Paris, Prault, 1731. In-8 de (2)-72-(4) pp., percaline Bradel sable, pièce de titre en long couvrant le dos (Behrends).
Édition originale ornée d'un charmant frontispice gravé par Cars d'après Lancret. La scène est un désert, les personnages sont Momus, Vénus, Apollon, le Je ne sçai quoi, le Géomètre, le Petit-maître, le public féminin, l'acteur français, Arlequin etc. Louis de Boissy (1694-1758) fut élu à l'Académie française en 1754.Traces de mouillure sur la reliure. Cohen De Ricci, p. 172 ; Gay, II, 701.
Paris, Lecointe, 1830. 2 tomes en 1 volume petit in-12, demi basane, dos lisse orné de filets dorés, titre doré, XII, 228 pp, 1 p non chiffrée; 200 pp. Coiffe inférieure manquante, épidermure au dos en pied, coins légèrement émoussés, quelques rousseurs, manque le faux-titre et le titre du tome II et peut-être la page de table des pièces.
Editions Malfère, Amiens, 1947, "Bibliothèque du Hérisson", broché, non coupé, 384pp. léger frottement au dos, très bon état général, 190x120 . (p3)
"La sagesse est nèe du fruit miraculeux qui fait Eve éternelle magie de l'Amour et non amour de la magie"
Phone number : 33 05 49 26 70 36
A Paris, chez Le Mercier, 1735. In-12 de (2)-VI-(6)-275 pp., veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition originale. Hartig & Soboul p. 47 : « Ce voyage imaginaire appartient en propre à la littérature précieuse du XVIIe siècle, il s'inscrit dans la lignée du Pays du tendre de Mlle de Scudéry : la Romancie est le pays charmant des romans, utopie précieuse dénuée de tout élément de critique ou d'imagination sociale. L'ouvrage est aussi un catalogue d'allusions littéraires qui rend compte du type de lectures de l'auteur ».Bel exemplaire.
Boyer d'Argens, Jean-Baptiste de, [Turpin de Crissé et Castilhon]
Reference : DEZ-7574
(1746)
Amsterdam, Paris, Chareau & du Villard, Prault, 1746 et 1752. 2 ouvrages relié en un volume in-12 au dos à nerfs orné de fleurons dorés. 4 ff dont titre, préface et table, 224 pp, 24 pp de catalogue non chiffrés, 186 pp, 1 f d'errata. Edition originale pour les "Amusemens". Quérard, dictionnaire des ouvrages anonymes, tome 1 p.160. Manque de cuir en queue du dos, frottements sur la reliure. déchirure en page de titre très anciennement restaurée. Quelques rares rousseurs. Exemplaire solide et très lisible malgré tout.
A Londres, et se rouve à Paris, Chez Lejay, 1770. In-12 de (4)-VII-XXIV-(3)-149 pp., basane brune marbrée, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale très rare.« Un an avant la parution du Voyage autour du Monde de Bougainville, le public parisien a pu lire I'ouvrage de Nicolas Bricaire de La Dixmerie : Le Sauvage de Taïti aux Français avec Envoi au Phiiosophe, Ami des Sauvages. Membre de l'Académie d'Arras, cet homme de lettres fut aussi l'un des membres les plus importants de la loge maçonnique des « Neuf Soeurs ». Proche de Voltaire, ii fut à l'origine de l'initiation du philosophe dans la loge de Paris. II était également rédacteur au Mercure de France : il eut donc connaissance immédiate du « Post-scriptum » de Commerson et son livre reprend les idées du naturaliste, le texte de Commerson constituant alors sa principale documentation (….). C'est dans doute sa collaboration au Mercure de France qui lui donne son sens de l'événement : Bougainville est a peine rentré en France qu'il publie son ouvrage sur Tahiti. L'ouvrage présente un intérêt philosophique : le Sauvage ne manque pas de critiquer les moeurs parisiennes, et littéraires. La Dixmerie trouve d'heureuses images pour peindre Tahiti et son livre contribua à la diffusion du mythe de Tahiti en France (M. Bideaux et S. Faessel, Louis-Antoine de Bougainville).« Ce Sauvage de Tahiti n'est autre qu'Aotourou que Bougainville avait ramené avec lui à Paris. L'ouvrage se présente sous la forme d'une longue lettre qui se propose de brosser un tableau enchanteur de l'île heureuse décrite par les voyageurs et idéalisée par les philosophes » (Jean Gautier, Tahiti dans la littérature française au XVIIIè siècle). « Écrit à la manière du Huron de Lahontan, des Persans de Montesquieu, de l'Iroquois de Maubert de Gouvest, [l'auteur] se charge d'exprimer les remarques d'Aotourou sur la société. Satire qui reprend les critiques de l'époque en comparant les moeurs parisiennes avec celles de la Nouvelle Cythère ».Très bon exemplaire.O'Reilly, 9274 ; Conlon, 1770-487 ; Hartig et Soboul, p. 61.
Parischez Duchesne 1764, 2 tomes in-12 reliés en 1 volume, 204 pages. Basane marbrée époque, dos lisse orné, tranches couleur; petite usure à un coin et petit manque à la pièce de titre. Mouillure et début de volume, ensemble des feuillets gondolés.
1ere ou 2eme édition française parue la même année qu'une édition publiée à Amsterdam, probablement d'un autre traducteur. "Roman anglais" très en vogue à cette époque.
A Genève, chez Barillot & Fils, 1750. 2 parties en 1 volume in-12 de (2)-XVI-264 pp. ; (2)-286 pp., veau blond glacé, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale fort rare.Fable où l'imagination populaire se mêle aux récits de voyage : le Monde de Mercure nous est révélé par un manuscrit arabe que traduit le narrateur, fruit des observations faites au « microscope philosophique », téléscope inventé par un Rosecroix. Les hommes peuvent échapper à la mort, à l'âge, au sommeil, règlent eux-mêmes leur circulation de sang, tandis que les animaux domestiques sont chargés des travaux et que la nature fournit elle-même les subsistances des habitants.« Le Chevalier de Béthune peuple la planète Mercure de chérubins libertins qui communiquent avec les animaux, jouent à des loteries magiques et ont des contrats de mariage courts et renouvelables. Cependant, derrière cette façade désinvolte, il y a beaucoup à apprendre du modèle mercurien. En plaçant son utopie hors du monde, Béthune échappe aux contraintes des préjugés culturels pour imaginer une société politiquement, technologiquement et moralement avancée. Les Mercuriens doivent d'abord leur bonheur à la nature de leur monde, qui leur permet d'embrasser les dons inestimables de variété et de changement de l'univers infini; et deuxièmement, à leur souverain, le Roi Soleil. Il ne s'agit pas du roi Louis XIV de la Terre, mais d'un être qui descend littéralement du soleil pour protéger son droit à la poursuite du plaisir. Cet essai s'interrogera sur certaines des façons dont l'utopie frivole de Béthune, comme celles de Lucien de Samosate, François Rabelais et Savinien de Cyrano de Bergerac avant elle, allie ludique et utilité en décrivant un « monde meilleur » basé sur deux critères. : l'acceptation d'une variété infinie comme essentielle au bonheur humain, et un ordre social qui favorise et tempère à la fois la recherche du plaisir » (Erika Mandarino). La Constitution de Mercure imaginée par le chevalier de Béthune, modèle de libéralisme, prépare les systèmes de Rousseau et Fourier.Frontispice gravé, vignette au tome I répétée au tome II, non signés. L'ouvrage fut réédité dans le tome XVI des Voyages imaginaires en 1787. Bel exemplaire.Fortunati-Trousson, Dictionary of literary utopias, p. 522 ; Versins, p. 111 ; Hartig et Soboul, p. 51.
AMSTERDAM, CHEZ P. WAGUENS, 1711 In-8 de 336 pages, 16 cm. Roman picaresque, publié sans nom d'auteur, attribué à Pierre de Cadouin dans les mémoires du baron de SAVIGNAC. Relié plein veau glacé brun, dos 5 nerfs orné, pièce de titre rouge, tranches rouges. Reliure frottée, manques en coiffes de pied - Exemplaire solide, très rares rousseurs, coins émoussés.
Aux dépens de l'Académie, A Paris, Delormel et fils, 1752. In-4 de 56 pp., maroquin rouge fleurdelisé, dos orné à nerfs, frise et roulette dorées d'encadrement sur les plats, armes sur les plats, fleur de lys en écoinçons, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. Livret de l'opéra-ballet en quatre actes avec prologue, attribué à Louis de Cahusac sur une musique de Dauvergne, représenté à l'Opéra le 7 novembre 1752. Les quatre entrées sont précédées de leur titre propre : Le Bal, ou l'Amour discret - La Feste de l'himen, ou l'Amour timide - L'Enchantement favorable, ou l'Amour généreux - Les Vendanges, ou l'Amour enjoué.Exemplaire aux armes royales d'Adélaïde de France (1732-1800), quatrième fille et sixième enfant de Louis XV et de Marie Leczinska, cité par Olivier-Hermal-Roton. Elle fut appelée successivement Madame Troisième, Madame Adélaïde, Madame (1755) et Madame Adélaïde (1774). Après la mort de Louis XV, elle résida au château de Bellevue. A la Révolution, elle quitta la France avec sa soeur, Madame Victoire. Elles se rendirent à Rome, chez le cardinal de Bernis, puis à Naples auprès de Ferdinand IV. Elle mourut à Trieste le 27 février 1800.Les volumes ayant appartenu à Mesdames de France, filles de Louis XV et de Marie Leczinska, ne se distinguent que par la couleur du maroquin sur lequel sont frappées leurs armes : maroquin rouge pour Madame Adélaïde, maroquin vert pour Madame Victoire, et maroquin citron pour Madame Sophie. Leurs livres sortaient des mains des mêmes relieurs : Fournier qui tenait boutique à Versailles dans le vestibule du château et suivait la cour dans ses déplacements et Vente à la fois libraire et relieur. Des trois princesses, Madame Adélaïde est la seule qui ait marqué sa place parmi les véritables bibliophiles ; sa bibliothèque était d'ailleurs bien plus considérable que celle de ses soeurs et compta 10000 volumes quand elle fut vendue aux enchères lors de la Révolution.Bel exemplaire. Les quatre feuillets du cahier A liminaire ont été reliés dans le désordre (successivement A2, A1, A4, A3).Provenance : Léon Rattier (ex-libris) ; Vente Freund-Deschamps (1923), n°2 .Olivier-Hermal-Roton, planche 2514, fer n°1 (cet exemplaire) ; cachet couronné non identifié ; exemplaire non décrit par Quentin-Bauchart, Les Femmes Bibliophiles de France, pp. 123-155 ; Guigard, I, 103.
Bruxelles, Kistemaeckers, sans date (fin XIXe). In-12, demi basane, dos lisse orné de filets dorés, titre doré, nom du propriétaire du livre doré en queue, XXI, 154 pp. Edition tirée à 333 exemplaires. Couverture illustrée conservée. Coins légèrement émoussés, épidermure au plat supérieur, nombreuses brunissures ne gênant pas la lecture.
Caillot-Duval (pseudonyme de Fortia de Piles et de Boisgelin).
Reference : DEZ-8318
(1864)
Paris, René Pincebourde, à la librairie Richelieu, 1864. In-12 carré, demi maroquin à coins époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, titre doré, date dorée en pied, plats ornés de filets dorés, tranche supérieure dorée. Faux-titre, titre, XXIV, 124 pp. Ouvrage illustré d'une eau-forte de Faustin Besson en frontispice, imprimé sur papier vergé. Légers frottements sur le cuir, taches noires sur le plat inférieur, quelques rares rousseurs, nom d'un ancien propriétaire sur une page de garde.
Comme l'indique la notice d'une maison de ventes, contrecollée sur le premier contreplat, sous le pseudonyme de Caillot-Duval, deux plaisants grands seigneurs (de Fortia de Plies et de Boisgelin) ont berné vers la fin du XVIIIe siècle, une bonne partie du monde parisien. A l'actrice, au fabricant, à l'homme de titres, au magistrat même, ils écrivaient des lettres fort comiques qui leur valaient des réponses plus comiques encore. Leur recueil, devenu fort rare, forme le monument le plus récréatif qu'on puisse élever en l'honneur de la crédulité humaine.
A Paris, chez Musier, et chez Louis d'Hotelfort, 1728. In-12 de (10)-422-(8) pp., vélin à recouvrement (reliure de l'époque).
Jacques de Callières fut maréchal des batailles des armées du Roi, gouverneur de la ville et du château de Cherbourg, membre de l'académie de Caen ; il naquit à Torigny à la fin du XVIe siècle et mourut dans cette même ville en 1696; un poète de son temps, Le Mière de Basly, fit ainsi son épitaphe : Ci-git qui de Bellone affronta les hasards, Puis, dans ses beaux écrits, fit briller la lumière, Le brave et illustre Caillière, Favori d'Apollon, des grâces et des muses (Pluquet, Bibliographie du département de la Manche).Le portrait manque.
Paris, Sébastien Jorry, 1771. 2 vol. in-8 de 330-(2) pp. ; 351-(1) pp. (1) f. d'errata, titre gravé, veau marbré, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale ornée d'une page de titre gravée. Recueil de pièces de théâtre de Carmontelle (1717-1806) qui se fit connaître comme peintre et littérateur : portraitiste de nombreuses personnalités du XVIIIe siècle il fut à l’origine de l’aménagement du parc Monceau ; écrivain spirituel, il publia ces deux volumes de comédies (Les Faux inconstans, Le Souper ou le mariage à la mode, Le Billet perdu, Les Acteurs de société, Les Bonnes amies, Le Mari médecin, Les Liaisons du jour, Les Hommes à la mode) dont le titre « était assurément bien combiné pour donner de la tablature aux curieux, d'autant plus que Carmontelle, caché sous ces deux masques (Clénerzow et baron de Blening), sut garder sur sa paternité, le plus profond secret. Il mit aussi dans ces deux volumes le meilleurs de son portefeuille, celles de ces pièces qui se rapprochaient le plus de la vrai comédie, et qui auraient besoin d'être à peine légèrement remanié pour pouvoir même aujourd'hui figurer au théâtre avec succès ». (Larousse).Bel exemplaire.De la bibliothèque "de Mr le Baron de Nervo" avec son ex-libris armorié qui servit au père Gonsalve de Nervo (1804-1897) puis à son fils Robert de Nervo (1842-1909).
Sans lieu, sans nom, sans date. 2 volumes in-8, pleine basane époque, dos à nerfs ornés de fleurons, de filets et de roulettes dorés, titres dorés, coupes ornées de roulettes dorées, toutes tranches rouges, faux-titre, portrait gravé, frontispice, 394 pp; faux-titre, frontispice, 208 pp, XVI, 190 pp. Ouvrage illustré d'un portrait de l'auteur et d'un frontispice de Marillier reproduit en tête de chaque volume, avec une explication du frontispice. Intérieur frais, malgré quelques taches. Coins émoussés, coupes usées, 1 coiffe manquante, 2 mors fendus sur 2cm en tête, épidermures au plat inférieur du tome I.
C'est dans ces mémoires que Beaumarchais attaque Goëzman, son épouse et son secrétaire en les ridiculisant. Le but recherché étant de mettre l'opinion publique de son côté, alors que Beaumarchais est accusé par Goëzman de faux en écriture et que ce dernier a rendu un avis défavorable dans son procès l'opposant à La Blache. Edition citée par Tchemerzine, tome II, 32.
Couverture rigide. 12 volumes d'environ 400 pages. Reliures de l'éditeur. Dos passés aux tomes 2 et 3.
Livre. Chronologie et notices de Gilbert Sigaux. Notices historiques et biographiques de Jean Savant. Cercle du bibliophile, Vers 1970.
Paris, Pierre Prault, 1738. 2 parties en 1 vol. in-12 de (2)-107, (2)-120 pp., demi-maroquin bleu à coins, dos orné à nerfs, filets dorés sur les plats, tête dorée, non rogné (reliure du XIXe siècle).
Deuxième édition très rare d'un curieux roman de moeurs tourné en voyage imaginaire. « On ne s’étonnera donc pas de trouver dans un même livre, Le Paysan gentilhomme ou aventures de M. Ransav, avec son Voyage aux Isles jumelles par Catalde (1737), des pages de roman réaliste (conditions de vie des nobles et des bourgeois de Hollande, ignominie d’un mari acoquiné avec une bande de brigands et qui veut vendre sa femme à un riche créole, malentendu domestique dans une famille parisienne à cause de la protection innocente accordée par la femme à un jeune homme pauvre, mais méritant), du picaresque affadi (réussite de ce même jeune homme à la cour d’Angleterre où il se fait passer pour noble), des platitudes sentimentales (histoire d’un ermite) et un voyage utopique. Ce roman incohérent est sans doute l’un des plus faibles du XVIIIe siècle, et pourtant il contient la matière de cinq ou six romans de moeurs. Il fait bien comprendre comment le roman de moeurs est lent à se dégager du roman d’aventures, non seulement par le poids des habitudes littéraires, mais parce que l’on ne sait pas encore voir le romanesque dans les moeurs elles-mêmes, et surtout parce que la mentalité bourgeoise comporte deux aspirations simultanées, également fortes et prudemment distinguées : une aspiration au romanesque, sentimental ou pathétique, qui s’émeut des beaux sacrifices des beaux malheurs ; une aspiration aux jouissances positives (et à la gaîté satirique dans certains cas). Ainsi l’ermite du Paysan gentilhomme peut-il grâce à des circonstances grossièrement improbables, satisfaire également l’une après l’autre son envie de se marier et sa vocation religieuse ; et Ranav lui-même héros romanesque dans ses amours malheureuses avec Élise, puis dans ses amours exotiques avec Aliza, revient à élise qui ne l’avait jamais trahi, pour finir ses aventures en bon père de famille » (Henri Coulet, Le Roman jusqu'à la révolution).L'édition originale a paru chez Prault l'année précédente (1737).Catalde, sur lequel on a peu de renseignements, est également l'auteur des Mémoires de Monsieur le comte de Claize (1738). Bel exemplaire.Hartig et Soboul, p. 48.
A Paris, chez Gide, 1798-1799, an VII. 2 vol. in-8 de (4)-438 pp. ; (4)-432 pp., demi-basane blonde, dos lisses ornés de filets dorés (reliure de l'époque).
Première édition française publiée par Jean-Henri Castéra, partagée avec Buisson la même année. Selon Barbier, l'édition originale parut à Saint-Pétersbourg en 1788-1789.Les pages de titre des deux volumes précisent que « ces pièces ont été composées en langue française, et représentées par des acteurs français sur le théâtre particulier de l'impératrice, appelé l'Hermitage, devant cette princesse et sa société intime, à la fin de 1787 et dans l'hiver de 1788 ». Voir à ce propos le long article de Quérard.Différents auteurs apportèrent leur collaboration au théâtre de l'Hermitage ; Tome I : Le Tracassier ; Crispin, Duègne (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; La Rage aux Proverbes ; Le Jaloux de Valence (par d'Estat) ; Le Flatteur et les Flattés ; Gros-Jean ou la Régimanie (par le comte de Cobentzel) ; Caius-Marcius Coriolan (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; L'Insouciant (par Alexandre Momonof) ; L'Amant Ridicule (par le prince de Ligne). Tome II : Les Quiproquo ; Le Sourd et le Bègue (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; Les Voyages de M. Bontems ; Insipidus (par Chouwalof) ; Il n'y a point de mal sans Bien ; L'Enlèvement (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; La Matinée de l'Amateur (par le comte Strogonof) ; L'Officier Suffisant ou le Fat Puni (par Mlle Aufrène) ; L'Homme Inconsidéré (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; Imitation de Schakespear (sic). Les pièces où l'auteur n'est pas précisé sont attribuées à Catherine II.Portrait de Catherine II en frontispice, gravé par Tardieu d'après Ferdinand de Meys. Très bon exemplaire.Barbier IV, 688 ; Quérard, Supercheries I, 659.
A La Haye, , 1741. 2 vol. in-12 de (6)-346 pp. ; (2)-390-(1) pp., demi-maroquin rouge à petits coins, dos orné à nerfs, non rogné, feuillets de garde en vélin (relié vers 1810).
Édition originale. Treize contes plus tard réédités dans les oeuvres : Le Prince Courtebotte, Le Prince Muguet, Tourlou & Rirette, La Princesse Pimprenelle, Dons, Nonchalante & Papillon, Le Palais des Idées, Lumineuse, Bleuete & Coquelicot, Mignonette, L'Enchantement impossible, Minurie, Hermine. Le comte de Caylus est très représentatif de son temps ; brillant officier, bon vivant, auteur de vers badins, de comédies parfois en style poissard, d'oeuvres libres, de contes libertins et de contes de fées, il protégea les arts et les artistes. Membre de l'Académie des Beaux-Arts et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, il écrivit aussi sur la peinture, les arts, l'archéologie et l'histoire. Diderot, qui n'aimait pas Caylus, eut tort de le traiter d'amateur ; en retour, Caylus n'avait de sympathie ni pour Diderot, ni pour Marmontel, ni pour les encyclopédistes. Bel exemplaire relié pour Renouard..Provenance : Antoine-Augustin Renouard (ex-libris) et Desbarreaux-Bernard, érudit toulousain (bibliothèque vendue en 1879).Catalogue de la bibliothèque de Antoine-Augustin Renouard (1854), n°1860 ; Catalogue des livres rares et curieux composant la bibliothèque de M. le Dr. Desbarreaux-Bernard (1879, 2e partie), n°664 ; Il était une fois les contes de fées, 32.
Amsterdam (Paris), chez les frères Westein, 1745. In-12 de (6)-374 pp., maroquin rouge, titre et fleurons dorés sur le dos lisse, triple filet doré d'encadrement et fleurons dans les angles sur les plats, tranches dorées (reliure fin XVIIIe).
Édition originale. Recueil de pièces diverses dues à Caylus, Maurepas, Crébillon fils, Duclos ou encore Marivaux, tous membres de la Société du bout du banc.Fondée et animée par l’actrice Jeanne-Françoise Quinault (1699-1783), la Société du bout du banc fut l’un des plus célèbres salons littéraires parisiens du XVIIIe siècle. S’y réunissait autour de dîners qui se tenaient le lundi, la société la plus éclairée du temps, dont Diderot, Voltaire, Grimod de La Reynière, Grimm… Ils s’y livraient à des exercices littéraires, qu’ils ne dédaignaient pas de publier sous le couvert de l’anonymat ; ainsi de ce recueil. La recherche universitaire moderne attribue à Marivaux la présentation d’un ouvrage imaginaire, intitulé Éloge de la paresse et du paresseux, qui se trouve page 332 et suivantes. L'ouvrage fut réimprimé dans les "Oeuvres Badines" du comte de Caylus.Très bel exemplaire dans une reliure attribuable à Derome le jeune, avec le code prix du libraire Guillaume-Luc Bailly (Erick Aguirre, Le libraire Guillaume-Luc Bailly et l'atelier Derome le Jeune, Bulletin du bibliophile (2018), 129-172).Barbier IV, 56 ; Oberlé, Poètes néo-latins, n°78.
La Haye, sans nom, 1746. 2 parties en 1 volume in-12, plein veau époque, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés, titre doré, coupes filetées, toutes tranches jaspées.XXIV, 182 pp; 2 ff non chiffrés, 128 pp, 1 f non chiffré. Edition originale illustrée d'un frontispice gravé par Fessard, d'après Cochin fils. Ex-libris aux chiffres de Richard d'Aubigny, contrecollé sur le contreplat supérieur. Manques aux coiffes, 2 coins frottés, mors supérieur légèrement fendillé, quelques rousseurs. Bel exemplaire.
La première partie de ce curieux ouvrage traite du manteau sous toutes ses formes: le mari manteau, le manteau de cheminée, le manteau court, le manteau de lit, le manteau troussé, le manteau mal taillé etc... La deuxième partie, plus technique, décrit les manteaux des saints, des pairs et des ducs, les blancs manteaux etc...
[CAYLUS (Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de) & la Société du Bout-du-Banc].
Reference : 43658
(1757)
A Troyes, chez Veuve Oudot ; Paris, chez Duchesne, [1757]. In-12 de 164-(4) pp.2 parties en 2 vol. in-12, veau marbré, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin Lavallière et de tomaison en maroquin brun, tranches rouges (reliure de l'époque).
Un recueil collectif facétieux : Les Étrennes de la Saint-Jean.Cette quatrième édition augmentée des Étrennes de la Saint-Jean rassemble un ensemble d’oeuvres légères, poissardes, composées par les membres de la Société du Bout-du-Banc, cercle littéraire animé par le comte de Caylus. Ces derniers se réunissaient autour de dîners chez la comédienne Jeanne-Françoise Quinault, dans une ambiance conviviale et créative.Les textes, publiés anonymement, sont attribués à des personnalités littéraires telles que Crébillon fils, Moncrif, Duclos, l’abbé Voisenon, Vadé, la comtesse de Verrue, et, dans une moindre mesure, Nivelle de La Chaussée, Clairaut, et d’autres encore. La présente édition inclut également des pièces phares comme Lettre persanne d’un Monsieur de Paris, à un Gentilhomme Turc de ses Amis, Dialogue en forme de Questions, sur le Mariage, Le Ballet des Dindons, ainsi que le conte philosophique Les Épreuves d’Amour dans les quatre Éléments.Cette édition propose une seconde partie intitulée Les Écosseuses ou les Oeufs de Pâques, intégrée pour la première fois comme un prolongement des Étrennes. Elle contient notamment une comédie en un acte et en prose : Le Porteur d’eau, ou les amours de la ravaudeuse.L’ouvrage adopte un style graphique singulier : titres et illustrations sont imprimés en noir et bistre, et la première gravure, accompagnée de la légende Monsieur ou Madame Oudot, représente un personnage bisexuel. Ces choix éditoriaux pastichent les célèbres ouvrages populaires de la bibliothèque bleue de Troyes, bien que l’impression soit en réalité parisienne (chez Duchesne), sous une fausse adresse d’Oudot à Troyes, renforçant l’illusion d’une édition de colportage.Historique et réception : d’abord publié en 1738 sous une fausse adresse, Les Étrennes de la Saint-Jean a connu plusieurs éditions augmentées, notamment en 1742, 1750 et 1751. Longtemps mal datées et mal décrites, ces éditions ont fait l’objet d’un nouvel éclairage grâce à deux exemplaires portant des annotations manuscrites du XVIIIe siècle, qui permettent de mieux identifier les contributeurs. Si Caylus reste l’instigateur principal, d’autres figures telles que Nivelle de La Chaussée, Crébillon fils (apparaissant à partir de 1742), J.-Ph. d’Orléans et Moncrif y ont également participé. Contrairement aux affirmations des bibliographes, Montesquieu et Maurepas, souvent cités, n’auraient pas contribué à ce recueil.Les Étrennes de la Saint-Jean s’inscrit ainsi dans une tradition littéraire satirique et badine, mêlant anecdotes, satires, et comédies dans un ton léger et un style évocateur du parler populaire parisien. Ce recueil constitue une précieuse relique littéraire et un témoignage unique de l’esprit mondain et libertin du XVIIIe siècle.Bel exemplaire. Très petit manque de peau sur le deuxième plat du second volume.Cioranescu, 16247 ; Cohen - De Ricci, 209 ; Gay I, 182 ; Pierre Enckell, Le comte de Caylus, ses amis et Les étrennes de la Saint-Jean, 1738-1751.
Paris, De l'imprimerie ordinaire de l'Académie, 1748. In-12 de VIII-319 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, roulette ondulées sur les plats, jeu de filets et pointillés au centre,, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. Frontispice et 8 figures hors-texte non signées : « le frontispice est de C.N. Cochin et les figures sont dans la manière de Gravelot ou de Pasquier. Elles semblent avoir été gravées par Caylus lui-même » (Cohen). Récit du comte de Caylus autour des figures de l'édition clandestine qu'il connaissait bien et l'une des oeuvres les plus fameuses de la société « badine et bachique » dite « du Bout du banc », où l'on croisait aussi Maurepas et Mlle Quinault.L'ouvrage restitue la vie des colporteurs qui s'évertuaient à diffuser la littérature interdite : pamphlets brocardant le pouvoir ou l'Église, récits érotiques ou pornographiques, etc.Contient : Idée générale de la Société des Colporteurs, nécessaire à l'intelligence de cet ouvrage ; Voyages d'un Cul-de-jatte, Colporteur ; Histoire du Sorcier Galichet ; La Toilette ou les Arrêts du destin ; Podamir & Christine. Nouvelle Russienne ; Histoire du Sieur Boniface ; Histoire de Catherine Cuisson qui colportoit ; La Reine de Congo ; Manuscrit perdu ; Lettre de Jean Loncuart ; La Male-Bosse, Nouvelle nuit de Straparole ; Mémoire de Simon Collat dit Placard, Maître afficheur.Cachet ex-libris de la Bibliothèque du château de Sancerre.Exemplaire de qualité dans une élégante reliure de l'époque.Cohen-De Ricci, 210.
A Paris, chez les Marchands de nouveautés, 1794. In-16 broché de 64 pp.
Comédie en un acte en vers, représentée pour la première fois à Paris sur le Théâtre de la rue Martin, ci-devant de Molière, le 25 Ventose, an 3me. de la République. Couverture salie.
Charlotte de Bournon de Malarme, comtesse de (1753-1830?).
Reference : DZN-1614
(1783)
Bruxelles et Paris chez la veuve Duchesne 1783, 2 parties reliées en 1 volumein-12,VIII-261 pages. Modeste demi toile verte postérieure, manque la première page de titre et le début de l'avertissement qui commence à la page VII.
Auteur prolixe de romans anglais, très en vogue à la fin du XVIIIe siècle.