôle de Guerre (1939-1940) constituait jusqu'à présent une page blanche de l'histoire intellectuelle du XXe siècle. Cet ouvrage se propose de combler une lacune historiographique, en rappelant comment, par leurs actes, par leurs idées ou par leurs silences, les intellectuels français ont pu appréhender les débuts de la Seconde Guerre mondiale. A la déclaration de guerre, de très nombreux clercs partent sous l'uniforme vivre au front les neuf mois d'attente et d'inaction précédant la défaite de la France. A l'arrière, les plus âgées et les non-mobilisables doivent adapter leur mode de vie aux contraintes des nouveaux temps : couvre-feu, alertes, censure, bourrage de crâne, etc. Pour mener à bien le combat des idées, les pouvoirs publics ont confié la charge de la propagande de guerre française à un écrivain réputé, Jean Giraudoux, qui dirige le commissariat général à l'information. Une mission périlleuse. Au-delà du ton parfois hermétique utilisé par Giraudoux dans ses allocutions, ce sont les thèmes de la propagande qui apparaissent peu lisibles, qu'il s'agisse de définir l'ennemi, d'arrêter l'attitude à l'égard neutres ou plus simplement d'énoncer les buts de guerre de la France. peu sûrs d'eux-mêmes, les intellectuels français nourissent le débat d'idées de leurs propres divisions. Le discours officiel suscite en effet des oppositions de nature pacifiste, communiste et même germanophile. Lorsque la guerre se réveille le 10 mai 1940, l'Union sacrée des idées n'a pas pu se réaliser.
Editions Littéraires et Artistiques, 1944, in-12, 156 pp, broché, bon état
"Lorsque je ferme les yeux, je revois d'abord une route poudreuse, enfumée de la poussière soulevée par quinze cents hommes harassés ; traînant les pieds dans un paysage de mine d'or du Transvaal, dans un décor patibulaire de film d'avant-garde aux séquences de lassitude, de misère et de désespoir. Et puis, sur cette route, des convois d'hommes, des convois d'hommes, des convois d'hommes, sans trève, sans fin, comme ei tous les prisonniers de France étaient venus là pour soulever ces nuages gris et oppressants sur cette terre désabusée. Depuis, la route s'est cimentée, les baraques de briques et de carton se sont construites, la vie s'est normalisée, car tout se normalise, mème la désespérance. Mais c'est cet aspect de chantier prolétarien, de bagne en construction, que je revois toujours lorsque je pense au III-B. Août 1940. Journées écrasantes de chaleur, de rassemblements d'une demi-journée, d'incompréhensibles changements de baraques, de fatigue et de cet incoercible écoeurement qui, depuis deux mois, nausée nos aliments, nos pensées et nos actes. Départs massifs en kommandos d 'hommes qui ne se connaissent pas encore, qui ne savent pas quels sont les droits que leur confère la Convention de Genève, qui ignorent ce qu'est un homme de confiance, qui ne savent rien, ni de leur famille ni de leur patrie. Moutonnement confus de têtes rasées portant la lourde cangue de la défaite et de la trahison, vacillantes à tous les souffles fétides de la propagande et des bobards. ..."
Fayard, 1970, in-8°, 278 pp, index, cart. éditeur, bon état
Hachette, 1963, in-8°, 347 pp, cartes, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état (Histoire de la Troisième République. VII)
"Le volume débute au lendemain de la signature des accords de Munich. Ceux-ci auraient pu, semble-t-il, contenter Hitler ; or la reculade des puissances ne fit qu'encourager le Führer à de nouvelles incursions dans des pays voisins de l'Allemagne nazie. L'affaire de Dantzig, l'invasion de la Pologne, la drôle de guerre, l'invasion de la France, l'appel du 18 juin, l'alliance Hitler-Staline, la fin de la IIIe République sont traités ici du point de vue politique, diplomatique et militaire avec un art propre à rendre vivants les êtres et à faire comprendre les mobiles secrets qui les ont fait agir. Cette histoire d'hier est évoquée de manière claire, lucide et complète. On lit les chapitres de M. Jacques Chastenet avec un intérêt soutenu ; on y découvre des dessous restés jusqu'ici ignorés. Et les problèmes les plus complexes sont résolus avec un brio d'exposition qui tient le lecteur haletant jusqu'aux ultimes pages de ce magistral ouvrage." (Revue des Deux Mondes, 1963) — "Ce dernier tome d'une oeuvre magistrale expose avec objectivité et clarté les origines de la guerre de 1939 et les événements dramatiques qui ont abouti au « suicide » de la Troisième République, le 10 juillet 1940. Le volume s'achève par un Epilogue de 25 pages qui résume toute l'histoire du régime. On y trouvera des vues synthétiques fort intéressantes sur les conséquences de la politique anticléricale des années 1900 et sur l'évolution qui a suivi, marquée par le déclin du positivisme, le succès de la philosophie bergsonienne et l'extension des mouvements de démocratie chrétienne." (Revue d'histoire de l'Église de France, 1964)
Lavauzelle, 1980, gr. in-8°, 272 pp, 6 photos dont 4 à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
Le pasteur Chaudier est nommé préfet de la Haute Vienne le 22 aout 1944 alors que Limoges a été libérée la veille, sans coup férir, par les maquis de Georges Guingouin. Période complexe car la guerre est loin d'être finie, victoire complète des maquis du Limousin, région meurtrie par les massacres de Tulle et d'Oradour, rationnement, prisonniers toujours en Allemagne, épuration à mener, administrations communales à rétablir: bref la tâche est immense. — "Le pasteur Albert Chaudier nous apporte, trente-sept ans après, son témoignage sur ces journées de fièvre et d'espérance, sur les événements et les hommes qui ont dirigé le flot tumultueux de la Libération, peu à peu apaisé dans les années de l'immédiate après-guerre. Un ouvrage très estimable." (Maurice Nicault, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1981)
Calais, Chez l'auteur, 1974-1980, 6 vol. gr. in-8°, 274, 262, 297, 262, 252 et 284 pp, 593 photos et un plan sur 202 planches hors texte, textes et documents en annexes, biblio, brochés, jaquettes illustrées, très bon état. Edition originale, enrichie d'une lettre d'un témoin à l'auteur et d'une carte de visite a.s. de l'auteur en réponse. On joint 2 cartes postales en couleurs (années 1970) du plus grand blockhaus du monde à Eperlecques - à 25 km de Calais - qui fut construit de 1943 à 1944 pour servir de base de lancement aux missiles V2 visant Londres et le Sud de l'Angleterre
Complet – EDITION ORIGINALE RARE de cette monumentale histoire de Calais pendant la seconde guerre mondiale, publiée à compte d'auteur entre 1974 et 1980 par Robert Chaussois (1925-1998), journaliste à la “Voix du Nord” et spécialiste d'histoire locale. — Tome 1 : Calais 1939-1940. La drôle de guerre. Une défense héroïque. La “Marée verte” ; Tome 2 : Calais, zone interdite. Les bombardements anglais. La Résistance s'éveille. L'Ortskommandantur 718 (juin 1940 - août 1941) ; Tome 3 : Calais, les années sombres. La Batterie Lindemann. Les passeurs d'homme. Exécutions et déportations (septembre 1941 - février 1943) ; Tome 4 : Calais, au pied du Mur. Les F.T.P. à l'action. La mort des réseaux. Les armes secrètes V (mars 1943 - janvier 1944) ; Tome 5 : Calais, le bout du tunnel. Les évacuations. Maquisards et F.F.I. L'affaire Brampton (février - août 1944) ; Tome 6 : Calais, le dernier round. Le Siège et la Libération. Les bombes du 27 février (août 1944 - mai 1945).
Fayard, 1971-1973, 3 vol. in-8°, index, brochés, couv. à rabats, tome III lég. défraîchi, bon état (Coll. Les Grandes études contemporaines)
Complet en 3 volumes. — Entré dans la carrière en 1921, Jean Chauvel (1897-1979) était à Vienne lors de l'Anschluss. En novembre 1942, au moment de l'invasion de la "zone libre", Chauvel est le diplomate de plus haut rang à démissionner, emmenant avec lui tous les jeunes. Il entre alors dans la clandestinité et fonde un groupe de réflexion chargé de reconstituer les nombreuses archives détruites dans la panique de 1940. Il rejoint le gouvernement provisoire à Alger début 1944. Dans l'été, il est nommé avec un titre équivalent à celui de secrétaire général des Affaires étrangères, détenu avant guerre par Alexis Léger réfugié aux Etats-Unis. Un différend l'oppose à de Gaulle et Chauvel s'éloigne. Le départ de de Gaulle provoque son rappel avec le titre de secrétaire général (1946-1949) et la dignité d'ambassadeur de France. En 1949, il se fait désigner comme ambassadeur auprès de l'ONU qui n'a pas encore de siège fixe. Il part bientôt pour New York. Il y restera jusqu'en 1952. De là, il est envoyé à Berne en Suisse. Jean Chauvel est ambassadeur à Berne en février 1952. Il y devient en 1954 le principal négociateur français de la conférence pour finir la guerre d'Indochine tenue à Genève sous l'égide de Bidault puis de Mendès France. Son dernier poste diplomatique est Londres (1955-1962). Là, il doit affronter la crise de Suez en 1956, la signature du traité de Rome sur la Communauté européenne, le changement de régime en 1958 et bien sûr les difficultés liées à la guerre d'Algérie... — "Le premier tome de "Commentaire" de l'ambassadeur de France Jean Chauvel nous apporte une masse précieuse de « choses vues » sur la période qui s'étend des dernières années de l'avant-guerre à l'occupation de la zone sud par la Wehrmacht. M. Jean Chauvel était bien placé pour le faire. Qu'on en juge plutôt : nommé à Vienne à la Légation de France peu avant l'Anschluss, celui-ci y reste après l'entrée des troupes allemandes comme consul général ; il fut rappelé en France à la fin de 1938 pour se voir confier la direction d'Asie au Quai d'Orsay. II conserva ce poste jusqu'au sabordage de la flotte française à Toulon (novembre 1942) ; après quoi, il reprit sa liberté et gagna Alger où les autorités françaises devaient le charger du secrétariat général aux Affaires étrangères. Par la période qu'il recouvre, ce volume est donc très intéressant. II l'est particulièrement pour l'histoire de la « drôle de guerre » et de Vichy que l'auteur a vécue dans cet observatoire de choix qu'était « le Quai » jusqu'en juin 1940, puis sur les routes de France, de château en château pour aboutir à Bordeaux d'abord, puis finalement dans la capitale « provisoire » de Vichy, dans un hôtel requisitionné pour le ministère des Affaires étrangères..." (Claude Lévy, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1974)
Albin Michel, 1997, gr. in-8°, 457 pp, documents en annexes, index, broché, bon état
"Après vingt ans, la Résistance est devenue un monde de limbes où la légende se mêle à l'organisation", déclarait André Malraux en accueillant les cendres de Jean Moulin au Panthéon. Trente ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Au sein de l'armée des ombres continuent de voisiner l'héroïsme le plus pur et les faiblesses les plus coupables. Auteur remarqué d'une Histoire secrète de l'Occupation, indépendant des clans et coteries qui se disputent l'héritage de la Résistance, Gérard Chauvy ose transgresser les tabous. Au-delà de l'épopée qui a pu avoir sa légitimité tant en raison des circonstances politiques que des risques encourus, n'est-il pas temps d'abandonner l'exaltation patriotique pour la sérénité de l'étude historique ? Grâce aux archives françaises et allemandes, à plusieurs documents majeurs encore inédits et aux témoignages de divers protagonistes, Gérard Chauvy tente de revenir au plus près du réel. Sous son scalpel, les embellissements de circonstance s'effondrent, les contradictions s'accumulent, les mensonges apparaissent. Pourquoi tant de versions divergentes des arrestations et de l'évasion de Raymond Aubrac ? Fallait-il dissimuler quelque chose ? Mais quoi ? Par-delà le destin de Lucie et Raymond Aubrac, c'est tout le mystère qui entoure les conditions exactes de l'arrestation de Jean Moulin à Caluire qui se profile de nouveau.
Pygmalion, 2009, gr. in-8°, 696 pp, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état.
Le 14 juillet 1939, le spectacle offert par les troupes françaises sur les Champs-Élysées galvanise les ardeurs. Pourtant, dix mois seulement après cette glorieuse revue, le 16 mai 1940, soit six jours après le déclenchement de l'offensive allemande sur le front de l'Ouest, le général Gamelin ne comprend pas pourquoi l'armée s'effondre et s'apprête à subir l'un de ses plus grands désastres. Où et comment les militaires ont-ils failli, eux dont la plupart, confinés dans des certitudes héritées de 14-18, étaient persuadés, à l'image du maréchal Pétain ou du général Weygand, que le salut de la France passait par un changement de régime ? Quels rôles ont joué les forces politiques - des communistes à l'extrême-droite - dans l'évolution humaine et matérielle des forces armées ? Peut-on parler de complot(s) ? De trahison(s) ? C'est à toutes ces questions que répond avec précision ce livre qui analyse, archives à l'appui, l'attitude des chefs militaires et des responsables de la IIIe République, ainsi que le fonctionnement de nos armées. Il reconstitue le long et tragique chemin, amorcé dès le lendemain de la guerre de 1914, qui a conduit à ce drame...
Perrin, 2003, in-8°, 353 pp, annexe, notes, sources et biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état.
Parmi les quatre juridictions spéciales chargées de l'épuration, la Haute Cour (3 magistrats, 24 puis 12 jurés) a examiné entre 1945 et 1949 cent huit dossiers de responsables supérieurs de l'Etat français. Sur ce nombre, elle a prononcé 42 non-lieux, 3 acquittements et 7 condamnations "relevées pour faits de résistance". La Haute Cour a épargné un accusé sur deux. A partir de ce constat, en utilisant les dossiers d'instruction et les archives judiciaires, Gérard Chauvy a enquêté sur les raisons de ces verdicts. Qu'est-ce que ces "faits de résistance" ? Y avait-il des éléments inconnus qui permettaient, dans un contexte très mouvant (naissance de la IVe République, début de la guerre froide), d'accorder des non-lieux de circonstance à des élites politiques et économiques ? Y avait-il une catégorie particulière de Français – les vichysto-résistants – si difficile à admettre dans l'entendement actuel ? Pour quelles raisons attachait-on plus d'importance à ceux qui avaient fait signer l'armistice qu'aux responsables de la persécution des Juifs ? Tel est l'objet de ce livre, qui permet de confronter deux perceptions sur les années noires et de s'interroger sur les faux plis de la mémoire collective, hier comme aujourd'hui.
Editions du Chêne, 1945, in-12, 31 pp, une carte et un diagramme hors texte, couv. illustrée, broché, bon état (Coll. Questions d'Aujourd'hui)
France-Empire, 1961, pt in-8°, 270 pp, traduit de l’anglais, broché, jaquette illustrée, traces de papier collant sur les gardes, bon état, ex. du SP.
Souvenirs de Geoffrey Leonard Cheshire (1917-1992), pilote de bombardier dans la Royal Air Force durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le plus jeune colonel de la RAF et un des pilotes les plus décorés de la guerre. Le prestige dont il jouissait au sein de la RAF était tel qu'il fut désigné comme observateur officiel de l’état-major britannique à bord d'un des trois Boeing B-29 qui participèrent à l'attaque atomique sur Nagasaki. Il se consacra après la guerres à la création d'établissements charitables. Un livre profondément émouvant.
P., La Hune, 1946, pt in-8°, 333 pp, 2 cartes dépliantes hors texte, broché, jaquette illustrée, bon état
L'auteur, Suisse né en 1917, traverse la France en 1940, quelques jours après l'armistice, gagne Lisbonne et de là New-York. Etudiant à Harvard, il y gagne un nouveau diplôme, puis il entreprend le tour des Etats-Unis, observant les hommes et les choses à l'instar des « voyageurs » anglais du XVIIIe siècle... Quand la guerre éclate, il s'engage aussitôt : G.I., il s'entraîne d'abord au fameux camp Wheeler dont il brosse un tableau haut en couleurs, avant de s'embarquer pour le Pacifique. Son périple se termine dans les ruines de Tokyo...
New York, D. Appleton-Century Company, 1943, in-8°, xii-350 pp, 63 planches de photos hors texte (y compris le frontispice), liste des officiers et des pilotes, cartes, tableau des victoires, petit glossaire de l'argot de la RAF (Royal Air Force) et des WAAF (Women's Auxiliary Air Force), reliure éditeur illustrée de l'insigne de l'Eagle Squadron en bleu foncé et argent, gardes illustrées, sans la jaquette, bon état. Edition originale, texte en anglais
L'histoire des pilotes de Spitfire américains du « Eagle Squadron » de la R.A.F. dans la bataille d'Angleterre par James Saxon Childers (1899-1965), pilote et officier de renseignement.
Aubanel, 1966, in-8°, 347 pp, traduit de l'allemand, préface de Pierre Taittinger, 8 photos hors texte dont un portrait en frontispice, cartes, index des noms cités, reliure toile éditeur, sans la jaquette, bon état
Mémoires du général commandant et chef des troupes allemandes du Grand-Paris : de Sébastopol à Paris. — "Entre le 17 et le 24 août 1944, le sort de Paris dépendit de la décision d'un seul homme. Que le général Dietrich von Choltitz obéît aux directives de Hitler et donnât l'ordre de mettre à feu les charges d'explosifs préparées de longue date, alors la ville entière sautait ! Notre-Dame, l'arc de triomphe, la tour Eiffel, tous les ponts et tous les palais de Paris ne seraient plus aujourd'hui que souvenirs. Or, von Choltitz ne put se résoudre à laisser s'accomplir ce crime et préféra braver la colère du Führer dont les ordres, puis les menaces, se faisaient chaque jour plus pressants. Comment cet aristocrate, cet officier de la vieille école, vainqueur de Rotterdam et de Sébastopol, devint le sauveur de la Ville Lumière, on le comprendra au cours de cet ouvrage passionnant. Il s'agit en quelque sorte des carnets de campagne du général depuis la Hollande et le front russe jusqu'à la bataille de Normandie et à la libération de Paris. Et, à travers le récit de la vie de cet officier, on découvrira que les mots honneur et devoir ont parfois plus de poids que le mot ennemi."
Editions du Félin, 2007, gr. in-8°, 220 pp, préface de Marie-José Chombart de Lauwe, broché, bon état (Coll. Résistance)
Voici les notes que Paul-Henry Chombart de Lauwe a rédigées de 1939 à 1945. Etudiant de Marcel Mauss, il suit en même temps une formation aux Beaux-Arts. Il participe ensuite à une mission de Marcel Griaule au nord Cameroun, qui sera à l'origine d'une œuvre sociologique exemplaire. A l'époque pourtant il hésite entre une carrière d'ethnologue ou de sculpteur. Mais survint la guerre et l'Occupation. Chombart de Lauwe connaît le nazisme, il a fait un séjour en Allemagne. Après un passage à l'Ecole de cadres d'Uriage, il organise son évasion par l'Espagne avec un camarade qui deviendra général. Le récit nous entraîne vers des personnes de milieux très différents, des compagnons solidaires. Ils échappent ainsi à l'arrestation et aux camps de Franco que beaucoup d'évadés ont connus : le regard de l'ethnologue accompagne une aventure où les agents du renseignement anglais jouent leur rôle. Les deux camarades arrivent enfin en Afrique du Nord, où l'auteur va subir le dur entraînement de pilote de chasse. Le lecteur découvre l'histoire d'une escadrille française de Spitfires qui se bat pour libérer la France, participant au débarquement en zone sud, remontant jusqu'en Allemagne. Les souvenirs de Paul-Henry Chombart de Lauwe ne sont pas ceux d'un "héros" de l'aviation, malgré 175 missions de guerre. Face au chaos, un homme médite sur l'existence, la mort, la liberté.
Presses de la Cité, 1974, in-8°, 376 pp, 16 pl. de photos et documents hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale
Fait prisonnier en 1940, Robert Christophe devait vivre cinq années de captivité en Allemagne. Officier de réserve, il allait passer successivement par trois Oflags, dont un de représailles et, à l'inverse des quelques 1.800.000 Français capturés par l'armée hitlérienne, il ne pouvait tromper sa patience derrière les barbelés en imaginant l'accueil que lui réserverait sa famille au retour. Les Christophe, en effet, avait commis le crime d'être juifs aux yeux d'Hitler. Occupant la France, les nazis avaient arrêté Mme Marcelle Christophe et sa fille, âgée de huit ans. Les traînant de prisons en camps de concentration, ils finirent par les déporter à Bergen-Belsen, le "Lazaret" hanovrien de la mort lente. Un témoignage fort, s'achevant sur une note d'espoir : tous trois revinrent vivants de cet enfer...
Parçay-sur-Vienne, Editions Anovi, 2008, gr. in-8°, 320 pp, qqs fac-similés dans le texte, 28 pl. hors texte (reproduction de la plaquette très illustrée “Comment fut réalisé Sous le Manteau” (1949), broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale
Un témoignage hors du commun sur la captivité en 1940-45. Homme de lettres et historien, Robert Christophe est mobilisé en août 1939, comme lieutenant. Après avoir vécu la "Drôle de Guerre" au camp de Mourmelon (Marne), il est affecté à l'intendance d'Amiens, lorsque la Wehrmacht attaque à l'Ouest, le 10 mai 1940. Une retraite épique le conduit avec ses camarades près de Nantes, où il est capturé le 21 juin. Commencent alors cinq longues années de privations et d'incertitudes, derrière les barbelés. D'abord interné dans le séminaire de Laval, le lieutenant Christophe est transféré au Stalag XIII D de Nuremberg, puis à l'Oflag XVII A d'Edelbach (Autriche). Sa captivité se termine au camp disciplinaire X C de Lübeck, d'où il part à la recherche de sa femme et de sa fille, déportées à Bergen-Belsen. Membre du réseau de résistance de l'Oflag XVII A, le lieutenant Christophe participe également à l'une des aventures les plus rocambolesques de la seconde guerre mondiale : la réalisation du film "Sous le Manteau", un véritable reportage sur l'existence dans les camps, réalisé avec des moyens de fortune, au nez et à la barbe des gardiens. Témoin sans concessions, Robert Christophe livre dans son journal une vision des années noires souvent étonnante, mais toujours pertinente.