8, rue Bréa
75006 Paris
France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Stock, 2004, gr. in-8°, 500 pp, 32 pl. de photos en noir et en couleurs hors texte, 11 cartes dans le texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
« Rien ne poussera plus sur cette terre » écrit le simple soldat Clerfeuille en évoquant le Chemin des Dames et les ravages de l'artillerie, pourtant deux semaines avant le déclenchement de la fameuse offensive du 16 avril 1917. Après deux ans et demi de guerre, et malgré la défiance de plusieurs généraux, le gouvernement soutient le plan du commandant en chef Nivelle : prendre le plateau du Chemin des Dames, percer le front et l'emporter. Près d'un million d'hommes sont rassemblés pour cette immense opération qui eut des conséquences fondamentales sur le déroulement de la guerre et même au-delà en façonnant le mythe Pétain (celui qui redresse les erreurs de Nivelle). Car, dès les premières heures, la bataille se transforme en un épouvantable calvaire pour les soldats, confrontés à des positions allemandes en contre-haut, bien organisées dans un dédale de galeries et cavernes, insuffisamment détruites par l'artillerie : 135 000 hommes sont hors de combat en dix jours… Les assauts dans la boue et la neige, face à des pentes imprenables, transforment l'espoir en boucherie. L'échec de l'offensive ouvre rapidement la voie à de nombreux débats et discussions et rend la mémoire de l'événement particulièrement trouble. D'emblée très gênante, la bataille ne parvient pas à être nommée. Selon les objectifs elle est bataille de l'Aisne, du Chemin des Dames, offensive Nivelle… On nie d'abord l'échec évident du projet ; on écarte ou minimise l'événement dans l'écriture de la guerre, de nos jours encore, d'autant plus qu'il fut à l'origine des mutineries - ici revisitées - qui secouèrent l'armée française peu après. Pour saisir toute la portée de l'événement, jusqu'à aujourd'hui, il fallait un travail d'équipe : 17 historiens, entre l'archive et le terrain, ont mené une enquête qui est un essai d'histoire totale : tous les aspects de l'expérience combattante sont passés au crible de l'analyse la plus à jour : bombardements, corps à corps, combats aérien ; les bouleversements sur le site même sont étudiés à travers la reconstruction et la constitution du site en lieu de mémoire. Sans doute fallait-il aussi la fiction et l'image pour dire ce que fut le « Chemin des Dames » : Didier Daeninckx et Arlette Farge ont prêté leur plume pour y contribuer.
P., Société d'éditions littéraires & artistiques, s.d. (1914), in-12, (128) pp, paginées 129-256, reliure pleine toile bordeaux, dos lisse, pièce de titre en long basane bordeaux, couv. conservées, bon état
Fascicule II seul (sur 17) — "Le Journal d'un Bourgeois de Paris pendant la Guerre de 1914 sera la plus intéressante histoire anecdotique de la guerre des nations. Le célèbre auteur du "Maître des Forges" n'est pas seulement un romancier génial, c'est aussi un observateur consciencieux qui sait noter et commenter au jour le jour les faits les plus saillants, les plus nécessaires à révéler. Ecrit dans le grand mouvement de défense qui unit tous les peuples civilisés contre l'ennemi commun : l'Allemagne, l'ouvrage si patriotique de Georges Ohnet restera l'œuvre d'un témoin passionné mais impartial de la convulsion guerrière la plus formidable qui ait jamais secoué l'humanité toute entière."
Parçay-sur-Vienne, Editions Anovi, 2008, in-8°, 332 pp, préface de Stéphan Agosto, 30 photos et 2 cartes, biblio sommaire, broché, couv. illustrée, bon état
Gaston Olivier est originaire de Wambrechies (Nord), mais il vit à Petit-Quevilly (Seine Inférieure) en 1914. Rappelé sous les drapeaux début août, il part à la guerre avec le 274e R.I. de Rouen. Il est alors de tous les combats, de la bataille de Charleroi à celle de la Marne, avant de connaître les premières tranchées près de Reims, où il trouve la mort en janvier 1915. Son carnet de guerre et la correspondance qu'il adresse quotidiennement à sa femme sont un témoignage sur les six premiers mois de la guerre, autant qu'un message d'amour et d'espoir.
P., EDHIS, 1985, in-8°, non paginé, reliure skivertex bleu de l'éditeur, bon état
Volume VI (sur 7) de cette réunion exceptionnelle de documents très rares, classés par thèmes. Textes de Charles Rappoport, etc.
Berger-Levrault, 1914, in-12, 94 pp, broché, couv. lég. salie, bon état (Coll. Pages d'histoire)
Réunion de documents officiels, télégrammes d'agences, récits de journaux sur les premiers jours de la guerre.
Berger-Levrault, 1914, in-12, 72 pp, broché, couv. lég. salie, état correct (Coll. Pages d'histoire)
Réunion de documents officiels, télégrammes d'agences, récits de journaux sur les premiers jours de la guerre.
Berger-Levrault, 1915, 3 vol. in-12, 116, 123 et 136 pp, 3 ouvrages de la collection “Pages d'histoire” reliés ensemble en un volume demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, titre doré (“Documents diplomatiques. Guerre 1914-1915, 3”), couvertures papier jaune des volumes conservées (rel. de l'époque), bon état
1. "Dans la Journée du 22 décembre on a réuni la déclaration du gouvernement, les discours des deux présidents, du Sénat et de la Chambre des députés. Ces paroles sont des actes historiques d'une grande signification." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1915). Préface de Henri Welschinger. – 2. Les atrocités allemandes en Belgique. — "L'auteur, ancien professeur à l'Institut technique de Dordrecht, a visité les principales villes de Belgique dans les derniers jours d'août : il était à Louvain même lors du sac de la ville et rapporte un grand nombre de faits précis qui prouvent à la fois la légèreté des accusations lancées par les Allemands contre la conduite des habitants qu'ils veulent déshonorer après les avoir terrorisés, et la cruauté froidement calculée des envahisseurs, – ou mieux de leurs chefs. Il peint le soldat allemand souvent ivre, facilement accessible à la panique, prêt alors à commettre les pires excès s'il n'est pas contenu par le frein d'une discipline inflexible ; or, ce sont les chefs qui justement lui ordonnent de piller, d'incendier et de fusiller. En même temps qu'on brûlait la bibliothèque, des mesures étaient prises pour préserver l'Hôtel de ville. Tout dans le crime était donc réglé. M. Grondijs rencontre à Bruxelles des officiers de réserve qui reviennent de Louvain en flammes ; un d'eux est au civil docteur en droit. « C'est une honte », lui déclarent-ils sans hésitation comme sans remords; mais « il faut être officier pour comprendre la nécessité de telles mesures dans de semblables circonstances ». Aveu précieux à recueillir ; il caractérise en partie cette maladie mentale du militarisme, terme qu'il conviendrait d'ailleurs de bien définir tout d'abord, si l'on veut essayer honnêtement de comprendre l'état d'esprit des Allemands en temps de guerre et aussi en temps de paix." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1915) – 3. Avec une préface en vers de Hugues Delorme.
Berger-Levrault, 1915, 4 vol. in-12, 40, 72, xiii-86 pp et 166 pp, 4 ouvrages de la collection “Pages d'histoire” reliés ensemble en un volume demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs, titre doré (“Documents diplomatiques. Guerre 1914-1915, 1”), couvertures papier jaune des volumes 1, 2 et 4 conservées (rel. de l'époque), bon état
1. Le choix du moment. L'ultimatum autrichien. L'émotion en Europe. – 2. Le message au Parlement. La session extraordinaire. Commentaire des principaux journaux. (Réunion de documents officiels, télégrammes d'agences, récits de journaux sur les premiers jours de la guerre). – 3. Préface de Henri Welschinger, suivie de six communications, dont Les Vierges de l'Acropole, par Th. Homolle ; Le soldat de 1914, par René Doumic ; Les Journées de Barfleur et de La Hougue, par G. Lacour-Gayet ; la Guerre et le droit des gens au XXe siècle, par Louis Renault ; L'Invasion mongole au moyen âge, par Henri Cordier. – 4. Correspondance échangée par le Foreign Office avec les ambassadeurs M. de Bunsen, G. Buchanan, Francis Bertie, S. Rodd, E. Goschen et F. Villiers ; pourparlers entre Sir Edward Grey et MM. Cambon, le comte Benckendorff et le prince Lichnowsky.
dans la Revue de Paris, 1922, gr. in-8°, 33 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro un article de G. Lacour-Gayet sur la duchesse de Dino (18 pp).
Tallandier, 1980, in-8°, 407 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de gravures et photos hors texte, sources, reliure plein cuir taupe de l'éditeur, dos lisse orné, encadrements dorés sur les plats, tête dorée, bon état (Coll. Figures de proue)
"Un ouvrage intéressant qui n'est point une réhabilitation de Guillaume II, mais une tentative d'explication d'un homme timide, dilettante et inconsistant, obsédé par le besoin d'apparaître comme digne de la lignée guerrière des Hohenzollern et perturbé par le « complexe anglais » qui lui ordonne d'égaler la puissance navale de la Grande-Bretagne. Ce livre, bien informé surtout sur les questions de politique étrangère, apporte des détails fort vivants sur le précepteur de l'empereur, le Dr Hirzpeter, sur la puissance des sentiments qui l'attachent à Windsor, sa « seconde patrie », sur les liens entre les scandales de cour et la grande politique. En conclusion, il est, selon l'auteur, injuste de faire de l'empereur le bouc-émissaire d'une politique que ses conseillers et ministres lui ont eux-mêmes imposée, alors qu'il ne fut que le simple reflet des faiblesses de l'Allemagne de son temps et, comme l'avait défini son oncle Edouard VII, « le plus brillant fiasco de l'histoire »." (Jacques Droz, Revue Historique)
Berger-Levrault, 1918, in-12, 71 pp, agrafé, état correct
Charles-Lavauzelle, 1925, in-8°, 70 pp, 3 planches dépliantes hors texte (dont 2 en couleurs), broché, bon état
Par le général Germain Passaga (1863-1939). Il intègre l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1883. À sa sortie en 1885, il opte pour l’infanterie de marine et sert en Indochine, au Sénégal, au Dahomey, en Algérie et en Guinée. Lieutenant en 1888 puis capitaine en 1892, il rejoint l’infanterie métropolitaine en 1898. Il est admis à l'Ecole supérieure de Guerre en septembre 1900. Chef de bataillon en 1903 puis lieutenant-colonel en 1910, il est promu colonel commandant la 38e brigade d'infanterie le 7 septembre 1914. Il passe général de brigade en février 1916, puis général de division en novembre. Du 19 décembre 1916 au 17 juin 1919, il commande le 32e corps d'armée, notamment pendant la seconde bataille offensive de Verdun.
PASTOR (Annie), Katherine Quénot, Régis Duval.
Reference : 122854
(2013)
ISBN : 9782755613131
Hugo & Cie, 2013, in-4°, 160 pp, 217 reproductions en couleurs, la plupart à pleine page, broché, couv. illustrée, bon état
Si l'affiche est déjà largement diffusée dans les villes avant 1914, c'est toutefois la guerre qui lui confère une nouvelle dimension. Elle ne constitue pas le seul support de la propagande officielle, mais c'est le plus usité et le plus efficace. Si le devoir du soldat est de se battre, celui des civils est de participer. Pour mobiliser les esprits, les affiches mettent en avant la certitude de la victoire, la condamnation de l'ennemi, sans compter le but ultime : la paix, qui petit à petit s'éloigne à mesure que le conflit s'enlise dans les tranchées... Images de propagande 1914-1918 : plus de 200 affiches des deux camps, Autriche, Allemagne, Italie, Russie, France, Angleterre, Canada, Australie, Etats-Unis, pour vendre la plus inhumaine des guerres.
Plon, 1945, in-8°, vi-297 pp, 10 gravures hors texte, broché, papier lég. jauni, bon état
Premier tome (sur 3) des souvenirs du socialiste atypique Joseph Paul-Boncour (1873-1972), écrits de 1940 à 1942. Il fut député (entre 1909 et 1931), sénateur (de 1931 à 1941) et ministre (en 1911, puis de 1932 à 1938), et fit partie des quatre-vingt parlementaires qui ne votèrent pas les pleins pouvoirs à Pétain. Tout ce qui concerne Waldeck-Rousseau et Clemenceau est intéressant. — Docteur en droit et avocat, Paul-Boncour fut secrétaire particulier du président Waldeck-Rousseau de 1899 à 1902. Deux ans plus tard, il devient directeur de cabinet de René Viviani, socialiste proche de Jean Jaurès, qui a refusé d'adhérer à la SFIO et devient le premier ministre du Travail français, en 1911. Il commence sa carrière parlementaire comme député de Loir-et-Cher, élu lors d'une élection partielle en janvier 1909, réélu aux élections générales de 1910. Toujours hésitant face à la SFIO, il préfère adhérer au Parti républicain-socialiste. En 1914, il perd son siège de député, puis s'engage dans l'armée française, pendant toute la Première Guerre mondiale... — « Je ne dis rien qui ne soit exact. Mais je ne le dis pas avec indifférence. » (J. Paul-Boncour)
Julliard, 1968, in-8°, 293 pp, 16 pl. de photos hors texte, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Archives)
Complot défaitiste des agents de l'Allemagne ou rébellion spontanée contre l'incompétence du Haut-Commandement ? 68 divisions touchées, 40.000 mutins. Que fut la crise d'indiscipline qui secoua l'Armée française au printemps de 1917 ? La répression fut-elle atroce ou bénigne ? Pedroncini est le premier historien à s'être penché sur les mutineries de 1917. Il aura fallu 50 ans pour "casser" l'illustre tabou.
P., Paul Catin, 1921, in-8°, xiv-308 pp, une illustration et 3 cartes dans le texte, broché, état correct, manque la carte de la Frontière Nord-Est hors texte
Payot et Cie, 1915, in-12, 325 pp, broché, bon état
"Prenant la race prussienne à ses débuts, l'auteur étudie les progrès de la philosophie de nos ennemis, « philosophie de roman », qui aboutit à l'affirmation d'un rêve d'hégémonie mondiale, et retarde l'avènement des principes et méthodes vraiment scientifiques. La conséquence en est une mentalité régressive et barbare. Parallèlement, il décrit l'évolution de la mentalité française, qui est l'aspiration inverse vers la fraternité des peuples. La science, instrument de domination pour l'Allemagne, est pour la France un instrument de civilisation, destiné à réaliser la paix universelle dans la liberté." (Jean Vic, La Littérature de guerre. Manuel méthodique et critique, 1918)
Neuilly sur Seine, Chez l'Auteur, s.d. (1950), in-12, 64 pp, broché, état correct
" (...) Je n'ai rempli à l'époque que les petits rôles effacés qui me furet dévolus. Mais, mêlé successivement à des milieux diffèrents, mon caractère m'a porté à rechercher, dans les faits se déroulant sous mes yeux, tout motif d'en sourire. Il en est résulté quelques anecdotes vécues que je présente aujourd'hui..." (Avant-propos)
P., Librairie de “L'Humanité”, 1921, in-8°, vii-520 pp, préface de Georges Demartial, broché, couv. lég. salie, pt mque au dos, annotations crayon, état correct
"Il semble que la question des origines de la guerre de 1914 soit désormais connue assez clairement pour que les responsabilités ne soient pas équivoques. On constate cependant un effort méthodique tendant à une justification de la politique des Empires centraux. L'Allemagne a pris, de longue date, l'initiative de cette révision de sa propre cause et elle multiplie les brochures, les mémoires et les volumes pour prouver la pureté de ses intentions et la vanité des calomnies de ses adversaires. Ses efforts de propagande ne sont pas toujours vains. On n'a, pour s'en convaincre, qu'à lire l'ouvrage récemment édité à la librairie de l'Humanité, par M. A. Pevet, sur “Les responsables de la Guerre”. On y trouvera des textes nombreux. Nous le signalons au public lettré, en lui laissant le soin de dégager des conclusions impartiales." (B. Combes de Patris, Revue des études historiques, 1922)
Plon, 1920, in-12, 247 pp, 8 gravures et 3 cartes dépliantes hors texte, broché, état correct
P., L'Edition française Illustrée, 1920, 2 vol. in-12, viii-280 et 249 pp, index, brochés, bon état. Edition originale, un des 40 ex. numérotés sur papier hollande Van Gelder Zonen, d'Amsterdam (n° 35), premier papier avant 60 pur fil Lafuma
"M. de Pierrefeu rapporte avec la plus entière liberté ce qu'il a observé pendant les trois années qu'il a passées au Grand Quartier Général comme rédacteur du communiqué officiel. Il a un tempérament d'observateur, il écrit agréablement. Il a tenté de rassembler une collection de petits faits exacts et d'en tirer des réflexions d'ordre général. Il a réussi à faire sur la guerre un ouvrage extrêmement vivant dont les deux volumes vous tiennent comme un roman passionnant. Sous le trait piquant, derrière l'anecdote cueillie sur le vif et parfois plaisante, la bonne foi du témoin est indiscutable ; on retrouve la sympathie vraie et fréquemment l'admiration qui l'animaient quand il prenait les notes qui composent ces souvenirs. Aucun sentiment de rancune ni d'ambition déçue. Le tour pittoresque de nombreuses scènes et le mouvement de la vie qu'il sait retrouver en les évoquant n'empêchent pas l'œuvre de conserver un caractère historique. (...) Je ne résiste pas au plaisir de reproduire un dernier extrait qui me fournira une manière de conclusion : « Voilà comment on écrira l'histoire dans cinquante ans, quand, les témoins étant morts, les historiens consciencieux désireux de remonter aux bonnes sources, liront les archives de l'Etat-Major ! Crions-leur tout de suite « Casse-cou ». Mettons-les en garde contre cette vaste entreprise d'atténuation de la vérité que j'ai vu s'accomplir jour à jour, sous mes yeux. Et s'ils n'en tiennent pas compte, ils nous feront douter de l'histoire tout entière. Quand je vois un historien aussi averti que Louis Madelin, consulter gravement les archives officielles, se faire remettre et ouvrir avec un saint respect les archives du G. Q. G. ; bien plus, y croire aveuglément sans essayer de les contrôler, de les critiquer par des témoignages ou, simplement par les comptes rendus des comités secrets qui ont une valeur certaine puisque, le Ministre de la guerre y assistant, la contre-partie existe, je ne peux m'empêcher d'être déçu. Ah ! l'Etat-Major aura eu la chance d'avoir sous la main un historien de grand talent pour soutenir à la face du monde toutes ses thèses. Louis Madelin se console, peut-être, en disant qu'il fait une oeuvre utile à la France. Il se trompe, c'est la vérité seule qui est utile au pays ; quand il verra les mêmes erreurs se reproduire, peut-être regrettera-t-il sa fidélité et son esprit d'obéissance. Il est mauvais qu'un historien ait été mobilisé ; il reste toujours en lui du sous-lieutenant qui obéit à ses chefs « sans observation, ni murmure ». Et M. de Pierrefeu ajoute : Et tous les autres, hélas, à de rares exceptions près, ne sont-ils point pareils ? »." (Aristote Crapet, Revue du Nord, 1921)
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant. On joint deux coupures de presse, recensions critiques du livre, l'une par Julien Benda (le Figaro, 19/6/23), l'autre par P.-B. Gheusi (quotidien non identifié)
"En certifiant dans un vigoureux volume de trois cent cinquante pages que 'Plutarque a menti', M. Jean de Pierrefeu a condensé le plus ardent réquisitoire – et le plus passionné – contre les erreurs de la Guerre..." (P.-B. Gheusi) — "La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. (...) Les anciens combattants participèrent, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. (...) Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, Trois ans au Grand Quartier Général" (1920, 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, broché, bon état
Rare exemplaire de presse ("Bonnes feuilles du livre de Jean de Pierrefeu : Plutarque a menti"), nominatif ("soumises à Monsieur Maurice Reclus"), numéroté (n° 72) et dédicacé par l'éditeur Bernard Grasset ("avec les hommages de l'éditeur").
Grasset, 1923, in-12, 350 pp, reliure demi-percaline vermillon, dos lisse, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), ex-libris Jean de Kergorlay, bon état
"La violence inouïe des combats, l'ampleur des massacres et des destructions, l'importance des bouleversements sociaux, techniques et culturels survenus au cours des quatre années de guerre firent naître après la victoire un violent besoin de donner sens au passé immédiat. Dans ce cadre, la publication massive de journaux, récits, lettres ou souvenirs de soldats a permis de donner forme à un vécu que les récits autorisés ne pouvaient prendre en charge : entre douleur, colère et orgueil patriotique. (...) la Grande Guerre marque à la fois le recul de la place accordée aux grands hommes de l'Histoire et la promotion du poilu, véritable héros de ce nouveau type de conflit. Les anciens combattants participèrent, en effet, pour la première fois de manière aussi massive, à la reconstitution des événements, obéissant à un mot d'ordre dont nous trouvons une formulation énergique chez Jean de Pierrefeu, ancien combattant et auteur du célèbre 'Plutarque a menti' : « Cherchons la vérité, quoi qu'il en coûte, armons-nous impitoyablement de défiance et d'esprit critique, car l'histoire elle-même se fait aujourd'hui l'auxiliaire de la légende. [...] Témoins de la grande guerre, que nos souvenirs se dressent comme le fantôme d'Elseneur pour imposer la vérité qu'on est en train d'étouffer sournoisement ». Un général resté anonyme répondit par un 'Plutarque n'a pas menti' et Jean de Pierrefeu récidiva avec 'L'Anti-Plutarque' en 1925 et 'Nouveaux mensonges de Plutarque' en 1931 ; il était lui-même l'auteur de souvenirs militaires publiés en 1920 : "G.Q.G., secteur I, trois ans au grand quartier général" (Paris, 1920 , 2 volumes)." (Jean-Louis Jeannelle, Littérature, 2004)
Berger-Levrault, 1916, in-12, 108 pp, broché, bon état (Coll. Pages d'Histoire, 1914-1916)