8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Gallimard, 2008, in-8°, 280 pp, 47 illustrations sur 46 pl. hors texte in-fine, broché, bon état
André Malraux regarde les traces que laisse un homme après sa disparition. Cet homme étant Picasso, ses traces sont en partie des œuvres ; en partie seulement car il y a le souvenir des rencontres. Les conversations, les admirations et jusqu'aux manies du peintre sont revécues et auscultées par l'écrivain. Mais Malraux n'a pas l'habitude d'aller dans un pays sans en épouser les luttes : nous assistons ici de près au combat de l'artiste contre la vieillesse et contre la mort. Malraux profite ainsi du miroir que lui laisse un aîné pour se demander, avec la force incantatoire de l'angoisse, ce que sa propre création peut contre le néant. Rarement pareilles réflexions ont été aussi aiguës et aussi émouvantes.
MALSAGOV (Sozerko), Nikolaï KISSELEV-GROMOV.
Reference : 122603
(2011)
ISBN : 9782849412282
François Bourin, 2011 in-8°, 426 pp, traduit du russe, préface de Nicolas Werth, annotations de Galia Ackerman, 8 pl. de photos hors texte (4 en couleurs), 2 cartes, 2 illustrations en fac-similé, broché, bon état (Coll. Les moutons noirs)
"D'une main de fer, poussons l'humanité vers le bonheur !"... Au début des années 1920, les tchékistes décidèrent de faire du monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, près du cercle polaire, une prison. L'archipel devint bientôt le noyau d'un réseau de camps, le prototype du Goulag. Dans L'Ile de l'enfer, Sozerko Malsagov témoigne de la cruauté effroyable qui s'abat sur ceux que les bolcheviks considèrent comme leurs ennemis, en 1924, et raconte les circonstances de son évasion, couronnée de succès – fait rarissime – en 1925. Nikolaï Kisselev-Gromov dénonce l'existence de Camps de la mort en URSS. Son récit, postérieur à celui de Malsagov, est celui d'un tchékiste horrifié par ce qu'il observe : la finalité des camps, explique-t-il, c'est de "transformer les détenus en bois d'exportation", en les faisant travailler jusqu'à la mort... Deux témoignages exceptionnels, inédits en France, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique tel que l'avait voulu Lénine.
UGE, 1978, in-12, 335 pp, en annexe : discographie (Gospel, Blues, Early jazz, Mainstream music, Bop, Cool, Néo-bop, Soul, Jazz, Rhythm and Blues), filmographie, index des musiciens cités, couv. illustrée, trace de mouillure ancienne sur les derniers feuillets. Inédit paru directement au format de poche (Coll. 10/18)
Maspero, 1978, in-8°, 203 pp, broché (Coll. Actes et mémoires du peuple)
Mémoires d'un mineur du Borinage en Wallonie.
Calmann-Lévy, 2012, gr. in-8°, 406 pp, 8 pl. de photos et documents hors texte, broché, bon état
Qui mieux que nos meilleurs ennemis pour comprendre les soubresauts de l’histoire de France ? De ce côté-ci ou de ce côté-là de la Manche, ambassadeurs, conseillers diplomatiques ou agents secrets britanniques ont noirci des milliers et des milliers de notes et de télégrammes pour relater, quasiment au jour le jour, l’actualité française. Informations confidentielles, analyses et recommandations doivent aider le gouvernement de Sa Majesté à mener avec finesse le subtil pas de deux qui se joue depuis des siècles avec ces sacrés Français. Les auteurs ont ainsi choisi parmi ce véritable trésor que constituent les National Archives une quarantaine de documents exceptionnels qui traitent des grandes heures de notre histoire (la guerre, la décolonisation, Mai 68) mais aussi de faits moins connus qui ont marqué la mémoire collective, par exemple, les obsèques du général de Gaulle ou la maladie de Georges Pompidou. Ce qui frappera les lecteurs, c’est la liberté de ton de ces écrits, comme si nous redécouvrions avec stupeur des faits pourtant familiers. Tout commence avec la chute de la France au printemps 1940 à travers le récit poignant de l’ambassadeur britannique qui doit fuir, avec le gouvernement français, à Tours et à Bordeaux. Des officiers de renseignement sont bien sûr dans le bocage normand les jours suivants le D-Day pour collecter un maximum d’informations sur l’accueil du général de Gaulle par les populations. On y suit encore les procès de Pétain et celui de Laval, « fable décevante » selon les mots du diplomate chargé d’envoyer chaque jour un compte-rendu au Foreign Office. Les auteurs ont également mis à jour des pépites insolites. En 1970, une note est remise au chancelier de l’Échiquier qui doit se rendre en visite à Paris. Son objet est de dresser le portrait de Valéry Giscard d’Estaing : « les performances, les ambitions et les possibilités de monsieur Giscard sont presque trop belles pour être vraies ». Qui a loué la clairvoyance des Anglais ? De la première apparition dans l’histoire anglaise du colonel Charles de Gaulle, « fervent partisan de l’attaque » dès la déclaration de guerre, à l’élection du « romanesque et hédoniste » François Mitterrand en 1981, notre histoire défile ainsi sous l’œil étonné et souvent caustique de nos si terribles voisins.
MAMATEY (Victor S.) et Radomir LUZA (dir.).
Reference : 114396
(1987)
ISBN : 9782735106479
Librairie du Regard, 1987, gr. in-8°, 474 pp, 5 cartes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Le livre dirigé par Mamatey et Luza, en collaboration avec quatorze universitaires américains et européens, demeure le texte de base sur l'histoire des deux premières Républiques tchécoslovaques, de la fondation de l'État en 1918 au coup de Prague de février 1948. En seize chapitres très détaillés et soigneusement documentés, les auteurs posent les problèmes autant qu'ils relatent les événements. La distance par rapport au nationalisme et à l'histoire « à thèse », encore rare dans l'espace danubien, signe la grande réussite du livre." (Marie-Élizabeth Ducreux, Annales ESC, 1990) — "... Nous ne saurions trop remercier l'équipe responsable de la traduction des contributions de cet ouvrage : ces contributions demeurent toujours aussi valables dans leurs grandes lignes ; sans doute le chercheur confirmé devra-t-il apporter ici un correctif, nuancer ailleurs une affirmation, dans l'attente d'une large ouverture des archives conservées en Tchécoslovaquie, qui permettrait de mieux cerner l'œuvre et la personnalité d'un Edouard Benès, avec ses lumières et ses ombres..." (Yvon Lacaze, Revue des études slaves, 1990)
Fayard, 1980, gr. in-8°, 678 pp, une carte, tableau chronologique, index, broché, couv. illustrée, bon état
Deuxième volume (sur 3) des mémoires de l'auteur, diplomate, puis ambassadeur de France à Pékin de 1969 à 1975. — "Tout simplement intitulé « La Chine », ce second tome est consacré à la période 1969-1972, période charnière de la politique extérieure chinoise qui voit le président des États-Unis d'Amérique Richard Nixon se rendre en visite officielle en Chine, amorçant l'ère du jeu des forces triangulaires et mettant fin au tête à tête planétaire entre les deux superpuissances, USA-URSS. Les entretiens avec Mao Zedong et Zhou Enlai (pp. 203-209, 263-266 et 350-356) sont particulièrement intéressants, de même que sont significatives les rencontres et les conversations avec les dirigeants et diplomates indochinois avec lesquels M. Manac'h avait noué des relations amicales et personnelles lorsqu'il était directeur d'Asie-Océanie au ministère français des Affaires étrangères. (...) Comme dans le tome premier, l'intérêt historique et documentaire de cet ouvrage complété de riches annexes et d'une utile chronologie, se double d'un intérêt littéraire dû à l'écrivain raffiné qui se cache sous le diplomate de talent." (Tsien Tche-hao, Revue d’études comparatives Est-Ouest, 1983).
Fayard, 1977, gr. in-8°, 593 pp, annexes, tableau chronologique, index, broché, bon état
Premier volume (sur 3) des mémoires de l'auteur, diplomate, puis ambassadeur de France à Pékin de 1969 à 1975. — "Directeur du Département d'Asie-Océanie au ministère des Affaires étrangères pendant neuf ans, de 1960 à 1969, Etienne Manac'h est nommé ambassadeur à Pékin en 1969. Ses Mémoires d'Extrême-Asie sont constitués pour l'essentiel par le journal – au sens propre du terme – auquel durant ses fonctions à l'Administration centrale comme à Pékin le diplomate confiait avec les faits marquants du jour ses réflexions personnelles sur les "affaires". L'intérêt du texte réside ainsi en ce qu'il est en quelque sorte en "prise directe" sur les événements qui marquèrent ces deux années cruciales, 1968-1969. (...) Un ouvrage qui doit être lu pour qu'on en puisse apprécier toute la substance. Le grand mérite de ces mémoires me semble provenir de la sympathie que l'auteur n'a cessé d'avoir tant pour les Vietnamiens luttant pour leur indépendance que pour les Chinois mobilisés pour restaurer à travers la révolution leur dignité nationale." (Jacques Vernant, Politique étrangère, 1978) — "L'ouvrage est exceptionnellement riche. (...) La lecture de ce livre à la fois dense et distrayant fait attendre avec impatience le volume suivant." (Tsien Tche-hao, Revue d’études comparatives Est-Ouest, 1980).
Laffont, 1982, gr. in-8°, 618 pp, traduit de l'américain, 16 pl. de photos hors texte, 8 cartes, chronologie, biblio, index, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
"...C'était un homme fait d'étonnants paradoxes, noble et ignoble, attachant et révoltant, arrogant et timide, aux facettes changeantes, extrême en tout, allant du ridicule au sublime – le meilleur et le pire des hommes. Jamais soldat plus déconcertant ni plus exaspérant n'a porté l'uniforme. Personnage original, autoritaire et sujet à des emportements homériques, il plastronnait volontiers, refusait de reconnaître ses erreurs et s'efforçait de les dissimuler par des astuces ou des mensonges puérils. Doté cependant d'un grand charme personnel, d'une volonté de fer, et d'une grande hauteur d'idées, ce fut incontestablement le militaire le plus doué qu'aient produit les États-Unis. Il était aussi d'un courage extraordinaire." (William Manchester) — Reconnu comme l'un des plus grands stratèges de tous les temps – l'égal de César et de Napoléon – salué par les uns comme un héros, rejeté par les autres comme un fauteur de guerre et un imposteur, Douglas MacArthur est sans aucun doute l'une des figures les plus légendaires et les plus controversées de l'Amérique contemporaine. Sa prodigieuse destinée nous fait revivre un siècle d'histoire américaine et mondiale: des États-Unis de la "Frontière" au début du siècle, au front français de 1917-1918 où MacArthur conquiert ses premiers lauriers de colonel et de général ; des Philippines perdues puis reconquises au Japon anéanti d'Hiroshima dont, en quelques années, ce conservateur flamboyant fait une nation moderne, démocratique et libérale, avant – à soixante-dix ans – de redresser la situation en Corée et de terminer sa carrière à Washington dans un tempête politique sans précédent. Grandiose, insupportable, génial, mesquin, déroutant : c'est le vrai MacArthur, dans toute la richesse de ses contradictions qui ressort de ces pages où Ia vie dans ce qu'elle peut avoir de plus romanesque le dispute sans cesse à Ia rigueur historique.
Laffont, 1967, fort in-8°, 768 pp, traduit de l'anglais, 7 plans hors texte, sources, index, reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés et titres dorés (rel. de l'époque), bon état
Un compte rendu détaillé de l'assassinat du président des États-Unis John F. Kennedy. — "Mme John Kennedy, par ministère d'huissier, vient de faire savoir à la maison d'éditions Harper and Row et au magazine « Look » qu'elle entamerait des poursuites judiciaires contre l'une et l'autre firme au cas où celles-ci persisteraient dans leur projet de publier « La Mort d'un Président », par William Manchester. La maison Harper and Row avait prévu la parution du livre de M. Manchester .pour le mois de mars. Elle a annoncé qu'elle retardait la publication d'un mois pour donner à l'auteur le temps de « procéder à quelques révisions ». Le sénateur Robert F. Kennedy ne s'est pas associé à la démarche de la veuve du président, mais on sait qu'il partage les réserves de celle-ci concernant le livre de M. Manchester. (...) Sur un point essentiel, malheureusement, le livre de M. Manchester ne saurait guère contribuer à « la vérité historique ». Cette enquête sur « la mort d'un président », décidée au moment où la commission Warren commençait sa propre enquête en entendant Marina Oswald, avait été considérée d'abord comme reflétant le désir de la famille Kennedy d'arriver à la vérité d'une manière indépendante. Mais dès le 29 juin suivant, alors que M. Manchester venait à peine de se mettre au travail, M. Robert Kennedy reprenait à son compte, dans une déclaration faite à Cracovie (Pologne), la version de Dallas sur Lee Oswald, assassin solitaire. Une chose est certaine : le conflit en train de se préciser ne fera que consacrer un succès commercial qui promet d'être hors de toute proportion avec les mérites de l'oeuvre. Personne ne doute que le livre sera un « best seller ». Quant au magazine «Look» (qui, dit-on,a payé 650.000 dollars pour les droits mondiaux, mais en aurait déjà récupéré près de la moitié en Europe), il a commencé une vaste campagne de publicité, préparant un tirage exceptionnel et profitant de l'occasion pour augmenter le prix de sa vente au numéro." (Léo Sauvage, L'Impartial, 1966)
Presses de la Cité, 1971, in-8°, 247 pp, 8 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée, bon état
"Novellisation" du film de Giuliano Montaldo avec Gian Maria Volonte, avec 8 planches de photos tirées du film. — Boston 1920... Comme partout dans le monde, les forces de l'ordre achèvent d'écraser le grand soubresaut révolutionnaire qui a marqué le début du XXe siècle. Policiers, gardes-nationaux, briseurs de grève et détectives privés à la solde des trusts font rafle sur rafle dans les quartiers pauvres, peuplés d'immigrants italiens. Le procureur général Palmer donne son nom aux "Palmer raids" qui cassent les reins au parti communiste américain, à la puissante IWW, aux groupes anarchistes... Et aux raids répondent de nouvelles grèves, des sabotages, des attentats à la bombe... C'est dans ce climat de guerre des classes que, le 5 mai 1920, les anarchistes Nicolas Sacco et Bartoloméo Vanzetti sont arrêtés et accusés d'avoir commis un hold-up. Le monde ne le sait pas encore, mais c'est une gigantesque machine infernale qui vient de se mettre en marche. Pendant sept ans, Sacco et Vanzetti vont clamer leur innocence en même temps que leurs convictions. Pendant sept ans les peuples du monde entier, mais aussi les hommes de bonne volonté de toute origine vont s'acharner à faire triompher la justice contre l'injustice de classe. Lutte verbale, dans le prétoire où s'affrontent un procureur redoutable et un avocat plus généreux qu'habile. Lutte juridique et politique entre le comité de défense de Sacco et Vanzetti et ceux qui voient dans les accusés un symbole à détruire. Lutte dans la rue à travers toute la planète, entre manifestants et forces de l'ordre. Le réalisateur Montaldo a su recréer tout cela dans un film brutal comme un constat, violent comme l'intolérance. Ce film, ce livre viennent à leur heure, car ils sont de tous les temps. (4e de couverture)
Fayard, 1995, gr. in-8°, 659 pp, 24 pl. de photos, une carte, index, broché, couv. illustrée, bon état
L'autobiographie de Nelson Mandela, du petit campagnard qu'il était jusqu'à ce qu'il ouvre le premier cabinet d'avocats noirs d’Afrique du Sud et devienne un des principaux responsables de l’ANC. Ce récit mêle les souvenirs personnels, voire intimes, aux analyses politiques et aux descriptions des luttes contre la domination blanche et l’apartheid. — En 1974, alors qu'il est au pénitencier de Robben Island, Nelson Mandela rédige clandestinement des "souvenirs". C'est ce texte, sorti en fraude, qu'il retrouvera lors de sa libération en 1990, après plus de vingt-sept ans de détention, et qu'il reprendra pour en faire “Un long chemin vers la liberté”. Nelson Mandela raconte comment le petit campagnard, né en 1918 au Transkei, dans la famille royale des Thembus, va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud et devenir un des principaux responsables de l'ANC. Ce récit mêle les souvenirs personnels, voire intimes, aux analyses de la situation en afrique du Sud et aux descriptions des luttes et des combats contre la domination blanche et l'apartheid. L'enfance et les rites d'initiation, la fuite à Johannesburg, le travail dans les mines et les études de droit, le premier mariage et le divorce, puis le second mariage avec Winnie, la découverte du nationalisme africain, les Campagnes de défi, la clandestinité, la lutte armée et la prison. Commencent alors les longues années de travail forcé – treize ans dans une carrière de chaux –, d'attente, mais aussi d'espoir et de luttes. Dans les années 80, le régime d'apartheid bousculé à l'intérieur par la résistance noire, étranglé par les sanctions économiques, n'aura d'autre issue que la négociation. Nelson Mandela, qui est devenu un mythe, sera l'homme clef pour sortir son pays de l'impasse où l'ont enfermé quarante années d'apartheid. “Un long chemin vers la liberté” est le récit d'une vie exemplaire entièrement consacrée à l'affirmation de la dignité de l'homme. C'est aussi un document exceptionnel sur un des bouleversements majeurs de la fin de XXe siècle.
Grasset, 2008, in-8°, 388 pp, notes, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
8 août 2008, Vladimir Poutine lance ses chars contre la Géorgie sous les yeux de l'Occident stupéfait. Ce n'est ni un accident, ni un hasard de l'histoire mais l'aboutissement d'un processus enclenché au milieu des années 1990 alors que se noue, sans qu'on en ait encore conscience, le tragique échec de la démocratie en Russie. Ce livre raconte la renaissance d'un "système" qu'on croyait défunt. II décrit la reconquête idéologique, politique et économique de la population et du territoire russes engagée depuis le Kremlin par Poutine et ses hommes, et explique les raisons qui conduisent aujourd'hui à la contre-attaque de l'Empire. Parce qu'elle a été au cœur du volcan russe depuis 1989, Laure Mandeville nous livre le roman de la Russie post-communiste avec ses héros, ses mauvais génies, son peuple ballotté et sa quête d'une démocratie introuvable. De l'échec de l'ère eltsinienne qui a tourné au pillage à l'invasion de la Géorgie, de la montée au pouvoir de Poutine à la chute du nouveau prince du capitalisme russe, Mikhaïl Khodorkovski, c'est la même logique d'un pouvoir prédateur qui s'impose, détruisant systématiquement toute possibilité d'opposition. Aujourd'hui la dérive nationaliste russe sonne comme un défi majeur pour l'Occident. Saura-t-il arrêter les apprentis sorciers qui, au Kremlin, ont jusqu'ici agi en toute impunité ? Si tel n'était pas le cas, la reconquête russe sonnerait le glas de la sécurité de nos démocraties. — Grand reporter au Figaro, Laure Mandeville a été correspondante en Russie. Elle a couvert les différentes crises de l'après-communisme depuis 1989, de la Tchétchénie jusqu'aux derniers événements de Géorgie.
Maspero, 1962, pt in-8°, 275-(9) pp, 3e édition revue et augmentée (mai 1962), broché, couv. à rabats, état correct (Coll. Cahiers Libres)
"Catholique et professeur de latin à l'Université d'Alger, témoin de l'insurrection à venir, bien avant le 1er novembre 1954, André Mandouze déchiffrera la révolution algérienne avec les lunettes de 1789, non de 1917, encore moins avec celles de la culture arabo-islamique." (Pierre Vidal-Naquet, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1986)
Moscou, Editions du Progrès, 1969, in-8°, 622 pp, reliure toile éditeur, titres en bleu au 1er plat et au dos, bon état
16 études érudites : Jean-Jacques Rousseau, précurseur de la Révolution ; Jean-Paul Marat, l'Ami du peuple ; Controverses autour de Robespierre ; Maximilien Robespierre ; Robespierre dans l'historiographie russe et soviétique ; Le Comité central de la Garde Nationale de 1871, premier gouvernement révolutionnaire de la classe ouvrière ; Le mouvement révolutionnaire français après la Commune de Paris et N. Tchernychevski ; Les rapports russo-français après le Traité de Francfort (1871-1872) ; Les rapports russo-français à la fin du XIXe siècle ; Jean Jaurès contre la réaction et la guerre ; etc. — "Albert Manfred vient de réunir en un volume un certain nombre d'études sur l'histoire de la France du XVIIIe au XXe siècle publiées pendant quelque vingt années à Moscou. Ces textes concernent aussi bien la Révolution française – en particulier les personnages de Robespierre et de Marat – que la vie politique de la France de 1871 à 1914 ou les années de l'entre-deux-guerres. Manfred soutient, tout au long de son livre une thèse qui culmine dans son dernier article : face à la croissance de l'Allemagne et aux menaces qu'elle a fait peser depuis un siècle sur l'Europe, l'entente franco-russe est inscrite dans la nature des choses dès lors que les deux pays sont soucieux de leur intérêt national, et cette entente est un élément important pour la sécurité et la paix en Europe et dans le monde. Ce point de vue, particulièrement développé dans la dernière partie de l'ouvrage inspire aussi deux gros articles de son corps central, où sont étudiées les origines de l'alliance franco-russe entre 1871 et 1891. A. Manfred y combat la thèse jadis soutenue par Georges Michon, selon laquelle l'alliance franco-russe servit, après le congrès de Berlin, les seuls intérêts de la Russie, empêtrée dans la question d'Orient..." (Madeleine Rebérioux, Annales ESC, 1971)
Moscou, Editions du Progrès, 1969, in-8°, 622 pp, reliure toile éditeur, titres en bleu au 1er plat et au dos, pt tache au 1er plat, bon état, envoi a.s. à l'historien Ernest Labrousse
16 études érudites : Jean-Jacques Rousseau, précurseur de la Révolution ; Jean-Paul Marat - l'Ami du peuple ; Controverses autour de Robespierre ; Maximilien Robespierre ; Robespierre dans l'historiographie russe et soviétique ; Le Comité central de la Garde Nationale de 1871, premier gouvernement révolutionnaire de la classe ouvrière ; Le mouvement révolutionnaire français après la Commune de Paris et N. Tchernychevski ; Les rapports russo-français après le Traité de Francfort (1871-1872) ; Les rapports russo-français à la fin du XIXe siècle ; Jean Jaurès contre la réaction et la guerre ; Etc. — "Albert Manfred vient de réunir en un volume un certain nombre d'études sur l'histoire de la France du XVIIIe au XXe siècle publiées pendant quelque vingt années à Moscou. Ces textes concernent aussi bien la Révolution française – en particulier les personnages de Robespierre et de Marat – que la vie politique de la France de 1871 à 1914 ou les années de l'entre-deux-guerres. Manfred soutient, tout au long de son livre une thèse qui culmine dans son dernier article : face à la croissance de l'Allemagne et aux menaces qu'elle a fait peser depuis un siècle sur l'Europe, l'entente franco-russe est inscrite dans la nature des choses dès lors que les deux pays sont soucieux de leur intérêt national, et cette entente est un élément important pour la sécurité et la paix en Europe et dans le monde. Ce point de vue, particulièrement développé dans la dernière partie de l'ouvrage inspire aussi deux gros articles de son corps central, où sont étudiées les origines de l'alliance franco-russe entre 1871 et 1891. A. Manfred y combat la thèse jadis soutenue par Georges Michon, selon laquelle l'alliance franco-russe servit, après le congrès de Berlin, les seuls intérêts de la Russie, empêtrée dans la question d'Orient..." (Madeleine Rebérioux, Annales ESC, 1971)
Edition n° 1, 1987, in-8°, 307 pp, broché, bon état
P., Editions Corréa & Cie, 1945, in-12, 360 pp, édition originale, un des 25 ex. numérotés sur Bambou Téka (il n'y a eu que 35 ex. en grand papier, 10 sur vélin d'Arches et 25 sur Bambou Téka), broché, bon état
Domat, 1949, in-12, 146 pp, broché, état correct
"... L'ouvrage retrace l'histoire du mouvement anarchiste français de Ravachol à Bonnot. Les auteurs encadrent les actes de Ravachol et de ses continuateurs par l'affaire Duval et les exploits de la bande Bonnot, le terrorisme entre deux affaires d'illégalisme. Des annexes disparates – elles comprennent « le scandale de Panama », « le drame de Fourmies »... – complètent le volume." (J. Maitron, L'anarchisme français 1945-1965, dans Le Mouvement Social, 1965)
Solar, 1969, in-8°, 313 pp, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le conflit entre la Chine et la Russie au cours de l'histoire. Table : Les dragons du Sin-Kiang ; Cavaliers à l'ombre du drapeau rouge ; Au nouveau jardin d'Allah ; De la Mongolie au Kamtchatka en flammes ; Sur le fleuve Amour face au caviar humain.
Hachette, 1979, in-8°, 221 pp, chronologie, broché, couv. illustrée, bon état
Tout a été dit sur le déroulement et les hommes de la révolution russe et rien sur leur vie quotidienne. Entre l’assassinat de Raspoutine, l’abdication du tsar au début de 1917 et l’insurrection d’octobre, se déroulant parmi les canonniers ivres, des demoiselles de téléphone qui s’évanouissent, comment vivent les gens ? Que pensent-ils ? Que disent-ils ? Quels sont leurs attitudes, leurs moeurs, leurs amours, leurs loisirs, leurs faims, leurs rêves ? Ainsi, tandis que Kerenski se fait porter comme un pape au-dessus de la foule, la naïveté des petites gens, qui se voient bientôt libérés de la guerre et de la misère, explose en mille manifestations inédites : « stock-car » gigantesque, chasse aux prétendus tireurs de toits, banquets où l’on mange « gras », parades égalitaires précédées d’« Egéries » et de « Libertés éclairant le monde » !... Mais Lénine survient ! Dès lors, le bref été d’une Russie bourgeoise va être effacé par le mécanisme implacable, mis au point par une petite équipe, dirigée par un homme génial réclamant la « paix immédiate », la « terre aux paysans », « le pouvoir aux soviets ».
Arthaud, 1962 in-8°, 415 pp, 91 gravures et photos et 15 documents sur 48 pl. hors texte, 4 cartes, chronologie, documents, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s. à Pierre de Boisdeffre
Une biographie consacrée à l’organisateur et au chef spirituel de la révolution russe. Le titre "L'Etincelle" évoque celui du fameux journal de Lénine .
P., Sirey, 1948, gr. in-8°, viii-507 pp, préface de G. Vidal, directeur des Renseignements généraux à la Direction générale de la Sûreté nationale, tableaux, graphiques, 3 cartes dépliantes hors texte, biblio, broché, bon état. Rare
Écrit par un commissaire divisionnaire à la Sûreté Nationale, par ailleurs docteur en droit, cet ouvrage ne constitue pas un texte de théorie générale sur les partis politiques mais une exceptionnelle source d’informations sur tous les partis et associations à caractère politique existant en France, tels qu'ils se sont constitués au lendemain de la Libération et tels qu'ils ont évolué jusque vers le milieu de l'année 1947, avec l’indication de leurs effectifs, de leurs organes de presse, de leurs programmes, de leurs principaux membres. L’auteur traite également des partis dissous, ceux issus de la Résistance, des diverses tendances du mouvement ouvrier en France, des mouvements syndicaux, des organisations issues de nationalités étrangères, étude dont la partie historique est relativement développée. — "« Cet ouvrage s'adresse plus particulièrement aux fonctionnaires de police, pour lesquels des connaissances de cette nature sont plus qu'utiles dans l'accomplissement de leurs fonctions.» (p. viii). Il est non moins utile à qui veut étudier la vie politique et sociale de la France contemporaine (l'appendice expose même les événements de la fin de décembre 1947 : la hâte de l'impression explique et excuse les inadvertances qu'a laissées une correction trop rapide des épreuves (sionistes pour sillonistes, toutes les fois où ce mot devrait se trouver, p. 69-70, etc.). Le tableau des pages 264-276 donne pour chaque département ou territoire d'outre-mer le nombre des membres de l'Assemblée Nationale et du Conseil de la République adhérents à chaque groupe parlementaire (sans leurs noms). Mais ces observations de détail comptent peu auprès de la masse de renseignements contenus dans cet ouvrage précieux, et qui donnent un point de départ à des recherches inspirées de la méthode de M. André Siegfried. La géographie électorale de la France a changé de 1849, soit de la première des élections qui l'ait révélée, à 1939, par des mouvements réguliers et explicables ; elle s'est modifiée en quelques années, non seulement par une évolution vers la gauche, qui était habituelle, mais aussi par évolution de certains départements vers la droite : ainsi, l'Isère, le Rhône, la Loire, le Puy-de-Dôme, contigus, ne donnent plus que la minorité de leurs sièges aux socialistes et communistes, après avoir élu des Montagnards en 1849 et uniquement des cartellistes en 1921 (élections aisément comparables, puisque faites toutes deux au scrutin de liste)." (Jean Bourbon, Revue d'économie politique, 1948)
P., Marcel Rivière, 1950 in-8°, 273 pp, préface de Pierre-Olivier Lapie, broché, bon état (Bibliothèque des Sciences politiques et sociales). Edition originale, un des 25 ex. numérotés sur papier vélin Crévecoeur des papeteries du Marais (seuls grands papiers), envoi a.s.
Peu courant et particulièrement rare en grand papier. — "C'est un travail très complet sur le Plan Marshall que présente M. Marcel Marantz, sur ses origines, ses modalités, les réactions des différents pays de l'Europe, son application et les difficultés de celle-ci, ses conséquences, etc. Inutile de dire que l'auteur apprécie tous les bienfaits du plan en ne dissimulant rien de ce qu'il entraîne. « L'Europe, écrit-il en conclusion, devra renoncer à caresser le mythe présomptueux de la Troisième Force si elle ne veut pas céder à un rêve aussitôt dissipé que conçu ; les Etats-Unis auront à résister à la tentation de dominer leur associé et, par delà sa misère présente, ils devront s'efforcer de découvrir sa persistante et durable grandeur. » Dans sa lumineuse préface, M. P.-O. Lapie, appelle l'attention sur les mérites du plan en qui il voit « un des éléments de possibilité de relèvement européen et, nous l'espérons, de construction pacifique de l'Europe elle-même. »" (Revue des Deux Mondes, 1950)
Laffont, 1967, in-8°, 274 pp, 8 pl. de photos hors texte, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
L'événement. - La genèse d'un coup d'Etat. - L'épée de Damoclès.