Paris, J.-B. Baillière, 1905, in-12, xii-563-24 pp, 168 gravures, index, catalogue de l'Encyclopédie agricole in-fine (24 pp)
Perrin, Le Figaro Histoire, 2014, in-8°, 359 pp, chronologie, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Prix Provins Moyen Age)
Comment sont morts les principaux souverains qui ont fait la France de Charlemagne à Napoléon III ? Les meilleurs historiens actuels répondent pour la première fois à cette question dans des contributions qui conjuguent exigence scientifique et écriture enlevée. Qu'elles soient criminelles, accidentelles, longues ou spectaculaires, toutes les morts sont à la fois tragiques et éminemment politiques, comme le démontre Patrice Gueniffey dans sa présentation. La mort du monarque est paradoxalement le moment clé de son existence car elle conditionne son inscription dans la postérité. Sa fin marque un commencement car elle l'oblige à s'élever au-dessus de la souffrance par l'exemplarité et le sens de la grandeur. Ce "savoir-mourir" est l'apanage des hommes d'Etat. Riche en anecdotes et découvertes, cet ouvrage sans précédent offre ainsi un regard inédit sur le tragique et la mystique du pouvoir à la française. — Paru en 2014, Les Derniers Jours des rois réunit les meilleurs historiens (S. Bertière, J. Le Goff, T. Lentz, J.-C. Petitfils) pour raconter la fin des monarques français les plus illustres. Comment et pourquoi sont morts les grands souverains qui ont fait notre histoire ? Le sujet fascine car il croise la petite histoire et la grande, convoque son lot de mystères, de crimes, de souffrances et d'exils. Si chaque mort est particulière et souvent exceptionnelle, ne serait-ce que par la nature des personnages travaillés, l'ensemble offre un regard inédit sur notre histoire, de Charlemagne à Napoléon III. Au final, "dix neuf chapitres qui se lisent d'une traite, ou se dégustent séparément" (Royauté), précédés d'une superbe préface de Patrice Gueniffey, qui a assumé la direction de cet ouvrage.
Félix Alcan, 1936, in-8°, 287 pp, biblio, broché, bon état
"L'auteur s'attache à analyser la matière économique confuse de notre époque, la cause et les effets de la crise, les réactions, c'est-à-dire les essais ou plans d'économie dirigée ou organisée ; enfin il recherche des « cycles d'harmonie économique » et conclut à la constitution de « trois grands fuseaux » économiques qui se partageraient le monde : le fuseau américain, le fuseau eurafricain et le fuseau asiatique (avec l'Australasie)." (Annales de Géographie, 1937) — "Titre ample comme le dessein de l'auteur, qui nous conduit à travers une sorte de géographie spirituelle, réduite à trois vastes provinces : l'Amérique, le fuseau eurafricain, l'Asie. Pour l'Europe, séparée par le « Destin » de l'Asie et de l'Amérique, l'auteur ne voit de salut que par une solidarité renforcée avec l'Afrique et par un ordre autoritaire qui concilierait les exigences universelles de l'économique avec les structures spirituelles différentes des êtres collectifs. Les idées et les faits, dont fourmille le livre, ne manqueront pas d'éveiller l'intérêt..." (Eric Dardel, Le Christianisme social, 1936)
P., Editions de l'Encyclopédie coloniale et maritime, 1951, 4 vol. in-8°, 367, 406, 389 et 402 pp, cartes hors texte, tableaux, index, brochés, bon état
Tomes I-II. La France et l'Union française. Tomes III-IV. Le monde et les problèmes internationaux. Captivante encyclopédie autant sur le plan historique, biographique que doctrinal à laquelle ont participé les plus prestigieux noms du droit et de la science politique : René David, François Goguel, Raymond Aron, Jean-Jacques Chevallier, Jacques Donnedieu de Vabres, Maurice Duverger, André de Laubadère, Roger Pinto et J.-B. Duroselle.
Toulouse, Privat, 1978, in-8°, 183 pp, sources et biblio, broché, bon état
À l'aube du vingtième siècle, les militantes du féminisme catholique bouleversent les pratiques charitables de la bourgeoisie en s'installant à demeure dans les quartiers les plus défavorisés de la capitale. D'où l'hostilité rencontrée par les pionnières des 'Maisons sociales' qui refusent de jouer le jeu traditionnel des bonnes oeuvres : elles devront capituler en 1910, à l'issue d'un procès retentissant. À la fin de la guerre, elles réapparaissent sous le costume d'infirmières-visiteuses ou de surintendantes. Parmi ces praticiennes, on compte quelques fortes personnalités dont les nombreux écrits et l'action multiforme influenceront l'ensemble de la profession. La création, en 1932, du diplôme d'État ouvre la période des techniciennes et de la laïcisation. L'État prend peu à peu le relais des oeuvres privées, les assistantes sociales connaîtront la tentation bureaucratique... Puis vient la phase de la pratique psychosociale, à son tout mise à l'épreuve à travers le débat politique et culturel concernant les finalités du travail social. L'histoire du service social n'a jamais encore fait l'effort d'un effort de synthèse. Ce regard d'ensemble sur le devenir d'une action et d'une présence ne répond pas au seul désir du souvenir. Il fait apparaître les mutations d'une profession et d'une société dont la simple évocation représente déjà une manière de prise de position.
Amsterdam, les Frères Chatelain, 1708-1714, 4 vol. in-folio, (18)-8-(4)82, (16)-(10)-162 (pagination continue) et (12)-98 pp, lettrines, culs-de-lampes, reliures plein veau raciné, dos à 6 nerfs guillochés et caissons très ornés, pièces de titre et de tomaison basane naturelle, coupes guillochées, tranches rouges (rel. de l'époque), pet. travail de ver au tome 1 sans perte de texte, coiffes abîmées, qqs épidermures, 1 mors fendu sur 8 cm au tome 3, intérieurs propres, bon état
4 volumes (sur 7). Les volumes suivants concernent l'Amérique, l'Asie et l'Afrique. Rare complet de toutes les cartes et tableaux annoncés (au XIXe siècle et au début du XXe siècle, beaucoup de libraires retiraient les planches pour les vendre à part). — Détail : Tome I (1713, 2e édition revue, corrigée et augmentée) : Connaissance des globes, Grèce, Histoire romaine, Royaume de Naple, France, Espagne, Provinces Unies (un frontispice, 45 cartes et tableaux montés sur onglets, chronologies) – Tome II (1708) : 1ère partie. Histoire romaine, l’Empire, l’Empire et les Princes d’Allemagne, Collèges de Diètes de l'Empire, Prusse et Brandebourg, Hongrie et Bohème (un frontispice, 37 cartes et tableaux montés sur onglets, chronologies) – Tome II (1708) : 2ème partie. Angleterre, Ecosse, Grande Bretagne, Suisse, Savoie, Lorraine et Barrois, République de Venise (tables pour les généalogies et la géographie ancienne ; 30 cartes et tableaux montés sur onglets, chronologies) – Tome IV (1714) : Danemarck, Suède, Laponie et îles, Pologne, Moscovie, Turquie (un frontispice, 34 cartes et tableaux montés sur onglets, chronologies) — Cet Atlas historique s'intéresse à l'histoire des pays d'Europe, aux généalogies et à l'héraldique. Les aperçus sont dûs à Nicolas Gueudeville, un Rouennais installé aux Pays-Bas. Une monumentale entreprise éditoriale, illustrée de remarquables frontispices, ainsi que de nombreuses planches gravées à double page ou dépliantes. L'iconographie se compose de cartes, d'arbres généalogiques, de blasons,de portraits de souverains, de traditions locales et de costumes, d'instruments de marine, de pavillons, etc.
Clermont-Ferrand, Michelin, s.d. (v. 2000), pt in-12, 400 pp, figures, plans et publicités, broché, bon état
Réimpression à l'identique du 1er Guide Rouge édité en 1900. — C'est le guide Michelin « de référence », consacré aux hébergements, hôtels et restaurants. Créés au début du XXe siècle comme de simples objets de promotion, offerts souvent en échange d’un achat de pneus, ces guides répertorient chaque année les hôtels, les restaurants et les sites touristiques, donnant des appréciations et des renseignements précieux. Vendus à partir de 1920, les guides deviennent peu à peu de véritables références du bon goût. Le mérite d'André Michelin fut de comprendre avant tout le monde l'importance que l'automobile allait conférer au tourisme et de réunir en un seul volume, mis au point chaque année, tous les renseignements indispensables. Ce mérite n'était pas mince si l'on songe que le journaliste sportif Pierre Giffard, ayant accompli en 1897 le trajet Paris-Nice en auto, n'avait croisé en tout et pour tout que deux voitures ! La rubrique « Hôtels et restaurants recommandés » verra le jour en 1925 et précèdera le système de notation « Étoile de bonne table », mis en place en 1926. Dès lors les restaurants verront leur réputation et leur fréquentation varier en fonction des étoiles attribuées chaque année par le guide rouge et ses quelques 90 inspecteurs gastronomiques anonymes. Le Guide rouge pour la France a été vendu à quelques 30 millions d'exemplaires depuis sa création, et tire à 500.000 exemplaires tous les ans...
Tchou, EMOM, 1970, fort in-8° oblong, 765 pp, nombreuses gravures, photos, cartes et plans dans le texte, index, reliure toile noire de l'éditeur, vignette polychrome et titre doré au 1er plat, titre doré au dos, bon état (Coll. Les Guides noirs)
"Dans la série des Guides noirs, voici plutôt un guide bleu... Terre d'eau, si l'on ose ainsi parler, et qui de son eau tire sa vie et son mystère. Le guide de M. Serge Bertino est donc aussi le plus ambitieux, et il le sait : rien que la mer de la terre entière, ce n'est rien de moins que l'aventure humaine, avec ses quêtes et ses conquêtes, ses dieux, ses mythes, ses légendes, avec les héros, les fées, les bêtes réelles ou fabuleuses... L'auteur a puisé dans cette richesse inépuisable ; il a bien fallu qu'il choisît, mais il a su retenir l'essentiel, dans un panorama séduisant et instructif. Avec lui, le lecteur naviguera et plongera, par toute l'étendue et la profondeur de la mer universelle, depuis l'instant où le ciel de la Genèse sépara les eaux d'entre les eaux. Les navigateurs et leurs périples y sont, bien entendu, évoqués, sans oublier Ulysse ; mais fidèle à son propos et à l'esprit de la collection, l'auteur nous guide d'abord parmi les terres englouties, les trésors sous-marins, le peuple des esprits et le monde légendaire, jusqu'à ces au-delà, bienheureux quelquefois et plus souvent tragiques, explorés par Edgar Poe, où la mer devient la mort. Entre Vénus naissant de l'écume et Andromède en proie au monstre, nous rencontrons des personnages plus proches et plus familiers du capitaine Nemo à Napoléon. À ce vaste périple tout intellectuel, légendaire et poétique, qui, dans la deuxième partie, devient plus géographique et historique, s'ajoute un guide pratique dû, celui-là, à M. Michel Melot, qui propose une navigation plutôt terrestre tout le long des côtes de France, en neuf "itinéraires insolites", du cap Gris-Nez à Menton et Aleria. L'iconographie est un des attraits de ce livre, qui n'a rien de vraiment noir et engage aux voyages les plus lointains, rares et aventureux – fussent-ils en chambre." (Yves Florenne, Le Monde, 1er août 1970)
Editions Tchou-Princesse, 1978, fort in-8° oblong, 599 pp, nombreuses illustrations en noir dans le texte, biblio, reliure toile noire de l'éditeur, vignette polychrome et titre doré au 1er plat, titre doré au dos, bon état (Coll. Les Guides noirs)
La Bourgogne, région où « un démon peut à tout instant surgir, où les fées font la cuisine, où les lutins pansent les chevaux, où vole la vouivre, où des trésors sont cachés sous des pierres qui vivent à certaines dates » ! Un « Guide noir » pour nous ouvrir l'accès à cet univers hermétique.
Editions Tchou-Princesse, 1976, fort in-8° oblong, 574 pp, nombreuses illustrations en noir dans le texte, biblio, reliure toile noire de l'éditeur, vignette polychrome et titre doré au 1er plat, titre doré au dos, pt mque sur la dernière garde (nom découpé), bon état (Coll. Les Guides noirs)
Au coeur des mystères et des énigmes qui ont traversé les siècles depuis l'invasion romaine, dont la plus célèbre, la terrible Bête du Gévaudan n'a pas cessé, depuis 1764, de hanter l'imaginaire. A l'écart des sentiers battus des guides traditionnels, cet ouvrage propose de partir à la découverte de l'introuvable. Clé des champs et clé des songes, il invite le lecteur à rechercher contes et légendes, croyances et superstitions qui subsistent en dehors des itinéraires balisés, en ville comme dans les campagnes. L'Auvergne est double. "Fonts saintes", trésors de légendes, pierres qui virent, sorciers du canton, charmeurs de feu s'insèrent dans un univers agricole et mercantile, un univers on ne peut moins surnaturel, où les idées préconçues n'ont pas cours et où toutes les aventures terrestres sont permises s'il en résulte un honnête profit : premier sujet d'étonnement, premier contact avec le mystère de l'Auvergne.
Editions Tchou-Princesse, 1976, fort in-8° oblong, 670 pp, abondamment illustré de 800 gravures et photos, 20 cartes et plans, reliure toile noire de l'éditeur, vignette polychrome et titre doré au 1er plat, titre doré au dos, bon état (Coll. Les Guides noirs)
"Après une vue d'ensemble du « mystère breton » (historique, linguistique, traditionnel) le guide fait revivre, illustrations à l'appui, chaque localité bretonne à travers ses particularités (sites, cultes, légendes et traditions...) (classement par ordre alphabétique)." (Bibliographie d'ethnologie française 1966, Arts et traditions populaires, 1967) — Table : Histoire légendaire ; Cultes primitifs ; Enigmes préhistoriques ; Mythes et monuments païens ; Lieux sacrés et miracles chrétiens ; Les illuminés ; Moeurs et coutumes ; Bestiaire fantastique ; Créatures merveilleuses ; Diables, sorciers, fantômes ; Lieux maudits et déserts ; Paysages insolites ; Grottes, souterrains, trésors ; Curiosités et collections étranges ; Tragédies et faits bizarres.
Editions Tchou-Princesse, 1980, in-8° oblong, 670 pp, nombreuses gravures, photos, cartes et plans dans le texte, reliure toile noire de l'éditeur, vignette polychrome et titre doré au 1er plat, titre doré au dos, bon état (Coll. Les Guides noirs)
La Loire, naguère encombrée de coches d'eau, de sapines et de gabarres, dort d'un sommeil peuplé de rêves entre ses rives plantées de saules. Les mariniers ont disparu, mais le fleuve se souvient de ceux qui hantèrent jadis ces parages gouvernés par les génies des eaux. Partout ici, les traces d'un passé merveilleux s'offrent au regard de qui sait voir. Ne riez pas si un paysan vous dit avoir aperçu le fantôme de Foulque Nera, le « Faucon Noir », condamné à errer pour l'éternité en expiation de ses crimes commis contre les gens de Blois. Car le Diable lui-méme a ses fiefs dans la région, et mieux vaut connaître les chemins où il ne fait pas bon s'aventurer par les nuits sans lune. Les auteurs de ce guide n'ont pourtant pas hésité à s'y engager. Ils vous invitent à les suivre. —Le sourire d'un paysage est souvent trompeur. Le promeneur qui s'est aventuré dans ces bois semés d'étangs ignore que du fond de l'eau d'étranges créatures le guettent. S'il n'y prend garde (mais les paysans solognots qui savent qu'une légende ne ment jamais tout à fait sont là pour le rappeler à la prudence), il risque de s'égarer en quelque lieu enchanté où d'invisibles mains le saisiront qui ne le lâcheront plus. Et même si le château qu'il voit surgir au détour d'un sentier n'est pas né du caprice d'une fée mais simplement du bon plaisir d'un roi de France, il lui faudra compter avec le peuple de fantômes que de telles demeures ne manquent jamais d'abriter. Ce guide lui permettra au moins de déjouer leurs pièges et de ne rien ignorer des mystères qui échappent d'ordinaire au voyageur trop pressé. — "Répond au même désir de complétude que les ouvrages. précédents de la même collection. Effort pour illustrer avec originalité des paysages et des monuments déjà si souvent exploités." (Bibliographie d'ethnologie française 1968, Arts et traditions populaires, 1969)
P., Association Générale Automobile, 1906, in-12 (18,5 x 12 cm), 64-325-[65]-318 pp, préface de G. Davin de Champclos, nombreux plans, qqs photos, reliure pleine toile gris-vert de l'éditeur salie, sinon bon état
Un des premiers guides routiers établi par Jules Dorange, secrétaire général de l'Association Générale Automobile.
Arléa, 1988, in-8°, 224 pp, glossaire, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Cette éducation des geishas en fait avant tout les prêtresses de l'esthétique. L'esthétique est une clef maîtresse de ce pays, qui commande non seulement l'aspect des objets, mais la conduite des hommes et jusqu'à leur vie sociale, leur politique, leur morale. Je crois que j'exagère à peine si je dis que bien souvent la notion de bien et de mal est ici remplacée par celle d'esthétique et d'inesthétique. Le monde des fleurs et des saules est un monde esthétique. Les geishas sont des esthètes dans un monde d'esthètes. Peu d'Occidentaux sont parvenus à pénétrer et à comprendre le monde secret des geishas. Un monde de luxe et d'amour, de culture et de mystère semblable à celui des estampes de Hiroshige et de Hokusaï. Archétype de la féminité ? Gardiennes de la tradition ? Prostituées de luxe ? Robert Guillain nous livre ici un témoignage passionnant et sans équivalent. Peu d’Occidentaux sont parvenus à pénétrer et à comprendre le monde secret des geishas. Archétype de la féminité, gardiennes de la tradition ou prostituées de luxe ? Robert Guillain, qui a vécu quarante ans en Asie, répond à ces interrogations et nous livre sur le « monde des fleurs et des saules » un témoignage sans équivalent.
P., Panckoucke, 1763-1766, 2 vol. in-12, iv-viii-518-(2) et vi-474-(2) pp, mention de 3e édition pour le tome 2, reliures plein veau granité, dos à 5 nerfs guillochés et caissons dorés ornés, pièces de titre et de tomaison chagrin rouge et vert, coupes filetées, tranches rouges (rel. de l'époque), manque la pièce de tomaison du tome 1, avertissement relié au milieu de l'avant-propos du tome 1, qqs épidermures sans gravité, bon état
"Gaspard Guillard de Beaurieu, naturaliste et philosophe, était contrefait comme Esope, son maître et son modèle, boîteux et d'une laideur repoussante. Plus âgé que Restif de six ans ; pour le costume, le genre de Restif : mais beaucoup plus sale. Plus excentrique : chapeau de Crispin, manteau à l'espagnole, souliers cariés et haut de chausses. Jadis l'ami de Jean-Jacques ; et son Elève de la nature, en 1766, passa pour être de Rousseau. Très pauvre. Et on lui demandait : « Pourquoi ne songez- vous pas à vos affaires ? » Il répondait : « C'est que j'aime beaucoup trop l'honneur et le bonheur pour aimer la richesse. » Très simple et bon. Il adorait les enfants ; il leur composa un Abrégé de l'histoire des insectes, un Cours d'histoire naturelle, un Cours d'histoire sacrée et profane. Il avait de la bonhomie et dans la conversation, des trouvailles de style qui n'embellissent pas ses ouvrages. Il disait : « Le temps est une dormeuse qui nous mène doucement à l'éternité. » Il mourut dans la détresse, le 5 octobre 1795, à l'hôpital de la Charité. Restif l'aimait ; et, le 1er vendémiaire an V, adressant une supplique au Directoire, il termine ainsi : « Je me jette avec confiance dans votre bonne volonté ! On a secouru trop tard mon ami Beaurieu ! »" (André Beaunier, La jeunesse de Joseph Joubert, 1918)
Payot, 1946, in-8°, 352 pp, 22 gravures hors texte, broché, bon état (Coll. Bibliothèque scientifique)
Ancienneté et origine de la culture. Céréales. Légumes. Plantes fruitières. Plantes industrielles. Plantes officinales. Plantes à essences et à parfums. Plantes fourragères. Engrais verts et plantes de couverture. Plantes ornementales. Pelouses et gazons. Arbres et arbustes d'ornement. Plantations d'alignement. Plantations forestières. Porte-graines et semences. Mauvaises herbes. Nouveaux procédés de culture. Etc.
Chez l'Auteur, s.d. (1982), in-8°, 118 pp, nombreuses figures, broché, couv. illustrée, bon état
Champ Vallon, 1983, gr. in-8°, 263 pp, 70 gravures et figures, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Des quatre éléments qui structurent notre imaginaire social, l'eau est sans doute le plus fondamental - origine de toute chose et ultime égalisateur. L'histoire des techniques et, plus précisément, l'histoire de l'urbanisation occidentale possèdent un excellent révélateur avec les problèmes multiples liés à cette gestion de l'eau. A cet égard, mythe et histoire matérielle et sociale mêlent leurs reflets dans le miroir que constitue le réseau hydrographique urbain. Miroir complexe, multiple dont les images s'organisent selon une logique à plusieurs entrées : militaire, économique, technique, politique, symbolique - une logique temporelle aussi qui met en évidence des époques cruciales. Au Bas-Empire romain, le premier réseau recèle des ordres sacrés, puis l'étang chimérique des oublis noie les vestiges de cette colonisation. L'artisanat se développe, du Xe au XIIe siècle, selon la dentelle de ces "petites Venise" que constituent les nouvelles villes passionnées de leur hygiène - étuves, hôpitaux, égouts - et économes de leur énergie moulins. Au XVIe siècle, l'eau stagne et s'endort ; l'homme, perméable à ce microclimat saturé de vapeurs, s'alanguit alors dans la contemplation du corps mort. La putréfaction gagne et la désurbanisation l'accompagne : la ville se perd dans ses miasmes. La révolution industrielle qui promeut les valeurs du grand air, de l'hygiène active rend à l'eau sa puissance : la nouvelle chimie, l'hydraulique, la poliorcétique favorisent une vision minérale, purifiée des problèmes... L'eau s'est réveillée et coule, propre et contrôlée, tandis que les tourbes urbaines et les égouts s'enfoncent et disparaissent. Sommes-nous conscients de toutes les charges symboliques qui conditionnent encore notre environnement ? De ce continuel dialogue de l'histoire et du mythe dans nos réalités les plus quotidiennes ? Cette lecture d'une lignée technique essentielle, la technologie de l'eau, sur un espace géographique déterminé, par un historien-ingénieur, nous propose un très riche carrefour de volontés planificatrices urgentes et de rêveries millénaires.
Editions de la Pensée latine, 1926, in-12, 200 pp, broché, bon état. Edition originale sur papier courant, fausse mention de mille
Pierre Loti eut-il un ancêtre écrivain et anthropophage ? – L'oncle Francisque Sarcey et le Chat-Noir – Les Grandes Eaux de Versailles – Les mystères et les joies de la bibliophilie – Faut-il tuer le Père Noël ? – etc.
P., Beauchesne, 1911, in-12, li-416 pp, notes bibliographiques, broché, bon état
Les origines du monde, les druides, l'Église et l'Empire romain, l'Église et l'esclavage, Saint Martin, Sainte Geneviève, Clovis, Charlemagne, la féodalité, les croisades, l'inquisition, l'instruction au Moyen Age, le peuple était-il misérable au Moyen Age ? Jeanne d'Arc... — Réfutation des thèses développées dans les manuels scolaires condamnés par l'Episcopat en 1909. L'auteur (1866-1953) était professeur d'histoire à l'Université de Besançon, spécialiste de l'Inquisition au Moyen Age, et directeur de la "Revue des Questions historiques". Trois autres volumes paraîtront jusqu'en 1917, traitant de la fin du Moyen Age à la fin du XVIIIe siècle. — "La publication de cet ouvrage a pour objet immédiat de répondre, preuves en mains, d'après les documents et les derniers résultats de la science historique, aux erreurs et aux mensonges que renferment les manuels scolaires condamnés par l'Episcopat et imposés par l'Etat aux écoles publiques, en violation de la neutralité scolaire." — "Jean Guiraud (1866-1953) est une des grandes figures du catholicisme français dans la première moitié du XXe siècle. Opposant résolu au mouvement de la franc-maçonnerie, rédacteur en chef de “La Croix” de 1917 à 1939, auteur d’un monumental manuel d’alter-histoire catholique (“Histoire partiale, Histoire vraie”), il apparaît de prime abord comme un acteur décisif de la réaction catholique face au système républicain. Pourtant, d’autres éléments de sa longue biographie viennent brouiller les contours de ce portrait trop vite croqué : petit-fils d’un modeste paysan de Carcassonne, fils d’instituteur, normalien, membre de l’École française de Rome, agrégé d’histoire, professeur de lycée, Jean Guiraud est également le pur produit de la méritocratie républicaine. Tout ceci fait de lui le singulier représentant d’une certaine bourgeoisie intellectuelle française, profondément catholique mais sincèrement ralliée à la République." (Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2008) — Le pape St. Pie X loua hautement cet éminent historien universitaire pour avoir réfuté de nombreuses calomnies dirigées contre la civilisation chrétienne.
Livre Club du Libraire, s.d. (v. 1960), pt in-8°, xx-237 pp, 7 croquis hors texte, reliure pleine toile carmin, bon état. Bien complet de l'enveloppe contenant 14 photos volantes
Premier volume, seul paru, des mémoires de Sacha Guitry. — Que l'auteur de ces souvenirs ait eu "bonne mémoire", tout le prouve dans ce livre – véritable feu d'artifice – qui raconte sa jeunesse. Nul autre que lui ne s'est fait renvoyer de tant d'écoles, de collèges et de lycées. Nul autre ne s'en est si bien justifié : "Pourquoi apprendre ce qui est dans les livres, puisque c'est dans les livres ?" Etonnez-vous, comme lui-même, en le voyant se métamorphoser, à vingt ans, en un auteur dont les contemporains acclament la première pièce et sifflent la suivante : "J'ai été applaudi – j'ai été sifflé : je me considère comme un véritable auteur dramatique."
P., L'Elan, 1947, in-12, 142 pp, broché, dos lég. abîmé, bon état. Édition originale sur papier courant
Didier 1842, in-8 relié demi-basane havane, dos orné de caissons dorés, VIII-435 p. (quelques rousseurs, sinon très bon état) Recueil de quatorze grandes leçons d'histoire qui eurent un immense retentissement dans les dernières années de la Restauration.
Didier 1840, 4 volumes in-8 reliés demi-basane havane, dos ornés de caissons dorés, 456, 428, 408 et 445 p. (manque sans gravité à un coin inférieur du premier plat du premier tome, quelques rousseurs, sinon très bon état) Ensemble complet de ce magistral cours d'histoire que Guizot donna à la Sorbonne, dans le prolongement de son Histoire de la civilisation en Europe.
PUF, 1962-1963, 2 vol. gr. in-8°, 514 et 466 pp, seconde édition corrigée, reliures toile décorées de l'éditeur, jaquettes illustrées (lég. frottées), bon état
Tome 1 : Introduction. Problèmes de sociologie générale. Problèmes de morphologie sociale. Problèmes de sociologie économique. Problèmes de sociologie industrielle - Tome 2 : Problèmes de sociologie politique. Sociologie des oeuvres de civilisations. Problèmes de psychologie collective et de psychologie sociale. Problèmes de rapport entre sociétés dites archaïques et sociétés historiques. — "Le premier tome du Traité de sociologie dirigé par G. Gurvitch se partageait à peu près exactement par moitié entre les problèmes généraux de la sociologie et de ses rapports avec les sciences connexes d'une part, l'étude de certaines branches de la sociologie, d'autre part : morphologie sociale, sociologie économique, sociologie industrielle. Le deuxième volume est tout entier consacré aux problèmes spéciaux. On peut même dire que c'est à travers ce deuxième volume que se déploie la variété des secteurs sociologiques et aussi – il faut bien le dire – leur hétérogénéité. En effet, fidèle au principe énoncé dès les premières pages, le Traité ne fait pas œuvre systématique a priori. Pour chaque branche de la discipline sociologique, les questions sont posées telles qu'elles se présentent aux spécialistes. D'où une diversité non réduite par une toise commune, d'où l'absence de ces fausses fenêtres que présentent trop souvent les manuels, d'où enfin, et c'est fatal, des lacunes et des discordances. La sociologie politique formait un bloc où pouvait s'articuler l'étude sociologique des régimes et des partis (M. Duverger) et la « Sociologie électorale» (F. Goguel et G. Dupeux). Ce dernier marque la différence d'orientation entre les études françaises, prenant les élections dans leurs dimensions historico-géographiques, et les études anglo-saxonnes, visant davantage l'analyse des facteurs déterminants. Puis viennent les multiples domaines où la vie sociale marque de quelque façon son empreinte, « Œuvres de civilisation », tel est le titre commun sous lequel se trouvent rangées des matières apparemment aussi diverses que la religion (G. Le Bras), la connaissance, la vie morale, le droit (G. Gurvitch) et le crime (H. Lévy-Bruhl) ; l'éducation (J. Piaget), le langage (G. Granai), l'art (P. Francastel avec un appendice sur la musique de R. Bonnot), la littérature (A. Memmi). Cette section se clot sur une évocation par R. Bastide, des « Problèmes de l'entrecroisement des civilisations et de leurs œuvres ». G. Gurvitch ouvre la section consacrée aux « Problèmes de psychologie collective et de psychologie sociale » par l'introduction de la notion de « phénomènes psychiques totaux », corrélative de celle de « faits sociaux totaux ». J. Stoetzel traite de la « psychologie des relations interpersonnelles », cependant que F. Bourricaud s'attache essentiellement, à propos de la « psychologie des groupes », à marquer l'importance et les limites de la notion de popularité... Il faudrait analyser, une par une, chacune de ces études ; tel ne peut être ici notre propos. Au reste, il s'agit d'un de ces ouvrages qu'il faut avoir sous la main pour le consulter et le reconsulter. De par sa méthode, dont nous signalions au début les avantages, l'ouvrage apparaît d'abord comme un excellent révélateur du caractère non systématique du développement de la sociologie et de la diversité des angles d'approche..." (F.-A. Isambert, Revue française de sociologie, 1961)