Imprimée à la Chancellerie, 1773. In-12, rel. de l'ép. pleine veau fauve marbré, dos à nerfs, caissons dorés fleuris aux fers dorés, pièce de titre fauve, double filet doré en encadrement des plats, armes dorées couronnées au centre (Duc de Cadore), tranches rouges. [Recueil composite] ; contient la 1ere Partie du Maupeouana, IV-318 pp. + une planche gravée dépliante (assassinat du 13 octobre 1671), [précédée de] : Lettre d'un Homme à un autre Homme, sur l'extinction de l'ancien Parlement & la création du nouveau, 16 pp. - Réflexions sur la destitution de l'universalité des Offices du Parlement de Paris, 32 pp. [suivi] : des 12 première Lettres de la Correspondance secrète et Familière de M. de Maupeou (première édition) ; [et de] : Le Maire du Palais, 1771, 124 pp. (manque au dernier f., avec petite perte de texte). Ex-libris armorié (Duc de Cadore, 1827-1882).
Discrète restauration aux mors et à la coiffe sup., bel exemplaire aux armes du Duc de Cadore. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Turin, François-Antoine Mairesse, (1779) ; in-4 ; veau fauve marbré, dos décoré et doré, armes dorées des Pingon au centre du premier plat, triple filet d’encadrement, double filet sur les coupes, tranches dorées (reliure de l’époque) ; 58 pp., (1) f. d’errata, en arbre généalogique dépliant, 1 planche sur cuivre représentant les faces de la médaille d’Emmanuel Philibert Pingon et les blasons des branches aînée et cadette.
EDITION ORIGINALE (Saffroy, 47512). Les armes sont d’azur à la fasce d’or et pour la branche cadette, il faut ajouter : d’argent en chef et en pointe pour brisure. La branche de Provence s’étant éteinte, c’est la branche cadette, de Savoie et Bugey, en partie transportée en Franche-Comté, qui reprend les armes traditionnelles de cette famille qui compte plusieurs personnages importants : Jean de Pingon créé Chevalier par Louis de Savoie ; Pierre de Pingon, premier Consul et Recteur de la ville d’Aix ; Guillaume, grand Chancelier du Roy Robert de Naples ; Henry, gouverneur de Valence et de Die par Amé de Savoie ; Jean, Secrétaire et archiviste de la Reine Yolande de France ; François d’Aranc en Bugey ; Pierre II, conseiller et Chambellan de Blanche, duchesse de Savoie ; Louis I, seigneur de la maison forte de Pingon ; etc. Plusieurs furent chevaliers de Malte ou membres des Ordres de Saint Maurice, de St Lazare, seigneurs de Prangin, Sallenove, Marlioz, Salins, etc. Dans une période plus récente, nous trouvons le comte Pierre-Joseph de Pingon, ingénieur, inventeur et concepteur d’engins de chantiers qui a déposé de nombreux brevets et son fils Jean de Pingon, célèbre militant savoisien, qui a proclamé la caducité du traité d’annexion de la Savoie en 1860. Petite brunissure autour du feuillet de titre, minuscule manque de cuir à un mors inférieur ; sinon, bel exemplaire, très frais, dans une belle reliure aux armes.
Phone number : 06 60 22 21 35
(Les "Vapeurs" dans un très rare exemplaire armorié de la bibliothèque de Louis-Charles de Bourbon, Comte d'Eu, Grand Maître de l'Artillerie de France et Colonel Général des Cent-Suisses. Ensuite passé au Duc de Penthièvre, beau-père de la Princesse de Lamballe grande malade de "Vapeurs") POMME Pierre (Arles, 1735 - Montpellier, 1812) "TRAITE DES AFFECTIONS VAPOREUSES DES DEUX SEXES; OU L'ON A TACHE DE JOINDRE A UNE THEORIE SOLIDE UNE PRATIQUE SURE, FONDEE SUR DES OBSERVATIONS". 1763, Lyon, B. Duplain. 1 volume in-8° (168x112 mm) (dimensions pages 164x105 mm) XIX, (1) pp. (faux-titre, titre, préface et table), (2) ff. (privilège), 447 pp., (1) p. (errata). (a8, e4, A-Z8, Aa-Ee8) Reliure armoriée de l'époque en basane racinée. Dos lisse avec fleurons et décorations dorés et pièce de titre en maroquin rouge. Armoiries dorées eu queue du dos. Traces de filet doré sur les coupes. Tranches rouges. Gardes de papier décoré. Edition Originale, première sous ce titre, rare. Texte scientifique rarissime en reliure armoriée du temps. Manque de cuir à un mors de la coiffe supérieure, ancienne restauration de cuir sur le premier plat et traces d'usage à la reliure, mais bon exemplaire en très bon état intérieur. Reçu docteur en médecine à l'Université de Montpellier (1747), Pomme exerça et fit sa réputation d'abord à Arles (1751) et ensuite à Paris (1766) ; les grandes Dames de la Cour se rendaient chez lui et il devint Médecin Consultant du Roi Louis XVI. Il s'occupa des "vapeurs" deux ans après Joseph Paulin (1708-1748) et estima que les maladies nerveuses ou "vaporeuses" n'étaient pas seulement des femmes (il fut le premier à indiquer l'indépendance de lésions de l'utérus) et que son origine était due à la déshydratation et au durcissement des nerfs ("le racornissement général des nerfs"). "Les Médecins avouent que de toutes les maladies qui affligent l'humanité, il n'y en a point dont la cause soit moins connue, & le procédé curatif moins assuré, que celle qu'on appelle affection vaporeuse, ou simplement vapeurs". Il conseillait donc des bains prolongés (10 à 12 heures) et des bouillons de poulet et de veau ("Ce seront toujours là les armes avec lesquelles nous dompterons ce monstre protéiforme sous la figure duquel on a voulu dépendre cette espèce de maladie que nous connaissons sous le nom de vapeurs"). Attaqué par des confrères, défendu par Voltaire qui l'indique comme "prototype de la médecine scientifique qui remplace les anciens exorcismes", grâce à ses observations et à sa médecine douce il eut un grand succès et ce traité eut de nombreuses éditions et traductions. Pomme est considéré comme un précurseur de la psychiatrie. Provenance: Exemplaire aux armes dorsales dorées de Louis-Charles de Bourbon (1701-1775), Comte d'Eu, Duc d'Aumale et de Gisons, Comte de Dreux, Prince d'Anet et Baron de Sceaux. Fils du Duc du Maine, bâtard légitimé de Louis XIV, à la mort de son frère aîné il lui succède comme souverain de Dombes, Colonel Général des Cent-Suisses et Gouverneur du Languedoc. Demeure célibataire et sans enfants, à sa mort sa fortune passe à son cousin le Duc de Penthièvre. Un des personnages du plut haut rang à la Cour qui souffrait de "vapeurs" était sans doute la Princesse de Lamballe, amie fidèle et surintendante de la Maison de la Reine Marie-Antoinette. Souffrant de "vapeurs" dès sa plus tendre enfance, voilà comme elle même décrivait son état de santé au docteur Saiffert, le médecin qui appliqua ensuite sur elle, avec succès, les méthodes douces de Pomme: "Ces douleurs diminuèrent avec l'apparition des règles; elles ne se firent sentir depuis, plus ou moins fortes, que vers le commencement de mes <époques>; on m'assurait que le mariage m'en délivrerait entièrement, on se trompait et on me trompait: elles ont été, depuis, plus violentes et prolongées... Au commencement de 1782, mes maux de tête s'accompagnèrent tout à coup de faiblesses et de convulsions; les médecins de Paris et les médecins ordinaires de la Cour furent consultés successivement, mais tous les remèdes qu'ils me prescrivirent, loin d'améliorer mon état, n'ont réussi qu'à l'aggraver, et à me mettre dans le triste état que vous voyez. Je tombe, Monsieur, tous les deux jours, après une heure, dans une attaque d'un mal qui m'est inconnu, et je reviens à moi peu à peu, mais actuellement au bout de neuf heures seulement, et je reste comme brisée". Cet exemplaire aura peut-être été consulté par ou pour la Princesse de Lamballe qui, avec les débuts de l'orage révolutionnaire, retomba malade dans ses crises nerveuses et qui, pendant les émeutes parisiennes de 1789, s'était installée "à Eu, chez son beau-père, le Duc de Penthièvre, à fin d'y refaire sa santé, attendu que la Normandie est plus calme que Paris, et qu'il est nécessaire de changer d'air pour reprendre des forces...". (Cabanès, "La Princesse de Lamballe Intime, d'après les Confidences de son Médecin", s.d. (1922), Paris, Albin Michel, pp. 129 et 168) (LCPCMED-0002) (1.500,00 €)
(Les "Vapeurs" dans un très rare exemplaire armorié de la bibliothèque de Louis-Charles de Bourbon, Comte d'Eu, Grand Maître de l'Artillerie de France et Colonel Général des Cent-Suisses. Ensuite passé au Duc de Penthièvre, beau-père de la Princesse de Lamballe grande malade de "Vapeurs") (www.cepays-ci.com)
Antverpiae excudebat Aegidius Radaeus [Anvers, Gilles van den Rade], 1584. In-8, 285-[15] pp. et [1] f. bl. (A-T8), vélin souple de l'époque, armes dorées de Jean-Auguste Thou au centre de plats, tranchefiles à passe, dos long avec titre doré, tranches jaunes (quelques taches et petites rousseurs éparses, doublures, gardes, 1er et dernier ff. postérieurs).
Édition originale de cette "grammaire de la Parole divine" comme le dit son auteur dans l'épître dédicatoire à la ville d'Anvers. Drusius était un célèbre philologue néerlandais, spécialisé dans l'étude des langues orientales anciennes et notamment l'hébreu. Il y donne un grand nombre de renseignements et remarques pour la compréhension des textes sacrés en hébreu et en grec. Cet exemplaire est exceptionnel par sa PRESTIGIEUSE PROVENANCE : Issu de la bibliothèque de Jacques-Auguste de Thou (dont la reliure porte les armes dorées), il passe, par héritage, à celle de son fils aîné François-Auguste de Thou et à la mort de celui-ci, à celle de son frère cadet Jacques-Auguste de Thou. Il est acquis, avec le reste de cette prestigieuse bibliothèque multigénérationnelle par le président de Ménars, Jean-Jacques Charron, en 1679 ou 1680. Il passe dans la bibliothèque de Jean Racine qui signe de son nom la page de titre. Une note manuscrite au titre mentionne une congrégation bénédictine en 1700, mais selon le site de la Bnf, c'est le cardinal Armand-Gaston-Maximilien de Rohan-Soubise, qui vers 1706 rachète l'ouvrage. À la Révolution, l'ouvrage est vendu aux enchères avec le reste de la bibliothèque de Soubise (1789, 247 dans un lot). On le retrouve dans la bibliothèque du marquis de Saint-Brisson. Il est vendu au décès de celui-ci (1854, n°706) pour passer entre les mains de marquis de Morante et de nouveau passer par les enchères quatre ans après la mort de celui-ci (1872, n°2377). Il réapparaît lors de la vente de la bibliothèque de James Crossley, un avocat américain (1884, n°930). En 1895, il est prêté par Samuel P. Avery pour une exposition au Grolier Club à New York (n°51 du catalogue). Sa collection est vendue dans la même ville plusieurs années après sa mort (1919, n°299). Il disparaît pendant plus d'un siècle pour réapparaître en 2022 lors d'une vente chez Christie's à Paris (n°78) sans mention du propriétaire. "Jacques-Auguste II de Thou" in reliures[.[bnf[.]fr [en ligne]; Bonnefon, "La Bibliothèque de Racine" in Revue de l'Histoire de France, 1898, XXX. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Paris, chez Pierre Le Petit, 1679. Un vol. au format in-12 (163 x 98 mm) de 20 ff. n.fol. et 416 pp. Reliure de l'époque de plein veau glacé et moucheté brun, plats occupés par des armes dorées surmontées d'une couronne comtale, dos à nerfs orné de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, décor fleuronné doré, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches jaunes et mouchetées.
Exemplaire revêtu d'une reliure aux armes de Charlotte-Françoise de Dienne de Robethon, née Rochefort d'Ailly ; ''fille de Gabriel, seigneur de Chanavac en Languedoc et de Marguerite d'Ailly de Rochefort''. (in Guignard). L'ouvrage s'ouvre sur une large vignette gravée en page de titre et recèle par ailleurs un joli bandeau figuratif gravé. Guigard, Nouvel armorial du bibliophile, p. 150. Angles et coiffes élimés. Légères marques d'usage affectant par ailleurs la reliure. Feuillets liminaires et finaux oxydés présentant en outre une marque d'eau (principalement concentrée dans les fonds de cahiers). Rares rousseurs dans le texte. Dernier feuillet maculé de tâches ; sans entrave néanmoins pour la lecture.
RACINE (Jean) / CORNEILLE (Pierre) / VOLTAIRE [AROUET (François-Marie)]/ etc.
Reference : 290
vers 1800 In-8° (185 x 116 mm), [2] ff. - 254 pp. (dont 1 p. bl.) manuscrites à l'encre brune, papier au filigrane au cornet (Gaudriault, pl. 54 n°409, 1777) maroquin rouge à long grain, dos lisse orné, encadrements de filets et roulettes sur les plats, roulette sur les coupes, double-roulette intérieure, garde de soie moirée avec encadrement d'une roulette, charnières de maroquin rouge, tranches dorées. Étui titré de maroquin rouge à long grain avec encadrements de roulettes et filets, chiffre « JC » de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès sur les plats, ruban. Reliure de l'époque signée COURTEVAL (étiquette sur la première garde blanche).
Un élégant recueil manuscrit de morceaux dramatiques des XVIIe et XVIIIe siècles, de la bibliothèque de Cambacérès Élégant recueil manuscrit d'extraits d'oeuvres dramatiques, vraisemblable exemplaire de présent au deuxième consul. L'ouvrage est illustré de dessins originaux d'une grande finesse d'exécution : 6 vignettes placées en culs-de-lampe, et un premier dessin qui représenterait la dédicatrice à l'oeuvre, découpé et rapporté dans un insert pour être placé en frontispice. Sont cités principalement Voltaire (Zaïre, Adélaïde du Guesclin, Alzire, Marimane, Brutus, Oreste, Olympie, Mérope, Mahomet le prophète, Sophonisbe, Sémiramis, Catilina, L'orphelin de la Chine, Tancrède, Le Triumvirat, La mort de César), Jean Racine (Bérénice, Phèdre, Andromaque, Esther, Athalie, Mithridate, Bajazet, Britannicus, Iphigénie) et Pierre Corneille (Cinna, Sertoris, Horace, Le Cid, La mort de Pompée, Rodogune, Héraclius, Médée, Polyeucte). Pour ces deux derniers auteurs, la copiste a rédigé une courte biographie. On ajoutera Thomas Corneille (Ariane), Jean-Jacques Lefranc de Pompignan (Didon), Edme-Louis Billardon de Sauvigny (La mort de Socrate), Claude Guimond de la Touche (Iphigénie en Tauride), Jean de Rotrou (Vencenlas), Crébillon père (Athée et Thyreste, Rhadamiste et Zénobie, Électre), Jean-Baptiste Vivien de Chateaubrun (Les Troyennes), Jean-François Ducis (Abufar [pièce la plus tardive du recueil, créée en 1795], et un Othello librement adapté de Shakespeare), Antoine Vincent Arnault (Oscar), Jean-Baptiste-Louis Gresset (Edouard III) et enfin Jean-François de la Harpe (Warwick, Mélanie), qui apparaît également en traducteur de Sophocle (Électre) et d'Euripide (Hécube). Luxueusement relié par Courteval, relieur parisien actif de 1798 à 1835, souvent désigné comment l'inventeur de la gaufrure. Lesné, qui comme les auteurs cités dans le manuscrit goûtait l'alexandrin, dressait ainsi son portrait : « Courteval épura le goût de la reliure / Ses ouvrages seront recherchés de tous temps, / Des fameux amateurs, des riches et des grands ; / Long-temps ils en feront leurs plus chères délices ; / Mais des grands ouvriers admirez les caprices : / Courteval de son art se montre si jaloux, / Qu'au dire des relieurs c'est le plus grand des fous. / Il travaille tout seul, et de peur de malfaire, / Prend très peu d'ouvriers, et jamais d'ouvrière [] » (pp. 27-28) Lesné, Mathurin-Marie. La Reliure, poëme didactique en six chants. Paris : Lesné/Nepveu, 1820. Provenance : Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), chiffre "JC" sur les plats de l'étui. Cambacérès fit son entrée en politique à la Révolution comme président du tribunal criminel de Montpellier. Élu député de l'Hérault à la Convention Nationale de 1792, il participa au procès de Louis XVI. S'opposant dans un premier temps à l'exécution du roi, il se rapprocha des Montagnards et réclama finalement la mort sans délai. Ce revirement de position lui assura un rôle d'importance au sein de la Convention. Il occupa ensuite les postes de président du Conseil des Cinq-Cents (1796) puis de Ministre de la Justice (1799). Au lendemain du coup d'état du 18 brumaire, Cambacérès, "caution révolutionnaire" du nouveau régime, siégea comme Deuxième consul aux côtés de Napoléon Bonaparte et de Charles-François Lebrun avant d'être nommé archichancelier de l'Empire. Mené à présider conseils et séances du Sénat en l'absence de Napoléon, assurant l'intérim lors des guerres de la Quatrième Coalition, il disputa au Prince Joseph Bonaparte la place de 2e personnage de l'Empire ; Joseph Pinaud le décrira ainsi comme « plus qu'un numéro deux, moins qu'un numéro un » (Cambacérès, 2018). Les ouvrages de la bibliothèque de Cambacérès, reliés pour la plupart en maroquin rouge ou vert, portent tous son chiffre ou ses armes. Frottements à l'étui, petite tache brune marginale à quelques feuillets.
Paris, Etmery, Delaunay, Plancher, avril 1815 in-8, xxiv pp., pp. 5-84, un f. de table manuscrite, demi-veau blond à coins, dos à nerfs ornés de hachurés dorés, triples caissons dorés dans les entre-nerfs, pièce de titre fauve, triple filet doré sur les plats, tranches peigne jaspées (Ottmann Deplantes). Charnière supérieure entièrement fendue, mouillures et traces d'humidité en début d'ouvrage.
Édition originale de ce pamphlet anti-bourbonien, bien dans le contexte des Cent-Jours, probablement commandité, et qui connaîtra une seconde édition en mai 1815. L'attribution à François-Vincent Raspail (1794-1878) provient d'une note manuscrite sur l'exemplaire de la BnF. Si elle se vérifie, elle attesterait de la précoce opposition du jeune Carpentrassien au régime de la Restauration. Mais en 1815, s'il se rallie effectivement à Napoléon revenu de l'ïle d'Elbe, il n'est pas encore monté à Paris, où il n'arrivera qu'en 1816. Absent de Davois.RELIÉS À LA SUITE : I. - [AUGUIS (Pierre-René) :] Correspondance de Louis XVIII avec le duc de Fitz-James, le marquis et la marquise de Favras et le comte d'Artois : la liste dressée, par les ordres de ce prince, des personnages de la Révolution qui devaient être condamnés à être écartelés, roués, pendus ou envoyés aux galères. Le tout précédé d'un précis historique sur sa conduite depuis l'assemblée des notables jusqu'à la conquête de l'Italie, par les armées françaises. Publiée par P. R.A. Paris, F. Béchet, Delaunay, Charles, avril 1815, [2] ff. n. ch., 178 pp. Unique édition de ce remarquable travail de propagande napoléonienne, sans doute commandité et destiné à discréditer la figure de Louis XVIII auprès de l'opinion modérée. Il était habile dans cette perspective d'exhumer l'affaire Favras, sans doute la moins honorable de la vie du comte de Provence.L'éditeur caché et supposé de cette correspondance, Pierre-René Auguis (1786-1844), "a toujours désavoué cet ouvrage" dit la Biographie universelle des contemporains, mais il n'y a pas lieu d'ajouter à ce démenti plus de foi qu'à ceux des politiques de toute époque. Barbier ajoute d'ailleurs qu'il y a "lieu de croire que M. Auguis a fait lui-même l'article qui le concerne". Il est vrai que l'introduction cherche à démontrer que Louis XVIII n'a fait que préparer son avénement au trône depuis le début de la Révolution, ce qui demeure avéré. Il l'accuse même d'avoir été en relation avec... Robespierre. La finalité de l'opuscule étant des plus claires, que penser cependant des lettres publiées ? Elles sont certainement authentiques mais toutes reliées entre-elle par des commentaires fallacieux, elles perdent une grande partie de leur portée historique. Quant à la liste des condamnés dressée par Louis XVIII, elle ne figure manifestement que pour entretenir un climat nauséabond. Quérard V, 368. Absent de Davois.II. Favras sacrifié, ou Les Avantages de se dévouer à la cause des Bourbons. Un mot sur les émigrés et sur les premiers moteurs de la Révolution. [Paris], Imprimerie de J.-M. Eberhart, s.d. [1815], 8 pp. Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Archives nationales, Valenciennes). Élégant moyen de rappeler à la Majesté de 1814-1815 ses peu glorieuses intrigues du début de la Révolution, et d'avertir tout un chacun de l'ingratitude célèbre des princes de la maison de Bourbon.ON JOINT : 8 pp. manuscrites (ratures et biffures) composées à l'époque, intitulées Mémoires de Louis XVIII, et présentant en fait une biographie résumée (et fort critique) de la vie du Roi.Armes dorées des Du Plessis poussées en queue du dos.Vignette ex-libris P. de La Morandière. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Raynal (Guillaume-Thomas). Diderot (Denis). Holbach (Baron d').
Reference : AMO-3759
(1775)
A Genève, chez les libraires associés, 1775 3 volume in-4 (26 x 20 cm) de (4)-IV-III-VIII-719, (4)-VIII-662 et (4)-VIII-658 pages. Portrait de l'auteur en frontispice du premier volume (dessiné par Cochin et gravé par L. Le Grand). Au tome I : 1 gravure hors-texte (livre I) + 1 grande carte repliée + 1 bandeau à l'eau-forte par Marillier + 1 gravure hors-texte (livre IV). Au tome II : 1 gravure hors-texte (livre VII) + 2 cartes repliées + 1 bandeau à l'eau-forte par Marillier + 1 gravure hors-texte (livre X). Au tome III : 1 gravure hors-texte (livre XIV) + 1 carte repliée + 1 bandeau à l'eau-forte par Marillier + 1 gravure hors-texte (livre XV) + 1 gravure hors-texte (livre XVIII). Soit 1 portrait, 7 gravures hors-texte (avant la lettre), 3 bandeaux et 4 cartes. Collationné complet. Reliure de l'époque plein veau caramel, dos à nerfs orné aux petits fers, pièce de titre de maroquin rouge, pièce de tomaison de maroquin olive. Reliures très décoratives et solides. Usures de surface sur les plats du premier et deuxième volume (épidermures stoppées), petits manques de cuir et petite galerie sans gravité, petites piqûres de vers en queue du dos du premier volume. Malgré ces quelques défauts l'ensemble reste très décoratif et parfaitement solide. Intérieur très frais. A noter une mouillure en marge intérieure des trois premiers feuillets du premier volume et les derniers feuillets du même volume avec mouillure marginale saine (à quelques feuillets seulement). Exemplaire relié à l'époque aux armes (en queue) d'un membre de la famille de Damas (?) ou d'Aubusson (?). Première édition au format in-quarto. Cette édition est bien complète en 3 volumes in-quarto (il n'y a pas d'atlas pour cette édition). Elle reprend le corpus de l'édition en 7 volumes in-8, avec les passages supprimés réintégrés ici au bas des pages sous forme de variantes. La première édition de ce magistral ouvrage a paru pour la première fois en 1770. "Véritable encyclopédie de l’anticolonialisme au XVIIIe siècle" ce texte entre dans la catégorie des "Voyages philosophiques" et représente un prétexte à des réflexions sur la "loi naturelle" et dénonce tout à la fois despotisme, cléricalisme, esclavage et colonialisme. L'ouvrage est toujours décrit par les commentateurs comme une « machine de guerre » contre le pouvoir en place. Pour la rédaction de cette encyclopédie Raynal eut recours à la collaboration de nombreux informateurs et collaborateurs écrivains tels que le Baron d'Holbach ou Diderot, à qui on attribue une part importante des textes. Interdite en 1772, l’Histoire des deux Indes sera à nouveau publiée par l’abbé Raynal dans une nouvelle édition en 1774 qui est immédiatement mise à l’Index par le clergé. C’est en 1780 qu’il publie sa troisième édition de l'Histoire des deux Indes, encore plus virulente que les deux précédentes et qu’il avoue implicitement comme étant de lui en y faisant graver son portrait en frontispice. Condamné par le Parlement de Paris, l’ouvrage est brûlé par le bourreau en place publique, ce qui lui assure un succès considérable. L’Histoire des deux Indes a également été l’occasion de la Lettre apologétique de l’abbé Raynal à Monsieur Grimm (1781) de Diderot (qui aurait écrit au moins un tiers de l'ouvrage, selon Grimm). Dans cette lettre Diderot écrit : « Raynal est un historien comme il n'y en a point encore eu, et tant mieux pour lui, et tant pis pour l'histoire. Si l'histoire avait, dès les premiers temps, saisi et traîné par les cheveux les tyrans civils et les tyrans religieux, je ne crois pas qu'il en fussent devenus meilleurs; mais ils en auraient été plus détestés, et leurs malheureux sujets en seraient peut-être devenus moins patients... Le livre que j'aime et que les rois et leurs courtisans détestent, c'est le livre qui fait naître des Brutus... » Dans notre exemplaire une note manuscrite de l'époque révolutionnaire indique : "Le Parlement de Paris proscrivit, le 25 mai 1781, l'Histoire philosophique de l'abbé Raynal, et ordonna que cet ouvrage fût brûlé. Il décréta même l'auteur de prise de corps. L'abbé Raynal se vit donc forcé de s'enfuir précipitamment de France. Le 15 août 1790, l'Assemblée nationale, sur la rédaction proposée par les députés Voidel et Maloüet, annula, comme contraire aux droits naturels et imprescriptibles de l'homme, le décret lancé par le Parlement de Paris contre l'abbé Raynal et son Histoire philosophique (v. Oeuvres d'André Chénier, 2e vol., p. 119)." (note manuscrite ancienne sur le faux-titre du premier volume). "It became a key text of the American Revolution, and Raynal became a correspondent of Franklin, Jefferson, and Adams." "Un des ouvrages clefs de la crise de l'Ancien Régime" (Michel Delon, in En Français dans le texte) "Celui qui abdique lâchement sa liberté, se voue au remords et à la plus grande misère qu’un être pensant et sensible puisse éprouver. S’il n’y a, sous le ciel, aucune puissance qui puisse changer mon organisation et m’abrutir, il n’y en a aucune qui puisse disposer de ma liberté. [...] L'esclavage est l'état d'un homme qui, par la force ou des conventions, a perdu la propriété de sa personne, et dont un maître peut disposer comme de la chose. [...] La liberté est la propriété de soi; on distingue trois sortes de libertés: la liberté naturelle, la liberté civile, la liberté politique; c'est-à-dire la liberté de l'homme, celle du citoyen et celle d'un peuple. [...] L'homme est aux prises avec la nature; sans cesse il la modifie, et sans cesse il est modifié. [...]." (extraits). Provenance : A. Leclerc, 1885 (étiquette). Armes dorées en queue des dos (mariage - non identifiées - non reconnu par O.H.R. qui les cite pourtant sous la planche n°888, figure n°3). Armoiries peut-être d'une ancienne famille de Bourgogne ? (provenance bourguignonne pour les volumes concernés). Par ailleurs O.H.R. les mentionne sur une Histoire de Bourgogne), peut-être les armes d'une branche de la famille de Damas (à la croix ancrée) ou d'Aubusson. Les présents volumes de Raynal ont été acquis également en Bourgogne ce qui laisserait supposer l'hypothèse "de Damas" plus pertinente. Références : A. Feugère, Bibliographie critique de l'abbé Raynal, 40 ; En français dans le texte, 166 ; Bel exemplaire relié aux armes à l'époque de cet ouvrage très important du Siècle des Lumières, dans son format le plus majestueux.
Phone number : 06 79 90 96 36
1756 Suivi de : - (SEMENAUD Pierre). Pensées philosophiques d’un citoyen de Montmartre. La Haye, 1756. 123pp. La lettre est signée Jacques Denis. Suivi de : - L’Esprit, chanson sur l’Air : Ton humeur est Catheraine. Pièce de 8pp. sans titre. Sur le livre d'Helvétius “De L'Esprit“. Suivi de : ( LA HARPE Jean -François) - L’Aléthophile, ou l’Ami de la vérité. Amsterdam, 1758. 33pp.Critique contre Fréron. Suivi de : - L’Ami des Arts, ou Lettre critique d’un vieux comédien, sur l’État actuel de la Poésie, & sur les Tragédies modernes, données depuis 1757, jusqu’à ce jour. Genève, (1760). (2) - 56pp. Il manque le faux-titre, page de titre courte en marge inférieure. Date coupée - Suivi de : - (REMOND de SAINT-SAUVEUR). Remerciement d’un Particulier à Messieurs les Philosophes du jour. Pièce de 8pp. sans titre. Suivi de : - (VOLTAIRE). Sermon du Rabin Akib prononcé à Smyrnze le 20 novembre 1761; Traduit de l'Hébreu. Pièce de 15pp. (dont le faux-titre).
8 textes reliés en un volume in-12°, plein veau marbré de l'époque, dos à nerfs orné, large pièce de titre de maroquin brun, fleurons et armoiries dorées en pied (Hydre à six têtes), armoiries dorées poussées sur les plats, tranches marbrées. Exemplaire du marquis Jean-Armand de Joyeuse (1718-1774), comte de Grandpré. ( Cf. O.H.R. pl. 770, n°3.) Légers frottements bel exemplaire. (Reu-Bur)
Paris, d'Houry, 1746. 1 vol. in-8. Plein maroquin rouge de l'époque, dos à nerfs orné, titre doré, fine dentelle dorée en encadrement sur les plats, armes dorées au centre, tranches dorées.
Office aux armes de Louis-Philippe 1er, duc d'Orléans.Avec un ex-libris de la Bibliothèque de Monsieur Régis Bayle, Consul de S. M. le Roi des Belges collé sur le conreplat, ainsi qu'une mention manuscrite au dos du premier feuillet blanc "S. Liat. Buraliste et débitant de tabac à Preuilly. 1827".Bel exemplaire.Petites épidermures et restaurations sur les coupes.
Paris, Jacques Collombat, 1741. 1 vol. in-8°, maroquin rouge, dos à nerfs orné dun fer composé de bandes entrelacées avec fleurs de lys au centre, bordure dorée encadrant les plats formée de deux roulettes de largeur différente à décor de volutes florales, grande plaque dorée centrale à la fanfare avec fleurons à volutes et feuilles dacanthe, armes dorées au centre et chiffre (double L entrelacé) doré de part et dautre à la verticale des armes, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées, gardes de papier marbré à motif de feuilles de chêne. Reliure de lépoque, quelques frottements aux nerfs et aux coiffes, coins légèrement émoussés. Frontispice h.-t., titre-frontispice h.-t. et 5 titres-frontispices compris dans la pagination, gravés en taille-douce daprès Humblot, texte encadré de deux filets noirs, nombreuses lettrines et ornements typographiques, xvj-632 pp., (2) ff. Rousseurs.
Très bel exemplaire, relié aux armes du roi Louis XV. Cette reliure est ornée dune plaque peu commune qui sinspire des reliures à compartiment et des petits fers du décor « à la fanfare » en vogue à la fin du XVIe siècle. Elle revêt en général des exemplaires destinés à la maison du roi (entre 1715 et 1748) en particulier sur les Offices de la semaine sainte. O.H.R., 2495, fers n°9 et n°31 ; Marius Michel, La reliure commerciale et industrielle, Paris, 1881, pp. 48-52 ; Hobson, La reliure à la fanfare, Londres, 1935, pl. XXIIIa ; Collection Michel Wittock, Christies, 2004, II, n°177.
Phone number : 02 47 97 01 40
Paris, vers 1665. 1 vol. in-8°, maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurs de lys et de L couronnés, plats encadrés d'un triple filet doré, semés de fleurs de lys et de L couronnés alternés dorés, tranches dorées. Reliure de l'époque, coins émoussés. Paginé de 3 à 515. 3 figures hors-texte gravées en taille-douce. Exemplaire réglé. Il manque le feuillet de titre.
Belle reliure en maroquin au chiffre de Louis XIV. Exemplaire incomplet du feuillet de titre. Cet office de la Semaine Sainte est pourvu d'un privilège accordé à Charles Fosset (actif de 1661 à 1695). O.H.R., 2494, fer n°15 (variante).
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Tours, Alfred Mame et Fils, s.d. Un vol. in-16 (137 x 88 mm) de 1 f. bl., 1 f. n.fol., 1 frontispice sous serpente n.fol., 575 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein maroquin lie-de vin, fleurons angulaires ornant les plats, armes dorées portées au centre du premier, dos à nerfs orné de filets à froid, fleurons dorés, titre doré, double filet doré sur les coupes, toutes tranches marbrées et dorées, fermoirs en laiton à décor de fleur de lys, fine dentelle intérieure dorés, gardes de moire émeraude ornées d'un lys central doré, fleurons angulaires fleurdelysés dorés.
L'exemplaire s'ouvre sur un frontispice signé Hallez d'après Chevron, recèle en outre une planche sous serpente des mêmes et s'orne d'une frise d'encadrement lie-de-vin à chaque page. Bel exemplaire sous reliure ornée au premier plat d'armes dorées. Angles élimés. Petit défaut affectant un fermoir. Nonobstant, belle condition.
( RELIURE AUX ARMES DE LA PRINCESSE DE LIGNE) - FAGAN, VOLTAIRE, LA NOUE, SAINT-FOIX, etc.
Reference : 9390
Un volume in-8°, plein veau marbré de l' époque, dos à nerfs orné de fins fleurons dorés, titre doré sur étiquette de maroquin rouge : “Pièces diverses“, tranches rouges, armoiries sur les plats. Ex-libris armorié à l'intérieur du 1er plat “Henry Standish Esq.“. FAGAN. La pupile. Comédie. Paris, Chabert, 1734; 62, (2)pp. Traces de mouillure angulaire à 5 feuillets. / (VOLTAIRE). L'Enfant prodigue, comédie, en vers dissillabes (sic !). Représentée sur le théâtre de la Comédie françoise le 10 octobre 1736. Paris, Prault, 1738; (viii),104,(2)pp. Vignette gravée au titre. Edition originale parue en 1737 mais datée 1738 au titre (cf. Bengesco I. 118, et d'aprèsBeuchot, la première édition Prault fut imprimée à la fin de 1737 avec le millésime de 1738). / LA NOUE Jean-Baptiste Sauvé de). Mahomet second, tragédie. Paris, Prault fils, 1739; (2),V,79pp. Vignette gravée au titre./(SAINT-)FOIX, Germain François Poullain de). Deucalion et Pirrha, comédie en un acte. Paris, Prault, 1741; (2), 27pp. et 5pp. ( divertissement et approbation)./ ANONYME. L'Art d'aimer. A Amsterdam , 1742; xviii, 37pp. Traduction du Chant 1er seul. Traces de mouillure angulaire.
Aux armes de la princesse de Ligne, Henriette-Anne-Eugénie de Béthizy de Mézières, épouse de Claude Lamoral Hyacinthe Ferdinand, Marquis de Moy et de Dormans, Prince de Ligne. (Olivier, Hermal, Rioton: pl. N°15 ). Reliure légèrement frottée aux coins avec très petits manques, fente sur 4 cm en tête à la charnière du 2ème plat, petit manque à la coiffe supérieure. Bon exemplaire. ( Reu-CO1)
1709 Paris, Chez Michel David, 1709; in-12° de (3)ff. - 504pp.; plein veau brun époque, triple filet doré sur les plats, petites rosaces aux angles; dos à nerfs très ornés d'initiales entrelacées couronnées et petits fers dorés, petite roulette dorée sur les nerfs, armes dorées poussées sur les plats,roulette dorée sur les coupes et intérieure, tranches mouchetées rouges et brun. Ex-libris cachet sur le 1er feuillet ( blanc), J. de St Venant. TOME 2 seul ( sur 2).
Reliure très légèrement frottée, deux coins un peu émoussés. Bon exemplaire aux armes de Louis de Béchameil, marquis de Nointel ( 1649- 1718), intendant des Provinces de Touraine en 1680, puis de Champagne et de Bretagne.( Reu-Bur)
France, Milieu XVIIe s, in-4, front, 510 pp. manuscrites à l'encre brune, [40] ff. bl, Basane havane du XVIIe siècle, dos à nerfs et fleuronné, armes centrales sur les plats [Bouthillier], tranches mouchetées, Précieux manuscrit offrant un abrégé inédit de l'Histoire des guerres civiles de France de Enrico Caterino Davila (1576-1631), célèbre ouvrage relatant les guerres de religions en France. L'Historia delle guerre civili di Francia fut publié pour la première fois en 1630 à Venise (T. Baglioni), puis traduite en français en 1644 par Jean Baudouin (Paris, Roccolet. 2 volumes). Le présent abrégé a sans doute été établi d'après l'une des éditions du XVIIe siècle (1644, 1657 ou 1666) et relié dans le même temps, avec les armes de l'auteur du manuscrit ou de l'un de ses successeurs. Le copiste a couvert tous les évènements décrits par Davila, jusqu'à la paix de Vervins en 1598. Le récit est précédé, au livre I, du rappel des événements dynastiques depuis les Francs. En tête de chaque marge est noté le règne où se placent les événements décrits. Ces derniers sont rubriqués de même en sections : ceux qui ont été jugés significatifs sont soulignés d'un trait de plume dans le texte; l'ordre de Catherine de Médicis au capitaine des gardes de porter les chefs de la maison du roi au roi de Navarre en 1560 (p. 29), l'ambiguïté de la majorité de Charles IX en 1563 (p. 48), la mort du connétable de Montmorency en 1567 (p. 60), la parution de l'amiral de Coligny à la cour en [août] 1571 (p. 107), etc. Enrico Caterino Davila, né Arrigo, était un officier militaire, au service de la France, puis de la République vénitienne. Il reçut les prénoms du roi et de la reine de France, Henri II et Catherine de Médicis, alors que son père était membre de la cour de France. Il était membre de la société des Innominati (Data BNF). En tant que vieux serviteur de Catherine de Médicis, il fut témoin de la reprise des hostilités à la suite de la première guerre civile en 1565. "La Saint Barthélémy ne lui arrache pas un seul cri d'indignation ; mais il en termine le récit par la réflexion que de telles trahisons et de telles violences ne produisent jamais aucun bien" (Hoeffer XIII, col. 249-250). Reliure aux armes des Bouthillier, famille de la noblesse bretonne. Le fer présent ici a été frappé au cours du XVIIe siècle. Cette famille a compté parmi ses membres les plus éminents Claude Bouthillier, surintendant des Finances sous Richelieu, et Léon Bouthillier de Chavigny, son fils, secrétaire d'État. Ex-libris héraldique gravé sur cuivre placé en frontispice de l'ouvrage : armes d'un descendant de la même famille. Galerie de ver en pied des des feuillets, sans atteinte au texte. Reliure frottée. OHR pl. 1984, fer n° 1. Couverture rigide
Bon front., 510 pp. manuscrites
Paris, Claude Thiborest et Pierre Escassan, 1683 ; in-12, plein veau, roulette dorée d'encadrement, grande couronne de laurier au milieu des plats, monogramme PS au centre et aux 4 coins, monogramme répété et semis de fleurs de lys entre les nerfs. Les deux plats sont décorés à l'identique, les trois planches sont dorées, reliure de l'époque. Le monogramme n'a pas été identifié. 961 pp. et 19 ff. n. ch. d'index.
Manque le faux titre et les deux feuilles de garde. Né à Besse (Puy de Dôme) en 1547, Michel Coyssard dirigea les collèges de Besançon, Vienne, Tournon, Le Puy et La Trinité de Lyon. Vice-Provincial de Lyon en 1616, il mourut dans cette ville en 1623. Il a laissé de nombreuses oeuvres et traductions ; celle-ci, donnée en 1610 est une des mieux réussies. Reliure à la marque du Collège de Plessis-Sorbonne. Erigé en 1317, il fut fondé par Geoffroi du Plessis, secrétaire du Roi Philippe V le long. Restauré et agrandi au XVIIe siècle par Richelieu, c'est le collège de la Sorbonne qui en pris l'administration, ce qui deviendra la célèbre institution.
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Beneventi 1728, in-4, (6) 344 pages. Maroquin rouge époque, tranches dorées, exemplaire aux armes de Benoit XIII frappées à l'or sur les plats et encadrées d'une riche frise dorée. Plat supérieur en train de se détacher,mors fendus, dos et coins usés, manque une moitié des gardes couleurs, des rousseurs. (700 gr)-(LXXXv).
Benoit XIII. Pietro Francesco Orsini de Gravina, né en 1649 à Gravina in Puglia, mort à Rome en 1730. Bénédictin devenu le 245e pape le 29 mai 1724. Humble mais inflexible sur la question des prérogatives de l'église, il a combattu fermement le jansénisme. Fer: Eau timbrée d'une tiare papale et posé sur les clefs de Saint Pierre, l'une d'or, l'autre d'argent rangées en sautoir: "parti, en 1 bandé de gueules et d'argent, au chef du second, chargé d'une rose de gueules, et soutenu d'une devise d'or, chargé d'une anguille ondoyante en face d'azur et en 2 d'azur à la tour d'argent maçonnée de sable sur une plaine de sinople, au chef de sable au mort d'argent, à l'ours rampant d'argent, colleté et couronné d'or brochant sur le tout accompagné en chef d'une étoile d'argent. Provenence peu courante avec un travail de restauration à effectuer.
Paris, Debure l'aîné, 1782 in-8, 259 pp., [3] pp. n. ch. de table et de privilège, basane fauve marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné, pièce de titre cerise, simple filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque). Qqs épid. et taches sur les plats, coins usés.
C'est la pièce la plus connue de l'abbé de Reyrac (1734-1782), qui connut six éditions du vivant de l'auteur, depuis l'originale de 1777. Prétendûment traduite du grec, elle connut un grand succès et donna souvent lieu à de jolies prouesses de typographie ou de reliure.Cioranescu, XVIII, 52 892 (notre édition).Exemplaire de prix de rhétorique, attribué par l'Université de Paris en 1783 à Pierre-Victor Genebrias de Gouttepagnon (1763-1834), originaire de Bellac, futur avocat et magistrat, député de la Haute-Vienne pour le premier arrondissement de 1821 à 1824.Il est signalé par une mention manuscrite sur les premières gardes et annoncé par les armes de l'Université de Paris, poussées au centre des plats (OHR 1596-4 sur le plat supérieur ; et 1596-5 sur l'inférieur, selon un usage expliqué par le répertoire).Cf. Dictionnaire des parlementaires français II, 148. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
PRECIEUSE EDITION, LA PREMIERE FRANÇAISE, PRESENTANT 32 PAGES EN EDITION ORIGINALE DE DIDEROT DUE AU TALENT ROMANESQUE DE L’ABBE PREVOST QUI FIT LE SUCCES IMMENSE DE CETTE ŒUVRE. Clarisse Harlowe, le second roman épistolaire de Richardson, est aussi son chef-d’œuvre. La vertu y est persécutée et bafouée. Ce roman connut un immense succès et cette vogue dura plus d’un siècle. Le « Clarisse Harlowe » est à l'origine de l'analyse psychologique et du roman épistolaire et il exerça une considérable influence sur la littérature française de l'époque ». J. Gattegno. Diderot ne tarissait pas d’éloges sur son compte, Voltaire le copiait et Rousseau l’utilisait comme modèle pour rédiger sa « Nouvelle Héloïse ». L’illustration en premier tirage se compose d’un portrait de Richardson non signé, et 21 figures gravées par Duflos, d’après celles de l’édition de 1751. Richardson est considéré comme l'un des écrivains majeurs de l'histoire de la littérature anglaise. « Ô Richardson, Richardson, homme unique à mes yeux ! Tu seras ma lecture dans tous les temps. Forcé par des besoins pressants, si mon ami tombe dans l’indigence, si la médiocrité de ma fortune ne suffit pas pour donner à mes enfants les soins nécessaires à leur éducation, je vendrai mes livres, mais tu me resteras ; tu me resteras sur le même rayon avec Moïse, Homère, Euripide et Sophocle, et je vous lirai tour à tour […] » (p. ix) (Diderot). MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE RELIE EN 13 ELEGANTS VOLUMES AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810).
Paris, chez Florentin et Pierre Delaulne, 1699 1 volume petit in-8 (16 x 9,5 cm), de (1)-378-(4) pages. Vignette à mi-page portrait de Louis XIV gravé par Crespy. Reliure du début du XVIIIe siècle aux armes du Comte d'Hoym (1694-1736). Plein veau caramel, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches rouges, gardes peigne. Exemplaire en bon état malgré des mors fendus ou fragiles avec manque et réparations de fortune plus récente. Coins usés. Intérieur complet et assez propre. Quelques salissures sans gravité. Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Charles-Henry comte d'Hoym (1694-1736), ambassadeur de Saxe-Pologne en France et célèbre bibliophile. ÉDITION ORIGINALE. Qui se souvient aujourd'hui, après plus de trois siècle, que l'auteur malheureux de l'Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin, celui-là même qui paya cette belle plaisanterie qui distrayait alors toute la cour sur le dos des amours de Louis XIV, écrivit pour le loisir de ses enfants une Histoire en abrégé de Louis le Grand ? Personne, ou presque. Bussy-Rabutin meurt le 9 avril 1693. L'Histoire de Louis XIV qu'il livre ici de manière posthume (publiée par ses enfants) s'arrête donc à l'année 1692. Il restait au Roi Soleil 23 années de règne. La lecture de cet Abrégé n'est pas indigeste, bien au contraire, on y trouve une intéressante chronologie des jeunes années du Roi et des années de guerre. Bussy-Rabutin semble tout à fait impartial avec celui qui le condamna à rester loin de la cour dans son château de Bourgogne pendant plus de 17 ans. Bussy-Rabutin était un militaire, rempli d'orgueil et d'un amour irraisonné pour les honneurs. Ceci l'emporta sur le ressentiment et l'envie de vengeance qu'il aurait aisément pu déployer dans ces pages posthumes. Le texte imprimé diffère sensiblement du manuscrit d’où cette Histoire a été tirée. Le manuscrit autographe est conservé à la Bibliothèque nationale de France (n.a.f. 4208) sous le titre de Discours du comte de Bussy a sa famille sur le bon usage des prosperités. "Dernière étape d’un parcours littéraire hors du commun, le Discours du comte de Bussy à sa famille sur le bon usage des prospérités date de 1692. Il témoigne avec éclat de la maîtrise d’un art d’écrire assidûment cultivé durant les années d’exil. Sa richesse a pourtant longtemps été masquée par l’Histoire en abrégé de Louis le Grand, publiée en 1699 et dont il a fourni la matière – Bussy avait écarté l’idée même de publication, préférant réserver la lecture de son manuscrit à quelques lecteurs habilement choisis, dont le roi. Soigneusement calligraphié, le manuscrit autographe compte 136 pages et se divise en quatre parties fort inégales : trois Vies en abrégé (le cardinal Mazarin, la chancelier Le Tellier, le duc de Beauvillier) et une Histoire en abrégé de Louis le Grand quatorziesme du nom qui développe sa chronologie des folios 17 à 136. En dépit de ce déséquilibre, le texte doit être lu en son entier tant sa composition est soigneusement méditée. Premièrement, le choix des biographies semble concentrer les prospérités sur le règne de Louis XIV, autour de la figure duquel toute l’œuvre est organisée, comme si ses sujets n’avaient d’histoire que la sienne. Deuxièmement, cette construction suggère un parallèle avec Les Illustres malheureux, où Bussy occupe la place d’honneur. Au fond, il s’agit ici de l’auteur et de sa relation avec le roi. La singularité du Discours tient à la construction d’une œuvre littéraire pour conforter un statut qui n’est pas celui d’auteur, ainsi que l’indique le choix de la forme du discours : Bussy n’écrit pas en historien et encore moins en historiographe. Il a bel et bien pris acte du refus par le souverain de ses offres de service, d’où cette appropriation du genre de l’exemplum. En revanche, il ne désespère pas sinon de regagner sa faveur, du moins d’obtenir de nouvelles grâces. L’adresse initiale à ses enfants, destinataires officiels d’un manuscrit conçu pour le roi, suggère que l’adoucissement de ses malheurs pourrait bien préluder à leur prospérité. À l’intelligence de la composition correspond une écriture soigneusement polie et reprise jusque sur le manuscrit destiné à circuler. Bussy travaille plus d’une année à son ouvrage. Chaque mot y est choisi, chaque nuance est voulue. Avec ses phrases courtes et coupées, le style est non pas noble, mais fier malgré l’admiration vouée au souverain, ainsi que le montrent a contrario les nombreuses corrections apportées pour l’édition partielle de 1699. Pour pleinement goûter un tel texte, il convient d’accepter la place que l’auteur a réservée à son lecteur. Or Bussy feint d’écrire à ses enfants pour mieux toucher le roi et se représente dans cette posture. Le choix d’une diffusion par le manuscrit renforce l’effet recherché par la composition. Il découle de cette mise en scène que l’éloge, sincère par nécessité, se mesure à l’aune d’une convention : nulle flagornerie, donc, dans un exercice qui crée une distance inattendue par rapport à l’objet de la flatterie. Les leçons tirées des trois Vies en abrégé proposent d’ailleurs quelques règles précieuses pour les courtisans : Le Tellier est vanté pour avoir su rester pendant l’exil de Mazarin lui rester fidèle sans se brouiller avec ses adversaires, de sorte qu’ami de tout le monde, il avait l’assurance de rester ministre… L’auteur met dans cette ultime œuvre toutes les qualités qui ont durablement assuré le succès des précédentes. Plus encore que dans l’Histoire amoureuse des Gaules, on y goûtera l’habileté de la composition et l’on n’y trouvera pas moins d’esprit que dans la correspondance car le maître épistolier, qui avait transformé son discours de réception à l’Académie en épître, développe désormais son Discours avec virtuosité. Surtout, alors que le mémorialiste semblait s’interroger sur les causes d’une disgrâce à la dureté incompréhensible, il revisite ici l’histoire avec optimisme. Car, et ce n’est pas le moindre paradoxe de Bussy, cet homme qui a encouru la prison et l’exil pour ses écrits et qui n’avait cessé d’écrire avec l’espoir de retrouver la place qu’il ambitionnait à la cour comme à la guerre, choisit d’afficher son renoncement pour mieux remplir ses vues, d’où un incipit dans la grande tradition des Mémoires nobiliaires : l’œuvre du « dévot papelard » commence par détourner une convention littéraire. Voilà décidément un Discours à redécouvrir !" (Christophe Blanquie) Références : OHR, 672 (planche des armoiries du comte d'Hoym). BON EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE D'HOYM DE L'HISTOIRE EN ABRÉGÉ DE LOUIS XIV.
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Constantinople, s.n., 1771 fort vol. in-8, 793 pp., [2] ff. n. ch. (avis de l'éditeur et errata), avec un tableau hors-texte, veau fauve marbré, dos à nerfs orné de caissons dorés et de pièces d'armes, pièce de titre cerise, encadrement de simple filet à froid sur les plats, pièces d'armes au centre, simple filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque). Coins abîmés.
Édition originale de ce vaste programme de réformes élaboré au coeur de la machine administrative d'Ancien Régime par le très populaire intendant de Châlons. Actif, entreprenant, réformateur et ouvert aux idées nouvelles, Rouillé d'Orfeuil (1732-1791) laissa le souvenir d'une administration efficace et proche des populations. Il ne put s'empêcher de sacrifier à la mode des utopies politiques, et c'est ce qu'il entreprit dans cet ouvrage touffu où tout est abordé : l'éternel naufragé aborde dans une île merveilleuse (le pays des Sérosages) où règne un gouvernement idéal que l'on se propose de donner en modèle à la France, déjà paralysée par ses archaïsmes. Et là, évidemment, tous les sujets sont abordés : population, luxe, commerce maritime, industrie, l'agriculture qui est la vraie richesse d'un royaume ; Rouillé d'Orfeuil veut interdire la loterie, les grandes propriétés, la prostitution, les collèges, etc.INED, 3938.Exemplaire d'Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg (1737-1803), avec lions et alérions dorés alternant au dos et en écoinçon sur les plats (cf. OHR 832 pour les grandes armes).L'ouvrage appartint ensuite au marquis de Biencourt, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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À Paris, Chez Onfroy, 1788 in-12, XII-468 pp., basane fauve, dos lisse orné, tranches rouges (rel. de l'époque). Petit manque à la coiffe supérieure, coins usés, épid. sur le plat supérieur.
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Paris Aug. Blaizot et René Kieffer « Collection éclectique » 1912 In-4° (295 x 219 mm) [1] pl. - 207 pp. - [1] f. - [111] pl. - [1] pl. - [3] ff. - [1] pl., maroquin vert, dos à 5 faux-nerfs, décor à la plaque sur le plat supérieur, estampé à froid et au palladium et mosaïqué de maroquin bleu ; autre décor à la plaque sur le plat inférieur, estampé à froid et au palladium et mosaïqué de maroquin gris et vert, filet à froid sur les coupes, charnières cuir, encadrement d'un double filet intérieur, contregardes imprimées tirées sur satin, gardes de brocard à bandes, gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée sur la première garde blanche).
Les eaux de Versailles tirées sur parchemin et estampées au palladium. Exemplaire sur papier Parrigot-Masure, non numéroté, portant à la justification la mention imprimée « Monsieur René Kieffer ». Il est agrémenté d'une aquarelle originale inédite et de 3 états des eaux fortes (dont l'eau-forte pure, tirée parfois sur papier bleuté, et un état intermédiaire avec remarque) à l'instar des 20 exemplaires de tête. Le tirage de l'édition est limité à 250 exemplaires numérotés, sur papier Parrigot-Masure dont les 70 premiers sont enrichis de suites. Il fut de plus tiré 10 exemplaires sur Japon Ancien contenant 3 états des gravures, une aquarelle originale et une suite des eaux-fortes en couleurs. L'ouvrage est en outre truffé de : - 2 épreuves sur parchemin (illustrations en regard des pp. 76 et 110), - Une épreuve d'eau-forte en couleurs, sur Japon, pour l'illustration en regard de la p. 57, - [3] ff. d'épreuves « essai de typographie », datés de juin 1909, dont un porte les corrections autographes de René Kieffer, - un prospectus présentant la reliure éditeur, en maroquin du cap avec décor doré à la plaque, proposée au prix de 125 fr., - Une lettre autographe signée de Alfred Vallette, directeur du Mercure de France, cédant à Kieffer les droits sur le texte de Régnier contre la somme de 1000 francs. (27 mai 1908, [1] f. recto-verso). Vallette ajoute : « Il est entendu qu'il sera remis à M. de Régnier un des plus beaux exemplaires luxe de votre édition. », - 2 lettres autographes signées de Charles Jouas à René Kieffer, concernant la documentation pour l'illustration (« J'ai vu aujourd'hui Monsieur de Nolhac. Il a été charmant, s'est mis à mon entière disposition pour ce que j'aurai besoin dans le chateau et le parc. De cette façon, nos planches iront merveilleusement » 30 juin 1909) et le tirage des premières épreuves chez Nourrissier ([2] ff. recto), - Une carte postale autographe signée d'Henri de Régnier à René Kieffer concernant la progression du projet d'édition (1909), - une lettre autographe signée d'Henri de Régnier donnant ses impressions sur l'édition (« L'édition est très belle et les eaux fortes de M. Jouas m'ont paru d'un très beau caractère et d'une très heureuse interprétation. L'ensemble forme vraiment un volume très réussi que je serai charmé d'avoir dans ma bibliothèque relié de votre main comme vous me l'offrez aimablement. » [2] ff., 1912). Régnier y évoque également le projet d'édition de Monsieur de Bréot, qui paraîtra chez Kieffer en 1919 : « Je vais écrire à Vallette au sujet du traité pour l'édition de M. de Bréot ». Il est habillé d'une reliure illustrative utilisant deux décors à la plaque : sur le plat supérieur, une fontaine dans le goût de celle du Bassin de Cérès ; sur le plat inférieur, un mascaron crachant de l'eau. Le décor du plat inférieur se retrouve sur certaines reliures éditeur. D'autres exemplaires présentent un décor à la plaque au visage du Roi Soleil entouré de lauriers (décor du prospectus éditeur relié en fin d'ouvrage). Nous n'avons cependant trouvé aucun autre exemplaire portant le décor à la fontaine. Les contregardes présentent des eaux-fortes inédites de Jouas tirées sur satin. Première édition illustrée de ce recueil de poèmes sur Versailles, l'ouvrage est orné de 37 eaux-fortes de Charles Jouas tirées en sépia. Monod 9535 ; Sanjuan 7. Dos très légèrement insolé
Aubenas, Imprimerie Clovis Habauzit, 1926 in-8, 110 pp., demi-chagrin bleu nuit, dos lisse, double filet à froid sur les plats, armes sur le contreplat, tête dorée, couverture conservée (reliure de l'époque).
Unique édition. Jean Régné (1883-1954) fut archiviste de l'Ardèche de 1910 à 1946, et ce fut son unique poste.Exemplaire aux armes de la famille du marquis des Roys [Ernest-Gabriel, marquis des Roys de Lédignan Saint-Michel, 1836-1903], et vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.Bel exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT