[Lyon], Dans l'Antre de Trophonius, au pays des Visions, 1779. 4 vol. in-12 de 363-(1) pp. ; 338 pp. ; 316 pp. ; 417 pp., demi-veau blond à coins, dos orné à nerfs, pièces de tire en maroquin rouge et de tomaison en maroquin noir (reliure du XIXe siècle).
Édition originale rare de cet ouvrage du littérateur lyonnais Jean Marie Chassaignon (1735-1795), personnage original, auteur de plusieurs ouvrages anti-révolutionnaires rivalisant d’extravagance. Dans les Cataractes Chassaignon déploie toute sa pensée mystico-réformatrice et porte à son comble son indignation contre les encyclopédistes et la vue des horreurs qui souillèrent les commencements de la Révolution. Ouvrage « bizarre, rempli de folies et d’idées singulières, mais où l’on trouve assez de verve et d’originalité pour regretter que l’auteur n’ait pas joui de son bon sens » (Hoefer). La mise en garde de l'auteur, dans la préface laisse douter de ce réel manque de bon sens : « Si, malgré tous mes aveux et mes protestations, on s'obstine encore à me démontrer que mon ouvrage est extravagant, et que je n'aurais jamais dû le mettre au jour, esprits froids, apathiques géomètres, m'écrierai-je, en lançant un regard de colère sur mes persécuteurs acharnés, qui n'avez jamais senti remuer votre être, tressaillir, fermenter vos facultés, qui n'avez jamais éprouvé le bouleversement d'une âme impétueuse, accablée du poids de ses idées, tourmentée par une excessive énergie et par un besoin d'explosion. Ah! si vous connaissiez les pénibles convulsions d'un enthousiasme retenu, plus indulgents, vous me plaindriez et vous applaudiriez aux débordements de mon imagination ». Bel exemplaire non rogné, complet des deux frontispices gravés. Les pages 205 à 215 du tome IV, sont imprimées en rouge et noir.Brunet, Les Fous Littéraires, p. 40 ; Blavier, p. 55. Ex-libris Alfred Piet.
A Paris (Lyon), , 1792. In-8 de (2)-362 pp., demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tranches dorées (reliure du XIXe siècle).
Édition originale, très rare, publiée sous le voile de l'anonyme. Littérateur français, Chassaignon se fit remarquer par des ouvrages bizarres, produits d'un cerveau en délire. Son principal ouvrage, Cataractes de l'imagination, déluge de la scribomanie, vomissement littéraire, hémorragie encyclopédique, monstre des monstres, fut publié en 1779. Dans les Nudités, « Livre plein d'énergie sauvage. C'était dans sa pensée, une espèce d'antidote au fameux ouvrage de La Vicomterie sur les crimes des rois. il s'y élève aussi contre les persécutions dont le clergé dissident était l'objet, et contre les moteurs des troubles révolutionnaires de Lyon, et notamment Chalier » (Hoefer). Il défendait le curé de Mornand en dénonçant l'hypocrisie des vicaires épiscopaux. Il accusait nommément les vicaires Jolyclerc et Renaud d'être des clercs concubinaires. Blavier, p. 55 ; Gonon, Bibliographie historique de Lyon pendant la Révolution française, 1065.
A Amsterdam, chez E. van Harrevelt, 1779. 4 vol. in-12 de (4)-XVI-374 pp. ; (4)-416 pp. ; (4)-374-(2) pp. ; (4)-372 pp., demi-veau havane, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, tranches jaunes (reliure de l'époque).
Diplomate, homme d'État et écrivain anglais (1694-1773), Lord Chesterfield tient sa renommée, en grande partie, de ses fameuses Lettres à son fils, publiées après sa mort. Dans une lettre à Frédéric II datée 1774, Voltaire écrivait : « Il paraît un recueil des lettres du feu milord Chesterfield à un fils bâtard qu’il aimait comme Mme de Sévigné aimait sa fille. Il est très souvent parlé de vous dans ces lettres ; on vous y rend toute la justice que la postérité vous rendra. Le suffrage du lord Chesterfield a un très grand poids, non seulement parce qu’il était d’une nation qui ne songe guère à flatter les rois, mais parce que de tous les Anglais c’est peut-être celui qui a écrit avec le plus de grâce. Son admiration pour vous ne peut être suspecte : il ne se doutait pas que ses lettres seraient imprimées après sa mort et après celle de son bâtard. On les traduit en français en Hollande ; ainsi Votre Majesté les verra bientôt. Elle lira le seul Anglais qui ait jamais recommandé l'art de plaire comme le premier devoir de la vie ».Très bon exemplaire. Ex-libris manuscrit sur la page de titre Huguenin.
A Paris, Librairie Historique A. Margraff., 1929. In-8 de (8)-139-(5) pp., demi-toile verte, couverture et dos conservés.
Edition originale. Un des huit cent exemplaires numérotés sur vélin. Lettres inédites écrites par Beaumarchais à propos de sa première mésaventure commerciale, l'achat de la forêt de Chinon ; lettres à Théveneau de Francy, son agent pendant la guerre de l'Indépendance américaine, on y trouve des renseignements nouveau sur les difficultés qui s'élevèrent entre Beaumarchais et le Congrès américains. Lettre de son épouse pendant l'exil de Beaumarchais à Hambourg. Lettres de Mme de Beaumarchais et de sa fille après sa mort. Six fac-similés.
Halle à la maison des orphelins 1739,2 volumes petit in-8, (15)-478+(11)-448 pages-(15). 2 frontispices gravés par Gründler, 9 planches gravées hors-texte dont une rempliée. Basane époque, dos ornés, tranches rouges. Exemplaire frotté avec les coiffes supérieures et les coins usés, manque une partie de la pièce de tomaison du tome 1er des rousseurs.
CHOFFIN (David-Étienne), philologue, était né le 2 octobre 1705 à Héricourt, dans la Franche-Comté. Fils d’un négociant aisé, il termina ses études à Stuttgard, et, à sa sortie du gymnase, se chargea de l’éducation des enfants d’un officier. Il obtint ensuite la double place de professeur de langues modernes à l’école des Orphelins et à l’université de Halle, et il contribua par ses écrits et par ses leçons à répandre l’usage du français dans la Saxe. Il mourut au mois de janvier 1775 à Halle.
Genève, , 1771. Petit in-8 de 494-(2) pp.CLEMENT (Jean-Marie-Bernard). Nouvelles observations critiques sur différens sujets de littérature. Par M. Clément. A Amsterdam et se trouve à Paris, chez Moutard, 1772. Petit in-8 de (4)-497-(2) pp.2 vol. in-8, veau havane marbré glacé, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. « Jean-Marie-Bernard Clément, né à Dijon, le 25 décembre 1742, fut d'abord destiné au barreau; mais il montra tant d'aversion pour cette carrière, que ses parents lui permirent de se livrer tout entier à l'étude des belles-lettres. Il obtint encore très jeune une chaire au collège de Dijon, qu'il quitta bientôt par suite d'un démêlé avec ses chefs, à qui il écrivit même une lettre aussi vive qu'imprudente; car ces messieurs. se trouvant offensés, provoquèrent contre lui un arrêt du parlement; mais Clément avait su le prévoir, et il était déjà en sûreté à Paris. Ce littérateur avait un caractère franc, mais brusque, avec un goût sévère et un penchant à la critique; il ne pardonnait jamais, en matière de littérature, les fautes de ses ennemis ou de ses amis, quelle que fût leur réputation littéraire. Clément avait été d'abord grand admirateur de Voltaire, et quoique depuis son admiration se fût bien ralentie, il n'aurait pas pensé à diriger contre lui sa critique sans une circonstance particulière. Saint-Lambert avait proclamé le vieillard de Ferney Vainqueur des deux rivaux qui couronnent la scène.Clément vit dans ce vers un outrage fait à la mémoire de Racine et de Corneille. Il réclama contre la sentence de l'auteur des Saisons; et de la critique d'un seul vers naquit une dispute aussi longue qu'opiniâtre. Voltaire s'en vengea à sa manière, il l'accabla d'un torrent d'injures, et lui donna le nom d'Inclément que tout le monde a retenu. Saint-Lambert fut encore moins indulgent, car il parvint à faire renfermer au Fort-l'Evêque celui qui avait osé critiquer son poème. J.-J. Rousseau, indigné d'une tyrannie qui mettait aux fers un écrivain dont le seul crime était d'avoir trouvé des vers mauvais, et d'avoir osé le dire, employa son crédit en sa faveur, et le fit sortir trois jours après. Clément obtint même la permission de publier la Critique contre le poème des Saisons. Cette aventure ne l'empêcha pas d'écrire avec la même ardeur; il eut dans la suite de vifs démêlés avec La Harpe; mais ils se réconcilièrent après la révolution, et ils devinrent amis. Clément avait commencé la célébrité de Lebrun, en faisant connaître le mérite de quelques-unes de ses poésies; mais il cessa de le voir dès que ce poète fut devenu le Pindare de la révolution, et fit même contre lui une épigramme qui éteignit tout à fait leur amitié. Clément mourut à Paris le 3 février 1812 » (A. Henry, Histoire de l'éloquence avec des jugements critiques sur les plus célèbres, 1858).Bel exemplaire.
Cahiers Staëliens - Madame de Staël et le Groupe de Coppet - Nouvelle Série N°52 - 2001 - Madame de Staël sagesse et folie - Bibliographie staëlienne (1994-2000) - Société des études staëliennes / Éditions Honoré Champion Ouvrage en très bel état, couverture propre et intérieur frais.
Cahiers Staëliens - Madame de Staël et le Groupe de Coppet - Nouvelle Série N°53 - 2002 - "Est-ce sérieusement que vous me haïssez ?" Ennemis et contradicteurs de Madame de Staël - Bibliographie du Groupe de Coppet (1994-2000) - Société des études staëliennes / Éditions Honoré Champion Ouvrage en très bel état, couverture propre et intérieur frais.
Paris, Delalain, 1815. In-12, pleine basane époque, dos lisse orné de filets, de roulettes et de fleurons dorés, titre doré, plats aux armes du collège royal de Caen, toutes tranches marbrées, 326 pp, 1 p non chiffrée; 174 pp. Coins émoussés, coiffe supérieure manquante, manques à la coiffe inférieure, frottements, quelques rousseurs et taches.
A Paris, à Londres, et à Ispahan seulement, de l'imprimerie de l'Académie de Troyes, 1765. 2 parties en 1 vol. (4)-80 pp. 16 pp. de musique gravée, maroquin brun, dos orné à nerfs, armes sur le plats supérieur, filet doré d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches rouges (reliure XIXe).
Édition originale de la première partie, complète de la musique gravée. Une deuxième partie parut à la suite. « Le souvenir que Charles Collé (1709-1783) a laissé à son siècle et à celui qui suivit, durant lequel on le chantait encore, fut celui d'au auteur salace avant tout (…) Un recueil de chansons plus ou moins gaillardes, daté de 1765, donne le ton de ce qui paraît être l'inspiration favorite du chansonnier : Chansons joyeuses mises au jour par un anonyme, onissime. A Paris, à Londres, à Ispahan seulement, de l'imprimerie de l'Académie de Troyes, 1765. VXL.CCD.M. Telle était l'annonce de cet ouvrage osé, faussement anonyme car chacun savait, dans ce monde étroit des "belles lettres" parisiennes qu'il était de Charles Collé » (Duneton).Exemplaire enrichi d'une lettre autographe signée de Charles Collé à Charles-Simon Favart (1710-1792) « l'auteur dramatique le plus populaire et le plus joué du XVIIIe siècle, baptisé plus tard le successeur d'Anacréon » (Duneton) : A Monsieur Favart rue de la Verrerie au coin de la rue des Billettes à Paris. A Paris le 13 May [1763]. Je vous somme de votre parole, Monsieur. Messieurs de Labouexière ont une grande envie de faire connaissance avec vous, ils vous prient de leur faire l'honneur de dîner chez eux mercredy prochain 15 du courant. J'auray … aller prendre chez vous à une heure précise. Si vous ne pouviez pas pour mercredy faitte moy la grace de me le faire savoir. Si vous ne ditte mot je prendray votre silence pour consentement. C'est ce dernier party que je souhaite vivement que vous preniez ayant la plus grande envie du monde de faire avec vous, Monsieur une connaissance et une liaison plus intimes. J'ay l'honneur d'être avec une parfaitte Consideration, Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur Collé.Cette lettre fut reproduite en 1808 dans l'édition Dumolard des Mémoires et correspondance littéraires, dramatiques et anecdotiques de C.-S. Favart (II, p. 300).Provenance : le bibliophile lorrain Charles de Mandre (1805-1875) avec son ex-libris et ses armes sur le plat supérieur. Mors supérieur légèrement frotté.Duneton, Histoire de la Chanson française, I, 853 ; Catalogue des livres et autographes composant la bibliothèque de feu M. Ch. de Mandre (1887), n°309.
Paris, Prault, 1754. In-12, plein basane légèrement postérieur, dos lisse orné de fleurons à frois, plats encadrés d'un triple filet à froid, toutes tranches jaspées, faux-titre, titre, VIII, 195 pp. Edition originale. Coins émoussés, coupes usées, coiffe supérieure abîmée, mors en partie fendillés, 1 fissure au milieu du dos, quelques frottements et épidermures sur les plats et le dos.
Londres, , 1765. In-8 de XVI-145 pp., basane havane, dos lisse orné, pièce de titre olive, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale rare d'abord attribuée à Antoine-Jacques Roustan puis Jean-Antoine Comparet.Vraisemblablement imprimé en Suisse, le livre fut condamné au feu le 15 novembre 1765. Suivi d'une Dissertation historique sur le Gouvernement de Genève et ses Révolutions, consacrée en partie aux rapports de Rousseau avec Genève.Jean-Antoine Comparet, né à Genève en 1722, a publié une Lettre à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, sur son livre intitulé Émile (1762), et un traité pédagogique intitulé Éducation morale, ou Réponse à cette question proposée en 1765 par la Société des arts et sciences de Harlem : « Comment doit-on gouverner l'esprit et le coeur d'un enfant, pour le faire parvenir un jour à l'état d'homme heureux et utile ? » (Buisson I, 446).Un coin usé mais bon exemplaire. Conlon, 65-678 ; Cioranescu 20302.
A Londres, 1755 ; 1 volume in-12 , plein veau brun de l'époque, dos lisse orné de filets et petits fers dorés, titre doré sur étiquette de maroquin vieux rouge, tranches marbrées de bleu ; 2ff., 291pp., 1p. ( errata). Illustré de 6 gravures hors texte non signées, dont 2 en coloris anciens. Edition originale à laquelle on a ajouté les gravures de la 2ème édition de 1762 ( Cf. BNF. Cohen. Quérard, Cioranescu).
Exemplaire modeste mais correct de cette très rare édition originale. Reliure de l'époque frottée; manque de cuir aux coins et coiffes, à la coiffe supérieure, aux coins supérieurs et coupes. Piqûres ou petites taches rousses ( surtout dans la première moitié de l'ouvrage). ( Reu-Bur)
A Bresce, Chez Jean-Marie Rizzardi, 1746. In-4 de (4)-80 pp., vélin, filet d'encadrement et fleurons aux angles à froid sur les plats (reliure de l'époque).
Rare impression de Brescia tirée certainement à très petit nombre.Commentaire littéraire, assassin quoiqu'érudit doublé d'un cours de stylistique sur le Sonnet fait par le Lionois dont on peut lire l'intégralité en fin d'exemplaire (p. 79). Son auteur, Paul-Antoine Crétien - qui signe la dédicace, était professeur à Brescia (« cette main étrangère n'a point moissonné mes Écoliers »).Bel exemplaire. Ex-libris « Marcellus Schlimovich » ; cachet « Sociedad Hebraica Argentina ». Un seul exemplaire recensé (Biblioteca universitaria di Padova).
à Paris, Par la Compagnie des Libraires Associés, 1743.
Ensemble de 2 volumes in-12 reliés (170x100mm), dos à 5 nerfs avec pièces de titre et de tomaison rouges maroquinées, caissons ornés de fers dorés, filet sur les coupes, tranches granitées rouges. vol1 (Idoménée, Atrée et Thieste, Électre):1fbnc,1f faux-titre,1f titre rouge et noir,341pages,1f approbation et privilège du roi,1fbnc;vol2(Rhadamiste et Zénobie, Semiramis, Pyrrhus):1fbnc,1f faux-titre, 1f titre rouge et noir,3f épître,314pages,1fbnc. Homme d'esprit, Crébillon Père (1674-1762) avait le génie essentiellement tragique, si Rhadamiste et Zénobie atteignit son apogée, force serait de constater que Atrée et Thieste est ''l'une des pièces les plus remarquables de notre ancien théâtre''. La mémoire de Crébillon était prodigieuse, à tel point qu'il ''composait ses pièces sans en écrire un seul vers ; il ne les mettait sur le papier que pour les donner au théâtre. Lorsqu'il récita Catilina aux comédiens, il le fit tout de mémoire''. Charnières et coins travaillés, bonne condition de l'ensemble.
Paris, chez les librairies associés, 1772. 3 volumes in-12, plein veau marbré, dos lisse, orné de filets et de fleurons dorés, titre doré, toutes tranches marbrées, tome 1: VIII, 334 pp; tome 2: 3 pp non chiffrées, 340 pp; tome 3: 5 pp non chiffrées, 324 pp, 3 pp non chiffrées. Ouvrage illustré d'un portrait de l'auteur en frontispice du tome 1. Intérieur frais. Coins légèrement émoussés, manques au pièces de tomaison.
Amesterdam, Chez J. Louis de L'Orme & Estienne Roger, 1696. In-12 de 70 pp., basane brune mouchetée, dos à nerfs orné de fleurons à froid, armes à froid sur les plats (reliure de l'époque).
Un frontispice gravé. Titre en rouge et noir. Édition publiée un an après la première. La Foire de Besons fut représentée au Théâtre-Français le 13 août 1695 et connut un énorme succès comme la plupart de l'importante production de Carton Dancourt (1661-1725) considèré comme le père du vaudeville moderne.Destiné par sa famille à la carrière juridique, sa passion pour Marie-Thérèse Le Noir, fille du comédien La Thorillière, en décida autrement. Bezons fut longtemps réputé pour être un lieu de villégiature de la population parisienne où l’on venait goûter les plaisirs champêtres. La Foire de Bezons, fête patronale et corporative qui se déroulait le premier dimanche après le 30 août, en est la plus forte illustration. Cette foire connut un grand succès en raison de son originalité mêlant cérémonies religieuses, et attractions. La foire subsiste, aujourd’hui encore, sous la forme d’une fête locale.Provenance : comte Johann Joseph von Wildenstein (1670-1742, ou bien 1668-1747), à ses armes aux "Greifenklauen" sur les deux plats. Une des branches de la famille Wildenstein s'établit en Styrie à Gratz, après la destruction du château de Wildenstein en Carinthie dans un tremblement de terre en 1348.
DANCOURT (Louis Heurteaux, dit ) & DANCOURT (Louis Heurteaux, dit ).
Reference : 3206
(1759)
Berlin ; et se trouve à Amsterdam, chez J. H. Schneider, 1759. In-8 de (6)-224 pp., veau brun, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).
Édition originale. Titre imprimé en rouge et noir. Dancourt, acteur français, joua longtemps à l'étranger, et composa un grand nombre de pièces. Le meilleur ouvrage de cet acteur qui excellait dans les rôles d'Arlequin et qui s'y fit surtout une réputation à Vienne et à Berlin, est ce pamphlet qui est une réponse à la lettre de Rousseau contre les spectacles. Bon exemplaire. Une coiffe usée.
Petit in 4 pleine toile rouge d’éditeur,petite plaque dorée avec titre sur le premier plat,filets à froid en encadrement,tête dorée;Faux-titre,titre,X,389 pages,3 pages de table des gravures.Texte encadré d’une frise décorative. Nombreuses illustrations pleine page et demi-page. Librairie Firmin Didot Frère,files & Cie 1870.Rousseurs éparses habituelles,plus fortes principalement en début et fin de volume
Paris, Renouard, 1803. 6 parties en 3 volumes plein veau époque, dos lisses ornés de filets et de motifs dorés, plats encadrés d'un filet doré et de roulettes dorées, coupes ornées, toutes tranches dorées, initiales E sur les plats supérieurs, 144 pp, 132 pp, 112 pp, 116 pp, 127 pp, 156 pp. Ouvrage illustré d'un portrait de l'auteur en frontispice et de 36 gravures hors texte sur acier par Monnet, édition imprimé sur vélin. Coins émoussés, coupes usées, manques sur 4 coiffes, coiffes frottées, frottements important sur les plats, épidermures sur certains coins et mors, manques sur les mors en tête et en pied, mors supérieur du tome III fendu en tête, quelques rares rousseurs.
[Paris], , 1789. In-8 de(2)-22 pp., veau havane marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale. Sous couvert de l'anonymat le comte Des Alleurs (1693-1754) raille avec beaucoup d'esprit l'Avertissement placé en tête de la première édition des Dons de Comus, attribué aux PP. Guillaume-Hyacinthe Bougeant et Pierre Brumoy. L'Extrait, ou Imitation du Craftsman, se trouve p. 20-22. Vicaire, 518 ; Barbier II, 1160. Reliés avec :RIVARD (François-Dominique). Traité de la Sphère. Par M. Rivard, Professeur de Philosophie en l'Université de Paris, au Collège de Beauvais. Seconde édition, Revue, corrigée et augmentée par l'Auteur, dans laquelle on a ajouté un Traité Du Calendrier. A Paris, chez Jean Desaint & Charles Saillant, 1743. In-8 de IV-156-(2)-58 pp. Deuxième édition, revue et augmentée, de ce célèbre traité du mathématicien François-Dominique Resnard (1697-1778) publié ici avec le Traite du calendrier, sous page de titre et pagination particulières, daté de 1744 et annoncé comme seconde édition revue et augmentée ; grand pédagogue, il contribua à introduire et à renouveler l'enseignement des mathématiques à l'Université de Paris. 3 planches gravées dépliantes. Nombreux tableaux dont 1 dépliant : Table des Epactes des Nouvelles et Pleines lunes pour toutes les années depuis 1700 jusqu'à 2700. DESFORGES. Lettre critique sur la tragédie de Sémiramis. Sans lieu, (1748). In-8 de 30 pp. Curieux destin que celui de cet auteur, clerc de procureur (1710-1768), apprenant l'arrestation du prétendant, le Prince Édouard, fit alors circuler ce distique : Peuple jadis si fier, aujourd’hui si servile, Des princes malheureux vous n’êtes plus l’asile. Ces deux vers lui coûtèrent cher, il fut envoyé au Mont Saint-Michel où il resta trois ans dans le fameux cachot appelé la Cage.[EULER (Leonhard)]. Jugement de l'Académie Royale des Sciences et des Belles-Lettres de Prusse. Exposé concernant l'Examen de la Lettre de M. de Leibnitz, alléguée par M. le Prof. Koenig, dans le mois de Mars, 1751. Des Actes de Leipzig, à l'occasion du Principe de la moindre action. A Berlin, 1752. In-8 de (8)-79 pp. Edition originale. Texte du jugement que l'Académie de Prusse prononça, fait sans précédent, par la bouche de Euler (1707-1783), dans la fameuse querelle de la Moindre Action qui fit frémir toute l'Europe sous la plume de Voltaire. Celle-ci oppose Maupertuis, aidé par Leonhard Euler, tous deux sous la protection Frédéric II de Prusse. Face à eux, Samuel Koenig, défendu par Voltaire. Dans ce texte Euler refuse le combat scientifique ; il sait que les deux présentations de la mécanique proposées Maupertuis et par Koenig sont totalement différentes mais équivalentes et suggère que la lettre de Leibniz est un faux.
Paris, Butar, Boudet, Saillant, Dessaint, 1771. 2 partie en 1 volume in-8 en plein veau marbré, dos à nerfs et caisson ornés de fleurons et filets dorés. Xvj ( Page de titre et avertissement du libraire), 672 pp, 2 ff (approbation et privilèges) Coiffes frottées, coins usés, mors fendu sur deux caissons au 1er plat mais solide, petites épidermures aux plats, second plat passé. Certaines pages avec rousseurs.
4ème édition de ces lettres dont la première parue pour la première fois en 1756. Contrairement aux autres ouvrages parus précédemment contre le théâtre, L'auteur emploi dans ses lettres des arguments profanes et païens pour défendre son point de vue, en citant les gens de lettres tel que Rousseau, Gresset, ou encore La Fontaine... Il puisa aussi ses arguments chez certains auteurs de l'antiquité. L'ouvrage eut beaucoup de succès et fut réimprimer 4 fois en l'espace de 15 ans.
, Au Monomotapa, 1748. 2 vol. in-12 de (8)-288 pp. et (4)-332 pp., maroquin vert, dos orné à nerfs, titre frappé or, décor à la Du Seuil sur les plats, filet doré sur les coupes et larges dentelles dorées sur les chasses, guillochis dorés sur les coiffes, tranchefiles tricolore brodée, tranches dorées, signet de soie tricolore, vert, rouge jaune, dos uniformément insolés (Canape-Belz).
Édition publiée l'année de l'originale, classée en troisième position par Adams. Publiée sous la même adresse fictive, elle a probablement été imprimée à Paris.L'illustration se compose d'un frontispice, six figures hors texte et deux vignettes de titre ; bandeaux, lettrines, ornements. Ces illustrations sont identiques à la première édition mais inversées.Bel exemplaire en maroquin vert, malgré le dos uniformément passé, parfaitement établi par Canape qui avait succédé à Belz en 1880. Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, BI3 ; Tchemerzine-Scheler II, 922.
Au Monomotapa [Paris], sans date, , [1748]. 2 vol. in-12 de (8)-370 pp. et (4)-420 pp., veau glacé, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaisons vieux-rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale illustrée d'un frontispice, d'une vignette de titre répétée, et de 6 planches hors texte.Provenance : Aspit de Saint Amand (e-libris).Tchemerzine II, 922 ; Adams, BI1 ; Cohen - De Ricci, col. 303.
Leipzig, G. J. Göschen, 1805. In-12 de (2)-480-(1) pp., cartonnage marbré jaune et noir, dos lisse, tranches mouchetées (reliure allemande de l'époque).
La première édition du Neveu de Rameau : entre mystère et redécouverte. Le Neveu de Rameau se distingue par son histoire éditoriale complexe et énigmatique. Considéré comme l’oeuvre la plus éclatante du philosophe des Lumières, ce texte est resté inconnu de ses contemporains, y compris de ses proches, jusqu’à bien après sa mort.Une élaboration progressive et un texte mouvant. Conçu initialement entre 1761 et 1762, Le Neveu de Rameau fit l’objet de multiples révisions et mises à jour jusqu’en 1782. Pourtant, il ne figure pas dans l’édition des oeuvres de Diderot préparée par Jacques-André Naigeon en 1798. Le manuscrit refait surface de manière inattendue à la fin du XVIIIe siècle en Allemagne, via un document venu de Russie, probablement une copie tirée des archives de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.La redécouverte allemande : Goethe et la première édition. Le manuscrit attire l’attention de Friedrich Schiller, qui en reconnaît la singularité et le transmet à Goethe. Subjugué par l’originalité et la profondeur de l’oeuvre, Goethe en réalise une traduction en allemand, enrichie de notes et d’un commentaire enthousiaste. Cette traduction, publiée en 1805, marque la première édition du Neveu de Rameau. Cependant, l’accueil initial est modeste, et l’oeuvre demeure largement ignorée en Allemagne comme en France.Une réception tardive en France : controverses et supercheries. Ce n’est qu’en 1821 que le texte attire l’attention en France, grâce à une traduction française basée sur la version allemande de Goethe. Malheureusement, cette édition, réalisée par deux auteurs obscurs, est présentée à tort comme l’oeuvre originale de Diderot. La controverse qui s’ensuit pousse la fille de Diderot, Mme de Vandeul, à intervenir. Elle confie à l’éditeur Brière une copie de l’original, permettant la publication d’une édition en 1823. Bien que cette édition Brière soit aujourd’hui reconnue comme l’édition princeps, elle repose sur un texte imparfait.Progrès critiques et découverte du manuscrit autographe. Les éditions ultérieures, notamment celles d’Assézat et Isambert, améliorent la fidélité et la qualité du texte. Cependant, la découverte du manuscrit autographe définitif par Georges Monval en 1890 marque un tournant décisif. Cet événement, entouré de mystère, offre enfin un texte de référence permettant de réévaluer pleinement l’importance littéraire et philosophique de l’oeuvre.Bel exemplaire, complet du feuillet d'errata, mais sans l'ultime feuillet d'annonce Ostermesse 1805.R. Mortier, Diderot et son temps, 133 ; D. Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, 1739-1900, NR32.