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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Belfond, 2009, in-8°, 399 pp, traduit de l'anglais, 16 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
Dans la lignée de Pasternak et de Soljenitsyne, une œuvre bouleversante qui convoque, par la grâce de l'écriture, les destinées d'une famille sur trois générations. Sélectionné pour le Guardian First Book Award, un témoignage aussi profond que déchirant, la chronique flamboyante du XXe siècle russe, à travers d'inoubliables histoires de survie et de rédemption. Au cœur du Moscou post-communiste des années 1990, un jeune reporter retrouve la trace des siens et de ces existences qui le hantent... L'ascension et la chute de son grand-père, Boris Bibikov, pur homo sovieticus, héros de la collectivisation tragique des débuts de l'ère stalinienne, victime des purges de 1937. L'odyssée de sa mère, Ludmila, livrée à trois ans à peine au chaos de la Seconde Guerre mondiale, séparée de sa sœur au cours de leur fuite à travers les steppes russes, d'orphelinats surpeuplés en hôpitaux insalubres. Le drame de ces amants pris dans la tourmente de la guerre froide : Mervyn, son père, un Anglais russophile qui avait osé refuser les avances du KGB, et Ludmila, devenue une brillante intellectuelle dissidente. A travers les six années de correspondance passionnée de ses parents, le dossier du NKVD de son grand-père et sa propre errance dans une capitale décadente, c'est sa dualité qu'Owen Matthews va découvrir, avec cette part de Russie qui l'habite, l'obsède et le force à écrire...
Julliard, 1955, pt in-8°, 407 pp, traduit de l'anglais, broché, bon état
"Pourquoi les espoirs de rénovation française conçus par les organisations de la Résistance ont-ils été déçus ? Pourquoi, plus spécialement, le grand parti travailliste qui devait être l'instrument de cette rénovation n'a-t-il pas vu le jour ? A ces questions qui l'obsèdent, l'auteur apporte trois réponses : à cause de l'équivoque qui a consisté à admettre le Parti communiste comme un égal dans la fraternité de la Résistance ; à cause de l'absurde perpétuation du conflit entre l'Église catholique et l'esprit républicain ; à cause de la méconnaissance par la France de la nécessité de l'effort et du sacrifice. Ce livre est un récit des événements, essentiellement chronologique, qui se lit avec un intérêt qui ne faiblit pas. C'est que l'auteur – correspondant à Paris du Daily Herald – écrit avec une passion généreuse et entraînante, qui n'exclut pas, souvent, une réelle largeur de vues." (J. Néré, Revue Historique, 1956)
Plon, 1984, in-8°, 376 pp, broché, bon état
La Celle-Saint-Cloud, Editions de la Maison des Intellectuels, 1963, in-12, viii-308 pp, 2 pl. hors texte, qqs fac-similés, broché, bon état. Edition originale, envoi a.s.
Par Irénée Mauget (1881-1976), homme de lettres et de théâtre, auteur-directeur averti et lettré de la revue “Masques et Visages”, une des plus intéressantes revues de théâtre, qu'il créa en 1907 et qui dura plus de cinquante ans, et directeur et animateur de nombreux théâtres et de l'Amicale des Arts... — Table : Du village charentais aux champs de bataille de 14-18 ; La guerre ; L'entre-deux-guerres ; Encore la guerre ; La vie reprend.
Editions Universitaires, 1966, in-8°, 226 pp, traduit de l'anglais (“The Slaves of Timbuktu”), une carte du Sahara, broché, couv. à rabats lég. salie, bon état
Ayant appris que le transfert de bétail humain vers l'Arabie Séoudite existait toujours, Robin Maugham propose sur ce thème un reportage aux grands journaux britanniques, qui le refusent par crainte des complications politiques. Mêmes difficultés pour obtenir les visas nécessaires ou pour lever les silences des services gouvernementaux des nouvelles républiques africaines, et les secrets des tribus. A force de ruses, Maugham parvient à dévoiler le mystère de Tombouctou l'ancienne cité interdite : le commerce de la chair persiste ; Maugham achète lui-même un esclave avant de le libérer. Ce récit coloré aux confins de l'histoire, du reportage et du fantastique, fournit un document terrible au dossier de l'esclavagisme contemporain.
Tournai, Casterman, 1962, pt in-8°, 208 pp, traduit de l'allemand, préface et compléments d'Alfred Grosser, biblio, broché, bon état
"Excellente initiation à l'histoire du nazisme, tant par la clarté de l'exposition que par la sûreté des développements. La préface et l'annexe d'A. G. augmentent en outre l'intérêt de l'ouvrage en reliant ce phénomène passé à l'histoire immédiatement contemporaine. On regrettera cependant que les auteurs aient accordé si peu d'importance aux origines sociales du national-socialisme." (Revue française de science politique, 1963)
Lyon, Lardanchet, 1942, in-12, 211 pp, broché, bon état
"... En exprimant dans ses articles son souci de « saisir le monde pour le pénétrer », Thierry Maulnier ne fait que prolonger une réflexion entreprise à la veille de la guerre dans Combat, et poursuivie par une série d'articles à L'Action française et à la Revue universelle en 1941. L'ensemble, regroupé, fait l'objet d'un volume qu'il publie à Lyon chez Lardanchet : La France, la guerre et la paix. Interdit en zone nord, le livre circulera sous le manteau, de l'autre côté de la ligne de démarcation, grâce à l'ingéniosité de Maulnier et de ses amis, qui se rendront à plusieurs reprises, clandestinement, à Paris, par Châlons ou par Tours. Sa pensée est celle, selon le mot de Maurice Noël dans Le Figaro, d'« un fils de Maurras qui aurait lu Lénine ». Maulnier cherche, par le recours à la « divine surprise », à imaginer un Etat qui s'inspirerait de la tradition historique française pour refléter les valeurs de la civilisation occidentale. (...) La France, la guerre et la paix est un livre de synthèse, comme Thierry Maulnier les affectionne : reprenant ses études antérieures, celui-ci tente de tracer pour son pays une voie réaliste (quoique toujours théorique), qui lui soit propre..." (Etienne de Montéty, Thierry Maulnier, 1994)
Plon, 1958, in-8°, 48 pp, broché, bon état (Coll. Tribune libre)
"Sous un titre ambitieux, cette plaquette est destinée à montrer, à la lumière de l'insurrection hongroise, l'effondrement du marxisme et du capitalisme au XXe siècle. L auteur propose l'instauration d'une « économie de besoin » où le salaire devienne plus un « pouvoir de consommation » que la rétribution du travail." (Revue française de science politique, 1958)
dans La Revue universelle, 1er janvier 1936, gr. in-8°, p. 13-26, broché, bon état
Organisé à l’initiative du gouvernement italien, de l’Institut national de culture fasciste et avec le concours d’Hubert Lagardelle, chargé de mission auprès de l’ambassade de France, le congrès d’études corporatives se tient du 20 au 23 mai 1935 dans les locaux de l’Institut national de droit privé. Les participants français invités par le gouvernement italien proviennent de différents mouvements soucieux de comprendre les réalisations et les finalités italiennes dans ce domaine et caractérisent un courant curieux d’explorer de nouvelles pistes pour répondre à leurs attentes. La délégation est principalement composée de Thierry Maulnier pour La Vie intellectuelle, proche de l’Action française et ardent défenseur de thèses sociales et nationalistes, de Robert Aron, Claude Chevalley et René Dupuis pour Ordre nouveau, mouvement créé en 1930 pour promouvoir une révolution spirituelle et lutter contre la décadence nationale, de Georges Roditi et Paul Marion pour L’Homme nouveau, etc. Thierry Maulnier écrira cet article à la suite de ce congrès.
Michalon, 2007, gr. in-8°, 302 pp, chronologie, biblio, généalogie, glossaire, index, broché, couv. illustrée, bon état
La maladie d'Alzheimer affecte aujourd'hui une personne âgée sur dix dans le monde. Mais que sait-on de l'homme qui l'a découverte, étudiée, et qui lui a donné son nom ? En 1906, Alois Alzheimer, un neurologue allemand encore inconnu, décrit pour la première fois les symptômes d'un mal que l'on associait jusque-là à une forme inexplicable de démence. « Comment vous appelez-vous ? – Auguste. – Votre nom de famille ? – Auguste. – Comment s'appelle votre mari ? – Auguste, je crois. – Votre mari ? – Ah bon, mon mari...» Ce dialogue étonnant constitue les premières lignes d'un dossier que l'on croyait perdu : l'étude clinique d'Auguste D., la première malade examinée par Alois Alzheimer en 1901 à l'asile d'aliénés de Francfort-sur-le-Main. C'est la découverte toute récente de ce document passionnant qui a donné à Konrad et Ulrike Maurer l'idée de nous faire mieux connaître la personnalité d'un homme remarquable par son intelligence et son humanité, un médecin dont le nom est prononcé aujourd'hui par tous mais dont la vie demeure encore ignorée.
Le Cercle du Nouveau Livre, Jules Tallandier, 1970, in-8°, 547 pp, suivies de 29 p. de dossier iconographique (24 photos), reliure pleine toile décorée de l'éditeur, rhodoïd, bon état
Quand on s'appelle Claude Mauriac, qu'on est le fils de François, qu'on a connu de près Gide, Malraux, Cocteau... et tout ce qui compte depuis un demi-siècle dans la vie des Lettres en France ; quand on tient son journal depuis l'adolescence et qu'on y a noté chacune des rencontres avec ces grands hommes : il suffirait, semble-t-il, de publier telle quelle la suite de ces pages pour offrir au lecteur un livre passionnant. Pourtant, le Temps immobile est beaucoup plus qu'un irremplaçable témoignage. L'aspect documentaire est relégué au second plan par l'ambition, pour la première fois conçue et réalisée, de fabriquer avec les pièces d'un journal intime ce que Joyce réussit à faire avec les morceaux traditionnels du récit, ce qu'Eisenstein et les cinéastes réalisent avec les plans photographiés : un montage. Le montage ! Parole magique qui sert à indiquer ici une méthode destinée à trouver dans la masse des faits vécus et enregistrés, des rapprochements imprévus, des coïncidences inopinées et merveilleuses, qui les arrachent à leur précarité et composent avec les bouts envolés du temps une oeuvre d'art capable de les sauver de l'oubli. C'est ainsi que Claude Mauriac tantôt groupe à la suite les souvenirs relatifs à un des personnages qu'il a connus, même si ces souvenirs s'échelonnent sur plusieurs années ; tantôt rassemble, sous le même jour du même mois, des pages écrites à des années d'intervalle, si lointaines quelquefois l'une de l'autre que trente ans, quarante ans les séparent. Le résultat est extraordinaire... (L'éditeur) — “Le Temps immobile” se présente de prime abord comme un journal. Rédigé au fil des jours depuis la tendre enfance de l'auteur, il est contemporain de son vécu. Ce vécu a le double intérêt d'être d'abord personnel, subjectif, en même temps qu'ancré dans l'actualité historique et politique (du fait des activités de Claude Mauriac auprès du général de Gaulle, de sa proximité avec les intellectuels importants des années 70, Deleuze, Foucault), et surtout d'atteindre à l'universel transindividuel par l'intuition métaphysique qu'il nourrit et qui est signifiée par le titre : Temps immobile. « En choisissant des fragments de journal, tous datés, en les montrant, sans jamais rien changer, ni me préoccuper de la chronologie, selon les thèmes, les sujets, les personnes évoqués, j'immobilise moins le temps que je ne m'immobilise, moi, dans le temps ». Journal, donc, ou roman de la mémoire. Ce journal est particulier en ce qu'il échappe à la chronologie, après que la chronologie eut d'abord été son organisation générique. Il est conçu par additions successives... (Marie-Hélène Boblet-Viart, Cahiers Saint-Simon, 2001)
Seuil, 1965, in-12, 191 pp, nombreuses illustrations, biblio, broché, bon état (Coll. Ecrivains de toujours)
Hachette, 1970 in-8°, 408 pp, broché, couv. illustrée, bon état
De la Libération à Dien-Bien-Phu, un témoignage exceptionnel sur dix années d'Histoire vécue et commentée au jour le jour par l'un de ceux qui, hors des hiérarchies officielles, ont le mieux connu Charles de Gaulle. Appelé le 27 août 1944 à la direction du secrétariat particulier du Général, Claude Mauriac occupa pendant plusieurs années ces fonctions. Ayant toujours écrit son Journal, il tint registre de chacune de ses rencontres avec de Gaulle. C'est ce document qu'il publie aujourd'hui. Joies et désenchantements de la Libération ; Pétain devant ses juges ; De Gaulle et François Mauriac ; De Gaulle et Malraux ; "Il n'y a qu'un révolutionnaire, c'est moi !" ; De Gaulle s'en va : les premiers jours à Marly ; La retraite à Colombey ; Succès et déboires du RPF ; De Gaulle, seul sur la tombe du Soldat inconnu. — Extrait : « Vendredi 1er septembre 1944 – 21h30. – Le Général, qui revient de dîner, traverse avec Philippe de Gaulle le bureau de Claude Guy, où je suis seul à travailler. je me lève. Il me tend la main, me dit qu'il a eu mon père à déjeuner : – je l'ai trouvé très ardent..., ajoute-t-il avec un grand mouvement des bras. Et il s'en va, le cigare entre les dents. Claude Guy me dit de François Mauriac devant de Gaulle, ce matin : « Il avait l'air de quelqu'un qui tombe sur le Bon Dieu en chair et en os. » – 23h15. – Toujours là. Ai pris devant M. Cérat, commissaire aux Territoires occupés, une importante communication que je dictais à mesure à une sténo : il s'agit d'un texte révolutionnaire des organismes de la Résistance que le Général a décidé de censurer. Les F.F.I. lui donnent déjà bien du mal, et de grandes difficultés politiques sont à prévoir. – Minuit vingt. – Je viens d'aller faire signer mon courrier par le Général. Debout derrière lui et à gauche. Il lève la censure sur le texte contesté. C'est une proposition. On peut me proposer ce qu'on veut... Par exemple d'obliger tous les hommes à porter des chapeaux melons... Je suis resté une demi-heure avec lui, dans le bureau immense aux somptueuses tapisseries. Il a tout regardé attentivement, corrigé de sa main, expliqué, commenté, en brèves phrases, tandis qu'il griffonnait d'illisibles apostilles. – Claude Guy vient de me dire que le Général est content de moi et qu'il veut me garder auprès de lui. (...) Il est 1 heure, je viens d'arriver à la maison, fatigué, mais heureux. Quoi qu'il doive m'en coûter (la perte de toute vie personnelle), je suis décidé à tout donner de moi au général de Gaulle, et d'abord mon temps. Qui eût pu prévoir, il y a seulement quinze jours... »
Grasset, 1970, in-8°, 280 pp, broché, couv. illustrée par Jean Cocteau, bande conservée ("Le Paris littéraire autour de Jean Cocteau"), bon état
Edition originale sur papier courant de ces pages inédites du journal consacrées aux rapports difficiles de Claude Mauriac avec Cocteau qui culmineront lors de la publication de "Cocteau ou la vérité du mensonge" en 1945.
Grasset, 1964, in-8°, 345 pp, broché, bon état
« Ce n'est pas une histoire que je raconte, mais d'abord un portrait que je m'efforce de cerner : avec des traits, des hachures, des retouches, des repentirs, rien qui ressemble à un plan logique et raisonné. Et lorsque la figure apparaîtra telle que je l'ai conçue, je me tournerai, dans une seconde partie, vers de Gaulle lui-même et je ferai une remontée à travers ses textes (dont certains parmi les moins connus), jusqu'à ce que j'aie trouvé la confirmation par de Gaulle lui-même de l'idée que je me suis faite de lui dès le premier jour où nous déjeunions face à face, le 1er septembre 1944, rue Saint-Dominique. » (François Mauriac) — La publication, en 1964, du “De Gaulle” de François Mauriac a été un événement dans l'édition française. Couronné par le prix Nobel de littérature en 1952, grand-croix de la Légion d'honneur en 1958, l'auteur de “Thérèse Desqueyroux” avait vu arriver la Cinquième République avec enthousiasme, elle qui succédait à un régime faible et impuissant. Il avait été un des premiers gaullistes pendant la guerre, se plaçant très vite dans le camp de la résistance intellectuelle. La raison politique se mêlant à la passion personnelle, Mauriac donne là un essai fervent, à son image. Ou : la mise en scène du "plus illustre des Français" par un des plus illustres écrivains du XXe siècle.
Grasset, 1964, in-8°, 345 pp, reliure toile bleue éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état
« Ce n'est pas une histoire que je raconte, mais d'abord un portrait que je m'efforce de cerner : avec des traits, des hachures, des retouches, des repentirs, rien qui ressemble à un plan logique et raisonné. Et lorsque la figure apparaîtra telle que je l'ai conçue, je me tournerai, dans une seconde partie, vers de Gaulle lui-même et je ferai une remontée à travers ses textes (dont certains parmi les moins connus), jusqu'à ce que j'aie trouvé la confirmation par de Gaulle lui-même de l'idée que je me suis faite de lui dès le premier jour où nous déjeunions face à face, le 1er septembre 1944, rue Saint-Dominique. » (François Mauriac) — La publication, en 1964, du “De Gaulle” de François Mauriac a été un événement dans l'édition française. Couronné par le prix Nobel de littérature en 1952, grand-croix de la Légion d'honneur en 1958, l'auteur de “Thérèse Desqueyroux” avait vu arriver la Cinquième République avec enthousiasme, elle qui succédait à un régime faible et impuissant. Il avait été un des premiers gaullistes pendant la guerre, se plaçant très vite dans le camp de la résistance intellectuelle. La raison politique se mêlant à la passion personnelle, Mauriac donne là un essai fervent, à son image. Ou : la mise en scène du "plus illustre des Français" par un des plus illustres écrivains du XXe siècle.
P., Club de l'Inédit, 1964, in-8°, 345 pp, reliure pleine toile blanche avec liserés verticaux bleus et rouges, signature du Général en noir au 1er plat, tête dorée, rhodoïd, bon état, ex. numéroté – « De cette première édition de “De Gaulle”, il a été relié à part d'après une maquette originale du Cercle Français du Livre un nombre limité d'exemplaires justifiés C.I. réservés aux membres du CLUB DE L'INÉDIT. Exemplaire C.I. 299 »
"Ce n'est pas une histoire que je raconte, mais d'abord un portrait que je m'efforce de cerner : avec des traits, des hachures, des retouches, des repentirs, rien qui ressemble à un plan logique et raisonné. Et lorsque la figure apparaîtra telle que je l'ai conçue, je me tournerai, dans une seconde partie, vers de Gaulle lui-même et je ferai une remontée à travers ses textes (dont certains parmi les moins connus), jusqu'à ce que j'aie trouvé la confirmation par de Gaulle lui-même de l'idée que je me suis faite de lui dès le premier jour où nous déjeunions face à face, le 1er septembre 1944, rue Saint-Dominique." (François Mauriac) — La publication, en 1964, du “De Gaulle” de François Mauriac a été un événement dans l'édition française. Couronné par le prix Nobel de littérature en 1952, grand-croix de la Légion d'honneur en 1958, l'auteur de “Thérèse Desqueyroux” avait vu arriver la Cinquième République avec enthousiasme, elle qui succédait à un régime faible et impuissant. Il avait été un des premiers gaullistes pendant la guerre, se plaçant très vite dans le camp de la résistance intellectuelle. La raison politique se mêlant à la passion personnelle, Mauriac donne là un essai fervent, à son image. Ou : la mise en scène du "plus illustre des Français" par un des plus illustres écrivains du XXe siècle.
Grasset, 1939, in-12, 48 pp, broché, couv. imprimée rempliée, état correct (Coll. Le Trentenaire). Edition originale, un des 350 exemplaires du service de presse numérotés sur alfax Navarre. Avec un envoi autographe signé de l'auteur "en reconnaissant et amical hommage" (nom du destinataire découpé)
Fayard, 2006, 23,5 x 15,3 x 3,8 cm. 540 pp, présenté et annoté par Jean-Luc Barré, 12 pl. de photos hors texte, index, broché, bon état
Jean Mauriac est entré à l'AFP en 1944, ou il a effectué toute sa carrière de journaliste politique. Affecté dès la Libération auprès du général de Gaulle, il ne l'a plus quitté jusqu'à son départ du pouvoir en avril 1969, occupant à son côté durant vingt-cinq ans une place de témoin privilégié. Très lié à la famille gaulliste, le fils de François Mauriac est resté jusqu'à la fin de sa carrière, en 1988, l'ami et le confident de la plupart des grandes figures de la Ve République d'Olivier Guichard à Jacques Chaban-Delmas, de Raymond Barre à Michel Jobert.Son livre est issu des multiples entretiens "confidentiels" qu'il eut, de 1969 à 1989, avec les principaux acteurs des septennats de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Racontant de l'intérieur les grandes péripéties politiques qui ont marqué l'histoire de cette période, il nous plonge au cour des drames et des conflits qui ont déchiré les gaullistes après le départ du Général. “L'après de Gaulle” fourmille de révélations sur l'affrontement de Gaulle-Pompidou, les véritables raisons de la défaite de Chaban en 1974, la guerre Giscard-Chirac et les complots du RPR qui ont facilité, en 1981, l'arrivée de la gauche au pouvoir ainsi que sur l'histoire de la première cohabitation. Chronique de toutes les dérives qui ont conduit à la déliquescence de nos institutions, l'ouvrage de Jean Mauriac exprime à la fois la nostalgie et la colère d'un gaulliste qui assiste au retour du régime des partis, au jeu effréné des ambitions et des trahisons, à l'effacement imposé des gaullistes authentiques au profit des clans et des appareils. Témoignage politique de premier ordre, ces "notes confidentielles" apparaissent aujourd'hui d'une saisissante actualité.
Le Cherche Midi, 2001, in-8°, 292 pp, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, état correct
En 1977, Philippe Maurice est emprisonné parce que, deux ans plus tôt, il a voulu aider son frère, incarcéré pour trafic de voitures, à s'évader. Ayant tué un policier lors d'un échange de coups de feu, il est condamné à mort le 28 octobre 1980. Gracié par François Mitterrand en mai 1981, il va passer près de vingt-trois ans derrière les barreaux, subissant les humiliations et les souffrances qui sont le lot des prisonniers de droit commun. Il commence des études d'histoire, obtient une licence, prépare une thèse de doctorat, tout en luttant contre la tentation du suicide pendant plusieurs années, tant le milieu carcéral est hostile à son désir de réinsertion. Il parviendra à soutenir sa thèse, pour laquelle il obtiendra les félicitations du jury. Devenu spécialiste d'histoire médiévale en prison, Philippe Maurice a obtenu la liberté conditionnelle en mars 2000. La vie a fini par l'emporter sur la haine. Formidable leçon de courage et d'espoir, voici, plus convaincant et plus fort que toute fiction, le récit d'une renaissance.
Albert Méricant, 1925, in-12, 321 pp, broché, dos recollé, état correct
L'affaire Syveton, l'affaire Landru, l'affaire Philippe Daudet, etc.
PUF, 1975, in-8°, 231 pp, biblio, index, broché, bon état
Perrin, 1967, in-8°, 312 pp, 8 pl. de photos hors texte, cart. imprimé de l'éditeur, rhodoïd, bon état. Première édition
Un recueil de courts textes et articles écrits par Maurois sur divers auteurs anciens et modernes pour “dire aux lecteurs, jeunes et vieux, les raisons de mes choix et de mes délices.” Ouvrage publié en décembre 1967, trois mois après la mort de Maurois qui s’éteignit dans sa quatre-vingtième année.
Plon, 1941, in-12, 356 pp, reliure demi-percaline noire à coins, dos à 5 nerfs pointillés, titres et fleurons dorés, tête dorée, bon état
"Sur la période du protectorat, peu d'études complètent l'ouvrage de Maurois." (Jean-Louis Miège et Viviane Michel, Le Maroc : État des travaux, in Revue française de science politique, 1965)