8, rue Bréa
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France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 P., Charpentier, 1843, in-12, xli-563 pp, reliure demi-veau vert bouteille, dos à 4 faux-nerfs guillochés, fleurons dorés et palette en queue, titres dorés, tranches mouchetées (rel. de l'époque), coiffe sup. arasée, un mors faible, bon état
P., Bossange et Masson, et R. Madame Mère, 1810, in-8°, (4)-464 pp, seconde édition, reliure demi-chagrin vert bouteille, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titres dorés, bon état
La Grammaire de Port-Royal aborde des aspects de la grammaire du français, et des éléments de philosophie du langage, inspiré des Règles pour la direction de l'esprit de Descartes. L'ouvrage sera suivi de la Logique de Port-Royal. Les deux ouvrages portent le nom du haut-lieu du jansénisme Port-Royal des Champs. ''La Grammaire générale, connue sous le nom de Grammaire de Port-Royal est fort estimée''. (Brunet). Antoine Arnauld regrette que la plupart des grammaires du XVIe siècle ne soient que des inventaires se contentant de repérer des similitudes entre des formes et offrir un classement, reprenant de façon constante les grammaires précédentes, position qu'il qualifie de « savoir pauvre » et « condamné à ne connaître toujours de la même chose, mais à ne la connaître qu'au terme jamais atteint d'un parcours indéfini. ». Parallèlement à la mise en place d'un système d'enseignement, il écrit avec Claude Lancelot une grammaire. En lieu et place de suivre la position du XVIe siècle, la Grammaire de Port-Royal aborde la question sous l'angle de la philosophie du langage et tâche de déterminer le problème de la présentation. Arnauld ne voit pas dans l'idiome tant une série de règles simples et immuables, comme l'algèbre, mais une évolution naturelle.
Jadis Allevard, 1987, in-8°, 191 pp, préface de Vital Chomel, 6 illustrations et fac-similés, 2 cartes, une généalogie, lexique, sources, broché, couv. illustrée lég. salie, bon état, envoi a.s. à Emmanuel Le Roy Ladurie
Grâce à la fréquentation assidue des témoins de ce temps : le curé, le notaire, le greffier de communauté, M.-P. Arribet-Dubost fait revivre, autour du personnage central, le village de la Ferrière, paroisse du mandement d'Allevard, situé au fond d'une vallée alpine aux confins dauphinois du royaume de France.
P., Jean de Bonnot, 1965-1966, 3 vol. in-8°, 9 ff-iii-439, iv-429 et iv-463 pp, imprimé sur papier vergé filigrané, nombreuses gravures d'époque reproduites dans le texte et hors texte (certaines de Jacques Callot et Abraham Bosse), bandeaux, lettrines, culs-de-lampe, reliures plein cuir blond de l'éditeur, dos lisses, pièces de titre basane noire, plats décorés de blasons et filets à l'or fin, têtes dorées, bon état
"Mémoires de Mr. d'Artagnan, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du Roi, contenant quantité de choses particulières et secrètes qui se sont passées sous le règne de Louis le Grand." — Charles de Batz-Castelmore, comte d'Artagnan, plus connu sous le nom de d'Artagnan, homme de guerre né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673, pendant la guerre de Hollande. On connaît peu de choses du véritable d'Artagnan. Il n’existe de lui qu’un portrait dont l’authenticité n’est pas garantie, et des mémoires apocryphes parus en 1700, soit vingt-sept ans après sa mort, où le vrai se mêle au faux. Ils furent rédigés par Gatien de Courtilz de Sandras (1644-1712) à partir de notes éparses laissées par d'Artagnan, qui a découvert la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille, alors que Baisemeaux, ex-compagnon de d’Artagnan, en était gouverneur. Engagé dans la compagnie des Mousquetaires, Courtilz quitte l'armée au bout de dix-huit ans pour devenir polygraphe et vivre de sa plume. Auteur fécond et imprudent, il sera emprisonné plusieurs fois à la Bastille. Alexandre Dumas s'est inspiré de ces mémoires pour composer son personnage de d'Artagnan dans “Les Trois Mousquetaires” et “Vingt Ans après”.
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur (défraîchie), jaquette illustrée (défraîchie avec pt manques), intérieur propre, état moyen
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
Arthaud, 1960, pt in-4° carré, 295 pp, 181 photographies tirées en héliogravure, 21 illustrations dans le texte et 4 planches en couleurs hors texte, 4 cartes en 2 couleurs, glossaire, biblio, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état
L'ouvrage de base sur le baroque américain et les societés coloniales d'Amérique latine du XVIe au XIXe siècle, illustré de 181 superbes photographies. "... Le mérite de Claude Arthaud et de François Hébert-Stevens est d'avoir su saisir l'art chrétien indien dans ce halo précolombien, près de deux années d'enquête en Amérique latine les ayant conduit de Palenque à Macchu-Pichu et de la façade churrigueresque d'Ocotlàn aux églises rococco du District des Mines du Brésil." (François Cali)
Barcelona, Ariel, 1991, in-8°, 318 pp, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en espagnol
Un estudio de la naturaleza del Antiguo Regimen espanol que permite explicar la revolucion liberal como la repuesta que la burguesia proporciona a los conflictos internos de la sociedad del siglo XVIII.
Penguin Books, 1972, in-12, 267 pp, biblio, index, broché, bon état (Pelican History of England, 6). Texte en anglais
Fayard, 1972, in-8°, 290 pp, traduit de l'anglais, 64 pl. de gravures hors texte, 6 cartes, biblio, index, cart. éditeur, jaquette, bon état (Coll. L'Aventure des civilisations)
"Il est bien connu que les historiens français, même universitaires, ne lisent pas beaucoup les historiens étrangers, surtout quand ces derniers ont le front de s'occuper de la France. Les historiens étrangers adoptent habituellement l'attitude inverse, qui les honore. Est-ce pour rapprocher les premiers des seconds que la vénérable collection jaune de chez Fayard présente tant d'œuvres traduites dans sa série "l'Aventure des civilisations" ? Traduites surtout de l'anglais, choix heureux, puisque l'école, ou plutôt les écoles historiques anglaises persistent à rester, quoi qu'on prétende, les meilleures. Après l'éclatante et presque insolente " Ère des révolutions " d'Éric Hobsbawn, typique d'une certaine "gauche" britannique, voici "le Grand Siècle" de Maurice Ashley, le livre de la sérénité et de l'indépendance. Un ouvrage bref, sobre, qui ne tonne, ni ne claironne, ni ne prêche ; le reflet d'une lecture et d'une culture d'une vaste et noble discrétion, naturellement internationales l'une et l'autre ; pourtant, une vision personnelle, plus suggérée que proclamée ; des vérités avancées plus qu'assenées ; des sourires toujours de bonne compagnie ; un souci constant et une honnêteté rare pour rétablir les perspectives les plus justes, les plus européennes, et explorer tous les domaines, la philosophie comme la si matérielle démographie populaire ; presque aucun de ces tics habituels aux Anglais (qui connaissent bien les nôtres), même pas cette manie de vouloir à tout prix soutenir une "thèse", habituellement retentissante autant qu'absurde ; rien qu'un léger antipapisme, en fin de compte salutaire..." (Pierre Goubert, Le Monde, 15 mars 1973) — "La traduction élégante du « Grand Siècle » de Maurice Ashley permettra au lecteur français de se familiariser avec une œuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus, c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés." (Guy Chaussinand-Nogaret, Annales ESC, 1974)
London, Weidenfeld and Nicolson, 1969, gr. in-8°, (16)-256 pp, 116 illustrations sur 64 planches hors texte, 6 cartes, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée (lég. abîmée), bon état. Texte en anglais
"Une oeuvre d'un charme un peu désuet en dépit de la vigueur d'une synthèse difficile et intelligemment surmontée. Le Grand Siècle, pour Ashley, est littéralement le siècle de la grandeur, symbolisée par Versailles et la gloire du Roi-Soleil. (...) Ce que l'auteur admire le plus c'est ce que cette civilisation condamne : la liberté d'esprit, mais les auteurs ne s'expriment qu'avec réticence, la tolérance religieuse, mais celle-ci ne triomphe qu'exceptionnellement. Et pourtant à ne regarder que la floraison de savants, de poètes, d'artistes, qui ne consentirait à voir dans ce siècle de guerres et de révolutions un nouvel Age d'Or ? C'est que l'histoire ici se situe sur les sommets, ne concerne guère que les élites, tandis que les peuples « accaparés par l'interminable lutte pour la vie » ne représentent que chair à canon indispensable au prince et producteurs économiques, étrangers aux progrès de la civilisation. Et tant pis si pour eux le siècle est un âge de fer. On ne s'étonnera donc pas que la guerre et les relations diplomatiques occupent une place primordiale dans un livre consacré aux États et au « concept historique » d'Europe beaucoup plus qu'aux sociétés..." (Guy Chaussinand-Nogaret Guy, Annales ESC, 1974)
Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009, in-8°, 246 pp, préface de Lucien Bély, biblio, broché, couv. illustrée, bon état. 9 mises au point érudites
Approches historiographiques : Les réformés français au cœur des conflits religieux (vers 1550-1659) ; Les affrontements religieux en Angleterre et dans les îles britanniques dans la première moitié du XVIIe siècle – Faire la guerre, faire la paix : Les commissaires des édits de pacification au temps des premières guerres de religion ; Affrontements religieux, révoltes et guerres civiles (XVIe-XVIIe siècles) ; Affrontements religieux, fractures politiques dans les provinces méridionales des Pays-Bas espagnols (1521-1579) ; Clercs de cour et clercs d'Etat dans les affrontements religieux européens (1500-1650) – Les affrontements dans le Saint-Empire : Les conflits confessionnels autour des espaces urbains dans l'Empire au XVIe siècle ; Ecole, université et affrontements religieux dans le Saint-Empire : L'invention de la coexistence confessionnelle dans le Saint-Empire (1555-1648).
PUF, 1937-1959, 3 vol. in-8° carré (17 x 22), 22-18-26 pp, + 78 cartes dépliantes hors texte, copieuses bibliographies, reliure demi-basane fauve, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titre doré (rel. de l'époque), dos lég. épidermé, bon état
Réunion des 3 Atlas historiques de la collection "Clio" (le quatrième, annoncé, n'est jamais paru), reliés ensemble en un volume, soit : I. L'Antiquité, par Louis Delaporte, André Piganiol, Etienne Drioton et Robert Cohen (13 pages de bibliographie et 30 cartes) ; II. Le Moyen Age, par Joseph Calmette (8 pages de bibliographie et 24 cartes) ; III. Les Temps modernes, par Armand Rébillon, avec la collaboration de Victor-L. Tapié (11 pages de bibliographie et 30 cartes).
Laffont, 1985, in-8° à l'italienne, 96 pp, traduit de l'anglais, 40 cartes à pleine page en deux couleurs, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bouquins)
L'Atlas de l'Histoire Moderne indique, en quarante cartes commentées, les principaux faits historiques de 1483 à 1815. Il débute par le récit des voyages de Christophe Colomb, Magellan et Cook; montre le centre du monde qui passe de la Méditerrané à l'Atlantique, le formidable développement européen et le combat mené par les différentes puissances pour contrôler toute l'économie mondiale.
Classiques Hachette, 1961, in-8°, 96 pp, en feuilles volantes sous pochette de papier blanc imprimée en noir, C. de bibl., bon état
111 textes publiés pour les professeurs en complément du manuel du manuel de troisième.
Armand Colin, 2015, gr. in-8°, 239 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. U)
La France des XVIe-XVIIIe siècles est marquée par des périodes de rébellions et de révoltes, qui culminent avec la Révolution. Cet ouvrage constitue le premier manuel exclusivement consacré au fait rébellionnaire et ouvre un champ d'étude et de réflexion sur ce phénomène essentiel, au coeur de l'histoire politique de la France à l'époque moderne. Outre l'étude de la mise en place de l'absolutisme et ses implications sociales et culturelles, il établit les jalons d'une histoire du maintien de l'ordre et de la répression, en mettant en lumière ses traits originaux comme l'importance des processus de médiation, longtemps occultés. Dans un premier temps, l'ouvrage déroule, sur trois siècles, la trame événementielle des mouvements de révolte, populaires comme nobiliaires, en présentant le contexte, les acteurs et les réponses du pouvoir. Puis il se consacre aux approches transversales et au décryptage de ces épisodes : quels sont les mots, les modalités, les temps et les lieux, les figures de la révolte ? Quelles sont les formes de règlement, pacifique ou violent, de ces épisodes par les autorités ?
P., chez Robert Denain, 1654, pt in-4°, [6]-142 + 432-[3] pp, reliure imitation vélin ivoire, pièce de titre de maroquin rouge au dos (reliure du XIXe), un portrait en frontispice, rousseurs éparses, mouillure ancienne au coin des 30 derniers feuillets, sinon bon état
Historien, auteur de biographies de Richelieu et de Mazarin, Antoine Aubery a laissé de nombreux travaux encore utilisés. La seconde partie de son Histoire du Cardinal de Joyeuse est une publication de documents intitulée Mémoires en faveur de preuves, pour l'histoire du Cardinal Duc de Joyeuse qui le rend encore utile. (Bourgeois et André, Sources, 1711).
P., Jouve, 1911, gr. in-8°, xvi-333 pp, index, broché, dos lég. jauni, bon état (Coll. Archives de la France monastique, vol. XI)
"Il est impossible de s'intéresser à l'histoire de la congrégation de Saint-Maur, c'est-à-dire l'histoire des plus célèbres représentants de l'érudition française, et de ne pas savoir gré au R. P. dom Guilloreau d'avoir exhumé du vénérable manuscrit de la Bibliothèque nationale, où ils reposaient, les Mémoires de dom Audebert, à qui un bibliothécaire avisé a donné le sous-titre de Chroniques de la congrégation de Saint-Maur depuis 1642 jusqu'en 1654. La nature du livre est ainsi fort bien indiquée et si, lisant la substantielle préface de l'éditeur, on apprend l'importance du rôle joué dans la congrégation par le moine qui occupa des postes élevés, y jouit d'une haute autorité, organisa les études, devina et tira de l'ombre dom Mabillon et lui suggéra l'entreprise de ses plus fameux travaux, forma plusieurs autres savants moines comme dom Garet, dom Gerberon, dom Guérard, on comprend facilement l'intérêt que peuvent présenter les récits, les observations et les jugements d'un homme supérieur par l'esprit et par le rang, portant sur la vie du plus laborieux des Ordres pendant douze années du grand siècle. Quand dom Audebert entra dans l'Ordre de saint Benoît, la congrégation comptait soixante-seize membres. Lorsqu'il mourut, en 1675, plus de trois mille religieux occupaient les cent soixante dix-huit monastères qu'avait reconquis la Réforme, à laquelle ce puissant cerveau avait activement collaboré. Il n'en faut pas dire plus pour faire regretter vivement que ses souvenirs, qui fourmillent de gros et de menus faits, d'événements historiques comme la désunion avec Cluny et les troubles suscités par les menées de dom Faron de Chalus, et de minces épisodes de vie intérieure, ne soient consignés que pour un petit laps de temps. L'édition est de tous points satisfaisante. Le R. P. dom Guilloreau ne l'a pas seulement pourvue d'une excellente introduction sur la vie et les mérites de l'auteur, mais discrètement, sans la charger de commentaires inutiles et fastidieux, il en a éclairé le texte par d'excellentes notes biographiques sur tous les personnages cités et ayant quelque notoriété, ainsi que par d'exactes et complètes identifications des noms de lieux. Une bonne table onomastique couronne l'oeuvre qui fait honneur à la collection des Archives de la France monastique, dont elle forme un des meilleurs volumes." (J. Chavanon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1911)
P., Maison, 1850, in-12, 526 pp, nouvelle édition revue et corrigée, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs filetés, titres et caissons dorés (rel. de l'époque), trace de mouillure ancienne en coin, bon état
"Nous avons déjà dit plusieurs fois que c'était aux écrivains protestans que nous devions de connaître avec plus d'impartialité l'histoire de plusieurs de nos pontifes. Il paraît que, par réciprocité, ce sera aux écrivains catholiques que les protestans devront de connaître avec plus de vérité l'histoire de leurs docteurs. C'est au moins ce que nous pouvons conclure de “l'Histoire de Luther” que vient de publier M. Audin. Cette histoire me paraît jeter un jour nouveau et vrai sur ce père de la réforme protestante. Après l'avoir lue avec attention, on s'étonne avec raison qu'un homme si immoral, si faux, si emporté, ait pu exercer une aussi grande influence sur ses contemporains ; on se demande comment tous ces premiers hommes de la réforme, auxquels nous sommes loin de refuser de grandes qualités, ont pu se laisser fasciner et entraîner par un esprit si éloigné de l'esprit de Dieu. Disons le, c'est qu'un esprit anti-chrétien, esprit de raisonnement, d'orgueil et de paganisme, faisait le fond de toute la science de ces docteurs, qui voulurent régénérer l'Eglise..." (L'Université catholique, 1841) — "M. Audin poursuit avec célérité la série de ses pamphlets injurieux contre les réformateurs et le protestantisme. Il a été déjà rendu compte de son “Histoire de Luther” dans “l'Evangéliste” du 1er février 1840. A cette occasion, on a signalé les tendances de la faction à laquelle appartient cet auteur, faction qui ne voit de salut pour les générations modernes que dans un retour absolu vers les beaux jours du moyen âge. M. Audin a embrassé la défense d'une Église qui certes a besoin d'être défendue, mais qu'il faut plaindre profondément de se voir réduite à prendre des champions de cette force..." (Le Lien, journal des églises réformées de France, 1841)
P., Retaux-Bray, 1885, in-12, 539 pp, reliure demi-chagrin rouge, dos à 4 nerfs filetés avec caissons dorés trés ornés, encadrements à froid sur les plats, tranches dorées, fer doré sur le 1er plat (rel. de l'époque), bon exemplaire
P., Henri Plon, 1866, gr. in-8°, (4)-372 pp, reliure plein papier marbré à la bradel, dos lisse, titres dorés, couv. conservées (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale (Fierro, 52). Rare
"L'auteur (1731-1805) s'attache particulièrement aux difficultés financières de la monarchie et se montre très critique vis à vis de la gestion des fonds publics sous Louis XVI." (Fierro, 52). Ces mémoires mettent en lumière l'âpreté de la lutte entre le Roi et le Parlement. Ce témoignage d'un chroniqueur de la cour familier des milieux ministériels, partisan mais bien informé, est riche en anecdotes politico-financières sur les dernières années du règne de Louis XV et sur celui du roi Louis XVI.
AUGERON (Mickaël), Didier Poton, Bertrand Van Ruymbeke (dir.).
Reference : 115911
(2012)
ISBN : 9782846542425
Les Indes savantes, 2012, in-4°, 515 pp, préface de Jean-Pierre Poussou, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, index, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, un mors très lég. abîmé, bon état
Fruit d'une collaboration internationale, cet ouvrage, en deux volumes, offre pour la première fois une vaste synthèse sur les relations que les protestants français entretiennent avec le monde atlantique, depuis le XVIe siècle. De l'Europe au Brésil, de l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud, les huguenots ont marqué de leur empreinte bien des territoires, laissant des traces patrimoniales durables, tant dans les paysages que dans les mémoires. Monuments historiques, sites touristiques, collections archivistiques ou muséographiques, plaques commémoratives, patronymes, recettes culinaires, noms d'écoles, de localités ou de rues, contribuent à rappeler, d'un rivage à l'autre, cette histoire commune; une histoire qui transcende les cadres nationaux. Les centaines de documents iconographiques, ici réunis, en témoignent et permettent d'appréhender cette présence huguenote dans toute son étendue spatiale et temporelle. –Ce second volume aborde la question du "Refuge", tant en Afrique du Sud que dans les colonies anglaises et néerlandaises d'Amérique. Dès la fin du XVIIe siècle, ce sont des dizaines de milliers de personnes, nobles, soldats, pasteurs, négociants ou petites gens qui quittent le royaume de France, pour des raisons religieuses ou dans l'espoir, tout simplement, d'une vie meilleure. Certains parviennent à bâtir de formidables fortunes dans les colonies étrangères, tandis que d'autres se contentent d'y diffuser idéaux, nouvelles techniques ou pratiques cultuelles, contribuant à modeler les sociétés d'accueil sur le plan culturel. Sait-on par exemple qu'il existe encore à New York une église de langue française, héritière directe de l'installation de colons huguenots dans l'île de Manhattan (New York) au XVIIe siècle ? que les villes de New Rochelle, dans l'État de New York, et de New Bordeaux, en Caroline du Sud, ont été fondées par des réfugiés français ? que ces mêmes huguenots ont contribué au développement de la viticulture en Afrique du Sud, à partir de la région de Franschhoek, le "coin des Français" ? Que leur périple a été exploité tant par les démocrates américains que par les idéologues du Ku Klux Klan, les tenants de l'Apartheid ou les presbytériens du Brésil ? Mythifiée par les uns, méconnue par les autres, cette "histoire du Refuge" n'en constitue pas moins un puissant ferment identitaire pour les descendants de huguenots ou les communautés réformées actuelles. Ces héritages partagés, qui dépassent les frontières nationales, sont source d'une mémoire commune qui contribue depuis la fin du XVIIIe siècle à rapprocher les deux rives de l'Atlantique autour de projets fédérateurs et d'échanges croissants.
dans la Revue de Paris, 1927, gr. in-8°, 18 pp, broché, bon état
On trouve dans le même numéro des études sur La Société sous le Règne de Louis-Philippe, par Lucien Corpechot (33 pp), L'expérience Caillaux, par Georges Suarez (29 pp), Philosophie d'Emile Meyerson, par Jules Sageret (12 pp), etc.
Albin Michel, 1926, in-12, 318 pp, broché, bon état (Coll. Choix de mémoires et écrits des femmes françaises aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles)
Calmann-Lévy, s.d. (1903), in-8°, lxv-375 pp, introduction par G. Hanotaux, un portrait de Mme de Maintenon en héliogravure en frontispice, reliure demi-percaline verte, pièce de titre chagrin brun, couv. conservées (rel. de l'époque), pt accroc à la coiffe sup., bon état
Née en 1683, à Vergie en Picardie, d'une famille de noblesse ancienne, mais pauvre, Mlle d'Aumale fut reçue à Saint-Cyr en 1690 et y demeura jusqu'à vingt ans. En 1705, elle devint la secrétaire de Mme de Maintenon, qui l'employa à toutes sortes de besognes : elle tint successivement ou simultanément « les emplois d'une brodeuse, d'une comédienne, d'une secrétaire de Madame, d'une fermière et intendante des écoles et des aumônes », passant du gouvernement d'une abbaye à l'administration d'une basse-cour, s'occupant du divertissement des demoiselles de Saint-Cyr aussi bien que de ceux du vieux roi, à qui elle jouait du clavecin et avec qui elle chantait les vêpres. Douée de beaucoup plus d'esprit que de beauté, d'une intelligence très éveillée et très souple, pendant près de quinze ans elle joua auprès de Mme de Maintenon, en tout bien tout honneur, ce rôle de secrétaire et de factotum, de boute-en-train et de confidente qui lui permit de vivre dans l'intimité de la veuve de Scarron et de Louis XIV, et qui donne à son témoignage, malgré son caractère apologétique, une valeur si particulière. Mlle d'Aumale quitta Saint-Cyr après la mort de sa protectrice (1719) et se retira à Vergie auprès de sa mère, tout en restant toujours en relations suivies avec les dames de Saint-Cyr. Elle mourut en décembre 1756. (...) Mlle d'Aumale a composé deux mémoires sur sa protectrice. Le premier a été écrit vers 1725. Le second, inédit, est publié ici pour la première fois. M. G. Hanotaux s'est fait l'éditeur de ces nouveaux mémoires, qu'il a intitulés les « Cahiers de Mlle d'Aumale », par allusion à l'état des manuscrits. Mais, comme cette rédaction était souvent traînante et parfois oiseuse, il ne s'est pas cru obligé à une reproduction in extenso : il a fait des extraits et les a rangés sous les six rubriques suivantes : Madame de Maintenon et Madame de Montespan ; Madame de Maintenon et la duchesse de Bourgogne ; Madame de Maintenon et Louis XIV ; Le siège de Turin, l'année 1709 et les charités de Madame de Maintenon ; Mort de la duchesse de Bourgogne ; Mort de Louis XIV. De tous ces chapitres, le dernier est le plus curieux, sinon le plus important. Dans son introduction, M. Hanotaux essaye, en termes heureux, de déchiffrer l'énigme que Mme de Maintenon voulut être pour le monde et la postérité. Sans se flatter d'y avoir réussi, en confessant même le contraire, il a esquissé à son tour un portrait de la fondatrice de Saint-Cyr et montré comment les précautions qu'elle avait prises pour s'assurer l'admiration de l'histoire ont été déjouées par le zèle naïf et l'inconsciente complicité de celles à qui elle avait confié le soin de sa mémoire. (V.-L. Bourrilly, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1903)
Plon, 1926, in-12, v-236 pp, un portrait en frontispice, sources, reliure demi-percaline bordeaux, pièce de titre basane fauve, dos lisse orné d'un fleuron et d'un double filet doré en queue, couv. conservées (rel. de l'époque), bon état