8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Perrin, 1991 in-8°, 304 pp, 7 cartes, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Longtemps, on a semblé croire que l'Afrique noire souffrait de l'héritage colonial et que ses maux disparaîtraient avec l'aide des anciennes puissances impérialistes, estime Bernard Lugan. Aujourd'hui, le constat de faillite est patent. Après trente ans d'indépendance, peut-on continuer à charger la colonisation de tous les maux ? Bien des Africains eux-mêmes ne le croient plus. En réalité, l'aide internationale a été déversée en pure perte, et les acquis de la période précédente ont été réduits à néant, sous l'effet de l'explosion démographique, de la corruption, et aussi d'idéologies dévastatrices. L'échec est évident dans les domaines agricole, écologique, sanitaire, urbain, politique. L'Afrique, endettée, est quasiment écartée du commerce mondial et ses matières premières agricoles sont concurrencées par les productions asiatiques. Les conflits ethniques ont presque partout pris le dessus, annihilant toute perspective de développement. L'Afrique, aujourd'hui, est un continent sinistré. Aux yeux de l'auteur, c'est en grande partie sa faute et celle d'une assistance dispensée sans discernement ni contrôle. En dépit d'un discours tiers-mondiste encore largement répandu, les faits sont là. Aussi est-ce d'abord en elle-même que l'Afrique doit chercher des remèdes et des motifs d'espérer.
Bartillat, 1995, in-8°, 390 pp, 46 cartes, 25 tableaux, annexes, biblio, index, broché, bon état
Quel avenir pour l'Afrique ? Après avoir subi une première colonisation « philanthropique », ne lui reste-t-il aujourd'hui comme seul espoir qu'une forme de recolonisation humanitaire ? Durant des décennies, l'Europe fut accusée d'avoir colonisé, mais le naufrage de l'Afrique indépendante est tel que ses détracteurs d'hier commencent à lui reprocher de l'avoir décolonisée. Est-ce une raison suffisante pour envisager effectivement une recolonisation de ce continent ? Non ! Et ce livre explique pourquoi. Après avoir passé en revue les échecs des universalismes qui sont en partie responsables de la catastrophe africaine, l'auteur donne, en homme de terrain, une formidable leçon d'espoir à tous ceux qui semblent écrasés par l'afro-pessimisme. Prenant le contre-pied de bien des idées reçues, il démontre que, loin de constituer un handicap, l'ethnisme est au contraire la grande chance de l'Afrique. C'est, en effet, autour des peuples dominants que l'éveil pourra se faire car ils constituent des Prusse potentielles. Mais il importe pour cela de laisser se rétablir les équilibres naturels africains brisés par notre arrogant universalisme humanitaire et démocratique ainsi que par le dogme de l'intangibilité des frontières. Ce livre qui bouscule conformismes et a priori ouvre des perspectives révolutionnaires à tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique.
Perrin, 1986, in-8°, 272 pp, 9 cartes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Vérités et légendes)
"L'ouvrage de Bernard Lugan mérite plus qu'une simple mention parmi l'ensemble des nombreuses publications qui, en voulant parfois condenser à l'excès une histoire fort complexe, n'aboutissent le plus souvent qu'à tracer un tableau quelque peu stéréotypé du géant de l'Afrique australe. Les qualités de l'exposé ne peuvent être passées sous silence. Bernard Lugan, qui est maître de conférence à l'université de Lyon, se veut d'abord historien, d'où un ton exempt de tout discours polémique et un exposé équilibré. En effet – fait suffisamment rare pour être signalé – , l'histoire antérieure au XIXe siècle, et même l'histoire antérieure à la colonisation européenne, ne sont pas réduites à quelques pages hâtivement rédigées, mais donnent lieu à des chapitres très développés. L'auteur n'hésite pas, dans certains cas, à mentionner les diverses interprétations en présence, tout en indiquant fort honnêtement celle qui a retenu sa préférence. De plus, un style alerte rend le livre agréable à lire, B. Lugan ayant évité de surcharger son exposé d'un excès de chiffres fréquent dans les ouvrages consacrés à l'Afrique du Sud. Ajoutons que l'auteur porte un jugement particulièrement lucide sur l'évolution actuelle de ce pays et l'on aura compris que le lecteur trouvera là un excellent petit livre, fort utile pour comprendre la situation actuelle d'un pays à propos duquel les clichés l'emportent souvent sur la vérité historique." (Patrick Videcoq, Revue française d'histoire d'outre-mer, 1988) — "Dans la collection « Vérités et légendes », tout un programme, cette histoire d'un peuple de pionniers. Le 6 avril 1652, Jan Van Riebeeck débarque au Cap ; les équipages hollandais étant frappés de scorbut sur leur route vers l'Indonésie, la Compagnie décida d'installer près du cap de Bonne-Espérance une colonie chargée de procurer le ravitaillement aux marins. Dès 1658, les premiers esclaves sont importés de Java. En 1688, les huguenots français arrivent à leur tour. 1795, première occupation anglaise. 1828, les Noirs libres acquièrent l'égalité avec les Blancs. Le 1er décembre 1834, l'esclavage est aboli, l'année suivante commence le grand Trek. Février 1838, victoire des tribus zoulous qui sont vaincues le 15 décembre suivant par Prétorius à la bataille de Blood River. 1839, fondation de la République indépendante du Natal. 1899-1902, guerre des Anglais contre les Boers. 31 mai 1910, naissance de l'Union sud- africaine. Août 1914, le nouvel Etat entre en guerre aux côtés des Alliés. 6 septembre 1939, la RSA déclare la guerre au IIIe Reich. 1949, mise en pratique de l'apartheid. 1950, interdiction du parti communiste. 1986, deux sociétés différentes cohabitent en RSA, sont-elles étrangères l'une à l'autre, sont-elles appelées à s'entre-déchirer ? En vérité, l'avenir immédiat de l'Afrique du Sud tient dans un simple rapport démographique : depuis 1970 et la mise en œuvre généralisée des pratiques anticonceptionnelles, le taux de fécondité des populations blanches ne cesse de décroître, tandis que les Noirs, toutes ethnies confondues, auront doublé leur nombre à l'horizon 2000..." (Jean-Michel Vernochet, Politique étrangère, 1986) — Longtemps "Grand Satan" de la politique internationale, la République d'Afrique du Sud n'est perçue du public qu'à travers des informations partielles et souvent hâtives. On ne saurait analyser et comprendre la situation dramatique de ce pays, les comportements et les mentalités de ses ethnies sans en connaître l'histoire mouvementée, complexe et passionnante. Ce livre s'imposait comme une nécessité. Son auteur, spécialiste d'histoire africaine, a choisi de raconter, sur tous les fronts et depuis l'origine, la mise en place des populations d'Afrique du Sud : une image souvent bien différente de ce qui nous est habituellement présenté. Il apparaît, par exemple, que sur 50 % environ du territoire de la République d'Afrique du Sud, les Blancs ont précédé les Noirs et que leur première rencontre s'est produite seulement à la fin du XVIIIe siècle, à plusieurs centaines de kilomètres au nord du Cap. L'auteur montre aussi, par l'histoire, combien les événements de ces dernières années ne sauraient se résumer en une lutte contre l'apartheid. Au moins aussi importante est la guerre civile qui oppose les Noirs entre eux, tant il est vrai qu'il n'existe pas en Afrique du Sud un peuple noir, mais des nations noires séparées par la langue, la culture et l'histoire. Indépendamment de l'éclairage que ce livre projette sur l'actualité et sur l'avenir, on est passionné par l'épopée des Afrikaners (parmi lesquels se trouvaient nombre de huguenots français) et par leur combat contre les Anglais. Véritable "conquête de l'Ouest", cette épopée explique le tempérament et l'intransigeance d'une grande partie de la population blanche. Un libre indispensable à ceux qui souhaitent parler à bon escient de l'Afrique du Sud et s'interrogent sur le sort de cette nation-mosaïque dont l'avenir revêt une importance primordiale pour l'équilibre du monde. (4e de couverture)
CNRS Editions, 2009, fort in-8°, 566 pp, chronologie, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
1920, aujourd'hui... A nouveau, l'Irak doit reconstruire un Etat sous le patronage d'une puissance d'occupation, britannique hier, américaine à présent. Pourquoi un pays possédant autant de richesses naturelles et démographiques est-il le théâtre de tant de tragédies depuis trente ans ? Remontant à la création de l'Irak moderne, Pierre-Jean Luizard décrypte les origines des confrontations confessionnelles et ethniques qui déchirent encore la région. Inspiré par la pratique européenne de l'Etat-nation et imposé par la force des armes anglaises face au projet islamique et transnational des ayatollahs, le premier Etat irakien s'était édifié aux dépens des chiites, puis des Kurdes. La "question irakienne" était née, faisant le terreau du désastre actuel. Une somme sans équivalent qui renouvelle en profondeur notre connaissance de l'Irak contemporain et du Moyen-Orient.
Fayard, 2003, in-8°, 366 pp, 7 cartes, chronologie, biblio, glossaire, index, broché, bon état
Bangkok, White Orchid Press, 1986, in-8°, xx-355 pp, 13 gravures et une carte dépliante hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Itineraria Asiatica)
Réimpression de l'édition de Paris, 1904 augmentée d'une préface de Guy Lubeight, de 13 illustations hors texte, d'une carte dépliante et d'une bibliographie des ouvrages de Lunet de Lajonquière. — Table : Bangkok. Quelques généralités sur le Siam. Les Siamois et les étrangers. – De Bangkok à Raheng. – Du Meping au Gyaing. – Moulmein, Rangoon. – De Kokarit à Bangkok par les anciennes capitales siamoises. — "Le livre du Cdt. de L. n'est que la relation d'un voyage circulaire dans la vallée de la Ménam, de Bangkok à Bangkok : mais elle est bourrée d'observations et de renseignements qui ne peuvent manquer d'intéresser le lecteur et écrite avec un naturel et une sincérité qui le charment. Ayant, au moins au début, pour compagnon de route, l'un des hommes les mieux avertis des choses de l'Indochine, M. Finot, rompu lui-même aux longues pérégrinations dans ce pays et à l'inventaire de ses richesses archéologiques, initié enfin à la langue siamoise, notre collaborateur a su tirer parti de tous ses avantages : l'abondance et la sûreté de sa documentation mettent immédiatement son petit livre hors de toute comparaison avec les effusions descriptives et hasardeuses des simples touristes. Sur cette trame solide viennent se broder les incidents de sa route, toujours choisis parmi les traits caractéristiques de la vie de la contrée et toujours contés avec verve et bonne humeur. Au Siam, il est comme chez lui et sur le fond verdoyant du paysage, il nous peint d'une touche sûre tout le bariolage d'humanité qui peuple la riche vallée, depuis l'humble couli ou batelier jusqu'aux plus hauts fonctionnaires siamois, en passant par les marchands chinois et sans oublier les bonzes." (A. Foucher, Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, 1906)
Nouvelles Editions Latines, 1962, in-8°, 502 pp, une carte sur double page et 4 photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Récit précis et détaillé des événements qui ont marqué l'histoire des relations de la Chine avec les puissances de 1894 à 1905. Quatre chapitres : I. La guerre sino-japonaise de 1894-1895 – II. La période du dépeçage de la Chine par les puissances (1895-1900) – III. Les Boxeurs (1900-1901) – IV. Les questions de Mandchourie et du Tibet. En appendice, une note sur le Zongli yamen (équivalent chinois du ministère des Affaires étrangères), une chronologie des missions diplomatiques chinoises à l'étranger, un lexique en caractères et une bonne bibliographie. Ouvrage solide et bien documenté." (Revue française de science politique, 1966)
Verviers, Marabout, 1967, in-12, 320 pp, traduit de l'italien [Ascesa e tramonto del colonialismo], revu et mis à jour par Marc Baudoux en collaboration avec l'auteur, 48 pl. de documents en noir et en couleurs, cartes, chronologie, biblio, index, broché, bon état (Coll. Marabout Université). Edition originale en langue française, ex. du SP. Inédit paru directement au format de poche
"R. L. a voulu présenter non pas une histoire exhaustive du colonialisme, mais « un premier tableau d'ensemble du phénomène colonial » dont notre monde actuel subit, sous diverses formes, les conséquences : né dès le bas Moyen Age, le phénomène appelé tardivement colonialisme eut son apogée au XIXe siècle avec la révolution industrielle qui entraîna le partage du monde, et s'est éteint après une longue crise, autour des années 1960 où commença la reconstruction de l'Afrique. Les inévitables lacunes d'un tel travail ne doivent pas faire mettre en doute son grand intérêt." (Revue française de science politique, 1968)
Fayard, 1970, in-8°, 410 pp, 5 cartes, 17 tableaux, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Monde sans frontière), bande éditeur conservée (“L'Afrique indépendante a dix ans”)
L'Afrique noire est-elle, selon un mot qui a fait fortune, « mal partie » ? Voici un livre qui constitue le dossier du problème. Dossier historique : L'Afrique noire francophone a éclaté, à la suite du référendum de 1958, en États indépendants. Douze ans après, G. de Lusignan en fait la minutieuse histoire, État par État, expérience par expérience, du socialisme de Sekou Touré au néo-capitalisme d'Houphouet Boigny, et à travers tout l'immense territoire balkanisé en souverainetés nouvelles. Dossier économique et politique aussi : le problème des matières premières, la lenteur du développement, le gaspillage ou l'inadaptation de l'aide française et internationale pèsent sur l'avenir de ces nouveaux États ; mais plus encore, probablement, la division des élites locales, l'instabilité politique, l'arbitrage provisoire des coups d'État militaires. Le livre de Guy de Lusignan, où la compréhension profonde se mêle toujours à l'objectivité, découvre les racines de l'incertitude africaine. — "D'abord publié en anglais pour les éditions Praeger (New York et Londres) et Pal Mall Press (Londres), ce livre analyse avec pertinence et objectivité l'évolution des Etats francophones." (La Quinzaine Littéraire n° 106, 1970)
P., Librairie de L. Hachette, 1858, in-12, (2) ff., 356 pp, une carte dépliante de l'Inde moderne d'après les documents les plus récents, dressée par F. de Lanoye et gravée par E. George, broché, bon état. Edition originale française
Ouvrage contenant de très nombreux renseignements sur la colonisation anglaise en Inde. L'édition originale anglaise a été publiée en 1857 et Lutfullah est mort en 1874. — "Lutfullah naquit le 4 novembre 1802, dans la ville de Dhar ou Dharanagar, ancienne capitale du Malwa ou Inde-Centrale. Il donne en tête de son ouvrage sa généalogie (...) Lutfullah était à peine âgé de quatre ans quand il perdit son père, et resta sans autre appui que celui d’une mère jeune et sans expérience, et d’un oncle maternel, chargé déjà d’une famille nombreuse. Pour comble de malheur, le pays était désolé à la fois par la famine et l’anarchie. Vers 1810, la position des deux familles était devenue tout à fait misérable ; elles vendaient tout ce qu’elles possédaient, et jeûnaient quelquefois un jour ou deux pour gagner, à force de labeur, une maigre pitance. Les femmes travaillaient du fuseau ou de l’aiguille depuis le matin jusqu'au milieu de la nuit ; l’oncle copiait des livres, et le jeune Lutfullah, déjà versé dans la langue persane et dans les éléments de la grammaire arabe, l’aidait tout le long du jour en lisant et conférant textes et copies. Ce fut alors que, l’oncle, le neveu et la mère de celui-ci s'étant rendus à Baroda pour y recueillir des aumônes, Lutfullah vit avec surprise, parmi la population, deux races d’hommes qu’il n’avait pas encore vues, les Anglais et les Parsis, Ce premier voyage de l’auteur fut suivi d’un autre moins considérable à l’antique cité d’Oudjaïn, si célèbre dans les ouvrages sanscrits. Dans cet endroit, la mère de Lutfullah, cédant aux conseils de son frère, se remaria avec un officier d’un grade correspondant à celui de capitaine (soubadar), au service de la mère de Daulat-Rao Scindiah, maharadjah ou souverain des Mahrattes. Ce personnage traita d’abord fort bien son beau-fils, et ordonna à ses gens de lui apprendre l’équitation et l’usage des armes. Mais, étant devenu père d’un fils, il commença à se détacher de Lutfullah et à l’accabler d’injures, de mortifications et de sévices. L’enfant prit le parti de s’enfuir et se dirigea vers Agra, emportant un pain, un Coran, un exemplaire de Hafiz, que lui avait donné le maharadjah et une épée. (...) On conçoit tout ce qu’un pareil genre de vie pouvait offrir d’intéressant pour un homme doué d’une vive intelligence et d’un esprit observateur. Aussi la description des localités visitées par Lutfullah pendant celte période de son existence forme-t-elle une des parties les plus curieuses de ses mémoires. L’auteur ne laisse échapper aucune occasion de nous faire connailre les monuments remarquables de chaque ville où il séjourna, les moeurs des populations et le caractère des individus avec lesquels il se trouva en rapport. (...) Au mois de juin 1834, Lutfullah, de retour à Surate, entra au service du nawab ou vice-roi nominal de cette ville, en qualité de secrétaire. La cour de ce prince, pensionnaire du gouvernement anglo-indien, était le théâtre de basses intrigues, dans lesquelles l’auteur ne voulut pas jouer un rôle ; il ne tarda donc pas à renoncer à son poste, et fut de nouveau employé par les Anglais comme surintendant d’un district. Vers la fin de 1838, il alla rejoindre un de ses anciens élèves, nommé à des fonctions diplomatiques dans le Sind. On se trouvait alors à la veille de la première expédition des Anglais dans l’Afghanistan, et la mission à laquelle Lutfullah était attaché avait pour objet d’obtenir des émirs du Sind le libre passage d’un corps d’armée anglais à travers leur territoire, et, de plus, un tribut annuel de 300,000 roupies et le payement immédiat de 2,100,000 autres roupies, sous prétexte que la tranquillité à venir des territoires soumis aux émirs dépendait des résultats de la guerre entreprise contre les Afghans. Le récit de celte négociation forme un des chapitres les plus curieux de l’ouvrage. On en peut dire autant du suivant, consacré à raconter divers incidents de la marche de l’armée anglaise dans le Sind. Après avoir quitté le service des Anglais, Lutfullah reprit son ancien métier de professeur de langues, jusqu’au moment (avril 1842), où il fut attaché à la maison de Mir Djafer Aly, un des gendres de son ancien maître, le nawab de Surate. (...) La précédente analyse, bien que détaillée, ne peut donner qu’une idée fort incomplète de l’intérêt soutenu qu’offre la lecture des mémoires de Lutfullah. L’écrivain se montre toujours observateur sagace et narrateur plein de bonne foi. Quoiqu’il proteste souvent de son orthodoxie, il n’a contre la religion chrétienne aucune prévention, et relève assez librement ce qui lui parait blâmable dans les croyances et les coutumes musulmanes. La traduction de l’ouvrage est écrite d'un style facile et, en général, élégant." (Constitutionnel, 19 juillet 1858)
Plon, 1937 in-12, xi-235 pp, préface de Gabriel Hanotaux, broché, bon état
"Si, au sens propre, l'auteur méprise l'Amérique, au sens figuré, il fait tout le contraire et a beaucoup de bonnes choses à dire sur le Nouveau Monde. Son voyage aérien est long et couvre une grande partie de l'Amérique du Sud et la partie orientale du continent nord. Observant de grands changements aux Etats-Unis depuis qu'il les a décrits en 1928, l'auteur voit chez nous un effort pour corriger certaines mauvaises habitudes nationales. Les grèves de 1937 et la crise de la Cour suprême sont évoquées. L'Amérique du Sud, pense-t-il, sera bientôt une grande puissance mondiale ; c'est "son siècle". L'avion, l'état relativement statique des Etats-Unis, les affaires incertaines de l'Europe et le chaos qui règne en Chine sont autant de facteurs qui favorisent le développement de l'Amérique du Sud. La thèse de l'auteur, qui reste à prouver, est que le catholicisme de l'Amérique Latine tend à l'union de ses États et à assurer la paix entre eux. Un livre intéressant, rempli d'opinions et de jugements vifs et originaux." (Calvert J. Winter, Books Abroad, 1938)
Les Belles Lettres, 1963, gr. in-8°, 215 pp, 8 gravures et une carte dépliante (Saint-Domingue en 1722) hors texte, 3 tableaux généalogiques, biblio, broché, très bon état
"M. Pierre Léon vient de nous donner, en nous racontant l'histoire de deux dynasties dauphinoises, celle des Dolle et celle des Raby, une importante contribution au problème des rapports entre le capitalisme naissant et le colonialisme. L'appel de « l'Eldorado dominicain », M. Léon l'étudié presque uniquement à travers l'histoire qu'il a pu reconstituer, génération après génération, de deux familles qui se sont enrichies – et ruinées – au cours du XVIIIe siècle, celle des Dolle et celle des Raby, d'abord indépendantes, ensuite unies entre elles. Les documents sont suffisants pour permettre de saisir les rapports entre le capitalisme et le colonialisme à leurs origines : Saint-Domingue fournit un marché extérieur au surplus des produits de l'industrie française naissante ; les marchands suivent leurs produits dans les îles pour ne pas passer sous la coupe des intermédiaires, et là, ils achètent des terres, deviennent colons ; soit que les mêmes individus cumulent les deux activités, de planteurs et de commerçants, soit qu'une division du travail s'effectue à l'intérieur d'une même famille. Et, réciproquement, les Dolle ou les Raby étant déjà des importateurs ou des revendeurs des produits antillais, à l'époque où Antoine Dolle part pour Saint-Domingue, il s'agit de fournir le marché dauphinois et, à travers lui, toute une région d'Europe, de café, de sucre, d'épicerie. M. Léon, dans cet ouvrage si riche, complété d'illustrations et de documents inédits, de tableaux généalogiques et statistiques qui éclairent, à travers l'histoire de deux dynasties, toute une période de l'histoire de France, nous montre les Dolle et les Raby, d'abord petits commerçants et petits propriétaires de l'Oisans et du Briançonnais, au fur et à mesure que leurs affaires prospèrent, venant se fixer à Grenoble, y augmentant leurs négoces, utilisant leurs capitaux pour envoyer quelques-uns de leurs membres à Saint-Domingue, y acheter des propriétés, comme en 1785 la plantation des Vazes (celle qui nous est la mieux connue et qui est ici étudiée dans tous ses détails, ses dimensions, la répartition de ses habitations et de ses carreaux, l'exploitation, le cheptel, le personnel esclave, etc.) L'on passe ainsi du commerce à la spéculation foncière, le capital grenoblois servant en partie à l'achat de domaines coloniaux et cet achat devant faire fructifier le capital investi..." (Roger Bastide, Annales ESC, 1968)
Fayard, 1987, gr. in-8°, 479 pp, traduit de l'allemand, notes, index, broché, couv. illustrée, bon état
"On trouvera ici le développement rigoureux d'une série d'idées de la plus grande importance sur l'essence du libéralisme et ses manifestations en Russie, ce qui permet de préciser sensiblement la notion de libéralisme et contribue à en rendre plus proche une appréhension globale. On acquiert, en lisant, la conviction que cette notion a été utilisée en Russie durant une centaine d'années (et est encore utilisée par nous aujourd'hui) dans un sens qui est loin d'être juste. Particulièrement instructive pour nous est la distinction méthodiquement établie par l'auteur entre libéralisme et radicalisme : trop souvent, au cours des XIXe et XXe siècles russes, le second a porté le nom du premier et nous l'avons accepté comme tel – et le radicalisme l'a emporté sur le libéralisme pour le plus grand malheur de notre développement. L'auteur nous présente également d'autres dégradations possibles du libéralisme qui vont, pour employer ses termes, dans le sens de l'absolutisme démocratique et de la démocratie impérialiste. (...) Les avertissements de l'auteur n'en résonnent que plus fort. Celui-ci, par exemple : le libéralisme ne reste vivant que tant qu'il s'en tient à une transformation des structures existantes par voie d'évolution ; à chaque fois qu'il tentera d'imposer de l'extérieur un schéma tout fait, il sera aussitôt dépassé et battu par le socialisme. Ou bien cet autre : la liberté individuelle ne peut être réelle sans le droit de posséder, et c'est pour cette raison qu'aucune forme de socialisme ne saurait donner la liberté. Et nous voici amenés à nous demander si nous n'exagérons pas l'importance de la liberté politique par rapport à celle que donnent les droits civils. Le livre possède cette élégance des oeuvres réussies qui, tout en élucidant un sujet donné, projettent au passage une lumière sur d'autres questions parfois même plus importantes. Ainsi trouvons-nous dans cette histoire du libéralisme une profonde mise en évidence de certaines des causes essentielles qui ont rendu la révolution possible en Russie. Aujourd'hui où notre pays brûle si fort de comprendre notre histoire récente – récente mais totalement perdue – l'ouvrage de synthèse du professeur Léontovitch sera pour beaucoup une lumière et une aide." (Alexandre Soljénitsyne)
Plon, 1965, pt in-8°, ii-454 pp, 23 illustrations dans le texte et 13 illustrations sur 8 pl. hors texte, broché, pt tache sur la couv., traces de scotch sur les gardes, C. de bibl, bon état
Plon, 1984, in-8°, 277 pp, broché, couv. illustrée d'une photo de Lévi-Strauss, édition originale, bon état
Champion, 1928, in-12, 175 pp, broché, couv. illustrée, bon état
"Une vaste et étincelante synthèse réunie à l'usage de tous les lettrés sous le titre significatif de “l'Inde et le Monde”." (Alfred Foucher, Annuaires de l'École pratique des hautes études) — "On se plaint que les ouvrages de vulgarisation sur l'Orient, sur l'Inde en particulier, soient rares. C'est que les savants de premier rang sont seuls capables de les rédiger, de séparer les petites découvertes ou les frêles hypothèses des grands faits acquis, et de saisir le trait caractéristique sans employer un vocabulaire rebutant. Voici le sommaire du beau livre de M. Sylvain Lévi : L'Inde et le Monde. – Humanisme bouddhique. –Civilisation brahmanique. – Civilisation bouddhique. – Orient et Occident. – Essai sur l'humanisme. – Eastern Humanism. Il y manque un chapitre où l'on retracerait l'influence considérable que l'auteur lui-même a exercée sur l'Inde contemporaine par l'intermédiaire de ses étudiants. S'ils ont compris ce qu'est notre humanisme occidental (j'en doute ; mais les pages que M. Sylvain Lévi consacre à cette question sont particulièrement remarquables), s'ils tournent enfin une attention pieuse vers les antiquités bouddhiques qui sont la gloire de leur race, c'est au savant français que l'Inde aura dû cette condition non négligeable de son risorgimento." (Jean Buhot, Revue des arts asiatiques, 1926)
Seghers, 1986, gr. in-8°, 252 pp, 8 pl. de gravures hors texte, notes bibliographiques, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etonnants voyageurs)
Imagine-t-on ce que pouvait être la "Belle Epoque" vue par des émissaires chinois ? Le monde, alors, s'ouvre à la libre circulation des idées et des hommes, cependant que s'accomplissent des progrès spectaculaires dans tous les domaines. Décortiquée, analysée, observée avec une minutie sans pareille par ces "visiteurs d'un autre monde", hommes de savoir et de raison, l'Europe prend tout à coup, en ce XIXe siècle finissant, un visage inattendu, comme si elle se reflétait dans un miroir déformant. Cet ouvrage rassemble des récits de voyages véridiques, traduits directement du chinois classique et présentés par André Lévy avec un luxe de détails et d'érudition d'autant plus remarquable que les textes sur l'Europe en chinois sont extrêmement rares et succincts. Pourtant, ces lettres dénotent une ouverture d'esprit, une curiosité et finalement une tolérance qui tranchent avec la rigidité des célèbres “Lettres édifiantes et curieuses de Chine par des missionnaires jésuites”, auxquelles le titre de ce livre adresse un malicieux clin d'oeil. Dans le délicieuse évocation d'une époque révolue on reconnaîtra les caractéristiques politiques, sociales, sexuelles, de notre civilisation ; mais le choix des observations, les jugements et réflexions nous en apprendront plus encore sur l'étonnant et indéchiffrable Empire du Milieu. Une importante introduction replace ces lettres dans leur contexte et initie le lecteur à la très complexe histoire des relations entre la Chine et le monde extérieur, depuis la Route de la soie, les grandes expéditions maritimes chinoises, en passant par l'introduction progressive des religions étrangères comme l'Islam, le Christianisme ou le Bouddhisme, les guerres de l'opium et la rébellion des Boxers. Une histoire "exotique" qui nous concerne de très près...
Armand Colin, 1935, in-12, 220 pp, 5 cartes, biblio, broché, état correct (Coll. Armand Colin)
Aubier-Montaigne, 1978, in-8°, 252 pp, texte présenté et annoté par Gilles Manceron, 2 cartes, vocabulaire des mots chinois, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Etranges Etrangers)
"En 1792, le roi d'Angleterre envoya comme ambassadeur à Pékin Lord Macartney ; c'étaient les négociants chinois de Canton qui avaient suggéré cette mission. Ils avaient assuré les directeurs de la compagnie anglaise, qui monopolisait alors le commerce dans ce pays, qu'une ambassade du roi d'Angleterre ayant pour objet de complimenter l'empereur le jour anniversaire de sa naissance, ne pouvait manquer de lui être agréable. Lord Macartney arriva avec sa suite au lieu où se trouvait l'empereur, et il lui présenta « en fléchissant le genou, » dit-il, la lettre du roi d'Angleterre, un jour de fête publique, en présence de nombreuses ambassades de pays vassaux et de milliers de personnes. Cela ne servit qu'à augmenter la splendeur de l'anniversaire de la naissance du Fils du Ciel et à démontrer au peuple que les rois des nations les plus éloignées lui envoyaient des tributs..." (Le Globe, 1895)
Plon, 1932, in-8°, xvi-340 pp, un portrait en frontispice et une carte dépliante de l'Algérie hors texte, reliure demi-toile sable, dos lisse avec pièce de titre basane carmin, fleuron et filet doré en queue (rel. de l'époque), bon état
Cet ouvrage écrit par Mac Mahon vers la fin de sa vie, évoque son expérience en Algérie où il passa la première partie de sa carrière comme jeune officier et s'y fit remarquer lors des sièges de Constantine et les opérations contre Abd el Kader. La dernière partie du livre décrit son rôle comme gouverneur général de la province à partir de 1864. — "Il s'agit d'un ouvrage rédigé longtemps après les événements, de mémoire beaucoup plus que d'après des notes manuscrites, que le jeune officier non plus que le grand chef ne semble jamais s'être soucié de tenir au jour le jour. Ainsi s'expliquent certaines affirmations un peu surprenantes, telles que celle d'un projet de conquête des Baléares par la monarchie de Juillet, arrêté par la menace de l'Angleterre. Mais la parfaite loyauté d'un grand soldat s'impose dès qu'il affirme avoir été un témoin direct. Sans doute, les anecdotes puériles, les historiettes de mess abondent-elles un peu trop dans ce récit. L'ensemble n'en constitue pas moins un tableau singulièrement vivant et par endroits significatif de la vie et de l'esprit des officiers d'Afrique ; s'ils n'en sortent pas tous grandis, certains traits de leur oeuvre et de leur carrière militaire ou politique en reçoivent une singulière lumière. La partie la plus importante pour l'historien de cet ouvrage et la plus neuve est incontestablement celle où le Maréchal expose son action, quand il fut appelé à des postes de grande responsabilité, et finalement au gouvernement général de l'Algérie, et surtout ses rapports avec l'Empereur, lors de la redoutable aventure du « Royaume Arabe ». Mac-Mahon semble avoir fait alors preuve d'un réel bon sens..." (J. Tramond, Revue d'histoire des colonies, 1932)
Plon, 1928, in-12, xxxiii-325 pp, broché, bon état
L'expansion hors d'Europe : Les colonies de Terre Sainte et les Francs en Orient. La France dans la Méditerranée. La France au Canada. Un empire français en Amérique. Un empire français dans l'Inde. - L'expansion en Europe : Le rêve des Capétiens. La France et la Renaissance. L'expansion au seizième siècle. Henri IV et Richelieu. Le règne de Versailles. Le déclin. — "C'est une reproduction pure et simple de cinq conférences faites au « Foyer » en 1912 sur l'expansion française hors d'Europe, de six conférences, à la même Société, en 1913 et 1914 sur l'expansion de la France en Europe. M. Madelin n'a voulu rien changer au texte tel qu'il a été recueilli par la sténographie et il a bien fait : ces conférences gardent ainsi leur vrai caractère ; elles apparaissent comme des leçons de vulgarisation bien appropriées à un auditoire distingué et très désireux de s'instruire, pour lequel il ne faut pas craindre de répéter les idées essentielles, de renvoyer d'une leçon à l'autre, qui demande non pas le détail précis, absolument exact, mais un tableau d'ensemble pittoresque, imagé, avec des anecdotes bien choisies, des mots historiques, des descriptions de paysages ou de monuments, des souvenirs de voyages. Les cinq premières leçons traitent les sujets suivants : 1) les Croisades et le royaume de Jérusalem ; 2) le royaume normand des Deux-Siciles, l'empire latin de Constantinople, les principautés franques de Grèce, les Lusignan à Chypre, Charles d'Anjou à Naples, la Méditerranée devenue à la fin du XIIIe siècle presque une mer franque ; 3) la France au Canada, éloge de l'oeuvre de Cartier, de Champlain, comment Montcalm a défendu la colonie ; 4) la Louisiane et la jonction de cette colonie au Canada par la vallée du Mississipi, Marquette et Cavalier de La Salle, les Antilles ; 5) l'empire français dans l'Inde, François Martin, Dumas et Dupleix. Incidemment, à propos de La Bourdonnais, M. Madelin parle de l'Ile de France et de l'île Bourbon. Dans la seconde partie, M. Madelin ne s'attarde pas à la formation territoriale de la France. A peine s'il mentionne nos progrès dans le royaume d'Arles, l'annexion du Dauphiné et de la Provence ; il passe même assez vite sur la réunion des Trois-Evéchés, de l'Alsace, de la Franche-Comté, de la Lorraine. Il entend le mot extension dans un sens plus large, celui du rayonnement de la France en Europe, sa part dans l'oeuvre de la civilisation. Voilà pourquoi il insiste sur nos cathédrales gothiques, sur l'Université de Paris, sur la Renaissance française, sur l'influence de nos grands écrivains au temps de Louis XIV, sur la suprématie de l'art français, sur le « règne de Versailles ». Il nous conduit à travers toute notre histoire, depuis l'avènement des Capétiens jusqu'à la mort de Louis XV, au seuil de la Révolution, magnifiant la patrie française. Ces éloquentes leçons ont eu un grand succès auprès du public auquel elles étaient destinées, et de la lecture on retire plaisir et profit." (C. Pfister, Revue Historique)
Charles-Lavauzelle, 1928, in-8°, 227 pp, 3 cartes du Maroc dépliantes hors texte, reliure demi-basane noire, dos lisse avec titres et filets dorés (rel. de l'époque), dos lég. frotté, état correct. Peu courant
"L'auteur a réuni dans ce volume tout ce qui est nécessaire de savoir sur le Maroc. Son étude comprend la géographie et la situation politique (les zones d'influence, l'hydrographie, l'orographie, la géographie humaine}, un résumé de l'histoire du Maroc, les grandes étapes de la pacification militaire, des renseignements sur la composition, les qualités des contingents militaires marocains (avec des détails sur leur administration), des notions sur les routes, les voies ferrées, les ports, sur le commerce, sur les ressources agricoles et minières, sur le régime foncier, sur le fonctionnement des affaires indigènes, sur l'administration du protectorat, l'organisation du Maghzen, sur le régime financier, sur la justice indigène ; enfin l'ouvrage contient des notions générales sur le droit musulman. C'est, comme on peut s'en rendre compte, une petite encyclopédie d'une incontestable utilité pour ceux qui servent ou serviront au Maroc." (Revue militaire française)
Flammarion, 1930, in-12, 131 pp, impression en deux couleurs, avec lettrines et bandeaux bleus, jolie reliure demi-basane bleue, dos lisse avec titres et étoiles dorées, couv. conservée, bon état (Coll. Les Nuits)
Elle est jeune, ravissante, divorcée et ...encore riche. Celle qui jamais n'est ici nommée est prise dans un piège un peu magique. Il était une fois à Pondichéry, trois messieurs vieillissants qui firent un pari : obliger à danser la belle qui les a tour à tour éconduits, dans le temple de la danse de Chillambaram. "Une nuit d'opium et de haschich" se déroule alors entre rêves et réalités. Un défi que malgré les mauvais présages, elle ne pourra éviter. Magre nous apparaît ici comme un cas unique d'écrivain spiritualiste au XXe siècle, avec son mélange d'érotisme et de spiritualité...
P., Maisonneuve & Larose, 1991, in-8°, 137 pp, index, broché, bon état
Au milieu du XIe siècle, une dangereuse effervescence régnait de l'Egypte à l'Iraq, s'étendant au Yemen, à la Syrie, à l'Iran et à l'Afrique du Nord : l'islam était alors en pleine crise. Conscient des risques courus et pour éviter un désastre général, Mouhammad al-Qoudâ'î (mort en Egypte en 1062), musulman orthodoxe, rassembla les sentences transmises par la tradition, qui ont émaillé les discours et les propos familiers du Prophète... Le Flambeau, occulté par les jalousies et les ambitions des écrivains contemporains de l'auteur, n'a jamais été qu'édité en arabe et encore de façon défectueuse et tronquée. René Khawam, en comparant les divers manuscrits, nous en propose aujourd'hui une version française complète.
Presses de la Cité, 1977, in-8°, 298 pp, 16 pl. de photos hors texte, une carte de l'itinéraire sur les gardes, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état, envoi a.s.
A la veille de ses soixante-dix ans, plus dynamique que jamais, Albert Mahuzier décide de s'attaquer à un sujet particulièrement coriace : le fleuve Amazone, des sources à l'embouchure ; 5.000 m de dénivellation, 7.025 km à pied, à cheval, en camion, en pirogue ou en paquebot, en avion ou en hydravion... Telle est la dernière aventure à laquelle ont pris part certains de ses fidèles équipiers d'Afrique, d'Australie, de Sibérie et d'ailleurs. Ce livre, riche de détails savoureux et insolites, entraîne le lecteur dans un monde grouillant, celui qui peuple les rives du grand fleuve, Blancs, Indiens et Métis ensemble composant une singulière mosaïque...